- MathadorEmpereur
La cohérence sanitaire est que les examens posent plus de problème à effectuer à distance que les cours (en tout cas c'est ce que Besançon semblait déjà avoir déterminé avant le virus), mais moins de risque sanitaire (car entraînant une durée de présence en EPSCP plus faible).
- BoubouleDoyen
Ruthven a écrit:C'est quand même un peu différent quand l'enseignement à distance relève d'un choix : là on n'a pas le droit de faire cours mais on a le droit d'organiser des examens ... Où est la cohérence sanitaire ?
Mathador a écrit:La cohérence sanitaire est que les examens posent plus de problème à effectuer à distance que les cours (en tout cas c'est ce que Besançon semblait déjà avoir déterminé avant le virus), mais moins de risque sanitaire (car entraînant une durée de présence en EPSCP plus faible).
Même avis que Mathador, les examens me semblent moins risqués sur le plan sanitaire (et on remettra bien moins en cause leur valeur qu'en distanciel).
- bas-médiévisteNiveau 9
Ruthven a écrit:Et pendant ce temps, des universités organisent apparemment les examens en présence alors que les cours ne peuvent avoir lieu ... Produire des notes plutôt qu'enseigner.
Quoi que l'on fasse ça n'ira jamais...
J'ai corrigé un paquet de DST de L2 qui ont pu composer en présentiel pendant trois heures... Nos étudiants ont beaucoup perdu en capacité rédactionnelle. Les copies faisaient 4 pages en moyenne. C'est juste honteux. Pendant ce temps-là, les élèves de prépa carburent. Qu'adviendra-t-il à nos étudiants en L3 lorsqu'ils se retrouveront en concurrence avec leurs semblables venus de LLG ou de H4 ? Réponse : ils vont se faire laminer. Je ne parle pas des résultats aux concours dans les prochaines années qui, par ricochets, répercuteront cet affaissement. In fine, ce sont encore les facs qui seront perdantes. J'ai vraiment l'impression de vivre la tiers-mondisation de notre système d'enseignement universitaire. Alors, évidemment, les examens en présentiel dans tout cela, ce n'est pas loin d'être l'électrochoc qu'on administre, sans conviction, au patient au seuil de la mort.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- RogerMartinBon génie
Ruthven a écrit:Et pendant ce temps, des universités organisent apparemment les examens en présence alors que les cours ne peuvent avoir lieu ... Produire des notes plutôt qu'enseigner.
Ergo a écrit:Oui mais « la valeur du diplôme ».
Ruthven a écrit:C'est quand même un peu différent quand l'enseignement à distance relève d'un choix : là on n'a pas le droit de faire cours mais on a le droit d'organiser des examens ... Où est la cohérence sanitaire ?
Mathador a écrit:La cohérence sanitaire est que les examens posent plus de problème à effectuer à distance que les cours (en tout cas c'est ce que Besançon semblait déjà avoir déterminé avant le virus), mais moins de risque sanitaire (car entraînant une durée de présence en EPSCP plus faible).
Dans mon UFR, on s'est bien torturés, puisqu'on ne nous laissait pas le choix d'annuler la session des examens, ce qui nous aurait convenu vu qu'on est tous épuisés, entre autres à cause des chambardements en série du premier semestre.
Une fois posé ce point non négociable de l'organisation d'une session, on a choisi le présentiel comme étant le moins pire
- parce qu'on a déjà une part non négligeable (10%+) d'étudiants mal connectés, et donc pour qui tout ce qui est en temps limité aurait été compliqué
- parce que 15% de nos étudiants nous ont répondu qu'ils n'avaient pas d'endroit calme pour travailler chez eux
- parce que les étudiants du contrôle continu (donc les non salariés) étaient en transe lors des rendus de devoirs à distance, et qu'une session à distance n'aurait été que la répétition du même stress en plus intense : si on fait en temps limité c'est la panique si quoi que ce soit ne va pas lors de la passation, et si on ne fait pas en temps limité les promos s'indignent d'avoir deux devoirs à faire en même temps.
L'administration nous avait promis un protocole sanitaire correct, eh bien c'est le cas : 25% de jauge, gel à tous les étages, aération correcte des salles. Je n'y croyais pas, et j'avais d'ailleurs dit aux collègues que si cela n'était pas respecté, on annulerait immédiatement les épreuves, je n'aurais aucun état d'âme. On est très loin des conditions immondes dans lesquelles nous avons travaillé en début d'année.
