- lectioleHabitué du forum
Olympias a écrit:Certains PAI n'ont pas de lien avec des aménagements mais servent à prévenir d'un problème de santé qui doit être connu. Par ex j'ai un élève qui a un souci particulier et le PAI est là pour des cas d'urgence.
Ma fille en a un pour son épilepsie.
Dans les faits, avec son traitement, ça fait bien 18 mois qu'elle n'a fait aucune crise (je touche du bois) mais le PAI est obligatoire au cas où.
- lectioleHabitué du forum
lectiole a écrit:Olympias a écrit:Certains PAI n'ont pas de lien avec des aménagements mais servent à prévenir d'un problème de santé qui doit être connu. Par ex j'ai un élève qui a un souci particulier et le PAI est là pour des cas d'urgence.
Ma fille en a un pour son épilepsie.
Dans les faits, avec son traitement, ça fait bien 18 mois qu'elle n'a fait aucune crise (je touche du bois) mais le PAI est obligatoire au cas où.
tchanq' a écrit:Je vais en rajouter 1 autre. RV en CMP car je ne savais pas vraiment ce que c'était. Bilan après 1h avec un psychomotricien: "Il est précoce donc je ne m'occupe pas de lui, j'ai de vrais patients qui m'attendent".lectiole a écrit:Je n'ai jamais réussi à avoir un rdv au CMP.
:/
Ça me fait par conséquent peur par avance d'autant que je n'ai reçu et lu que des témoignages négatifs sur les CMP.
Au final, j'ai largement préféré (mon portefeuille vraiment moins) la prise en charge en libéral en psychomot, ergo et orthoptiste pendant presque 5 ans pour mon fils DVS. (dyspraxique visuo-spatial). Il compense tellement bien que je n'ai pas demandé d’aménagements même s'il y a des jours où je le regrette parfois). Le CMP et leur discours psychanalytique à 2 balles et culpabilisant je n'y remettrai jamais les pieds !
Malheureusement... je confirme que pour l'instant, ma fille a eu un excellent kiné en libéral (qui lui a appris à marcher alors que ça n'était pas gagné), qu'elle a une excellente orthophoniste en libéral et qu'on vient de lui trouver une psychologue en libéral (séances non remboursées par la sécu) qui a l'air formée au niveau des troubles autistiques.
Elle a eu quelques séances avec une psychomotricienne en libéral qu'on a dû interrompre quand elle a été prise au CAMSP.
Mais on n'a jamais vu le moindre progrès avec les séances au CAMSP.
Je suis donc d'autant plus inquiète avec le CMP ou le SESSAD, ne sachant pas si ça la fera vraiment progresser... mais c'est ce qui est 100% pris en charge.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- SalsepareilleÉrudit
Autre chose aussi: moi, cela m'agace quand l'orthophoniste ou l'ergothérapeute me dit quoi faire.
Je suis sommée par une orthophoniste de ne faire que des textes et dictées à trous; pour le même élève l'ergothérapeute prône le tout ordi.
Or:
-je suis convaincue que les dictées à trous vont empêcher toute progression de l'élève. J'ai prévu une adaptation autre, toute en douceur, mais pas avec des trous.
- je suis convaincue que l'élève peut gérer lui même les moments où il va prendre son ordi, et les moments où il va pouvoir écrire de courts textes.
Ni l'orthophniste ni l'ergo n'ont fait des études de français ni se sont renseignées très précisément sur la pédagogie du français. De même que moi, je ne me sens pas légitime pour indiquer à tel élève comment prononcer tel ou tel son, en plaçant sa langue de telle ou telle manière. Alors je déteste quand ces deux corps de métier m'ordonnent de faire comme ceci ou comme cela. J'ai l'impression que si j'adhère à ça, alors j'abandonne toute volonté de faire progresser l'élève. Je le laisse se dépatouiller avec son ordi, et lui fais ses textes à trous et je l'abandonne à tout ce qu'il ne sait pas faire.
Pandorafa, peut-être que la maîtresse de ta fille a les mêmes convictions que moi (à tort ou à raison: difficile de savoir). Peut-être qu'elle "ne lâche" pas. Et qu'en faisant les aménagements préconisés, elle aurait l'impression d'abandonner alors que ta fille est si petite encore, et a encore des années, des années de scolarité devant elle.
Ainsi, pour moi, préconiser un ordi dès le CE1, diminuer tous les écrits, c'est condamner l'enfant à ne jamais écrire de sa vie, ne jamais apprendre la forme des lettres. Il y a sûrement des enfants avec des handicaps lourds pour lesquels on ne peut pas faire autrement. Penses-tu que ce soit le cas de ta fille Pandorafa?
Toi, tu as ta volonté de mère et ta fatigue de maman.
L'orthophoniste a le point de vue de son métier (trouble de l'apprentissage).
La maîtresse a le point de vue de la pédagogie de telle ou telle matière.
Tu es contre le point de vue de la maîtresse (3h de devoirs le week-end, c'est vite ingérable à 6 ans); la maîtresse est contre le point de vue de l'orthophoniste (ou autre corps de métier, ergo ou je ne sais quoi): elle sait où elle veut mener ta fille et a l'expérience de la pédagogie; et l'orthophoniste est contre le point de vue de la maîtresse (il faut un aménagement. Et toi... il faut réfléchir à où tu te situes, ce qui est compliqué (un aménagement... toute la vie? Est-ce préparer à la vie?)
Je suis sommée par une orthophoniste de ne faire que des textes et dictées à trous; pour le même élève l'ergothérapeute prône le tout ordi.
Or:
-je suis convaincue que les dictées à trous vont empêcher toute progression de l'élève. J'ai prévu une adaptation autre, toute en douceur, mais pas avec des trous.
- je suis convaincue que l'élève peut gérer lui même les moments où il va prendre son ordi, et les moments où il va pouvoir écrire de courts textes.
Ni l'orthophniste ni l'ergo n'ont fait des études de français ni se sont renseignées très précisément sur la pédagogie du français. De même que moi, je ne me sens pas légitime pour indiquer à tel élève comment prononcer tel ou tel son, en plaçant sa langue de telle ou telle manière. Alors je déteste quand ces deux corps de métier m'ordonnent de faire comme ceci ou comme cela. J'ai l'impression que si j'adhère à ça, alors j'abandonne toute volonté de faire progresser l'élève. Je le laisse se dépatouiller avec son ordi, et lui fais ses textes à trous et je l'abandonne à tout ce qu'il ne sait pas faire.
Pandorafa, peut-être que la maîtresse de ta fille a les mêmes convictions que moi (à tort ou à raison: difficile de savoir). Peut-être qu'elle "ne lâche" pas. Et qu'en faisant les aménagements préconisés, elle aurait l'impression d'abandonner alors que ta fille est si petite encore, et a encore des années, des années de scolarité devant elle.
Ainsi, pour moi, préconiser un ordi dès le CE1, diminuer tous les écrits, c'est condamner l'enfant à ne jamais écrire de sa vie, ne jamais apprendre la forme des lettres. Il y a sûrement des enfants avec des handicaps lourds pour lesquels on ne peut pas faire autrement. Penses-tu que ce soit le cas de ta fille Pandorafa?
Toi, tu as ta volonté de mère et ta fatigue de maman.
L'orthophoniste a le point de vue de son métier (trouble de l'apprentissage).
La maîtresse a le point de vue de la pédagogie de telle ou telle matière.
Tu es contre le point de vue de la maîtresse (3h de devoirs le week-end, c'est vite ingérable à 6 ans); la maîtresse est contre le point de vue de l'orthophoniste (ou autre corps de métier, ergo ou je ne sais quoi): elle sait où elle veut mener ta fille et a l'expérience de la pédagogie; et l'orthophoniste est contre le point de vue de la maîtresse (il faut un aménagement. Et toi... il faut réfléchir à où tu te situes, ce qui est compliqué (un aménagement... toute la vie? Est-ce préparer à la vie?)
- SalsepareilleÉrudit
Je précise aussi que je suis la première à bien vouloir travailler en coopération avec les ortho et ergo. Oui, je veux bien... quand il y a un vrai dialogue. Pas juste: "tel enfant a telle étiquette... faites alors comme ceci".
- CryptoprofNiveau 4
Bonsoir,
Je lis attentivement ce fil et je me retrouve dans beaucoup d'interventions. J'ai eu l'an dernier un élève pour lequel la mère évoquait un possible profil HPI. Ce garçon avait un comportement très perturbateur, insolent, potache à un degré vraiment très élevé pour un sixième. En cours, il ne notait presque rien et évitait au maximum les exercices écrits, cela dans toutes les disciplines. En tant que PP, j'ai rencontré la mère qui m'a demandé d'établir un PPRE pour qu'on allège les traces écrites, qu'on évalue à l'oral etc. Mais sur quelle base ? L'enfant ne suivait aucune rééducation, ne voyait ni ergothérapeute, ni psychomotricien… La mère, PE, m'a expliqué que sa pensée allait plus vite que sa main, d'où la difficulté à l'écrit, et qu'il était très perfectionniste et préférait écrire peu mais bien… Cela m'a laissée très perplexe. J'ai à la maison un dyspraxique du même âge (cause génétique entraînant un retard de développement du cervelet) qui a eu beaucoup de mal à apprendre à écrire mais qui écrit un peu, suffisamment en tous cas pour ce que l'on demande en 6ème. Là, cet élève sans atteinte physique visible ne pouvait pas recopier quatre lignes au tableau ni compléter un exercice à trous ? Il faut dire que pendant que ses camarades écrivaient, il était bien occupé à faire le clown, parler à voix haute, faire des empilements de fournitures scolaires… Franchement, sans la caution d'un professionnel de santé j'ai eu l'impression que cette mère demandait un accompagnement "de complaisance" et couvrait l'incapacité de son fils à se soumettre à la moindre contrainte. J'ai établi avec elle une sorte de préprojet qui a été transmis à la PA et je n'ai plus entendu parler du PPRE jusqu'à la fin de l'année…
Je lis attentivement ce fil et je me retrouve dans beaucoup d'interventions. J'ai eu l'an dernier un élève pour lequel la mère évoquait un possible profil HPI. Ce garçon avait un comportement très perturbateur, insolent, potache à un degré vraiment très élevé pour un sixième. En cours, il ne notait presque rien et évitait au maximum les exercices écrits, cela dans toutes les disciplines. En tant que PP, j'ai rencontré la mère qui m'a demandé d'établir un PPRE pour qu'on allège les traces écrites, qu'on évalue à l'oral etc. Mais sur quelle base ? L'enfant ne suivait aucune rééducation, ne voyait ni ergothérapeute, ni psychomotricien… La mère, PE, m'a expliqué que sa pensée allait plus vite que sa main, d'où la difficulté à l'écrit, et qu'il était très perfectionniste et préférait écrire peu mais bien… Cela m'a laissée très perplexe. J'ai à la maison un dyspraxique du même âge (cause génétique entraînant un retard de développement du cervelet) qui a eu beaucoup de mal à apprendre à écrire mais qui écrit un peu, suffisamment en tous cas pour ce que l'on demande en 6ème. Là, cet élève sans atteinte physique visible ne pouvait pas recopier quatre lignes au tableau ni compléter un exercice à trous ? Il faut dire que pendant que ses camarades écrivaient, il était bien occupé à faire le clown, parler à voix haute, faire des empilements de fournitures scolaires… Franchement, sans la caution d'un professionnel de santé j'ai eu l'impression que cette mère demandait un accompagnement "de complaisance" et couvrait l'incapacité de son fils à se soumettre à la moindre contrainte. J'ai établi avec elle une sorte de préprojet qui a été transmis à la PA et je n'ai plus entendu parler du PPRE jusqu'à la fin de l'année…
- kensingtonEsprit éclairé
C'est un des problèmes de tous ces aménagements, on a (j'ai) l'impression qu'ils n'ont pour but que de permettre aux élèves concernés de passer des moments moins pénibles en cours mais pas de les aider à apprendre.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Roxanne a raison normalement la maîtresse et l'orthophoniste ne peuvent se contacter sans l'accord des parents. C'est un peu bizarre de sa part d'avoir pris cette initiative, même si comme Salsepareille ou un autre intervenant ça me semble plus témoigner d'une volonté de repêcher ta fille coûte que coûte ce qui est plutôt sympathique.
Alors moi j'avais un point de vue particulier en tant qu'ex prof, ayant été moi-même importunée par une orthophoniste pour un enfant très pénible je n'avais aucune envie d'importuner les profs. Il se trouve que du fait du secret médical j'ai découvert qu'il fallait être très prudent d'un point de vue légal, et cela m'arrange bien à tous points de vue (plus d'ESS donc plus d'annulations de RV ou de temps pris sur mon temps personnel, je me contente de transmettre les compte-rendus en tamponnant partout secret médical et exemplaire remis en mains propres à la famille). Mais avec l'accord de la famille je peux communiquer.
Actuellement il y a beaucoup de collègues qui se plaignent d'être sans cesse relancées pour des bilans après une fin de suivi, d'où une note de la FNO disant que le dernier bilan suffit si le trouble est durable. C'est sûr que parfois ça peut agacer et l'on peut avoir l'impression de crouler sous la paperasserie mais je pense que certains orthophonistes ne se rendent vraiment pas compte de la pluie de PAP et d'aménagements qui s'est abattue sur l'EN et de la difficulté à faire le tri. Une maman s'étonnait que la MDPH demande un bilan de moins d'un an pour les aménagements bac mais je pense qu'elle non plus n'a pas idée du nombre de demandes qui doivent être faites.
Alors moi j'avais un point de vue particulier en tant qu'ex prof, ayant été moi-même importunée par une orthophoniste pour un enfant très pénible je n'avais aucune envie d'importuner les profs. Il se trouve que du fait du secret médical j'ai découvert qu'il fallait être très prudent d'un point de vue légal, et cela m'arrange bien à tous points de vue (plus d'ESS donc plus d'annulations de RV ou de temps pris sur mon temps personnel, je me contente de transmettre les compte-rendus en tamponnant partout secret médical et exemplaire remis en mains propres à la famille). Mais avec l'accord de la famille je peux communiquer.
Actuellement il y a beaucoup de collègues qui se plaignent d'être sans cesse relancées pour des bilans après une fin de suivi, d'où une note de la FNO disant que le dernier bilan suffit si le trouble est durable. C'est sûr que parfois ça peut agacer et l'on peut avoir l'impression de crouler sous la paperasserie mais je pense que certains orthophonistes ne se rendent vraiment pas compte de la pluie de PAP et d'aménagements qui s'est abattue sur l'EN et de la difficulté à faire le tri. Une maman s'étonnait que la MDPH demande un bilan de moins d'un an pour les aménagements bac mais je pense qu'elle non plus n'a pas idée du nombre de demandes qui doivent être faites.
- SalsepareilleÉrudit
Enfin, je continue peut-être sur une absurdité monumentale. (C'est parce qu'en ce moment je me pose beaucoup de questions). En nous interrogeant sur les causes de tous ces troubles, on a beaucoup parlé des écrans.
Quand je cherche sur Google: "avoir un enfant après 40 ans", je tombe sur des choses effrayantes (merci Google) qui m'interpellent. Google dit que la paternité tardive est susceptible d'engendrer des tas de troubles ou maladies (autisme, hyperactivité). Comme nous faisons des enfants de plus en plus tard, le nombre de troubles augmenterait. Dès l'âge de 35 ans, la qualité d'un ovule ou des spermatozoïdes diminuerait. Les médecins en ce moment se penchent sur ces théories mais elles sont très difficiles à prouver (car il faut faire concorder l'âge de la mère, du père, ainsi que tout un tas d'autres facteurs).
Tout ceci est peut-être faux, en tout cas ça fait peur car effectivement, nous étudions de plus en plus tard, nous faisons des enfants de plus en plus tard. 40 ans, ça paraît si jeune.
C'est aussi un discours très culpabilisant, très dur pour les parents. Au fond de moi, je doute qu'on puisse mettre UNE cause bien définie sur ces troubles. Mais ce qui est sûr, c'est que la piste de l'âge est en ce moment étudiée par les médecins.
Autre chose en ce qui concerne la dyspraxie: (et là encore, c'est peut-être absurde ce que je vais dire). Quand j'étais petite, je jouais à quelques jeux d'ordinateur (Tétris) et c'était facile: la droite était la droite, la gauche était la gauche. Puis, à mon adolescence, les jeux ont évolué, avec des plans différents: la droite sur le joystick faisait monter le personnage, et si on faisait "gauche gauche" le personnage allait à gauche jusqu'au bout de l'écran puis descendait. (Je suis bien claire?). Puis les jeux ont encore évolué avec des paysages totalement en 3D, et là, j'ai arrêté de jouer: si on abaissait le joystick vers soi, le personnage regardait le ciel.
Mais un enfant né dans les années 2000 est directement confronté à des graphismes élaborés, où la gauche peut faire monter le personnage et ne pas le faire aller à gauche de l'écran. Et ce, dès son plus jeune âge. Est-ce que ça pourrait nuire à l'apprentissage de la droite et de la gauche, de la spatialité? du repérage sur une feuille 2D?
Quand je cherche sur Google: "avoir un enfant après 40 ans", je tombe sur des choses effrayantes (merci Google) qui m'interpellent. Google dit que la paternité tardive est susceptible d'engendrer des tas de troubles ou maladies (autisme, hyperactivité). Comme nous faisons des enfants de plus en plus tard, le nombre de troubles augmenterait. Dès l'âge de 35 ans, la qualité d'un ovule ou des spermatozoïdes diminuerait. Les médecins en ce moment se penchent sur ces théories mais elles sont très difficiles à prouver (car il faut faire concorder l'âge de la mère, du père, ainsi que tout un tas d'autres facteurs).
Tout ceci est peut-être faux, en tout cas ça fait peur car effectivement, nous étudions de plus en plus tard, nous faisons des enfants de plus en plus tard. 40 ans, ça paraît si jeune.
C'est aussi un discours très culpabilisant, très dur pour les parents. Au fond de moi, je doute qu'on puisse mettre UNE cause bien définie sur ces troubles. Mais ce qui est sûr, c'est que la piste de l'âge est en ce moment étudiée par les médecins.
Autre chose en ce qui concerne la dyspraxie: (et là encore, c'est peut-être absurde ce que je vais dire). Quand j'étais petite, je jouais à quelques jeux d'ordinateur (Tétris) et c'était facile: la droite était la droite, la gauche était la gauche. Puis, à mon adolescence, les jeux ont évolué, avec des plans différents: la droite sur le joystick faisait monter le personnage, et si on faisait "gauche gauche" le personnage allait à gauche jusqu'au bout de l'écran puis descendait. (Je suis bien claire?). Puis les jeux ont encore évolué avec des paysages totalement en 3D, et là, j'ai arrêté de jouer: si on abaissait le joystick vers soi, le personnage regardait le ciel.
Mais un enfant né dans les années 2000 est directement confronté à des graphismes élaborés, où la gauche peut faire monter le personnage et ne pas le faire aller à gauche de l'écran. Et ce, dès son plus jeune âge. Est-ce que ça pourrait nuire à l'apprentissage de la droite et de la gauche, de la spatialité? du repérage sur une feuille 2D?
- roxanneOracle
J'ai eu une conversation avec ma cousine orthophoniste. Elle m'a expliqué que comme toi Alice, elle faisait signer des documents aux parents avant de rentrer en contact avec un enseignant (et toujours à la demande des parents). Des parents ont prté plainte conte une de ses collègues qui avait embrassé u enfant à la sortie d'école. Mais elle était effarée par tout ce que je lui ai raconté sur les PAP parce qu'elle ne sait pas grand chose de tout ça ni de ce qui est fait de son travail. En fait, ce sont deux mondes qui évoluent en parallèle .
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui je pense que ce sont deux mondes parallèles et qui ne se comprennent pas toujours. Il y a eu aussi du fait de la mise en lumière de certains troubles (avec un effet de mode) une certaine agressivité parfois : dans le service réputé dans lequel j'ai été stagiaire il y avait une véritable défiance à l'égard des enseignants, forcément passéistes, et une volonté de leur dire ce qu'ils avaient à faire au motif que l'autorité médicale en savait plus qu'eux. Ce discours était aussi repris par certains de nos enseignants.
Désormais on entend un discours plus modéré me semble-t-il ; et au contraire de plus en plus d'orthophonistes se plaignent d'être sollicités pour mettre en place des aménagements alors que ce n'est pas leur rôle mais à l'école de le faire (au motif moi je ne connais pas le métier d'enseignant ni n'ai affaire à une classe, ce qui est très juste mais assez nouveau).
Désormais on entend un discours plus modéré me semble-t-il ; et au contraire de plus en plus d'orthophonistes se plaignent d'être sollicités pour mettre en place des aménagements alors que ce n'est pas leur rôle mais à l'école de le faire (au motif moi je ne connais pas le métier d'enseignant ni n'ai affaire à une classe, ce qui est très juste mais assez nouveau).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Pour en revenir à Pandarafa, aurais-tu intérêt à en avoir le cœur net pour cette historie d'HPI? Je ne sais pas. Comme ça a l'air de te titiller je te dirais bien de le faire mais à mon avis ça n'a pas grande importance en fait.
