- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aliceinwonderland a écrit:Sans compter le fait que non seulement ce n'est pas forcément adapté à l'enfant, et même loin de là (dans le cas dont je parlais il n'avait même pas d'AVS puisque la mère était dans le déni et avait renoncé à tout suivi) mais cela contribue à faire des classes très hétérogènes et de plus en plus ingérables.
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur, un sacré gâchis en effet.
Ah, mais tu prêches un convaincu! J'ai, il y a quelques années, fait une “visite d'évaluation” chez une de mes stagiaires, avec 2 cas (j'allais dire 2 “seulement”) dans sa classe de CM1, dont un seul avec AVS: qui a essayé en vain pendant toute l'après-midi de “tenir” le gamin, pendant que l'autre explosait de colère, de manière incontrôlée, au moins une fois toutes les demi-heures — le tout pendant que ma stagiaire continuait à faire avancer sa classe autant qu'elle le pouvait et sans ni se mettre ne colère ni battre en retraite. Tu imagines aisément l'état dans lequel elle était à la fin de la journée (d'autant que c'était… toujours comme ça!)…
Quant au gâchis humain et financier dans le supérieur, j'en suis également persuadé, ne serait-ce que pour le constater directement.
- User12958Niveau 5
Aliceinwonderland a écrit:
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur (...)
Totalement d'accord.
Aliceinwonderland a écrit:
(...) je pense que la fin du redoublement a été une catastrophe.
J'en suis moi aussi convaincu. L'exigence d'un minimum de savoirs et l'arrêt du passage automatique ferait du bien. Il y a des difficultés réellement liées à la santé (j'en ai parlé plus haut) mais qui peuvent ne pas être rédhibitoires pour suivre dans le secondaire, et faire un signe "STOP" aux parents et parler franchement ça éviterait le déni mais aussi les fausses excuses.
Ceci dit, c'est vraiment pas facile : j'ai vu une maman refuser la SEGPA pour sa fille incapable de lire une ligne en 6ème, et qui ne pigeait rien en classe (classe de surcroit très, très faible) ; fifille qui ne voulait pas "aller chez les débiles"... tout un poème. Pas évident de dire "yaka", je sais bien...
- slynopHabitué du forum
Dans ma classe de 4e dont je suis PP, sur 22 élèves j'ai 3 PAP mais un seul fait des efforts et a progressé, c'est même l'un des meilleurs de la classe, pour les autres le PAP est un moyen d'en faire moins et de se réfugier derrière quand les notes ne sont pas bonnes, c'est-à-dire très fréquemment, ou même de ralentir le cours. Dans cette classe, j'ai aussi un élève allophone qui a l'âge d'etre en 3e mais son niveau en Français ne lui permettait pas d'y entrer, heureusement il est sérieux et regarde souvent certains de ses camarades comme des extraterrestres, un gamin francophone à l'oral mais allophone à l'ecrit, presque illettré, une tripotée de feignants de competition doublés d'une très grande immaturité et d'une incapacité totale de reconnaître leurs torts (toujours la faute d'un autre, ou du prof... ) , et perdus au milieu de ça, avec l'élève sérieux qui a un PAP, j'ai 5/6 bons élèves qui, je le sais, s'ennuient car au lieu de travailler je perds toujours du temps avec les autres qui se croient encore en maternelle, ou pour l'un des PAP (très gros dys) qui me demande fréquemment des expressions ou du vocabulaire basique qu'il ne comprend pas. Au final, je dois réussir à faire maximum une trentaine de minutes de cours à chaque fois. Classe usante !
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- LouisBarthasExpert
Quand, dès la petite section de maternelle, on apprend aux enfants à lire avec des étiquettes-mots, que le relais est pris au CP avec des méthodes dites "mixtes" (mélange de global et d'alphabétique), qu'on néglige le graphisme et que l'on dissocie l'apprentissage de la lecture de celui de l'écriture, qu'on minimise - quand on ne la méprise pas - l'étude de la grammaire, quand on rejette le passé et la tradition et qu'on les tourne en ridicule en mettant au rancart de vieilles techniques éprouvées d'apprentissage comme l'acquisition d'automatismes et le travail de la mémoire, quand on a laissé se répandre la théorie constructiviste de l'enfant créateur de son propre savoir, quand on cherche à tout prix à rendre l'enseignement "ludique", quand on a réduit la semaine de classe à 24 h, quand une partie non négligeable du temps scolaire est consacrée à l'élaboration de "projets", quand on a tendance à dédaigner les manuels au profit des photocopies, quand l'indigence et le formalisme de la formation des maîtres accompagnent la diffusion d'une pensée unique, il est logique qu'on se retrouve avec une quantité non négligeable d'élèves en grandes difficultés scolaires.Stered a écrit:Dans la Fabrique du crétin, Brighelli pointait déjà la multiplication des PAP et Stella Baruk (merci Volubilys) fait le même constat : à force de mauvaises méthodes, on a "cassé" certains gamins.
S'y ajoutent écrans et parents qui ne veulent plus "se prendre la tête" avec l'éducation... Apprendre la frustration, c'est pas gentil
Ca fait pas mal de casse...
Sans oublier la destruction de l'enseignement spécialisé au profit de "l'inclusion" scolaire qui fait que des enfants handicapés où avec des troubles graves du comportement ne bénéficient pas de tous les soins dont ils auraient besoin.
Ajoutons la prolifération des écrans au détriment de la lecture sur papier et, vraisemblablement, la présence grandissante de métaux toxiques dans le cerveau et de perturbateurs endocriniens interférant avec le système nerveux.
Le tout coiffé d'une éducation libérale laxiste sous prétexte de prendre en compte les besoins de l'enfant, et la mise en retrait de la discipline au profit de "l'éducatif".
Avec tout ça, évidemment...
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- CeladonDemi-dieu
Je trouve même miraculeux qu'il y en ait encore quelques-uns qui s'en sortent, vu tout ce qui a été mis en place pour les couler, côté parents comme côté EN. Wouah ! :serge:
- The PaperHabitué du forum
LouisBarthas, entièrement d'accord avec ce que tu dis, sauf sur ce passage : je ne comprends pas en quoi c'est gênant.LouisBarthas a écrit:quand on a tendance à dédaigner les manuels au profit des photocopies
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Comme quoi… Il y a 50 ans, on niait ou on ignorait l'existence de certaines difficultés, et donc, on faisait redoubler des gamins et des gamines, qui n'en pouvaient mais, ou on les renvoyait dans des classes poubelles, bref: on s'en débarrassait. Et maintenant, on reconnaît l'existence de certaines difficultés, mais au point d'en distribuer la reconnaissance à tire-larigot et en la déconsidérant, et de toute façon, pour prêcher une “inclusion” purement morale (et moralisatrice), mais en se gardant bien de se donner les moyens d'apporter concrètement de l'aide……
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Si tu vales valeo.
- SalsepareilleÉrudit
Aliceinwonderland, plus haut tu écris un post avec lequel je suis entièrement d'accord: d'un côté les parents dans le déni qui veulent à tout prix une scolarité lambda; de l'autre de parents dans la médicalisation à tout prix.
Tu dis aussi: ils "arrivent à obtenir un diagnostic", et c'est là que je ne comprends pas. Comment peut-on parvenir à un diagnostic? Y a-t-il toujours un diagnostic possible?
Par exemple, j'ai une élève de 6ème qui ne sait pas lire. Aucune déficience intellectuelle (donc pas d'EGPA) ni de trouble avéré (pas d'ULIS). Tout au plus une légère dyslexie, qui ne devrait pas empêcher d'apprendre à lire.
Elle a passé tous les niveaux de primaire sans jamais redoubler et sans jamais apprendre à lire.
Si j'étais sa mère et que je courais les médecins pour trouver une pathologie justifiant tout un tas d'aménagement, est-ce que ce serait possible?
A noter aussi: je crois que ce courant ("les enfants tous malades") atteint petit à petit les adultes, enseignants compris. Je suis sûre que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi. Mais dans mon établissement, je vois de plus en plus de pathologies (fatigue chronique, dépression, maux de dos, intolérance aux ondes, au bruit, acouphènes invalidants, migraines chroniques), dites "pathologies invisibles", qui justifient de plus en plus d'aménagements d'emploi du temps (cours que le matin), de salles (salles sans bruit d'ondes), de travail (pas de conseil de classe en 2ème partie). Cela va jusqu'au refus de partager les copies de brevet blanc (fatigue chronique), et à l'aménagement de la répartition de services (classes faciles / pas faciles).
Là aussi, on se retrouve avec des pathologies avérées, et des fausses pathologies, des gens qui s'écoutent trop, d'autres qui ne s'écoutent pas assez.
Je serais d'ailleurs curieuse d'avoir l'avis de l'initiatrice de ce sujet (j'ai oublié le pseudo) qui a une fonction de direction.
Tu dis aussi: ils "arrivent à obtenir un diagnostic", et c'est là que je ne comprends pas. Comment peut-on parvenir à un diagnostic? Y a-t-il toujours un diagnostic possible?
Par exemple, j'ai une élève de 6ème qui ne sait pas lire. Aucune déficience intellectuelle (donc pas d'EGPA) ni de trouble avéré (pas d'ULIS). Tout au plus une légère dyslexie, qui ne devrait pas empêcher d'apprendre à lire.
