Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- kioupsPBTHabitué du forum
Eh oh, la Ferté-Bernard, c'est pas dans le Maine-et-Loire. Et c'est vrai que c'est hyper loin de tout !! Bon, j'ai un pote qui est de là-bas, et, sans surprise, a eu directement un poste fixe dans le collège où il était élève (et à ma connaissance, ça fait plus de 15 ans qu'il est là-bas).
A l'époque, j'avais eu un poste TZR dans le 49 avec seulement un PACS. Et un poste fixe deux ans plus tard... Mais bon, le 44, c'est autre chose.
A l'époque, j'avais eu un poste TZR dans le 49 avec seulement un PACS. Et un poste fixe deux ans plus tard... Mais bon, le 44, c'est autre chose.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
kioupsPBT a écrit:Eh oh, la Ferté-Bernard, c'est pas dans le Maine-et-Loire. Et c'est vrai que c'est hyper loin de tout !! Bon, j'ai un pote qui est de là-bas, et, sans surprise, a eu directement un poste fixe dans le collège où il était élève (et à ma connaissance, ça fait plus de 15 ans qu'il est là-bas).
A l'époque, j'avais eu un poste TZR dans le 49 avec seulement un PACS. Et un poste fixe deux ans plus tard... Mais bon, le 44, c'est autre chose.
En effet, j'ai confondu Sarthe et Maine-et-Loire. De toute façon, pour moi, il y a 4 départements de trop dans la région Pays de la Loire...
- PierregrisNiveau 1
Wow merci à vous pour ces retours...mitigés disons sur le métier de prof.
Mais qu'est-ce qui vous fait dire que c'est un métier infernal exactement? Quelles sont les contraintes les plus "invivables" pour vous en tant que prof?
Mais qu'est-ce qui vous fait dire que c'est un métier infernal exactement? Quelles sont les contraintes les plus "invivables" pour vous en tant que prof?
- scot69Modérateur
Vaste question... je dirais, en premier, le non respect de l'autorité institutionnelle que devrait avoir un enseignant. Ensuite, je dirais le sans-gêne grandissant des élèves qui se croient tout permis, ne supportent pas la contrainte et la frustration. Et sinon, l'aspect infantilisant de notre hiérarchie qui ne jure que par la pseudo bienveillance, cette même bienveillance qui ne s'applique en revanche jamais aux enseignants.
- PierregrisNiveau 1
D'accord c'est intéressant.
Donc le vrai point négatif c'est la gestion de la classe finalement?
Donc le vrai point négatif c'est la gestion de la classe finalement?
- Manu7Expert spécialisé
De mon côté j'ai sans doute de la chance, je suis dans un milieu rural, et nos élèves sont sympas ainsi que leur famille dans la très grande majorité. Je suis plutôt content d'être prof. Mais je vous rassure je râle tous les jours. Pour mon premier poste c'était une autre situation totalement différente, les élèves étaient très difficiles. C'est aussi l'avantage du métier si cela se passe mal, on peut toujours changer d'établissement.
- zigmag17Guide spirituel
Manu7 a écrit:De mon côté j'ai sans doute de la chance, je suis dans un milieu rural, et nos élèves sont sympas ainsi que leur famille dans la très grande majorité. Je suis plutôt content d'être prof. Mais je vous rassure je râle tous les jours. Pour mon premier poste c'était une autre situation totalement différente, les élèves étaient très difficiles. C'est aussi l'avantage du métier si cela se passe mal, on peut toujours changer d'établissement.
Ce n'est pas si facile de changer. Lorsque l'on n'a que ses points d'ancienneté (célibataire, ni RC, ni enfants, ni situation médicale grave) il peut se passer un laps de temps conséquent -une bonne décennie voire plus, parfois- avant de pouvoir muter si l'on veut obtenir un poste fixe pas trop mal ET dans la région que l'on souhaite et qui devient le Graal dès l'obtention du concours pour peu que l'on ait atterri loiiin de là où l'on voulait vivre. C'est pour cela que demander une mutation est toujours une casse-tête: trouver le poste qui convient en fonction de ses paramètres personnels, c'est parfois une vraie galère!
Edit pour précisions
- Pat BÉrudit
Je suis dans un lycée avec des élèves plutôt sympa, donc ce qui pèse, là, ce n'est plus la gestion de classe. C'est plus la quantité de boulot à la maison, copies en tête, surtout cette année de réforme où je me coltine la préparation d'une nouvelle matière que je ne maîtrise pas. Et aussi la relation avec certaines familles d'élèves.
Pour en avoir discuté avec mes 2 collègues ex-ingénieur, ce qui leur pèse le plus, c'est la quantité impressionnante de boulot hors cours, et notamment le fait de ne jamais avoir de WE. On compense avec les petites vacances, où, là, on peut se permettre 4-5 jours de décrochage complet. Mais le WE, on a toujours du boulot (je précise pour avoir testé les deux qu'on en a moins en collège, par contre on a plus de fatigue psychique) ; on ne peut pas envisager de partir en WE ou alors il faut bien anticiper, prendre de l'avance, gérer ensuite le retard ; et avec l'âge, on peut de moins en moins envisager de sortir tard car on n'a plus l'énergie ensuite devant la classe.
Pour en avoir discuté avec mes 2 collègues ex-ingénieur, ce qui leur pèse le plus, c'est la quantité impressionnante de boulot hors cours, et notamment le fait de ne jamais avoir de WE. On compense avec les petites vacances, où, là, on peut se permettre 4-5 jours de décrochage complet. Mais le WE, on a toujours du boulot (je précise pour avoir testé les deux qu'on en a moins en collège, par contre on a plus de fatigue psychique) ; on ne peut pas envisager de partir en WE ou alors il faut bien anticiper, prendre de l'avance, gérer ensuite le retard ; et avec l'âge, on peut de moins en moins envisager de sortir tard car on n'a plus l'énergie ensuite devant la classe.
