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- ElyasEsprit sacré
Attention aussi à deux autres facteurs : le public connaît mieux les pathologies qui autrefois étaient ignorées et les mentalités ne considèrent plus cela comme une honte. Il y a donc un accroissement naturel de ces reconnaissances par rapport au passé, soutenu en plus par la loi de 2005.
Après, pardon mais les PAP ne sont pas contraignants pour l'organisation des examens contrairement aux PPS. Je ne comprends pas trop le souci.
Après, pardon mais les PAP ne sont pas contraignants pour l'organisation des examens contrairement aux PPS. Je ne comprends pas trop le souci.
- LadyOlennaModérateur
Pardon de te contredire Elyas mais concrètement j'ai 21 aménagements à mettre en place au DNB sur une centaine d'élèves. S'il n'y avait que des tiers temps en effet ce ne serait pas un problème. Mais il y a des "temps supplémentaires" en réalité, différents pour chacun : il faut donc dire à chacun qu'il a jusqu'à telle heure et s'y tenir. 11 élèves ont besoin de secrétaire scripteur, dont 6 avec relecture et reformulation des consignes. Qui va jouer ce rôle (sachant qu'il faut un adulte supplémentaire pour surveiller, afin que le secrétaire scripteur s'en tienne à son rôle sans venir en aide à l'élève au-delà de ce qui est demandé) ? Combien de salles de classes vais-je devoir utiliser (chaque secrétaire qui reformule les consignes doit avoir une salle dédiée) ? Il ne faut pas se tromper de sujets, entre les dictées aménagées, les sujets agrandis... Il y a 3 élèves qui ont droit à un ordinateur, mais il faut veiller à ce qu'il n'y ait rien sur le PC, que l'élève l'utilise à bon escient, récupérer le fichier sur la clé USB pour l'imprimer et le mettre dans une copie... Aucune contrainte en effet !
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
A leur décharge les parents lucides qui acceptent SEGPA ou ULIS voient de plus en plus leur enfant inclus en scolarité ordinaire faute de place ou structure adaptée.
A mon avis, la loi de 2005 a été catastrophique. Et on veut inclure pour faire des économies, l'intérêt des élèves ne compte pas.
A mon avis, la loi de 2005 a été catastrophique. Et on veut inclure pour faire des économies, l'intérêt des élèves ne compte pas.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- frimoussette77Guide spirituel
Merci pour ce que tu as écrit ! c'est tellement juste !LadyOlenna a écrit:Mon propos englobe les PAP, que j'avais évoqués sur un autre fil, mais est plus généraliste : toute difficulté est en effet vue à travers le prisme médical. On nous sort des troubles de tout type, des pathologies de toute sortes (dys donc, mais plus seulement : phobie scolaire, autisme, dérèglement de la thyroïde, bipolaire...) pour justifier le moindre problème scolaire et/ou comportemental. Il faudrait presque que je dise aux profs : "Machin vous a insulté/a refusé de faire son travail/est insolent ? C'est normal, dans trois semaines le pédopsy vous prouvera qu'il est atteint de troubles du comportement..."
Et quand le fameux pédopsy ou autre spécialiste aura posé son diagnostic, que pourra-t-on faire de plus ou de mieux ? Supporter des comportements problématiques parce que cela relève d'une pathologie ? Attendre une notification MDPH ? Va-t-on vers des classes avec 12 AESH ? Vers une société où un adulte sur deux sera reconnu comme relevant du handicap ?
Chez nous en conseil de classe, le pp avait écrit "Machin gagnerait à se concentrer davantage", il a été repris et a dû noter "le manque de concentration nuit à Machin" parce que cet élève ne peut pas se concentrer plus, c'est pathologique et noté dans un dossier !
Autre cas : élève qui n'a pas obtenu les félicitations parce qu'il est agité : les parents débarquent et sortent la carte HPI et donc cet enfant a du mal à canaliser son énergie, c'est vraiment mal de ne pas le féliciter.
Je n'ai jamais eu autant de HPI agités et en difficulté scolaire ! Et certains de mes collègues veulent faire "tester" des élèves comme si mettre des gens dans des cases (ou leur coller une étiquette) pouvait résoudre les problèmes alors qu'on contraire cela aggrave souvent la situation.
- JaneBNeoprof expérimenté
C'est l'impression que j'ai aussi tout en me disant que je manque peut être de bienveillance. Culpabilité quand tu nous tiens!kensington a écrit:Volo' a écrit:La deuxième question qui serait à poser, en lien avec celle posée par LadyOlenna, est également l'efficacité des PAP et autres. Pour certains des élèves que j'ai il est certain que le PAP les aide dans quelques matières (ou encore pour les Gevasco, mais ceux que j'ai ont une AVS). Par contre, une tendance pour certains élèves est aussi de se reposer sur le PAP en partant du principe que tout doit être donné de fait.
Puis faut voir les cases à cocher dans les PAP, également...
Tout à fait.
Mêmes constats que vous. Je trouve qu'il y a une grosse escroquerie derrière tout ça et des abus. On marche sur la tête et on fabrique des générations d'inadaptés. Mais ce n'est peut-être pas si grave pour la société future qui se profile.
En tout cas, ce que je ne comprends pas , c'est que j'ai un élève fortement dys qui n'a pas d'AVS et d'autres qui en ont une mais qui, selon moi, n'en auraient pas forcément besoin ...
- fleur7Niveau 5
En primaire nous avons quantité de HPI auxquels on fournit un ordinateur à la demande des érgothérapeutes. Ces élèves n'apprendront pas à écrire sans l'outil informatique alors que certains en auraient les capacités si les parents, les enseignants et les rééducateurs avaient les mêmes exigences.
- frimoussette77Guide spirituel
[rand][/rand]fleur7 a écrit:En primaire nous avons quantité de HPI auxquels on fournit un ordinateur à la demande des érgothérapeutes. Ces élèves n'apprendront pas à écrire sans l'outil informatique alors que certains en auraient les capacités si les parents, les enseignants et les rééducateurs avaient les mêmes exigences.
Des HPI avec ordi uniquement ? Quel est l'intérêt ?
- ElyasEsprit sacré
Je suis étonné, LadyOlenna, les aménagements aux examens sont des choses officielles suivant une procédure longue et complexe sur laquelle personne ne plaisante et on prévient les parents deux ans à l'avance chez moi. Je suis donc étonné.
Mes deux enfants sont HPI. Ils sont d'excellents élèves, savaient lire avant d'arriver en CP, fils HPI est super bon en maths, fille HPI en psychomotricité et tous les deux éclatent tout en compréhension. Ils sont considérés comme ultra-sages. Ils s'ennuient en classe mais obéissent à tout ce que leur maître ou maîtresse leur demande. De plus, jamais aucun professeur ne saura que mes enfants sont HPI hors demande de leur part. Aucune envie que mes enfants soient catégorisés comme malades. Être HPI n'est pas une maladie, c'est juste la description d'un fonctionnement cognitif différent tout comme des gens ont des couleurs de cheveux différentes. Je sentais venir l'attaque contre les HPI à cause de certains parents mais merci de ne pas catégoriser tous les HPI et tous les parents de HPI dans le même moule.
Mes deux enfants sont HPI. Ils sont d'excellents élèves, savaient lire avant d'arriver en CP, fils HPI est super bon en maths, fille HPI en psychomotricité et tous les deux éclatent tout en compréhension. Ils sont considérés comme ultra-sages. Ils s'ennuient en classe mais obéissent à tout ce que leur maître ou maîtresse leur demande. De plus, jamais aucun professeur ne saura que mes enfants sont HPI hors demande de leur part. Aucune envie que mes enfants soient catégorisés comme malades. Être HPI n'est pas une maladie, c'est juste la description d'un fonctionnement cognitif différent tout comme des gens ont des couleurs de cheveux différentes. Je sentais venir l'attaque contre les HPI à cause de certains parents mais merci de ne pas catégoriser tous les HPI et tous les parents de HPI dans le même moule.
- fleur7Niveau 5
Les HPI ont souvent des difficultés en graphisme, un décalage entre la vitesse de la main par rapport à celle de la pensée. De fait, ils ont un retard en motricité fine et en primaire on constate souvent un manque de motivation pour passer à l'écrit. Les élèves passent alors bien souvent chez les ergo qui proposent d'apprendre à utiliser le traitement de texte bien souvent en première intention avant même de proposer une rééducation du geste graphique.
- fleur7Niveau 5
Ici aussi jamais je n'ai évoqué le fait que mes enfants sont HPI avec les professeurs.
- LadyOlennaModérateur
@Elyas : Je n'ai pas encore assez d'expérience pour savoir si nous sommes vraiment dans les clous ou pas concernant les aménagements. Nous avons informé les familles concernées en octobre et j'ai centralisé les dossiers début décembre. Il fallait le PAP ou le PPS, le document du médecin choisi par la famille, le document du médecin scolaire demandant tel ou tel aménagement, le bilan orthophonique si besoin, le document signé par la famille demandant tel ou tel aménagement, le bilan du chef d'établissement (sur lequel il faut cocher les aménagements déjà mis en place dans le cadre du PAP, sauf que... ce ne sont pas les mêmes cases que celles que l'on trouve dans le PAP ). J'y ai passé deux dimanches après-midi ! Et j'ai eu trois nouvelles demandes d'élèves qui n'avaient pas de PAP, sur un simple bilan médical. Impossible de refuser.
- Volo'Neoprof expérimenté
Aliceinwonderland a écrit:A leur décharge les parents lucides qui acceptent SEGPA ou ULIS voient de plus en plus leur enfant inclus en scolarité ordinaire faute de place ou structure adaptée.
A mon avis, la loi de 2005 a été catastrophique. Et on veut inclure pour faire des économies, l'intérêt des élèves ne compte pas.
JaneB a écrit:C'est l'impression que j'ai aussi tout en me disant que je manque peut être de bienveillance. Culpabilité quand tu nous tiens!kensington a écrit:Volo' a écrit:La deuxième question qui serait à poser, en lien avec celle posée par LadyOlenna, est également l'efficacité des PAP et autres. Pour certains des élèves que j'ai il est certain que le PAP les aide dans quelques matières (ou encore pour les Gevasco, mais ceux que j'ai ont une AVS). Par contre, une tendance pour certains élèves est aussi de se reposer sur le PAP en partant du principe que tout doit être donné de fait.
Puis faut voir les cases à cocher dans les PAP, également...
Tout à fait.
Mêmes constats que vous. Je trouve qu'il y a une grosse escroquerie derrière tout ça et des abus. On marche sur la tête et on fabrique des générations d'inadaptés. Mais ce n'est peut-être pas si grave pour la société future qui se profile.
En tout cas, ce que je ne comprends pas , c'est que j'ai un élève fortement dys qui n'a pas d'AVS et d'autres qui en ont une mais qui, selon moi, n'en auraient pas forcément besoin ...
C'est vrai faute de place, en lien (à cause ?) avec les questions budgétaires. C'est aussi vrai à cause de procédures très longues pour entrer en SEGPA, par exemple, entre les divers avis et contre-avis en lien avec la MDPH. Pour les PAP la chose peut être similaire puisqu'il faut que les documents soient suivis par plusieurs parties. C'est de l'administratif sur du long terme avant de devenir un papier à mettre en oeuvre. C'est ce qui peut expliquer, JaneB, que certains élèves aient des AVS et d'autres pas : temps des parents, temps de la MDPH, trouver les pourcentages de temps de tel enfant dans tel établissement qui pourrait convenir pour tels AVS...
Edit : pour le livre de Desmurget, nous avions ouvert un fil il y a quelques mois (ou en lien avec un article de journal, je ne me souviens plus)
Edit : pour le livre de Desmurget, nous avions ouvert un fil il y a quelques mois (ou en lien avec un article de journal, je ne me souviens plus)
- Robin54Niveau 7
Je vais suivre ce sujet, dans mon collège aussi, explosion des chiffres. Cette année sur 4 classes de 3e, 23 élèves auront un aménagement pour le brevet... pratiquement une classe !
Suis en train de lire "Critiques de l'école numérique". Les écrans démultipliés et omniprésents sont largement pointés du doigt par la médecine et les enseignants pour expliquer ces "handicaps"... Un chiffre ? Depuis 2010, +94% de troubles du langage et +24% de troubles cognitifs...
Suis en train de lire "Critiques de l'école numérique". Les écrans démultipliés et omniprésents sont largement pointés du doigt par la médecine et les enseignants pour expliquer ces "handicaps"... Un chiffre ? Depuis 2010, +94% de troubles du langage et +24% de troubles cognitifs...
- ElyasEsprit sacré
Ces soucis de décalage entre la pensée et le geste se résout facilement. En fait, le souci est que cela représente une clientèle économique pour les ergo qui savent jouer sur la médicalisation des différences. Evidemment, quand intérêts économiques et volonté de différence reconnue par des parents, ce n'est pas gagné.
A l'inverse, j'ai très peur que des professeurs découvrent que mes enfants sont HPI avec toutes les sottises qui courent sur le sujet.
@LadyOlenna : chez nous, pour avoir un aménagement, il faut avoir une reconnaissance du SIEC et de la MDPH, je crois, mais dans tous les cas c'est compliqué. Autant dire que la différence entre nombre d'aménagements officiels et PAP/PPS connus est énorme. On passe d'une quarantaine de PAP/PPS à seulement 5-6 aménagements autorisés légalement. Après, est-ce seulement dans mon Académie ? Aucune idée.
A l'inverse, j'ai très peur que des professeurs découvrent que mes enfants sont HPI avec toutes les sottises qui courent sur le sujet.
@LadyOlenna : chez nous, pour avoir un aménagement, il faut avoir une reconnaissance du SIEC et de la MDPH, je crois, mais dans tous les cas c'est compliqué. Autant dire que la différence entre nombre d'aménagements officiels et PAP/PPS connus est énorme. On passe d'une quarantaine de PAP/PPS à seulement 5-6 aménagements autorisés légalement. Après, est-ce seulement dans mon Académie ? Aucune idée.
- mistinguetteFidèle du forum
Petit hs, Pour les hpi, j'avais vu que bcp allaient bien et passaient inaperçus. C'est finalement quand un trouble apparaît que les enfants sont testés et que la précocité est en même temps détecté d'où association pénible /hpi. Résultat, au lieu de vouloir surmonté ce qui à provoqué le test, on sort la carte "dispensé hpi" comme un coup fourré aux milles bornes.
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- frimoussette77Guide spirituel
Je n'ai pas d'avis ou d'a-priori négatifs sur les enfants à HPI, j'ai juste du mal avec les HPI pas éduqués qui sortent l'atout HPI pour cautionner un comportement qui nuit aux autres élèves de la classe.Elyas a écrit:Ces soucis de décalage entre la pensée et le geste se résout facilement. En fait, le souci est que cela représente une clientèle économique pour les ergo qui savent jouer sur la médicalisation des différences. Evidemment, quand intérêts économiques et volonté de différence reconnue par des parents, ce n'est pas gagné.
A l'inverse, j'ai très peur que des professeurs découvrent que mes enfants sont HPI avec toutes les sottises qui courent sur le sujet.
@LadyOlenna : chez nous, pour avoir un aménagement, il faut avoir une reconnaissance du SIEC et de la MDPH, je crois, mais dans tous les cas c'est compliqué. Autant dire que la différence entre nombre d'aménagements officiels et PAP/PPS connus est énorme. On passe d'une quarantaine de PAP/PPS à seulement 5-6 aménagements autorisés légalement. Après, est-ce seulement dans mon Académie ? Aucune idée.
- VerduretteModérateur
J'ai fait le même constat quand j'étais encore en région parisienne.
Je serais curieuse de savoir s'il en va de même en zone rurale et en ville, dans la ville de la diagonale du vide où j'habite désormais, il y a au contraire des enfants en grande difficulté qui n'ont rien, faute de personnel médical qui puisse les diagnostiquer et les suivre. Exemple : un élève malvoyant en attente d'ordinateur depuis trois ans; des orthophonistes dont les listes d'attente sont longues et fermées.
Sans nul doute, il y a des troubles qu'on ne connaissait pas auparavant, mais aussi, à mon sens, beaucoup d'élèves qui ont été "mal-enseignés" (comme les vrais-faux dyslexiques de Colette Ouzilou) et aussi un certain nombre de gamins qui ne f... rien et dont les mauvais résultats sont "justifiés" par un trouble x ou y qu'on feint de soigner.
Je serais curieuse de savoir s'il en va de même en zone rurale et en ville, dans la ville de la diagonale du vide où j'habite désormais, il y a au contraire des enfants en grande difficulté qui n'ont rien, faute de personnel médical qui puisse les diagnostiquer et les suivre. Exemple : un élève malvoyant en attente d'ordinateur depuis trois ans; des orthophonistes dont les listes d'attente sont longues et fermées.
Sans nul doute, il y a des troubles qu'on ne connaissait pas auparavant, mais aussi, à mon sens, beaucoup d'élèves qui ont été "mal-enseignés" (comme les vrais-faux dyslexiques de Colette Ouzilou) et aussi un certain nombre de gamins qui ne f... rien et dont les mauvais résultats sont "justifiés" par un trouble x ou y qu'on feint de soigner.
- almuixeNeoprof expérimenté
Super sujet, merci de l'avoir lancé ! C'est surprenant car vous incriminez surtout des facteurs sociaux, alors que je pencherais surtout pour les facteurs biologiques et technologiques.
Je ferais court car je suis pressée ce soir. Déjà, peut-être que les enfants sont éduqués à ne plus rien supporter, mais je crois malheureusement qu'ils sont aussi intrinsèquement moins capable d'être performant. Au niveau cognitif, l'effet Flynn (le fait que le QI augmente de génération en génération) a disparu depuis les années 2000. Au niveau sportif, c'est une perte de 20% des capacités cardiaques je crois depuis les années 1980 et les quelques articles que j'ai lu sur la santé des adolescents américains fait froid dans le dos (des diabètes de type 2 ou des foies gras à 15 ans, alors que ce sont des maladies du vieillissement).
Pour les causes, en France, Barbara Demeinex alerte depuis quelques années sur le rôle nocif des perturbateurs endocriniens qui peuvent altérer irrémédiablement l'architecture cérébrale.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/barbara-demeneix-lanceuse-lalerte
Enfin, à cause d'internet la santé mental des millenials est inquiétante. Rien que le titre de l'article pose le tableau.
https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2017/09/has-the-smartphone-destroyed-a-generation/534198/
Je ferais court car je suis pressée ce soir. Déjà, peut-être que les enfants sont éduqués à ne plus rien supporter, mais je crois malheureusement qu'ils sont aussi intrinsèquement moins capable d'être performant. Au niveau cognitif, l'effet Flynn (le fait que le QI augmente de génération en génération) a disparu depuis les années 2000. Au niveau sportif, c'est une perte de 20% des capacités cardiaques je crois depuis les années 1980 et les quelques articles que j'ai lu sur la santé des adolescents américains fait froid dans le dos (des diabètes de type 2 ou des foies gras à 15 ans, alors que ce sont des maladies du vieillissement).
Pour les causes, en France, Barbara Demeinex alerte depuis quelques années sur le rôle nocif des perturbateurs endocriniens qui peuvent altérer irrémédiablement l'architecture cérébrale.
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/barbara-demeneix-lanceuse-lalerte
Enfin, à cause d'internet la santé mental des millenials est inquiétante. Rien que le titre de l'article pose le tableau.
https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2017/09/has-the-smartphone-destroyed-a-generation/534198/
- lene75Prophète
Je me demande si l'évolution est à chercher du côté des pathologies ou du tout normatif. C'est la même chose mais vue sous un angle différent. Nous vivons dans une société de la norme. Or, par définition, dès qu'on définit une norme, toute déviation de la norme devient pathologique là où avant elle aurait été acceptée comme faisant partie de la diversité des caractères ou autre. Quand je dis « accepté », j'inclus, comme ça a été dit plus haut, le fait qu'on puisse se dire que tous les enfants ne sont pas forcément faits pour faire des études.
Une remarque d'un neurologue en néonat' m'avait frappée. Il parlait à la mère d'une petite fille qui avait fait un AVC à la naissance, AVC qui lui avait détruit une partie du cerveau. Il lui expliquait que le cerveau des bébés était très plastique et que sa petite fille aurait probablement une vie presque normale. Et pour le lui expliquer, il lui a dit : « Elle ne sera pas première de la classe. Elle sera sûrement comme tous ces enfants qui sont seulement moyens sans qu'on sache vraiment pourquoi. D'ailleurs c'est un hasard qu'on ait repéré son AVC, il aurait pu passer inaperçu, et alors vous n'auriez jamais su pourquoi elle était seulement moyenne, comme c'est le cas pour la plupart des enfants. » De son discours on peut comprendre que si un enfant n'est que moyen, il y a forcément une raison, mais que simplement, dans beaucoup de cas, on ne connaît pas cette raison. Sauf que les progrès de la médecine font qu'on peut identifier de plus en plus de raisons et que ces progrès sont plus accessibles aux CSP+.
La question, ensuite, qui est toute différente, est de savoir ce qu'on fait de ces diagnostics : est-ce qu'ils servent à tout excuser ? Est-ce qu'il faut tout adapter à l'enfant ? Ou est-ce qu'il faut aider l'enfant à trouver des compensations dans la mesure du possible. Ma fille est handicapée, ça ne fait aucun doute la concernant, et elle est polyhandicapée, mais par chance pas trop sévèrement. En plus de malformations physiques, elle a débuté dans la vie avec un retard de développement et des troubles majeurs du comportement. Nous avons fait le pari, avec force rééducation, de lui faire mener la vie la plus normale possible, ce qui implique parfois d'exiger d'elle des choses qui paraissent impossibles, et parfois d'affronter la réprobation, j'aurais pu par exemple très vite renoncer à lui faire prendre les transports en commun pour éviter d'avoir à affronter les gens quand elle faisait des crises violentes, mais j'ai tenu bon et nous n'avons quasi plus de problèmes dans les transports. Mais c'est un numéro d'équilibriste qui demande d'une part d'être bien accompagné par des professionnels, et d'autre part de reconnaître les limites : il y a des moments où il faut aménager et nous rencontrerons peut-être un jour une limite infranchissable. Dans une moindre mesure, mon aînée a un copain à qui il manque un avant-bras. La famille a la même politique que nous, le petit refuse la plupart du temps l'aide de ses maîtresses ou les aménagements, mais parfois il faut bien se résigner. Je pense que c'est pareil pour des handicaps plus mineurs ou moins visibles. Le dosage ente ce qu'on peut exiger de l'enfant pour l'aider à surmonter le handicap (ce qui lui demande forcément un effort supplémentaire) et le degré de tolérance qu'on peut avoir est un équilibre subtil.
Une remarque d'un neurologue en néonat' m'avait frappée. Il parlait à la mère d'une petite fille qui avait fait un AVC à la naissance, AVC qui lui avait détruit une partie du cerveau. Il lui expliquait que le cerveau des bébés était très plastique et que sa petite fille aurait probablement une vie presque normale. Et pour le lui expliquer, il lui a dit : « Elle ne sera pas première de la classe. Elle sera sûrement comme tous ces enfants qui sont seulement moyens sans qu'on sache vraiment pourquoi. D'ailleurs c'est un hasard qu'on ait repéré son AVC, il aurait pu passer inaperçu, et alors vous n'auriez jamais su pourquoi elle était seulement moyenne, comme c'est le cas pour la plupart des enfants. » De son discours on peut comprendre que si un enfant n'est que moyen, il y a forcément une raison, mais que simplement, dans beaucoup de cas, on ne connaît pas cette raison. Sauf que les progrès de la médecine font qu'on peut identifier de plus en plus de raisons et que ces progrès sont plus accessibles aux CSP+.
La question, ensuite, qui est toute différente, est de savoir ce qu'on fait de ces diagnostics : est-ce qu'ils servent à tout excuser ? Est-ce qu'il faut tout adapter à l'enfant ? Ou est-ce qu'il faut aider l'enfant à trouver des compensations dans la mesure du possible. Ma fille est handicapée, ça ne fait aucun doute la concernant, et elle est polyhandicapée, mais par chance pas trop sévèrement. En plus de malformations physiques, elle a débuté dans la vie avec un retard de développement et des troubles majeurs du comportement. Nous avons fait le pari, avec force rééducation, de lui faire mener la vie la plus normale possible, ce qui implique parfois d'exiger d'elle des choses qui paraissent impossibles, et parfois d'affronter la réprobation, j'aurais pu par exemple très vite renoncer à lui faire prendre les transports en commun pour éviter d'avoir à affronter les gens quand elle faisait des crises violentes, mais j'ai tenu bon et nous n'avons quasi plus de problèmes dans les transports. Mais c'est un numéro d'équilibriste qui demande d'une part d'être bien accompagné par des professionnels, et d'autre part de reconnaître les limites : il y a des moments où il faut aménager et nous rencontrerons peut-être un jour une limite infranchissable. Dans une moindre mesure, mon aînée a un copain à qui il manque un avant-bras. La famille a la même politique que nous, le petit refuse la plupart du temps l'aide de ses maîtresses ou les aménagements, mais parfois il faut bien se résigner. Je pense que c'est pareil pour des handicaps plus mineurs ou moins visibles. Le dosage ente ce qu'on peut exiger de l'enfant pour l'aider à surmonter le handicap (ce qui lui demande forcément un effort supplémentaire) et le degré de tolérance qu'on peut avoir est un équilibre subtil.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- OlympiasProphète
Idem. Et la fausse étiquette HPI sortie du chapeau quand l'élève est un pénible achevé incapable de gérer ses frustrations parce qu'on ne lui a jamais mis de limites.frimoussette77 a écrit:Je n'ai pas d'avis ou d'a-priori négatifs sur les enfants à HPI, j'ai juste du mal avec les HPI pas éduqués qui sortent l'atout HPI pour cautionner un comportement qui nuit aux autres élèves de la classe.Elyas a écrit:Ces soucis de décalage entre la pensée et le geste se résout facilement. En fait, le souci est que cela représente une clientèle économique pour les ergo qui savent jouer sur la médicalisation des différences. Evidemment, quand intérêts économiques et volonté de différence reconnue par des parents, ce n'est pas gagné.
A l'inverse, j'ai très peur que des professeurs découvrent que mes enfants sont HPI avec toutes les sottises qui courent sur le sujet.
@LadyOlenna : chez nous, pour avoir un aménagement, il faut avoir une reconnaissance du SIEC et de la MDPH, je crois, mais dans tous les cas c'est compliqué. Autant dire que la différence entre nombre d'aménagements officiels et PAP/PPS connus est énorme. On passe d'une quarantaine de PAP/PPS à seulement 5-6 aménagements autorisés légalement. Après, est-ce seulement dans mon Académie ? Aucune idée.
Étant HPI moi-même je ne me suis jamais permis d'emm***** un seul de mes professeurs. Ceux qui avaient compris me donnaient du travail en plus et m'expédiaient lire des livres compliqués. Ensuite la suradaptation au biotope scolaire environnant a fait le reste. J'aimais apprendre en cours et en dehors des cours.
Comme prof je m'adapte mais il ne faut pas confondre un lycée et une structure médicalisée.
Pour mon fils autiste, idem : l'école s'est un peu adaptée à lui ( ses deux enseignants ulis de collège) et je l'ai beaucoup aidé à s'adapter à son environnement, pour qu'il progresse, sans se sentir mal.
- lisa81Habitué du forum
Bonjour,
Je pense que la disparition totale ( ou presque ) des redoublements n'est pas étrangère à cette augmentation d'élèves dont on tente de combler les difficultés par des PAP . Certes les redoublements étaient souvent inutiles donc nocifs mais ils permettaient à un nombre non négligeable d'enfants de se poser et de se relancer dans les études avec des bases consolidées. Je l'ai souvent vu au début de ma carrière. Sans compter que la "menace" qui planait sur beaucoup de paresseux avait de bons côtés.
Je pense que la disparition totale ( ou presque ) des redoublements n'est pas étrangère à cette augmentation d'élèves dont on tente de combler les difficultés par des PAP . Certes les redoublements étaient souvent inutiles donc nocifs mais ils permettaient à un nombre non négligeable d'enfants de se poser et de se relancer dans les études avec des bases consolidées. Je l'ai souvent vu au début de ma carrière. Sans compter que la "menace" qui planait sur beaucoup de paresseux avait de bons côtés.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Exactement. Et avec l'expérience je vois très bien quels sont les enfants qui auraient dysfonctionné même avec redoublement et ceux qui sont de purs produits du système.
Il y a probablement d'autres facteurs (écrans notamment, consumérisme ambiant) mais je pense que la fin du redoublement a été une catastrophe. Il ne perdure que dans les bons établissements privés sur mon secteur. Parce que les classes sont encore relativement homogènes et correspondent à un réel niveau attendu.
Pour moi au contraire dans beaucoup d'établissements il n'y a plus de norme. Il y a demande de paperasse pour faire des PAP etc mais il n'y a plus que dans quelques rares établissements qu'on s'inquiète qu'un non lecteur ou qu'un enfant avec réel handicap reste intégré dans une classe où les attendus sont incompatibles avec ses réelles compétences. C'est de la garderie mais ils sont intégrés alors tout va bien.
Il y a probablement d'autres facteurs (écrans notamment, consumérisme ambiant) mais je pense que la fin du redoublement a été une catastrophe. Il ne perdure que dans les bons établissements privés sur mon secteur. Parce que les classes sont encore relativement homogènes et correspondent à un réel niveau attendu.
Pour moi au contraire dans beaucoup d'établissements il n'y a plus de norme. Il y a demande de paperasse pour faire des PAP etc mais il n'y a plus que dans quelques rares établissements qu'on s'inquiète qu'un non lecteur ou qu'un enfant avec réel handicap reste intégré dans une classe où les attendus sont incompatibles avec ses réelles compétences. C'est de la garderie mais ils sont intégrés alors tout va bien.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
La solution ce serait de réintroduire le redoublement, et qu'il y ait de réelles attentes/contenus à chaque niveau (parce que de plus en plus les établissements s'adaptent au niveau des élèves) et ouvrir plus de classes pour les élèves handicapés ou à réels besoins spécifiques. Que les parents ne soient plus dans la toute puissance parce qu'au final ils sont perdants.
Je pense à une mère désespérée qui m'a recontactée cette année. Son fils avait un réel handicap (malformation cérébrale), et sa tactique était toujours de ne pas le dire au début (je l'avais su par l'ancienne orthophoniste, les professeurs de collège n'étaient pas informés au début). Elle attendait une révélation, un miracle, qu'il se mette au travail. Elle avait été très dure avec la plupart des intervenants de l'équipe éducative préconisant une orientation SEGPA. Elle a arrêté toute prise en charge au motif que ça n'avançait pas. Elle a maintenu son fils au collège normal, a décidé qu'il aurait un bac pro (alors qu'il n'a jamais décroché son brevet même avec aménagements). Et cette année elle m'a rappelée car il avait raté son bac et n'avait pas eu d'aménagements sans bilan récent. Je lui ai fait son bilan, parce qu'il est handicapé, mais je ne suis pas sûre du tout que même avec les aménagements il aura son bac pro. Je ne pense pas qu'on lui ait rendu service en la laissant agir à sa guise, il me semble même que sans suivi et dans un cursus inadapté il a régressé. Un ado très gentil d'ailleurs.
Mais bon on ne s'oriente pas du tout vers un retour au redoublement ou à l'orientation imposée, au contraire.
Je pense à une mère désespérée qui m'a recontactée cette année. Son fils avait un réel handicap (malformation cérébrale), et sa tactique était toujours de ne pas le dire au début (je l'avais su par l'ancienne orthophoniste, les professeurs de collège n'étaient pas informés au début). Elle attendait une révélation, un miracle, qu'il se mette au travail. Elle avait été très dure avec la plupart des intervenants de l'équipe éducative préconisant une orientation SEGPA. Elle a arrêté toute prise en charge au motif que ça n'avançait pas. Elle a maintenu son fils au collège normal, a décidé qu'il aurait un bac pro (alors qu'il n'a jamais décroché son brevet même avec aménagements). Et cette année elle m'a rappelée car il avait raté son bac et n'avait pas eu d'aménagements sans bilan récent. Je lui ai fait son bilan, parce qu'il est handicapé, mais je ne suis pas sûre du tout que même avec les aménagements il aura son bac pro. Je ne pense pas qu'on lui ait rendu service en la laissant agir à sa guise, il me semble même que sans suivi et dans un cursus inadapté il a régressé. Un ado très gentil d'ailleurs.
Mais bon on ne s'oriente pas du tout vers un retour au redoublement ou à l'orientation imposée, au contraire.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pour ma part, pour avoir vu ce que cela “donne” dans les classes de mes stagiaires, j'en suis venu à me dire qu'il y avait une hypocrisie énorme. Dans les cas de handicap tout à fait réels, la soi-disant “inclusion” se solde (au mieux) par la présence de l'élève accompagné d'un/e AESH (quand il y en a), avec un “suivi” ultra limité (dans pas mal de cas, les PE doivent se débrouiller tout seul): ça coûte tout de même bien moins cher qu'un suivi réel, avec des vrais toubibs, des personnels réellement spécialisés, etc. Et je ne parle pas de l'accompagnement des parents qui, dans ces situations, sont souvent extrêmement désemparés — et on le serait à moins! Et de là, peut-être (je n'ai pas de certitude, mais les mêmes doutes que beaucoup), une “multiplication” des cas relativement incontrôlée, puisqu'il n'y a pas réellement de vrai suivi ni assez des personnels compétents…
Un vrai gâchis humain enrobé d'un discours moralisateur insupportable d'hypocrisie……
Un vrai gâchis humain enrobé d'un discours moralisateur insupportable d'hypocrisie……
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Si tu vales valeo.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Sans compter le fait que non seulement ce n'est pas forcément adapté à l'enfant, et même loin de là (dans le cas dont je parlais il n'avait même pas d'AVS puisque la mère était dans le déni et avait renoncé à tout suivi) mais cela contribue à faire des classes très hétérogènes et de plus en plus ingérables.
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur, un sacré gâchis en effet.
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur, un sacré gâchis en effet.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aliceinwonderland a écrit:Sans compter le fait que non seulement ce n'est pas forcément adapté à l'enfant, et même loin de là (dans le cas dont je parlais il n'avait même pas d'AVS puisque la mère était dans le déni et avait renoncé à tout suivi) mais cela contribue à faire des classes très hétérogènes et de plus en plus ingérables.
Et paradoxalement on voit les deux dérives : d'un côté des parents dans le déni qui maintiennent au forceps leur enfant dans un système qui ne leur convient pas (parfois en refusant tout aménagement), de l'autre des parents qui veulent absolument inclure leur enfant dans le champs du handicap, finissent par obtenir un diagnostic, des aménagements, alors qu'en fait leur enfant est simplement passé de classe en classe sans savoir lire et ne relève pas réellement du handicap.
Et là encore le réveil se fait avec Parcoursup et dans le supérieur, un sacré gâchis en effet.
Ah, mais tu prêches un convaincu! J'ai, il y a quelques années, fait une “visite d'évaluation” chez une de mes stagiaires, avec 2 cas (j'allais dire 2 “seulement”) dans sa classe de CM1, dont un seul avec AVS: qui a essayé en vain pendant toute l'après-midi de “tenir” le gamin, pendant que l'autre explosait de colère, de manière incontrôlée, au moins une fois toutes les demi-heures — le tout pendant que ma stagiaire continuait à faire avancer sa classe autant qu'elle le pouvait et sans ni se mettre ne colère ni battre en retraite. Tu imagines aisément l'état dans lequel elle était à la fin de la journée (d'autant que c'était… toujours comme ça!)…
Quant au gâchis humain et financier dans le supérieur, j'en suis également persuadé, ne serait-ce que pour le constater directement.
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Si tu vales valeo.
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