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- ReyzundNiveau 6
Bon ça va de pire en pire.
J'ai poussé une gueulante avec une de mes 4emes.
Ma tutrice est au courant ainsi que de ce que la proviseure adjointe lui avait parlé que j'avais fait intervenir la cpe avec une autre de mes classes.
Ça l'afflige que j'ai l'air malheureux et en même temps j'aime enseigner mais je n'arrive pas à contrôler les élèves et la façon comment les collègues essaient de me trouver des solutions alternatives.
Jen peux plus je sais pas quoi faire, je me sens comme une merde et ça va être les vacances pour moi ce soir... Super
J'ai poussé une gueulante avec une de mes 4emes.
Ma tutrice est au courant ainsi que de ce que la proviseure adjointe lui avait parlé que j'avais fait intervenir la cpe avec une autre de mes classes.
Ça l'afflige que j'ai l'air malheureux et en même temps j'aime enseigner mais je n'arrive pas à contrôler les élèves et la façon comment les collègues essaient de me trouver des solutions alternatives.
Jen peux plus je sais pas quoi faire, je me sens comme une merde et ça va être les vacances pour moi ce soir... Super
- KihyaNiveau 6
Sur le site de l'ifé tu as des vidéo qui proposent des pistes de remédiation intéressantes : http://neo.ens-lyon.fr/neopass/index.php?themes=1 (inscription, puis thème 1 : entrée en classe et mise au travail)
J'aime bien celle de Romain, le prof de langues : entre l'avant et l'après il y a une telle différence que sa situation redonne espoir :-)
J'aime bien celle de Romain, le prof de langues : entre l'avant et l'après il y a une telle différence que sa situation redonne espoir :-)
- trompettemarineMonarque
Profite de tes vacances pour te reposer et oublier le collège.
À la rentrée, prends des décisions de gestion de classe peu nombreuses et qui te conviennent. N'essaie pas tous les conseils tout de suite.
Avant les cours difficiles, prends quelques minutes pour toi pour prendre la décision de ne pas t'énerver.
Quand tu rentres chez toi en voiture, tu mets du métal à fond à la radio, histoire de te vider la tête avant d'être chez toi et tu oublies tes élèves et ton statut de stagiaire au moins une à deux heures.
À la rentrée, prends des décisions de gestion de classe peu nombreuses et qui te conviennent. N'essaie pas tous les conseils tout de suite.
Avant les cours difficiles, prends quelques minutes pour toi pour prendre la décision de ne pas t'énerver.
Quand tu rentres chez toi en voiture, tu mets du métal à fond à la radio, histoire de te vider la tête avant d'être chez toi et tu oublies tes élèves et ton statut de stagiaire au moins une à deux heures.
- Fesseur ProGuide spirituel
[quote="Delia"]
Interventions à ne pas tolérer si possible en rappelant que c'est ton travail de faire ces remarques et absolument pas celui des élèves.
Ce peut aussi malheureusement être de la provocation/agitation de la part des élèves qui en profitent.Reyzund a écrit:
Je ne suis pas dans tes chaussures (ni dans ta classe...) mais je trouve extrêmement positives ces tentatives de régulation venues des élèves : ils ne sont pas unanimes dans le refus du travail.Le problème c'est que ce lien avec mes 4èmes, je l'ai perdu au profit d'une instabilité générale au point qu'ils discutent toujours de tout 'z'avez corrigé nos contrôles?', 'Monsieur on s'est pas copiés!', 'Monsieur y a trop de bruit', 'Monsieur virez le', 'Oh chut fermez la les autres!' et j'en passe.
Interventions à ne pas tolérer si possible en rappelant que c'est ton travail de faire ces remarques et absolument pas celui des élèves.
_________________
Pourvu que ça dure...
- funmathsNiveau 1
MP si tu as envie de parler et/ou si tu as des questions, je n'ai aucune solution mais j'ai été exactement dans ta situation .... renouvelée avec une gestion de classe très difficile la 2ème année
- CasparProphète
trompettemarine a écrit:Profite de tes vacances pour te reposer et oublier le collège.
À la rentrée, prends des décisions de gestion de classe peu nombreuses et qui te conviennent. N'essaie pas tous les conseils tout de suite.
Avant les cours difficiles, prends quelques minutes pour toi pour prendre la décision de ne pas t'énerver.
Quand tu rentres chez toi en voiture, tu mets du métal à fond à la radio, histoire de te vider la tête avant d'être chez toi et tu oublies tes élèves et ton statut de stagiaire au moins une à deux heures.
Alors ce conseil n'est pas applicable à tous, ce sera musique baroque pour moi merci.
- ReyzundNiveau 6
Merci pour vos conseils.
J'aimerais envoyer des messages privés mais apparement je ne peux pas (pas assez de messages sur le forum).
Il me semble que je me suis inscrit sur ce site pour les vidéos de gestion de classe. Ça m'avait permis de relativiser mais pas de trouver une solution (en même temps on ne peut pas trouver de solution avec les humains).
J'aimerais envoyer des messages privés mais apparement je ne peux pas (pas assez de messages sur le forum).
Il me semble que je me suis inscrit sur ce site pour les vidéos de gestion de classe. Ça m'avait permis de relativiser mais pas de trouver une solution (en même temps on ne peut pas trouver de solution avec les humains).
- ReyzundNiveau 6
Kihya a écrit:Sur le site de l'ifé tu as des vidéo qui proposent des pistes de remédiation intéressantes : (inscription, puis thème 1 : entrée en classe et mise au travail)
J'aime bien celle de Romain, le prof de langues : entre l'avant et l'après il y a une telle différence que sa situation redonne espoir :-)
Au temps pour moi j'avais lu ton message un peu rapidement!
Je regarderai celle de Romain. J'avais vu celle de la prof d'anglais (qui pour moi avait fait des erreurs didactiques que même un débutant ne ferait pas mais passons...) mais pas celle de Romain.
- ReyzundNiveau 6
trompettemarine a écrit:Profite de tes vacances pour te reposer et oublier le collège.
À la rentrée, prends des décisions de gestion de classe peu nombreuses et qui te conviennent. N'essaie pas tous les conseils tout de suite.
Avant les cours difficiles, prends quelques minutes pour toi pour prendre la décision de ne pas t'énerver.
Quand tu rentres chez toi en voiture, tu mets du métal à fond à la radio, histoire de te vider la tête avant d'être chez toi et tu oublies tes élèves et ton statut de stagiaire au moins une à deux heures.
Ce que je fais c'est que j'écoute de la musique à la maison, je joue aux jeux vidéos etc pour me détendre.
Avant les cours, ce que je fais, c'est des exercices de respiration de sophrologie mais même avec ça j'arrive à être tendu dans certaines situations avec mes élèves. (D'ailleurs, certains élèves de mon autre quatrième m'ont entendu pousser une gueulante car ils étaient à côté, c'est peut être pour ça qu'avec eux l'heure d'après j'ai eu le calme en début d'heure ) .
- keroGrand sage
J'aimerais ajouter une chose.
On dirait, en te lisant, que tu as essayé de gérer, successivement, en employant plusieurs méthodes différentes. Un temps, des mots dans les carnets, un temps des heures de colle, un temps des punitions, un temps des exclusions. Je me trompe peut-être mais c'est un peu l'impression que ça donne.
Idéalement, chacune de ces méthode doit/peut être employée en parallèle, mais de manière ciblée.
Dans l'un de mes cours lambda, si un élève se montre gênant, je vais, dans un premier temps, me limiter à prendre son carnet. S'il insiste, il gagne pour une punition (il faut alors bien s'organiser pour la logistique des punitions, si c'est bien fait, ça se fait tout seul). Si la punition n'est pas rendue la fois suivante, alors seulement je vais mettre un mot dans le carnet et si ça ne fonctionne pas/plus, je passe à l'appel aux parents.
En dehors de ce cas, l'appel aux parents je le réserve aux cas où l'élève est vraiment, continuellement, pénible. De même l'heure de colle (en fait, je n'en mets pratiquement pas, les punitions sont plus efficaces et m'évitent l'organisation, pénible, de l'heure de colle).
L'exclusion est réservée aux élèves qui dépassent mes lignes rouges (refus d'obéir, agression verbale, volonté manifeste de perturber le cours, etc...).
À partir de là - et sans faire nécessairement comme moi - il faut que tu définisses ta manière de fonctionner. À tel acte/situation, telle réaction.
On dirait, en te lisant, que tu as essayé de gérer, successivement, en employant plusieurs méthodes différentes. Un temps, des mots dans les carnets, un temps des heures de colle, un temps des punitions, un temps des exclusions. Je me trompe peut-être mais c'est un peu l'impression que ça donne.
Idéalement, chacune de ces méthode doit/peut être employée en parallèle, mais de manière ciblée.
Dans l'un de mes cours lambda, si un élève se montre gênant, je vais, dans un premier temps, me limiter à prendre son carnet. S'il insiste, il gagne pour une punition (il faut alors bien s'organiser pour la logistique des punitions, si c'est bien fait, ça se fait tout seul). Si la punition n'est pas rendue la fois suivante, alors seulement je vais mettre un mot dans le carnet et si ça ne fonctionne pas/plus, je passe à l'appel aux parents.
En dehors de ce cas, l'appel aux parents je le réserve aux cas où l'élève est vraiment, continuellement, pénible. De même l'heure de colle (en fait, je n'en mets pratiquement pas, les punitions sont plus efficaces et m'évitent l'organisation, pénible, de l'heure de colle).
L'exclusion est réservée aux élèves qui dépassent mes lignes rouges (refus d'obéir, agression verbale, volonté manifeste de perturber le cours, etc...).
À partir de là - et sans faire nécessairement comme moi - il faut que tu définisses ta manière de fonctionner. À tel acte/situation, telle réaction.
- User20159Esprit éclairé
Pas mal de bon conseils ont été donnés....,mais là si tu veux redresser la barre avant la fin de la prochaine période, il va falloir apprendre à jouer au méchant.
En commençant par un plan de classe peut-être ? (et il faut réfléchir aux paramètres d'application, combien d'élèves/quelle est la configuration de tes salles ou de ta salle/ en as-tu déjà fait-un ?)
Quelques remarques ensuite :
1- Tout commence là, dire ce que l'on fait, faire ce que l'on dit. Tu as menacé d'enlever des points ? Tu enlèves des points. Les élèves regimbent ? Tu continues. Et tu t'y tiens, peut importe les réactions, des élèves/des parents/de l'administration/du tuteur.
2- On peut aussi paraître autoritaire et archi-sévère tout en étant bienveillant. Les élèves préfèrent le professeur strict qui applique des règles simples, de façon stricte, à celui dont les règles sont floues. On évite ainsi le :"monsieeeur/madaaame c'est trop inzuste...."
3- Aucun d'entre nous ne l'est, sinon on serait sur les planches à faire carrière et on ne suerait pas 18h par semaine pour moins de 2000 balles par mois au bout de 10 ans de carrière.
Mais, prof' est aussi un métier de la scène, c'est une dimension à ne jamais oublier. Et un prof joue un rôle, celui de prof' justement, tiens. Il ne s'agit pas de jouer le rôle du prof autoritaire (quoique c'est un rôle de composition assez simple en fait) mais d'assumer un positionnement de prof' : dans une classe, on est là pour travailler, donc les bavards sont punis, et les vraiment récalcitrants : .
Donne nous de tes nouvelles, tâche de passer de bonnes vacances et n'hésite pas à consulter le forum, qui est rempli de sujets gestion de classe ou à nous poser des questions.
Bon courage.
En commençant par un plan de classe peut-être ? (et il faut réfléchir aux paramètres d'application, combien d'élèves/quelle est la configuration de tes salles ou de ta salle/ en as-tu déjà fait-un ?)
Quelques remarques ensuite :
Reyzund a écrit:-J'arrive pas à obtenir le calme pendant les évaluations. Il y a toujours des élèves qui bavardent. J'avais tenté la méthode d'enlever des points sur la note mais je me suis vite rendu compte que c'était contre productif car les élèves peuvent se retourner contre nous à cause de ça. On ne peut plus rien faire ni dire aux élèves quoi que ce soit sans être vilipendé.
-J'ai 26 ans, je suis assez grand, corpulent et ai une voix qui porte. Mais même si j'impose, on me dit que j'ai l'air "trop gentil'. Je ne cherche pas à modifier ma personnalité car je sais que je suis quelqu'un de bienveillant, ce qui rend ma tâche difficile pour maintenir les élèves plus récalcitrants.
-Il m'arrive en classe de partir dans un fou rire sans raison. Soit c'est parce que le visage de tel élève me fait sourire, soit c'est parce que j'ai entendu une remarque d'un élève à un autre (drôle voire hors sujet). Je perds souvent mon sérieux à cause de ça, ce qui pose problème pour ma posture d'adulte 'éthique et responsable'. Mais après j'aime bien reprendre les élèves par une blague qui s'ensuit d'un "ooooh popopo' puis retour au silence, ca m'est arrivé deux fois et étrangement j'ai eu le calme après une blague.
Le souci c'est que je suis prof, pas comédien de One-man show. L'an dernier j'avais voulu jouer un rôle de prof trop autoritaire ça m'avait fait défaut avec les élèves de lycée qui m'avaient pris en grippe.
1- Tout commence là, dire ce que l'on fait, faire ce que l'on dit. Tu as menacé d'enlever des points ? Tu enlèves des points. Les élèves regimbent ? Tu continues. Et tu t'y tiens, peut importe les réactions, des élèves/des parents/de l'administration/du tuteur.
2- On peut aussi paraître autoritaire et archi-sévère tout en étant bienveillant. Les élèves préfèrent le professeur strict qui applique des règles simples, de façon stricte, à celui dont les règles sont floues. On évite ainsi le :"monsieeeur/madaaame c'est trop inzuste...."
3- Aucun d'entre nous ne l'est, sinon on serait sur les planches à faire carrière et on ne suerait pas 18h par semaine pour moins de 2000 balles par mois au bout de 10 ans de carrière.
Mais, prof' est aussi un métier de la scène, c'est une dimension à ne jamais oublier. Et un prof joue un rôle, celui de prof' justement, tiens. Il ne s'agit pas de jouer le rôle du prof autoritaire (quoique c'est un rôle de composition assez simple en fait) mais d'assumer un positionnement de prof' : dans une classe, on est là pour travailler, donc les bavards sont punis, et les vraiment récalcitrants : .
Donne nous de tes nouvelles, tâche de passer de bonnes vacances et n'hésite pas à consulter le forum, qui est rempli de sujets gestion de classe ou à nous poser des questions.
Bon courage.
- Elle aimeExpert
Reyzund a écrit:
Quelques détails :
-J'arrive pas à obtenir le calme pendant les évaluations. Il y a toujours des élèves qui bavardent. J'avais tenté la méthode d'enlever des points sur la note mais je me suis vite rendu compte que c'était contre productif car les élèves peuvent se retourner contre nous à cause de ça. On ne peut plus rien faire ni dire aux élèves quoi que ce soit sans être vilipendé.
J'autorise mes élèves à poser quatre questions. Je leur annonce. Je trace quatre bâtons au tableau.
"Madame, il faut écrire sur la feuille ?". "Oui" (et j'efface un bâton).
"Madame, je peux changer de place ?" "Non" (et j'efface un bâton).
"Madameuh ! Pourquoi j'ai pas le même sujet que ma voisine ?" "Parce que tu viens encore de regarder sur sa feuille." (et j'efface un bâton)
"Mad..." Les autres élèves "Chut !"
Cette semaine, presque dix ans de bouteille, une élève pousse des cris de chèvre. J'ai un doute mais je n'arrive pas à la prendre sur le fait. Les autres sont hilares. Je m'assois et déclare sérieusement :
"Nous sommes face à une situation grave. L'un de vous se prend pour une chèvre. C'est inquiétant. Il ne serait pas acceptable de votre part de vous moquer de lui ou d'elle. Aussi veuillez cesser vos ricanements. Sinon, punition / retenue / appel."
Tu vas trouver ta posture, bon courage.
Bonnes vacances.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- ReyzundNiveau 6
Bonjour à tous,
Alors merci à tous pour vos messages de bonnes vacances. Pour ma part, elles ont commencé avec ma tutrice qui m'avait appellé alors que j'arrivais dans la ville de ma compagne. Ma tutrice souhaitait faire le point avec moi. Elle semblait assez inquiète compte tenu de l'état dans lequel j'étais quand j'avais fini la journée jeudi avant les vacances.
Donc je vais résumer les 3 points qui m'ont le plus énervé au téléphone (mais je remercie ma tutrice pour avoir été honnête et dit la vérité).
1) La proviseure adjointe s'était plainte auprès d'elle que je ne tenais pas mes classes en main. Que j'ai eu à faire intervenir la cpe pour sortir une élève de mon cours (en 5ème) m'ayant manqué de respect et qu'on sentait qu'il y avait une tension émanant de la part des élèves (plus envie de s'amuser que d'apprendre). Alors que dans mes souvenirs, la CPE marchait à peine dans le couloir que les élèves avaient commencé à se taire.
2) Cette même proviseure adjointe s'est permise de dire à ma tutrice que deux élèves se sont insultés dans mon cours ce qui a amené la bagarre entre eux juste après mon cours. Ce que je trouve stupide car je ne peux pas empêcher deux élèves de s'insulter entre eux si c'est fait dans mon dos et deux, la bagarre n'est pas de mon ressort, elle a eu lieu après mon cours.
Concrètement, j'avais bien vu que les deux élèves ne travaillaient pas dans le cours alors je les ai rappelés à l'ordre immédiatement et demandé d'écrire le cours qui était au tableau dans leurs cahiers.
M'a tutrice me disait être inquiète et pense qu'il faudrait que j'observe le cours du prof de chimie qui a des difficultés avec sa classe de 4ème mais parvient à les gérer (il a 30 ans de bouteille mais lui même affirme qu'il va au travail sans en avoir envie avec eux). Afin que je puisse voir les techniques qu'il utilise.
- Le fait que la prof d'allemand (qui me les brisait déjà sévère parce qu'elle veut que sa salle soit remise comme d'habitude avec les tables et les chaises) à côté se plaignait parce qu'elle entendait du bruit dans ma classe et on m'a entendu hurler dans le couloir (une fois). J'avais à ce moment là une quatrième récalcitrante.
-Elle me dit également qu'à force de recevoir des remarques de la sorte, ça va bientôt se faire savoir dans les chaumières avec des parents qui vont aller se plaindre auprès de la proviseure etc. En gros même si la faute vient des élèves perturbateurs, tout le monde veut ma tête sur une pique.
J'ai repris ce lundi les cours.
La situation n'a guère changé pour mes 4èmes qui en plus avec la psychose amenée par les médias, ne cessent de parler de coronavirus en début de cours (et un de mes élèves perturbateurs me demandant de changer de place, effectivement la dernière fois il était plutôt bavard et pénible là où il était avant les vacances).
Je vais essayer de résumer la semaine mais en gros je suis assez mitigé.
D'un côté, lundi dans la journée, j'avais envie de me mettre en arrêt, en voyant les bons élèves qui étaient fatigués d'attendre de me voir croiser les bras en attendant le calme tout en restant calme. Fatigués de voir les autres élèves qui malgré plusieurs avertissements, retenues de quelques professeurs dont moi, mots dans le carnet et autres se comportent comme à la foire à la saucisse (bavardage, se balance sur sa chaise, interpelle un camarade à travers la salle, demande quelle heure il est etc).
Et de l'autre, ben ma tutrice était venue m'observer avec ma classe de 5ème. Si dans l'ensemble ils ont été sages, il y avait deux cas perturbateurs (dont un qui était l'élève s'étant battu). Ma tutrice m'avait fait son compte rendu et m'avait dit que j'avais fait de bonnes choses (brainstorming d'après les vacances, meilleure démarche pour la CO même si ça manque de RECAP successifs, aide les élèves) même si je les bride un peu trop au niveau du vocabulaire attendu mais bon ca, ca peut s'améliorer.
Elle me disait que ces deux élèves, c'était une bonne chose que j'aie gardé mon sang froid et aie décidé de régler le problème après le cours avec une discussion (meme si je lui ai dit qu'honnêtement ca ne changerait rien vu que j'avais déjà discuté avec eux). Je tiens à préciser que l'autre élève est une élève récalcitrante dans bon nombre de cours. (elle s'était battue pas mal de fois dans la cour de récréation...
Dans tous les cas, j'étais plutôt rassuré de voir que j'étais capable de mener un cours à bon escient même si ce n'était que des 5ème et que je les avais un peu perdus vers la fin lors de la mise à l'écrit.
Ce qui me dérange plus c'est le niveau que j'ai en majorité à savoir la 4ème. Je sais que la 4ème est une classe réputée être difficile et au vu des appréciations du conseil de classe du second trimestre, je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul prof à avoir tel ou tel problème avec tel ou tel élève.
Ma tutrice m'a dit ce jeudi que 'concernant la validation de cette année, on ne sait pas concrètement ce qu'il va en être. Tu seras probablement inspecté ...". Cette affirmation ne m'apprend rien de nouveau : je suis en renouvellement, bien évidemment je vais être inspecté mais le fait qu'il y ait une non certitude sur ma non validation me démotive une fois de plus.
(ah oui au fait, j'ai obtenu l'académie que je voulais lors de l'inter donc ça, c'est une bonne chose).
Je vais avoir des formations la semaine qui arrive et la semaine d'après, étonnamment aucune ne porte sur la 'gestion de classe'. Voila qui en dit long sur un système éducatif qui repose en grande partie sur certains enseignants délétères voulant profiter des faiblesses de leurs collègues en difficulté afin de bien se faire voir par la hiérarchie
Concrétement, je vais bientôt avoir mon stage d'observation en établissement REP/REP+ même si je n'ai encore aucune nouvelle. Ma tutrice insiste pour que je prenne le plus de notes afin que je revienne avec des 'recettes' pour mes irréductibles.
Le souci étant que, on va pas se mentir, il n'y a pas de 'recette' dans l'enseignement, sinon tout serait facile. Et j'ai peur qu'en mars ce soit un peu tard pour reprendre une classe en main même si par moments j'y arrive (dans un accès de colère, j'ai donné à recopier la définition grammaticale d'une PRL en anglais, ce que j'avais prévu. Une élève m'a alors dit "oh Monsieur, c'est la première fois que c'est calme".).
J'ai également toujours ce problème d'élève où ne pas savoir les mettre. Des perturbateurs qui que ce soit devant, derrière, au milieu ou la tête dans le placard, continueront de perturber le cours.
Pour résumer la situation actuelle: je n'ose plus sévir avec des sanctions (heures de colles, rapports) vu comment l'administration me considère (cf proviseure adjointe ci dessus) et même si les cours sont prêts, je suis démotivé d'innover. C'est simple, je viens de finir de créer une évaluation et j'avais sans arrêt cette voix dans la tête me disant d'arrêter avec des visions d'élèves qui chahutent dans mon cours.
Je sais que ça fait pleurnichard et je suis désolé si c'est le cas mais je comptais donner des nouvelles de mon état actuel. On verra ce que ça donnera ce dernier trimestre...
Alors merci à tous pour vos messages de bonnes vacances. Pour ma part, elles ont commencé avec ma tutrice qui m'avait appellé alors que j'arrivais dans la ville de ma compagne. Ma tutrice souhaitait faire le point avec moi. Elle semblait assez inquiète compte tenu de l'état dans lequel j'étais quand j'avais fini la journée jeudi avant les vacances.
Donc je vais résumer les 3 points qui m'ont le plus énervé au téléphone (mais je remercie ma tutrice pour avoir été honnête et dit la vérité).
1) La proviseure adjointe s'était plainte auprès d'elle que je ne tenais pas mes classes en main. Que j'ai eu à faire intervenir la cpe pour sortir une élève de mon cours (en 5ème) m'ayant manqué de respect et qu'on sentait qu'il y avait une tension émanant de la part des élèves (plus envie de s'amuser que d'apprendre). Alors que dans mes souvenirs, la CPE marchait à peine dans le couloir que les élèves avaient commencé à se taire.
2) Cette même proviseure adjointe s'est permise de dire à ma tutrice que deux élèves se sont insultés dans mon cours ce qui a amené la bagarre entre eux juste après mon cours. Ce que je trouve stupide car je ne peux pas empêcher deux élèves de s'insulter entre eux si c'est fait dans mon dos et deux, la bagarre n'est pas de mon ressort, elle a eu lieu après mon cours.
Concrètement, j'avais bien vu que les deux élèves ne travaillaient pas dans le cours alors je les ai rappelés à l'ordre immédiatement et demandé d'écrire le cours qui était au tableau dans leurs cahiers.
M'a tutrice me disait être inquiète et pense qu'il faudrait que j'observe le cours du prof de chimie qui a des difficultés avec sa classe de 4ème mais parvient à les gérer (il a 30 ans de bouteille mais lui même affirme qu'il va au travail sans en avoir envie avec eux). Afin que je puisse voir les techniques qu'il utilise.
- Le fait que la prof d'allemand (qui me les brisait déjà sévère parce qu'elle veut que sa salle soit remise comme d'habitude avec les tables et les chaises) à côté se plaignait parce qu'elle entendait du bruit dans ma classe et on m'a entendu hurler dans le couloir (une fois). J'avais à ce moment là une quatrième récalcitrante.
-Elle me dit également qu'à force de recevoir des remarques de la sorte, ça va bientôt se faire savoir dans les chaumières avec des parents qui vont aller se plaindre auprès de la proviseure etc. En gros même si la faute vient des élèves perturbateurs, tout le monde veut ma tête sur une pique.
J'ai repris ce lundi les cours.
La situation n'a guère changé pour mes 4èmes qui en plus avec la psychose amenée par les médias, ne cessent de parler de coronavirus en début de cours (et un de mes élèves perturbateurs me demandant de changer de place, effectivement la dernière fois il était plutôt bavard et pénible là où il était avant les vacances).
Je vais essayer de résumer la semaine mais en gros je suis assez mitigé.
D'un côté, lundi dans la journée, j'avais envie de me mettre en arrêt, en voyant les bons élèves qui étaient fatigués d'attendre de me voir croiser les bras en attendant le calme tout en restant calme. Fatigués de voir les autres élèves qui malgré plusieurs avertissements, retenues de quelques professeurs dont moi, mots dans le carnet et autres se comportent comme à la foire à la saucisse (bavardage, se balance sur sa chaise, interpelle un camarade à travers la salle, demande quelle heure il est etc).
Et de l'autre, ben ma tutrice était venue m'observer avec ma classe de 5ème. Si dans l'ensemble ils ont été sages, il y avait deux cas perturbateurs (dont un qui était l'élève s'étant battu). Ma tutrice m'avait fait son compte rendu et m'avait dit que j'avais fait de bonnes choses (brainstorming d'après les vacances, meilleure démarche pour la CO même si ça manque de RECAP successifs, aide les élèves) même si je les bride un peu trop au niveau du vocabulaire attendu mais bon ca, ca peut s'améliorer.
Elle me disait que ces deux élèves, c'était une bonne chose que j'aie gardé mon sang froid et aie décidé de régler le problème après le cours avec une discussion (meme si je lui ai dit qu'honnêtement ca ne changerait rien vu que j'avais déjà discuté avec eux). Je tiens à préciser que l'autre élève est une élève récalcitrante dans bon nombre de cours. (elle s'était battue pas mal de fois dans la cour de récréation...
Dans tous les cas, j'étais plutôt rassuré de voir que j'étais capable de mener un cours à bon escient même si ce n'était que des 5ème et que je les avais un peu perdus vers la fin lors de la mise à l'écrit.
Ce qui me dérange plus c'est le niveau que j'ai en majorité à savoir la 4ème. Je sais que la 4ème est une classe réputée être difficile et au vu des appréciations du conseil de classe du second trimestre, je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul prof à avoir tel ou tel problème avec tel ou tel élève.
Ma tutrice m'a dit ce jeudi que 'concernant la validation de cette année, on ne sait pas concrètement ce qu'il va en être. Tu seras probablement inspecté ...". Cette affirmation ne m'apprend rien de nouveau : je suis en renouvellement, bien évidemment je vais être inspecté mais le fait qu'il y ait une non certitude sur ma non validation me démotive une fois de plus.
(ah oui au fait, j'ai obtenu l'académie que je voulais lors de l'inter donc ça, c'est une bonne chose).
Je vais avoir des formations la semaine qui arrive et la semaine d'après, étonnamment aucune ne porte sur la 'gestion de classe'. Voila qui en dit long sur un système éducatif qui repose en grande partie sur certains enseignants délétères voulant profiter des faiblesses de leurs collègues en difficulté afin de bien se faire voir par la hiérarchie
Concrétement, je vais bientôt avoir mon stage d'observation en établissement REP/REP+ même si je n'ai encore aucune nouvelle. Ma tutrice insiste pour que je prenne le plus de notes afin que je revienne avec des 'recettes' pour mes irréductibles.
Le souci étant que, on va pas se mentir, il n'y a pas de 'recette' dans l'enseignement, sinon tout serait facile. Et j'ai peur qu'en mars ce soit un peu tard pour reprendre une classe en main même si par moments j'y arrive (dans un accès de colère, j'ai donné à recopier la définition grammaticale d'une PRL en anglais, ce que j'avais prévu. Une élève m'a alors dit "oh Monsieur, c'est la première fois que c'est calme".).
J'ai également toujours ce problème d'élève où ne pas savoir les mettre. Des perturbateurs qui que ce soit devant, derrière, au milieu ou la tête dans le placard, continueront de perturber le cours.
Pour résumer la situation actuelle: je n'ose plus sévir avec des sanctions (heures de colles, rapports) vu comment l'administration me considère (cf proviseure adjointe ci dessus) et même si les cours sont prêts, je suis démotivé d'innover. C'est simple, je viens de finir de créer une évaluation et j'avais sans arrêt cette voix dans la tête me disant d'arrêter avec des visions d'élèves qui chahutent dans mon cours.
Je sais que ça fait pleurnichard et je suis désolé si c'est le cas mais je comptais donner des nouvelles de mon état actuel. On verra ce que ça donnera ce dernier trimestre...
- scot69Modérateur
Comme c'est plaisant les collègues qui vont se plaindre... tellement facile d'enfoncer les stagiaires... c'est d'une lâcheté sans nom.
- gregforeverGrand sage
Reyzund a écrit:
- Le fait que la prof d'allemand (qui me les brisait déjà sévère parce qu'elle veut que sa salle soit remise comme d'habitude avec les tables et les chaises)
Je trouve normal de remettre en place une salle quand on la quitte (je fais travailler mes élèves en groupes parfois mais personne ne sort sans avoir refait les rangées).
Pour le reste, bon courage, c'est surtout lié à la pression qui est mise l'année de stage, ça ira mieux après!
- nounoussNiveau 5
Bonjour,
Je suis aussi stagiaire. Je rencontre des difficultés similaires avec ma classe de 4ème alors qu'avec ma classe de 5ème je nage (presque) dans le bonheur… Et, bien sûr, mon inspection est prévue avec les 4ème et un vendredi après-midi!!!!! Ils savent que je suis stagiaire, grâce à un élève dont le père est prof dans l'établissement, les élèves en jouent et j'ai eu droit à tout avec eux. Donc j'angoisse et je m'attends au pire. Dans cette classe il y a de tout : élèves brillants et arrogants (pas beaucoup), élèves paresseux (beaucoup), élèves en grande difficulté (niveau ce2), bref un mélange explosif pour une inspection décisive. Je suis donc aux anges depuis quelques jours…
Des conseils?
Je suis aussi stagiaire. Je rencontre des difficultés similaires avec ma classe de 4ème alors qu'avec ma classe de 5ème je nage (presque) dans le bonheur… Et, bien sûr, mon inspection est prévue avec les 4ème et un vendredi après-midi!!!!! Ils savent que je suis stagiaire, grâce à un élève dont le père est prof dans l'établissement, les élèves en jouent et j'ai eu droit à tout avec eux. Donc j'angoisse et je m'attends au pire. Dans cette classe il y a de tout : élèves brillants et arrogants (pas beaucoup), élèves paresseux (beaucoup), élèves en grande difficulté (niveau ce2), bref un mélange explosif pour une inspection décisive. Je suis donc aux anges depuis quelques jours…
Des conseils?
- KimberliteExpert
C'est très encourageant. C'est moins facile qu'en tout début d'année, mais possible de redresser la barre!Reyzund a écrit:Et j'ai peur qu'en mars ce soit un peu tard pour reprendre une classe en main même si par moments j'y arrive (dans un accès de colère, j'ai donné à recopier la définition grammaticale d'une PRL en anglais, ce que j'avais prévu. Une élève m'a alors dit "oh Monsieur, c'est la première fois que c'est calme".).
N'hésite surtout pas à les féliciter quand ils se sont tenus correctement: la carotte, c'est important, aussi.
C'est un problème sans solution. Personnellement, je vois au cas par cas, parfois d'ailleurs en discutant avec l'élève: certains enquiquineurs vont être plus calmes tout devant, d'autres au fond, parfois mettre en binôme un élève bosseur avec un copain plus embêtant porte aussi ses fruits. Souvent, je présente les choses comme un contrat: OK, vous êtes ensemble, mais vous bossez, sinon je sépare à nouveau.
J'ai également toujours ce problème d'élève où ne pas savoir les mettre. Des perturbateurs qui que ce soit devant, derrière, au milieu ou la tête dans le placard, continueront de perturber le cours.
Si c'est justifiable, je ne vois pas en quoi heures de colles ou rapports devraient être abandonnés.
Pour résumer la situation actuelle: je n'ose plus sévir avec des sanctions (heures de colles, rapports) vu comment l'administration me considère (cf proviseure adjointe ci dessus) et même si les cours sont prêts, je suis démotivé d'innover. C'est simple, je viens de finir de créer une évaluation et j'avais sans arrêt cette voix dans la tête me disant d'arrêter avec des visions d'élèves qui chahutent dans mon cours.
Tu peux aussi tenter une feuille de suivi: tu prévois une ligne par élève, les colonnes correspondent au jours et "infractions". Tu peux mettre les indications toi-même ou demander à un élève de confiance de noter. Au-dessus d'un seuil (bas...) c'est heure de colle. Pas parfait, pas miraculeux, mais peut donner des résultats (à présenter comme un contrat: je ne vais pas sanctionner directement, vous êtes prévenus, vous savez où vous en êtes...).
Rien de pleurnichard, tout ce que tu expliques est humain. C'est bien de repasser nous donner des nouvelles. Courage à toi.
Je sais que ça fait pleurnichard et je suis désolé si c'est le cas mais je comptais donner des nouvelles de mon état actuel. On verra ce que ça donnera ce dernier trimestre...
_________________
- Spoiler:
- KimberliteExpert
En inspection, la grande majorité des classes se tient bien (trop parfois: souvent la participation n'est pas haute). Préviens-les simplement, tu peux menacer un peu, ou dire que tu comptes sur eux pour donner le meilleur d'eux-mêmes, qu'ils en sont capables.nounouss a écrit:Bonjour,
Je suis aussi stagiaire. Je rencontre des difficultés similaires avec ma classe de 4ème alors qu'avec ma classe de 5ème je nage (presque) dans le bonheur… Et, bien sûr, mon inspection est prévue avec les 4ème et un vendredi après-midi!!!!! Ils savent que je suis stagiaire, grâce à un élève dont le père est prof dans l'établissement, les élèves en jouent et j'ai eu droit à tout avec eux. Donc j'angoisse et je m'attends au pire. Dans cette classe il y a de tout : élèves brillants et arrogants (pas beaucoup), élèves paresseux (beaucoup), élèves en grande difficulté (niveau ce2), bref un mélange explosif pour une inspection décisive. Je suis donc aux anges depuis quelques jours…
Des conseils?
Tant que tu n'as pas de terreur finie (élève explosifs et incontrôlable), ça devrait bien aller (les incontrôlables, on peut s'arranger pour qu'ils soient absents le jour d'une inspection).
_________________
- Spoiler:
- CaballeraNiveau 5
@Reyzung: le coup des fous rires, je connais, ça m'arrive dans toutes sortes de situation (parfois terriblement gênante!), mais heureusement, ça ne s'est jamais produit pendant mes cours.
En revanche, si vous redoutez que ça ne vous gêne - ça, et l'oscillation entre bienveillance et sévérité -, je vous conseillerais d'en parler à un psychologue, tout simplement.
Pas de haro, pas de condamnation trop hâtive, merci (je dis ça à l'ensemble); je pense très sincèrement que le travail sur soi, notamment pour concilier des exigences si différentes qui demandent à coexister, peut être bénéfique quelles que soient les étapes de l'existence. Je ne fais pas du tout partie de ceux qui voient un gros mot dès qu'on parle de psychologie. (Sujet que j'ai abordé / traversé / étudié sous plusieurs angles.) C'est quand même ce qui nous fait agir et ce qui nous permet de nous connaître nous-mêmes.
Et pourquoi pas, avoir aussi une approche différente de nous-en-tant-que-prof. La bienveillance, c'est, moi aussi, ce que je tâche de présenter aux élèves en premier; mais justement, le jour où j'ai eu peur que ce ne soit un obstacle à une sévérité nécessaire, j'ai consulté un psychologue, qui m'a aidé à y voir clair et à tranquilliser les nœuds que je me faisais au cerveau. (Ne serait-ce qu'en me présentant les aspects positifs de telle ou telle attitude que j'étais susceptible d'adopter face aux élèves. J'ai aussi pu comprendre pourquoi je "bloquais" face à certains recours que je n'osais pas appliquer.) Je ne pense pas du tout que ce soit une démarche vaine; dans notre métier, où on joue un rôle tout en étant fidèle à ce qu'on est, où on est confronté à des regards qui ont des attentes et des jugements, je pense même que c'est important.
C'est un conseil, bien sûr; pas du tout une injonction. Ce genre de démarche est éminemment personnel. Je ne suis pas là pour prescrire. Mais je signale juste que, si ça m'a aidé moi, ça peut aussi aider d'autres personnes.
Et bien sûr (bis), c'est loin d'être la seule solution envisageable. Mais c'en est une, qui peut aussi porter de bons fruits sur le (très) long terme.
En attendant, je vous souhaite un bon courage pour la suite des évènements.
En revanche, si vous redoutez que ça ne vous gêne - ça, et l'oscillation entre bienveillance et sévérité -, je vous conseillerais d'en parler à un psychologue, tout simplement.
Pas de haro, pas de condamnation trop hâtive, merci (je dis ça à l'ensemble); je pense très sincèrement que le travail sur soi, notamment pour concilier des exigences si différentes qui demandent à coexister, peut être bénéfique quelles que soient les étapes de l'existence. Je ne fais pas du tout partie de ceux qui voient un gros mot dès qu'on parle de psychologie. (Sujet que j'ai abordé / traversé / étudié sous plusieurs angles.) C'est quand même ce qui nous fait agir et ce qui nous permet de nous connaître nous-mêmes.
Et pourquoi pas, avoir aussi une approche différente de nous-en-tant-que-prof. La bienveillance, c'est, moi aussi, ce que je tâche de présenter aux élèves en premier; mais justement, le jour où j'ai eu peur que ce ne soit un obstacle à une sévérité nécessaire, j'ai consulté un psychologue, qui m'a aidé à y voir clair et à tranquilliser les nœuds que je me faisais au cerveau. (Ne serait-ce qu'en me présentant les aspects positifs de telle ou telle attitude que j'étais susceptible d'adopter face aux élèves. J'ai aussi pu comprendre pourquoi je "bloquais" face à certains recours que je n'osais pas appliquer.) Je ne pense pas du tout que ce soit une démarche vaine; dans notre métier, où on joue un rôle tout en étant fidèle à ce qu'on est, où on est confronté à des regards qui ont des attentes et des jugements, je pense même que c'est important.
C'est un conseil, bien sûr; pas du tout une injonction. Ce genre de démarche est éminemment personnel. Je ne suis pas là pour prescrire. Mais je signale juste que, si ça m'a aidé moi, ça peut aussi aider d'autres personnes.
Et bien sûr (bis), c'est loin d'être la seule solution envisageable. Mais c'en est une, qui peut aussi porter de bons fruits sur le (très) long terme.
En attendant, je vous souhaite un bon courage pour la suite des évènements.
- X.Y.U.Niveau 7
Bonjour Reyzund !
Je me permets qq conseils qui m'ont souvent permis de reprendre en main une classe dont l'ambiance s'était beaucoup trop dégradée :
1) Je fais un plan de classe très tôt dans l'année (au bout d'une ou deux semaines grand max, une fois que j'ai cerné les plus pénibles niveau discipline), et je refais le plan de classe à chaque vacances sauf si ça roule (bon parfois je regrette de ne pas avoir gardé le plan d'avant). Je place d'abord les "pires", je repère ceux qu'il faut à tout prix éloigner (je me souviens d'une classe de 4ème où il y avait 4 garçons casse-pieds : un à chaque coin, c'est dingue comme ça a fait du bien à TOUTE la classe ! ). je complète avec un élève sérieux et pas influençable, si possible qui a un caractère assez fort pour remettre l'autre en place s'il commence à vouloir le "pervertir" dans des bavardages inutiles.... Je place les autres bavards, j'essaie systématiquement de casser toutes les associations qui seraient trop explosives ou trop fusionnelles. évidemment il y a des ptits gentils qui se coltinent les "cas", c'est notamment pour ça que je préfère changer le plan de temps en temps pour ne pas "sacrifier" toujours les mêmes... Je veille aussi à l'alternance fille/garçon autant que possible, ça bloque beaucoup de tentations de bavarder. bon pour être franche, à une époque ça marchait super bien mais depuis qq années, les élèves sont tellement convaincus de tous leurs droits et sont tellement centrés sur eux-mêmes que ça devient très compliqués... entre ceux qui râlent parce qu'ils préfèrent être plus près, ceux qui se ne supportent pas et qui refusent presque de bosser s'ils sont à côté de machin, ceux qui trouvent que "c'est pas juste" parce qu'ils n'ont pas de voisin de table, etc etc, pfff... Ne pas oublier de repérer (en amont) les élèves qui doivent être devant pour des problèmes de vue par exemple, dysbidule...
2) Avant de chercher quoi faire APRES que l'ambiance soit partie en c*acahuètes, il faut chercher quoi faire pour EVITER que ça parte en sucette... comment contrer ça avant que le bruit ne monte insidieusement... J'ai trouvé un truc qui marchaient bien (surtout avec mes plus petites classes, mais pourquoi pas avec des 4ème) : lorsque je me rends compte que mon cours a été interrompu par un bavardage, puis un autre, puis un autre, je leur annonce que je mets les avertissements au tableau. dès que je surprends qq'un qui parle à l'autre au lieu d'écouter mes explications, je note son nom au tableau. Le fait que le nom soit à la vue de tous, et que le gamin voie cette trace qui reste (et pas juste un avertissement oral) permet qu'il se sente davantage menacé et entende réellement l'avertissement comme une dernière chance avant la sanction. Je note ainsi chaque nom (je note au moindre pet de travers, je ne m'en prive pas !! ). Si un élève récidive alors que son nom est déjà au tableau, alors la sanction tombe (punition + mot dans le carnet). Une fois qu'ils voient que tu appliques vraiment ce que tu as annoncé, ça les calme pas mal ! C'est assez infantilisant, genre "attention je gronde, je fais les gros yeux" mais bon ce sont des gosses, à un moment donné faut qu'ils comprennent c'est qui le patron ! Avec ce genre d'astuces, en fait, j'ai appris à me convaincre (alors que j'étais encore en début de carrière) que c'était bien moi qui étais maître à bord, et que leur rôle était de me suivre, c'est moi qui décide, et que je n'allais pas les laisser me bouffer comme ça, point barre ! Quand on débute, c'est dur d'avoir déjà cette conviction ancrée en soi, même si on sait que c'est "censé" être comme ça, on ne se sent pas encore complètement légitime dans ce rôle et on a cette peur (en tout cas c'était mon cas). Maintenant je n'ai plus du tout cette peur de me faire "bouffer" par une classe !
3) Si un gamin est particulièrement rebelle et persiste à faire le zouave malgré les avertissements et les sanctions, il faut arrêter de doubler, tripler les punitions à n'en plus finir (je veux dire : dans une même heure de cours). Il t'empêche manifestement de travailler, et il empêche les autres de travailler en persistant à ne pas respecter les règles, donc pour moi ça mérite une exclusion du cours, il est nécessaire de mettre un terme à son ptit jeu, sinon c'est lui qui gagne... Si la salle le permet, tu peux d'abord le déplacer et le mettre à une table seul, ça peut suffire. Attention, certains élèves ne peuvent s'empêcher de s'exciter dans tous les sens quand ils ont du voisinage à droite, à gaucher, devant, derrière... Et on a beau les changer de place, ils recommencent en polluant un autre endroit de la classe. Dans ce cas-là je peux décider de placer au dernier rang l'élève perturbateur. Et s'il continue à embêter le voisinage, je le casse gentiment, avec humour : "Puisque tu n'as toujours pas l'air de comprendre, eh bien je crois qu'on va devoir te mettre au coin, comme en maternelle ?! Oh non, quand même pas !! ... Si ???" (bon ok, même en maternelle ils n'osent plus mettre de punitions... bientôt ma blague fera un flop monumental, pour l'instant elle fait encore un peu rire). Et donc je lui dis de reculer sa table jusqu'à ce qu'il soit contre le mur du fond. Quelque part, c'est lui qui s'exclut du reste du groupe, puisqu'en le laissant parmi les autres il n'est pas capable de se conduire correctement... Et ça casse un peu l'image de ptit caïd ou autre qu'il peut essayer de se faire. Et tu retrouves un peu d'estime de la part des autres élèves parce que tu ne t'es pas laissé marcher sur les pieds.
En parlant d'humour, pense aussi qu'on peut désamorcer bien des situations par l'humour, plutôt que de rentrer dans le lard tout de suite... Une petite vanne bien placée pour remettre en place un élève, ça peut sauver une ambiance de cours ! (attention, ça peut aussi partir en vrille, c'est pas facile à doser, certains croient qu'une blague du prof c'est la porte ouverte à LEURS blagues pourries ! :'D ) Il faut savoir lâcher la bombe tout en maîtrisant la reprise du groupe et la remise au travail. Exemple : quand deux élèves s'embrouillent à une même table, que je fais une remarque pour qu'ils arrêtent, et qu'ils commencent à me déballer leur embrouille (à laquelle je refuse de prendre part), je lâche un petit "oh mais vous n'allez quand même pas nous faire une scène de ménage ici !", ça suffit à leur clouer le bec, tout le monde rigole un coup, ils piquent un fard et s'écrasent comme il se doit. ça peut se décliner dans plein de situations, mais il faut être à l'aise avec ça, sinon ils pourraient se braquer...
4) La fiche de suivi peut être intéressante si les élèves qui bousillent l'ambiance de classe sont clairement identifiables (un ou deux, peut-être 3 élèves). Si le problème est plus global et que les comportements dégénèrent d'une manière générale, alors ça ne peut pas se régler ainsi. Dans ce 2ème cas, je peux me montrer bête et méchante (alors que je suis plutôt du genre à plaisanter régulièrement pour bosser dans une ambiance détendue mais studieuse) : je ne tolère alors plus rien, je deviens hyper stricte (et je leur dis ! ), ils n'ont plus le droit de dire quoi que ce soit, je ne peux plus les aider dans les exercices car ils ne me laissent pas d'autres choix que de les fliquer au lieu de les soutenir dans leur travail. Je leur dis de TOUS sortir leur carnet et de le mettre sur la table, j'attends de voir absolument TOUS les carnets, puis je leur donne une liste d'exos à faire, et je me plante au milieu de la salle, ou au fond, et je surveille avec une vigilance implacable, pendant qu'ils font leurs exercices SEULS, sans avoir le droit de communiquer. Je ne fais que surveiller car je sais que si j'arrête ne serait-ce que 2 secondes, c'est reparti pour le bordel, donc je ne fais vraiment plus que ça et ils n'ont pas d'autres choix que de bosser. Ils bossent peut-être "mal", car ce ne sont pas les conditions idéales (mais bon c'est exceptionnel et surtout c'est NECESSAIRE car sinon c'est n'importe quoi...), mais au moins, les élèves se remettent en question si tu fais ça dès que ça commence à partir en vrille (sans attendre ! et à refaire dès le lendemain pour bien montrer que non, tu ne cèderas pas ! ), ils comprennent que ça va trop loin, qu'ils ont dépassé la limite, et que désormais ce sera non. Et en plus les "gentils" qui souffrent de ce bordel ambiant te remercient intérieurement d'avoir rétabli le calme. J'ai eu une classe dans laquelle j'ai dû faire ça pendant des semaines (après plusieurs mois où c'était vraiment pas top dès le début et où ça s'est encore dégradé au fil des mois), eh bien ça a fini par porter ses fruits, les gamins sont devenus beaucoup plus dociles et respectueux avec moi, j'avais retrouvé ma place de "maître" au sens noble, parmi eux. Et ils étaient contents qu'on leur ait un peu "tapé sur les doigts" (c'est une image). Parfois ils ont besoin qu'on leur impose une certaine autorité très ferme, ce sont des gosses et ils apprécient de retrouver leur position de gosse et d'avoir un maître à bord qui dirige le bateau !
Maintenant, je sais que mes conseils ne sont pas forcément valables pour un autre contexte, une autre personnalité, une autre classe, une autre matière... Ce n'est pas forcément intéressant pour d'autres...
5) Par rapport aux DS, j'impose le silence total. Ils n'ont pas le droit de parler du tout ni de faire un signe à qui que ce soit, ou passer un effaceur, ou jeter un regard de côté... S'il y a un souci, ils doivent lever le doigt et attendre que je les écoute. Si c'est pour dire "je peux emprunter un effaceur?", ce sera "non, tu barres proprement et ça ira". Si c'est par rapport au contenu du DS j'ai tendance à répondre, mais je me suis laissée prendre depuis qq années, je me sens envahie, presque "phagocytée" et cette année je ne m'en sors plus avec toutes les questions de mes 6ème, j'ai beau réfléchir à la moindre virgule pour qu'il n'y ait aucune ambiguité dans le sujet du DS, ils se posent des questions là où il n'y a pas de questions à se poser, bref, j'ai fini par dire à certains "attention, tu as droit à 3 questions, c'est ta dernière, tu as épuisé le stock". Mais je retiens le coup des 4 bâtons pour la classe dans sa globalité, ça m'économisera beaucoup d'énergie ! Je te précise aussi que si quelqu'un ne respecte pas la règle du silence absolu en contrôle, c'est -1 pt sur la note (et je lui dis d'écrire lui-même "-1" sur sa copie, ça aussi ça a tendance à les pousser à prendre le truc au sérieux, beaucoup plus que si tu le dis oralement - et que tu risques de l'oublier - ). s'il recommence c'est -2 pts, etc... Tu as peur des contestations ? Alors ne le fais que si tu es SÛR d'avoir vu l'élève regarder la copie d'à côté ou parler au voisin, et reste ferme ! Si tu sens qu'il veut te tenir tête malgré tout, réponds-lui que les contestations ce sera à la fin de l'heure, là c'est pas le moment. Avec un peu de chance il sera tellement pressé de partir à la sonnerie qu'il aura déjà oublié son idée fixe. Si certains contestent en disant "oui mais machin il a parlé aussi et vous lui avez rien dit", il faut tout de suite les "moucher" : j'aime pas trop mais je compare assez souvent mon rôle à celui d'un flic (en ce qui concerne le respect des règles), je leur dis "si un policier te surprend un jour en train de griller un feu rouge, tu ne vas pas lui dire "oui mais à l'autre carrefour y en a un aussi qui a grillé un feu", généralement ça suffit à leur faire comprendre que tu ne cèderas pas non plus à ce genre de chantage... Généralement je leur réponds "attends, là, on parle de toi, pour l'instant, quand tu seras irréprochable tu pourras m'expliquer ce que font les autres...".
6) Concernant la gradation des sanctions, j'ai tiqué un peu aussi sur ton descriptif. On dirait que comme les punitions n'ont pas suffi à calmer la situation de la classe, tu es passé aux mots, puis aux colles, etc... Or selon moi, cette gradation doit plutôt se faire de manière individuelle, au cas par cas : pour celui qui continue ses bêtises malgré les punitions, on passe à la vitesse supérieure, mais on poursuit les punitions avec le reste de la classe si certains sont canalisés avec ça et comprennent le message. On ne peut pas faire un "package" pour la classe entière... :-/ Mais c'est sûr que s'il y a trop de punitions à gérer, ou de mots à écrire dans les carnets, c'est matériellement impossible (t'as pas 4 bras et t'as pas 1h de libre derrière chaque cours pour remplir des carnets...), d'où mes autres conseils pour gérer ça autrement avant d'avoir recours aux punitions.
Désolée pour la tartine, mais j'avais envie de participer ! C'est vraiment pas facile quand on sent qu'on s'enterre de plus en plus dans un contexte qui se déglingue.... J'aurais aimé avoir des conseils précis et concrets quand j'ai commencé à être prof, et à l'époque à l'iufm c'était beaucoup de blabla (ou jeux de rôles à la c**, décortication de situations en disant ce qu'il faut surtout pas faire, mais en ne disant jamais ce qu'on pourrait faire...), donc si ça peut aider...
Bon courage, tiens-nous au courant !
Je me permets qq conseils qui m'ont souvent permis de reprendre en main une classe dont l'ambiance s'était beaucoup trop dégradée :
1) Je fais un plan de classe très tôt dans l'année (au bout d'une ou deux semaines grand max, une fois que j'ai cerné les plus pénibles niveau discipline), et je refais le plan de classe à chaque vacances sauf si ça roule (bon parfois je regrette de ne pas avoir gardé le plan d'avant). Je place d'abord les "pires", je repère ceux qu'il faut à tout prix éloigner (je me souviens d'une classe de 4ème où il y avait 4 garçons casse-pieds : un à chaque coin, c'est dingue comme ça a fait du bien à TOUTE la classe ! ). je complète avec un élève sérieux et pas influençable, si possible qui a un caractère assez fort pour remettre l'autre en place s'il commence à vouloir le "pervertir" dans des bavardages inutiles.... Je place les autres bavards, j'essaie systématiquement de casser toutes les associations qui seraient trop explosives ou trop fusionnelles. évidemment il y a des ptits gentils qui se coltinent les "cas", c'est notamment pour ça que je préfère changer le plan de temps en temps pour ne pas "sacrifier" toujours les mêmes... Je veille aussi à l'alternance fille/garçon autant que possible, ça bloque beaucoup de tentations de bavarder. bon pour être franche, à une époque ça marchait super bien mais depuis qq années, les élèves sont tellement convaincus de tous leurs droits et sont tellement centrés sur eux-mêmes que ça devient très compliqués... entre ceux qui râlent parce qu'ils préfèrent être plus près, ceux qui se ne supportent pas et qui refusent presque de bosser s'ils sont à côté de machin, ceux qui trouvent que "c'est pas juste" parce qu'ils n'ont pas de voisin de table, etc etc, pfff... Ne pas oublier de repérer (en amont) les élèves qui doivent être devant pour des problèmes de vue par exemple, dysbidule...
2) Avant de chercher quoi faire APRES que l'ambiance soit partie en c*acahuètes, il faut chercher quoi faire pour EVITER que ça parte en sucette... comment contrer ça avant que le bruit ne monte insidieusement... J'ai trouvé un truc qui marchaient bien (surtout avec mes plus petites classes, mais pourquoi pas avec des 4ème) : lorsque je me rends compte que mon cours a été interrompu par un bavardage, puis un autre, puis un autre, je leur annonce que je mets les avertissements au tableau. dès que je surprends qq'un qui parle à l'autre au lieu d'écouter mes explications, je note son nom au tableau. Le fait que le nom soit à la vue de tous, et que le gamin voie cette trace qui reste (et pas juste un avertissement oral) permet qu'il se sente davantage menacé et entende réellement l'avertissement comme une dernière chance avant la sanction. Je note ainsi chaque nom (je note au moindre pet de travers, je ne m'en prive pas !! ). Si un élève récidive alors que son nom est déjà au tableau, alors la sanction tombe (punition + mot dans le carnet). Une fois qu'ils voient que tu appliques vraiment ce que tu as annoncé, ça les calme pas mal ! C'est assez infantilisant, genre "attention je gronde, je fais les gros yeux" mais bon ce sont des gosses, à un moment donné faut qu'ils comprennent c'est qui le patron ! Avec ce genre d'astuces, en fait, j'ai appris à me convaincre (alors que j'étais encore en début de carrière) que c'était bien moi qui étais maître à bord, et que leur rôle était de me suivre, c'est moi qui décide, et que je n'allais pas les laisser me bouffer comme ça, point barre ! Quand on débute, c'est dur d'avoir déjà cette conviction ancrée en soi, même si on sait que c'est "censé" être comme ça, on ne se sent pas encore complètement légitime dans ce rôle et on a cette peur (en tout cas c'était mon cas). Maintenant je n'ai plus du tout cette peur de me faire "bouffer" par une classe !
3) Si un gamin est particulièrement rebelle et persiste à faire le zouave malgré les avertissements et les sanctions, il faut arrêter de doubler, tripler les punitions à n'en plus finir (je veux dire : dans une même heure de cours). Il t'empêche manifestement de travailler, et il empêche les autres de travailler en persistant à ne pas respecter les règles, donc pour moi ça mérite une exclusion du cours, il est nécessaire de mettre un terme à son ptit jeu, sinon c'est lui qui gagne... Si la salle le permet, tu peux d'abord le déplacer et le mettre à une table seul, ça peut suffire. Attention, certains élèves ne peuvent s'empêcher de s'exciter dans tous les sens quand ils ont du voisinage à droite, à gaucher, devant, derrière... Et on a beau les changer de place, ils recommencent en polluant un autre endroit de la classe. Dans ce cas-là je peux décider de placer au dernier rang l'élève perturbateur. Et s'il continue à embêter le voisinage, je le casse gentiment, avec humour : "Puisque tu n'as toujours pas l'air de comprendre, eh bien je crois qu'on va devoir te mettre au coin, comme en maternelle ?! Oh non, quand même pas !! ... Si ???" (bon ok, même en maternelle ils n'osent plus mettre de punitions... bientôt ma blague fera un flop monumental, pour l'instant elle fait encore un peu rire). Et donc je lui dis de reculer sa table jusqu'à ce qu'il soit contre le mur du fond. Quelque part, c'est lui qui s'exclut du reste du groupe, puisqu'en le laissant parmi les autres il n'est pas capable de se conduire correctement... Et ça casse un peu l'image de ptit caïd ou autre qu'il peut essayer de se faire. Et tu retrouves un peu d'estime de la part des autres élèves parce que tu ne t'es pas laissé marcher sur les pieds.
En parlant d'humour, pense aussi qu'on peut désamorcer bien des situations par l'humour, plutôt que de rentrer dans le lard tout de suite... Une petite vanne bien placée pour remettre en place un élève, ça peut sauver une ambiance de cours ! (attention, ça peut aussi partir en vrille, c'est pas facile à doser, certains croient qu'une blague du prof c'est la porte ouverte à LEURS blagues pourries ! :'D ) Il faut savoir lâcher la bombe tout en maîtrisant la reprise du groupe et la remise au travail. Exemple : quand deux élèves s'embrouillent à une même table, que je fais une remarque pour qu'ils arrêtent, et qu'ils commencent à me déballer leur embrouille (à laquelle je refuse de prendre part), je lâche un petit "oh mais vous n'allez quand même pas nous faire une scène de ménage ici !", ça suffit à leur clouer le bec, tout le monde rigole un coup, ils piquent un fard et s'écrasent comme il se doit. ça peut se décliner dans plein de situations, mais il faut être à l'aise avec ça, sinon ils pourraient se braquer...
4) La fiche de suivi peut être intéressante si les élèves qui bousillent l'ambiance de classe sont clairement identifiables (un ou deux, peut-être 3 élèves). Si le problème est plus global et que les comportements dégénèrent d'une manière générale, alors ça ne peut pas se régler ainsi. Dans ce 2ème cas, je peux me montrer bête et méchante (alors que je suis plutôt du genre à plaisanter régulièrement pour bosser dans une ambiance détendue mais studieuse) : je ne tolère alors plus rien, je deviens hyper stricte (et je leur dis ! ), ils n'ont plus le droit de dire quoi que ce soit, je ne peux plus les aider dans les exercices car ils ne me laissent pas d'autres choix que de les fliquer au lieu de les soutenir dans leur travail. Je leur dis de TOUS sortir leur carnet et de le mettre sur la table, j'attends de voir absolument TOUS les carnets, puis je leur donne une liste d'exos à faire, et je me plante au milieu de la salle, ou au fond, et je surveille avec une vigilance implacable, pendant qu'ils font leurs exercices SEULS, sans avoir le droit de communiquer. Je ne fais que surveiller car je sais que si j'arrête ne serait-ce que 2 secondes, c'est reparti pour le bordel, donc je ne fais vraiment plus que ça et ils n'ont pas d'autres choix que de bosser. Ils bossent peut-être "mal", car ce ne sont pas les conditions idéales (mais bon c'est exceptionnel et surtout c'est NECESSAIRE car sinon c'est n'importe quoi...), mais au moins, les élèves se remettent en question si tu fais ça dès que ça commence à partir en vrille (sans attendre ! et à refaire dès le lendemain pour bien montrer que non, tu ne cèderas pas ! ), ils comprennent que ça va trop loin, qu'ils ont dépassé la limite, et que désormais ce sera non. Et en plus les "gentils" qui souffrent de ce bordel ambiant te remercient intérieurement d'avoir rétabli le calme. J'ai eu une classe dans laquelle j'ai dû faire ça pendant des semaines (après plusieurs mois où c'était vraiment pas top dès le début et où ça s'est encore dégradé au fil des mois), eh bien ça a fini par porter ses fruits, les gamins sont devenus beaucoup plus dociles et respectueux avec moi, j'avais retrouvé ma place de "maître" au sens noble, parmi eux. Et ils étaient contents qu'on leur ait un peu "tapé sur les doigts" (c'est une image). Parfois ils ont besoin qu'on leur impose une certaine autorité très ferme, ce sont des gosses et ils apprécient de retrouver leur position de gosse et d'avoir un maître à bord qui dirige le bateau !
Maintenant, je sais que mes conseils ne sont pas forcément valables pour un autre contexte, une autre personnalité, une autre classe, une autre matière... Ce n'est pas forcément intéressant pour d'autres...
5) Par rapport aux DS, j'impose le silence total. Ils n'ont pas le droit de parler du tout ni de faire un signe à qui que ce soit, ou passer un effaceur, ou jeter un regard de côté... S'il y a un souci, ils doivent lever le doigt et attendre que je les écoute. Si c'est pour dire "je peux emprunter un effaceur?", ce sera "non, tu barres proprement et ça ira". Si c'est par rapport au contenu du DS j'ai tendance à répondre, mais je me suis laissée prendre depuis qq années, je me sens envahie, presque "phagocytée" et cette année je ne m'en sors plus avec toutes les questions de mes 6ème, j'ai beau réfléchir à la moindre virgule pour qu'il n'y ait aucune ambiguité dans le sujet du DS, ils se posent des questions là où il n'y a pas de questions à se poser, bref, j'ai fini par dire à certains "attention, tu as droit à 3 questions, c'est ta dernière, tu as épuisé le stock". Mais je retiens le coup des 4 bâtons pour la classe dans sa globalité, ça m'économisera beaucoup d'énergie ! Je te précise aussi que si quelqu'un ne respecte pas la règle du silence absolu en contrôle, c'est -1 pt sur la note (et je lui dis d'écrire lui-même "-1" sur sa copie, ça aussi ça a tendance à les pousser à prendre le truc au sérieux, beaucoup plus que si tu le dis oralement - et que tu risques de l'oublier - ). s'il recommence c'est -2 pts, etc... Tu as peur des contestations ? Alors ne le fais que si tu es SÛR d'avoir vu l'élève regarder la copie d'à côté ou parler au voisin, et reste ferme ! Si tu sens qu'il veut te tenir tête malgré tout, réponds-lui que les contestations ce sera à la fin de l'heure, là c'est pas le moment. Avec un peu de chance il sera tellement pressé de partir à la sonnerie qu'il aura déjà oublié son idée fixe. Si certains contestent en disant "oui mais machin il a parlé aussi et vous lui avez rien dit", il faut tout de suite les "moucher" : j'aime pas trop mais je compare assez souvent mon rôle à celui d'un flic (en ce qui concerne le respect des règles), je leur dis "si un policier te surprend un jour en train de griller un feu rouge, tu ne vas pas lui dire "oui mais à l'autre carrefour y en a un aussi qui a grillé un feu", généralement ça suffit à leur faire comprendre que tu ne cèderas pas non plus à ce genre de chantage... Généralement je leur réponds "attends, là, on parle de toi, pour l'instant, quand tu seras irréprochable tu pourras m'expliquer ce que font les autres...".
6) Concernant la gradation des sanctions, j'ai tiqué un peu aussi sur ton descriptif. On dirait que comme les punitions n'ont pas suffi à calmer la situation de la classe, tu es passé aux mots, puis aux colles, etc... Or selon moi, cette gradation doit plutôt se faire de manière individuelle, au cas par cas : pour celui qui continue ses bêtises malgré les punitions, on passe à la vitesse supérieure, mais on poursuit les punitions avec le reste de la classe si certains sont canalisés avec ça et comprennent le message. On ne peut pas faire un "package" pour la classe entière... :-/ Mais c'est sûr que s'il y a trop de punitions à gérer, ou de mots à écrire dans les carnets, c'est matériellement impossible (t'as pas 4 bras et t'as pas 1h de libre derrière chaque cours pour remplir des carnets...), d'où mes autres conseils pour gérer ça autrement avant d'avoir recours aux punitions.
Désolée pour la tartine, mais j'avais envie de participer ! C'est vraiment pas facile quand on sent qu'on s'enterre de plus en plus dans un contexte qui se déglingue.... J'aurais aimé avoir des conseils précis et concrets quand j'ai commencé à être prof, et à l'époque à l'iufm c'était beaucoup de blabla (ou jeux de rôles à la c**, décortication de situations en disant ce qu'il faut surtout pas faire, mais en ne disant jamais ce qu'on pourrait faire...), donc si ça peut aider...
Bon courage, tiens-nous au courant !
- IrulanHabitué du forum
Merci X.Y.U., je n'ai pas de problème particulier mais, en tant que débutante, tes conseils avisés sont bons à prendre :-).
Et merci elle aime pour l'idée des quatre bâtons !
Et merci elle aime pour l'idée des quatre bâtons !
_________________
Ad augusta per angusta.
- scot69Modérateur
Petite astuce au passage, quand je donne des consignes, je précise toujours "et ce n'est pas négociable". Je ne sais pas pourquoi mais ça donne de la crédibilité à mes ordres. Par contre, j'évite de le dire trop souvent.
- ReyzundNiveau 6
Merci XYU pour tes commentaires!
Je n'arrive pas à copier coller la citation comme certains d'entre vous le font si bien alors je vais essayer de le faire manuellement.
"1) Je fais un plan de classe très tôt dans l'année (au bout d'une ou deux semaines grand max, une fois que j'ai cerné les plus pénibles niveau discipline), et je refais le plan de classe à chaque vacances sauf si ça roule (bon parfois je regrette de ne pas avoir gardé le plan d'avant). Je place d'abord les "pires", je repère ceux qu'il faut à tout prix éloigner (je me souviens d'une classe de 4ème où il y avait 4 garçons casse-pieds : un à chaque coin, c'est dingue comme ça a fait du bien à TOUTE la classe ! ). je complète avec un élève sérieux et pas influençable, si possible qui a un caractère assez fort pour remettre l'autre en place s'il commence à vouloir le "pervertir" dans des bavardages inutiles.... Je place les autres bavards, j'essaie systématiquement de casser toutes les associations qui seraient trop explosives ou trop fusionnelles. évidemment il y a des ptits gentils qui se coltinent les "cas", c'est notamment pour ça que je préfère changer le plan de temps en temps pour ne pas "sacrifier" toujours les mêmes... Je veille aussi à l'alternance fille/garçon autant que possible, ça bloque beaucoup de tentations de bavarder. bon pour être franche, à une époque ça marchait super bien mais depuis qq années, les élèves sont tellement convaincus de tous leurs droits et sont tellement centrés sur eux-mêmes que ça devient très compliqués... entre ceux qui râlent parce qu'ils préfèrent être plus près, ceux qui se ne supportent pas et qui refusent presque de bosser s'ils sont à côté de machin, ceux qui trouvent que "c'est pas juste" parce qu'ils n'ont pas de voisin de table, etc etc, pfff... Ne pas oublier de repérer (en amont) les élèves qui doivent être devant pour des problèmes de vue par exemple, dysbidule..."
Concernant le plan de classe, j'en ai fait au moins 3 par classe, pendant l'année. Là j'essaie de le maintenir mais ceux qui ne bavardaient pas au début profitent de l'ambiance de classe passive pour ne rien faire et se distraire. Je pourrais mettre un ou deux élèves pénibles devant mais je sais que si j'en mets un devant il va être à côté d'un autre avec qui il a failli se battre, etc. sans parler comme tu le dis de ceux qui ont des problèmes de vue que j'avais ignorés pendant longtemps.
Je retiens l'alternance fille/garçon, j'aurais dû faire ça dès le début de l'année, le problème c'est que j'ai été trop gentil à répondre favorablement aux demandes de certains de ne pas se mettre avec un tel car 'on s'est disputés', ou 'il m'embête...', 'Il dit des choses qui me gênent' (ça parle de cul en gros). Je n'ai pas vraiment de solution concernant le plan de classe, sachant qu'il y aura toujours un ou deux élèves manquant le cours et un élève gentil va me demander s'il peut se mettre à sa place, exceptionnellement, blah blah.
"2) Avant de chercher quoi faire APRES que l'ambiance soit partie en c*acahuètes, il faut chercher quoi faire pour EVITER que ça parte en sucette... comment contrer ça avant que le bruit ne monte insidieusement... J'ai trouvé un truc qui marchaient bien (surtout avec mes plus petites classes, mais pourquoi pas avec des 4ème) : lorsque je me rends compte que mon cours a été interrompu par un bavardage, puis un autre, puis un autre, je leur annonce que je mets les avertissements au tableau. dès que je surprends qq'un qui parle à l'autre au lieu d'écouter mes explications, je note son nom au tableau. Le fait que le nom soit à la vue de tous, et que le gamin voie cette trace qui reste (et pas juste un avertissement oral) permet qu'il se sente davantage menacé et entende réellement l'avertissement comme une dernière chance avant la sanction. Je note ainsi chaque nom (je note au moindre pet de travers, je ne m'en prive pas !! ). Si un élève récidive alors que son nom est déjà au tableau, alors la sanction tombe (punition + mot dans le carnet). Une fois qu'ils voient que tu appliques vraiment ce que tu as annoncé, ça les calme pas mal ! C'est assez infantilisant, genre "attention je gronde, je fais les gros yeux" mais bon ce sont des gosses, à un moment donné faut qu'ils comprennent c'est qui le patron ! Avec ce genre d'astuces, en fait, j'ai appris à me convaincre (alors que j'étais encore en début de carrière) que c'était bien moi qui étais maître à bord, et que leur rôle était de me suivre, c'est moi qui décide, et que je n'allais pas les laisser me bouffer comme ça, point barre ! Quand on débute, c'est dur d'avoir déjà cette conviction ancrée en soi, même si on sait que c'est "censé" être comme ça, on ne se sent pas encore complètement légitime dans ce rôle et on a cette peur (en tout cas c'était mon cas). Maintenant je n'ai plus du tout cette peur de me faire "bouffer" par une classe !"
Alors j'ai un système de participation orale en fiche. J'ai un secrétaire avec une de mes 4ème qui note ceux qui participent dans le tableau et ceux qui ont vu leurs noms dans la colonne " " . Ca marchait plutot bien jusqu'à fin décembre, janvier. Disons qu'il m'est arrivé de mettre plusieurs noms dans la colonne du , certains ont vu leurs carnets pris d'autres non. Le problème étant que je me disais 'je peux pas prendre 7 carnets c'est beaucoup trop". Et pour répondre à ton 6ème point, oui il est vrai que je n'aurais pas dû changer brutalement mon système de punition (je leur faisais recopier les verbes irréguliers). Je ne leur ai jamais dit officiellement qu'on arrêtait ce système mais concrètement entre septembre et décembre y a eu au moins une douzaine de punis dans chaque classe, j'exagère peut être un peu mais voilà, même si je le notais dans mon cahier qui me devait une punition, il suffisait qu'il ne la fasse pas pour que je passe directement au carnet.
"3) Si un gamin est particulièrement rebelle et persiste à faire le zouave malgré les avertissements et les sanctions, il faut arrêter de doubler, tripler les punitions à n'en plus finir (je veux dire : dans une même heure de cours). Il t'empêche manifestement de travailler, et il empêche les autres de travailler en persistant à ne pas respecter les règles, donc pour moi ça mérite une exclusion du cours, il est nécessaire de mettre un terme à son ptit jeu, sinon c'est lui qui gagne... Si la salle le permet, tu peux d'abord le déplacer et le mettre à une table seul, ça peut suffire. Attention, certains élèves ne peuvent s'empêcher de s'exciter dans tous les sens quand ils ont du voisinage à droite, à gaucher, devant, derrière... Et on a beau les changer de place, ils recommencent en polluant un autre endroit de la classe. Dans ce cas-là je peux décider de placer au dernier rang l'élève perturbateur. "
Justement, j'avais ordonné à un élève perturbateur de se mettre au fond, il n'a cessé de se ré-avancer pour parler avec les filles. J'aurais pu lancer mon sempiternel "bon, arrête de draguer, elle est trop bien pour toi" mais généralement ce genre de pique envenime la situation plus que ça ne l'arrange (avec des élèves en mode POPOPOPO, tapent sur les tables et cie). J'ai commencé à exclure en janvier mais je me sens sale de faire ça car, même si je leur donne du travail et que je vois qu'une autre prof avait exclu le même gamin dans la même semaine, ben c'est moi que l'administration vise. Parce qu'exclure un élève doit être le dernier recours, et ça l'est en effet, malgré plusieurs avertissements pendant l'heure et un mot dans le carnet le cours précédant (qui ne sera jamais signé au passage tellement son carnet est criblé de mots de tout enseignant) ben l'élève ne change pas d'attitude.
4) La fiche de suivi peut être intéressante si les élèves qui bousillent l'ambiance de classe sont clairement identifiables (un ou deux, peut-être 3 élèves). Si le problème est plus global et que les comportements dégénèrent d'une manière générale, alors ça ne peut pas se régler ainsi. Dans ce 2ème cas, je peux me montrer bête et méchante (alors que je suis plutôt du genre à plaisanter régulièrement pour bosser dans une ambiance détendue mais studieuse) : je ne tolère alors plus rien, je deviens hyper stricte (et je leur dis ! ), ils n'ont plus le droit de dire quoi que ce soit, je ne peux plus les aider dans les exercices car ils ne me laissent pas d'autres choix que de les fliquer au lieu de les soutenir dans leur travail. "
La fiche de suivi, 5 élèves dans une classe en avaient une (faite par la PP) puis la prof principale m'a elle même avoué que cette fiche 'ne servait à rien' compte tenu du manque d'amélioration dans l'attitude des élèves.
J'ai aussi du mal à être strict même s'ils m'ont déjà entendu crier, frapper le tableau avec ma main, soulever le bureau et le relâcher afin de faire un grand boom. Ca calme pendant quelques secondes puis ça reprend deux minutes après.
Donner des exercices en maths est plus simple en effet. Après en anglais on a les exercices du workbook. Et c'est vrai que je leur en donne jamais à faire à la maison donc ça pourrait être exploité... Le souci c'est qu'il y en a qui n'ont jamais leurs workbooks. Et ils doivent travailler avec le voisin, donc forcément ça crée du bruit parce que ça bavarde
5) "Par rapport aux DS, j'impose le silence total. Ils n'ont pas le droit de parler du tout ni de faire un signe à qui que ce soit, ou passer un effaceur, ou jeter un regard de côté... S'il y a un souci, ils doivent lever le doigt et attendre que je les écoute. Si c'est pour dire "je peux emprunter un effaceur?", ce sera "non, tu barres proprement et ça ira"."
Je retiens l'idée des 4 bâtons au tableau. D'une ça permet d'éviter un surplus de questions et de deux ça cadre. Mais bon sang.... le nombre d'élève que je n'ai pas voulu laisser tomber parce qu'ils ne comprenaient pas la consigne... C'est dur de rester impartial et strict... Je sens que je vais commencer à enlever des points de nouveau mais ça m'est déjà arrivé d'enlever des points à quatre élèves dans une même classe sans résultats...
Enfin merci à tous pour vos conseils et je vous donne des nouvelles au fur et à mesure
Je n'arrive pas à copier coller la citation comme certains d'entre vous le font si bien alors je vais essayer de le faire manuellement.
