- CleroliDoyen
Madame-Prof, tu ne réponds pas à ce que j'ai écrit ou alors, je n'ai pas compris ta réponseMadame_Prof a écrit:
Oui, enfin, ce que nous avons fait / faisons, nous ne le faisons que pour les notes ou que pour un examen ? Ils sont tous de futurs adultes, futurs citoyens, ils ont tous besoin de se cultiver, de progresser. Ils ont aussi besoin de consolider leurs acquis pour suivre les années suivantes. Non ? Je ne pense pas que l'on pouvait dès mi-mars annoncer tout cela. Et, je trouve que ça a quand même été assez rapide.
Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Modifier de fond en comble mon cours pour tenir compte d'une situation inédite (cours à distance avec, en plus, des élèves n'ayant pas l'équipement adéquat pour certains), oui, c'est une première pour moi en plus de 25 ans de carrière et je l'ai fait parce que J.M. Blanquer clamait que le bac allait se tenir (soit une fin d'année autour du 10 juin, ce qui veut dire de devoir boucler le programme en un même laps de temps). Il aurait dû, dès le départ, préciser que cette situation allait avoir des répercutions sur les examens et que le temps de confinement devait être un temps de consolidation des acquis et non de poursuite (à marche forcée en Terminale notamment) du cours. Il n'a pas fait ce choix, mon CDE non plus au travers de ses nombreux mails nous demandant de nous assurer du travail constant des élèves. En même temps que j'écris cela, je réalise que depuis le début de semaine le ton des messages que nous envoie l'administration a changé: il ne s'agit plus d'indiquer le noms des élèves qui ne renvoient rien mais de nous inciter à leur lâcher la bride.
Pour revenir aux modalités d'examen, elles me conviennent (j'aurais apprécié en plus du contrôle continu, un oral dans une ou matières à gros coef de chaque filière pour récupérer les points manquants pour l'obtention du bac ou d'une mention, en plus des oraux de rattrapage). Je déplore le fait que mes élèves boursiers se soient tant épuisés et aient fait d'importantes dépenses (et pris des risques pour leur santé) alors que si les choses avaient été dites rapidement, il en aurait été autrement pour elles (ne me dis pas que le ministère vient seulement de découvrir que le bac ne peut pas se tenir -moi qui pensais que le propre d'un Etat était d'anticiper, je tombe de haut depuis quelques semaines). Pour finir, moi aussi, j'aurais mieux vécu ces semaines sans le stress de l'épreuve écrite du bac au dessus de la tête de mes élèves.
- LokomazoutNiveau 9
Malaga a écrit:
Je vais continuer à travailler comme depuis le début du confinement. Je ne fais pas de classe virtuelle, je donne à chaque heure de cours des explications et un exercice sur une partie du chapitre ; au cours suivant, les élèves ont la correction et un résumé-bilan à recopier. Je réponds à tous les élèves qui m'envoient leur travail pour vérification mais je refuse de les noter (car je trouve que cela n'a pas de sens).
Un élève confiné ne fait pas le boulot ? Ben, je ne vois pas trop ce que je peux faire. Je vais appeler les parents de la classe dont je suis PP mais pour les autres, je ne peux rien faire. Quand il y a cours, en classe, c'est mon boulot de les faire travailler. Là, dans cette situation, je ne le peux pas et tant pis. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, on fait avec.
Si l'on rentre en mai ou en juin, je continuerai mon programme (devant 8, 15 ou 30 élèves, peu importe) jusqu'au 4 juillet. Je ne vois pas le scandale là dedans. Et bien sûr que je reviendrai sur des notions vues en confinement, car tous mes élèves n'ont pas un accès facile à Internet, loin de là.
Tout pareil depuis le lundi 16 Mars .
Hier en début de soirée, avec mon bon vieux téléphone portable à clavier, appel aux parents des élèves dont je suis PP, ça m'a pris une heure et demi max. Avec tous ces machins numériques que je maîtrise tant bien que mal (plutôt mal en vérité), j'aurais passé des plombes à coup sûr.
Les cours ? Mis chaque jour en ligne dans le cahier de textes de Pronote, cours, liens internet, exercices en pièce jointe à me retourner à telle date, éventuel(s) surlignage(s), retour à l'expéditeur avant mise en ligne de la correction (à partir de ce moment-là, tant pis pour ceux.celles qui n'ont pas rendu à temps : je ne corrige plus !).
Bilan après les appels passés : R.A.S. !
Voilà, on peut faire des choses simples et qui conviennent.
