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- ChoubidouhNiveau 8
https://mobile.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/education-les-enseignants-croulent-sous-une-quantite-de-travail-excessive_3776109.html
Je n'ose pas lire les commentaires sur les réseaux sociaux... Mais j'imagine que ce sera mobilisé pour redéfinir le métier d'enseignant... Histoire "d'alléger" un peu les choses...
Je n'ose pas lire les commentaires sur les réseaux sociaux... Mais j'imagine que ce sera mobilisé pour redéfinir le métier d'enseignant... Histoire "d'alléger" un peu les choses...
- DODO62Niveau 5
Post "pour rire" un peu en ces temps de lutte et de rage (j'ai la bave aux lèvres dès que je regarde les infos..Je zappe systématiquement JeanMimi, je fais une allergie!). Même mon chien sait que je croule sous la quantité de travail "invisible"! Nous l'avons depuis 3 mois seulement, il a vite compris que ses rivaux n'étaient ni mon mari ni mes enfants (il m'a "élue" comme maîtresse officielle ) mais mon PC et mes copies! Il faut voir sa mine triste quand je me mets au travail dans le salon, et il fait tout pour me déconcentrer!
Bon je vous laisse revenir à des commentaires plus sérieux!
Bon je vous laisse revenir à des commentaires plus sérieux!
- InvitéInvité
Ton post m'a en effet bien fait rire DODO ! Moi, ce n'est pas le chien, mais mes petites filles qui me font prendre conscience que je devrais lever un peu le pied... Elles s'amusent à m'imiter, tout en prenant un stylo et une feuille, et en déclarant : " je fais comme maman, je corrige des copies tous les jours ! "
- kaktus65Niveau 10
Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que eux, quand ils rentrent chez eux, ils ont fini leur travail. Pas nous.
Le problème est là essentiellement.
Le problème est là essentiellement.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Professeur principal de 5ème, j'avais l'année dernière 3 élèves avec des PAP, et un élève MDPH ...
j'ai passé l'année a faire de l'administratif (très chronophage)
Cette année, classe agité, mais sans paperasse ... le bonheur
j'ai passé l'année a faire de l'administratif (très chronophage)
Cette année, classe agité, mais sans paperasse ... le bonheur
_________________
Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- HimpyExpert spécialisé
kaktus65 a écrit:Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que eux, quand ils rentrent chez eux, ils ont fini leur travail. Pas nous.
Le problème est là essentiellement.
Parce que tout le monde croit que nous bossons chez nous comme eux le ferait, ou plutôt comme ils faisaient leurs devoirs ou comme le font leur enfants : c'est à dire en 15 min max, en regardant la télé, (quand c'est fait).
Voyons, tout le monde a eu ce prof qui ne fait que lire son manuel en classe hein... pas besoin de bosser pour préparer ça !
- DaphnéDemi-dieu
Ce genre de propos fait rire tout le monde sauf... nous bien entendu et ceux qui vivent avec nous et voient la réalité des choses.
- sifiÉrudit
Ma fille m'a dit un jour: "Non mais jamais je ne ferai prof, moi!! On bosse tout le temps!"
Si elle pouvait témoigner...
Si elle pouvait témoigner...
- Ajonc35Sage
Mes ajoncs me le disaient déjà il y a plus de 20 ans et cela ne s'est pas arrangé. Ils ne sont pas profs. L'un d'eux travaille beaucoup mais il a le salaire qui va avec et son we est off sauf cas très rares.. L'autre s'est mise un peu en retrait de sa profession d'origine pour un boulot plus tranquille, mais avec tous les avantages qui vont avec, ne s'en sort pas trop mal financierement. We qui commence à 16 heures et la moitié des vacances scolaires.sifi a écrit:Ma fille m'a dit un jour: "Non mais jamais je ne ferai prof, moi!! On bosse tout le temps!"
Si elle pouvait témoigner...
- ElbertaHabitué du forum
Ajonc35 a écrit:
Mes ajoncs me le disaient déjà il y a plus de 20 ans et cela ne s'est pas arrangé. Ils ne sont pas profs. L'un d'eux travaille beaucoup mais il a le salaire qui va avec et son we est off sauf cas très rares.. L'autre s'est mise un peu en retrait de sa profession d'origine pour un boulot plus tranquille, mais avec tous les avantages qui vont avec, ne s'en sort pas trop mal financierement. We qui commence à 16 heures et la moitié des vacances scolaires.
Ca fait envie. Si ça n'est pas trop indiscret, c'est quoi comme boulot ?
Aucun de mes (4) enfants n'envisage d'être prof. Trop de boulot, trop mal payé, et trop d'élèves pénibles (c'est ce qu'ils m'entendent dire quasiment chaque soir ...).
- CasparProphète
kaktus65 a écrit:Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que eux, quand ils rentrent chez eux, ils ont fini leur travail. Pas nous.
Le problème est là essentiellement.
ll faut nuancer quand même, il y a des cadres qui rapportent des dossiers à la maison, ou des artisans qui font leur comptabilité le week-end, mais tu as raison, une bonne moitié de notre travail est invisible aux yeux du monde puisque nous le faisons chez nous, à notre bureau.
- prof du chaosNiveau 5
comme de bien entendu, les commentaires liés à l'article sont assez haineux.
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ça me tiendra jamais jusqu'à la retraite
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Ce matin, à cette émission remarquable qu'est "les grandes gueules", on a eu ce petit croudutul (j'imite Rendash^^) de Maxime Lledo pour dire que si les élèves ne se concentrent pas en classe, c'est à cause de l'ennui sans fond des cours, parce que les pauvres élèves ont, je cite "devant eux, une espèce de truc qu'on appelle un prof, réciter des cours sans intérêt, qui d'ailleurs parlent souvent plus d'eux-mêmes que du cours" :missT2:
et ce discours n'a soulevé aucune opposition, aucun commentaire. Donc ce n'est pas demain la veille que notre travail va être revalorisé (au sens propre comme au sens figuré)
et ce discours n'a soulevé aucune opposition, aucun commentaire. Donc ce n'est pas demain la veille que notre travail va être revalorisé (au sens propre comme au sens figuré)
- lisa81Habitué du forum
Choubidouh a écrit:https://mobile.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/education-les-enseignants-croulent-sous-une-quantite-de-travail-excessive_3776109.html
Je n'ose pas lire les commentaires sur les réseaux sociaux... Mais j'imagine que ce sera mobilisé pour redéfinir le métier d'enseignant... Histoire "d'alléger" un peu les choses...
Merci
Dans cette courte vidéo, j'ai noté:
46% des enseignants se sentent capable d'exercer ce métier jusqu'à la retraite
En liaison avec :
Pour deux élèves sur cinq, les bruits perpétuels en classe perturbent le temps d'apprentissage. La France fait d'ailleurs partie avec l'Argentine et le Brésil des pays où les problèmes de discipline sont les plus importants
Je suis persuadée qu'une grande partie du problème vient de là. Si je suis souvent débordée c'est parce que les heures de cours sont trop fatigantes du fait de comportements inadmissibles de certains élèves, les dits comportements étant rarement sanctionnés ( une heure de colle par ci, par là et bien entendu dans un créneau où l'élève n'est pas trop dérangé ). Résultat, je n'ai plus l'énergie pour corriger le soir, et je le fais souvent le WE.
- CasparProphète
Je suis élève dans un cours de formation musicale ( ex solfège) avec des collégiens (plutôt favorisés j'imagine s'ils sont inscrits au conservatoire) et je n'arrive pas à me concentrer en raison des bavardages incessants de mes "camarades de classe" donc je suppose que ça gêne aussi beaucoup d'élèves.
- LefterisEsprit sacré
Cette sale manie commence à arriver chez les étudiants MEEF, m'a dit un collègue, avec celle de tapoter sur le smartphone. Cette propension à la jacasse permanente m'est absolument inconcevable. Pourquoi est-ce devenu général ? Quel est l'intérêt de parler tout le temps ? Comment ce défaut grave -le bavard est depuis aussi longtemps que remonte la littérature un être fâcheux et ridicule- a-t-il pu gagner si rapidement l'école à tous les niveaux ? Quand je suis devenu enseignant après une longue coupure, c'est sans doute ce qui m'a le plus choqué.Caspar a écrit:Je suis élève dans un cours de formation musicale ( ex solfège) avec des collégiens (plutôt favorisés j'imagine s'ils sont inscrits au conservatoire) et je n'arrive pas à me concentrer en raison des bavardages incessants de mes "camarades de classe" donc je suppose que ça gêne aussi beaucoup d'élèves.
J'ai tendance à mettre ça en lien avec le nombrilisme et l'égoïsme croissant de la société : "je suis si important que je me moque de gêner et je je suis si génial que tout ce que j'ai à dire ne peut attendre".
C'est effectivement usant, sans compter que 99% des conflits en classe viennent de là quand on réflechit bien . Une demande de silence qui amène une négociation insupportable, une insolence, puis un changement de place, ou une punition, et le ton monte, et ça part en vrille.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
Quand je pense que nous étions tête de liste en matière de réussite éducative et que notre système était admiré... il a quand même fallu la conjonction de facteurs maudits pour arriver là où nous sommes rendus...
- lisa81Habitué du forum
Lefteris a écrit:Cette sale manie commence à arriver chez les étudiants MEEF, m'a dit un collègue, avec celle de tapoter sur le smartphone. Cette propension à la jacasse permanente m'est absolument inconcevable. Pourquoi est-ce devenu général ? Quel est l'intérêt de parler tout le temps ? Comment ce défaut grave -le bavard est depuis aussi longtemps que remonte la littérature un être fâcheux et ridicule- a-t-il pu gagner si rapidement l'école à tous les niveaux ? Quand je suis devenu enseignant après une longue coupure, c'est sans doute ce qui m'a le plus choqué.Caspar a écrit:Je suis élève dans un cours de formation musicale ( ex solfège) avec des collégiens (plutôt favorisés j'imagine s'ils sont inscrits au conservatoire) et je n'arrive pas à me concentrer en raison des bavardages incessants de mes "camarades de classe" donc je suppose que ça gêne aussi beaucoup d'élèves.
J'ai tendance à mettre ça en lien avec le nombrilisme et l'égoïsme croissant de la société : "je suis si important que je me moque de gêner et je je suis si génial que tout ce que j'ai à dire ne peut attendre".
C'est effectivement usant, sans compter que 99% des conflits en classe viennent de là quand on réfléchit bien . Une demande de silence qui amène une négociation insupportable, une insolence, puis un changement de place, ou une punition, et le ton monte, et ça part en vrille.
Entièrement d'accord avec la dernière phrase
Je me dis que cela va de pair avec l'invasion du smartphone. Avant on discutait avec ses potes dans le bus, à la récré; le soir en famille. Maintenant, les jeunes sont muets, les yeux rivés sur l'écran, les écouteurs vissés aux oreilles et échangent par texto. Il devient sans doute physiologiquement essentiel de se lâcher verbalement dans la salle de classe, seul endroit où le téléphone est interdit.
- EsméraldaGrand sage
Tout à fait. Grande peur du silence aussi chez certains.
- AscagneGrand sage
L'essor des réseaux sociaux numériques est majeur en matière de rapport à la communication, avec cette idée d'horizontalité et d'absence de véritable limite (en dehors des règles des réseaux, et des lois, bien entendu). Le nombrilisme, l'égocentrisme, le narcissisme, sont facilités par ces médias, qui proposent d'autres rapports de sociabilité, avec leur propre système de gratification et de récompense, susceptibles d'avoir parfois des effets positifs sur la vie concrète, au moins pour quelques uns (ceux qui percent). Le bavardage et l'échange perpétuels y sont facilement valorisés, il peut s'agir strictement de réseaux de sociabilité entre pairs. La mise en scène de soi, et l'élaboration d'images de soi plus ou moins trafiquées, sont monnaie courante (pensez à Instagram par exemple) et les jeunes entrent dans ce système-là de plus en plus tôt, ce qui ne peut qu'avoir des répercussions sur l'image de soi, dans des proportions à mon avis bien différentes des phénomènes qui ont toujours existé. Je dis cela par intuition, on me détrompera peut-être, mais clairement, je crois qu'il y a un vrai fossé générationnel de ce côté-là, car ce sont des générations qui grandissent en nageant dès le départ dans ce monde de possibilités-là.
J'ai eu quelques élèves qui avaient décidément un ego que je trouvais monstrueux. Et le peu que je voyais de l'attitude de leurs parents ne pouvait pas les aider à redresser cela.
Dans notre société, on a de plus en plus l'impression que toutes les paroles ont la même valeur, et les adultes ne sont pas les derniers à remettre en cause l'autorité des experts et des figures traditionnelles du savoir et de l'information.
Il est nécessaire que des bastions persistent à enseigner les vertus du silence. De l'ennui, même - du bon ennui, car dans une société où l'on est propulsé devant les sollicitations, les images, et des textes ne poussant pas vers l'intelligence, c'est un avantage que de pouvoir soudain se retrouver à l'abri de tout cela, réfléchir, méditer, rentrer en soi-même.
Évidemment, il faudrait aussi que les parents fassent leur travail. Il faut poser des cadres. Il faut peut-être se méfier des modes et de la facilité, ainsi que des injonctions des enfants bien-aimés qui veulent forcément avoir le smartphone comme les autres.
Concernant mon expérience dans le secondaire, le problème principal, c'était le comportement des élèves et le détournement parfois complet de sens du métier.
Je précise : je suis agrégé, mon maximum d'heures a été 17,5h la première année (pas de stage, enfin, je l'ai passé par équivalence à la fac) et j'avais juste le service strict d'un agrégé la seconde année. Étant en LC, j'étais énormément favorisé par rapport à d'autres collègues car une partie de mes heures, en latin, concernait un nombre ridicule d'élèves (disons que ce genre de situation rend un peu honteux lorsqu'à côté des collègues qui font le même travail avec plus d'élèves et de plus grands groupes ne sont pas aussi bien payés).
En revanche, j'ai eu des classes difficiles pour le français et j'imagine bien ce que représente la perte d'énergie lorsque c'est démultiplié avec encore plus d'élèves. On ne peut passer cette situation sous silence. Face à des classes très chargées voire surchargées, tout ajout aux tâches habituelles des enseignants, auxquelles s'ajoutent tristement des activités qui ne devraient idéalement pas avoir lieu (faire la police, jouer au psychologue amateur, et j'en passe), représente un problème. Là encore, on va me tirer les oreilles car je critique un peu l'égalité entre les sections et les statuts, mais les collègues des différentes matières n'ont pas forcément la même charge de travail, ni les mêmes rythmes, ni un travail identique en termes d'actualisation de cours et de changements de programmes...
J'ai eu quelques élèves qui avaient décidément un ego que je trouvais monstrueux. Et le peu que je voyais de l'attitude de leurs parents ne pouvait pas les aider à redresser cela.
Dans notre société, on a de plus en plus l'impression que toutes les paroles ont la même valeur, et les adultes ne sont pas les derniers à remettre en cause l'autorité des experts et des figures traditionnelles du savoir et de l'information.
Il est nécessaire que des bastions persistent à enseigner les vertus du silence. De l'ennui, même - du bon ennui, car dans une société où l'on est propulsé devant les sollicitations, les images, et des textes ne poussant pas vers l'intelligence, c'est un avantage que de pouvoir soudain se retrouver à l'abri de tout cela, réfléchir, méditer, rentrer en soi-même.
Évidemment, il faudrait aussi que les parents fassent leur travail. Il faut poser des cadres. Il faut peut-être se méfier des modes et de la facilité, ainsi que des injonctions des enfants bien-aimés qui veulent forcément avoir le smartphone comme les autres.
Concernant mon expérience dans le secondaire, le problème principal, c'était le comportement des élèves et le détournement parfois complet de sens du métier.
Je précise : je suis agrégé, mon maximum d'heures a été 17,5h la première année (pas de stage, enfin, je l'ai passé par équivalence à la fac) et j'avais juste le service strict d'un agrégé la seconde année. Étant en LC, j'étais énormément favorisé par rapport à d'autres collègues car une partie de mes heures, en latin, concernait un nombre ridicule d'élèves (disons que ce genre de situation rend un peu honteux lorsqu'à côté des collègues qui font le même travail avec plus d'élèves et de plus grands groupes ne sont pas aussi bien payés).
En revanche, j'ai eu des classes difficiles pour le français et j'imagine bien ce que représente la perte d'énergie lorsque c'est démultiplié avec encore plus d'élèves. On ne peut passer cette situation sous silence. Face à des classes très chargées voire surchargées, tout ajout aux tâches habituelles des enseignants, auxquelles s'ajoutent tristement des activités qui ne devraient idéalement pas avoir lieu (faire la police, jouer au psychologue amateur, et j'en passe), représente un problème. Là encore, on va me tirer les oreilles car je critique un peu l'égalité entre les sections et les statuts, mais les collègues des différentes matières n'ont pas forcément la même charge de travail, ni les mêmes rythmes, ni un travail identique en termes d'actualisation de cours et de changements de programmes...
- LefterisEsprit sacré
Il me semble aussi que ces moyens de "communication" (en fait de monologues qui s'additionnent)jouent beaucoup. La devise est : "jai rien à dire, mais je le dirai coûte-que-coûte, comme dans les classes. Chacun est son propre héros, chacun peut donner son avis sur n'importe quoi, "liker" ou non, et avant les réseaux sociaux, il y a eu et il y a toujours les stupides "plateaux télé" où l'essentiel est de s'affronter, de gagner une joute verbale, qui à dire n'importe quoi sur n'importe quel sujet. Le prestige des histrions suffit à leur donner voix au chapitre, et à obtenir l'approbation publique face à des gens plus compétents mais pas médiatiques. Un savant n'a aucune chance devant un chanteur dans la plupart des émissions. Les journalistes et animateurs (les deux se confondent parfois) ont une part énorme de responsabilité là-dedans , pour faire le buzz.Ascagne a écrit:L'essor des réseaux sociaux numériques est majeur en matière de rapport à la communication, avec cette idée d'horizontalité et d'absence de véritable limite (en dehors des règles des réseaux, et des lois, bien entendu). Le nombrilisme, l'égocentrisme, le narcissisme, sont facilités par ces médias, qui proposent d'autres rapports de sociabilité, avec leur propre système de gratification et de récompense, susceptibles d'avoir parfois des effets positifs sur la vie concrète, au moins pour quelques uns (ceux qui percent). Le bavardage et l'échange perpétuels y sont facilement valorisés, il peut s'agir strictement de réseaux de sociabilité entre pairs. La mise en scène de soi, et l'élaboration d'images de soi plus ou moins trafiquées, sont monnaie courante (pensez à Instagram par exemple) et les jeunes entrent dans ce système-là de plus en plus tôt, ce qui ne peut qu'avoir des répercussions sur l'image de soi, dans des proportions à mon avis bien différentes des phénomènes qui ont toujours existé. Je dis cela par intuition, on me détrompera peut-être, mais clairement, je crois qu'il y a un vrai fossé générationnel de ce côté-là, car ce sont des générations qui grandissent en nageant dès le départ dans ce monde de possibilités-là.
J'ai eu quelques élèves qui avaient décidément un ego que je trouvais monstrueux. Et le peu que je voyais de l'attitude de leurs parents ne pouvait pas les aider à redresser cela.
Dans notre société, on a de plus en plus l'impression que toutes les paroles ont la même valeur, et les adultes ne sont pas les derniers à remettre en cause l'autorité des experts et des figures traditionnelles du savoir et de l'information.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- henrietteMédiateur
On s'éloigne largement du sujet du fil, là, les amis. Merci d'y revenir, car le sujet de la discipline et du fléau des bavardages est largement abordé dans d'autres fils où il est plus à sa place qu'ici.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mariemathsNiveau 3
Celadon a écrit:Quand je pense que nous étions tête de liste en matière de réussite éducative et que notre système était admiré... il a quand même fallu la conjonction de facteurs maudits pour arriver là où nous sommes rendus...
Bonjour,
Ayant commencé ma carrière en 1979 pour la finir en 2019 j'ai connu et vu toute l'évolution, j'ai vu oui tous ces maudits facteurs à tous le niveaux et je dois dire que le bilan est catastrophique, mais franchement je ne vois pas comment aujourd'hui on peut remonter sauf à changer de système totalement.
J'ai sauvé ma peau ces dernières années en me limitant volontairement dans certains travaux ( tous ces nouvelles charges de travail qui arrivent et qui n'apportent rien au système) et en me recentrant sur mon enseignement, tout en participant à quelques actions cependant . Il y a 15 ans voyant les charges de travail s'accentuer encore j'ai même commencé à compter mes heures !!! et oui : arrivée au collège sortie du collège et bien sûr à la maison et je me suis forcée à me limiter, j'ai refusé tout ce qui était chronophage et pour certains travaux, et j'ai même fait parfois remarquer que contrairement à un cadre je n'avais pas de secrétaire !
Et malgré cela les dernières années ont été épuisantes (à partir d'un certain âge on fatigue encore plus) ma santé était en jeu notamment à cause de bruit, problèmes de surdité et pas de médecine du travail, j'ai du prendre des temps partiels etc...
J'ai eu la chance de n'être redevable que de 41,5 années et d'avoir eu des trimestres en plus pour services à l'étranger et OM aussi je suis partie mais je ne vois pas comment un jeune peut rester dans le système longtemps, oui les collègues sont très engagés mais j'ai vu tous mes collègues fatigués même jeunes à cause de ce travail et je ne voyais jamais cela il y a 30 ans : et quand on voit les résultats des élèves on voit bien que l'E N est à "contre-courant".
Bon j'ai enseigné en collège toutes ces dernières années et certains collègues de lycée que je connais n'ont pas forcément la même vision : là encore il y a une très grande différence suivant le type d'établissement.
- lisa81Habitué du forum
henriette a écrit:On s'éloigne largement du sujet du fil, là, les amis. Merci d'y revenir, car le sujet de la discipline et du fléau des bavardages est largement abordé dans d'autres fils où il est plus à sa place qu'ici.
En fait, la vidéo dont le lien est donné pour illustrer le fil aborde beaucoup de problèmes dont la charge de travail, mais pas que. Du coup il est normal d'avoir dévié. De toute façon, tout est lié: La charge de travail paraît d'autant plus lourde que les conditions dans lesquelles se déroulent les cours sont pénibles.
- lisa81Habitué du forum
mariemaths a écrit:
Bon j'ai enseigné en collège toutes ces dernières années et certains collègues de lycée que je connais n'ont pas forcément la même vision : là encore il y a une très grande différence suivant le type d'établissement.
En lycée, les conditions d'exercice se sont considérablement dégradées durant ces 10 dernières années. Et la réforme du lycée entraîne une accélération rapide du phénomène: Programmes exigeants avec des élèves incapables de suivre et au comportement souvent perturbateur ( ceci explique sans doute cela ). Il n'y a peut être qu'en CPGE où cela va encore....
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