- VanGogh59Expert spécialisé
Je serai moins affirmatif que toi. Bien sûr, la raison voudrait que l'on reprenne en septembre. Mais le cœur a des raisons que la raison ignore. Et le cœur du gouvernement actuel, c'est le pognon....euh, pardon, l'économie. L'objectif va être d'ouvrir le plus rapidement possible les entreprises, les commerces et on comptera bien sûr sur nous pour faire nos tâches de garderie... Donc, je pense qu'une reprise en mai est des plus probables. Peut-être pas le 4, je verrai plutôt le 11 pour éviter les flux du pont du 8 mai...Marxou a écrit:Je crois qu'on s'énerve tous un peu pour rien: on risque de ne pas rentrer avant septembre: c'est ce qu'ont décidé d'emblée les Etats-Unis, la Suisse (et la Belgique il me semble). Par quel miracle la situation serait-elle rétablie avant en France?
- celitianSage
Ben c'est un peu normal, les élèves ont envie d'avoir la meilleure mention possible, on ne va pas se plaindre d'avoir des élèves sérieux.jamme a écrit:Honchamp a écrit:jamme a écrit:
La reprise va être rude pour les élèves (et pour nous) car il va falloir les évaluer dans toutes les matières et avoir plusieurs notes pour le 3ème trimestre.
Quant au niveau de mes élèves... En réalité, ça n'a pas changé grand chose... Continuité pédagogique ou pas!
Mais même si on reprend, il est impensable pour moi de mettre des notes à ces pauvres gamins....
Et dans toutes les matières...
Si je reprenais, ce serait "pas de notes". Et une appréciation bienveillante (au sens 1er, pas au sens Ed Nat dévoyé) pour les élèves ayant joué le jeu, même petitement, même diversement, pendant le confinement.
Et "élève non évaluable" pour ceux qui font les morts alors qu'on sait qu'ils ont Pronote.
Et pour le seul de mes 3èmes qui n'a pas d'ordi, pas d'internet? je ne sais pas comment je formulerais.
PS Je pense comme Charmottine et KIWI.
Kiwi, je pense reprendre certains de tes arguments avec les gens de mon collège qui sont effondrés ou en colère contre Blanquer.
Ne pas mettre de notes! Pourquoi pas. J'ai déjà des élèves de Terminale qui m'ont envoyé des mails pour savoir comment rattraper leurs mauvaises moyennes des deux premiers trimestres...
Je pense qu'on aura une forte pression des élèves, des parents et des CDE, en tout cas du mien c'est sûr. Il ne faut pas oublier que pour le bac, certains élèves et parents courent après les mentions. On n'est pas obligé de rentrer dans ce jeu-là.
Franchement si ça se passe comme pour le brevet.... dans ma ville, un des bahuts les plus mauvais avait réussi la 1ère année à avoir d'aussi bons résultats que le plus côté car tout le monde avait le maximum de points pour le contrôle continu alors que dans l'autre, un produit en croix avait été fait en utilisant des coefficients avec la moyenne de l'année.
Edit : d'ailleurs je trouve que donner des mentions cette année n' a aucun sens.
- IshkarNiveau 6
Marxou a écrit:Et concrètement, comment faire bosser les élèves désormais? Que leur dire? Il n'était pas question pour moi de noter leurs devoirs durant le confinement, mais avec la suppression de bac, comment les motiver?
Bosser "gratuitement", pour la beauté du geste, étancher leur soif de culture G, leur curiosité...?
Hélas, hélas, ce n'est pas dans l'ADN de nos élèves malheureusement.
Comment évaluer le 3ème T qui sera réduit à la portion congrue, si l'on rentre...
Blanquer a parlé d'évaluer l'assiduité (sic), tout en restant vague, comme d'hab: pour l'appréciation des élèves, il faudrait prendre en compte les retours de devoirs des élèves???
Bref, on fait comment? On fait quoi maintenant?
Ca fait 3 semaines que je me pose la question, et c'est la troisième semaine sans réponse. J'en ai déjà marre de cette situation.
Là, on doit leur demander de rendre des travaux, qu'on ne notera pas car on ne peut pas, pour avancer sur un programme qu'il aurait été difficile de terminer à cause du coronavirus, mais qu'on pourra terminer car on décales les conseils de classe de 3 ou 4 semaines... ?
- HypermnestreÉrudit
Oui, enfin le pognon intéresse un peu le gouvernement américain aussi, hein.VanGogh59 a écrit:Je serai moins affirmatif que toi. Bien sûr, la raison voudrait que l'on reprenne en septembre. Mais le cœur a des raisons que la raison ignore. Et le cœur du gouvernement actuel, c'est le pognon....euh, pardon, l'économie. L'objectif va être d'ouvrir le plus rapidement possible les entreprises, les commerces et on comptera bien sûr sur nous pour faire nos tâches de garderie... Donc, je pense qu'une reprise en mai est des plus probables. Peut-être pas le 4, je verrai plutôt le 11 pour éviter les flux du pont du 8 mai...Marxou a écrit:Je crois qu'on s'énerve tous un peu pour rien: on risque de ne pas rentrer avant septembre: c'est ce qu'ont décidé d'emblée les Etats-Unis, la Suisse (et la Belgique il me semble). Par quel miracle la situation serait-elle rétablie avant en France?
Et il n'y aura pas reprise sans garantie de sécurité sanitaire : masques et gants pour tout le monde, tests… donc...
- CasparProphète
Hypermnestre a écrit:Oui, enfin le pognon intéresse un peu le gouvernement américain aussi, hein.VanGogh59 a écrit:Je serai moins affirmatif que toi. Bien sûr, la raison voudrait que l'on reprenne en septembre. Mais le cœur a des raisons que la raison ignore. Et le cœur du gouvernement actuel, c'est le pognon....euh, pardon, l'économie. L'objectif va être d'ouvrir le plus rapidement possible les entreprises, les commerces et on comptera bien sûr sur nous pour faire nos tâches de garderie... Donc, je pense qu'une reprise en mai est des plus probables. Peut-être pas le 4, je verrai plutôt le 11 pour éviter les flux du pont du 8 mai...Marxou a écrit:Je crois qu'on s'énerve tous un peu pour rien: on risque de ne pas rentrer avant septembre: c'est ce qu'ont décidé d'emblée les Etats-Unis, la Suisse (et la Belgique il me semble). Par quel miracle la situation serait-elle rétablie avant en France?
Et il n'y aura pas reprise sans garantie de sécurité sanitaire : masques et gants pour tout le monde, tests… donc...
Oui, Trump voulait encore des églises pleines pour Pâques et faire repartir l'économie juste après il y a quelques jours. (Et on me dit que Boris Johnson ne s'intéresse pas du tout ua pognon non plus )
- Thalia de GMédiateur
Ce topic n'est pas en restreint, donc pas de considérations politiques.
Et si vous ne teniez pas compte de ce message, nous serions obligés de verrouiller.
Et si vous ne teniez pas compte de ce message, nous serions obligés de verrouiller.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne vois pas non plus comment ce serait possible, en collège, de rentrer avant Septembre.
Très peu de gestes barrières y sont possibles.
Sans compter que d'en parler dès maintenant alors que le pire reste à venir et que beaucoup ont d'autres soucis bien plus graves me parait déplacé.
Très peu de gestes barrières y sont possibles.
Sans compter que d'en parler dès maintenant alors que le pire reste à venir et que beaucoup ont d'autres soucis bien plus graves me parait déplacé.
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Pourvu que ça dure...
- chmarmottineGuide spirituel
chocochataigne a écrit:Vous voulez rire ?
Les résultats des E3C première vague de fiston viennent d'apparaitre (cet après midi) sur le site du rectorat.
On en fait quoi ?
Ben il conserve ses notes des E3C1 pour le bac de l'an prochain et les notes obtenues de ces E3C1 seront utilisées pour calculer les notes des E3C2 annulées.
- HypermnestreÉrudit
Venez dans les couloirs des lycées au printemps, ou à n'importe quelle saison, à la sortie, devant les grilles…Fesseur Pro a écrit:Je ne vois pas non plus comment ce serait possible, en collège, de rentrer avant Septembre.
Très peu de gestes barrières y sont possibles.
Sans compter que d'en parler dès maintenant alors que le pire reste à venir et que beaucoup ont d'autres soucis bien plus graves me parait déplacé.
D'accord pour le caractère inopportun. C'est vraiment l'urgence ?
- roxanneOracle
Et puis, il n'y a pas que le programme et le bac ! C'est peut-être l'occasion unique (ce serait) de travailler en liberté pédagogique, de reprendre des éléments, d'approfondir, de se faire quelques plaisirs.Verdurette a écrit:Le 4 mai, le 4 juin, quelle que soit la date de reprise, les élèves auront perdu des heures d'apprentissage, et le moins qu'on puisse faire , pour eux (mais aussi pour nous, pour retomber sur nos pieds à la rentrée de septembre), c'est d'essayer de rattraper.
Il y aura des présents, des absents, des bosseurs, des glandeurs , ben .. comme d'habitude.
Vous imaginez le médecin qui regarde sa montre et qui vous dit : ah, ben il est 16 h 30, je vous intuberai demain !
Franchement, je n'imagine pas beaucoup d'enseignants oser dire dans les circonstances actuelles : le 12 juin, stop.
Je comprends le coup de g.. de notre invité, plus haut, (et encore plus s'il paye de sa personne en prenant des risques en ce moment) mais je pense que très, très minoritaires sont ceux qui répondront ainsi.
- ycombeMonarque
On ne vas pas décaler trop les conseils de classe. Il faut continuer à gérer les orientations avant juillet, les inscriptions au lycée, tout ça tout ça.Ishkar a écrit:Marxou a écrit:Et concrètement, comment faire bosser les élèves désormais? Que leur dire? Il n'était pas question pour moi de noter leurs devoirs durant le confinement, mais avec la suppression de bac, comment les motiver?
Bosser "gratuitement", pour la beauté du geste, étancher leur soif de culture G, leur curiosité...?
Hélas, hélas, ce n'est pas dans l'ADN de nos élèves malheureusement.
Comment évaluer le 3ème T qui sera réduit à la portion congrue, si l'on rentre...
Blanquer a parlé d'évaluer l'assiduité (sic), tout en restant vague, comme d'hab: pour l'appréciation des élèves, il faudrait prendre en compte les retours de devoirs des élèves???
Bref, on fait comment? On fait quoi maintenant?
Ca fait 3 semaines que je me pose la question, et c'est la troisième semaine sans réponse. J'en ai déjà marre de cette situation.
Là, on doit leur demander de rendre des travaux, qu'on ne notera pas car on ne peut pas, pour avancer sur un programme qu'il aurait été difficile de terminer à cause du coronavirus, mais qu'on pourra terminer car on décales les conseils de classe de 3 ou 4 semaines... ?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- HypermnestreÉrudit
Tout à fait. Oh le beau 3e trimestre de deux semaines...ycombe a écrit:On ne vas pas décaler trop les conseils de classe. Il faut continuer à gérer les orientations avant juillet, les inscriptions au lycée, tout ça tout ça.Ishkar a écrit:Marxou a écrit:Et concrètement, comment faire bosser les élèves désormais? Que leur dire? Il n'était pas question pour moi de noter leurs devoirs durant le confinement, mais avec la suppression de bac, comment les motiver?
Bosser "gratuitement", pour la beauté du geste, étancher leur soif de culture G, leur curiosité...?
Hélas, hélas, ce n'est pas dans l'ADN de nos élèves malheureusement.
Comment évaluer le 3ème T qui sera réduit à la portion congrue, si l'on rentre...
Blanquer a parlé d'évaluer l'assiduité (sic), tout en restant vague, comme d'hab: pour l'appréciation des élèves, il faudrait prendre en compte les retours de devoirs des élèves???
Bref, on fait comment? On fait quoi maintenant?
Ca fait 3 semaines que je me pose la question, et c'est la troisième semaine sans réponse. J'en ai déjà marre de cette situation.
Là, on doit leur demander de rendre des travaux, qu'on ne notera pas car on ne peut pas, pour avancer sur un programme qu'il aurait été difficile de terminer à cause du coronavirus, mais qu'on pourra terminer car on décales les conseils de classe de 3 ou 4 semaines... ?
- CleroliDoyen
Je me connecte pour la première fois de la journée et je remonte vos échanges.Danska a écrit:Je l'ai lu aussi et je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Mais pour UN message, traduire "l'ensemble des profs sont des toquards", c'est un peu fort.ProvençalLeGaulois a écrit:Non, mais j'ai lu au moins un "en juin ce sera light et en juillet ce sera film comme d'habitude" qui est assez malvenu.
Dans ce fil, moi, je vois surtout deux grands groupes : ceux qui trouvent normales et bienvenues les annonces de Blanquer et ceux qui, comme moi, les trouvent normales et bienvenues MAIS sont écoeurés d'entendre que tout ce qu'ils ont fait jusque-là, et notamment tous les efforts pour essayer de raccrocher les élèves les plus fragiles, ont été des "semaines perdues".
Moi, je suis en rage pour deux de mes élèves de Term qui n'ont pas d'ordi chez elles et qui bossent depuis le début avec leur téléphone portable uniquement. Je sais que l'une d'elle a acheté une imprimante en début de semaine et que l'autre sort faire imprimer ses cours. Elles sont toutes 2 boursières et ces dépenses sont conséquentes pour elles. Nous (les profs) avons remanié de fond en comble nos cours pour tenir compte de leur situation, avons épuisé nos forfaits téléphoniques pour assurer cette fameuse continuité pédagogique avec elles. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé du temps et de l’énergie (au détriment du suivi de mes propres gamins) alors que les choses auraient pu être claires dès le départ. J'aurais alors agi autrement, mes élèves n'auraient pas fait ces dépenses, nous ne serions pas tous épuisés (parents, élèves, profs).
- Madame_ProfEsprit sacré
Cleroli a écrit:Je me connecte pour la première fois de la journée et je remonte vos échanges.Danska a écrit:Je l'ai lu aussi et je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Mais pour UN message, traduire "l'ensemble des profs sont des toquards", c'est un peu fort.ProvençalLeGaulois a écrit:Non, mais j'ai lu au moins un "en juin ce sera light et en juillet ce sera film comme d'habitude" qui est assez malvenu.
Dans ce fil, moi, je vois surtout deux grands groupes : ceux qui trouvent normales et bienvenues les annonces de Blanquer et ceux qui, comme moi, les trouvent normales et bienvenues MAIS sont écoeurés d'entendre que tout ce qu'ils ont fait jusque-là, et notamment tous les efforts pour essayer de raccrocher les élèves les plus fragiles, ont été des "semaines perdues".
Moi, je suis en rage pour deux de mes élèves de Term qui n'ont pas d'ordi chez elles et qui bossent depuis le début avec leur téléphone portable uniquement. Je sais que l'une d'elle a acheté une imprimante en début de semaine et que l'autre sort faire imprimer ses cours. Elles sont toutes 2 boursières et ces dépenses sont conséquentes pour elles. Nous (les profs) avons remanié de fond en comble nos cours pour tenir compte de leur situation, avons épuisé nos forfaits téléphoniques pour assurer cette fameuse continuité pédagogique avec elles. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé du temps et de l’énergie (au détriment du suivi de mes propres gamins) alors que les choses auraient pu être claires dès le départ. J'aurais alors agi autrement, mes élèves n'auraient pas fait ces dépenses, nous ne serions pas tous épuisés (parents, élèves, profs).
Oui, enfin, ce que nous avons fait / faisons, nous ne le faisons que pour les notes ou que pour un examen ? Ils sont tous de futurs adultes, futurs citoyens, ils ont tous besoin de se cultiver, de progresser. Ils ont aussi besoin de consolider leurs acquis pour suivre les années suivantes. Non ? Je ne pense pas que l'on pouvait dès mi-mars annoncer tout cela. Et, je trouve que ça a quand même été assez rapide.
Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
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2012-2013 - Année de stage en collège
- MalagaModérateur
Marxou a écrit:Et concrètement, comment faire bosser les élèves désormais? Que leur dire? Il n'était pas question pour moi de noter leurs devoirs durant le confinement, mais avec la suppression de bac, comment les motiver?
Bosser "gratuitement", pour la beauté du geste, étancher leur soif de culture G, leur curiosité...?
Hélas, hélas, ce n'est pas dans l'ADN de nos élèves malheureusement.
Comment évaluer le 3ème T qui sera réduit à la portion congrue, si l'on rentre...
Blanquer a parlé d'évaluer l'assiduité (sic), tout en restant vague, comme d'hab: pour l'appréciation des élèves, il faudrait prendre en compte les retours de devoirs des élèves???
Bref, on fait comment? On fait quoi maintenant?
Je vais continuer à travailler comme depuis le début du confinement. Je ne fais pas de classe virtuelle, je donne à chaque heure de cours des explications et un exercice sur une partie du chapitre ; au cours suivant, les élèves ont la correction et un résumé-bilan à recopier. Je réponds à tous les élèves qui m'envoient leur travail pour vérification mais je refuse de les noter (car je trouve que cela n'a pas de sens).
Un élève confiné ne fait pas le boulot ? Ben, je ne vois pas trop ce que je peux faire. Je vais appeler les parents de la classe dont je suis PP mais pour les autres, je ne peux rien faire. Quand il y a cours, en classe, c'est mon boulot de les faire travailler. Là, dans cette situation, je ne le peux pas et tant pis. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, on fait avec.
Si l'on rentre en mai ou en juin, je continuerai mon programme (devant 8, 15 ou 30 élèves, peu importe) jusqu'au 4 juillet. Je ne vois pas le scandale là dedans. Et bien sûr que je reviendrai sur des notions vues en confinement, car tous mes élèves n'ont pas un accès facile à Internet, loin de là.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- IshkarNiveau 6
Cleroli a écrit:Je me connecte pour la première fois de la journée et je remonte vos échanges.Danska a écrit:Je l'ai lu aussi et je suis on ne peut plus d'accord avec toi. Mais pour UN message, traduire "l'ensemble des profs sont des toquards", c'est un peu fort.ProvençalLeGaulois a écrit:Non, mais j'ai lu au moins un "en juin ce sera light et en juillet ce sera film comme d'habitude" qui est assez malvenu.
Dans ce fil, moi, je vois surtout deux grands groupes : ceux qui trouvent normales et bienvenues les annonces de Blanquer et ceux qui, comme moi, les trouvent normales et bienvenues MAIS sont écoeurés d'entendre que tout ce qu'ils ont fait jusque-là, et notamment tous les efforts pour essayer de raccrocher les élèves les plus fragiles, ont été des "semaines perdues".
Moi, je suis en rage pour deux de mes élèves de Term qui n'ont pas d'ordi chez elles et qui bossent depuis le début avec leur téléphone portable uniquement. Je sais que l'une d'elle a acheté une imprimante en début de semaine et que l'autre sort faire imprimer ses cours. Elles sont toutes 2 boursières et ces dépenses sont conséquentes pour elles. Nous (les profs) avons remanié de fond en comble nos cours pour tenir compte de leur situation, avons épuisé nos forfaits téléphoniques pour assurer cette fameuse continuité pédagogique avec elles. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé du temps et de l’énergie (au détriment du suivi de mes propres gamins) alors que les choses auraient pu être claires dès le départ. J'aurais alors agi autrement, mes élèves n'auraient pas fait ces dépenses, nous ne serions pas tous épuisés (parents, élèves, profs).
Je suis dans un lycée où tous les collèges de la ville sont REP+. Sur une classe, un tiers des gamins n'a pas d'ordi, l'autre tiers pour toute la famille, l'autre tiers un ordi personnel. La moitié des élèves sont plus d'un par chambre.
Les consignes la première semaine étaient de continuer nos cours et que ces élèves viennent les chercher au lycée. Consigne de l'IPR, je précise. Ensuite, évidemment, la donne a changé.
Cette situation est extrêmement compliquée à gérer. Comme je l'ai dit précédemment, en fait, on doit s'adapter à la dernière minute à des conditions très variables pour les élèves. Sans dire qu'il fallait l'officialiser, si le discours, dès le début, avait été "on essaie ça ou ça et on voit ce que ça donne". Le problème, c'est qu'on n'a rien pu anticiper, et qu'après on a eu des annonces contradictoires, comme celle que tous nos élèves seraient équipés par le rectorat (IPR qui nous dit ça) alors que c'est faux.
- Isis39Enchanteur
On a un mail de JM Blanquer sur les modalités des examens.
- zigmag17Guide spirituel
Malaga a écrit:Marxou a écrit:Et concrètement, comment faire bosser les élèves désormais? Que leur dire? Il n'était pas question pour moi de noter leurs devoirs durant le confinement, mais avec la suppression de bac, comment les motiver?
Bosser "gratuitement", pour la beauté du geste, étancher leur soif de culture G, leur curiosité...?
Hélas, hélas, ce n'est pas dans l'ADN de nos élèves malheureusement.
Comment évaluer le 3ème T qui sera réduit à la portion congrue, si l'on rentre...
Blanquer a parlé d'évaluer l'assiduité (sic), tout en restant vague, comme d'hab: pour l'appréciation des élèves, il faudrait prendre en compte les retours de devoirs des élèves???
Bref, on fait comment? On fait quoi maintenant?
Je vais continuer à travailler comme depuis le début du confinement. Je ne fais pas de classe virtuelle, je donne à chaque heure de cours des explications et un exercice sur une partie du chapitre ; au cours suivant, les élèves ont la correction et un résumé-bilan à recopier. Je réponds à tous les élèves qui m'envoient leur travail pour vérification mais je refuse de les noter (car je trouve que cela n'a pas de sens).
Un élève confiné ne fait pas le boulot ? Ben, je ne vois pas trop ce que je peux faire. Je vais appeler les parents de la classe dont je suis PP mais pour les autres, je ne peux rien faire. Quand il y a cours, en classe, c'est mon boulot de les faire travailler. Là, dans cette situation, je ne le peux pas et tant pis. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, on fait avec.
Si l'on rentre en mai ou en juin, je continuerai mon programme (devant 8, 15 ou 30 élèves, peu importe) jusqu'au 4 juillet. Je ne vois pas le scandale là dedans. Et bien sûr que je reviendrai sur des notions vues en confinement, car tous mes élèves n'ont pas un accès facile à Internet, loin de là.
Je fais peu ou prou le même chose.
Je ne vois pas de scandale à devoir rentrer. Le scandale, ce sont les conditions dans lesquelles on voudrait nous voir rentrer: à supposer que le confinement soit levé à la fin d el'année scolaire (et je n'y crois pas une seconde) le risque sanitaire sera-t-il écarté? Selon moi, le moindre doute devrait nous faire reculer et appliquer l'adage "Dans le doute, abstiens-toi". Parce que risquer sa vie - et celle de ses proches aussi, on n'est pas tout seuls -uniquement pour faire plaisir à Blanquer et à sa continuité pédagogique-, je ne suis pas d'accord.
Je vais travailler en transports en commun: risques X ? Au lycée, risques X ? Au retour, re-transports: risques X ? Risques multipliés par combien en tout?
Situation hors-norme, attitude hors-norme.
- LadKlimaHabitué du forum
Il ne dit rien de plus que ce matin malheureusement.Isis39 a écrit:On a un mail de JM Blanquer sur les modalités des examens.
- Dame JouanneÉrudit
Le fait de faire cours jusqu'au début juillet n'a rien de choquant en soi à mes yeux. Moi, ce qui me choque et me met en rage c'est que depuis trois semaines nous assurons la fameuse continuité pédagogique avec nos ordinateurs, nos forfaits internet et que tout le monde a l'air de trouver cela normal. Ailleurs, tout ceux que je connais qui font du télétravail ont eu un ordinateur prêté par leur boîte. Nous rien, nada. Et c'est tout juste si on ne nous reproche pas d'avoir perdu des élèves en cours de route. Alors oui, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : fin des cours décalés,... Mais qu'on arrête de nous demander de faire des miracles avec trois bouts de ficelles.
- Isis39Enchanteur
On en a marre de ses vidéos.LadKlima a écrit:Il ne dit rien de plus que ce matin malheureusement.Isis39 a écrit:On a un mail de JM Blanquer sur les modalités des examens.
- VinZTDoyen
LadKlima a écrit:Il ne dit rien de plus que ce matin malheureusement.Isis39 a écrit:On a un mail de JM Blanquer sur les modalités des examens.
Une lettre écrite, il ne sait pas faire ?
On est obligés de supporter sa trombine et ses gestes de communicant à deux balles (et que je serre mes petits poings pour montrer que j'ai de la volonté, etc.) ?
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Techniquement, je ne suis pas contre les décisions ministérielles.Madame_Prof a écrit:Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Mais il aurait été possible d'arrêter aujourd'hui l'année scolaire au 16 mars, de passer totalement en contrôle continu, de ne compter que les notes des deux premiers trimestres et de payer les professeurs. Cela laisserait du temps aux administratifs et enseignants de gérer la fin d'année : conseils de classe, inscriptions, etc. Les enfants pourraient faire autre chose, ils perdraient trois mois de cours, mais ce n'est pas si grave.
On a arrêté l'économie du monde pour ce virus, alors franchement, trois mois d'école...
Cela relève une sorte de fétichisme scolaire que je trouve très français. Faire fonctionner l'école coûte que coûte est un objectif national peu discuté. Alors que bon, les connaissances que les élèves apprennent pour le bac ou le brevet, ils les oublient bien vite après les épreuves... J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre la quantité d'effort demandé à tout le monde (élèves, enseignants, parents, administratifs) et le résultat probable de cette agitation : zéro apprentissage (ou presque).
- VanGogh59Expert spécialisé
Dame Jouanne a écrit:Le fait de faire cours jusqu'au début juillet n'a rien de choquant en soi à mes yeux. Moi, ce qui me choque et me met en rage c'est que depuis trois semaines nous assurons la fameuse continuité pédagogique avec nos ordinateurs, nos forfaits internet et que tout le monde a l'air de trouver cela normal. Ailleurs, tout ceux que je connais qui font du télétravail ont eu un ordinateur prêté par leur boîte. Nous rien, nada. Et c'est tout juste si on ne nous reproche pas d'avoir perdu des élèves en cours de route. Alors oui, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : fin des cours décalés,... Mais qu'on arrête de nous demander de faire des miracles avec trois bouts de ficelles.
Si, on le reproche : lettre tout à l'heure d'un parent envoyé à un PP de 5ème, dénonçant certains profs qui ne rendaient pas la correction en temps en en heure et nous reprochant de ne pas faire assez de remédiation (avec près de 200 élèves mais bien sur ! ) et de ne pas faire de classe virtuelle...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- zigmag17Guide spirituel
Dame Jouanne a écrit:Le fait de faire cours jusqu'au début juillet n'a rien de choquant en soi à mes yeux. Moi, ce qui me choque et me met en rage c'est que depuis trois semaines nous assurons la fameuse continuité pédagogique avec nos ordinateurs, nos forfaits internet et que tout le monde a l'air de trouver cela normal. Ailleurs, tout ceux que je connais qui font du télétravail ont eu un ordinateur prêté par leur boîte. Nous rien, nada. Et c'est tout juste si on ne nous reproche pas d'avoir perdu des élèves en cours de route. Alors oui, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : fin des cours décalés,... Mais qu'on arrête de nous demander de faire des miracles avec trois bouts de ficelles.
Entièrement d'accord. Chacun fait ce qu'il veut en matière de pédagogie, mais ma position est que si nous nous en tenions aux outils de l'EN pour travailler à distance, l'incurie dans laquelle nous sommes sauterait aux yeux. Là nous essayons de bricoler de-ci de-là des mesurettes pour happer les élèves, avec les moyens du bord, et des moyens tout court (pour qui imprime, scanne, téléphone aux familles etc ça finit par chiffrer).
- CleroliDoyen
Madame-Prof, tu ne réponds pas à ce que j'ai écrit ou alors, je n'ai pas compris ta réponseMadame_Prof a écrit:
Oui, enfin, ce que nous avons fait / faisons, nous ne le faisons que pour les notes ou que pour un examen ? Ils sont tous de futurs adultes, futurs citoyens, ils ont tous besoin de se cultiver, de progresser. Ils ont aussi besoin de consolider leurs acquis pour suivre les années suivantes. Non ? Je ne pense pas que l'on pouvait dès mi-mars annoncer tout cela. Et, je trouve que ça a quand même été assez rapide.
Et, je pose à nouveau une question : à ceux qui sont contre les annonces faites, quelles sont vos propositions / solutions meilleures ?
Modifier de fond en comble mon cours pour tenir compte d'une situation inédite (cours à distance avec, en plus, des élèves n'ayant pas l'équipement adéquat pour certains), oui, c'est une première pour moi en plus de 25 ans de carrière et je l'ai fait parce que J.M. Blanquer clamait que le bac allait se tenir (soit une fin d'année autour du 10 juin, ce qui veut dire de devoir boucler le programme en un même laps de temps). Il aurait dû, dès le départ, préciser que cette situation allait avoir des répercutions sur les examens et que le temps de confinement devait être un temps de consolidation des acquis et non de poursuite (à marche forcée en Terminale notamment) du cours. Il n'a pas fait ce choix, mon CDE non plus au travers de ses nombreux mails nous demandant de nous assurer du travail constant des élèves. En même temps que j'écris cela, je réalise que depuis le début de semaine le ton des messages que nous envoie l'administration a changé: il ne s'agit plus d'indiquer le noms des élèves qui ne renvoient rien mais de nous inciter à leur lâcher la bride.
Pour revenir aux modalités d'examen, elles me conviennent (j'aurais apprécié en plus du contrôle continu, un oral dans une ou matières à gros coef de chaque filière pour récupérer les points manquants pour l'obtention du bac ou d'une mention, en plus des oraux de rattrapage). Je déplore le fait que mes élèves boursiers se soient tant épuisés et aient fait d'importantes dépenses (et pris des risques pour leur santé) alors que si les choses avaient été dites rapidement, il en aurait été autrement pour elles (ne me dis pas que le ministère vient seulement de découvrir que le bac ne peut pas se tenir -moi qui pensais que le propre d'un Etat était d'anticiper, je tombe de haut depuis quelques semaines). Pour finir, moi aussi, j'aurais mieux vécu ces semaines sans le stress de l'épreuve écrite du bac au dessus de la tête de mes élèves.
- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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