Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Madame-de-Pierre a écrit:D'accord aussi, certes les élèves vont avoir un peu de retard mais dans 15 ans quand ils seront jeunes adultes et entrerons sur le marché du travail ça n'est pas ces 2 mois de retard pris quand il étaient enfants ou  jeunes qui les feront échouer.

C'est une expérience unique de vie et un moment historique mondial....franchement, iil y a de quoi apprendre de la vie, de la biologie, de la société, de la politique, de la santé....une leçon de choses..ça vaut bien quelques semaines de cours...

Si des collègues en CPGE ont des infos de leur côté sur l'organisation proposée par leurs établissements, ça m'intéresse (mp ou ici).

anthinéa a écrit:En plus, comment dire, vous faites rien vous ?

Non mais il était question d'enfants avec deux mois de scolarité en moins, donc pas de continuité pédagogique.

Je pense que si Blanquer met autant l'accent là-dessus depuis le début, c'est aussi pour qu'on ne puisse pas dire qu'on paie des fonctionnaires à ne rien faire. Faire de la "continuité pédagogique" (donc ne pas faire cours, ne pas transmettre aussi bien, en laisser quelques uns en chemin, savoir qu'on n'avance pas vraiment ou pas efficacement) c'est quand même faire "quelque chose". Ca nous occupe (beaucoup, non ?), ça occupe les enfants, ça occupe les parents...

(Aucun rapport, mais je pensais naïvement que ma PAL allait descendre bon train durant ce confinement et, inquiète, le sentant venir, j'avais même acheté quelques bouquins supplémentaires juste avant, au cas où. Eh bien comment dire... J'ai rarement aussi peu lu de ma vie. J'ai hâte que les vacances arrivent, afin de faire autre chose que rester devant l'écran et gérer (c'est vraiment le mot juste) le quotidien de la famille.)

Pareil ici ...

Dalva a écrit:

anthinéa a écrit:En plus, comment dire, vous faites rien vous ?

Non mais il était question d'enfants avec deux mois de scolarité en moins, donc pas de continuité pédagogique.

Je pense que si Blanquer met autant l'accent là-dessus depuis le début, c'est aussi pour qu'on ne puisse pas dire qu'on paie des fonctionnaires à ne rien faire. Faire de la "continuité pédagogique" (donc ne pas faire cours, ne pas transmettre aussi bien, en laisser quelques uns en chemin, savoir qu'on n'avance pas vraiment ou pas efficacement) c'est quand même faire "quelque chose". Ca nous occupe (beaucoup, non ?), ça occupe les enfants, ça occupe les parents...

(Aucun rapport, mais je pensais naïvement que ma PAL allait descendre bon train durant ce confinement et, inquiète, le sentant venir, j'avais même acheté quelques bouquins supplémentaires juste avant, au cas où. Eh bien comment dire... J'ai rarement aussi peu lu de ma vie. J'ai hâte que les vacances arrivent, afin de faire autre chose que rester devant l'écran et gérer (c'est vraiment le mot juste) le quotidien de la famille.)

Bonne réflexion en effet =)

Les collégiens ne sont pas non plus capables de respecter les gestes barrière et dans tous les cas, il est impossible de maintenir une distanciation suffisante entre les élèves, qu'ils soient en primaire ou non. Je ne vois donc par pourquoi les collèges lycées rouvriraient avant les écoles.
En revanche, il y a un argument économique pour rouvrir les écoles avant les collèges lycées, si l'épidémie se tasse : les enfants de moins de 7 ans ne peuvent pas rester seuls à la maison ! Les rescolariser permettrait de remettre tout le monde au travail.
Je pense ce serait une folie sanitaire bien inutile de reprendre en juin, pour les petits comme pour les "grands"...
Pourtant, économiquement, le gouvernement peut-il attendre l'été ? Faire redémarrer l'économie en plein été revient à se retrouver face au même pb : pas d'école pour garder les jeunes enfants. Comment espérer une reprise pendant l'été ?

Je suis comme FORSTER, je guette les infos au sujet des classes prépa, mes enfants n'ont aucune autre nouvelle que "concours reportés", "épreuves orales annulées pour les écoles de commerce", "décalage dans les procédures d'examen des dossiers pour les entrées en Master"...
Pas de nouvelles, parce que pas de décision prise, je le sais bien. Dur de rester dans le rythme... J'espère une intervention de Madame Vidal qui clarifierait les choses, qui donnerait un horizon.

amalricu a écrit:

Madame-de-Pierre a écrit:D'accord aussi, certes les élèves vont avoir un peu de retard mais dans 15 ans quand ils seront jeunes adultes et entrerons sur le marché du travail ça n'est pas ces 2 mois de retard pris quand il étaient enfants ou  jeunes qui les feront échouer.

C'est une expérience unique de vie et un moment historique mondial....franchement, iil y a de quoi apprendre de la vie, de la biologie, de la société, de la politique, de la santé....une leçon de choses..ça vaut bien quelques semaines de cours...