"1) Je fais un plan de classe très tôt dans l'année (au bout d'une ou deux semaines grand max, une fois que j'ai cerné les plus pénibles niveau discipline), et je refais le plan de classe à chaque vacances sauf si ça roule (bon parfois je regrette de ne pas avoir gardé le plan d'avant). Je place d'abord les "pires", je repère ceux qu'il faut à tout prix éloigner (je me souviens d'une classe de 4ème où il y avait 4 garçons casse-pieds : un à chaque coin, c'est dingue comme ça a fait du bien à TOUTE la classe ! ). je complète avec un élève sérieux et pas influençable, si possible qui a un caractère assez fort pour remettre l'autre en place s'il commence à vouloir le "pervertir" dans des bavardages inutiles.... Je place les autres bavards, j'essaie systématiquement de casser toutes les associations qui seraient trop explosives ou trop fusionnelles. évidemment il y a des ptits gentils qui se coltinent les "cas", c'est notamment pour ça que je préfère changer le plan de temps en temps pour ne pas "sacrifier" toujours les mêmes... Je veille aussi à l'alternance fille/garçon autant que possible, ça bloque beaucoup de tentations de bavarder. bon pour être franche, à une époque ça marchait super bien mais depuis qq années, les élèves sont tellement convaincus de tous leurs droits et sont tellement centrés sur eux-mêmes que ça devient très compliqués... entre ceux qui râlent parce qu'ils préfèrent être plus près, ceux qui se ne supportent pas et qui refusent presque de bosser s'ils sont à côté de machin, ceux qui trouvent que "c'est pas juste" parce qu'ils n'ont pas de voisin de table, etc etc, pfff... Ne pas oublier de repérer (en amont) les élèves qui doivent être devant pour des problèmes de vue par exemple, dysbidule..."
Concernant le plan de classe, j'en ai fait au moins 3 par classe, pendant l'année. Là j'essaie de le maintenir mais ceux qui ne bavardaient pas au début profitent de l'ambiance de classe passive pour ne rien faire et se distraire. Je pourrais mettre un ou deux élèves pénibles devant mais je sais que si j'en mets un devant il va être à côté d'un autre avec qui il a failli se battre, etc. sans parler comme tu le dis de ceux qui ont des problèmes de vue que j'avais ignorés pendant longtemps.
Je retiens l'alternance fille/garçon, j'aurais dû faire ça dès le début de l'année, le problème c'est que j'ai été trop gentil à répondre favorablement aux demandes de certains de ne pas se mettre avec un tel car 'on s'est disputés', ou 'il m'embête...', 'Il dit des choses qui me gênent' (ça parle de cul en gros). Je n'ai pas vraiment de solution concernant le plan de classe, sachant qu'il y aura toujours un ou deux élèves manquant le cours et un élève gentil va me demander s'il peut se mettre à sa place, exceptionnellement, blah blah.
"2) Avant de chercher quoi faire APRES que l'ambiance soit partie en c*acahuètes, il faut chercher quoi faire pour EVITER que ça parte en sucette... comment contrer ça avant que le bruit ne monte insidieusement... J'ai trouvé un truc qui marchaient bien (surtout avec mes plus petites classes, mais pourquoi pas avec des 4ème) : lorsque je me rends compte que mon cours a été interrompu par un bavardage, puis un autre, puis un autre, je leur annonce que je mets les avertissements au tableau. dès que je surprends qq'un qui parle à l'autre au lieu d'écouter mes explications, je note son nom au tableau. Le fait que le nom soit à la vue de tous, et que le gamin voie cette trace qui reste (et pas juste un avertissement oral) permet qu'il se sente davantage menacé et entende réellement l'avertissement comme une dernière chance avant la sanction. Je note ainsi chaque nom (je note au moindre pet de travers, je ne m'en prive pas !! ). Si un élève récidive alors que son nom est déjà au tableau, alors la sanction tombe (punition + mot dans le carnet). Une fois qu'ils voient que tu appliques vraiment ce que tu as annoncé, ça les calme pas mal ! C'est assez infantilisant, genre "attention je gronde, je fais les gros yeux" mais bon ce sont des gosses, à un moment donné faut qu'ils comprennent c'est qui le patron ! Avec ce genre d'astuces, en fait, j'ai appris à me convaincre (alors que j'étais encore en début de carrière) que c'était bien moi qui étais maître à bord, et que leur rôle était de me suivre, c'est moi qui décide, et que je n'allais pas les laisser me bouffer comme ça, point barre ! Quand on débute, c'est dur d'avoir déjà cette conviction ancrée en soi, même si on sait que c'est "censé" être comme ça, on ne se sent pas encore complètement légitime dans ce rôle et on a cette peur (en tout cas c'était mon cas). Maintenant je n'ai plus du tout cette peur de me faire "bouffer" par une classe !"
Alors j'ai un système de participation orale en fiche. J'ai un secrétaire avec une de mes 4ème qui note ceux qui participent dans le tableau et ceux qui ont vu leurs noms dans la colonne " " . Ca marchait plutot bien jusqu'à fin décembre, janvier. Disons qu'il m'est arrivé de mettre plusieurs noms dans la colonne du , certains ont vu leurs carnets pris d'autres non. Le problème étant que je me disais 'je peux pas prendre 7 carnets c'est beaucoup trop". Et pour répondre à ton 6ème point, oui il est vrai que je n'aurais pas dû changer brutalement mon système de punition (je leur faisais recopier les verbes irréguliers). Je ne leur ai jamais dit officiellement qu'on arrêtait ce système mais concrètement entre septembre et décembre y a eu au moins une douzaine de punis dans chaque classe, j'exagère peut être un peu mais voilà, même si je le notais dans mon cahier qui me devait une punition, il suffisait qu'il ne la fasse pas pour que je passe directement au carnet.
"3) Si un gamin est particulièrement rebelle et persiste à faire le zouave malgré les avertissements et les sanctions, il faut arrêter de doubler, tripler les punitions à n'en plus finir (je veux dire : dans une même heure de cours). Il t'empêche manifestement de travailler, et il empêche les autres de travailler en persistant à ne pas respecter les règles, donc pour moi ça mérite une exclusion du cours, il est nécessaire de mettre un terme à son ptit jeu, sinon c'est lui qui gagne... Si la salle le permet, tu peux d'abord le déplacer et le mettre à une table seul, ça peut suffire. Attention, certains élèves ne peuvent s'empêcher de s'exciter dans tous les sens quand ils ont du voisinage à droite, à gaucher, devant, derrière... Et on a beau les changer de place, ils recommencent en polluant un autre endroit de la classe. Dans ce cas-là je peux décider de placer au dernier rang l'élève perturbateur. "
Justement, j'avais ordonné à un élève perturbateur de se mettre au fond, il n'a cessé de se ré-avancer pour parler avec les filles. J'aurais pu lancer mon sempiternel "bon, arrête de draguer, elle est trop bien pour toi" mais généralement ce genre de pique envenime la situation plus que ça ne l'arrange (avec des élèves en mode POPOPOPO, tapent sur les tables et cie). J'ai commencé à exclure en janvier mais je me sens sale de faire ça car, même si je leur donne du travail et que je vois qu'une autre prof avait exclu le même gamin dans la même semaine, ben c'est moi que l'administration vise. Parce qu'exclure un élève doit être le dernier recours, et ça l'est en effet, malgré plusieurs avertissements pendant l'heure et un mot dans le carnet le cours précédant (qui ne sera jamais signé au passage tellement son carnet est criblé de mots de tout enseignant) ben l'élève ne change pas d'attitude.
4) La fiche de suivi peut être intéressante si les élèves qui bousillent l'ambiance de classe sont clairement identifiables (un ou deux, peut-être 3 élèves). Si le problème est plus global et que les comportements dégénèrent d'une manière générale, alors ça ne peut pas se régler ainsi. Dans ce 2ème cas, je peux me montrer bête et méchante (alors que je suis plutôt du genre à plaisanter régulièrement pour bosser dans une ambiance détendue mais studieuse) : je ne tolère alors plus rien, je deviens hyper stricte (et je leur dis ! ), ils n'ont plus le droit de dire quoi que ce soit, je ne peux plus les aider dans les exercices car ils ne me laissent pas d'autres choix que de les fliquer au lieu de les soutenir dans leur travail. "
La fiche de suivi, 5 élèves dans une classe en avaient une (faite par la PP) puis la prof principale m'a elle même avoué que cette fiche 'ne servait à rien' compte tenu du manque d'amélioration dans l'attitude des élèves.
J'ai aussi du mal à être strict même s'ils m'ont déjà entendu crier, frapper le tableau avec ma main, soulever le bureau et le relâcher afin de faire un grand boom. Ca calme pendant quelques secondes puis ça reprend deux minutes après.
Donner des exercices en maths est plus simple en effet. Après en anglais on a les exercices du workbook. Et c'est vrai que je leur en donne jamais à faire à la maison donc ça pourrait être exploité... Le souci c'est qu'il y en a qui n'ont jamais leurs workbooks. Et ils doivent travailler avec le voisin, donc forcément ça crée du bruit parce que ça bavarde
5) "Par rapport aux DS, j'impose le silence total. Ils n'ont pas le droit de parler du tout ni de faire un signe à qui que ce soit, ou passer un effaceur, ou jeter un regard de côté... S'il y a un souci, ils doivent lever le doigt et attendre que je les écoute. Si c'est pour dire "je peux emprunter un effaceur?", ce sera "non, tu barres proprement et ça ira"."
Je retiens l'idée des 4 bâtons au tableau. D'une ça permet d'éviter un surplus de questions et de deux ça cadre. Mais bon sang.... le nombre d'élève que je n'ai pas voulu laisser tomber parce qu'ils ne comprenaient pas la consigne... C'est dur de rester impartial et strict... Je sens que je vais commencer à enlever des points de nouveau mais ça m'est déjà arrivé d'enlever des points à quatre élèves dans une même classe sans résultats...
Enfin merci à tous pour vos conseils et je vous donne des nouvelles au fur et à mesure
- User20159Esprit éclairé
Reyzund a écrit: Parce qu'exclure un élève doit être le dernier recours, et ça l'est en effet, malgré plusieurs avertissements pendant l'heure et un mot dans le carnet le cours précédant (qui ne sera jamais signé au passage tellement son carnet est criblé de mots de tout enseignant) ben l'élève ne change pas d'attitude.
Il faut, même quand on est stagiaire (je sais c'est compliqué, vu le discours des chefs et de l'institution), assumer d'exclure.
- à la moindre incartade.
- exclusion cadrée : l'élève est viré, avec avis d'exclusion, accompagné par un élève, du travail à faire, et rapport d'incident en prime.
-prévoir des cours méga-pénibles pour les classes méga-pénibles : cours vidéo-projetés, notation des activités pour quelques élèves (avec annonce que ça peut tomber sur tout le monde)
Même quand on a la réputation d'un dragon, on se prend des classes de ce genre.
Bon courage.
- MathadorEmpereur
Tu peux aussi donner des feuilles imprimées ou photocopiées. Par exemple, en 5 minutes de recherche j'ai trouvé cela: https://anglais-rapide.fr/exercice-anglais-pdf/ . Cela ne vaut certes pas Pyromaths mais il me semble y avoir de quoi faire. Surtout si tu demandes de recopier les phrases et que tu notes derrière.Reyzund a écrit:Donner des exercices en maths est plus simple en effet. Après en anglais on a les exercices du workbook. Et c'est vrai que je leur en donne jamais à faire à la maison donc ça pourrait être exploité... Le souci c'est qu'il y en a qui n'ont jamais leurs workbooks. Et ils doivent travailler avec le voisin, donc forcément ça crée du bruit parce que ça bavarde
Alternative: dénicher des feuilles d'exercices particulièrement pénibles mais ne les refourguer qu'à ceux qui n'ont pas leur workbook.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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