Page 1 sur 2 • 1, 2
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Une note de l'inspection générale critique les E3C
france inter a écrit:L'IGÉSR est un organisme qui dépend du ministère de l’Education nationale et produit régulièrement des rapports. Dans une note, datée de janvier 2020, présentée lors du dernier comité de suivi de la réforme du lycée, les inspecteurs généraux de l'IGÉSR dressent un constat accablant sur les E3C, les épreuves communes de contrôle continu, organisées depuis mi-janvier dans les lycées : "Des élèves constamment sous la pression de l'évaluation", des EC3 "d'une complexité excessive pour les parents", "un surcoût énorme pour un rendement faible", pour les proviseurs.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
Mais notre ministre nous expliquera que tout va bien.
- BRNiveau 9
S'il faut en croire la citation de la note de l'IGÉSR faite dans l'article :
Jean Michel Blanquer va devoir faire de la pédagogie auprès de l'IGÉSR, qui n'a pas compris que les E3C sont des évaluations formatives. Si même l'Inspection Générale s'est radicalisée jusqu'à reprendre les arguments des opposants à la réforme du Bac, où va-t-on ?IGÉSR a écrit:Il semble que se soit instituée une confusion entre la logique de la certification (par l'examen) et la logique de la formation qui devrait être au coeur de la réforme : le poids des E3C déséquilibre l'ensemble au détriment de la formation.
- Thalia de GMédiateur
Voire avant que ne soient mises en place ces E3C qui semblent bien calamiteux. Et qu'on ne me dise pas qu'ils n'étaient pas au courant.Daphné a écrit:Ils auraient pu réagir plus tôt !
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- AlykiGrand sage
Tiens, ils ont retrouvé leurs c... courage ! (oups, mes doigts ont fourché!)
_________________
Ἐρωτηθεὶς δὲ τί δεῖ μάλιστα μανθάνειν τοὺς ἐλευθέρους παῖδας, « Ταῦτ´ » ἔφη « ὅσαπερ ἂν αὐτοὺς ὠφελήσειεν ἄνδρας γενομένους. »
Interrogé sur ce qu'il valait mieux apprendre à des enfants libres, (Léotychidas) dit "ce qui pourra leur servir lorsqu'ils seront devenus des hommes" - Apophtegme laconien.
- PaddyHabitué du forum
Tout ça pour nous préparer à l'abandon des E3C et transformer le tout en contrôle continu. C'est cousu de fil blanquer.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Ou de faire des épreuves terminales et nationales comme le demande le SNES. Le SGEN demande lui un contrôle continu en remplacement des E3C.
Les deux solutions me paraissent également nuisibles à l'apprentissage des élèves, par contre celle du SNES maintient une forme d'équité entre les élèves.
Les deux solutions me paraissent également nuisibles à l'apprentissage des élèves, par contre celle du SNES maintient une forme d'équité entre les élèves.
- TFSFidèle du forum
beaverforever a écrit:Ou de faire des épreuves terminales et nationales comme le demande le SNES. Le SGEN demande lui un contrôle continu en remplacement des E3C.
Les deux solutions me paraissent également nuisibles à l'apprentissage des élèves, par contre celle du SNES maintient une forme d'équité entre les élèves.
Mais comme les parents, les réformistes et les CDE préfèrent l'autre solution... c'est couru d'avance !
- ProtonExpert
Bonjour la pression sur les notes avec le CC ... on va me faire regretter les E3C
- ErgoDevin
Après avoir erré en vain sur les sites de presse, c'est le Café pédagogique qui fournirait la note en PJ (la citation ci-dessus est p. 4):BR a écrit:S'il faut en croire la citation de la note de l'IGÉSR faite dans l'article :Jean Michel Blanquer va devoir faire de la pédagogie auprès de l'IGÉSR, qui n'a pas compris que les E3C sont des évaluations formatives. Si même l'Inspection Générale s'est radicalisée jusqu'à reprendre les arguments des opposants à la réforme du Bac, où va-t-on ?IGÉSR a écrit:Il semble que se soit instituée une confusion entre la logique de la certification (par l'examen) et la logique de la formation qui devrait être au coeur de la réforme : le poids des E3C déséquilibre l'ensemble au détriment de la formation.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/bac280220.pdf
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LaotziSage
Bon, la lecture de la note dissuade de penser que les IG sont aux côtés des professeurs.
