Le ministre Blanquer lance une grande consultation anonyme auprès des enseignants

C'est bien sûr une belle Intelligence Artificielle qui saura résumer les avis de 850 000 personnes ?

Si on est déjà 1000 à tomber dans le panneau ce sera plus qu'espéré...de toute façon les conclusions sont déjà écrites.

Alors déjà l'anonymat à partir de notre boîte mail pro, ça me fait doucement pouffer 
Disons que ça permettra surtout au ministère de se faire une idée du nombre d'opposants et au besoin de les lister. Je suis en tout cas bien impatient de voir les questions posées et surtout de la "permission" que l'on nous donnera pour les réponses...

Balthazaard a écrit:

Madame-de-Pierre a écrit:Un meilleur salaire et moins d'élèves par classe, c'est pas sorcier.

Ah bon si c'est si simple...alors tu l'auras avec 40h et 5 semaines de congés..gagnant gagnant...

J'ai pas dit qu'il fallait changer autre chose.

Il vaut mieux le préciser je pense...sinon "d'autres" y penseront pour toi!

Il doit être sourd et aveugle. Les choses sont déjà sues : des sous, le retrait de la réforme du lycée, des sous, le retrait de la réforme des retraites, des sous, moins d'élèves par classe, des sous, des sous, des sous, des sous. Au moins 500 euros de plus sur chaque fiche de paie dès avril. Pas difficile.

Elyas a écrit:Il doit être sourd et aveugle. Les choses sont déjà sues : des sous, le retrait de la réforme du lycée, des sous, le retrait de la réforme des retraites, des sous, moins d'élèves par classe, des sous, des sous, des sous, des sous. Au moins 500 euros de plus sur chaque fiche de paie dès avril. Pas difficile.

Voilà, et le tout sans nous demander une minute de travail de plus (je précise).

Elyas a écrit:Il doit être sourd et aveugle. Les choses sont déjà sues : des sous, le retrait de la réforme du lycée, des sous, le retrait de la réforme des retraites, des sous, moins d'élèves par classe, des sous, des sous, des sous, des sous. Au moins 500 euros de plus sur chaque fiche de paie dès météo il. Pas difficile.

Pareil. Faire une grande consultation c'est comme à une époque pas très lointaine créer une commission Théodule. Les réponses sont déjà connues mais il ne veut ni les voir ni les entendre.

Dernière consultation en date de même ampleur il y a une dizaine d'années en lycée pro. Des heures et des heures de réunions, à l'époque, pour circonscrire le problème et "donner du sens au collectif". Coeur du questionnement: la réforme consistant pour nous à faire passer le bac pro de 4 à 3 ans. Résultat: la majorité des enseignants contre. Que croyez-vous qu'il arriva?
- la réforme a été enterrée - réponse a
- la réforme est passée - réponse b
(- pas le droit d'appeler un ami
- pas de joker)

On a le droit de faire tourner les serviettes

Enfumez, enfumez, il en restera toujours quelque chose..... Un odeur de merguez éventuellement.
On en a vu défiler des ministres, lui c'est un champion de la com a 2 balles.

Ah je les croyais bien outillés en matière de com...

Et pour continuer la liste des questions de la grande consultation, je pense qu'on aura aussi:
3. Comment qualifieriez-vous l'organisation des E3C:
a-tout simplement parfaite
b-bien à 99,9%  
b-nsp (ça c'est pour le 0,1% de réfractaires)  

4. Pour votre rémunération, préférez-vous (plusieurs réponses sont possibles mais la c est fortement conseillée):
    a-gagner un peu plus (pas trop quand même!) en travaillant plus,
    b-gagner un peu plus avec encore plus d'élèves et de missions à accomplir,
    c-travailler plus sans gagner plus

Merci d'avoir répondu à ce questionnaire élaboré par Capgemini.

Hérodoute a écrit:Faudra voir le questionnaire mais je pense qu'il va falloir y répondre massivement pour clairement revendiquer nos positions. Si le questionnaire est orienté alors il faudra le contester.
Mais, effectivement, cela ressemble à jouer la montre une fois de plus. Les mobilisations ont été très claires => salaires et retraites en priorité puis revoir la copie des E3C / conditions de travail...

Ou pas. Comme dit Maître Folace, "Il y a deux solutions : ou on se dérange, ou on méprise".

Je crois qu'il faut opposer une fin de non-recevoir, pour bien montrer que personne n'est dupe de son petit manège de communicant bas de gamme.

