Covid-19, confinement et université

noalilou a écrit:Bonjour,

Je suis adjoint administratif, à l'université, j'aimerais savoir si les universités seront ouvertes pour les personnels administratifs à partir du 11 mai ou comme les étudiants au mois de septembre.
Merci d'avance pour votre réponse

Je suis directrice adjointe d'une UFR, on n'a aucune visibilité sur ce point pour l'instant, désolée. Mais je n'ai pas eu non plus le moindre message nous expliquant qu'on "rouvrait" à compter du 11/05.
Simple question de curiosité : avez-vous eu la possibilité de télétravailler, ou savez-vous si d'autres personnes l'ont eue dans votre service ?
Je demande parce que dans ma fac on a eu pas mal de souci avec les e-bureaux qui n'étaient pas en nombre suffisant.
Merci !

Pour l'instant, je n'ai pas eu la possibilité de télétravailler, je travaille en agence comptable, le plan de continuité des activités a été activé et seulement certaines personnes télétravaillent actuellement.

Si vous avez des infos concernant la réouverture pouvez vous m'informer et je ferais de même !

Merci

Bon apparemment, mail de la présidence pour dire qu'elle ne examinera même pas ce qui a été adopté en CFVU

noalilou a écrit:Pour l'instant, je n'ai pas eu la possibilité de télétravailler, je travaille en agence comptable, le plan de continuité des activités a été activé et seulement certaines personnes télétravaillent actuellement.

Si vous avez des infos concernant la réouverture pouvez vous m'informer et je ferais de même !

Merci

Merci ! Surveillez ce fil...

Cath a écrit:Bon apparemment, mail de la présidence pour dire qu'elle ne examinera même pas ce qui a été adopté en CFVU

Alors que si j'en crois Twitter, ma grande source d'informations (), à Paris I, c'est tout le contraire qui va se passer: la CFVU aurait adopté des positions de validation des semestres pairs qui vont être réexaminées en CA.

C'est justement Paris 1...Enfant 2 a reçu tout hier un mail disant que la CFVU avait voté des trucs très avantageux pour les étudiants, et tout à l'heure un de la présidence disant que ce ne serait pas examiné.

Mais que fabriquent les syndicats étudiants ? Et quand est-ce que l'ensemble des collègues va se rendre compte que les étudiants ne sont pour certains, qui ont pourtant le niveau, pas en état psychologique/conditions matérielles de faire des épreuves à distance, même sous forme de devoirs maison ?
Je commence à me demander si les EC qui décident de ces folies ne sont pas tous confinés sans enfants et avec domesticité (lire : conjoint) dans leurs maisons de campagne avec leurs bibliothèques.
Ras-le-bol.

Et en tant que parent, je peux te dire que ras-le-bol de ne même pas avoir les résultats des partiels passés à l'arrache au S1.
C'est un peu scandaleux.

Du coup j'espère que les syndicats étudiants vont effectivement se manifester, parce que pour le peu que je comprends, le président de l'université ne peut pas s'asseoir ainsi sur le vote du cfvu.

Dieu sait que je ne suis habituellement pas pour les validations automatiques, mais vu le chantier qu'a été cette année universitaire entre la grève des transports et la grève des enseignants, le S2 c'est 4 ou 5 semaines au mieux... il serait assez indécent de bombarder des partiels maintenant à des gens qui ne savent même pas s'ils ont réussi les précédents.

Pour la DGESIP, il y a "impossibilité de purement et simplement neutraliser un semestre" :

https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_5_-_Diversifier_les_modalites_d_examen.pdf

avec l'argument autoritaire de l'accréditation nationale :"un établissement n'est pas autorisé à prendre une décision qui contreviendrait aux conditions dans lesquelles l'accréditation de ses diplômes nationaux a été autorisée".

Ruthven a écrit:Pour la DGESIP, il y a "impossibilité de purement et simplement neutraliser un semestre" :

https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_5_-_Diversifier_les_modalites_d_examen.pdf

avec l'argument autoritaire de l'accréditation nationale :"un établissement n'est pas autorisé à prendre une décision qui contreviendrait aux conditions dans lesquelles l'accréditation de ses diplômes nationaux a été autorisée".

Pardonne-moi de dire ça, mais ça n'est pas un argument “autoritaire”: c'est simplement un argument de droit (que j'ai eu à appliquer il y a quelques années). Et l'article cité est aussi à lire comme tel: supprimer, purement et simplement, les examens est contraire à la loi régissant les établissements; en revanche, ceux-ci ont toute latitude pour les organiser selon des modalités dont ils décident…

Là où je suis, on a été invité: à ne pas donner n'importe quel sujet et à tenir compte dans toute la mesure du possible de la situation, qu'il s'agisse des dates de rendu, de la correction etc. J'en tiendrai le compte le plus absolu pour ma part, tout en m'en tenant à la lettre de la loi car je ne vois que 2 possibilités en dehors d'aller contre celle-ci: ou bien on évite de faire une année blanche qui lèserait de nombreux étudiants, ou bien on “adapte” (et pour moi, ça veut dire du cas par cas et de une mansuétude infinie). Quant à suspendre la loi habituelle par un décret qui rendrait les choses non illégales: pour ma part, j'y regarderais à deux (mille) fois, avant de supplier le pouvoir exécutif de se doter de la dévolution d'examens à la place des universités et de leurs enseignants et je trouverais ça infiniment périlleux.

Pourtant certaines universités otamment parisiennes ont décidé de supprimer les exalens et validé automatiquement le semestre.

Cath a écrit:Pourtant certaines universités otamment parisiennes ont décidé de supprimer les exalens et validé automatiquement le semestre.

Est-ce que ça n'est pas plutôt une validation sur les notes déjà acquises? En soi, c'est une procédure tout à fait possible, puisque les U. ont la maîtrise interne de leurs MCC. En revanche, une validation “plate” consistant à attribuer une note (comment?) sans aucun examen ni antérieur ni actuel, ça me paraît plutôt périlleux…

Je ne sais pas. Je ne comprends pas très bien comment ça se passe dans le supérieur, mais je commence à être agacée par ce que j'ai écrit plus haut : toujours pas de notes de S1, ni de partiels, ni de devoirs, 2 mois de perturbations au S1, 4 semaines de cours au S2, aucune nouvelle à venir avant au moins le 23 (et accessoirement un prof qui dans le doute balance un devoir qui n'a aucun rapport avec la section). Franchement, ce n'est pas sérieux.

Et après on s'étonne que certains étudiants fuient les L1-L2 pour aller en IUT ou en CPGE.

(Le pire étant dans le cas d'Enfant 2 qu'il vient de CPGE !)

Bref, va falloir une sacrée quantité de polustyrène pour arranger ça.

Cath a écrit:Je ne sais pas. Je ne comprends pas très bien comment ça se passe dans le supérieur, mais je commence à être agacée par ce que j'ai écrit plus haut : toujours pas de notes de S1, ni de partiels, ni de devoirs, 2 mois de perturbations au S1, 4 semaines de cours au S2, aucune nouvelle à venir avant au moins le 23 (et accessoirement un prof qui dans le doute balance un devoir qui n'a aucun rapport avec la section). Franchement, ce n'est pas sérieux.

Pas de notes: veux-tu dire qu'il n'y a eu aucun partiel au S1 ou qu'il y en a eu, mais que les passages de notes sous Apogée sont considérablement en retard?
Sinon, en gros la procédure c'est: chaque composante organise des diplômes, dont certains EC sont responsables, et peut définir ses MCC (y compris des rectifications comme actuellement); celles-ci sont ensuite transmises pour vote au minimum à au conseil des formations et de la vie universitaire (composée d'élus de tous les coprs); elles ont ensuite force régulière.

Bouboule a écrit:Et après on s'étonne que certains étudiants fuient les L1-L2 pour aller en IUT ou en CPGE.

Pour ce que j'en sais, sauf dans certaines universités très réputées, c'est plutôt un autre phénomène qui est frappant: il y a ceux qui peuvent bénéficier d'une sélection qui leur est favorable, et les autres, qui n'ont pas le choix, parfois même celui de la filière dans laquelle ils s'inscrivent…

epekeina.tes.ousias a écrit:

Bouboule a écrit:Et après on s'étonne que certains étudiants fuient les L1-L2 pour aller en IUT ou en CPGE.

Pour ce que j'en sais, sauf dans certaines universités très réputées, c'est plutôt un autre phénomène qui est frappant: il y a ceux qui peuvent bénéficier d'une sélection qui leur est favorable, et les autres, qui n'ont pas le choix, parfois même celui de la filière dans laquelle ils s'inscrivent…

Les deux phénomènes ont la même origine: l'abandon d'un niveau d'exigence pour le bac compatible avec sa qualité de premier grade universitaire.

Mathador a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

Bouboule a écrit:Et après on s'étonne que certains étudiants fuient les L1-L2 pour aller en IUT ou en CPGE.

Pour ce que j'en sais, sauf dans certaines universités très réputées, c'est plutôt un autre phénomène qui est frappant: il y a ceux qui peuvent bénéficier d'une sélection qui leur est favorable, et les autres, qui n'ont pas le choix, parfois même celui de la filière dans laquelle ils s'inscrivent…

Les deux phénomènes ont la même origine: l'abandon d'un niveau d'exigence pour le bac compatible avec sa qualité de premier grade universitaire.

C'est peut-être l'un des paramètres: mais à mettre en regard d'autres… Comme le fait qu'il y a Lycée et Lycée, populations et populations…
De plus, ça va peut-être sans dire, mais ça va mieux en le disant: j'ai quand même plutôt l'impression que les collègues du second degré font ce qu'ils peuvent, et même, très souvent, qu'ils parviennent à faire ce qu'ils ne peuvent pas, et que l'abandon dont tu parles fait plutôt partie d'une politique imposée…

epekeina.tes.ousias a écrit:De plus, ça va peut-être sans dire, mais ça va mieux en le disant: j'ai quand même plutôt l'impression que les collègues du second degré font ce qu'ils peuvent, et même, très souvent, qu'ils parviennent à faire ce qu'ils ne peuvent pas, et que l'abandon dont tu parles fait plutôt partie d'une politique imposée…

J'aurais effectivement mieux fait de préciser: l'abandon institutionnel.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Cath a écrit:Je ne sais pas. Je ne comprends pas très bien comment ça se passe dans le supérieur, mais je commence à être agacée par ce que j'ai écrit plus haut : toujours pas de notes de S1, ni de partiels, ni de devoirs, 2 mois de perturbations au S1, 4 semaines de cours au S2, aucune nouvelle à venir avant au moins le 23 (et accessoirement un prof qui dans le doute balance un devoir qui n'a aucun rapport avec la section). Franchement, ce n'est pas sérieux.

Pas de notes: veux-tu dire qu'il n'y a eu aucun partiel au S1 ou qu'il y en a eu, mais que les passages de notes sous Apogée sont considérablement en retard?
Sinon, en gros la procédure c'est: chaque composante organise des diplômes, dont certains EC sont responsables, et peut définir ses MCC (y compris des rectifications comme actuellement); celles-ci sont ensuite transmises pour vote au minimum à au conseil des formations et de la vie universitaire (composée d'élus de tous les coprs); elles ont ensuite force régulière.

Après un jeu de "les partiels, il y en aura oui/non/finalement si", partiels en février, pas de nouvelles depuis. Ni des devoirs du S1, ni des devoirs du S2.

Cath a écrit:Après un jeu de "les partiels, il y en aura oui/non/finalement si", partiels en février, pas de nouvelles depuis. Ni des devoirs du S1, ni des devoirs du S2.

S'il y a eu des devoirs faits au S1, ils seront pris en compte à un moment ou à un autre: je vois mal une U. éliminer des notes actuellement, vu que c'est plutôt le contraire. D'autre part, vu le déficit de personnel à certains endroits, vu que les notes du S1 ne peuvent être finalisées sur un semestre qu'après la session 2 (il suffit d'un seul ou une seule étudiant ou étudiantes sur tout un semestre), qu'on fixe au minimum début janvier, qu'il puisse y avoir du retard là, c'est possible.
En revanche, sur les devoirs du S2, il est certain qu'il y a du retard dans beaucoup d'endroit.
Ce que je vais dire n'est pas facile à entendre, mais ça devrait se régler progressivement dans les mois qui viennent.

Mathador a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:De plus, ça va peut-être sans dire, mais ça va mieux en le disant: j'ai quand même plutôt l'impression que les collègues du second degré font ce qu'ils peuvent, et même, très souvent, qu'ils parviennent à faire ce qu'ils ne peuvent pas, et que l'abandon dont tu parles fait plutôt partie d'une politique imposée…

J'aurais effectivement mieux fait de préciser: l'abandon institutionnel.

On est bien d'accord! Mon opinion, personnelle et subjective, c'est que ça fait des années qu'on utilise les U. aussi comme des variables d'ajustement du chômage… Un vrai gâchis humain (ET matériel!)

C'est pourquoi je considère actuellement que je dois faire ce qu'il faut pour ne pas invalider l'année de mes étudiants — et ce, avec comme critère que je demeure seul maître du sujet donné, de sa correction et de mon indulgence!

epekeina.tes.ousias a écrit:

Cath a écrit:Après un jeu de "les partiels, il y en aura oui/non/finalement si", partiels en février, pas de nouvelles depuis. Ni des devoirs du S1, ni des devoirs du S2.

S'il y a eu des devoirs faits au S1, ils seront pris en compte à un moment ou à un autre: je vois mal une U. éliminer des notes actuellement, vu que c'est plutôt le contraire. D'autre part, vu le déficit de personnel à certains endroits, vu que les notes du S1 ne peuvent être finalisées sur un semestre qu'après la session 2 (il suffit d'un seul ou une seule étudiant ou étudiantes sur tout un semestre), qu'on fixe au minimum début janvier, qu'il puisse y avoir du retard là, c'est possible.
En revanche, sur les devoirs du S2, il est certain qu'il y a du retard dans beaucoup d'endroit.
Ce que je vais dire n'est pas facile à entendre, mais ça devrait se régler progressivement dans les mois qui viennent.

Mais il n'y a pas eu de session 2 pour le S1, puisque pas eu communication des notes.
Je me doute que ça va finir par se régler, mais ne rien savoir à ce point est déstabilisant pour les étudiants les plus fragiles.