Et ça me rappelle une mère venue me consulter persuadée d'avoir un fils HPI et dyslexique. Elle était allée consulter une psy de la ville. Comme elle m'avait dit que la psy avait parlé de précocité, je l'appelle pour savoir (moi j'avais des résultats moyens en mémoire et langage oral mais je voulais avoir son point de vue sur le reste). Donc je l'appelle et là elle me dit qu'elle n'a pas fait passer de test, ni n'a jamais évoqué la moindre précocité, mais de ne surtout pas le dire à la mère. Bon. La mère a fini par me redemander au bout d'un certain nombre de séances un bilan avec le diagnostic de dyslexie (car je lui avais dit au premier bilan qu'on ne pouvait le poser d'emblée et il avait un retard encore relativement léger). Enfant très concentré et soucieux de paraître au mieux lors du bilan puis absolument imbuvable. La maman m'a expliqué qu'elle souhaitait donc un bilan avec le diagnostic de dyslexie mais pas de suivi car elle pensait que ça ne servait à rien et comme légalement je ne pouvais refaire de bilan si proche du premier je ne l'ai plus revue.
Et ça me rappelle une mère venue me consulter persuadée d'avoir un fils HPI et dyslexique. Elle était allée consulter une psy de la ville. Comme elle m'avait dit que la psy avait parlé de précocité, je l'appelle pour savoir (moi j'avais des résultats moyens en mémoire et langage oral mais je voulais avoir son point de vue sur le reste). Donc je l'appelle et là elle me dit qu'elle n'a pas fait passer de test, ni n'a jamais évoqué la moindre précocité, mais de ne surtout pas le dire à la mère. Bon. La mère a fini par me redemander au bout d'un certain nombre de séances un bilan avec le diagnostic de dyslexie (car je lui avais dit au premier bilan qu'on ne pouvait le poser d'emblée et il avait un retard encore relativement léger). Enfant très concentré et soucieux de paraître au mieux lors du bilan puis absolument imbuvable. La maman m'a expliqué qu'elle souhaitait donc un bilan avec le diagnostic de dyslexie mais pas de suivi car elle pensait que ça ne servait à rien et comme légalement je ne pouvais refaire de bilan si proche du premier je ne l'ai plus revue.
- pseudo-intelloSage
L'an dernier, j'ai eu une élève très sérieuse, brillante par ailleurs... et dyslexique.
Première dictée (préparée) : je vois que les fautes sont très rares sur les premières lignes, puis pouf, arrivée à un certain point, elles deviennent tout à coup innombrables.
L'élève était de bonne volonté sérieuse et fiable, la famille était de bonne volonté, donc j'étais de bonne volonté aussi, et j'ai proposé à la famille d'arrêter de noter au point où manifestement, sa limite était atteinte. Sans objectif quantifié, le principe était qu'elle devait essayer de repousser ce point le plus loin possible au fil e l'année. A la fin de l'année, elle avait pas mal progressé, et le nombre de ligne avant d'atteindre le point de ses limites arrivait tard dans le texte.
Mais avec un élève qui se serait caché derrière sa dyslexie, ou un élève simplement ni plus ni moins sérieux que la moyenne, ça n'aurait pas été possible, car ils en auraient joué au lieu de bosser.
Première dictée (préparée) : je vois que les fautes sont très rares sur les premières lignes, puis pouf, arrivée à un certain point, elles deviennent tout à coup innombrables.
L'élève était de bonne volonté sérieuse et fiable, la famille était de bonne volonté, donc j'étais de bonne volonté aussi, et j'ai proposé à la famille d'arrêter de noter au point où manifestement, sa limite était atteinte. Sans objectif quantifié, le principe était qu'elle devait essayer de repousser ce point le plus loin possible au fil e l'année. A la fin de l'année, elle avait pas mal progressé, et le nombre de ligne avant d'atteindre le point de ses limites arrivait tard dans le texte.
Mais avec un élève qui se serait caché derrière sa dyslexie, ou un élève simplement ni plus ni moins sérieux que la moyenne, ça n'aurait pas été possible, car ils en auraient joué au lieu de bosser.
- lectioleHabitué du forum
Il y a deux ans, dans une de mes classes les deux meilleurs élèves étaient dyslexiques et pour l'un des deux, les parents voulaient des aménagements. Mais il était déjà le premier à terminer chaque contrôle sans les aménagements et avait déjà d'excellents résultats.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- ysabelDevin
Salsepareille a écrit:Enfin, je continue peut-être sur une absurdité monumentale. (C'est parce qu'en ce moment je me pose beaucoup de questions). En nous interrogeant sur les causes de tous ces troubles, on a beaucoup parlé des écrans.
Quand je cherche sur Google: "avoir un enfant après 40 ans", je tombe sur des choses effrayantes (merci Google) qui m'interpellent. Google dit que la paternité tardive est susceptible d'engendrer des tas de troubles ou maladies (autisme, hyperactivité). Comme nous faisons des enfants de plus en plus tard, le nombre de troubles augmenterait. Dès l'âge de 35 ans, la qualité d'un ovule ou des spermatozoïdes diminuerait. Les médecins en ce moment se penchent sur ces théories mais elles sont très difficiles à prouver (car il faut faire concorder l'âge de la mère, du père, ainsi que tout un tas d'autres facteurs).
Tout ceci est peut-être faux, en tout cas ça fait peur car effectivement, nous étudions de plus en plus tard, nous faisons des enfants de plus en plus tard. 40 ans, ça paraît si jeune.
C'est aussi un discours très culpabilisant, très dur pour les parents. Au fond de moi, je doute qu'on puisse mettre UNE cause bien définie sur ces troubles. Mais ce qui est sûr, c'est que la piste de l'âge est en ce moment étudiée par les médecins.
Autre chose en ce qui concerne la dyspraxie: (et là encore, c'est peut-être absurde ce que je vais dire). Quand j'étais petite, je jouais à quelques jeux d'ordinateur (Tétris) et c'était facile: la droite était la droite, la gauche était la gauche. Puis, à mon adolescence, les jeux ont évolué, avec des plans différents: la droite sur le joystick faisait monter le personnage, et si on faisait "gauche gauche" le personnage allait à gauche jusqu'au bout de l'écran puis descendait. (Je suis bien claire?). Puis les jeux ont encore évolué avec des paysages totalement en 3D, et là, j'ai arrêté de jouer: si on abaissait le joystick vers soi, le personnage regardait le ciel.
Mais un enfant né dans les années 2000 est directement confronté à des graphismes élaborés, où la gauche peut faire monter le personnage et ne pas le faire aller à gauche de l'écran. Et ce, dès son plus jeune âge. Est-ce que ça pourrait nuire à l'apprentissage de la droite et de la gauche, de la spatialité? du repérage sur une feuille 2D?
Mais les femmes ont toujours fait des enfants très tard (du moment qu'elles ne mouraient pas en couche) ! Les hommes aussi d'ailleurs ; sauf qu'auparavant ce n'était pas le premier qui arrivait aux 40 ans de la mère mais le dernier ou l'avant-dernier.
Ce discours médical, je le soupçonne d'être là uniquement pour "contraindre" les femmes à avoir des enfants tôt.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ElaïnaDevin
Vous allez rire. Dans le même temps, j'ai découvert, comme l'année dernière du reste, qu'il y avait un épileptique dans ma classe. A l'occasion d'une crise d'épilepsie.
Faire passer l'info, c'est surfait.
Faire passer l'info, c'est surfait.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- ElaïnaDevin
ysabel a écrit:Salsepareille a écrit:Enfin, je continue peut-être sur une absurdité monumentale. (C'est parce qu'en ce moment je me pose beaucoup de questions). En nous interrogeant sur les causes de tous ces troubles, on a beaucoup parlé des écrans.
Quand je cherche sur Google: "avoir un enfant après 40 ans", je tombe sur des choses effrayantes (merci Google) qui m'interpellent. Google dit que la paternité tardive est susceptible d'engendrer des tas de troubles ou maladies (autisme, hyperactivité). Comme nous faisons des enfants de plus en plus tard, le nombre de troubles augmenterait. Dès l'âge de 35 ans, la qualité d'un ovule ou des spermatozoïdes diminuerait. Les médecins en ce moment se penchent sur ces théories mais elles sont très difficiles à prouver (car il faut faire concorder l'âge de la mère, du père, ainsi que tout un tas d'autres facteurs).
Tout ceci est peut-être faux, en tout cas ça fait peur car effectivement, nous étudions de plus en plus tard, nous faisons des enfants de plus en plus tard. 40 ans, ça paraît si jeune.
C'est aussi un discours très culpabilisant, très dur pour les parents. Au fond de moi, je doute qu'on puisse mettre UNE cause bien définie sur ces troubles. Mais ce qui est sûr, c'est que la piste de l'âge est en ce moment étudiée par les médecins.
Mais les femmes ont toujours fait des enfants très tard (du moment qu'elles ne mouraient pas en couche) ! Les hommes aussi d'ailleurs ; sauf qu'auparavant ce n'était pas le premier qui arrivait aux 40 ans de la mère mais le dernier ou l'avant-dernier.
Ce discours médical, je le soupçonne d'être là uniquement pour "contraindre" les femmes à avoir des enfants tôt.
Mais auparavant, l'enfant dysquelquechose avait d'une part peu de chances d'être diagnostiqué - déjà qu'une minorité apprenait à lire... - et d'autre part, passé le couperet de la mortalité infantile, ces dysquelquechose devaient probablement rester cantonnés au rôle d'idiot de la famille ou du village si le trouble affectait des fonctions autres que celles de la lecture et de l'écriture.
Si je regarde les milieux de l'époque moderne sur lesquels je bosse, j'ai tendance à penser que lorsque la famille case tel enfant dans les ordres comme moine de l'abbaye du Cul-du-Loup ou curé de Trou-sur-Coin-Paumé au lieu de chercher à lui faire avoir l'évêché du coin, ou en tout cas qu'on ne le marie pas, c'est probablement parce qu'il doit y avoir un léger souci de cet ordre-là.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- marypopNiveau 9
ysabel a écrit:Salsepareille a écrit:Enfin, je continue peut-être sur une absurdité monumentale. (C'est parce qu'en ce moment je me pose beaucoup de questions). En nous interrogeant sur les causes de tous ces troubles, on a beaucoup parlé des écrans.
Quand je cherche sur Google: "avoir un enfant après 40 ans", je tombe sur des choses effrayantes (merci Google) qui m'interpellent. Google dit que la paternité tardive est susceptible d'engendrer des tas de troubles ou maladies (autisme, hyperactivité). Comme nous faisons des enfants de plus en plus tard, le nombre de troubles augmenterait. Dès l'âge de 35 ans, la qualité d'un ovule ou des spermatozoïdes diminuerait. Les médecins en ce moment se penchent sur ces théories mais elles sont très difficiles à prouver (car il faut faire concorder l'âge de la mère, du père, ainsi que tout un tas d'autres facteurs).
Tout ceci est peut-être faux, en tout cas ça fait peur car effectivement, nous étudions de plus en plus tard, nous faisons des enfants de plus en plus tard. 40 ans, ça paraît si jeune.
C'est aussi un discours très culpabilisant, très dur pour les parents. Au fond de moi, je doute qu'on puisse mettre UNE cause bien définie sur ces troubles. Mais ce qui est sûr, c'est que la piste de l'âge est en ce moment étudiée par les médecins.
Mais les femmes ont toujours fait des enfants très tard (du moment qu'elles ne mouraient pas en couche) ! Les hommes aussi d'ailleurs ; sauf qu'auparavant ce n'était pas le premier qui arrivait aux 40 ans de la mère mais le dernier ou l'avant-dernier.
Ce discours médical, je le soupçonne d'être là uniquement pour "contraindre" les femmes à avoir des enfants tôt.
Sauf que ces enfants étaient minoritaires, et là on parle d'une augmentation de cas. Si cette piste de l'âge se confirmait, cela pourrait statistiquement expliquer la recrudescence des cas surtout en CSP++ où les couples sont souvent plus agés pour avoir des enfants.
Toutefois : je n'y crois pas une seconde, à titre personnel.
- MathadorEmpereur
Pourtant, la corrélation entre âge des parents et maladie de l'enfant est déjà avéré dans d'autres cas.
Exemple (tiré de cette publication):
Exemple (tiré de cette publication):
Bien sûr, c'est plus facile de faire des statistiques sur la trisomie 21 que sur l'autisme ou des TDAH…
Légende: Comparison of mean maternal ages at the time of birth by the infant’s birth year. Case maternal age at birth of infant with trisomy 21, Control maternal age at birth of infant without trisomy 21, Population maternal ages at birth of infants in the population from with cases and controls were drawn
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CleroliDoyen
Il semblerait que le risque s’accroît dès l'âge de 30 ans pour les femmes. Ceci dit, est-ce l'explication au phénomène que nous constatons ?
Lien« Notre étude confirme que, chez les hommes, le risque de concevoir un enfant atteint de TSA augmente linéairement avec l'âge durant toute la vie. Mais nous avons aussi constaté que l'augmentation du risque de TSA avec l'âge des parents est plus élevée pour les mères (plus âgées) que pour les pères. Et cela dès l'âge de 30 ans chez la femme », confie à ce titre le Pr Brian K. Lee, de l'Université Drexel, auteur principal de l'étude. Cependant, chez ces dernières, le risque d'avoir un enfant atteint de TSA n'augmente pas de façon linéaire avec l'avancé de l'âge, précisent les auteurs.
- Cléopatra2Guide spirituel
Il est en théorie interdit de laisser sortir des élèves sans autorisation. Le PAI couvre aussi juridiquement l'enseignant en cas de problème.ee a écrit:Pleinement d'accord avec tes deux premières phrases, évidemment! Et c'est là où je parlais de bon sens : en général, quand un élève me signale discrètement qu'il risque devoir de sortir pendant l'heure parce qu'il a un "problème", je ne lui demande aucun détail (c'est souvent une élève, d'ailleurs, puisque chacun sait que les collégiennes récemment réglées ont toujours besoin de faire un tour aux toilettes ou à l'infirmerie pile au milieu d'une heure de cours). Avec la troisième phrase, c'est là où j'hallucine (pas après toi, hein, mais en général) : quel collègue refuse à un élève de sortir discrètement quand il en a besoin (sachant qu'on sait tous distinguer, aussi, avec une marge d'erreur quand même proche de zéro, les petits c... qui réclament systématiquement d'aller chercher un cahier dans leur casier - faire pipi Madame ça peut pas attendre - aller chez le CPE parce que j'ai pas eu le temps à la récré etc)? "Contre" qui sert le PAI?Isis39 a écrit:ee a écrit:En même temps, pour l'encopresie, le besoin de se lever de temps en temps parce qu'on porte un corset ou l'impossibilité provisoire d'écrire avec un bras dans le plâtre, tout bon sens se serait il perdu? Un simple mot parental dans le carnet suffit, non?
L'enfant n'a peut-être pas envie de faire la tournée des profs avec le mot dans son carnet. Surtout pour l'énurésie et l'encoprésie. Avec un PAI c'est officiel et les enseignants ne peuvent pas refuser.
- Isis39Enchanteur
Elaïna a écrit:Vous allez rire. Dans le même temps, j'ai découvert, comme l'année dernière du reste, qu'il y avait un épileptique dans ma classe. A l'occasion d'une crise d'épilepsie.
Faire passer l'info, c'est surfait.
Le secret médical !
Il me fait bondir ce secret médical. D'autant que souvent, les parents sont persuadés que les enseignants sont au courant des problèmes de leur enfant.
- ElaïnaDevin
Oui. Et la pa de me rire au nez :"mais enfin pourquoi vous paniquez, ce n'est qu'une crise d'épilepsie, nous sommes au courant...". Ah bah pas moi...
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- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Oui. Et la pa de me rire au nez :"mais enfin pourquoi vous paniquez, ce n'est qu'une crise d'épilepsie, nous sommes au courant...". Ah bah pas moi...
Tacite, Annales, 13, 16, c'est la réplique exacte de Néron pendant l'agonie de Britannicus.
- ElaïnaDevin
Ah ben voilà, mon inculture a frappé
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Plus que la manette de jeux (mes fils n'en ont jamais eu et je ne pense pas que tant d'enfants en aient), une de mes profs déplorait le fait que les enfants souvent ne sachent plus boutonner ni faire leurs lacets (avec les fermetures éclair et les scratchs ), selon elle ces apprentissages de motricité fine primordiaux manquants joueraient un rôle (et c'est possible).
Concernant l'âge de la mère je ne sais pas. J'ai peu de parents âgés quand même dans ma patientèle. Et j'ai des amis ou connaissances qui ont eu des enfants relativement tard en parfaite santé, sans troubles des apprentissages (je pense à un papa poule à la retraite dont la fille était au collège avec mon fils, petite demoiselle parfaite en tête de classe). Je crois que j'avais noté que la mère de mon petit patient avec aplasie de l'oreille a mon âge donc a dû l'avoir passé trente ans (même si elle ne les fait pas) mais globalement les parents des cas vraiment lourds ( handicap, déficience ou autisme) sont plutôt jeunes.
Désormais j'ai beaucoup de cas franchement pathos et parfois il m'arrive de me poser des questions (j'imagine des raisons façon Erin Brockovich!) puis je me raisonne en me disant que ce n'était pas le cas quand je me suis installée. Au début j'étais submergée d'appels mais beaucoup de bilans concernaient plutôt des enfants abîmés par le système, l'absence d'éducation, les écrans voire les trois. Donc il n'y en a pas tant que ça, c'est juste que j'en reçois de plus en plus puisque ce sont des suivis longs et que je les privilégie. Comme dit Elaïna avant ils devaient être éjectés du système classique beaucoup plus vite (ou éjectés autrement dans les temps plus reculés comme elle le démontre). Au fil du temps j'ai appris à trier, à repérer les appels (même si parfois on a des surprises dans un sens ou dans l'autre) : quand l'enfant est envoyé à la demande de la PMI, ou envoyé par la psy scolaire, par le médecin traitant aussi, c'est souvent qu'il y a quelque chose de plus lourd que l'enfant envoyé simplement à la demande de la maîtresse ... mais pas toujours.
Concernant l'âge de la mère je ne sais pas. J'ai peu de parents âgés quand même dans ma patientèle. Et j'ai des amis ou connaissances qui ont eu des enfants relativement tard en parfaite santé, sans troubles des apprentissages (je pense à un papa poule à la retraite dont la fille était au collège avec mon fils, petite demoiselle parfaite en tête de classe). Je crois que j'avais noté que la mère de mon petit patient avec aplasie de l'oreille a mon âge donc a dû l'avoir passé trente ans (même si elle ne les fait pas) mais globalement les parents des cas vraiment lourds ( handicap, déficience ou autisme) sont plutôt jeunes.
Désormais j'ai beaucoup de cas franchement pathos et parfois il m'arrive de me poser des questions (j'imagine des raisons façon Erin Brockovich!) puis je me raisonne en me disant que ce n'était pas le cas quand je me suis installée. Au début j'étais submergée d'appels mais beaucoup de bilans concernaient plutôt des enfants abîmés par le système, l'absence d'éducation, les écrans voire les trois. Donc il n'y en a pas tant que ça, c'est juste que j'en reçois de plus en plus puisque ce sont des suivis longs et que je les privilégie. Comme dit Elaïna avant ils devaient être éjectés du système classique beaucoup plus vite (ou éjectés autrement dans les temps plus reculés comme elle le démontre). Au fil du temps j'ai appris à trier, à repérer les appels (même si parfois on a des surprises dans un sens ou dans l'autre) : quand l'enfant est envoyé à la demande de la PMI, ou envoyé par la psy scolaire, par le médecin traitant aussi, c'est souvent qu'il y a quelque chose de plus lourd que l'enfant envoyé simplement à la demande de la maîtresse ... mais pas toujours.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Concernant le secret médical il faut inviter les parents à faire preuve de bon sens puisque c'est à eux de décider ce qu'ils veulent transmettre : en général si l'enfant est ingérable l'AVS a été mise en place avant même qu'il y ait un suivi. En cas de trouble lourd je pense qu'il vaut mieux coopérer avec l'école, donner les informations, d'autant que le risque avant était que l'école fasse redoubler l'enfant mais désormais le redoublement étant banni, mis à part si l'enfant est dans un privé super select le bilan n'a pas grand risque de faire tâche dans le dossier je pense... Il faut parfois un courrier du neuropédiatre pour négocier un redoublement désormais et même quand les parents acceptent enfin une orientation SEGPA ou Ulis souvent il n'y a plus de place. Au contraire il faut parfois freiner les parents quand l'enfant a un simple retard et qu'ils souhaitent absolument donner le compte-rendu à la maîtresse voire négocier des aménagements mais ils ne le comprennent pas toujours.
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