@e-Wanderer : Je pense qu'il s'attend cyniquement à ce genre de non-réponse, qui lui permettrait éventuellement et de dire que beaucoup de réponses à la consultation n'étaient pas si négatives que ça (logique, si les opposants s'abstiennent), et de critiquer la "mauvaise volonté" des opposants ("quand je vous donne un outil, vous ne l'utilisez pas ; le problème vient de vous, pas de moi").
Cette consultation est dilatoire, certes : ça a surtout du sens de faire ça quand on arrive en poste (et ce serait d'ailleurs plutôt sensé de le faire en début de mandat). Il essaie à peu de frais de montrer qu'il veut dialoguer et changer les choses, et c'est plus simple que de reconnaître ses propres erreurs. Mais ça peut l'avantager de voir que ses opposants refusent de se livrer à l'exercice.

Cath a écrit:Mais à quoi ont donc servi tous ces observatoires ?

A  gagner du temps pour le gouvernement, et à faire perdre celui des enseignants.

Non, Ascagne, cette consultation est un vrai problème. Elle écarte les corps intermédiaires (syndicats et associations disciplinaires) qui disent depuis longtemps ce qu'on veut : des sous, l'abrogation des réformes et une gestion fine et humaine des cohortes d'élèves (au lieu de la gestion des flux où les élèves ne sont que des éléments de pourcentages).

Je n'ai pas confiance en l'école de la "confiance" ! Je ne participerai pas.
On nous a déjà fait le coup avec le "Grand débat" ...

Cette consultation est évidemment un piège.
Je crois qu'il faudra attendre de voir la teneur des questions pour savoir s'il vaut mieux boycotter ou exprimer tous nos griefs...

Je dirais plutôt qu'y participer peut être piégé, en effet, mais que ne pas participer est tout autant un piège : en somme, c'est ce qui caractérise les situations d'impasse de ce genre, pour ainsi dire...
Cela étant, je préfère retenir qu'au sein-même de la majorité, la rengaine de "M. Blanquer, c'est le meilleur et tout va bien" est en voie de passer de mode.

On n'avait déjà pas eu droit à cette sorte de consultation sous Jospin ?
Tout était parti à la poubelle, non ?
Après, je me demande s'il ne s'agit pas seulement de savoir ce que vont voter les enseignants : Macron passera-t-il le second tour ? Cela n' a pas marché pour Jospin.

Bref, encore une belle mascarade, de l'argent donné au privé pour pondre un questionnaire inutile.

J'ai des cours à préparer et non pas des cases à cocher.

TFS a écrit:Cette consultation est évidemment un piège.
Je crois qu'il faudra attendre de voir la teneur des questions pour savoir s'il vaut mieux boycotter ou exprimer tous nos griefs...

Oui, mais non ! Si tu te connectes pour voir les questions, tu feras partie de ceux qui ont participé et il dira que x % ont dit qu'ils étaient très contents et qu'ils voulaient travailler plus pour gagner moins !!!

Je résume:

- d'abord, je fais ma réforme, sans demander l'avis de qui que ce soit
- ensuite, c'est le chaos dans la mise en oeuvre
- ensuite, je demande leur avis aux profs, histoire de...

Hum... on marche pas un peu sur la tête, là ?

Je n'y crois pas du tout, à ces histoires de "consultations", dont personne ne verra jamais la moindre prise en compte.

C'est quand, la retraite, déjà ?

Ascagne a écrit:Je dirais plutôt qu'y participer peut être piégé, en effet, mais que ne pas participer est tout autant un piège : en somme, c'est ce qui caractérise les situations d'impasse de ce genre, pour ainsi dire...
Cela étant, je préfère retenir qu'au sein-même de la majorité, la rengaine de "M. Blanquer, c'est le meilleur et tout va bien" est en voie de passer de mode.

je pense qu'il faut une réponse syndicale dénonçant la mascarade et appelant à l’abstention pour contourner le piège. Cela permettra de désamorcer le "qui ne dit mot consent "..

Balthazaard a écrit:

Ascagne a écrit:Je dirais plutôt qu'y participer peut être piégé, en effet, mais que ne pas participer est tout autant un piège : en somme, c'est ce qui caractérise les situations d'impasse de ce genre, pour ainsi dire...
Cela étant, je préfère retenir qu'au sein-même de la majorité, la rengaine de "M. Blanquer, c'est le meilleur et tout va bien" est en voie de passer de mode.

je pense qu'il faut une réponse syndicale dénonçant la mascarade et appelant à l’abstention pour contourner le piège. Cela permettra de désamorcer le "qui ne dit mot consent "..

Ce serait la bonne stratégie... mais il y aura difficilement unité syndicale sur ce point.

Récemment, dans mon établissement, on a eu un questionnaire sur le harcèlement.
Pour lutter contre ce fléau il faut
a. plus de travail en groupe.
b. développer l'interdisciplinarité.
c. noter avec bienveillance.

Pour être totalement honnête, il y avait d'autres choix dont je ne me souviens plus, mais pas de proposition de sanctions, de punitions, de dépôts de plaintes, ni de soutien des victimes!