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- marypopNiveau 9
LemmyK a écrit:Très drôle!marypop a écrit:AH !!! L'année de stage
Je suis en plein dedans, on ne déplore pas d'abandon dans mon groupe (qui est génial) mais clairement c'est dur on est assez épuisés, et il y a des injonctions contradictoires à gérer, c'est vrai.
Je dirais que ça dépend principalement de là où tu fais ton stage, chaque INSPE, chaque groupe de chaque matière étant différent.
Mais en effet c'est très dur MAIS c'est aussi une incroyable chance d'avoir cette formation.
Je suis complètement déconstruite / reconstruite par rapport à la pédagogie et la didactique. Moi qui suis également en reconversion d'ingénieur et donc pas passée par les formations MEEF avant le concours, je trouve que c'est une super opportunité et que cet investissement temps que je fais va vraiment me servir pour la suite, car avant je n'avais aucune réflexion / compréhension de l'enseignement et de l'apprentissage.
Mais en effet, il faut être bien question que c'est une année tout sauf pépère ! avec souvent en plus pas mal de route et beaucoup de contraintes d'heures.
Tu as droit de rire, encore une fois ça dépend beaucoup de où on le fait, dans quelle matière et avec quels enseignants en face.
Mais dans MON cas ça m'apporte énormément, en particulier sur ma réflexion concernant la forme et le fond des évaluations formatives / sommatives, la construction des séances / séquences, la définition des objectifs etc etc.
Que tu ne sois pas d'accord, c'est bien évidemment ton droit le plus complet !
- Flo44Érudit
Je crois qu'on sort un peu du sujet, là...
- Manu7Expert spécialisé
Je suis d'accord avec Ajonc35 sur un point très important malgré plus de 20 ans d'ancienneté, je bosse beaucoup plus qu'avant et c'est vraiment compliqué les WE. On a trop souvent tendance à penser qu'avec le temps on bosse moins, pour moi c'est une erreur. Je sais que certains collègues se ventent de faire moins d'évaluation, mais en maths, pour moi c'est impossible d'évaluer à la volée et même si on est contre la différenciation, au final, on est obligé de le faire car les élèves sont habitués à penser qu'ils ne sont pas capables... Au début, pendant les contrôles c'était le silence total, et on pouvait même corriger des copies, maintenant un contrôle demande un investissement de tous les instants : on prépare des versions adaptées, on est attentif aux élèves qui se bloquent, etc... et le pire c'est qu'on sait que l'on participe à la regression des élèves qui en effet oublient très vite ce qu'on apprend.
- Miss MessyNiveau 7
Beaucoup de personnes extérieures à l’éducation nationale pensent que les problèmes de gestion de classe concernent principalement les établissements de banlieue difficile. C’est en partie faux. Evidemment, il est usant d’y travailler mais ailleurs aussi.
Dans mon collège rural (pas très loin de chez toi car à 30 min environ de Rennes), plutôt étiqueté "sans problèmes", aux élèves plutôt gentils et à peu près polis, je fais face à ce que j’estime être des soucis de gestion de classe. Un nombre important d’élèves passe son temps à s’amuser en classe, plus ou moins discrètement, fait les activités à reculons ("c’est tro duuur !") et uniquement si le professeur reste à côté d’eux. Or, il est impossible d’être à côté des 28. Beaucoup ne font RIEN à la maison. Donc, quand on essaie de poursuivre le programme, de progresser un peu, on se heurte à un mur car un bon tiers de la classe n’a aucun réel acquis. D’où bruits, bavardages, bricolages, jeux, interventions intempestives, non-écoute des autres ou de l’enseignant, refus de lire les consignes (« c’est –encore - tro duuur ! ») … tout cela devient un véritable problème de "gestion de classe", difficile à gérer, car diffus (quand la moitié de la classe s’amuser à saboter gentiment le cours, on préférerait souvent avoir un seul "agité sévère" qu’on pourrait éventuellement exclure si on a la chance d’avoir une Vie Scolaire qui tient la route).
Il faut savoir que le niveau de lecture et de compréhension de certains élèves de collège équivaut à un niveau CE2 ; ils sont donc en difficulté dans la plupart des matières.
Dans la mienne, le vocabulaire de certains (nombreux !!) se limite à des mots comme : dog, cat, brother, play, listen, sleep … même en 4e ou 3e. On se retrouve constamment devant un dilemme : essayer de leur donner un minimum d’acquis, ou faire progresser la petite dizaine d’élèves par classe qui souhaite progresser et qui travaille à peu près normalement.
Si tu deviens prof de maths, tu devras faire face à des élèves qui ne connaîtront JAMAIS leurs tables ; il te faudra leur expliquer à maintes reprises ce qu’est un angle droit ; beaucoup ne comprendront jamais la priorité des parenthèses ou additionneront toujours là où il faudrait multiplier … (j’arrête là mes exemples, car les maths, ce n’est vraiment pas ma spécialité ).
Enfin, pourquoi ne pas changer de branche ou d’entreprise tout en restant ingénieur ? Par exemple, mon fils fait des études d’ingénieur en bâtiment en alternance, s’éclate au boulot, et y trouve du sens (le projet de rénovation complète d’HLM délabrés est l’une de ses missions actuelles, avec un budget conséquent).
Si tu décides tout de même de nous rejoindre, welcome and good luck !
Dans mon collège rural (pas très loin de chez toi car à 30 min environ de Rennes), plutôt étiqueté "sans problèmes", aux élèves plutôt gentils et à peu près polis, je fais face à ce que j’estime être des soucis de gestion de classe. Un nombre important d’élèves passe son temps à s’amuser en classe, plus ou moins discrètement, fait les activités à reculons ("c’est tro duuur !") et uniquement si le professeur reste à côté d’eux. Or, il est impossible d’être à côté des 28. Beaucoup ne font RIEN à la maison. Donc, quand on essaie de poursuivre le programme, de progresser un peu, on se heurte à un mur car un bon tiers de la classe n’a aucun réel acquis. D’où bruits, bavardages, bricolages, jeux, interventions intempestives, non-écoute des autres ou de l’enseignant, refus de lire les consignes (« c’est –encore - tro duuur ! ») … tout cela devient un véritable problème de "gestion de classe", difficile à gérer, car diffus (quand la moitié de la classe s’amuser à saboter gentiment le cours, on préférerait souvent avoir un seul "agité sévère" qu’on pourrait éventuellement exclure si on a la chance d’avoir une Vie Scolaire qui tient la route).
Il faut savoir que le niveau de lecture et de compréhension de certains élèves de collège équivaut à un niveau CE2 ; ils sont donc en difficulté dans la plupart des matières.
Dans la mienne, le vocabulaire de certains (nombreux !!) se limite à des mots comme : dog, cat, brother, play, listen, sleep … même en 4e ou 3e. On se retrouve constamment devant un dilemme : essayer de leur donner un minimum d’acquis, ou faire progresser la petite dizaine d’élèves par classe qui souhaite progresser et qui travaille à peu près normalement.
Si tu deviens prof de maths, tu devras faire face à des élèves qui ne connaîtront JAMAIS leurs tables ; il te faudra leur expliquer à maintes reprises ce qu’est un angle droit ; beaucoup ne comprendront jamais la priorité des parenthèses ou additionneront toujours là où il faudrait multiplier … (j’arrête là mes exemples, car les maths, ce n’est vraiment pas ma spécialité ).
Enfin, pourquoi ne pas changer de branche ou d’entreprise tout en restant ingénieur ? Par exemple, mon fils fait des études d’ingénieur en bâtiment en alternance, s’éclate au boulot, et y trouve du sens (le projet de rénovation complète d’HLM délabrés est l’une de ses missions actuelles, avec un budget conséquent).
Si tu décides tout de même de nous rejoindre, welcome and good luck !
- FireflyNiveau 9
Et puis quand tu verras ton salaire et que tu compareras cela avec les heures passées à bosser tu déchanteras...
- Ajonc35Sage
Miss Messy je suis aussi d'accord avec toi, même dans l'ouest avec deux académies performantes, les écarts augmentent entre ceux qui ne maitrisent pas et ceux qui maitrisent et d'abord le français. Tant que l'EN n'aura pas compris le problème N° 1, à savoir la maitrise de la langue, une vraie, pas celle des compétences que tout le monde peut valider, ces élèves auront des difficultés. Donne moi un cours de maths en Chinois, japonais ou arabe, mes résultats seront médiocres car je ne comprendrai pas la consigne. It's THE PROBLEM.Miss Messy a écrit:Beaucoup de personnes extérieures à l’éducation nationale pensent que les problèmes de gestion de classe concernent principalement les établissements de banlieue difficile. C’est en partie faux. Evidemment, il est usant d’y travailler mais ailleurs aussi.
Dans mon collège rural (pas très loin de chez toi car à 30 min environ de Rennes), plutôt étiqueté "sans problèmes", aux élèves plutôt gentils et à peu près polis, je fais face à ce que j’estime être des soucis de gestion de classe. Un nombre important d’élèves passe son temps à s’amuser en classe, plus ou moins discrètement, fait les activités à reculons ("c’est tro duuur !") et uniquement si le professeur reste à côté d’eux. Or, il est impossible d’être à côté des 28. Beaucoup ne font RIEN à la maison. Donc, quand on essaie de poursuivre le programme, de progresser un peu, on se heurte à un mur car un bon tiers de la classe n’a aucun réel acquis. D’où bruits, bavardages, bricolages, jeux, interventions intempestives, non-écoute des autres ou de l’enseignant, refus de lire les consignes (« c’est –encore - tro duuur ! ») … tout cela devient un véritable problème de "gestion de classe", difficile à gérer, car diffus (quand la moitié de la classe s’amuser à saboter gentiment le cours, on préférerait souvent avoir un seul "agité sévère" qu’on pourrait éventuellement exclure si on a la chance d’avoir une Vie Scolaire qui tient la route).
Il faut savoir que le niveau de lecture et de compréhension de certains élèves de collège équivaut à un niveau CE2 ; ils sont donc en difficulté dans la plupart des matières.
Dans la mienne, le vocabulaire de certains (nombreux !!) se limite à des mots comme : dog, cat, brother, play, listen, sleep … même en 4e ou 3e. On se retrouve constamment devant un dilemme : essayer de leur donner un minimum d’acquis, ou faire progresser la petite dizaine d’élèves par classe qui souhaite progresser et qui travaille à peu près normalement.
Si tu deviens prof de maths, tu devras faire face à des élèves qui ne connaîtront JAMAIS leurs tables ; il te faudra leur expliquer à maintes reprises ce qu’est un angle droit ; beaucoup ne comprendront jamais la priorité des parenthèses ou additionneront toujours là où il faudrait multiplier … (j’arrête là mes exemples, car les maths, ce n’est vraiment pas ma spécialité ).
Enfin, pourquoi ne pas changer de branche ou d’entreprise tout en restant ingénieur ? Par exemple, mon fils fait des études d’ingénieur en bâtiment en alternance, s’éclate au boulot, et y trouve du sens (le projet de rénovation complète d’HLM délabrés est l’une de ses missions actuelles, avec un budget conséquent).
Si tu décides tout de même de nous rejoindre, welcome and good luck !
Le choix de faire avancer tout le monde à un niveau bas ou de délaisser les autres n'en est en fait pas un et c'est compliqué. ON a aussi des élèves qui ont de bonnes moyennes mais dont on sait qu'elles ne correspondent pas à grand chose. Difficile de s'éclater même si à chaque cours je conserve un peu d'espoir et pourtant je me dis aussi que je ne sers à rien car les faire progresser est trop compliqué. Et puis tout le reste à côté de ces cours qui nous pompent notre énergie sans servir à quoi que ce soit ni à nous, ni à eux.
L'an passé un élève de troisième qui savait à peine lire et écrire a eu son DNB, il aura derrière son CAP mais dans quelles conditions? Je suis triste et j'ai peur car pour mes petits-ajoncs je souhaite le meilleur.
- Miss MessyNiveau 7
Hier j’étais super-contente car pendant un cours de 4e, ils ont tous (ou presque) joué le jeu, participé, fait marcher leur logique, eu l’air de trouver le thème intéressant … Bref, ça faisait au moins 2 mois que je n’étais pas sortie aussi satisfaite d’une heure de cours.Ajonc35 a écrit:Difficile de s'éclater même si à chaque cours je conserve un peu d'espoir et pourtant je me dis aussi que je ne sers à rien car les faire progresser est trop compliqué.
Mais, à y réfléchir un peu, ce cours devrait être la norme, car il n’avait absolument rien d’exceptionnel (ni fond ni forme particulière) – c’est dingue de se dire qu’on saute de joie dès qu’on fait une heure qui fonctionne NORMALEMENT.
- MathadorEmpereur
3 ans. Les 5 ans de services publics c'est pour l'agrégation interne.Flo44 a écrit:Après 5 ans, on peut passer le Capes interne, mais il faut être prêt à remettre en cause sa manière de travailler... on nous a dit que si on n'était pas titularisé, on ne pouvait alors plus être repris comme contractuel (même si on l'a été pendant de nombreuses années et qu'on donnait satisfaction!)
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SimeonNiveau 10
Pierregris a écrit:Une nouvelle matière? La réforme a changé tant que ça la manière d'enseigner les maths? ^^
En ce qui concerne la quantité de boulot je crois que c'est plus la préparation des cours qui me fait peur, vu de l'extérieur en tout cas. Et le fait de bien les planifier pour être sûr d'avoir tout vu à la fin de l'année.
Oui, ça vient de beaucoup changer.
Le nombre moyen d'heure de maths par élève en lycée a pas mal baissé cette année avec la réforme, et ça sera encore le cas l'an prochain.
A côté de ça, il y a une nouvelle matière SNT obligatoire en seconde, dont personne ne veut et souvent attribuée au maths.
Cette année tout les contractuels ou collègues qui viennent d'être mutés en maths que je connais sont à 2/3 de SNT. (échantillon d'une dizaine de personne en région parisienne on va dire)
Il faut te faire à l'idée qu'en étant contractuel de maths en lycée, il est fort probable que le gros de tes heures sera de la SNT.
Ce n'est pas nécessairement inintéressant, mais tu ne vois que 1H30 les élèves par semaine, et ce n'est pas les mêmes enjeux qu'en maths, donc la gestion de classe est bcp plus compliquée.
Idem sur le manque de prof de maths, c'est beaucoup moins vrai avec la réforme Blanquer.
- PierregrisNiveau 1
Et concrètement qu'est ce qu'on fait en SNT?
- SimeonNiveau 10
Pierregris a écrit:Et concrètement qu'est ce qu'on fait en SNT?
La réponse est très loin d'être unique, cela fait partie des nouveaux enseignements qui ne sont rattachés à aucune discipline, cela permet d'attribuer ces heures aux enseignants qui n'ont pas assez d'heures dans leur discipline.
C'est très pratique pour la gestion des RH, mais cela pousse à faire créer des programmes un peu informe où tout le monde peut faire un peu de tout à sa façon. D'autant plus, qu'il n'y a pas d'inspecteur pour venir te dire ce qu'il faut faire ou vérifier si tu le fais, qu'il n'y aucune attente précises des familles qui ont à peine entendu parler de SNT, et qu'il n'y a pas d'attentes des collègues de 1ère ou terminale sur ce qui est fait pendant ces heures.
D'un point de vue pratique, c'est principalement une espèce d'éducation civique au numérique, où on explique un peu le fonctionnement d'Internet et du Web, la géolocalisation ou les photos numériques, en insistant sur les enjeux sociétaux.
A cela est venu s'ajouter un peu de Python (ajouté au programme au dernier moment), beaucoup de collègues se focalisent sur ce point car la programmation en Python est aussi au programme de maths de seconde et que la majorité estime ne pas avoir le temps de traiter Python en maths.
Il y aussi pas mal de lycée, où les cours de SNT sont juste des cours de maths.
Même si j'en donne une image plutôt négative, j'essaie d'en faire une présentation la plus objective possible, et certains collègues font des choses très bien en SNT, et il y a pour partie de bonnes intentions dans cette idée d'enseignement du numérique.
Et parce que je suis taquin, je te propose quelques documents d'accompagnement pour préparer les cours de SNT:
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/80/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_zoom_1160800.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/2/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_internetreseauxsociaux_1156202.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/6/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_protocoleTCP_1156206.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/60/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_fond_forme_1150600.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/59/8/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_Routagepostal_1150598.pdf
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Simeon a écrit:Pierregris a écrit:Et concrètement qu'est ce qu'on fait en SNT?
La réponse est très loin d'être unique, cela fait partie des nouveaux enseignements qui ne sont rattachés à aucune discipline, cela permet d'attribuer ces heures aux enseignants qui n'ont pas assez d'heures dans leur discipline.
C'est très pratique pour la gestion des RH, mais cela pousse à faire créer des programmes un peu informe où tout le monde peut faire un peu de tout à sa façon. D'autant plus, qu'il n'y a pas d'inspecteur pour venir te dire ce qu'il faut faire ou vérifier si tu le fais, qu'il n'y aucune attente précises des familles qui ont à peine entendu parler de SNT, et qu'il n'y a pas d'attentes des collègues de 1ère ou terminale sur ce qui est fait pendant ces heures.
D'un point de vue pratique, c'est principalement une espèce d'éducation civique au numérique, où on explique un peu le fonctionnement d'Internet et du Web, la géolocalisation ou les photos numériques, en insistant sur les enjeux sociétaux.
A cela est venu s'ajouter un peu de Python (ajouté au programme au dernier moment), beaucoup de collègues se focalisent sur ce point car la programmation en Python est aussi au programme de maths de seconde et que la majorité estime ne pas avoir le temps de traiter Python en maths.
Il y aussi pas mal de lycée, où les cours de SNT sont juste des cours de maths.
Même si j'en donne une image plutôt négative, j'essaie d'en faire une présentation la plus objective possible, et certains collègues font des choses très bien en SNT, et il y a pour partie de bonnes intentions dans cette idée d'enseignement du numérique.
Et parce que je suis taquin, je te propose quelques documents d'accompagnement pour préparer les cours de SNT:
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/80/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_zoom_1160800.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/2/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_internetreseauxsociaux_1156202.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/6/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_protocoleTCP_1156206.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/60/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_fond_forme_1150600.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/59/8/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_Routagepostal_1150598.pdf
Bonjour,
au risque de passer pour "pénible", il y a quand même une discipline, au collège, qui ressemble vaguement à ce "fout..r" et qui se nomme justement "technologie".
Je sais bien que nous ne sommes formés en rien (ou en tout, ça dépend), mais il se trouve que la programmation y est abordée depuis très longtemps (bien avant la lubie Scratch e), qu'évoquer les enjeux de la technique dans la société, c'est une partie du programme de techno, que les choses ayant trait aux réseaux, à Internet, etc, c'est aussi en techno que cela est vu et en plus, à hauteur de 1h30 par semaine aussi.
Je sais, ce n'est pas aussi noble que les "mathématiques" mais franchement, il devient de moins en moins supportable de voir finalement la hiérarchie qui existe en France entre les disciplines (où tout ce qui mentionne de la technique est repoussoir) perpétuée par les enseignants eux-mêmes.
C'est dommage, j'essaie de ne jamais dénigrer les autres disciplines mais c'est sûr que j'ai toujours senti cette pseudo-supériorité des "matheux" sur les autres (et j'ai pourtant fait beaucoup de maths dans mon parcours, dont prépa (mais pas MPSI bien sûr, "que" PCSI)/école d'ing)).
TrucOuBidule - prof de techno... qui aime aussi beaucoup les sciences humaines et sociales (comme quoi).
- SimeonNiveau 10
@TrucOuBidule
Je ne comprends pas bien ton message.
Je n'ai pas l'impression de faire preuve de supériorité par rapport aux enseignants de technologie.
Et pour être passé des maths à maths et info, je suis moi aussi "victime" du dédain de pas mal de collègue pour les disciplines qu'ils jugent bassement techniques.
Je ne comprends pas bien ton message.
Je n'ai pas l'impression de faire preuve de supériorité par rapport aux enseignants de technologie.
Et pour être passé des maths à maths et info, je suis moi aussi "victime" du dédain de pas mal de collègue pour les disciplines qu'ils jugent bassement techniques.
- Pat BÉrudit
TrucOuBidule a écrit:Simeon a écrit:Pierregris a écrit:Et concrètement qu'est ce qu'on fait en SNT?
La réponse est très loin d'être unique, cela fait partie des nouveaux enseignements qui ne sont rattachés à aucune discipline, cela permet d'attribuer ces heures aux enseignants qui n'ont pas assez d'heures dans leur discipline.
C'est très pratique pour la gestion des RH, mais cela pousse à faire créer des programmes un peu informe où tout le monde peut faire un peu de tout à sa façon. D'autant plus, qu'il n'y a pas d'inspecteur pour venir te dire ce qu'il faut faire ou vérifier si tu le fais, qu'il n'y aucune attente précises des familles qui ont à peine entendu parler de SNT, et qu'il n'y a pas d'attentes des collègues de 1ère ou terminale sur ce qui est fait pendant ces heures.
D'un point de vue pratique, c'est principalement une espèce d'éducation civique au numérique, où on explique un peu le fonctionnement d'Internet et du Web, la géolocalisation ou les photos numériques, en insistant sur les enjeux sociétaux.
A cela est venu s'ajouter un peu de Python (ajouté au programme au dernier moment), beaucoup de collègues se focalisent sur ce point car la programmation en Python est aussi au programme de maths de seconde et que la majorité estime ne pas avoir le temps de traiter Python en maths.
Il y aussi pas mal de lycée, où les cours de SNT sont juste des cours de maths.
Même si j'en donne une image plutôt négative, j'essaie d'en faire une présentation la plus objective possible, et certains collègues font des choses très bien en SNT, et il y a pour partie de bonnes intentions dans cette idée d'enseignement du numérique.
Et parce que je suis taquin, je te propose quelques documents d'accompagnement pour préparer les cours de SNT:
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/80/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_zoom_1160800.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/2/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_internetreseauxsociaux_1156202.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/20/6/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_protocoleTCP_1156206.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/60/0/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_fond_forme_1150600.pdf
https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SNT/59/8/RA19_Lycee_G_SNT_2nd_Routagepostal_1150598.pdf
Bonjour,
au risque de passer pour "pénible", il y a quand même une discipline, au collège, qui ressemble vaguement à ce "fout..r" et qui se nomme justement "technologie".
Je sais bien que nous ne sommes formés en rien (ou en tout, ça dépend), mais il se trouve que la programmation y est abordée depuis très longtemps (bien avant la lubie Scratch e), qu'évoquer les enjeux de la technique dans la société, c'est une partie du programme de techno, que les choses ayant trait aux réseaux, à Internet, etc, c'est aussi en techno que cela est vu et en plus, à hauteur de 1h30 par semaine aussi.
Je sais, ce n'est pas aussi noble que les "mathématiques" mais franchement, il devient de moins en moins supportable de voir finalement la hiérarchie qui existe en France entre les disciplines (où tout ce qui mentionne de la technique est repoussoir) perpétuée par les enseignants eux-mêmes.
C'est dommage, j'essaie de ne jamais dénigrer les autres disciplines mais c'est sûr que j'ai toujours senti cette pseudo-supériorité des "matheux" sur les autres (et j'ai pourtant fait beaucoup de maths dans mon parcours, dont prépa (mais pas MPSI bien sûr, "que" PCSI)/école d'ing)).
TrucOuBidule - prof de techno... qui aime aussi beaucoup les sciences humaines et sociales (comme quoi).
Ah mais crois-moi, j'adorerais donner mes heures de SNT à un prof de techno, qui est le seul à s'y connaître un peu sérieusement là-dedans et bidouillera ses cours bien mieux que moi !
La matière n'est pas inintéressante, de mon point de vue : donner une culture générale numérique et informatique est une bonne chose. Mais je me sens incompétente. J'ai du mal à trouver où placer le curseur entre un cours technique ou un cours "étude-paraphrase de document" : j'ai envie de leur apprendre des choses donc j'ai tendance à insister sur l'aspect technique, comprendre comment fonctionne un réseau, bidouiller avec quelques commandes "ping" et autres, comprendre comment fonctionne le net, toucher un peu au langage HTML, un petit peu de théorie des graphes, un peu de retouche d'image, le fonctionnement d'un GPS (je mets mon joker sur "objets connectés", ça me parle vraiment pas).... Mais la réalité, c'est que la majorité s'en moque, n'y comprend rien et ne cherche pas à y comprendre quoi que ce soit (pour quoi faire puisque "ça sert à rien en première", ni dans la vie, selon eux) ; et ceux qui s'y intéressent savent déjà tout ou presque... On peut aussi y parler aussi logiciel libre, neutralité du net, pistage, commercialisation des données, c'est intéressant, mais je ne sais pas bien gérer ce genre de chose en classe, ça s'enseignerait plus comme des sciences humaines, je ne sais pas faire.
Bref, ma matière c'est les maths, je sais les enseigner. Mais ce truc informe, je ne sais pas, je ne suis pas prof de techno.. et je n'ai pas eu de formation (celle du privé avait lieu pendant les vacances et me semblait d'un niveau bien faible, j'ai demandé celle du public et j'ai été refusée)
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