- PierregrisNiveau 1
Une nouvelle matière? La réforme a changé tant que ça la manière d'enseigner les maths? ^^
En ce qui concerne la quantité de boulot je crois que c'est plus la préparation des cours qui me fait peur, vu de l'extérieur en tout cas. Et le fait de bien les planifier pour être sûr d'avoir tout vu à la fin de l'année.
En ce qui concerne la quantité de boulot je crois que c'est plus la préparation des cours qui me fait peur, vu de l'extérieur en tout cas. Et le fait de bien les planifier pour être sûr d'avoir tout vu à la fin de l'année.
- Pat BÉrudit
J'ai la joie et l'honneur d'enseigner la SNT en seconde. Le cde a décidé qu'il attribuait la matière à l'équipe de maths, il nous a annoncé ça en mai, trop tard pour réagir ; pas assez d'heures en maths pour tout le monde donc obligés d'accepter (mais on s'est réparti les heures entre les 2 seuls profs ayant une lointaine formation en informatique).Pierregris a écrit:Une nouvelle matière? La réforme a changé tant que ça la manière d'enseigner les maths? ^^
Le fonctionnement est sans doute différent dans le public ; dans le privé on a beaucoup de chantage à l'emploi, on sait qu'on peut se retrouver en service incomplet (et paye incomplète).
- marypopNiveau 9
Pat B a écrit:J'ai la joie et l'honneur d'enseigner la SNT en seconde. Le cde a décidé qu'il attribuait la matière à l'équipe de maths, il nous a annoncé ça en mai, trop tard pour réagir ; pas assez d'heures en maths pour tout le monde donc obligés d'accepter (mais on s'est réparti les heures entre les 2 seuls profs ayant une lointaine formation en informatique).Pierregris a écrit:Une nouvelle matière? La réforme a changé tant que ça la manière d'enseigner les maths? ^^
Le fonctionnement est sans doute différent dans le public ; dans le privé on a beaucoup de chantage à l'emploi, on sait qu'on peut se retrouver en service incomplet (et paye incomplète).
Si ça peut te rassurer, dans le public aussi ce sont les profs de Maths qui font SNT, les profs de physique / SVT récupérant plutôt enseignement scientifique.
Et même comme ça des heures disparaissent.
Par contre pour SNT, une 'astuce" est de se partager les groupes et le programme.
Genre tu fais le même thème sur 2 groupes, et ton collègue fait un autre thème sur les 2 mêmes groupes, en alterné.
Mais si tu récupères toutes les classes ce n'est pas très intéressant ! (chez moi en gros, chaque prof de maths a récupéré un ou deux max groupes de seconde en SNT, pour partager et que tous gardent des maths.)
- Niang973Habitué du forum
Ce qui fait que le métier est devenu difficilement supportable selon moi c'est le fait que notre métier est méprisé par les élèves , les parents, l'administration, le ministère ET la société elle même. En gros tout le monde nous déteste : on est des grosses feignasses payées un pognon de dingue ( à en faire pâlir les sénateurs) on a la garantie de l'emploi on ne bosse que 18h par semaine (dans leur imaginaire) et en plus on a 13 semaines de Vacances. En résumé on a le MEILLEUR métier de planqué au monde. Mais bizarrement ils ont du mal à recruter de nouveaux professeurs , on se demande bien pourquoi.
Concernant les maths , maintenant que c'est sorti du tronc commun au lycée il y a aura besoin de moins de professeurs de mathématiques. Le programme de seconde est infaisable eu égard au niveau des élèves à la sortie du collège, sauf à sacrifier l'algorithmique et à bâcler les démonstrations. Les devoirs maison c'est un cluster de copiage: un patient zéro qui refile toutes ses réponses au reste de la classe. Et pour couronner le tout , quand en conseil de classe on annonce que la moyenne de maths de la classe est de 6/20 on nous accuse d'être un mauvais prof, quand on affiche un 14/20 on nous dit que ça aussi ce n'est pas possible donc là aussi on est un mauvais prof. Moralité il faudrait limite demander aux parents d'eux même choisir la note à attribuer à leurs chérubins.
Bref je ne suis pas du tout aigri. Je n'ai que 12 années de carrière derrière moi, dont 7 en tant que prof de techno et 5 en tant que prof de maths. Mais du peu que j'ai vu je peux affirmer sans crainte de me tromper que les conditions ne vont faire que se détériorer.
Ah j'oubliais: la retraite, avant au moins en compensation d'une carrière à 2000€ par mois en moyenne , on avait au moins l'espoir d'une retraite à 2500€ net. Maintenir avec la réforme des retraites on va bosser 45ans (et oui l'âge pivot) à 2000€ par mois en moyenne et on aura 1500€ de retraite au meilleur des cas , si on a bien léché les fesses qu'il faut et caressé l'administration dans le sens du poil.
Si je devais revenir au jour où j'ai choisi d'enseigner plutôt que de continuer à bosser en tant qu'ingénieur c'est clair que je ferai pas le même choix.
Mais je suis hypocrite, en réalité connaissant le fonctionnement de la boutique j'ai tout misé sur le mercenariat. J'ai gratté 200 000€ de salaire ces 4 dernières années en acceptant d'être un SAF (Sans Académie Fixe) j'ai pris des postes là où personne ne voudrait aller enseigner, en contrepartie j'ai découvert les salaires à 5000€ et 4000€ . Mais j'ai fait 7 académies en 12 ans, pas sûr qu'un enseignant avec femme et enfant , attaché à un terroir puisse supporter cette instabilité.
Te voilà prévenu, et j'ai de l'adminiration pour toi si malgré tous mes arguments tu veux quand même abandonner le métier d'ingénieur pour devenir prof de maths. 50h minimum de travail par semaine, pas de reconnaissance , pour 1500€ par mois en début de carrière , ça a un nom : C'EST UN SACERDOCE.
Bonne chance à toi pour prendre ta décision.
Concernant les maths , maintenant que c'est sorti du tronc commun au lycée il y a aura besoin de moins de professeurs de mathématiques. Le programme de seconde est infaisable eu égard au niveau des élèves à la sortie du collège, sauf à sacrifier l'algorithmique et à bâcler les démonstrations. Les devoirs maison c'est un cluster de copiage: un patient zéro qui refile toutes ses réponses au reste de la classe. Et pour couronner le tout , quand en conseil de classe on annonce que la moyenne de maths de la classe est de 6/20 on nous accuse d'être un mauvais prof, quand on affiche un 14/20 on nous dit que ça aussi ce n'est pas possible donc là aussi on est un mauvais prof. Moralité il faudrait limite demander aux parents d'eux même choisir la note à attribuer à leurs chérubins.
Bref je ne suis pas du tout aigri. Je n'ai que 12 années de carrière derrière moi, dont 7 en tant que prof de techno et 5 en tant que prof de maths. Mais du peu que j'ai vu je peux affirmer sans crainte de me tromper que les conditions ne vont faire que se détériorer.
Ah j'oubliais: la retraite, avant au moins en compensation d'une carrière à 2000€ par mois en moyenne , on avait au moins l'espoir d'une retraite à 2500€ net. Maintenir avec la réforme des retraites on va bosser 45ans (et oui l'âge pivot) à 2000€ par mois en moyenne et on aura 1500€ de retraite au meilleur des cas , si on a bien léché les fesses qu'il faut et caressé l'administration dans le sens du poil.
Si je devais revenir au jour où j'ai choisi d'enseigner plutôt que de continuer à bosser en tant qu'ingénieur c'est clair que je ferai pas le même choix.
Mais je suis hypocrite, en réalité connaissant le fonctionnement de la boutique j'ai tout misé sur le mercenariat. J'ai gratté 200 000€ de salaire ces 4 dernières années en acceptant d'être un SAF (Sans Académie Fixe) j'ai pris des postes là où personne ne voudrait aller enseigner, en contrepartie j'ai découvert les salaires à 5000€ et 4000€ . Mais j'ai fait 7 académies en 12 ans, pas sûr qu'un enseignant avec femme et enfant , attaché à un terroir puisse supporter cette instabilité.
Te voilà prévenu, et j'ai de l'adminiration pour toi si malgré tous mes arguments tu veux quand même abandonner le métier d'ingénieur pour devenir prof de maths. 50h minimum de travail par semaine, pas de reconnaissance , pour 1500€ par mois en début de carrière , ça a un nom : C'EST UN SACERDOCE.
Bonne chance à toi pour prendre ta décision.
- kroutuNiveau 6
Je suis un anien ingénieur aussi, et si je suis moins négatif que les collègues, c'est probablement parce que je n'enseigne que depuis 2 ans. Alors comme toi, le salaire était un aspect secondaire ; ça reste vrai, mais j'ai quand même une certaine amerturme quand je mets la différence de salaire en regard de la différence de travail demandé et d'investissement à fournir.
Ensuite, j'ai beau être passé par des boites de marchands de viande (notamment Alten pour ne pas les nommer), je peux te garantir que l'Etat est le pire employeur de France et que je n'ai jamais vu un employeur avoir aussi peu de respect pour son personnel (au-delà de l'actualité du moment, je n'ai toujours pas digéré le fait d'avoir été appelé le soir de la rentrée des élèves pour être informé de mon affectation sur des postes qui étaient connus du rectorat dès le début du mois de juillet).
Maintenant, il y a du positif aussi, je suis très content du temps passé avec les élèves (bien que je rejoigne les remarques sur le manque de respect et de travail de ces derniers). Bref je sais qu'en juin il va falloir que je prenne une décision (pratiquement irréversible après 2 ans et demi) sur mon avenir professionnel, et je ne ferme pas la porte du retour à l'ingénierie, même si je n'en ai pas envie et que ça serait avec beaucoup de regrets (autant parce que je ne veux pas y retourner, que parce que je reste convaincu que l'enseignement est, ou en tout cas devrait être, un beau métier).
En tout cas, au-delà de tes contraintes personnelles qu'il faut effectivement étudier dans le détail, je ne peux que t'encourager dans ton idée de tester une année de contractuel pour toucher la réalité du métier avant de quitter ton emploi actuel.
Ensuite, j'ai beau être passé par des boites de marchands de viande (notamment Alten pour ne pas les nommer), je peux te garantir que l'Etat est le pire employeur de France et que je n'ai jamais vu un employeur avoir aussi peu de respect pour son personnel (au-delà de l'actualité du moment, je n'ai toujours pas digéré le fait d'avoir été appelé le soir de la rentrée des élèves pour être informé de mon affectation sur des postes qui étaient connus du rectorat dès le début du mois de juillet).
Maintenant, il y a du positif aussi, je suis très content du temps passé avec les élèves (bien que je rejoigne les remarques sur le manque de respect et de travail de ces derniers). Bref je sais qu'en juin il va falloir que je prenne une décision (pratiquement irréversible après 2 ans et demi) sur mon avenir professionnel, et je ne ferme pas la porte du retour à l'ingénierie, même si je n'en ai pas envie et que ça serait avec beaucoup de regrets (autant parce que je ne veux pas y retourner, que parce que je reste convaincu que l'enseignement est, ou en tout cas devrait être, un beau métier).
En tout cas, au-delà de tes contraintes personnelles qu'il faut effectivement étudier dans le détail, je ne peux que t'encourager dans ton idée de tester une année de contractuel pour toucher la réalité du métier avant de quitter ton emploi actuel.
- muonNiveau 6
Tout comme Niang973 pour moi,
-manque de reconnaissance des élèves et de leur famille: s'ils réussissent c'est grâce à eux, s'ils sont en difficulté c'est à cause de nous
-manque de reconnaissance et de soutien de la hiérarchie
en mode pas de vague, bienveillance, laisser faire, infantilisation....
-manque de reconnaissance de la société, des autres salariés: boulot de feignasses toujours en vacances ou en grève, salaires largement dévalués car rattrapés par le smic et les catégories B et C. De plus, boulot perçu comme peu qualifié puisque n'importe qui recruté sur Leboncoin peut faire l'affaire sur le tas.
Tout ça avec l'assentiment plus ou moins assumé d'une partie des collègues qui voient leur boulot soit comme un sacerdoce, qu'ils feraient presque bénévolement, soit comme un boulot suffisamment payé par rapport aux ouvriers au smic, soit comme un boulot d'appoint pour élever les enfants, pendant que le conjoint rapporte le gros des revenus.
-quoi qu'on en dise, une certaine routine dans l'acte d'enseigner, préparer les cours, corriger les copies, sans grande perspective d'évolution sur 45 ans, hors postes de direction et IPR. La variété de métiers est bien moindre que pour un ingénieur. L'agreg interne ne m'a apporté aucune perspective de plus.
-une fatigue nerveuse de plus en plus prégnante avec l'âge. Combien d'intervenants extérieurs se disent vannés après 2h d'intervention en classe? Nous c'est 15 ou 18h par semaine. Pause pipi ou café quand on veut, c'est pas possible non plus.
-le seul point encore positif pour moi, c'est la liberté pédagogique dans l' organisation de son travail et de sa façon d'enseigner, sans rendre de compte à un chef, mais c'est une maigre consolation.
-je ne conseille pas ce boulot, ni à mes enfants, ni à mes élèves, qui ne sont de toute façon pas dupes et peu enclins à s'orienter dans cette voie.
Comme je vous l'ai signalé, regardez quand même les opportunités du côté des concours de la fonction publique pour ouvrir d'autres perspectives.
-manque de reconnaissance des élèves et de leur famille: s'ils réussissent c'est grâce à eux, s'ils sont en difficulté c'est à cause de nous
-manque de reconnaissance et de soutien de la hiérarchie
en mode pas de vague, bienveillance, laisser faire, infantilisation....
-manque de reconnaissance de la société, des autres salariés: boulot de feignasses toujours en vacances ou en grève, salaires largement dévalués car rattrapés par le smic et les catégories B et C. De plus, boulot perçu comme peu qualifié puisque n'importe qui recruté sur Leboncoin peut faire l'affaire sur le tas.
Tout ça avec l'assentiment plus ou moins assumé d'une partie des collègues qui voient leur boulot soit comme un sacerdoce, qu'ils feraient presque bénévolement, soit comme un boulot suffisamment payé par rapport aux ouvriers au smic, soit comme un boulot d'appoint pour élever les enfants, pendant que le conjoint rapporte le gros des revenus.
-quoi qu'on en dise, une certaine routine dans l'acte d'enseigner, préparer les cours, corriger les copies, sans grande perspective d'évolution sur 45 ans, hors postes de direction et IPR. La variété de métiers est bien moindre que pour un ingénieur. L'agreg interne ne m'a apporté aucune perspective de plus.
-une fatigue nerveuse de plus en plus prégnante avec l'âge. Combien d'intervenants extérieurs se disent vannés après 2h d'intervention en classe? Nous c'est 15 ou 18h par semaine. Pause pipi ou café quand on veut, c'est pas possible non plus.
-le seul point encore positif pour moi, c'est la liberté pédagogique dans l' organisation de son travail et de sa façon d'enseigner, sans rendre de compte à un chef, mais c'est une maigre consolation.
-je ne conseille pas ce boulot, ni à mes enfants, ni à mes élèves, qui ne sont de toute façon pas dupes et peu enclins à s'orienter dans cette voie.
Comme je vous l'ai signalé, regardez quand même les opportunités du côté des concours de la fonction publique pour ouvrir d'autres perspectives.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Ce qui devient infernal : la fainéantise des élèves (tout est toujours trop dur), leur manque total d'éducation assez souvent, les parents qui se déchargent en permanence et montent au créneau dès qu'on contrarie choupinou (donner une punition, ça commence à devenir sportif par endroits !), les vie sco débordées / démissionnaires qui te laissent te dépatouiller avec tes problèmes, les chefs qui te mettent la pression pour que tu mettes des bonnes notes, valides les compétences, montes un projet machin et j'en passe, les copies qui te prennent un temps monstre, le niveau des gamins de plus en plus lamentable (c'est pas de leur faute, on leur a jamais demandé aucun effort, donc comment en seraient-ils capables ?), les réunions alac à tout propos et hors de propos, les deux heures sup non refusables, les effectifs toujours en hausse, les inclusions à toute force au milieu de 30 autres (autistes, gamins avec des handicaps divers et variés pour lesquels tu n'as ni temps, ni formation !!!) et les gens qui te traitent de feignasse toujours en vacances à longueur de temps. Et surtout, en ce qui me concerne, le sentiment terrible et de plus en plus flagrant d'une inutilité totale : tout ce qui est vu en cours est le plus souvent automatiquement oublié le lendemain ...
C'est volontairement assez noir, mais j'ai listé tout ce qui s'est dégradé de manière terrible ces dernières années, notamment avec la sacrosainte "bienveillance", et dont mes collègues souffrent de plus en plus. Et pour beaucoup d'entre nous, c'est trop tard pour quitter le Titanic, nous abordons ou venons de passer la cinquantaine.
Bon, je n'insiste pas sur le salaire, les retraites et le système des mutations, les autres s'en sont chargés.