- Madame_ProfEsprit sacré
beaverforever a écrit:Techniquement, je ne suis pas contre les décisions ministérielles.Madame_Prof a écrit:Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Mais il aurait été possible d'arrêter aujourd'hui l'année scolaire au 16 mars, de passer totalement en contrôle continu, de ne compter que les notes des deux premiers trimestres et de payer les professeurs. Cela laisserait du temps aux administratifs et enseignants de gérer la fin d'année : conseils de classe, inscriptions, etc. Les enfants pourraient faire autre chose, ils perdraient trois mois de cours, mais ce n'est pas si grave.
On a arrêté l'économie du monde pour ce virus, alors franchement, trois mois d'école...
Cela relève une sorte de fétichisme scolaire que je trouve très français. Faire fonctionner l'école coûte que coûte est un objectif national peu discuté. Alors que bon, les connaissances que les élèves apprennent pour le bac ou le brevet, ils les oublient bien vite après les épreuves... J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la quantité d'effort demandé à tout le monde (élèves, enseignants, parents, administratifs) et le résultat probable de cette agitation : zéro apprentissage (ou presque).
D'accord.
Je ne partage pas cet avis et je ne vois pas du tout l'intérêt d'arrêter maintenant l'année scolaire. Pourquoi arrêter si ça peut être bénéfique pour certains ? Par ailleurs, laisser certains élèves "dans la nature" pendant plusieurs mois, c'est clairement les mettre en danger. Je sais, ça arrive chaque été.
Et, il y a aussi toutes les classes qui n'ont pas d'examen en fin d'année.
Je n'ai pas l'impression que mes élèves qui jouent le jeu n'apprennent rien en ce moment. C'est pas comme d'habitude, évidemment, mais il y a aussi des choses positives.
Quant au salaire des profs, si on arrêté tout maintenant, il serait bien sûr sans heures supp. Logique. Alors là, tout d'un coup, beaucoup voudraient continuer...
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- RaptorWillNiveau 9
Madame_Prof a écrit:Cleroli a écrit:Je me connecte pour la première fois de la journée et je remonte vos échanges.Danska a écrit:Je l'ai lu aussi et je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Mais pour UN message, traduire "l'ensemble des profs sont des toquards", c'est un peu fort.ProvençalLeGaulois a écrit:Non, mais j'ai lu au moins un "en juin ce sera light et en juillet ce sera film comme d'habitude" qui est assez malvenu.
Dans ce fil, moi, je vois surtout deux grands groupes : ceux qui trouvent normales et bienvenues les annonces de Blanquer et ceux qui, comme moi, les trouvent normales et bienvenues MAIS sont écoeurés d'entendre que tout ce qu'ils ont fait jusque-là, et notamment tous les efforts pour essayer de raccrocher les élèves les plus fragiles, ont été des "semaines perdues".
Moi, je suis en rage pour deux de mes élèves de Term qui n'ont pas d'ordi chez elles et qui bossent depuis le début avec leur téléphone portable uniquement. Je sais que l'une d'elle a acheté une imprimante en début de semaine et que l'autre sort faire imprimer ses cours. Elles sont toutes 2 boursières et ces dépenses sont conséquentes pour elles. Nous (les profs) avons remanié de fond en comble nos cours pour tenir compte de leur situation, avons épuisé nos forfaits téléphoniques pour assurer cette fameuse continuité pédagogique avec elles. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé du temps et de l’énergie (au détriment du suivi de mes propres gamins) alors que les choses auraient pu être claires dès le départ. J'aurais alors agi autrement, mes élèves n'auraient pas fait ces dépenses, nous ne serions pas tous épuisés (parents, élèves, profs).
Oui, enfin, ce que nous avons fait / faisons, nous ne le faisons que pour les notes ou que pour un examen ? Ils sont tous de futurs adultes, futurs citoyens, ils ont tous besoin de se cultiver, de progresser. Ils ont aussi besoin de consolider leurs acquis pour suivre les années suivantes. Non ? Je ne pense pas que l'on pouvait dès mi-mars annoncer tout cela. Et, je trouve que ça a quand même été assez rapide.
Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Ma proposition serait tout simplement (comme dis plus haut et comme le font d'autres pays qui se prennent pas la tête) de dire que cette année est foutue et que foutue pour foutue autant reprendre l'année scolaire prochaine. Bien sûr, ca impliquerait qu'il y aurait aucun redoublant et tout le monde a le bac. Mais est-ce que c'est pas déjà un peu le cas ?
_________________
"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- IshkarNiveau 6
Madame_Prof a écrit:Cleroli a écrit:Je me connecte pour la première fois de la journée et je remonte vos échanges.Danska a écrit:Je l'ai lu aussi et je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Mais pour UN message, traduire "l'ensemble des profs sont des toquards", c'est un peu fort.ProvençalLeGaulois a écrit:Non, mais j'ai lu au moins un "en juin ce sera light et en juillet ce sera film comme d'habitude" qui est assez malvenu.
Dans ce fil, moi, je vois surtout deux grands groupes : ceux qui trouvent normales et bienvenues les annonces de Blanquer et ceux qui, comme moi, les trouvent normales et bienvenues MAIS sont écoeurés d'entendre que tout ce qu'ils ont fait jusque-là, et notamment tous les efforts pour essayer de raccrocher les élèves les plus fragiles, ont été des "semaines perdues".
Moi, je suis en rage pour deux de mes élèves de Term qui n'ont pas d'ordi chez elles et qui bossent depuis le début avec leur téléphone portable uniquement. Je sais que l'une d'elle a acheté une imprimante en début de semaine et que l'autre sort faire imprimer ses cours. Elles sont toutes 2 boursières et ces dépenses sont conséquentes pour elles. Nous (les profs) avons remanié de fond en comble nos cours pour tenir compte de leur situation, avons épuisé nos forfaits téléphoniques pour assurer cette fameuse continuité pédagogique avec elles. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé du temps et de l’énergie (au détriment du suivi de mes propres gamins) alors que les choses auraient pu être claires dès le départ. J'aurais alors agi autrement, mes élèves n'auraient pas fait ces dépenses, nous ne serions pas tous épuisés (parents, élèves, profs).
Oui, enfin, ce que nous avons fait / faisons, nous ne le faisons que pour les notes ou que pour un examen ? Ils sont tous de futurs adultes, futurs citoyens, ils ont tous besoin de se cultiver, de progresser. Ils ont aussi besoin de consolider leurs acquis pour suivre les années suivantes. Non ? Je ne pense pas que l'on pouvait dès mi-mars annoncer tout cela. Et, je trouve que ça a quand même été assez rapide.
Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Dès mi-mars, ce qu'on pouvait annoncer, c'est que face à une situation exceptionnelle et qui n'est pas du tout préparée, on met en place des mesures sur le temps moyen au lieu de nous contredire d'une semaine à l'autre.
Concrètement, si tu veux faire des cours à distance, il faut tout une liste de choses que nous n'avons pas eu le temps de faire entre collègues :
- des élèves tous équipés avec des moyens similaires en ordinateurs, ce qui n'est pas le cas
- des professeurs équipés en ordinateurs de façon correcte et avec une connexion stable, ce qui n'a pas été mon cas
- une plateforme qui fonctionne pour faire cours et qui ne demande pas de devoir changer en cours de route, ce qui n'a pas été le cas
- du temps, à savoir au moins une bonne semaine si ce n'est deux pour que les enseignants aient le temps d'avoir un aperçu des emplois du temps et manières de travailler possible
- des objectifs réalistes de travail à faire, de suivi des élèves qui ne font pas le travail et la prise en compte du fait qu'on continue de travailler pendant ce temps
A place, on a :
- des élèves non-équipés en ordi, donc de nombreux problèmes techniques et des problèmes de maîtrise des plateformes
- en conséquence des plateformes variées, les élèves nous contactant en priorité par les moyens qu'ils maîtrisent le mieux
- des plateformes de cours différentes d'un prof à l'autre, certains ayant choisi les solutions EN compatibles RGPD, d'autres ayant choisi des plateformes non-RGPD
- des modalités d'assiduité, de sanctions ou d'aides aux familles très floues : quand je me retrouve PP à appeler des parents parce que les gamins sont en fait perdus et les parents aussi, je fais quoi ?
- des essais de pratiques pédagogiques qui fonctionnent peu car on a eu aucun recul sur la chose, que certains ont essayé des choses dans la précipitation et qu'on perd la face face aux élèves si on revient trop sur ce qu'on a entrepris
- une énorme difficulté dans la charge de travail demandée, car on a du mal à se représenter le temps que prend véritablement le travail en fonction des difficultés techniques d'accès à celui-ci, et de l'inconnu face au travail demandé par les collègues.
- des premiers cours probablement mal calibrés car pas du tout pensés pour des usages numériques auxquels nous ne sommes pas du tout formés, et qui donc sont chiants.
Je ne demandais pas une gestion parfaite d'une situation exceptionnelle, mais j'ai vraiment l'impression que notre voiture n'était pas prête, que par posture de "On est prêts" on a absolument voulu lancer la course, alors qu'en bidouillant le moteur juste une ou deux semaines de plus, on aurait été vraiment préparés. Maintenant, on se retrouve à faire des changements permanents et à mesure que la course avance, et c'est extrêmement compliqué.
- BoubouleDoyen
beaverforever a écrit:Techniquement, je ne suis pas contre les décisions ministérielles.Madame_Prof a écrit:Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Mais il aurait été possible d'arrêter aujourd'hui l'année scolaire au 16 mars, de passer totalement en contrôle continu, de ne compter que les notes des deux premiers trimestres et de payer les professeurs. Cela laisserait du temps aux administratifs et enseignants de gérer la fin d'année : conseils de classe, inscriptions, etc. Les enfants pourraient faire autre chose, ils perdraient trois mois de cours, mais ce n'est pas si grave.
On a arrêté l'économie du monde pour ce virus, alors franchement, trois mois d'école...
Cela relève une sorte de fétichisme scolaire que je trouve très français. Faire fonctionner l'école coûte que coûte est un objectif national peu discuté. Alors que bon, les connaissances que les élèves apprennent pour le bac ou le brevet, ils les oublient bien vite après les épreuves... J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la quantité d'effort demandé à tout le monde (élèves, enseignants, parents, administratifs) et le résultat probable de cette agitation : zéro apprentissage (ou presque).
Oui, bof.
Pour l'instant, on nous a demandé de faire de notre mieux.
Les efforts parmi les élèves sont divers, de même que ceux des collègues. Les disciplines et les niveau ne sont pas équivalents, ce n'est pas nouveau.
Je vois d'autres posts qui se plaignent de travailler sur leur forfait internet, etc. mais d'autres économisent du coup leur voiture et les frais d'essence (et leur temps de trajet). Bref, c'est inégal pour tout le monde, c'est comme ça.
- IshkarNiveau 6
Le problème n'est pas "d'arrêter les cours" à proprement parler mais d'arrêter d'avoir certaines exigences.Madame_Prof a écrit:beaverforever a écrit:Techniquement, je ne suis pas contre les décisions ministérielles.Madame_Prof a écrit:Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Mais il aurait été possible d'arrêter aujourd'hui l'année scolaire au 16 mars, de passer totalement en contrôle continu, de ne compter que les notes des deux premiers trimestres et de payer les professeurs. Cela laisserait du temps aux administratifs et enseignants de gérer la fin d'année : conseils de classe, inscriptions, etc. Les enfants pourraient faire autre chose, ils perdraient trois mois de cours, mais ce n'est pas si grave.
On a arrêté l'économie du monde pour ce virus, alors franchement, trois mois d'école...
Cela relève une sorte de fétichisme scolaire que je trouve très français. Faire fonctionner l'école coûte que coûte est un objectif national peu discuté. Alors que bon, les connaissances que les élèves apprennent pour le bac ou le brevet, ils les oublient bien vite après les épreuves... J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la quantité d'effort demandé à tout le monde (élèves, enseignants, parents, administratifs) et le résultat probable de cette agitation : zéro apprentissage (ou presque).
D'accord.
Je ne partage pas cet avis et je ne vois pas du tout l'intérêt d'arrêter maintenant l'année scolaire. Pourquoi arrêter si ça peut être bénéfique pour certains ? Par ailleurs, laisser certains élèves "dans la nature" pendant plusieurs mois, c'est clairement les mettre en danger. Je sais, ça arrive chaque été.
Et, il y a aussi toutes les classes qui n'ont pas d'examen en fin d'année.
Je n'ai pas l'impression que mes élèves qui jouent le jeu n'apprennent rien en ce moment. C'est pas comme d'habitude, évidemment, mais il y a aussi des choses positives.
Quant au salaire des profs, si on arrêté tout maintenant, il serait bien sûr sans heures supp. Logique. Alors là, tout d'un coup, beaucoup voudraient continuer...
Le problème, c'est qu'on a eu des discours complètement opposés : d'un côté, il faut continuer en marche forcée, penser au programme. De l'autre, il faudrait continuer pour leur culture G et autres. Ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout la même chose.
Je devais faire les Fleurs du Mal en français. C'est radicalement différent de demander à mes élèves d'écouter telle émission de radio, d'en faire un petit compte-rendu, de présenter chacun un poème au choix ou des activités de ce type avec ceux qui sont volontaires, plutôt que de leur dire "Le premier texte des Fleurs du Mal pour le bac sera lui", de leur donner un travail obligatoire, d'appeler si je n'ai pas le rendu, de partir du principe que c'est acquis pour tous, que ça pourra tomber à l'oral, que ceux qui n'ont pas d'ordi ou n'arrivent pas à se connecter au cours en ligne, ils vont se faire voir, etc.
Les élèves qui jouent le jeu apprennent. Mais tu n'apprends pas dans les mêmes conditions. En français, on me demande depuis des années de privilégier l'élève acteur de son savoir, de mettre en avant sa subjectivité de lecteur... je ne peux tout simplement pas le faire vraiment en ligne avec nos moyens actuels. Demander une analyse de texte sur ma boîte mail, appeler les parents de ceux qui ne le font pas et ensuite envoyer ma correction, c'est plus ou moins ce qui m'a été sous-entendu de faire, alors que si je fais une activité similaire en cours et que je suis inspecté, je me retrouve avec un avis défavorable.
Bref, pour résumer, soit tu entérines le fait que la situation est exceptionnelle et que tu fais des choses différentes, soit tu mets les moyens pour tout faire comme avant. Là, on a fait un peu des deux, et c'est un carnage.
- MalagaModérateur
En tant que mère d'élève d'une fille en CP et d'un garçon en CE2, je suis contente que l'année scolaire ne se soit pas arrêtée au 16 mars. Leurs maîtresses font un boulot incroyable pour que les élèves continuent d'apprendre à leur rythme. Bien entendu, nous, les parents, sommes mille fois moins efficaces que la maîtresse mais j'aurais été embêter qu'on laisse mes enfants sans école pendant six mois (et j'aurais sûrement essayé de pallier la situation en les faisant travailler tout de même mais avec l'énorme avantage d'être moi-même enseignante, ce qui n'est pas le cas de chaque parent).
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- HypermnestreÉrudit
Que de bon sens dans tes messages, Ishkar.
J'ajoute qu'il ne faut pas évaluer les élèves pendant le confinement, ce qui me semble allait de soi. Mais ils seront évalués pour le bac sur les textes vus pendant ce temps (dans le cas de collègues n'ayant pas encore vu 15 textes, étant donné que c'est le chiffre qu'il faut atteindre).
J'ajoute qu'il ne faut pas évaluer les élèves pendant le confinement, ce qui me semble allait de soi. Mais ils seront évalués pour le bac sur les textes vus pendant ce temps (dans le cas de collègues n'ayant pas encore vu 15 textes, étant donné que c'est le chiffre qu'il faut atteindre).
- BoubouleDoyen
Malaga a écrit:En tant que mère d'élève d'une fille en CP et d'un garçon en CE2, je suis contente que l'année scolaire ne se soit pas arrêtée au 16 mars. Leurs maîtresses font un boulot incroyable pour que les élèves continuent d'apprendre à leur rythme. Bien entendu, nous, les parents, sommes mille fois moins efficaces que la maîtresse mais j'aurais été embêter qu'on laisse mes enfants sans école pendant six mois (et j'aurais sûrement essayé de pallier la situation en les faisant travailler tout de même mais avec l'énorme avantage d'être moi-même enseignante, ce qui n'est pas le cas de chaque parent).
Je pense que tu es loin d'être la seule à penser cela.
- BoubouleDoyen
Hypermnestre a écrit:Que de bon sens dans tes messages, Ishkar.
J'ajoute qu'il ne faut pas évaluer les élèves pendant le confinement, ce qui me semble allait de soi. Mais ils seront évalués pour le bac sur les textes vus pendant ce temps (dans le cas de collègues n'ayant pas encore vu 15 textes, étant donné que c'est le chiffre qu'il faut atteindre).
Oui, bien sûr parce qu'il est connu que les professeurs de français qui examinent au bac ne se rendent pas du tout compte de la situation et ne feront pas preuve de bienveillance.
- Ramanujan974Érudit
Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
- IshkarNiveau 6
Madame_Prof a écrit:beaverforever a écrit:Techniquement, je ne suis pas contre les décisions ministérielles.Madame_Prof a écrit:Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Mais il aurait été possible d'arrêter aujourd'hui l'année scolaire au 16 mars, de passer totalement en contrôle continu, de ne compter que les notes des deux premiers trimestres et de payer les professeurs. Cela laisserait du temps aux administratifs et enseignants de gérer la fin d'année : conseils de classe, inscriptions, etc. Les enfants pourraient faire autre chose, ils perdraient trois mois de cours, mais ce n'est pas si grave.
On a arrêté l'économie du monde pour ce virus, alors franchement, trois mois d'école...
Cela relève une sorte de fétichisme scolaire que je trouve très français. Faire fonctionner l'école coûte que coûte est un objectif national peu discuté. Alors que bon, les connaissances que les élèves apprennent pour le bac ou le brevet, ils les oublient bien vite après les épreuves... J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la quantité d'effort demandé à tout le monde (élèves, enseignants, parents, administratifs) et le résultat probable de cette agitation : zéro apprentissage (ou presque).
D'accord.
Je ne partage pas cet avis et je ne vois pas du tout l'intérêt d'arrêter maintenant l'année scolaire. Pourquoi arrêter si ça peut être bénéfique pour certains ? Par ailleurs, laisser certains élèves "dans la nature" pendant plusieurs mois, c'est clairement les mettre en danger. Je sais, ça arrive chaque été.
Et, il y a aussi toutes les classes qui n'ont pas d'examen en fin d'année.
Je n'ai pas l'impression que mes élèves qui jouent le jeu n'apprennent rien en ce moment. C'est pas comme d'habitude, évidemment, mais il y a aussi des choses positives.
Quant au salaire des profs, si on arrêté tout maintenant, il serait bien sûr sans heures supp. Logique. Alors là, tout d'un coup, beaucoup voudraient continuer...
Et je requote car j'ai oublié un point central : la question n'est pas de savoir si c'est "bénéfique pour certains" mais de savoir si c'est du bonus ou non.
Moi, si tu me dis de finir l'année pépère en faisant du contenu ludique pour les élèves motivés, c'est avec un très grand plaisir que je le fais. J'en ai des comme ça et je peux leur faire cours encore tout juillet si tu veux sans problème, ils seront très autonomes, je leur propose des pistes de réflexion et ça correspond quasiment à ma préparation de cours en temps normal.
C'est par contre totalement différent dans le stress et dans la mise en place de devoir penser des cours faisant l'affaire pour les élèves autonomes, pour ceux qui pour l'instant se pensent en vacances, pour ceux qui sont tranquilles à la maison pour bosser, pour ceux qui sont plusieurs par chambre, etc. J'ai joué le jeu : j'ai demandé un audio. Une élève m'a présenté ses excuses, dans le mail, pour, je cite "les bruits d'étranglement et de bébé que vous entendrez parfois dans l'audio". Là, ça change radicalement la problématique. Quand on a aussi des élèves dyspraxiques avec un accès très difficile au numérique, on fait quoi ?
Bref, va falloir que je sorte faire des courses et m'aérer : je comprends pleinement ton point de vue pour une question d'accès au savoir, mais c'est radicalement différent de renforcer les savoirs déjà acquis ou de suggérer des pistes cultures et de préparer à de nouvelles notions avec l'idée, l'année prochaine, qu'elles auront été "normalement" traitées en classe.
Edit : Et honnêtement, pour moi, psychologiquement, là, je suis vraiment fatigué. Ces injonctions sont très difficiles à suivre, c'est contradictoire, faut passer des coups de fil... il n'y a qui plus est rien de relationnel. Mon soulagement c'était d'entendre la voix de certains élèves en début d'aprem et de me dire "Tiens, j'ai réussi à réunir quand même la moitié de la classe". Mais sinon, c'est très compliqué de savoir qu'on est censé faire sans pouvoir faire.
- HypermnestreÉrudit
Quel rapport ?Bouboule a écrit:Hypermnestre a écrit:Que de bon sens dans tes messages, Ishkar.
J'ajoute qu'il ne faut pas évaluer les élèves pendant le confinement, ce qui me semble allait de soi. Mais ils seront évalués pour le bac sur les textes vus pendant ce temps (dans le cas de collègues n'ayant pas encore vu 15 textes, étant donné que c'est le chiffre qu'il faut atteindre).
Oui, bien sûr parce qu'il est connu que les professeurs de français qui examinent au bac ne se rendent pas du tout compte de la situation et ne feront pas preuve de bienveillance.
Je pointais l'absence de cohérence que relève Ishkar aussi : on fait cours comme d'habitude ou non ? Le gouvernement dit non, puis oui.
- HypermnestreÉrudit
Et on achève l'industrie du tourisme déjà agonisante.Ramanujan974 a écrit:Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
- AdriGrand Maître
Et les profs.
Une semaine de vacances avant une nouvelle année, sérieusement ?
Une semaine de vacances avant une nouvelle année, sérieusement ?
- CleroliDoyen
Je souscris à chacun de tes messages, Ishkar !Ishkar a écrit:
Le problème n'est pas "d'arrêter les cours" à proprement parler mais d'arrêter d'avoir certaines exigences.
Le problème, c'est qu'on a eu des discours complètement opposés : d'un côté, il faut continuer en marche forcée, penser au programme. De l'autre, il faudrait continuer pour leur culture G et autres. Ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout la même chose.
(...)
Bref, pour résumer, soit tu entérines le fait que la situation est exceptionnelle et que tu fais des choses différentes, soit tu mets les moyens pour tout faire comme avant. Là, on a fait un peu des deux, et c'est un carnage.
En septembre dernier, j'ai eu plusieurs cas d'élèves faisant des malaises en classe en raison de la chaleur (mon établissement a été construit dans les années 60, la plupart des salles a droit au soleil toute l'après-midi, les fenêtres ont été fermées sur décision du CDE pour des raisons de sécurité -certaines laissent passer un faible courant d'air, insuffisant pour rafraîchir une salle qui compte 36 élèves). Travailler en juillet me semble très difficile (je m'inquiète déjà pour le mois de juin mais peut-être retrouverons nous enfin le droit d'ouvrir les fenêtres ! ).Hypermnestre a écrit:Et on achève l'industrie du tourisme déjà agonisante.Ramanujan974 a écrit:Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
- Ramanujan974Érudit
Adri a écrit:Et les profs.
Une semaine de vacances avant une nouvelle année, sérieusement ?
Si on arrête maintenant, ça fait 4 mois de vacances.
On aurait commencé la nouvelle année scolaire plus tôt, et par un mois de remise à niveau.
- Ramanujan974Érudit
Hypermnestre a écrit:Et on achève l'industrie du tourisme déjà agonisante.Ramanujan974 a écrit:Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
Parce que tu crois que les hôtels et campings seront pleins en juillet-août ?
Avec tout le monde à la plage ?
- Madame_ProfEsprit sacré
Cleroli, merci pour tes précisions. Je comprends. Cela dit, je l'ai peut-être vécu différemment car nos chefs ont été géniales : aucune pression !!! Elles le sont encore d'ailleurs. Elles ont pris le temps aujourd'hui d'appeler chaque prof un par un, juste pour savoir comment on allait (sur le plan santé / perso, pas sur le plan travail). J'ai fait de mon mieux pour les cours à distance, mais avec ma liberté pédagogique, et à mon rythme.
Dans mon collège, tous les élèves non équipés ont reçu des tablettes.
Bien sûr que nous n'étions pas prêts. Mais, on s'en sort super bien non ? Il faut que nous soyons indulgents avec nous-mêmes.
En fait je n'attendais rien de l'institution, donc je ne peux pas être spécialement déçue.
Ishkar, je te rejoins dans tes dernières analyses, mais je ne vois en quoi cela va dans le sens d'une fin d'année immédiate. Au contraire, tout ce que tu dis, montre qu'il faut continuer à être là pour nos élèves. Et il y a de petites victoires avec certains, même avec des élèves complètement largués. Je me contente de cela. Et je n'ai pas dit qu'il fallait faire comme si les programmes allaient être traités. Pas du tout, on le sait tous. Que tu sois fatigué par contre, je l'imagine sans mal, et j'espère que tu trouveras un peu de repos pendant les petites vacances qui arrivent.
Dans mon collège, tous les élèves non équipés ont reçu des tablettes.
Bien sûr que nous n'étions pas prêts. Mais, on s'en sort super bien non ? Il faut que nous soyons indulgents avec nous-mêmes.
En fait je n'attendais rien de l'institution, donc je ne peux pas être spécialement déçue.
Ishkar, je te rejoins dans tes dernières analyses, mais je ne vois en quoi cela va dans le sens d'une fin d'année immédiate. Au contraire, tout ce que tu dis, montre qu'il faut continuer à être là pour nos élèves. Et il y a de petites victoires avec certains, même avec des élèves complètement largués. Je me contente de cela. Et je n'ai pas dit qu'il fallait faire comme si les programmes allaient être traités. Pas du tout, on le sait tous. Que tu sois fatigué par contre, je l'imagine sans mal, et j'espère que tu trouveras un peu de repos pendant les petites vacances qui arrivent.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- ProvençalLeGauloisExpert
Oui et du 20 juillet au 20 août, il ne ferait pas du tout chaud dans les classes...
Je me pensais control freak mais je crois que j'ai de la marge en fait.
On ne peut pas tout contrôler, dans la situation exceptionnelle que nous vivons, évidemment que tout n'est pas prévu, su et organisé à l'avance et que les choses et consignes évoluent au fur et à mesure. Va falloir vous y faire, je crois.
Je me pensais control freak mais je crois que j'ai de la marge en fait.
On ne peut pas tout contrôler, dans la situation exceptionnelle que nous vivons, évidemment que tout n'est pas prévu, su et organisé à l'avance et que les choses et consignes évoluent au fur et à mesure. Va falloir vous y faire, je crois.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- HypermnestreÉrudit
Si on déconfine, que l'on reprend l'école… oui, pourquoi ?Ramanujan974 a écrit:Hypermnestre a écrit:Et on achève l'industrie du tourisme déjà agonisante.Ramanujan974 a écrit:Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
Parce que tu crois que les hôtels et campings seront pleins en juillet-août ?
Avec tout le monde à la plage ?
On pourra aller au lycée mais la plage, ce sera trop dangereux ?
- MathadorEmpereur
Ramanujan974 a écrit:Hypermnestre a écrit:Et on achève l'industrie du tourisme déjà agonisante.Ramanujan974 a écrit:Une autre solution aurait pu être de dire : on arrête l'année scolaire le 20 mars, mais la rentrée aura lieu le 20 juillet. Un mois de révision/remise à niveau, une semaine de vacances et on rattaque l'année scolaire en septembre.
Parce que tu crois que les hôtels et campings seront pleins en juillet-août ?
Avec tout le monde à la plage ?
Si on ferme les hôtels et les plages, la logique veut qu'on ferme aussi les écoles et les établissements qui me semblent être davantage des nids à microbes.
Et au passage, il faudrait parvenir à faire venir les mutés à l'inter et les stagiaires plus d'un mois avant la date prévue, sachant qu'il faut caser les concours au milieu dans le cas des stagiaires.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- WinmarNiveau 5
Je me permets d'intervenir sur ce fil car je trouve peu de messages qui mettent nos "problèmes pédagogiques" en regard de la situation sanitaire inédite que le Monde connaît.
Je suis enseignant au collège et je suis également malade du Covid19, enfin présumé Covid19 puis que je n'ai pas eu droit au test. Vous comprendrez que je ne prenne pas les choses à la légère.
Nous sommes en pleine épidémie, les gens meurent par centaines chaque jour et pas que des vieux. Le virus est partout dans le monde et le ministre parle d'ouvrir les établissements dans un mois ou deux. Tout cela n'est pas sérieux.
Je n'oublierai pas ses paroles la semaine d'avant fermeture martelant que la sécurité sanitaire était assurée, que les profs n'avaient pas à porter de masques, que leur droit de retrait leur serait dénié. Moi, j'appelle ça de la mise en danger d'autrui. Et ses messages récents ne me rassurent pas plus.
Il me paraît complètement fou et/ou criminel de vouloir nous faire rentrer le 4 mai ou même au mois de juin sauf si des décisions drastiques sont prises : masques en quantité suffisante pour tous les personnels et élèves, gel hydro-alcoolique à volonté, dépistage massif et régulier,etc. Ce qui a peu de chance d'arriver dans la réalité, vous en conviendrez.
Bref, le plus important, c'est notre santé, nos vies, pas les oukases d'un ministre complètement discrédité et ses délires de continuité pédagogique 2.0.
Je suis enseignant au collège et je suis également malade du Covid19, enfin présumé Covid19 puis que je n'ai pas eu droit au test. Vous comprendrez que je ne prenne pas les choses à la légère.
Nous sommes en pleine épidémie, les gens meurent par centaines chaque jour et pas que des vieux. Le virus est partout dans le monde et le ministre parle d'ouvrir les établissements dans un mois ou deux. Tout cela n'est pas sérieux.
Je n'oublierai pas ses paroles la semaine d'avant fermeture martelant que la sécurité sanitaire était assurée, que les profs n'avaient pas à porter de masques, que leur droit de retrait leur serait dénié. Moi, j'appelle ça de la mise en danger d'autrui. Et ses messages récents ne me rassurent pas plus.
Il me paraît complètement fou et/ou criminel de vouloir nous faire rentrer le 4 mai ou même au mois de juin sauf si des décisions drastiques sont prises : masques en quantité suffisante pour tous les personnels et élèves, gel hydro-alcoolique à volonté, dépistage massif et régulier,etc. Ce qui a peu de chance d'arriver dans la réalité, vous en conviendrez.
Bref, le plus important, c'est notre santé, nos vies, pas les oukases d'un ministre complètement discrédité et ses délires de continuité pédagogique 2.0.
- RaptorWillNiveau 9
Winmar a écrit:Je me permets d'intervenir sur ce fil car je trouve peu de messages qui mettent nos "problèmes pédagogiques" en regard de la situation sanitaire inédite que le Monde connaît.
Je suis enseignant au collège et je suis également malade du Covid19, enfin présumé Covid19 puis que je n'ai pas eu droit au test. Vous comprendrez que je ne prenne pas les choses à la légère.
Nous sommes en pleine épidémie, les gens meurent par centaines chaque jour et pas que des vieux. Le virus est partout dans le monde et le ministre parle d'ouvrir les établissements dans un mois ou deux. Tout cela n'est pas sérieux.
Je n'oublierai pas ses paroles la semaine d'avant fermeture martelant que la sécurité sanitaire était assurée, que les profs n'avaient pas à porter de masques, que leur droit de retrait leur serait dénié. Moi, j'appelle ça de la mise en danger d'autrui. Et ses messages récents ne me rassurent pas plus.
Il me paraît complètement fou et/ou criminel de vouloir nous faire rentrer le 4 mai ou même au mois de juin sauf si des décisions drastiques sont prises : masques en quantité suffisante pour tous les personnels et élèves, gel hydro-alcoolique à volonté, dépistage massif et régulier,etc. Ce qui a peu de chance d'arriver dans la réalité, vous en conviendrez.
Bref, le plus important, c'est notre santé, nos vies, pas les oukases d'un ministre complètement discrédité et ses délires de continuité pédagogique 2.0.
Je pense qu'on peut espérer que d'ici 1 mois la situation soit réglée non ?
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