Quelques exemples :
- "Il est intéressant de noter à cet égard la différence de projection entre le corps enseignant d’une part, et le ressenti des familles et des élèves, les premiers projetant parfois leurs angoisses et leur ressenti sur les seconds."
- "la difficulté ressentie comme excessive de certains programmes peut aussi s’éclairer par la prégnance d’un «surmoi professoral» les rendant excessivement difficiles, peut-être aussi par le maintien de pratiques de classe peu pertinentes dans le nouveau cadre qui est celui de la réforme."
Ou alors on a le droit à des évidences absolues : "On note également que les représentants des parents d’élèves jouent un rôle déterminant. Cesont dans les établissements les plus favorisés que ceux-ci sont les plus présents. Cela est évidemment un vecteur de reproduction forte des inégalités sociales."
Quelques exemples :
- "Il est intéressant de noter à cet égard la différence de projection entre le corps enseignant d’une part, et le ressenti des familles et des élèves, les premiers projetant parfois leurs angoisses et leur ressenti sur les seconds."
- "la difficulté ressentie comme excessive de certains programmes peut aussi s’éclairer par la prégnance d’un «surmoi professoral» les rendant excessivement difficiles, peut-être aussi par le maintien de pratiques de classe peu pertinentes dans le nouveau cadre qui est celui de la réforme."
Ou alors on a le droit à des évidences absolues : "On note également que les représentants des parents d’élèves jouent un rôle déterminant. Cesont dans les établissements les plus favorisés que ceux-ci sont les plus présents. Cela est évidemment un vecteur de reproduction forte des inégalités sociales."
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MoonchildSage
IGESR a écrit:Il semble que les évolutions pédagogiques conditionnant la réussite de la réforme ne sont pas (pas encore?) au rendez-vous : la difficulté ressentie comme excessive de certains programmes peut aussi s’éclairer par la prégnance d’un «surmoi professoral» les rendant excessivement difficiles, peut-être aussi par le maintien de pratiques de classe peu pertinentes dans le nouveau cadre qui est celui de la réforme. L’élitisme, ou l’engagement disciplinaire de certains professeurs peut conduire à survaloriser les EDS au détriment d’un tronc commun considéré, parce que «commun», comme «bas de gamme» et, dès lors, à utiliser le choix de l’élève pour imposer un rythme et une exigence démesurée (au terme d’une sorte de retournement de l’argument du choix). Cet état de fait peut être accentué par la confection d’évaluations élitistes qui risquent d’être dissuasives ;
Au final, le risque est celui d’une forme de prophétie auto-réalisatrice : persuadés que les programmes sont exigeants, parce qu’ils sont de spécialité, les professeurs peuvent être conduits à renforcer l’exigence, confirmant leur vision première. Le risque est alors que s’enclenche une dynamique négative faisant se détourner les élèves de certaines spécialités, notamment scientifiques : on n’aurait pas réussi alors à étoffer le vivier des vrais scientifiques.
Traduction : les profs sont des imbéciles élitistes trop obtus pour comprendre qu'en réalité le programmes des enseignements de spécialité sont simples et accessibles ; englués dans des représentations fantasmées, crispés sur leur disciplines et leurs pratiques pédagogiques archaïques, ils imposent des exigences et un rythme délirants qui mettent échec les élèves et réduisent à néant les bienfaits de la réforme.
Si quelqu'un se demandait encore à qui servent les IG, maintenant la réponse est claire. Puisque le bagne n'existe plus, je propose de les condamner à enseigner dans les pires collèges REP+ avec peine imprescriptible jusqu'à dix ans au-delà de l'âge pivot. Sinon, j'aurais bien d'autres suggestions, mais je vais devoir attendre que les modérateurs modifient la charte du forum [modéré]
- FireflyNiveau 9
En effet, sont-ils psychologies pour avancer de telles choses?