D'un point de vue sanitaire, on ne peut pas comparer l'organisation d'environ 1/3 des examens en présentiel avec des cours : tout le monde porte un masque dans les salles, et surtout personne ne parle ou presque pas, la jauge est très basse et les salles sont aérées. Il n'y a jamais de risque nul de contamination, à part peut-être au sommet du Mont Blanc, mais dans mon souvenir en intérieur c'est cette configuration où le risque est le plus faible.
Et puis ce n'est pas une question de valeur du diplôme, mais plutôt de maintien d'un lien avec la normalité. Je n'ai pas encore mes copies mais de ce que j'ai vu (j'ai passé la semaine à aider les collègues avec l'autre directrice adjointe) l'ambiance dans les salles et amphis est vraiment concentrée, et on a même eu des retours sur le soulagement de pouvoir composer "comme si de rien n'était". Quant aux collègues, le simple fait de corriger sur papier c'est aussi une manière de conjurer le distanciel...
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- ErgoDevin
Ça, j'entends très bien.
J'entends moins bien pourquoi l'argument de la valeur du diplôme, et toutes les conditions que tu évoques sont bien moins invoqués quand il s'agit des cours, comme si seuls les examens procuraient une valeur au diplôme...
J'entends moins bien pourquoi l'argument de la valeur du diplôme, et toutes les conditions que tu évoques sont bien moins invoqués quand il s'agit des cours, comme si seuls les examens procuraient une valeur au diplôme...
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Bon… Ça fait 4 ans que l'une des UE dans laquelle je fais cours comprend des épreuves par internet — ce qui n'interdit pas que les étudiants viennent sur site pour bénéficier du matériel: c'est leur demande cette année. Pas spécialement “facile”, surtout par temps de couvre feu avancé, mais ça leur donnera l'occasion de se revoir et de souffler un peu. Beaucoup en ont vraiment ras-le-bol de se retrouver uniquement sur l'espèce de minitel à cours, tantôt dans leurs classes, puisqu'elles sont stagiaires. Pour moi, faire passer les examens sur site, c'est leur donner cette occasion de contact social (le reste, je n'ai rien contre, mais ça ne me paraît pas aussi urgent).
Cela étant dit, c'est quand même un peu le binz suivant les endroits:
https://www.liberation.fr/france/2021/01/10/les-etudiants-remuent-partiels-et-terre_1810809
Cela étant dit, c'est quand même un peu le binz suivant les endroits:
https://www.liberation.fr/france/2021/01/10/les-etudiants-remuent-partiels-et-terre_1810809
A Créteil, Lille, Lyon ou encore Perpignan, des pétitions refusant le maintien des épreuves en présentiel ont été mises en ligne, souvent sans succès auprès des administrations. D’abord, de nombreux étudiants ne voient pas l’intérêt de prendre ce risque sanitaire alors que tous les cours se déroulent à distance depuis des semaines, et qu’il est probable que cela ne change pas au second semestre. Ensuite, beaucoup ne comprennent rien aux décisions prises, souvent au dernier moment, dans leur établissement : dans la même fac, d’une formation à l’autre, certains passent tous leurs examens à distance, d’autres en présentiel, et parfois c’est un peu des deux.
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- AscagneGrand sage
Certes, la valeur du diplôme n'est pas seulement liée aux modalités d'examen ou de contrôle continu, mais c'est quand même un élément marquant. Dans ma fac on se retrouve avec des situations baroques dues aux contraintes et au principe de réalité, mais franchement, je suis très mal à l'aise en ce moment pour mes corrections de copies, encore plus qu'en fin d'année dernière car à ce moment-là on ne pouvait pas procéder autrement.
- e-WandererGrand sage
Ce qui m'énerve le plus, c'est d'avoir à corriger à l'écran des devoirs reçus en PDF. Au moins, quand on a une "vraie" copie, le plaisir d'annoter à la plume fait passer la corvée…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- bas-médiévisteNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Ce qui m'énerve le plus, c'est d'avoir à corriger à l'écran des devoirs reçus en PDF. Au moins, quand on a une "vraie" copie, le plaisir d'annoter à la plume fait passer la corvée…
Le plus atroce reste la diversité des formats sous lesquels ils enregistrent leur prose, avec à chaque fois un étourdi qui m'oublie la pièce-jointe, un pressé qui me déverse sa logorrhée directement dans le mail, et au moins un comique qui enregistre sous HTML, format impossible à ouvrir. Je passe sur ceux qui vous demandent d'accuser-réception dans les 24 heures sinon ils se disent inquiets et vous bombardent de mails jusqu'à ce que vous
Bah... On les aime malgré tout.