Elle a passé tous les niveaux de primaire sans jamais redoubler et sans jamais apprendre à lire.
Si j'étais sa mère et que je courais les médecins pour trouver une pathologie justifiant tout un tas d'aménagement, est-ce que ce serait possible?
A noter aussi: je crois que ce courant ("les enfants tous malades") atteint petit à petit les adultes, enseignants compris. Je suis sûre que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi. Mais dans mon établissement, je vois de plus en plus de pathologies (fatigue chronique, dépression, maux de dos, intolérance aux ondes, au bruit, acouphènes invalidants, migraines chroniques), dites "pathologies invisibles", qui justifient de plus en plus d'aménagements d'emploi du temps (cours que le matin), de salles (salles sans bruit d'ondes), de travail (pas de conseil de classe en 2ème partie). Cela va jusqu'au refus de partager les copies de brevet blanc (fatigue chronique), et à l'aménagement de la répartition de services (classes faciles / pas faciles).
Là aussi, on se retrouve avec des pathologies avérées, et des fausses pathologies, des gens qui s'écoutent trop, d'autres qui ne s'écoutent pas assez.
Je serais d'ailleurs curieuse d'avoir l'avis de l'initiatrice de ce sujet (j'ai oublié le pseudo) qui a une fonction de direction.
- roxanneOracle
Quelqu'un parlait des aménagements proposés et je me demande aussi si au final, dans certains cas, ce n'est pas l'offre qui provoque la demande. C'est devenu un classique en novembre lors des demandes d'aménagement au bac, des cas qui sortent du bois . Dans le meilleur des cas, ils ont une orthophoniste jeunes mais sans suite, sinon, ils font le tour des ortho en urgence pour en trouver une miraculeuse et comme la pêche est souvent infructueuse , c'est l'indignation. Ou le cas des gamins qui entre les seconde et la première sont pour reprendre leurs mots "devenus dyslexiques" . Parmi les aménagements possibles, j'ai vu cette année quand même "reformulation des sens seconds et métaphoriques des textes", euh,ça s'appelle un commentaire littéraire puisque je ne connais pas de consignes qui soient métaphoriques. L'année dernière une gamine de première lors d'un contrôle était outrée que je ne reformule pas le mot "utopie", courrier de môman, sauf que ça faisait deux mois qu'on était dessus, que le contrôle était prévu et qu'évidemment le mot avait été expliqué en long, large et travers. J'ai aussi appris avec stupeur que certains collègues "pour régler le problème" mettaient systématiquement 3 points de plus à tout élève avec un PAP.. dans ce cas..
A l'inverse, l'année dernière, j'ai rencontré avec la CPE des parents pour un gamin de 1S qui ne savait pas écrire, ils l'ont pris de haut, que jamais personne ne leur avait dit ça..sauf qu'au conseil, le délégué, lui-même multi-dys nous avait informé qu'il était avec lui en primaire et que c'était déjà un problème dont les parents ne s'étaient jamais occupé .Entre les deux, ma foi, on fait ce qu'on peut.
A l'inverse, l'année dernière, j'ai rencontré avec la CPE des parents pour un gamin de 1S qui ne savait pas écrire, ils l'ont pris de haut, que jamais personne ne leur avait dit ça..sauf qu'au conseil, le délégué, lui-même multi-dys nous avait informé qu'il était avec lui en primaire et que c'était déjà un problème dont les parents ne s'étaient jamais occupé .Entre les deux, ma foi, on fait ce qu'on peut.
- LadyOlennaModérateur
@Salsepareille : Je suis stupéfaite en lisant ton post ! Par chance je n'ai pas encore été confrontée à ce type de demandes et d'"aménagements" de la part des profs (je suis même dans un collège où ça bosse plutôt dur !) Je ne sais pas ce que je ferais si j'y étais confrontée d'ailleurs : là aussi, comment distinguer ce qui relève de l'abus et ce qui est légitime ?? Dans tous les cas (pathologie réelle ou fantasmée), cela révèle bien un mal-être profond dans les équipes, auquel il faudrait être attentif en tant que personnel de direction.
- eleonore69Érudit
Bonjour,
Je pense aussi que les pathologies n'étaient pas repérées autrefois (j'ai presque 51 ans)... Moi-même, j'ai de gros problèmes de coordination: j'étais nulle en eps (en plus certains profs pensaient que je faisais exprès), en arts pla, .,je n'ai pas pu avoir le permis de conduire à cause de ces problèmes , j'ai une écriture calamiteuse... C'est avec mon plus jeune fils que j'ai compris que j'étais dyspraxique (moins atteinte que le fiston, qui lui ne marchait pas à 2 ans) . Il y a sûrement des abus mais surtout une attention plus grande portée aux enfants.
Je pense aussi que les pathologies n'étaient pas repérées autrefois (j'ai presque 51 ans)... Moi-même, j'ai de gros problèmes de coordination: j'étais nulle en eps (en plus certains profs pensaient que je faisais exprès), en arts pla, .,je n'ai pas pu avoir le permis de conduire à cause de ces problèmes , j'ai une écriture calamiteuse... C'est avec mon plus jeune fils que j'ai compris que j'étais dyspraxique (moins atteinte que le fiston, qui lui ne marchait pas à 2 ans) . Il y a sûrement des abus mais surtout une attention plus grande portée aux enfants.
- amethysteDoyen
Même si c'est compliqué, il y a la médecine du travail pour les aménagements en fonction des pathologies. En dehors d'un certificat médical, je ne vois pas comment on peut être sûr d'avoir un aménagement d'edt (des fois, ça arrange le cde qu"'on demande à ne pas dépasser 5h de cours par jour mais que du coup, on ne demande pas de 1/2 journée libérée).LadyOlenna a écrit:@Salsepareille : Je suis stupéfaite en lisant ton post ! Par chance je n'ai pas encore été confrontée à ce type de demandes et d'"aménagements" de la part des profs (je suis même dans un collège où ça bosse plutôt dur !) Je ne sais pas ce que je ferais si j'y étais confrontée d'ailleurs : là aussi, comment distinguer ce qui relève de l'abus et ce qui est légitime ?? Dans tous les cas (pathologie réelle ou fantasmée), cela révèle bien un mal-être profond dans les équipes, auquel il faudrait être attentif en tant que personnel de direction.
- CathEnchanteur
Salsepareille a écrit:
A noter aussi: je crois que ce courant ("les enfants tous malades") atteint petit à petit les adultes, enseignants compris. Je suis sûre que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi. Mais dans mon établissement, je vois de plus en plus de pathologies (fatigue chronique, dépression, maux de dos, intolérance aux ondes, au bruit, acouphènes invalidants, migraines chroniques), dites "pathologies invisibles", qui justifient de plus en plus d'aménagements d'emploi du temps (cours que le matin), de salles (salles sans bruit d'ondes), de travail (pas de conseil de classe en 2ème partie). Cela va jusqu'au refus de partager les copies de brevet blanc (fatigue chronique), et à l'aménagement de la répartition de services (classes faciles / pas faciles).
Là aussi, on se retrouve avec des pathologies avérées, et des fausses pathologies, des gens qui s'écoutent trop, d'autres qui ne s'écoutent pas assez.
Je serais d'ailleurs curieuse d'avoir l'avis de l'initiatrice de ce sujet (j'ai oublié le pseudo) qui a une fonction de direction.
Alors là les bras m'en tombent.
Si la direction marchait, je peux te dire qu'il n'y aurait plus d'épreuves blanches dans ma discipline.
- LadyOlennaModérateur
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec les collègues qui expliquent qu'avant on ne repérait pas ces élèves là et que leur multiplication s'explique par un meilleur dépistage des pathologies. Je ne compare pas la situation actuelle à celle d'il y a 50 ou même 20 ans. Non, je remonte juste 5-6 ans en arrière, allez 8 grand maximum. Pourquoi nos élèves sont soudainement tous devenus atteints de divers troubles (et je le répète, pas seulement de troubles dys...) ? Pourquoi les médecins identifient-ils des pathologies à tour de bras ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
LadyOlenna a écrit:Je ne suis pas tout à fait d'accord avec les collègues qui expliquent qu'avant on ne repérait pas ces élèves là et que leur multiplication s'explique par un meilleur dépistage des pathologies. Je ne compare pas la situation actuelle à celle d'il y a 50 ou même 20 ans. Non, je remonte juste 5-6 ans en arrière, allez 8 grand maximum. Pourquoi nos élèves sont soudainement tous devenus atteints de divers troubles (et je le répète, pas seulement de troubles dys...) ? Pourquoi les médecins identifient-ils des pathologies à tour de bras ?
En forme d'hypothèse: ça n'aurait pas à voir avec la quasi suppression des maîtres spécialisés d'il y a 10 ans? Le temps de renvoyer les familles vers des diagnostics extérieurs et que la remontée vers le collège etc. se fasse?
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Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
Je reviens sur la question du redoublement. Il a disparu et cela me semble bien. Le problème est qu'on a refusé de mettre en place les structures et dispositifs efficaces et connus qui permettent d'aider les élèves qu'autrefois on faisait redoubler. Comme la connaissance de ces dispositifs est peu connue, les gens regrettent le redoublement. En clair, on avance à reculons. C'est merveilleux.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:Je reviens sur la question du redoublement. Il a disparu et cela me semble bien. Le problème est qu'on a refusé de mettre en place les structures et dispositifs efficaces et connus qui permettent d'aider les élèves qu'autrefois on faisait redoubler. Comme la connaissance de ces dispositifs est peu connue, les gens regrettent le redoublement. En clair, on avance à reculons. C'est merveilleux.
À mon avis, la suppression — disons réduction extrêmement forte — du redoublement (faite en quelques années au début des années 80 pour le primaire, puis, avec un décalage temporel, dans les autres niveaux) a accompagné une modification dans la gestion du secondaire: gestion de masse, là où, auparavant, c'était une gestion orientée.
Du coup, sur des grandes masses, la meilleure manière de faire de la projection et des économies (en tout cas de ne pas voir exploser les coûts), c'est de se fonder sur l'âge (âge=niveau) et de faire “circuler le flux” — le tout, dans une institution qui, bien entendu, à tenu à partir de la même époque (et continue à tenir) le discours de la “différentiation”, de l'“individualisation”, etc.
Je crois, pour ma part, que le problème n'est pas tant la “suppression du redoublement” (ça paraît pas mal, maintenant, avec la distance, parce qu'on n'en voit plus le détail) que l'absence de prise en compte réelle des problèmes non moins réels. On pourrait, mais, bon… comme dirait l'autre: “ça coûterait un pognon de dingue”…
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Si tu vales valeo.
- VolubilysGrand sage
Je pense qu'il y a déjà une meilleure détection et prise en charge maintenant, que l'accès au soin est meilleure (même si de plus en plus difficile), et qu'un élève qu'on aurait juste mis dans la case "cancre" il y a 50 ans, est à présent dans une case "malade"/handicapé/différent et exige que l'école s'adapte à lui.
Ensuite, on assiste a un effondrement du niveau général et si nous, en classe, nous avons suivi le mouvement de baisse pour continuer à faire avancer les élèves, pas les tests des positionnements des psy, ortho, psycho, ergo... il y a un vrai décalage entre les tests et le niveau réel dans les cohortes d'élève. Et si on faisait tester la totalité des élèves, ce n'est pas 20% de PAP qu'il y aurait mais 60% (estimation au doigt mouillé d'après ce que je vois en classe). Heureusement on ne fait tester que les élèves en difficulté ou perturbateurs.
Ensuite, je vois dans le primaire plusieurs phénomènes :
1er phénomène : On lutte pour que certains enfants passent les tests pour qu'ils soient pris en charge et aient accès à des soins.
Ce recours au médical, même s'il y a beaucoup de cas de réelles difficultés nécessitant une prise en charge, sert surtout à l'enseignant à se dédouaner des difficultés rencontrées par les élèves, à ne surtout pas se remettre en cause ses méthodes et sa pédagogie. "C'est pas ma faute, il est "malade"." ce n'est pas la méthode le problème mais l'enfant.
Et on est très poussé vers cela par les IEN, pour qui un élève en difficulté soit il est "malade" avec toute la paperasse ad-hoc, soit c'est une faute pro... donc on fait de la paperasse.
(il y a peu je parlais sur un autre fil de collègues ayant entre 10 et 15 PPRE (équivalent PAP) dans leur classe de CE1 pour 25 élèves...)
2e phénomène : Beaucoup de parents font faire les tests mais ne font pas faire les soins, par contre ils gardent le test sous le coude pour que dès que l'on parle des difficultés de l'enfant ils sortent la carte : on n'y peut rien, mon enfant est "malade"/différent, c'est à vous de vous adapter à lui. C'est leur Joker, leur collier d'immunité...
3e phénomène : le mode de vie et l'alimentation : écran, manque d'activité physique, perturbateurs endocriniens, colorants provoquant des troubles du comportement, additifs en tout genre dont on ignore les effets, surconsommation de sucre, de graisse trans, de carences en oméga 3 et vitamine B3.... qui sont délétères pour le cerveau, il y a un très bon doc ARTE sur le sujet : "Bien nourrir son cerveau) (qui sont elles aussi toxiques)....
4e phénomène : la mode de l'éducation dite "positive", où au nom de suivre le rythme de l'enfant et du on ne doit rien imposer, l'enfant doit se construire tout seul, on ne stimule pas les enfants, tout doit venir de l'enfant, on ne leur demande rien et l'enfant ne fait que ce qu'il veut, et du coup, ces enfants non seulement se développent plus lentement et se retrouve en "retard" par rapport au reste de sa cohorte, mais en plus ils construisent une immense intolérance à la frustration et une grosse paresse... et c'est plus simple quand l'enfant se retrouve confronté à la norme de dire qu'il est "malade" pour ne rien changer du côté éducatif, ce n'est pas l'éducation le problème mais l'enfant.
Ensuite, on assiste a un effondrement du niveau général et si nous, en classe, nous avons suivi le mouvement de baisse pour continuer à faire avancer les élèves, pas les tests des positionnements des psy, ortho, psycho, ergo... il y a un vrai décalage entre les tests et le niveau réel dans les cohortes d'élève. Et si on faisait tester la totalité des élèves, ce n'est pas 20% de PAP qu'il y aurait mais 60% (estimation au doigt mouillé d'après ce que je vois en classe). Heureusement on ne fait tester que les élèves en difficulté ou perturbateurs.
Ensuite, je vois dans le primaire plusieurs phénomènes :
1er phénomène : On lutte pour que certains enfants passent les tests pour qu'ils soient pris en charge et aient accès à des soins.
Ce recours au médical, même s'il y a beaucoup de cas de réelles difficultés nécessitant une prise en charge, sert surtout à l'enseignant à se dédouaner des difficultés rencontrées par les élèves, à ne surtout pas se remettre en cause ses méthodes et sa pédagogie. "C'est pas ma faute, il est "malade"." ce n'est pas la méthode le problème mais l'enfant.
Et on est très poussé vers cela par les IEN, pour qui un élève en difficulté soit il est "malade" avec toute la paperasse ad-hoc, soit c'est une faute pro... donc on fait de la paperasse.
(il y a peu je parlais sur un autre fil de collègues ayant entre 10 et 15 PPRE (équivalent PAP) dans leur classe de CE1 pour 25 élèves...)
2e phénomène : Beaucoup de parents font faire les tests mais ne font pas faire les soins, par contre ils gardent le test sous le coude pour que dès que l'on parle des difficultés de l'enfant ils sortent la carte : on n'y peut rien, mon enfant est "malade"/différent, c'est à vous de vous adapter à lui. C'est leur Joker, leur collier d'immunité...
3e phénomène : le mode de vie et l'alimentation : écran, manque d'activité physique, perturbateurs endocriniens, colorants provoquant des troubles du comportement, additifs en tout genre dont on ignore les effets, surconsommation de sucre, de graisse trans, de carences en oméga 3 et vitamine B3.... qui sont délétères pour le cerveau, il y a un très bon doc ARTE sur le sujet : "Bien nourrir son cerveau) (qui sont elles aussi toxiques)....
4e phénomène : la mode de l'éducation dite "positive", où au nom de suivre le rythme de l'enfant et du on ne doit rien imposer, l'enfant doit se construire tout seul, on ne stimule pas les enfants, tout doit venir de l'enfant, on ne leur demande rien et l'enfant ne fait que ce qu'il veut, et du coup, ces enfants non seulement se développent plus lentement et se retrouve en "retard" par rapport au reste de sa cohorte, mais en plus ils construisent une immense intolérance à la frustration et une grosse paresse... et c'est plus simple quand l'enfant se retrouve confronté à la norme de dire qu'il est "malade" pour ne rien changer du côté éducatif, ce n'est pas l'éducation le problème mais l'enfant.
Non, quelqu'un a pensé qu'ils pouvaient avoir un trouble nécessitant ce document, nuance.historien14 a écrit:Hermiony a écrit:Juste un chiffre dans mon établissement qui corrobore ton impression (et ton interrogation, que je partage) : près de 170 PAP sur 700 élèves et ce n'est pas fini parce qu'à la suite des conseils de classe du premier trimestre, l'infirmière scolaire nous en concocte d'autres...Voilà, voilà...
S'ils ont un PAP c'est qu'ils sont reconnus avec un trouble nécessitant ce document.
L'ordi magique qui résout toutes les difficultés...fleur7 a écrit:En primaire nous avons quantité de HPI auxquels on fournit un ordinateur à la demande des érgothérapeutes. Ces élèves n'apprendront pas à écrire sans l'outil informatique alors que certains en auraient les capacités si les parents, les enseignants et les rééducateurs avaient les mêmes exigences.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- OlympiasProphète
Merci Volubilys.
Certains enfants ont réellement besoin d'adaptations. Pour d'autres, c'est très discutable.
Certains enfants ont réellement besoin d'adaptations. Pour d'autres, c'est très discutable.
- VolubilysGrand sage
Oui, certains ont vraiment besoin de ces adaptations, de ces prises en charge, de ces soins. Mais ils sont noyé dans la masse...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- celitianSage
Aveuglement aussi de certains enseignants qui ne se rendent plus compte du niveau réel de leurs élèves.Aliceinwonderland a écrit:Sans compter le fait que non seulement ce n'est pas forcément adapté à l'enfant, et même loin de là (dans le cas dont je parlais il n'avait même pas d'AVS puisque la mère était dans le déni et avait renoncé à tout suivi) mais cela contribue à faire des classes très hétérogènes et de plus en plus ingérables.
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur, un sacré gâchis en effet.
Mon fils a été diagnostiqué dysorthographique avec un déficit de l'attention, dès son entrée en primaire, j'ai senti qu'il y avait un problème mais comme il était dans une classe avec des élèves encore plus faibles que lui et plus difficiles à gérer, les enseignants m'ont toujours soutenu qu'il n'y avait rien.
Je ne reproche rien aux PE car entre les classes à 28-29 et les cas lourds (je me souviens d'un petit qui passait ses journées à essayer de s'enfuir), les gamins comme le mien , moyen-faible sans problème de comportement n'étaient pas une priorité.
- Dame JouanneÉrudit
Sauf qu'on l'a fait disparaître pour de mauvaises raisons : un élève qui redouble coûte cher (c'est le premier argument qui ressortait à chaque fois), ne plus faire redoubler, c'est faire des économies. Donc, on l'a supprimé sans rien proposer de sérieux à la place car de vrais dispositifs d'accompagnement auraient coûtés aussi chers voir plus. Et aujourd'hui rebelote avec l'inclusion.Elyas a écrit:Je reviens sur la question du redoublement. Il a disparu et cela me semble bien. Le problème est qu'on a refusé de mettre en place les structures et dispositifs efficaces et connus qui permettent d'aider les élèves qu'autrefois on faisait redoubler. Comme la connaissance de ces dispositifs est peu connue, les gens regrettent le redoublement. En clair, on avance à reculons. C'est merveilleux.
Je suis partagée pour les redoublements. En primaire, on fait bien sauter des classes à certains enfants, pourquoi ne pas laisser plus de temps à d'autres pour assimiler les connaissances et les méthodes en leur accordant une année supplémentaire ? Tous les élèves n'ont pas la même rapidité d'acquisition ou de maturité : pour quoi les forcer tous à avancer au même rythme ? Surtout dans les petites classes où il y a une vraie différence entre ceux qui sont du début de l'année et ceux de la fin. Pourquoi un élève avec un ou deux ans d'avance est tout à fait acceptable et pas celui avec un an "de retard" ?
- GrypheMédiateur
LadyOlenna a écrit:Pourquoi nos élèves sont soudainement tous devenus atteints de divers troubles (et je le répète, pas seulement de troubles dys...) ? Pourquoi les médecins identifient-ils des pathologies à tour de bras ?
Est-ce que ce n'est pas lié à la loi de 2005 ?
Pour les chiffres que tu cites (21 aménagements au DNB pour une centaine d'élèves), c'est nettement plus élevé que ce que j'ai connu dans mes deux derniers établissements. Il y a toujours une interrogation en comparant les situations, de l'élève pour qui on va tout faire et qui force l'admiration (handicap lourd) au "dys" léger, médicalisé par les parents (j'ai vu une situation où l'élève avait clairement moins de difficultés que moi).
Pour ce qui relève des demandes d'aménagements des adultes, cela peut en général se faire en bonne intelligence. Attention aux délais de transmission des aménagements officiels demandés par la médecine de prévention : le document est censé parvenir dans l'établissement scolaire, avec les aménagements d'EDT nécessaires pour tel ou tel professeur. Le dernier, je l'attends toujours ; heureusement qu'on peut se fier aux copies transmises directement par la personne, et au dialogue entamé avec elle.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- lene75Prophète
Je ne suis pas sûre que le redoublement soit la véritable cause : j'ai suivi il n'y a pas si longtemps une discussion du même type initiée par des PE qui s'étonnaient de l'explosion du nombre d'enfants handicapés à l'école maternelle. L'explication, dans ce cas, ne peut être ni purement scolaire ni même purement éducative. J'ai toujours du mal avec le discours « c'est de la faute des parents qui élèvent mal leurs gamins ». On en parlait il n'y a pas si longtemps sur le fil des parents d'enfants handicapés.
Y a-t-il vraiment actuellement significativement plus d'enfants à PAP que d'enfants qui il y a quelques années, étaient orientés en CAP ou autre ? Quand vous regardez les adultes autour de vous, trouvez-vous qu'il y en ait moins que d'enfants qui aient un trouble quel qu'il soit : maladresse, difficultés de compréhension, mauvaise mémoire, etc. Parmi ceux-là beaucoup sont sortis tôt du système scolaire.
Pour appuyer ce que disait eleonore plus haut, quand ma mère était à l'école, elle était étiquetée fainéante en sport, on la forçait à courir alors qu'elle se sentait mal. Elle n'en est pas morte mais elle aurait pu : il s'est avéré qu'elle avait une pathologie cardiaque qui n'a pu être décelée qu'avec les progrès de l'échographie et qui a nécessité une opération à coeur ouvert à l'âge adulte. De nos jours elle bénéficierait d'un aménagement pour le sport et ferait donc gonfler les chiffres des PAP.
Idem pour les progrès en périnatalité. Beaucoup de prématurés sauvés, or il est rare qu'il n'y ait pas du tout de séquelles, ces enfants sont souvent hyperactifs, dys et compagnie. Les injections de cortisone préventives pour développer les poumons en cas de menace d'accouchement prématuré sont soupçonnées de provoquer aussi de l'hyperactivité.
Le nombre d'HPI dans la population générale est estimé, me semble-t-il, à 10%, soit 3 par classe. C'est énorme. Ça ne veut pas dire que tous aient besoin d'aménagements, mais qu'il n'est pas besoin de faire de faux diagnostics pour en trouver beaucoup.
Y a-t-il vraiment actuellement significativement plus d'enfants à PAP que d'enfants qui il y a quelques années, étaient orientés en CAP ou autre ? Quand vous regardez les adultes autour de vous, trouvez-vous qu'il y en ait moins que d'enfants qui aient un trouble quel qu'il soit : maladresse, difficultés de compréhension, mauvaise mémoire, etc. Parmi ceux-là beaucoup sont sortis tôt du système scolaire.
Pour appuyer ce que disait eleonore plus haut, quand ma mère était à l'école, elle était étiquetée fainéante en sport, on la forçait à courir alors qu'elle se sentait mal. Elle n'en est pas morte mais elle aurait pu : il s'est avéré qu'elle avait une pathologie cardiaque qui n'a pu être décelée qu'avec les progrès de l'échographie et qui a nécessité une opération à coeur ouvert à l'âge adulte. De nos jours elle bénéficierait d'un aménagement pour le sport et ferait donc gonfler les chiffres des PAP.
Idem pour les progrès en périnatalité. Beaucoup de prématurés sauvés, or il est rare qu'il n'y ait pas du tout de séquelles, ces enfants sont souvent hyperactifs, dys et compagnie. Les injections de cortisone préventives pour développer les poumons en cas de menace d'accouchement prématuré sont soupçonnées de provoquer aussi de l'hyperactivité.
Le nombre d'HPI dans la population générale est estimé, me semble-t-il, à 10%, soit 3 par classe. C'est énorme. Ça ne veut pas dire que tous aient besoin d'aménagements, mais qu'il n'est pas besoin de faire de faux diagnostics pour en trouver beaucoup.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JaneBNeoprof expérimenté
Salsepareille a écrit:
A noter aussi: je crois que ce courant ("les enfants tous malades") atteint petit à petit les adultes, enseignants compris. Je suis sûre que beaucoup ne seront pas d'accord avec moi. Mais dans mon établissement, je vois de plus en plus de pathologies (fatigue chronique, dépression, maux de dos, intolérance aux ondes, au bruit, acouphènes invalidants, migraines chroniques), dites "pathologies invisibles", qui justifient de plus en plus d'aménagements d'emploi du temps (cours que le matin), de salles (salles sans bruit d'ondes), de travail (pas de conseil de classe en 2ème partie). Cela va jusqu'au refus de partager les copies de brevet blanc (fatigue chronique), et à l'aménagement de la répartition de services (classes faciles / pas faciles).
Là aussi, on se retrouve avec des pathologies avérées, et des fausses pathologies, des gens qui s'écoutent trop, d'autres qui ne s'écoutent pas assez.
Je serais d'ailleurs curieuse d'avoir l'avis de l'initiatrice de ce sujet (j'ai oublié le pseudo) qui a une fonction de direction.
Je suis étonnée! Ce n'est pas le cas dans mon établissement, en tout cas ...
- frimoussette77Guide spirituel
J'avais lu 2,3/100 donc justement pas 3 par classe.lene75 a écrit:
Le nombre d'HPI dans la population générale est estimé, me semble-t-il, à 10%, soit 3 par classe. C'est énorme. Ça ne veut pas dire que tous aient besoin d'aménagements, mais qu'il n'est pas besoin de faire de faux diagnostics pour en trouver beaucoup.
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-enfant-precoce-enfant-surdoue-gerer-precocite-1089/page/9/
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