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Moonchild a écrit:IGESR a écrit:Il semble que les évolutions pédagogiques conditionnant la réussite de la réforme ne sont pas (pas encore?) au rendez-vous : la difficulté ressentie comme excessive de certains programmes peut aussi s’éclairer par la prégnance d’un «surmoi professoral» les rendant excessivement difficiles, peut-être aussi par le maintien de pratiques de classe peu pertinentes dans le nouveau cadre qui est celui de la réforme. L’élitisme, ou l’engagement disciplinaire de certains professeurs peut conduire à survaloriser les EDS au détriment d’un tronc commun considéré, parce que «commun», comme «bas de gamme» et, dès lors, à utiliser le choix de l’élève pour imposer un rythme et une exigence démesurée (au terme d’une sorte de retournement de l’argument du choix). Cet état de fait peut être accentué par la confection d’évaluations élitistes qui risquent d’être dissuasives ;
Au final, le risque est celui d’une forme de prophétie auto-réalisatrice : persuadés que les programmes sont exigeants, parce qu’ils sont de spécialité, les professeurs peuvent être conduits à renforcer l’exigence, confirmant leur vision première. Le risque est alors que s’enclenche une dynamique négative faisant se détourner les élèves de certaines spécialités, notamment scientifiques : on n’aurait pas réussi alors à étoffer le vivier des vrais scientifiques.
Traduction : les profs sont des imbéciles élitistes trop obtus pour comprendre qu'en réalité le programmes des enseignements de spécialité sont simples et accessibles ; englués dans des représentations fantasmées, crispés sur leur disciplines et leurs pratiques pédagogiques archaïques, ils imposent des exigences et un rythme délirants qui mettent échec les élèves et réduisent à néant les bienfaits de la réforme.
Si quelqu'un se demandait encore à qui servent les IG, maintenant la réponse est claire. Puisque le bagne n'existe plus, je propose de les condamner à enseigner dans les pires collèges REP+ avec peine imprescriptible jusqu'à dix ans au-delà de l'âge pivot. Sinon, j'aurais bien d'autres suggestions, mais je vais devoir attendre que les modérateurs modifient la charte du forum [modéré]
_________________
Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- dansesNiveau 9
Mon sur moi en a un peu ras le bol de cette maltraitance hiérarchique permanente. Il n'apprécie pas non plus le terme "persuadés"... Comme si nous n'étions de toute façon pas capables de raisonner avec un minimum d'objectivité.
- CondorcetOracle
Ce fil aborde la contestation en cours contre les E3C : https://www.neoprofs.org/t127126p275-sondage-comment-se-deroulent-les-epreuves-d-e3c-chez-vous#4875060
- BRNiveau 9
A propos des 54 heures dédiées à l'orientation, les IG semblent avoir bien goûté la blague :
Il n'est prévu ni financement, ni organisation spécifique pour cet OVNI, c'est donc de la faute du personnel en bas de l'échelle s'il n'est pas (ou mal) mis en place.Pour autant, au-delà de ces bonnes pratiques, la mise en place des 54 heures à destination des élèves peine à se faire ou à se généraliser, en raison d’une focalisation compréhensible de beaucoup d’établissements sur les aspects organisationnels et financiers. « L’éducation à l’orientation » reste un objet théorique, peu structuré, pas bien pris en charge, et les contraintes de moyens font des temps dédiés à l’orientation une variable d’ajustement.
- VinZTDoyen
Ils s'y sont mis à 11 pour pondre ces cinq pages jargonnantes (ressenti, leviers, acteurs, se saisir de, au final) et typographiquement exécrables (l'abus de gras nuit à la santé du lecteur) ?
Well … et si, idée idiote de ma part, les évaluations et les cours étaient faits à partir de programmes un peu délirants ?
En tout cas, en ce qui me concerne moi même personnellement, je voudrais bien faire de l'élitisme, mais j'peux point. Appliquer et apprendre une formule en spécialité maths (Delta au hasard), c'est déjà un défi pour plus de la moitié de la classe.
Par ailleurs, je ne connais aucun professeur de spécialité qui dévalorise les enseignement communs. Tout simplement parce qu'on a autre chose à foutre.
Sinon, aucune info sur la méthodologie : combien deproviseurs, d'élèves, de professeurs, de familles, d'acteurs rencontrés ? Si toutes les notes de synthèse des missions de suivi sont du même acabit, on peut légitimement s'inquiéter …
Igés a écrit:
L’élitisme, ou l’engagement disciplinaire de certains professeurs peut conduire à survaloriser les EDS au détriment d’un tronc commun considéré, parce que « commun », comme « bas de gamme » et, dès lors, à utiliser le choix de l’élève pour imposer un rythme et une exigence démesurée (au terme d’une sorte de retournement de l’argument du choix). Cet état de fait peut être accentué par la confection d’évaluations élitistes qui risquent d’être dissuasives.
Well … et si, idée idiote de ma part, les évaluations et les cours étaient faits à partir de programmes un peu délirants ?
En tout cas, en ce qui me concerne moi même personnellement, je voudrais bien faire de l'élitisme, mais j'peux point. Appliquer et apprendre une formule en spécialité maths (Delta au hasard), c'est déjà un défi pour plus de la moitié de la classe.
Par ailleurs, je ne connais aucun professeur de spécialité qui dévalorise les enseignement communs. Tout simplement parce qu'on a autre chose à foutre.
Sinon, aucune info sur la méthodologie : combien de
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- MoonchildSage
VinZT a écrit:Ils s'y sont mis à 11 pour pondre ces cinq pages jargonnantes
.../...
Si toutes les notes de synthèse des missions de suivi sont du même acabit, on peut légitimement s'inquiéter …
En réalité ils étaient 12, mais en raison d'un léger impondérable judiciaire, ils n'ont pas pu mentionner le nom de Pénélope Fillon.
- RosanetteEsprit éclairé
Je trouve ça effectivement assez léger, surtout quand on en vient à apprendre que la STMG est une "spécialité", et que les élèves de cette VOIE n'ont pas été fondus dans la réforme pour les sécuriser et préserver le groupe classe (ouais ouais).
J'hallucine un brin davantage quand je lis que certains enseignants se sentiraient dépassés par les contenus d'un EDS que leur formation initiale ne permettrait pas de maîtriser, citant la LLCE ! On peut précisément reprocher à cette spé d'être un décalque des concours d'enseignement des langues (litté, culture, traduction). Je me demande bien de quels enseignants on parle (effectivement zéro précision sur l'échantillon) et ce qu'ils pensaient de la LELE.
J'hallucine un brin davantage quand je lis que certains enseignants se sentiraient dépassés par les contenus d'un EDS que leur formation initiale ne permettrait pas de maîtriser, citant la LLCE ! On peut précisément reprocher à cette spé d'être un décalque des concours d'enseignement des langues (litté, culture, traduction). Je me demande bien de quels enseignants on parle (effectivement zéro précision sur l'échantillon) et ce qu'ils pensaient de la LELE.
- TFSFidèle du forum
Sur le ton "on vous l'avait bien dit", l'analyse du SNES:
https://www.snes.edu/Reforme-du-lycee-et-du-bac.html
Avec un gros bémol:
https://www.snes.edu/Reforme-du-lycee-et-du-bac.html
Avec un gros bémol:
Pointer le « surmoi professoral », l’élitisme ou l’engagement disciplinaire des enseignants qui conduiraient à imposer un rythme et une exigence démesurée paraît hors de propos et très éloigné de la réalité que vivent les professeurs au quotidien. Face à des programmes très lourds, les enseignants fournissent un travail colossal pour faire réussir leurs élèves.
Comme le SNES-FSU l’a déjà pointé, il y a urgence à revoir les programmes.
- neo-fitNiveau 9
13 avec DelevoyeMoonchild a écrit:VinZT a écrit:Ils s'y sont mis à 11 pour pondre ces cinq pages jargonnantes
.../...
Si toutes les notes de synthèse des missions de suivi sont du même acabit, on peut légitimement s'inquiéter …
En réalité ils étaient 12, mais en raison d'un léger impondérable judiciaire, ils n'ont pas pu mentionner le nom de Pénélope Fillon.
- RosanetteEsprit éclairé
Perso, je constate un peu pareil, certains profs mettent cher aux élèves de leur spé et délocalisent beaucoup de travail de réflexion en DM et autre travail personnel. C'est tentant, pour peu qu'en plus on ait des élèves vraiment intéressés par la discipline.
- neo-fitNiveau 9
Pour certains c'est bien de préserver le groupe classe mais pour d'autres aucune importance, allez savoir.Rosanette a écrit:Je trouve ça effectivement assez léger, surtout quand on en vient à apprendre que la STMG est une "spécialité", et que les élèves de cette VOIE n'ont pas été fondus dans la réforme pour les sécuriser et préserver le groupe classe (ouais ouais).
Alors que ce pourrait être plutôt vrai pour SNT ou Python pour certains pourtant en charge de l'enseigner.Rosanette a écrit:J'hallucine un brin davantage quand je lis que certains enseignants se sentiraient dépassés par les contenus d'un EDS que leur formation initiale ne permettrait pas de maîtriser, citant la LLCE !
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum