Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

RogerMartin a écrit:Une annonce claire sur la fin de l'année permettrait, paradoxalement, de s'organiser au mieux pour gérer les semaines qui restent, voir sereinement ce que l'on peut proposer, organiser des livraisons de livres aux familles qui en ont besoin, fournir du matériel aux collègues qui en font la demande, etc.

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Je comprends la stratégie qui consiste à tenter de garder quelques élèves mobilisés, mais je préfère qu'on m'annonce la couleur. Psychologiquement, n'est-il pas plus sain de savoir que de rester dans l'incertitude ? Être suspendue toutes les deux ou trois semaines à la parole de notre cher Président et de ses Ministres, ça commence à bien faire !

En Asie, ils annoncent une seconde vague dans certains Etats dont l'exemplaire Singapour. On va rester dans l'auberge au gré des vagues successives. Sur LCI, un médecin annonce que le personnel soignant sera sur le pont durant tout l'été.

laMiss a écrit:

RogerMartin a écrit:Une annonce claire sur la fin de l'année permettrait, paradoxalement, de s'organiser au mieux pour gérer les semaines qui restent, voir sereinement ce que l'on peut proposer, organiser des livraisons de livres aux familles qui en ont besoin, fournir du matériel aux collègues qui en font la demande, etc.

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Je comprends la stratégie qui consiste à tenter de garder quelques élèves mobilisés, mais je préfère qu'on m'annonce la couleur. Psychologiquement, n'est-il pas plus sain de savoir que de rester dans l'incertitude ? Être suspendue toutes les deux ou trois semaines à la parole de notre cher Président et de ses Ministres, ça commence à bien faire !

N'est ce pas voulu ? La France suspendue à leurs lèvres ?

laMiss a écrit:

RogerMartin a écrit:Une annonce claire sur la fin de l'année permettrait, paradoxalement, de s'organiser au mieux pour gérer les semaines qui restent, voir sereinement ce que l'on peut proposer, organiser des livraisons de livres aux familles qui en ont besoin, fournir du matériel aux collègues qui en font la demande, etc.

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Je comprends la stratégie qui consiste à tenter de garder quelques élèves mobilisés, mais je préfère qu'on m'annonce la couleur. Psychologiquement, n'est-il pas plus sain de savoir que de rester dans l'incertitude ? Être suspendue toutes les deux ou trois semaines à la parole de notre cher Président et de ses Ministres, ça commence à bien faire !

J'aimerais bien aussi pouvoir m'organiser, et répondre autre chose que "je ne sais pas..." aux élèves qui posent la question...

Halybel a écrit:N'est ce pas voulu ? La France suspendue à leurs lèvres ?

Bien sûr que si. Mais la navigation à vue au bout d'un moment finira par lasser.
Tôt ou tard ça finira bien par bouger à l'Assemblée Nationale, au Sénat, ou ailleurs...

Pointàlaligne a écrit:

laMiss a écrit:

RogerMartin a écrit:Une annonce claire sur la fin de l'année permettrait, paradoxalement, de s'organiser au mieux pour gérer les semaines qui restent, voir sereinement ce que l'on peut proposer, organiser des livraisons de livres aux familles qui en ont besoin, fournir du matériel aux collègues qui en font la demande, etc.

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Je comprends la stratégie qui consiste à tenter de garder quelques élèves mobilisés, mais je préfère qu'on m'annonce la couleur. Psychologiquement, n'est-il pas plus sain de savoir que de rester dans l'incertitude ? Être suspendue toutes les deux ou trois semaines à la parole de notre cher Président et de ses Ministres, ça commence à bien faire !

J'aimerais bien aussi pouvoir m'organiser, et répondre autre chose que "je ne sais pas..." aux élèves qui posent la question...

Je remarque que le fait pour le MEN de continuer à ne pas acter la fin de l'année scolaire telle qu'on la connaît leur permet de ne rien faire d'utile pour les profs et les élèves. Tout ça ne leur a pour l'instant donné aucun travail supplémentaire, c'est beau de partager l'effort de guerre...
S'ils décidaient une fois pour toutes que les établissements resteront vides, ils pourraient s'employer à gérer la situation, plutôt qu'à se masser l'ego en échafaudant des scénarios pour des oraux, etc. C'est d'ailleurs la même chose pour les concours de recrutement. Le pragmatisme minimal serait de s'en tenir pour les examens à du contrôle continu ou de la validation d'acquis, et pour les concours d'acter de suite des résultats à partir de ce qui a pu se tenir en fait d'écrits, et de se mettre en situation d'organiser ceux qui n'ont pas encore pu avoir lieu.
Enfin, on n'a pas de guillemets dans le titre du topic, mais ils y sont.

Bonjour,

https://www.lci.fr/direct/

Sur l'émission matinale, le chroniqueuse Marie Eve Malouine (encore récemment présidente de la Chaîne parlementaire donc bien informée, jadis intervenante sur France Inter) évoque les diverses annonces possibles demain : un confinement jusqu'à la mi mai au moins et la fermeture des établissements scolaires du primaire (et peut être du secondaire de manière probable, mais "pas la fin des cours" en distanciel donc) jusqu'en septembre....elle évoque aussi la fermeture de frontières cet été pour les touristes venus de l'étranger.

amalricu a écrit:Bonjour,

https://www.lci.fr/direct/

 Sur l'émission matinale, le chroniqueuse Marie Eve Malouine (encore récemment présidente de la Chaîne parlementaire donc bien informée, jadis intervenante sur France Inter) évoque les diverses annonces possibles demain : un confinement jusqu'à la mi mai au moins et la fermeture des établissements scolaires du primaire (et peut être du secondaire de manière probable, mais "pas la fin des cours" en distanciel donc) jusqu'en septembre....elle évoque aussi la fermeture de frontières cet été pour les touristes venus de l'étranger.

Cela ressemble furieusement aux choix faits par l'Espagne.

RogerMartin a écrit:Une annonce claire sur la fin de l'année permettrait, paradoxalement, de s'organiser au mieux pour gérer les semaines qui restent, voir sereinement ce que l'on peut proposer, organiser des livraisons de livres aux familles qui en ont besoin, fournir du matériel aux collègues qui en font la demande, etc. Mais c'est trop raisonnable, je n'espère rien ni du MEN ni du MESR. Ils espèrent comme d'hab que les enseignants vont assurer toute la surcharge de travail, et se fichent bien de l'efficience du bouzin : du moment que les profs se crèvent à la tâche, ouf, on n'aura pas claqué tous ces salaires pour rien.
Et quand on voit que les écoles d'ingé n'ont encore rien décidé sur le format de leurs concours, alors qu'il devient évident que les oraux ne pourront pas se tenir...

Mille fois d'accord.

Le Newyorker a publié un article très intéressant (ici) expliquant qu'il n'est pas certain que les enfants soient ceux qui transmettent le plus facilement la maladie parce qu'ils n'ont pas de formes sévères... mais fermer les écoles seraient quand même un bon moyen pour stopper la contamination.

Sinon, mon compagnon aimerait bien savoir ce qu'il en est de l'école, en effet, il devra s'organiser, n'ayant aucune famille proche (à part moi), si jamais les écoles fermaient et lui devait reprendre le travail...

Bonjour Amalricu,
Je comprends mal ce que tu veux dire pour le secondaire.  Reprise ou non des cours, selon Marie-Eve Malouine? Cours à distance?
Je ne retrouve pas l'interview sur le lien.

Nostalgia a écrit:Bonjour Amalricu,
Je comprends mal ce que tu veux dire pour le secondaire.  Reprise ou non des cours, selon Marie-Eve Malouine? Cours à distance?
Je ne retrouve pas l'interview sur le lien.

 Pour l'instant, l'émission n'est pas en replay mais comme je suis très matinal, je l'ai entendu à plusieurs reprises parler d'une fermeture physique des établissements scolaires certainement du primaire et probablement du secondaire. Pour les élèves du collège et lycée, les cours seraient maintenus en distanciel comme maintenant.

Donc quid des oraux de français et de rattrapage ? Quid des procédures d'attribution du baccalauréat pour les "de justesse" qui n'auraient pas l'occasion de tenter leur chance ?

 La mi-mai est clairement évoquée comme la prochaine échéance de confinement sur d'autres chaînes : Macron ne réfléchit plus en semaines mais en mois...car le personnel de santé est sur les genoux (avec les ressources matérielles en diminution) et il tiendrait difficilement le choc d'une seconde vague ou d'un déconfinement approximatif. Serrage de vis sur la moyenne durée.

Merci beaucoup, Amalricu.
Il faut qu'ils arrêtent avec cet oral de français.

Après le président Macron, JMB parle-t-il à nouveau pour éclaircir certains points qui sont confus ? (Parce que là il y en a tout un bras)! Il faut savoir sur quel pied on danse...

jiel a écrit:Après le président Macron, JMB parle-t-il à nouveau pour éclaircir certains points qui sont confus ? (Parce que là il y en a tout un bras)! Il faut savoir sur quel pied on danse...

Avec lui c'est un peu la danse de Saint-Guy, perso je ne suis pas trop pressée de la voir :sourit:

JMB parle mardi pour les concours d'enseignement a priori.

En marge de toutes ces questions: comment ça va se passer pour les CP? En fait c’est le niveau qui me paraît le plus problématique pour les apprentissages...

amalricu a écrit:Bonjour,

https://www.lci.fr/direct/

 Sur l'émission matinale, le chroniqueuse Marie Eve Malouine (encore récemment présidente de la Chaîne parlementaire donc bien informée, jadis intervenante sur France Inter) évoque les diverses annonces possibles demain : un confinement jusqu'à la mi mai au moins et la fermeture des établissements scolaires du primaire (et peut être du secondaire de manière probable, mais "pas la fin des cours" en distanciel donc) jusqu'en septembre....elle évoque aussi la fermeture de frontières cet été pour les touristes venus de l'étranger.

Même chose dans le JDD.

Je ne sais pas si je peux, donc je le mets en spoiler (au pire, je pourrai le retirer) :

Edité :

Le JDD a écrit:(Selon une source proche de l’Élysée) ; réaffirmer la nécessité impérieuse de limiter les déplacements à l’intérieur comme vers l’extérieur du pays ; renvoyer la réouverture des écoles au mois de septembre ; et tempérer les ardeurs de ceux qui attendent déjà une relance progressive de l’économie.

Le JDD a écrit:Il n'y aura vraisemblablement pas de rentrée des classes avant l'été (...) Le plus probable est un report généralisé à la fin de l'été", des petites classes jusqu'aux universités – d'autant que l'annulation des épreuves du bac est déjà actée",

https://www.lejdd.fr/Politique/coronavirus-emmanuel-macron-veut-encore-serrer-la-vis-3961388

Non, tu ne peux pas, droits d'auteur toussa, toussa.
Remplace, si c'est possible par un lien et un extrait de l'article.

Je regarde s'il y a la même version en ligne.

Edit : C'est bon.

Je continue à dire que ce fil tourne dans le vide tant que nous n'avons pas vraiment de certitude.
Je précise aussi qu'en écrivant cela, je réfléchis tout haut ...   je n'ai absolument pas la prétention de détenir LA solution, mais comme j'ai une GS/CP, avec des élèves pas spécialement favorisés, c'est vrai que j'y pense beaucoup.
Mais supposons qu'effectivement, nous ne retournions pas en classe en mai juin. Quelle que soit la zone, il manquera 14 semaines. Pour la zone A, nous avons repris le 9 mars, nous avons travaillé trois jours, le vendredi nous avons géré le départ en confinement, on peut presque dire que les apprentissages se sont arrêtés le 21 février. C'est plus du tiers de l'année, et le pire tiers" car les périodes 4 et 5 sont celles où nous mettons le plus d'apprentissage en route, une fois que les élèves ont bien assimilé le principe de la combinatoire, l'écriture, la construction du nombre. Très clairement je m'apprêtais à "passer la troisième".

Quelles solutions j'envisagerais dans ce cas de figure ?

1/ Si ça ne dépendait que de moi, je feras carrément reprendre le CP pour tous les élèves, mais ça va déchaîner un tollé chez les parents d'élèves, surtout les enfants de début d'année, surtout chez ceux qui ont assuré les cours, dont les enfants se débrouillent bien, et effectivement, ces derniers devraient passer en CE1, mais là on va crier à l'injustice, aux inégalités, dire que les enfants en difficulté sont punis ... pour moi ce n'est pas une punition, pour moi l'égalité des chances consiste à donner plus à ceux qui ont eu moins, mais bon ...mais clairement, ce sera impopulaire et ingérable. Donc je n'y crois pas un seul instant, d'autant que je sais très bien que tout le monde va arriver en disant qu'on a jusqu'à la fin du CE2 pour apprendre à lire, qu'on va rattraper ...
Ou on fait une évaluation ??

1bis : prolonger les classes jusqu'aux vacances de la Toussaint et "sauter" à la rentrée de novembre. Pas simple non plus... d'autant qu'on aura les CM2 en moins et les GS devenus nouveaux CP en plus. Nouveaux CP, anciens CP  ???

2/ Faire un "vrai stage de rattrapage" avant la rentrée, fin août. Mais  il faudrait reprendre la méthode connue, donc avoir la même maîtresse, or il y aura eu des mutations, et on ne peut pas l'imposer à tous.A moins de décréter la fin des classes plus tôt, et rendre de ce fait une remise à niveau obligatoire ... compliqué aussi avec les changements d'école, mutation etc ...

3/ Aménager le début de CE1 de telle sorte qu'aucune classe de CE1 n'ait de double niveau, et que l'enseignant puisse reprendre où la classe s'était arrêtée. Ça, c'est peut-être faisable. Mais comment assurer la transition en cas de changement de méthode ?

Donc on voit que finalement, malgré les protestations qu'elle risque de déchaîner, la première solution est sans doute la plus simple... Dans le pire des cas, les élèves recommenceront avec une autre méthode, et pourront aller vite sur le début, et on pourra vraiment approfondir la deuxième partie de l'année.

Si j'osais, je dirais que c'est un casse-tête chinois.
Et que j'espère, si c'est possible dans de bonnes conditions évidemment, que nous pourrons reprendre un peu en fin d'année.

Ici, déjà, une seule fermeture de classe dans le département. Par exemple dans mon école, les classes seront à 12 élèves. Ça permettra de bien travailler. Mais il ne faut pas se leurrer, on ne rattrapera pas.
J'aimerais qu'il l'annonce demain. Au moins, je m'organiserai différemment. Et j'insisterais pour une classe virtuelle : j'ai proposé, mais les parents ne semblaient pas intéressés. Là, je "l'imposerais", si on ne reprenait pas. Encore faut-il qu'on le sache assez tôt.

Mais, Cicyle, tu faisais état de problèmes internet dans ton village. Comment peut-on "imposer" une classe virtuelle si tout le monde ne peut se connecter ?  J'ai démarré la classe virtuelle, mais, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, je n'ai que très peu d'élèves qui y assistent régulièrement.
-Sur 9 élèves
- 2 sont là systématiquement et participent bien
- 3 sont là mais "en pointillés" en raison d'une connexion défaillante
- 4 ne viennent pas du tout