Une année de pratique comme contractuel peut te donner une idée du métier, donc si tu le peux, ne t'en prive pas. Et si tu persistes, tente l'agrégation, ça limitera les dégâts côté salaire. Bon courage à toi !
C'est volontairement assez noir, mais j'ai listé tout ce qui s'est dégradé de manière terrible ces dernières années, notamment avec la sacrosainte "bienveillance", et dont mes collègues souffrent de plus en plus. Et pour beaucoup d'entre nous, c'est trop tard pour quitter le Titanic, nous abordons ou venons de passer la cinquantaine.
Bon, je n'insiste pas sur le salaire, les retraites et le système des mutations, les autres s'en sont chargés.
Une année de pratique comme contractuel peut te donner une idée du métier, donc si tu le peux, ne t'en prive pas. Et si tu persistes, tente l'agrégation, ça limitera les dégâts côté salaire. Bon courage à toi !
- muonNiveau 6
j'avais oublié en effet cet aspect important dans mon post précédent. C'est pour ça que je tique quand je lis que certains veulent venir chercher dans l'enseignement du sens qu'ils n'ont pas dans leur boulot.Agrippina furiosa a écrit: Et surtout, en ce qui me concerne, le sentiment terrible et de plus en plus flagrant d'une inutilité totale
- Ajonc35Sage
Aggripina furiosa, serions-nous collègues? Tout ce que tu écris, c'est exactement ce que je vis au quotidien. Entre élèves, parents, et hiérarchie, tout pareil.Agrippina furiosa a écrit:Ce qui devient infernal : la fainéantise des élèves (tout est toujours trop dur), leur manque total d'éducation assez souvent, les parents qui se déchargent en permanence et montent au créneau dès qu'on contrarie choupinou (donner une punition, ça commence à devenir sportif par endroits !), les vie sco débordées / démissionnaires qui te laissent te dépatouiller avec tes problèmes, les chefs qui te mettent la pression pour que tu mettes des bonnes notes, valides les compétences, montes un projet machin et j'en passe, les copies qui te prennent un temps monstre, le niveau des gamins de plus en plus lamentable (c'est pas de leur faute, on leur a jamais demandé aucun effort, donc comment en seraient-ils capables ?), les réunions alac à tout propos et hors de propos, les deux heures sup non refusables, les effectifs toujours en hausse, les inclusions à toute force au milieu de 30 autres (autistes, gamins avec des handicaps divers et variés pour lesquels tu n'as ni temps, ni formation !!!) et les gens qui te traitent de feignasse toujours en vacances à longueur de temps. Et surtout, en ce qui me concerne, le sentiment terrible et de plus en plus flagrant d'une inutilité totale : tout ce qui est vu en cours est le plus souvent automatiquement oublié le lendemain ...
C'est volontairement assez noir, mais j'ai listé tout ce qui s'est dégradé de manière terrible ces dernières années, notamment avec la sacrosainte "bienveillance", et dont mes collègues souffrent de plus en plus. Et pour beaucoup d'entre nous, c'est trop tard pour quitter le Titanic, nous abordons ou venons de passer la cinquantaine.
Bon, je n'insiste pas sur le salaire, les retraites et le système des mutations, les autres s'en sont chargés.
Une année de pratique comme contractuel peut te donner une idée du métier, donc si tu le peux, ne t'en prive pas. Et si tu persistes, tente l'agrégation, ça limitera les dégâts côté salaire. Bon courage à toi !
Je viens de redonner à mes élèves de 4ème le même devoir, celui que nous avons corrigé ensemble avant hier. Je leur ai dit mardi que pour remonter leur note j'allais leur donner un devoir ( je n'ai pas dit le même). Il y en a qui font pire que le devoir de départ.
Quand on me dit que les académies de Nantes et Rennes ont les meilleurs résultats aux examens, je me demande comment c'est ailleurs. C'est vrai je suis en LEP mais autrefois les élèves avaient des difficultés mais quelques bases sur lesquelles on pouvait s'appuyer, ils avaient bien plus envie que maintenant et les parents étaient là. Aujourd'hui même à l'ouest, grande débandade.
Et comme je suis en LEP, forte pression pour qu'à la rentrée prochaine, nous rentrions dans le processus mixité des publics, tout cela sans préparation, sans formation, sans réflexion, juste parce que c'est dans l'air du temps. la dégringolade du LEP se poursuit.
Moi je suis de plus en plus proche de la fin, je vais y perdre un peu d'argent mais franchement la seule chose qui me fait encore tenir ( même à l'Ouest) c'est de voir la porte et au-dessus SORTIE DE SECOURS. Par contre de bons profs en Loire Atlantique je les veux, car mes petits-ajoncs en ont besoin.
Inutile, c'est pire. J'ai le sentiment qu'ils en savent moins après mon cours tellement j'ai mis le bazar dans leur tête et ils ont encore moins envie de travailler car c'est trop dur, ce que je demande est impossible.
Je viens de travailler sur deux projets avec des collègues et cause coronavirus tout est mis par terre et à nous de nous D.... aucun soutien de la hiérarchie. Des projets ont nous en demandent de plus en plus avec zéro moyen ou proche de zéro, encore à nous de nous D... et quand ça réussit c'est le CDE qui appose sa signature ou Sa communication externe. petites mains corvéables. Je me compare souvent à un punching ball.
Le WE bien que je sois en fin de carrière je bosse plus qu'avant, j'ai de plus en plus de mal à anticiper, vannée, crevée d'autant plus que mon EDT n'est pas super équilibré cette année. J'ai aussi de moins en moins de patience et ce d'autant plus que même des notions de base sont difficiles à expliquer tellement elles n'existent pas. Pas de travail, pas de base, pas d'envie voilà nos élèves.