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- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
bas-médiéviste a écrit:e-Wanderer a écrit:Ce qui m'énerve le plus, c'est d'avoir à corriger à l'écran des devoirs reçus en PDF. Au moins, quand on a une "vraie" copie, le plaisir d'annoter à la plume fait passer la corvée…
Le plus atroce reste la diversité des formats sous lesquels ils enregistrent leur prose, avec à chaque fois un étourdi qui m'oublie la pièce-jointe, un pressé qui me déverse sa logorrhée directement dans le mail, et au moins un comique qui enregistre sous HTML, format impossible à ouvrir. Je passe sur ceux qui vous demandent d'accuser-réception dans les 24 heures sinon ils se disent inquiets et vous bombardent de mails jusqu'à ce que vousvous exécutiezles rassuriez. Il y a enfin, la catégorie la plus drolatique, les "expansifs" qui jugent nécessaire de vous expliquer par quelles difficultés ils sont passées pour accoucher, et qui n'oublient jamais de demander l'absolution pour avoir rendu le travail entre matines et laudes.
Bah... On les aime malgré tout.
L'avantage d'un bon vieux Moodle, c'est que ta boîte mail n'est pas encombrée et que les étudiants peuvent vérifier que leur travail a bien été déposé et sera donc bien vu par l'enseignant...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
LaMaisonQuiRendFou a écrit:L'avantage d'un bon vieux Moodle, c'est que ta boîte mail n'est pas encombrée et que les étudiants peuvent vérifier que leur travail a bien été déposé et sera donc bien vu par l'enseignant...
Bah… ça n'empêche pas les angoissés chroniques de multiplier les mails pour avoir une “confirmation”…
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- RogerMartinBon génie
On ne s'est pas contentés d'aménager la sécurité pour des examens, on a aussi modifié les cours, etc. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans les autres UFR, mais de ce que je vois on n'a pas eu plus de décrochage que d'habitude, sauf des bilicences accablés de DM par les autres UFR.Ergo a écrit:Ça, j'entends très bien.
J'entends moins bien pourquoi l'argument de la valeur du diplôme, et toutes les conditions que tu évoques sont bien moins invoqués quand il s'agit des cours, comme si seuls les examens procuraient une valeur au diplôme...
Les sujets d'examens ont aussi été prévus pour être faits plus rapidement, chaque épreuve était sur 1/2 journée, etc.
Mais ça, à moins de faire 25% de 1/3 des cours, ce qui revient à une séance de 1h par étudiant par semaine, ce n'est pas possible pour l'enseignement.
Je n'ai pas évoqué la valeur du diplôme, c'est toi qui en parles : on fait ce qu'on peut pour s'adapter et personnellement je ne vois pas comment on aurait pu faire mieux. Dégradé c'est dégradé, mais quand on peut recoller à la réalité je ne vois pas pourquoi on s'en priverait.
Tout faire en distanciel n'est pas une solution viable pour les évaluations, où il faut un minimum de synchronisation parce qu'on n'a pas tout le temps du monde pour corriger au compte-goutte. Tout ce qui est enseignement, on a mis le matériau à disposition pour que les étudiants puissent le consulter quand ça les arrangeait.
Pour les cours, je n'ai pas de solution pour une jauge à 25%, alors que pour les examens c'est possible. Si j'avais la possibilité de me diviser en quatre et de multiplier nos locaux par trois, je n'hésiterais pas une seconde.
On s'est démenés pour mettre du contenu en ligne, qui pouvait être consulté de manière décalée, etc.
Mais les DM à distance, c'est horrible pour tous en fait : ceux qui sont mal connectés, ceux qui y passent des heures pour je ne sais quelle raison, etc.
On a vraiment eu le sentiment que ceux qui composaient (et qui englobaient tous les mal connectés sauf une immuno-déprimée restée en province) étaient soulagés de ne pas avoir à écrire de devoir à distance.
Je passe sur la sincérité des inquiétudes, quand je vois que la plus revendicative de nos L3 nous accuse de l'envoyer au covid (sic) mais explique sur les réseaux sociaux qu'entre deux blocages elle a ramené huit personnes dans sa chambre d'étudiante pour manger. #darwinnotdead
J'ai récupéré 80 copies sur papier, et encré un de mes plumes avec soulagement. Idem les collègues : on n'en peut plus non plus des écrans -- j'ai une tablette miracle pour les corrections, mais les copies papier c'est normal. Quant aux étudiants : il y en a une qui m'a sorti "c'était bien de souligner avec la règle"...e-Wanderer a écrit:Ce qui m'énerve le plus, c'est d'avoir à corriger à l'écran des devoirs reçus en PDF. Au moins, quand on a une "vraie" copie, le plaisir d'annoter à la plume fait passer la corvée…
Et Moodle, chez nous, n'a pas tenu. Tout vieux ou récent qu'il soit, il y a eu des plantages en permanence. On me disait tout le bien du monde de celui de Strasbourg, il vient aussi d'avoir des faiblesses semble-t-il.epekeina.tes.ousias a écrit:LaMaisonQuiRendFou a écrit:L'avantage d'un bon vieux Moodle, c'est que ta boîte mail n'est pas encombrée et que les étudiants peuvent vérifier que leur travail a bien été déposé et sera donc bien vu par l'enseignant...
Bah… ça n'empêche pas les angoissés chroniques de multiplier les mails pour avoir une “confirmation”…
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- amethysteDoyen
Point de vue parent : si mon fils a apprécié de composer sur papier, j'ai pour ma part moins apprécié les conditions : les étudiants absents pour maladie étaient prévenus qu'ils auraient 0, sans rattrapage possible (donc une année à recommencer). Autrement dit, les étudiants même malades n'ont rien dit et sont venus passer leurs partiels. Apparemment, c'est le cas dans plusieurs universités. Au niveau prévention, je trouve ça très moyen.
- ErgoDevin
Et j'en parlais de manière générale, pas spécifique, en fait...RogerMartin a écrit:
Je n'ai pas évoqué la valeur du diplôme, c'est toi qui en parles
Mais bon, je vais aller faire un tour ailleurs, ça vaudra mieux pour tout le monde.
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- RogerMartinBon génie
Ergo
Pardon, je suis un peu à vif, parce que j'ai dans ma fac (autre UFR) deux collègues qui n'ont rien changé à leurs cours gnagnagna et maintenant me font la leçon sur le fait qu'avec des examens en présentiel on fait du fétichisme sur la valeur du diplôme Non, je vois juste que 25% de nos L3 n'ont pas un endroit au calme pour travailler, et qu'on a fait ce qu'on a pu pour qu'ils puissent avoir des contenus de cours adaptés, et qu'ils puissent passer des évaluations dans des conditions correctes.
On n'avait rien prévu de plus, j'avoue (je lis avec sidération la suggestion du MESRI d'organiser une autre session en plus du semestre, sans un centime d'aide comme d'habitude), et pour l'instant on en a deux sur la promo qui a passé les examens qui sont absents pour motif covid : cas contact pour l'un et positif pour l'autre. Je trouve que ça ne justifie pas une session supplémentaire quand il y a un rattrapage. Quand il n'y en a aucun de prévu, évidemment, c'est plus compliqué.
Pardon, je suis un peu à vif, parce que j'ai dans ma fac (autre UFR) deux collègues qui n'ont rien changé à leurs cours gnagnagna et maintenant me font la leçon sur le fait qu'avec des examens en présentiel on fait du fétichisme sur la valeur du diplôme Non, je vois juste que 25% de nos L3 n'ont pas un endroit au calme pour travailler, et qu'on a fait ce qu'on a pu pour qu'ils puissent avoir des contenus de cours adaptés, et qu'ils puissent passer des évaluations dans des conditions correctes.
Chez nous il y a une session de rattrapage possible en fin d'année pour ceux qui n'ont pas validé par compensation. Et les autres années, même les étudiant.e.s qui étaient frappé.e.s par des deuils horribles ou qui se retrouvaient accidentés durant la session n'avaient pas d'autre solution que d'aller à ce rattrapage s'ils rataient leur année à cause des zéros pour absences aux examens.amethyste a écrit:Point de vue parent : si mon fils a apprécié de composer sur papier, j'ai pour ma part moins apprécié les conditions : les étudiants absents pour maladie étaient prévenus qu'ils auraient 0, sans rattrapage possible (donc une année à recommencer). Autrement dit, les étudiants même malades n'ont rien dit et sont venus passer leurs partiels. Apparemment, c'est le cas dans plusieurs universités. Au niveau prévention, je trouve ça très moyen.
On n'avait rien prévu de plus, j'avoue (je lis avec sidération la suggestion du MESRI d'organiser une autre session en plus du semestre, sans un centime d'aide comme d'habitude), et pour l'instant on en a deux sur la promo qui a passé les examens qui sont absents pour motif covid : cas contact pour l'un et positif pour l'autre. Je trouve que ça ne justifie pas une session supplémentaire quand il y a un rattrapage. Quand il n'y en a aucun de prévu, évidemment, c'est plus compliqué.
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- e-WandererGrand sage
Quand j'étais étudiant à la Sorbonne, il y avait, outre le rattrapage, la possibilité d'une admission conditionnelle qui permettait de passer en classe supérieure s'il restait seulement 1 seul module à obtenir, je ne sais pas si ça existe encore depuis le passage au système L-M-D ? En lettres, ça servait beaucoup aux étudiants de prépa qui gardaient souvent pour la session de rattrapage en septembre le module d'ancien français de 2e année (qui n'était pas attribué par équivalence, vu que cette matière n'existait pas en prépa). S'ils rataient, ils pouvaient traîner ça jusqu'au mois de juin suivant et s'inscrire en licence 3 sans perdre une année.
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- bas-médiévisteNiveau 9
e-Wanderer a écrit:Quand j'étais étudiant à la Sorbonne, il y avait, outre le rattrapage, la possibilité d'une admission conditionnelle qui permettait de passer en classe supérieure s'il restait seulement 1 seul module à obtenir, je ne sais pas si ça existe encore depuis le passage au système L-M-D ? En lettres, ça servait beaucoup aux étudiants de prépa qui gardaient souvent pour la session de rattrapage en septembre le module d'ancien français de 2e année (qui n'était pas attribué par équivalence, vu que cette matière n'existait pas en prépa). S'ils rataient, ils pouvaient traîner ça jusqu'au mois de juin suivant et s'inscrire en licence 3 sans perdre une année.
AJAC. Ajourné mais autorisé à continuer ?
Cela existe toujours, si c'est bien ce dont tu veux parler.
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- amethysteDoyen
Là, en l'occurrence, on parle d'étudiants qui n'auront pas pu passer tous les partiels de la semaine (en quatorzaine ou malades), donc le redoublement est inévitable s'il n'y a pas de rattrapage. Forcément, certains auront préféré venir passer leurs partiels, même positifs au covid, que de rater leur année. J'espère que les mesures prises suffiront à éviter des contaminations massives, mais j'ai quand même trouvé que c'était montrer bien peu de cas de la situation exceptionnelle. Me reste plus qu'à compter les jours.
- bas-médiévisteNiveau 9
amethyste a écrit:Point de vue parent : si mon fils a apprécié de composer sur papier, j'ai pour ma part moins apprécié les conditions : les étudiants absents pour maladie étaient prévenus qu'ils auraient 0, sans rattrapage possible (donc une année à recommencer). Autrement dit, les étudiants même malades n'ont rien dit et sont venus passer leurs partiels. Apparemment, c'est le cas dans plusieurs universités. Au niveau prévention, je trouve ça très moyen.
C'est effectivement scandaleux... On a procédé différemment ici. Les étudiants malades, cas contact ou retenus loin pour le DST/partiel de décembre ont été convoqués pour une session balai. Celle-ci est venue s'ajouter aux rattrapages qu'ils pourront passer en fin d'année. On avait en moyenne 3 étudiants par TD, soit une petite cinquantaine de personnes qui ont composé. Très peu d'absents au final. Cette session balai a bien joué son rôle de filet de sécurité.
En revanche on a aussi brandi la menace du 0 pour dissuader les ingénieux de se rabattre en masse sur cette session. Simple artifice dans notre cas.
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- RogerMartinBon génie
e-Wanderer a écrit:Quand j'étais étudiant à la Sorbonne, il y avait, outre le rattrapage, la possibilité d'une admission conditionnelle qui permettait de passer en classe supérieure s'il restait seulement 1 seul module à obtenir, je ne sais pas si ça existe encore depuis le passage au système L-M-D ? En lettres, ça servait beaucoup aux étudiants de prépa qui gardaient souvent pour la session de rattrapage en septembre le module d'ancien français de 2e année (qui n'était pas attribué par équivalence, vu que cette matière n'existait pas en prépa). S'ils rataient, ils pouvaient traîner ça jusqu'au mois de juin suivant et s'inscrire en licence 3 sans perdre une année.
Maintenant qu'il y a les semestres, le régime conditionnel à la fois plus généreux -- on peut avoir deux semestres en dette, et passer dans l'année suivante en ayant échoué à plein de matières -- et plus cruel : si le semestre en dette est le premier, des étudiants se retrouvent avec deux semestres à rattraper au S1, en général n'y arrivent pas, et se retrouvent sans aucun cours au S2.
En revanche, plus de passage en maîtrise conditionnelle comme cela existait auparavant.
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- RogerMartinBon génie
Non, pas avec le contrôle continu mixte : les examens comptent seulement pour 50% des notes finales des matières de tronc commun, et les semestres se compensent entre eux. Donc le redoublement n'est pas du tout une fatalité, j'ai plusieurs fois vu le cas d'étudiant.e.s qui validaient avec une session ratée.amethyste a écrit:Là, en l'occurrence, on parle d'étudiants qui n'auront pas pu passer tous les partiels de la semaine (en quatorzaine ou malades), donc le redoublement est inévitable s'il n'y a pas de rattrapage. Forcément, certains auront préféré venir passer leurs partiels, même positifs au covid, que de rater leur année. J'espère que les mesures prises suffiront à éviter des contaminations massives, mais j'ai quand même trouvé que c'était montrer bien peu de cas de la situation exceptionnelle. Me reste plus qu'à compter les jours.
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- amethysteDoyen
Ah, merci pour l'info, j'en étais restée à l'examen final.RogerMartin a écrit:Non, pas avec le contrôle continu mixte : les examens comptent seulement pour 50% des notes finales des matières de tronc commun, et les semestres se compensent entre eux. Donc le redoublement n'est pas du tout une fatalité, j'ai plusieurs fois vu le cas d'étudiant.e.s qui validaient avec une session ratée.amethyste a écrit:Là, en l'occurrence, on parle d'étudiants qui n'auront pas pu passer tous les partiels de la semaine (en quatorzaine ou malades), donc le redoublement est inévitable s'il n'y a pas de rattrapage. Forcément, certains auront préféré venir passer leurs partiels, même positifs au covid, que de rater leur année. J'espère que les mesures prises suffiront à éviter des contaminations massives, mais j'ai quand même trouvé que c'était montrer bien peu de cas de la situation exceptionnelle. Me reste plus qu'à compter les jours.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
N.B. Et pas quand non seulement les semestres se compensent entre eux, mais également les notes des différentes UE entre elles: tout dépend alors s'il existe ou non des notes plancher et/ou des notes non compensables.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/12/olivier-esteves-des-universites-sacrifiees-face-a-des-prepas-protegees_6066033_3232.html
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/12/olivier-esteves-des-universites-sacrifiees-face-a-des-prepas-protegees_6066033_3232.html
Beaucoup d’universitaires ont un lien paradoxal avec les prépas. La (grande) majorité en sont sans doute issus, même si des statistiques nationales exhaustives n’existent pas sur la question, et ils y envoient ou essaient d’y envoyer leurs enfants, trop conscients au quotidien des carences structurelles de leurs institutions.
Enfin, un certain nombre donnent des « khôlles » (des oraux individuels, dans le jargon prépa) qui sont plutôt bien payées, mieux en tout cas que les travaux dirigés (TD) à la fac. Cet impensé a des causes structurelles, liées à l’itinéraire personnel et à la sociologie des universitaires.
Cet impensé existe également au niveau gouvernemental. Lorsque Macron, Castex, Blanquer etc., évoquent les dispositions applicables au « supérieur », les prépas ne sont pas incluses dans les mesures de limitation des jauges étudiantes, et bénéficient d’un flou politique qui est presque reconnu par le gouvernement lui-même.
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Si tu vales valeo.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
J'ai reçu ce matin un mail hallucinant m'assurant de la reprise en "présentiel" de certains enseignements de ma composante à compter du lundi 18 janvier. En l'occurrence ça concerne une quarantaine d'étudiants de master, auxquels je fais cours actuellement à distance.
J'ai envoyé un courriel à la direction de ma composante pour demander un éclaircissement. A ma connaissance il n'y a même pas de base juridique pour cela (cf circulaires du MESRI, notamment du 19 décembre 2020). C'est même en contradiction avec ce qui est annoncé sur le site de l'université par le président (de l'université). Certains font leur tambouille, c'est incroyable (ou alors il y a eu un gros problème de communication).
J'ai envoyé un courriel à la direction de ma composante pour demander un éclaircissement. A ma connaissance il n'y a même pas de base juridique pour cela (cf circulaires du MESRI, notamment du 19 décembre 2020). C'est même en contradiction avec ce qui est annoncé sur le site de l'université par le président (de l'université). Certains font leur tambouille, c'est incroyable (ou alors il y a eu un gros problème de communication).
- RogerMartinBon génie
L'examen final sec c'est soit un régime dérogatoire (pour les étudiants salariés ou qui ne peuvent pas être assidus pour raison de santé etc) soit réservé à certaines formations complètement submergées d'étudiants (ce qui n'est pas normal, mais chez nous c'est le cas en socio et philo je crois, pour certaines matières).amethyste a écrit:Ah, merci pour l'info, j'en étais restée à l'examen final.RogerMartin a écrit:Non, pas avec le contrôle continu mixte : les examens comptent seulement pour 50% des notes finales des matières de tronc commun, et les semestres se compensent entre eux. Donc le redoublement n'est pas du tout une fatalité, j'ai plusieurs fois vu le cas d'étudiant.e.s qui validaient avec une session ratée.amethyste a écrit:Là, en l'occurrence, on parle d'étudiants qui n'auront pas pu passer tous les partiels de la semaine (en quatorzaine ou malades), donc le redoublement est inévitable s'il n'y a pas de rattrapage. Forcément, certains auront préféré venir passer leurs partiels, même positifs au covid, que de rater leur année. J'espère que les mesures prises suffiront à éviter des contaminations massives, mais j'ai quand même trouvé que c'était montrer bien peu de cas de la situation exceptionnelle. Me reste plus qu'à compter les jours.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RogerMartinBon génie
J'attends avec une légère angoisse les folies créatives qu'on va nous annoncer ce soir. Après l'accueil des promos par groupe de 10 "jeunes" (où vont-ils les chercher ? Moi je n'ai que des étudiant.e.s) fragiles, on entend parler par les journalistes de jauges à 25%, 50%.
Mais nous ne sommes pas des usines à saucisses. On n'appuie pas sur des boutons comme M. Hulot pour changer la taille des ballons instantanément. Là on résiste comme on peut à la fatigue -- je vois les collègues ATER et PRAG, c'est vraiment de la folie -- mais si le MESRI charge encore la barque à grand coup de fausses bonnes idées gentilles, je ne réponds plus de rien.
Dans notre UFR, pour l'instant, outre les dernières salves de copies du semestre, on se met en ordre de marche pour envoyer des brochures papier par la poste aux promos de L, dans la 2e partie de la semaine des inscriptions en ligne. C'est la seule chose qui ait aidé lors du confinement du printemps et de la fermeture de l'automne : le fait que dans pas mal de cours les étudiant.e.s avaient au moins un support de cours papier, il n'y avait pas à faire de l'écran pour tout. Les soucis de mauvaise connexion étaient un peu atténués.
Mais nous ne sommes pas des usines à saucisses. On n'appuie pas sur des boutons comme M. Hulot pour changer la taille des ballons instantanément. Là on résiste comme on peut à la fatigue -- je vois les collègues ATER et PRAG, c'est vraiment de la folie -- mais si le MESRI charge encore la barque à grand coup de fausses bonnes idées gentilles, je ne réponds plus de rien.
Dans notre UFR, pour l'instant, outre les dernières salves de copies du semestre, on se met en ordre de marche pour envoyer des brochures papier par la poste aux promos de L, dans la 2e partie de la semaine des inscriptions en ligne. C'est la seule chose qui ait aidé lors du confinement du printemps et de la fermeture de l'automne : le fait que dans pas mal de cours les étudiant.e.s avaient au moins un support de cours papier, il n'y avait pas à faire de l'écran pour tout. Les soucis de mauvaise connexion étaient un peu atténués.
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