Clairement oui, inutile de se prendre la tête.
Enfin, c'est comme ça que je le vois aussi .

Ruggera7 a écrit:Je suis comme FORSTER, je guette les infos au sujet des classes prépa, mes enfants n'ont aucune autre nouvelle que "concours reportés", "épreuves orales annulées pour les écoles de commerce", "décalage dans les procédures d'examen des dossiers pour les entrées en Master"...
Pas de nouvelles, parce que pas de décision prise, je le sais bien. Dur de rester dans le rythme... J'espère une intervention de Madame Vidal qui clarifierait les choses, qui donnerait un horizon.

On attend effectivement... certains établissements tablent sur une rentrée mi-août mais on est encore sur des rumeurs.

Forster a écrit:

Ruggera7 a écrit:Je suis comme FORSTER, je guette les infos au sujet des classes prépa, mes enfants n'ont aucune autre nouvelle que "concours reportés", "épreuves orales annulées pour les écoles de commerce", "décalage dans les procédures d'examen des dossiers pour les entrées en Master"...
Pas de nouvelles, parce que pas de décision prise, je le sais bien. Dur de rester dans le rythme... J'espère une intervention de Madame Vidal qui clarifierait les choses, qui donnerait un horizon.

On attend effectivement... certains établissements tablent sur une rentrée mi-août mais on est encore sur des rumeurs.

Ça serait bien de le savoir un peu à l'avance, s'il y a un déménagement à prévoir. Tu me stresses, là !

Pour l'instant, nous, on en reste à juin... sans autres bruits que celui-là... Et les logements qu'il faut conserver et payer...vides... Oh là là...

Cléopatra2 a écrit:

Prezbo a écrit:

Halybel a écrit:
Suis je le seul à être perplexe que des parents ne veulent pas rester avec leur enfant ? Du moins le voit comme une corvée insurmontable ?

La vie de famille, c'est la vie rêvée tant qu'on n'a pas vraiment à la vivre.

Faire faire les devoirs aux enfants oui, c'est compliqué. Rester avec ses enfants sans pouvoir sortir, oui c'est compliqué. Ca ne veut pas dire que les parents ne veulent pas rester avec leurs enfants.

Bizarre affirmation d'Halybel qui suggère qu'on vit une situation familiale ordinaire ou idéale: des parents qui doivent faire cours, ne peuvent sortir avec leurs enfants et parfois télétravaillent.. Je n'imaginais pas comme ça la vie en famille.

Evidemment que la disparition de deux mois de scolarité ne sera pas forcément pénalisante, mais quand je vois mon garçon de 6 ans, je trouve qu'on sous-estime les risques de décrochage et de lacunes. Chaque semaine d'apprentissage compte à cet âge.

J'ai bien dit qu'on était encore sur des rumeurs, on réfléchit à des organisations dans nos établissements. Je ne voulais pas te faire stresser amethyste. On a très peu de retours pour l'instant, d'où ma question ici. Globalement, les cours continuent de tourner sans problème mais l'incertitude pèse lourd sur le moral des troupes (en plus des considérations logistiques comme tu le dis Ruggera7).

La question a déjà été posée ici, mais je n'ai pas trouvé la réponse : on n'a toujours pas de nouvelle du CFG ?

Leclochard a écrit:

Cléopatra2 a écrit:

Prezbo a écrit:

Halybel a écrit:
Suis je le seul à être perplexe que des parents ne veulent pas rester avec leur enfant ? Du moins le voit comme une corvée insurmontable ?

La vie de famille, c'est la vie rêvée tant qu'on n'a pas vraiment à la vivre.

Faire faire les devoirs aux enfants oui, c'est compliqué. Rester avec ses enfants sans pouvoir sortir, oui c'est compliqué. Ca ne veut pas dire que les parents ne veulent pas rester avec leurs enfants.

Bizarre affirmation d'Halybel qui suggère qu'on vit une situation familiale ordinaire ou idéale: des parents qui doivent faire cours, ne peuvent sortir avec leurs enfants et parfois télétravaillent.. Je n'imaginais pas comme ça la vie en famille.

Evidemment que la disparition de deux mois de scolarité ne sera pas forcément pénalisante, mais quand je vois mon garçon de 6 ans, je trouve qu'on sous-estime les risques de décrochage et de lacunes. Chaque semaine d'apprentissage compte à cet âge.

Outre les fautes dues à ma dyslexie, je pensais qu'au moins les points d'interrogation feraient comprendre à tous que je m'interroge. D'ailleurs les réponses de certains m'ont éclairé comme celle de Malaga.

Bien cordialement.

J'ai "la chance" d'avoir eu cette année (quelques CM2) et surtout l'an dernier (des CM1 en cours simple... la plupart des autonomes étaient en cours multiple) des élèves qui ont une rupture de 1,5 mois en CP.
Dans les familles "qui suivent", les meubles ont été sauvés. Mais je n'ai jamais eu une cohorte à la lecture à voix haute aussi faible, dont 2 sub-illettrés. J'ai pu en voir un être récupéré (merci à l'orthophoniste sollicitée), mais pas l'autre. Ils seront en 6ème à la rentrée. Bon courage.

Plutôt que mettre cautère sur jambe de bois auprès de CM2 qui trainent leurs difficultés depuis 5 ans, les SRAN et autres stages feraient mieux d'être proposés aux CP, lorsque le présentiel sera possible (fin d'été?). Lecture-écriture, manipulations mathématiques.

Car ce n'est pas un groupe-classe dans une école (à multiplier ...) , c'est toute une cohorte de plus de 800 000 gamins qui va trainer ce trou/ce manque.

Pour les CPGE, on se tient au courant?
Moi j'enseigne au collège: rien entendu encore sur le CFG en effet...

De notre côté, c'est "simple" pour le collège/lycée : "Aucun redoublement ne pourra être demandé sauf si la famille le demande". Le motif, c'est qu'en commission d'appel, il leur suffira de dire "Covid-19" et elle aura gain de cause. Toutes les notes pendant le confinement doivent être coefficient 0.

La Une de Charlie Hebdo....raccourci très grinçant de l'actualité...

Ruggera7 a écrit:Pour les CPGE, on se tient au courant?
Moi j'enseigne au collège: rien entendu encore sur le CFG en effet...

Pour les CPGE pas encore d'info sur les dates éventuelles des concours, ni sur d'éventuels oraux... On assure cours et TD en visio, les étudiants ont leur edt habituel excepté EPS/TP ce qui les aide à maintenir le rythme et une certaine ambiance de classe, mais on est loin du rendement en classe de ce que je vois des travaux écrits qu'ils me rendent! Cela étant ils jouent bien le jeu pour la plupart. Mais quand je vois que c'est déjà pas facile pour eux je m'interroge sur la possibilité d'acquérir/s'approprier de nouvelles connaissances avec cette forme d'enseignement...En fait non je ne m'interroge pas ;-)

Merci VINCENT83 pour ta réponse. Comme je le disais plus haut également, nous scrutons les infos sur les sites comme Sciences Po et les autres écoles qui recrutent sur dossier pour leurs masters, puisque pour certaines, elles ont annulé sans report leurs épreuves au profit d'une sélection sur le profil de l'élève.

Le Café pédagogique fait état d'un CHSCT avec le ministère le 3 avril.
Je vous laisse lire.

"Le CHSCT ministériel réuni le 3 avril a adopté deux avis. Un premier avis exige "afin d’endiguer l’épidémie, pour assurer la sécurité et protéger la santé de tous les personnels, la mise en place du dépistage systématique comme le préconise l’OMS, à commencer par celui des personnels ayant des symptômes et ceux ayant été en contact avec des personnes infectées, de tous les personnels travaillant dans les pôles d’accueil des enfants de soignants ou ceux s’étant rendu sur leur lieu de travail ces trois dernières semaines, ainsi que de tous les personnels à risque »". Plus directement, le CHSCT "demande un dépistage généralisé des personnels et des élèves comme préalable à toute reprise d’activité". Cet avis, proposé par FO, a été adopté à la majorité, la FSU votant pour et l'Unsa s'abstenant."

Ma question : pourquoi est-ce que l'UNSA s'abstient sur ce coup-là ? Ménager JM Blanquer ? Le désir de reprendre très vite ?

A 500 000 tests/semaines prévus au mieux fin mai, même si les 800 000 enseignants + personnes de direction + millions d'élèves sont prioritaires, la reprise n'est… pas pour tout de suite.

Dans Mediapart, temoignage d'une enseignante :
https://blogs.mediapart.fr/tumulto/blog/050420/un-peu-de-decence-m-le-recteur-et-m-le-ministre?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67

Une enseignante de Haute-Garonne a écrit:
« M. le Recteur, vos remerciements me révulsent et ne sont en aucun cas réciproques » — voilà ce que spontanément je pourrais vous répondre à la lecture de votre lettre de remerciements en date du 3 avril, au même titre que les courriers de M. Blanquer qui polluent nos boîtes mail. J'ai envie de hurler et de vous demander, à vous, à M. Blanquer, d’avoir un peu de décence.

Hypermnestre a écrit:A 500 000 tests/semaines prévus au mieux fin mai, même si les 800 000 enseignants + personnes de direction + millions d'élèves sont prioritaires, la reprise n'est… pas pour tout de suite.

Surtout que seront prioritaires les soignants, les ehpads, soignants des ehpads, auxiliaires de vie et autres aides aux handicaps. Donc, non ...
On n’y est pas ...
Nous, nous pouvons restés confinés. Pas eux !

"Il est impératif de poursuivre le confinement sur plusieurs semaines", c'est ce que vient de dire le professeur Delfraissy, président du conseil scientifique ce soir au JT de la 2.
Clair et net.