- Niang973Habitué du forum
C'est fou ce que ça fait du bien de voir que je ne suis pas le seul à ressentir la dégradation des conditions d'exercice et le caractère ingrat de ce métier. Quand j'ai dit à mon père que je commençais à enseigner il m'a dit mots pour mots " tu sais que tu ne vas pas t'enrichir avec ce métier, mais c'est un métier noble, si c'est ce que tu veux faire de ta vie je respecte ton choix". Ce n'est que 10 ans plus tard que j'ai commencé à me dire que c'était un visionnaire.
Un enseignant ne demande pas à s'enrichir mais au moins à vivre dignement et avoir un minimum de reconnaissance . Et là on a ni l'un ni l'autre. Donc que celui qui s'engage sur cette voie sache clairement à quoi il s'engage. Enseigner ce n'est clairement pas une sinécure. Et maintenant qu'on recrute à Bac+2 en preprofessionnalisation il ne faut pas s'attendre à ce que le regard de la société change.
Quand j'animais des formations je projetais toujours en intro une caricature de Charbon dans laquelle deux personnes discutent et disent " c'est quoi un prof? C'est juste un bon élève qui a trouvé du boulot"
Un enseignant ne demande pas à s'enrichir mais au moins à vivre dignement et avoir un minimum de reconnaissance . Et là on a ni l'un ni l'autre. Donc que celui qui s'engage sur cette voie sache clairement à quoi il s'engage. Enseigner ce n'est clairement pas une sinécure. Et maintenant qu'on recrute à Bac+2 en preprofessionnalisation il ne faut pas s'attendre à ce que le regard de la société change.
Quand j'animais des formations je projetais toujours en intro une caricature de Charbon dans laquelle deux personnes discutent et disent " c'est quoi un prof? C'est juste un bon élève qui a trouvé du boulot"
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- MarxouHabitué du forum
Bon dieu! Comme je suis d'accord avec vous!
Plus de sens, aucune reconnaissance, le niveau qui baisse...L'enseignement est en train de couler. C'est dramatique.
Plus de sens, aucune reconnaissance, le niveau qui baisse...L'enseignement est en train de couler. C'est dramatique.
- PierregrisNiveau 1
Eh beh dites donc je pensais pas déclencher un tel déferlement en postant mon message initial ! ;-)
Cela dit, cela ne me décourage pas, et je dirais même que ça m'encourage presque à persévérer dans cette voie. Je me dis que si personne ne veut devenir prof, que ceux qui le sont conseillent aux autres de ne pas le devenir, alors même que l'on a besoin de professeurs, quoi qu'on en dise, alors si ce métier me plaît je me sentirai d'autant plus légitime à un tel poste
Cela dit, cela ne me décourage pas, et je dirais même que ça m'encourage presque à persévérer dans cette voie. Je me dis que si personne ne veut devenir prof, que ceux qui le sont conseillent aux autres de ne pas le devenir, alors même que l'on a besoin de professeurs, quoi qu'on en dise, alors si ce métier me plaît je me sentirai d'autant plus légitime à un tel poste
- Ajonc35Sage
Je confirme. La fille d'une collègue a passé "seulement" 3 ans en région parisienne après sa titularisation et bien que célibataire, a trouvé un poste dans l'ouest.Kagome a écrit:Sinon, il y a le privé sous contrat : en passant le CAFEP, tu es quasi sûr de rester dans ton académie et en Maths, dans les PDLL, il y a grand besoin. J'ai une collègue de maths qui a obtenu assez facilement un poste sur Nantes. La liste des postes vacants ou susceptibles de l'être va bientôt être publiée. Cette lutte te donne une idée des postes disponible. Après, niveau salaire dans le privé sous contrat, on est encore moins bien loti (~ 100e). Gros bémol : le statut des maîtres auxiliaires (non titulaires) dans l'Académie de Nantes est en train de se détériorer depuis cette année (on leur impose des changements de contrats à 15H+3HSA au lieu de 18H). Après si c'est juste pour une année et tâter le terrain, que tu as bien fais le calcul niveau salaire (le côté c'est pas important, je veux bien mais à long terme, sois bien conscient que tu ne dépassera pas les 2000€ avant au moins 20 ans de carrière. Quand on a une famille et sur Nantes, cela se calcule sérieusement.) alors fonce et bon courage .
Edit : grillée par Manu7.
Je confirme aussi, pour avoir des professionnels ( je suis en lep) en reconversion, un d'entre eux (seconde année) m'a dit qu'il ne lisait plus et l'autre ( 1ère année) qu'il n'avait plus de week end et qu'il ne s'attendait pas à autant de travail : préparation, réunion, projets, rencontre avec les étudiants, etc.... "Ma vie n'est plus que professionnelle!" Encore une autre, travaille avec des CAP et 4ème, qui pensait que les élèves n'étaient pas des anges, mais pas au point d'être aussi difficiles, aussi démunis, aussi peu curieux, bref autant de mauvais indicateurs.
- Flo44Érudit
Bon, je n'ai pas encore parlé de l'année de stage pour ne pas te faire peur, mais il va falloir.
L'année de stage c'est dur, très dur. Si tu es un peu perfectionniste ou peu sûr de toi, c'est un enfer. Si tu es trop sûr de toi et pas dans les clous de ce qu'on te demande, on ne te gardera pas (même si ça va bien avec les élèves et que le chef d'établissement est content, c'est arrivé à certains).
Quand j'étais stagiaire, nous étions beaucoup en reconversion. Arrivé au mois de mars, il en restait moins de la moitié. Les autres : en arrêt plusieurs mois pour burn-out ou démissionnaires. En fin d'année, sur cette population, nous étions à peu près un tiers de l'effectif de départ. Deux ont été validés, trois ont été prolongés, les autres ont été directement remerciés. L'année suivante, sur les 3 qui ont eu une deuxième chance, deux ont été validés. L'année était dure aussi en général, même si un peu moins chargée.
Mon conjoint a hésité à partir tellement j'étais peu présente et tellement il en avait marre de me remonter le moral.
Après tu fais comme tu veux. Moi si j'avais su, je ne l'aurais pas fait, j'aurais travaillé sur une autre reconversion. Pourtant j'aime bien le métier, et j'ai envie de rester, même si ce n'est pas toujours facile (disons que globablement c'est plus dur, j'ai moins de reconnaissance, mais j'ai plus souvent du plaisir à travailler). Mais le prix des 2 ans pour la famille n'en valait pas la chandelle.
Pour ceux qui passent par là : je parle des mathématiques, je ne sais pas si c'est pareil pour les autres matières.
L'autre solution, c'est de rester contractuel. L'institution est moins exigeante. Par contre, c'est plus précaire. Après5 ans, 3 ans on peut passer le Capes interne, mais il faut être prêt à remettre en cause sa manière de travailler... on nous a dit que si on n'était pas titularisé, on ne pouvait alors plus être repris comme contractuel (même si on l'a été pendant de nombreuses années et qu'on donnait satisfaction!)
L'année de stage c'est dur, très dur. Si tu es un peu perfectionniste ou peu sûr de toi, c'est un enfer. Si tu es trop sûr de toi et pas dans les clous de ce qu'on te demande, on ne te gardera pas (même si ça va bien avec les élèves et que le chef d'établissement est content, c'est arrivé à certains).
Quand j'étais stagiaire, nous étions beaucoup en reconversion. Arrivé au mois de mars, il en restait moins de la moitié. Les autres : en arrêt plusieurs mois pour burn-out ou démissionnaires. En fin d'année, sur cette population, nous étions à peu près un tiers de l'effectif de départ. Deux ont été validés, trois ont été prolongés, les autres ont été directement remerciés. L'année suivante, sur les 3 qui ont eu une deuxième chance, deux ont été validés. L'année était dure aussi en général, même si un peu moins chargée.
Mon conjoint a hésité à partir tellement j'étais peu présente et tellement il en avait marre de me remonter le moral.
Après tu fais comme tu veux. Moi si j'avais su, je ne l'aurais pas fait, j'aurais travaillé sur une autre reconversion. Pourtant j'aime bien le métier, et j'ai envie de rester, même si ce n'est pas toujours facile (disons que globablement c'est plus dur, j'ai moins de reconnaissance, mais j'ai plus souvent du plaisir à travailler). Mais le prix des 2 ans pour la famille n'en valait pas la chandelle.
Pour ceux qui passent par là : je parle des mathématiques, je ne sais pas si c'est pareil pour les autres matières.
L'autre solution, c'est de rester contractuel. L'institution est moins exigeante. Par contre, c'est plus précaire. Après
- Pat BÉrudit
Flo44 a écrit: on nous a dit que si on n'était pas titularisé, on ne pouvait alors plus être repris comme contractuel (même si on l'a été pendant de nombreuses années et qu'on donnait satisfaction!)
Ça, je n'y crois pas une minute, surtout dans les matières où on manque de prof !
Et ce que tu décris me semble plus spécifique à une académie qu'à une matière. Dans mon secteur, pas de souci particulier pour les stagiaires en maths, j'entends plus de plaintes en langues. Je ne sais pas comment ce serait en Loire-Atlantique.
- marypopNiveau 9
Flo44 a écrit:Bon, je n'ai pas encore parlé de l'année de stage pour ne pas te faire peur, mais il va falloir.
L'année de stage c'est dur, très dur. Si tu es un peu perfectionniste ou peu sûr de toi, c'est un enfer. Si tu es trop sûr de toi et pas dans les clous de ce qu'on te demande, on ne te gardera pas (même si ça va bien avec les élèves et que le chef d'établissement est content, c'est arrivé à certains).
Quand j'étais stagiaire, nous étions beaucoup en reconversion. Arrivé au mois de mars, il en restait moins de la moitié. Les autres : en arrêt plusieurs mois pour burn-out ou démissionnaires. En fin d'année, sur cette population, nous étions à peu près un tiers de l'effectif de départ. Deux ont été validés, trois ont été prolongés, les autres ont été directement remerciés. L'année suivante, sur les 3 qui ont eu une deuxième chance, deux ont été validés. L'année était dure aussi en général, même si un peu moins chargée.
Mon conjoint a hésité à partir tellement j'étais peu présente et tellement il en avait marre de me remonter le moral.
Après tu fais comme tu veux. Moi si j'avais su, je ne l'aurais pas fait, j'aurais travaillé sur une autre reconversion. Pourtant j'aime bien le métier, et j'ai envie de rester, même si ce n'est pas toujours facile (disons que globablement c'est plus dur, j'ai moins de reconnaissance, mais j'ai plus souvent du plaisir à travailler). Mais le prix des 2 ans pour la famille n'en valait pas la chandelle.
Pour ceux qui passent par là : je parle des mathématiques, je ne sais pas si c'est pareil pour les autres matières.
L'autre solution, c'est de rester contractuel. L'institution est moins exigeante. Par contre, c'est plus précaire. Après 5 ans, on peut passer le Capes interne, mais il faut être prêt à remettre en cause sa manière de travailler... on nous a dit que si on n'était pas titularisé, on ne pouvait alors plus être repris comme contractuel (même si on l'a été pendant de nombreuses années et qu'on donnait satisfaction!)
AH !!! L'année de stage
Je suis en plein dedans, on ne déplore pas d'abandon dans mon groupe (qui est génial) mais clairement c'est dur on est assez épuisés, et il y a des injonctions contradictoires à gérer, c'est vrai.
Je dirais que ça dépend principalement de là où tu fais ton stage, chaque INSPE, chaque groupe de chaque matière étant différent.
Mais en effet c'est très dur MAIS c'est aussi une incroyable chance d'avoir cette formation.
Je suis complètement déconstruite / reconstruite par rapport à la pédagogie et la didactique. Moi qui suis également en reconversion d'ingénieur et donc pas passée par les formations MEEF avant le concours, je trouve que c'est une super opportunité et que cet investissement temps que je fais va vraiment me servir pour la suite, car avant je n'avais aucune réflexion / compréhension de l'enseignement et de l'apprentissage.
Mais en effet, il faut être bien question que c'est une année tout sauf pépère ! avec souvent en plus pas mal de route et beaucoup de contraintes d'heures.
- LemmyKHabitué du forum
Très drôle!marypop a écrit:Flo44 a écrit:Bon, je n'ai pas encore parlé de l'année de stage pour ne pas te faire peur, mais il va falloir.
L'année de stage c'est dur, très dur. Si tu es un peu perfectionniste ou peu sûr de toi, c'est un enfer. Si tu es trop sûr de toi et pas dans les clous de ce qu'on te demande, on ne te gardera pas (même si ça va bien avec les élèves et que le chef d'établissement est content, c'est arrivé à certains).
Quand j'étais stagiaire, nous étions beaucoup en reconversion. Arrivé au mois de mars, il en restait moins de la moitié. Les autres : en arrêt plusieurs mois pour burn-out ou démissionnaires. En fin d'année, sur cette population, nous étions à peu près un tiers de l'effectif de départ. Deux ont été validés, trois ont été prolongés, les autres ont été directement remerciés. L'année suivante, sur les 3 qui ont eu une deuxième chance, deux ont été validés. L'année était dure aussi en général, même si un peu moins chargée.
Mon conjoint a hésité à partir tellement j'étais peu présente et tellement il en avait marre de me remonter le moral.
Après tu fais comme tu veux. Moi si j'avais su, je ne l'aurais pas fait, j'aurais travaillé sur une autre reconversion. Pourtant j'aime bien le métier, et j'ai envie de rester, même si ce n'est pas toujours facile (disons que globablement c'est plus dur, j'ai moins de reconnaissance, mais j'ai plus souvent du plaisir à travailler). Mais le prix des 2 ans pour la famille n'en valait pas la chandelle.
Pour ceux qui passent par là : je parle des mathématiques, je ne sais pas si c'est pareil pour les autres matières.
L'autre solution, c'est de rester contractuel. L'institution est moins exigeante. Par contre, c'est plus précaire. Après 5 ans, on peut passer le Capes interne, mais il faut être prêt à remettre en cause sa manière de travailler... on nous a dit que si on n'était pas titularisé, on ne pouvait alors plus être repris comme contractuel (même si on l'a été pendant de nombreuses années et qu'on donnait satisfaction!)
AH !!! L'année de stage
Je suis en plein dedans, on ne déplore pas d'abandon dans mon groupe (qui est génial) mais clairement c'est dur on est assez épuisés, et il y a des injonctions contradictoires à gérer, c'est vrai.
Je dirais que ça dépend principalement de là où tu fais ton stage, chaque INSPE, chaque groupe de chaque matière étant différent.
Mais en effet c'est très dur MAIS c'est aussi une incroyable chance d'avoir cette formation.
Je suis complètement déconstruite / reconstruite par rapport à la pédagogie et la didactique. Moi qui suis également en reconversion d'ingénieur et donc pas passée par les formations MEEF avant le concours, je trouve que c'est une super opportunité et que cet investissement temps que je fais va vraiment me servir pour la suite, car avant je n'avais aucune réflexion / compréhension de l'enseignement et de l'apprentissage.
Mais en effet, il faut être bien question que c'est une année tout sauf pépère ! avec souvent en plus pas mal de route et beaucoup de contraintes d'heures.
- marypopNiveau 9
LemmyK a écrit:Très drôle!marypop a écrit:AH !!! L'année de stage
Je suis en plein dedans, on ne déplore pas d'abandon dans mon groupe (qui est génial) mais clairement c'est dur on est assez épuisés, et il y a des injonctions contradictoires à gérer, c'est vrai.
Je dirais que ça dépend principalement de là où tu fais ton stage, chaque INSPE, chaque groupe de chaque matière étant différent.
Mais en effet c'est très dur MAIS c'est aussi une incroyable chance d'avoir cette formation.
Je suis complètement déconstruite / reconstruite par rapport à la pédagogie et la didactique. Moi qui suis également en reconversion d'ingénieur et donc pas passée par les formations MEEF avant le concours, je trouve que c'est une super opportunité et que cet investissement temps que je fais va vraiment me servir pour la suite, car avant je n'avais aucune réflexion / compréhension de l'enseignement et de l'apprentissage.
Mais en effet, il faut être bien question que c'est une année tout sauf pépère ! avec souvent en plus pas mal de route et beaucoup de contraintes d'heures.
Tu as droit de rire, encore une fois ça dépend beaucoup de où on le fait, dans quelle matière et avec quels enseignants en face.
Mais dans MON cas ça m'apporte énormément, en particulier sur ma réflexion concernant la forme et le fond des évaluations formatives / sommatives, la construction des séances / séquences, la définition des objectifs etc etc.
Que tu ne sois pas d'accord, c'est bien évidemment ton droit le plus complet !
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- Quatre nouveaux lycées et des agrandissements en Loire-Atlantique et Vendée
- Prof histoire cherche poste DNL Italien en Loire-Atlantique
- La manif pour tous menace les enseignants et chefs d'établissement de Loire-Atlantique.
- Professeurs des écoles : il faut repenser l'accompagnement des professeurs (blog de l'Instit Humeur)
- Section "professeurs des écoles" dans le forum de partage entre professeurs de sciences physiques
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum