- JennyMédiateur
Pour le défi 29, Pardonner (ou pas) : Joyce Carol Oates, Un livre de martyrs américains
Une plongée, dès les premières pages, dans la tête d’un conservateur américain, qui se définit comme un soldat de Jésus, sans que Joyce Carol Oates ne le juge. On explore ses motivations et on revit avec lui la perte de sa jeune fille, handicapée, sa souffrance et sa culpabilité. On ressent sa colère, sa rage grandissante envers ces mères qui décident d’avorter. Face à lui, Gus Vorhees, médecin, qui ne peut ignorer les appels à l’aide de ces femmes désespérées, qui cherchent souvent à se réapproprier leur vie lors une énième grossesse ou une grossesse précoce, après un viol. Il fait souvent passer son métier avant sa famille, ignore les risques qu’il encourt.
On suit les destins croisés de leurs filles, Naomi Vorhees et Dawn Dunphy que tout sépare en apparence. Cependant, elles cherchent toutes les deux leur voie, obsédées par le souvenir d’un père qu’elles ont perdu. Naomi cherche à reconstruire une vie familiale renouant avec une grand-mère qu’elle n’a que peu connu et Dawn, devenue DD, isolée et mal aimée, se rapproche de Jésus et des idées de son père et entreprend une carrière de boxeuse. Comment pardonner le camp ennemi, mais aussi leurs pères respectifs qui ont fait passer au premier plan leurs idées, abandonnant leurs familles ?
J’ai apprécié ce croisement entre des vies que tout oppose et ce récit qui refuse une opposition manichéenne qui serait simple à faire sur un tel sujet… Une belle lecture qui fait réfléchir sur les Etats-Unis d'aujourd'hui.
Convient aussi pour le défi sur l'abandon, sujet qui revient plusieurs fois dans le livre.
Une plongée, dès les premières pages, dans la tête d’un conservateur américain, qui se définit comme un soldat de Jésus, sans que Joyce Carol Oates ne le juge. On explore ses motivations et on revit avec lui la perte de sa jeune fille, handicapée, sa souffrance et sa culpabilité. On ressent sa colère, sa rage grandissante envers ces mères qui décident d’avorter. Face à lui, Gus Vorhees, médecin, qui ne peut ignorer les appels à l’aide de ces femmes désespérées, qui cherchent souvent à se réapproprier leur vie lors une énième grossesse ou une grossesse précoce, après un viol. Il fait souvent passer son métier avant sa famille, ignore les risques qu’il encourt.
On suit les destins croisés de leurs filles, Naomi Vorhees et Dawn Dunphy que tout sépare en apparence. Cependant, elles cherchent toutes les deux leur voie, obsédées par le souvenir d’un père qu’elles ont perdu. Naomi cherche à reconstruire une vie familiale renouant avec une grand-mère qu’elle n’a que peu connu et Dawn, devenue DD, isolée et mal aimée, se rapproche de Jésus et des idées de son père et entreprend une carrière de boxeuse. Comment pardonner le camp ennemi, mais aussi leurs pères respectifs qui ont fait passer au premier plan leurs idées, abandonnant leurs familles ?
J’ai apprécié ce croisement entre des vies que tout oppose et ce récit qui refuse une opposition manichéenne qui serait simple à faire sur un tel sujet… Une belle lecture qui fait réfléchir sur les Etats-Unis d'aujourd'hui.
Convient aussi pour le défi sur l'abandon, sujet qui revient plusieurs fois dans le livre.
- RyuzakiNiveau 9
Merci pour le compte-rendu, Eloah.
Défi 22, Un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue : Death is a star, Agnès Michaux et Anton Lenoir
Contrairement à ce que son titre laisse penser, il s'agit bien d'un livre écrit en français, par des Français. Death is a star est une compilation de courts articles sur le thème de la mort. On y trouve des extraits de romans, des anecdotes, les épitaphes et les derniers mots de célébrités, leur dernier repas, l'histoire de communes ayant un nom en rapport avec la mort, les rites funéraires partout dans le monde etc. Normalement, ce n'est pas fait pour être lu d'un coup, plutôt pour être picoré de temps en temps, à la recherche d'une citation ou d'une anecdote sympa. Ça pourrait être une très bonne idée, mais j'ai quand même un problème : l'absence totale de sources. Bon, pour les nombreuses citations, on suppose qu'elles sont exactes, mais quand il s'agit d'une information apportée par le livre, j'aurais parfois aimé savoir d'où elle venait (au moins avoir une bibliographie/sitographie à la fin). Pour tout dire, certaines choses me laissent un peu sceptique, et il y a au moins une erreur flagrante (une contradiction entre deux articles sur la même page), du coup je ne peux pas le juger entièrement fiable. Mais ne soyons pas trop dur, ça reste un livre qui a pour fonction de divertir, et on peut en tirer profit.
Verdict : à lire à la rigueur, par petits bouts
Défi 22, Un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue : Death is a star, Agnès Michaux et Anton Lenoir
Michaux et Lenoir a écrit:Une mort à croquer
En octobre 1973, un confiseur suédois de Falkenberg, Roland Ohisson, se fit enterrer dans un cercueil entièrement fait de chocolat, comme le stipulaient ses dernières volontés. Miam !
Contrairement à ce que son titre laisse penser, il s'agit bien d'un livre écrit en français, par des Français. Death is a star est une compilation de courts articles sur le thème de la mort. On y trouve des extraits de romans, des anecdotes, les épitaphes et les derniers mots de célébrités, leur dernier repas, l'histoire de communes ayant un nom en rapport avec la mort, les rites funéraires partout dans le monde etc. Normalement, ce n'est pas fait pour être lu d'un coup, plutôt pour être picoré de temps en temps, à la recherche d'une citation ou d'une anecdote sympa. Ça pourrait être une très bonne idée, mais j'ai quand même un problème : l'absence totale de sources. Bon, pour les nombreuses citations, on suppose qu'elles sont exactes, mais quand il s'agit d'une information apportée par le livre, j'aurais parfois aimé savoir d'où elle venait (au moins avoir une bibliographie/sitographie à la fin). Pour tout dire, certaines choses me laissent un peu sceptique, et il y a au moins une erreur flagrante (une contradiction entre deux articles sur la même page), du coup je ne peux pas le juger entièrement fiable. Mais ne soyons pas trop dur, ça reste un livre qui a pour fonction de divertir, et on peut en tirer profit.
Verdict : à lire à la rigueur, par petits bouts
- *Ombre*Grand sage
Pour le défi 45,Titre qui contient une figure de style, j'ai exhumé de ma bibliothèque un roman de Magda Szabo, La Porte (je le place ici, car la porte, c'est à la fois la porte réelle qu'Emerence n'ouvre jamais et une porte métaphorique, celle qui s'ouvre parfois entre deux êtres). J'ai découvert cette autrice hongroise l'année dernière, avec son roman Abigaël, que j'avais beaucoup aimé. Je ne savais pas ce que j'allais trouver avec La Porte. L'histoire en quelques mots : un couple de la bourgeoisie hongroise engage une femme de ménage, une vieille femme mystérieuse nommée Emerence. Emerence est un personnage peu commun, brutal, taiseux, impérial, mais c'est une vraie perle qui ne compte pas ses heures, soucieuse d'être irréprochable dans son travail. Au point qu'elle devient rapidement indispensable à la narratrice. Une relation étrange se noue entre les deux femmes, entre amitié, répulsion, domination... C'est cette relation que nous explorons à travers le roman. Dès les premières pages, on sait qu'elle va virer au drame, qu'un crime a été commis.
Cela vous rappelle quelque chose ? Moi aussi. J'ai été stupéfaite, en lisant le roman, d'y retrouver tous les éléments du célèbre Chanson douce de Leïla Slimani. Sauf que ce dernier opus m'a laissée de marbre, et je n'ai jamais compris comment un livre aussi inconsistant avait pu obtenir le Goncourt. Je n'ai jamais compris où l'autrice voulait en venir avec son sordide fait divers. Dans l'oeuvre de Szabo, au contraire, les relations sont passées au crible, les repères du bien, du mal, de la générosité, du devoir volent en éclats. Autant Chanson douce me paraît dispensable, autant La Porte a la profondeur qui manque au précédent. À découvrir. Conviendrait aussi pour les défis "Femme forte", "Fin d'un monde", ou "Roman dont l'intrigue se déroule sur plusieurs années".
Cela vous rappelle quelque chose ? Moi aussi. J'ai été stupéfaite, en lisant le roman, d'y retrouver tous les éléments du célèbre Chanson douce de Leïla Slimani. Sauf que ce dernier opus m'a laissée de marbre, et je n'ai jamais compris comment un livre aussi inconsistant avait pu obtenir le Goncourt. Je n'ai jamais compris où l'autrice voulait en venir avec son sordide fait divers. Dans l'oeuvre de Szabo, au contraire, les relations sont passées au crible, les repères du bien, du mal, de la générosité, du devoir volent en éclats. Autant Chanson douce me paraît dispensable, autant La Porte a la profondeur qui manque au précédent. À découvrir. Conviendrait aussi pour les défis "Femme forte", "Fin d'un monde", ou "Roman dont l'intrigue se déroule sur plusieurs années".
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit: J'ai été stupéfaite, en lisant le roman, d'y retrouver tous les éléments du célèbre Chanson douce de Leïla Slimani. Sauf que ce dernier opus m'a laissée de marbre, et je n'ai jamais compris comment un livre aussi inconsistant avait pu obtenir le Goncourt. Je n'ai jamais compris où l'autrice voulait en venir avec son sordide fait divers. Dans l'oeuvre de Szabo, au contraire, les relations sont passées au crible, les repères du bien, du mal, de la générosité, du devoir volent en éclats. Autant Chanson douce me paraît dispensable,
Mais oui, tout à fait d'accord avec toi !!
A part le glauque, que retenir de ce roman ? Je n'ai pas compris l'engouement !
Du coup, je vais aller regarder du côté de chez Szabo !
- AsarteLilithBon génie
Rouge Brésil, Ruffin.
Très bonne lecture, qui fait voyager. Une découverte d'un épisode que je ne connaissais pas de l'Histoire, et des mots.
Très bonne lecture, qui fait voyager. Une découverte d'un épisode que je ne connaissais pas de l'Histoire, et des mots.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
Lulu, si tu as envie découvrir Magda Szabo, je te recommande Abigaël. La Porte, c'est très bien aussi, mais sans doute moins accrocheur : il ne se passe pas grand chose, puisqu'on explore le quotidien de deux êtres, leurs heurts et leurs tentatives maladroites de rapprochements. Tandis qu'Abigaël, c'est plein de mystère, de fraîcheur au début, de profondeur à la fin. Je te remets ici le compte-rendu que j'en avais fait l'an dernier.
J'ai terminé Abigaël, de Magda Szabo, et j'ai beaucoup aimé. Brutalement placée en pension alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Gina a bien du mal à s'adapter ; elle commet des maladresses et souffre de l'ostracisme de ses pairs. Elle s'épanche auprès d'une statue censée accomplir des miracles et voit avec stupeur ses prières entendues. Gina n'a alors de cesse que de découvrir qui se cache derrière le mystérieux personnage d'Abigaël. Comme elle mène l'enquête, elle découvre que les petites intrigues qui font le quotidien des pensionnaires cachent des enjeux bien plus graves que les amourettes et les perfidies de jeunes recluses. J'ai aimé cette atmosphère, à la fois celle de cet internat très sévère, où la façade d'excellence cache bien des manoeuvres, et celle du mystère qui plane autour d'Abigaël. C'est vraiment plaisant et plein de surprises.
J'ai terminé Abigaël, de Magda Szabo, et j'ai beaucoup aimé. Brutalement placée en pension alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Gina a bien du mal à s'adapter ; elle commet des maladresses et souffre de l'ostracisme de ses pairs. Elle s'épanche auprès d'une statue censée accomplir des miracles et voit avec stupeur ses prières entendues. Gina n'a alors de cesse que de découvrir qui se cache derrière le mystérieux personnage d'Abigaël. Comme elle mène l'enquête, elle découvre que les petites intrigues qui font le quotidien des pensionnaires cachent des enjeux bien plus graves que les amourettes et les perfidies de jeunes recluses. J'ai aimé cette atmosphère, à la fois celle de cet internat très sévère, où la façade d'excellence cache bien des manoeuvres, et celle du mystère qui plane autour d'Abigaël. C'est vraiment plaisant et plein de surprises.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Je valide deux nouveaux défis:
30. Silence.Opus 77, Alexis Ragougneau
Convient aussi pour le 24: sans E dans le titre.
Silence convient très bien à ce roman, qui est pourtant centré sur la musique...notamment sur l'Opus 77 de Chostakovitch, dont il est beaucoup question. Le roman commence par une minute de silence, et il en sera ensuite un thème récurrent dans cette famille exceptionnelle de musiciens, qui étouffe sous le poids des non-dits. Beaucoup de personnages très attachants.
Je l'ai lu quasiment d'une traite, et je recommande l'écoute de l'œuvre pour accompagner la lecture.
Personnes hermétiques à la musique s'abstenir...Mais c'est vraiment un roman qui se lit très bien même sans aucune notion de solfège!
31. Fin d'un monde.Christelle Dabos, La tempête des échos
Doublement la fin d'un monde: celui des héros, mais aussi celui de l'ensemble de la série. Je suis navrée que l'autrice se soit quasiment fait agresser par des lecteurs déçus: la fin, ouverte, est très belle et en cohérence avec le ton de cette série singulière.
30. Silence.Opus 77, Alexis Ragougneau
Convient aussi pour le 24: sans E dans le titre.
Silence convient très bien à ce roman, qui est pourtant centré sur la musique...notamment sur l'Opus 77 de Chostakovitch, dont il est beaucoup question. Le roman commence par une minute de silence, et il en sera ensuite un thème récurrent dans cette famille exceptionnelle de musiciens, qui étouffe sous le poids des non-dits. Beaucoup de personnages très attachants.
Je l'ai lu quasiment d'une traite, et je recommande l'écoute de l'œuvre pour accompagner la lecture.
Personnes hermétiques à la musique s'abstenir...Mais c'est vraiment un roman qui se lit très bien même sans aucune notion de solfège!
31. Fin d'un monde.Christelle Dabos, La tempête des échos
Doublement la fin d'un monde: celui des héros, mais aussi celui de l'ensemble de la série. Je suis navrée que l'autrice se soit quasiment fait agresser par des lecteurs déçus: la fin, ouverte, est très belle et en cohérence avec le ton de cette série singulière.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- MalagaModérateur
Pour le défi 29: Pardonner (ou pas), j'ai lu Congo Requiem de Jean-Christophe Grangé.
Ce livre est la suite de "Lontano". Nous retrouvons donc la famille Morvan : Grégoire, le père (barbouze prêt à tout pour ses affaires et sa famille) ; Erwan, l'aîné (flic dur à cuire) ; Loïc, le cadet (toxicomane en train de décrocher) ; Gaëlle, la benjamine (anorexique, prostituée...). Le père et Erwan sont au Congo, sur les traces de l'histoire de l'Homme-Clou mais aussi de la famille Morvan. Loïc enterre son beau-père à Florence. Gaëlle enquête officieusement aux côtés d'Audrey, la collègue d'Erwan. Et les meurtres continuent...
Mon avis : un pur Grangé. Tous les personnages sont rongés par le mal-être, la violence, la folie, les démons intérieurs. Les meurtres sont forcément atroces, l'atmosphère toujours lourde, l'humour toujours absent. L'enquête est assez complexe, surtout que j'ai lu le premier tome il y a presque trois ans et la fin est assez obscure. Le roman se lit cependant bien car l'auteur est efficace mais c'est le genre de polar que l'on oublie aussi bien vite.
Ce livre est la suite de "Lontano". Nous retrouvons donc la famille Morvan : Grégoire, le père (barbouze prêt à tout pour ses affaires et sa famille) ; Erwan, l'aîné (flic dur à cuire) ; Loïc, le cadet (toxicomane en train de décrocher) ; Gaëlle, la benjamine (anorexique, prostituée...). Le père et Erwan sont au Congo, sur les traces de l'histoire de l'Homme-Clou mais aussi de la famille Morvan. Loïc enterre son beau-père à Florence. Gaëlle enquête officieusement aux côtés d'Audrey, la collègue d'Erwan. Et les meurtres continuent...
Mon avis : un pur Grangé. Tous les personnages sont rongés par le mal-être, la violence, la folie, les démons intérieurs. Les meurtres sont forcément atroces, l'atmosphère toujours lourde, l'humour toujours absent. L'enquête est assez complexe, surtout que j'ai lu le premier tome il y a presque trois ans et la fin est assez obscure. Le roman se lit cependant bien car l'auteur est efficace mais c'est le genre de polar que l'on oublie aussi bien vite.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- lulucastagnetteEmpereur
*Ombre* a écrit:Lulu, si tu as envie découvrir Magda Szabo, je te recommande Abigaël. La Porte, c'est très bien aussi, mais sans doute moins accrocheur : il ne se passe pas grand chose, puisqu'on explore le quotidien de deux êtres, leurs heurts et leurs tentatives maladroites de rapprochements. Tandis qu'Abigaël, c'est plein de mystère, de fraîcheur au début, de profondeur à la fin. Je te remets ici le compte-rendu que j'en avais fait l'an dernier.
J'ai terminé Abigaël, de Magda Szabo, et j'ai beaucoup aimé. Brutalement placée en pension alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Gina a bien du mal à s'adapter ; elle commet des maladresses et souffre de l'ostracisme de ses pairs. Elle s'épanche auprès d'une statue censée accomplir des miracles et voit avec stupeur ses prières entendues. Gina n'a alors de cesse que de découvrir qui se cache derrière le mystérieux personnage d'Abigaël. Comme elle mène l'enquête, elle découvre que les petites intrigues qui font le quotidien des pensionnaires cachent des enjeux bien plus graves que les amourettes et les perfidies de jeunes recluses. J'ai aimé cette atmosphère, à la fois celle de cet internat très sévère, où la façade d'excellence cache bien des manoeuvres, et celle du mystère qui plane autour d'Abigaël. C'est vraiment plaisant et plein de surprises.
Oh, merci beaucoup !
Asarte, j'avais aussi beaucoup aimé Rouge Brésil !
- *Ombre*Grand sage
Lu pour le défi "Nourritures" Souper mortel aux étuves, de Michèle Barrière. Je me suis laissée séduire par le compte-rendu sur un autre ouvrage de cette dame, mais, préférant me replonger dans la société médiévale, j'ai choisi ce volume. Est-ce parce que c'est le premier roman de cette autrice ? Je l'ai trouvé peu convaincant. L'intrigue policière est tissée de grosses ficelles (l'héroïne se retrouve à Bruges, ne sait pas où loger et se retrouve comme par hasard chez un homme mêlé à l'affaire qui l'occupe ; plus tard, elle doit retrouver un individu dont elle sait seulement qu'il a un RV dans une taverne, elle remarque elle-même, désespérée, qu'il y a des dizaines et des dizaines de tavernes à Bruges, mais quand, après une course vaine, elle entre dans l'une d'elles pour se réchauffer, comme par hasard, c'est la bonne, etc.), j'ai trouvé bien peu naturels les dialogues dans lesquels des truands se mettent tout à coup à deviser sur telle ou telle recette régionale - prétexte à exposer les connaissances de l'autrice, historienne de la gastronomie.
Bref, j'imagine qu'elle a fait mieux par la suite, étant donné le nombre et la popularité de ses romans, mais ce premier opus ne m'a pas enthousiasmée.
Bref, j'imagine qu'elle a fait mieux par la suite, étant donné le nombre et la popularité de ses romans, mais ce premier opus ne m'a pas enthousiasmée.
- SeiGrand Maître
Oh non, je viens de perdre bêtement un message où je rendais compte de mes lectures alors que je peine à trouver du temps pour rédiger ! Et là, il est largement l'heure pour moi de dormir ! : (
Bon, je retape seulement le début, à l'attention d'Amaliah.
Je suis désolée, je n'avais jamais pris le temps de te donner mon avis sur La carte et le territoire, lors du défi 2019. Il m'a somme toute laissé peu de souvenirs. J'ai bien aimé certains aspects un brin audacieux, la façon foutraque d'imaginer une sorte de nouveau roman policier, mais l'ensemble m'a peu intéressée. Je crois que de toute façon je n'apprécie pas le personnage de Houellebecq. Sa vision du monde ne me passionne pas, je ne m'y reconnais pas spécialement. Sa façon d'avoir l'air de se considérer lucide m'agace, aussi. Bref, je reste un peu campée sur mes a priori (catégorie du défi).
J'espère trouver le temps de davantage participer ! Il faut que je revienne parler de mes premières lectures du défi.
Merci en tout cas pour vos avis sur vos lectures si riches, variés, et détaillés.
Bon, je retape seulement le début, à l'attention d'Amaliah.
Je suis désolée, je n'avais jamais pris le temps de te donner mon avis sur La carte et le territoire, lors du défi 2019. Il m'a somme toute laissé peu de souvenirs. J'ai bien aimé certains aspects un brin audacieux, la façon foutraque d'imaginer une sorte de nouveau roman policier, mais l'ensemble m'a peu intéressée. Je crois que de toute façon je n'apprécie pas le personnage de Houellebecq. Sa vision du monde ne me passionne pas, je ne m'y reconnais pas spécialement. Sa façon d'avoir l'air de se considérer lucide m'agace, aussi. Bref, je reste un peu campée sur mes a priori (catégorie du défi).
J'espère trouver le temps de davantage participer ! Il faut que je revienne parler de mes premières lectures du défi.
Merci en tout cas pour vos avis sur vos lectures si riches, variés, et détaillés.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- ValorNiveau 9
Bonjour,
Je viens de lire Billy Budd, marin d'Herman Melville qui me permet de cocher le défi n°23 (Un livre évoquant un épisode biblique). Chez cet auteur, les références bibliques sont constantes, et ce court roman en est truffé, implicitement ou explicitement.
Il est difficile de parler de cette œuvre sans tout dévoiler tant l'intrigue est simple finalement. Nous sommes dans un univers maritime (je ne vous apprends rien!) et exclusivement masculin. On retrouve les thèmes chers à l'auteur : le combat de la pureté et de la compromission ou de la corruption, le douloureux sacrifice de l'innocence, de la beauté, de la jeunesse au profit de la paix sociale…
En somme, l'histoire de Billy Budd m'a vraiment touchée mais j'ai trouvé le style un peu trop verbeux (trop de circonvolutions à mon goût).
NB: peut convenir pour le défi "titre sans e".
Je viens de lire Billy Budd, marin d'Herman Melville qui me permet de cocher le défi n°23 (Un livre évoquant un épisode biblique). Chez cet auteur, les références bibliques sont constantes, et ce court roman en est truffé, implicitement ou explicitement.
Il est difficile de parler de cette œuvre sans tout dévoiler tant l'intrigue est simple finalement. Nous sommes dans un univers maritime (je ne vous apprends rien!) et exclusivement masculin. On retrouve les thèmes chers à l'auteur : le combat de la pureté et de la compromission ou de la corruption, le douloureux sacrifice de l'innocence, de la beauté, de la jeunesse au profit de la paix sociale…
- Spoiler:
- Billy Budd, sacrifié par son père symbolique (sacrifice d'Abraham) et condamné par la justice des hommes, est, tel Jésus lors de la Passion, cloué au pilori pour racheter les péchés de ses frères marins.
En somme, l'histoire de Billy Budd m'a vraiment touchée mais j'ai trouvé le style un peu trop verbeux (trop de circonvolutions à mon goût).
NB: peut convenir pour le défi "titre sans e".
- selampruNiveau 6
Bonjour,
J'ai lu Tu seras un homme mon fils de Pierre Assouline pour le défi 44 (un livre contenant le nom d'un membre de la famille). Il s'agit de la biographie romancée de Rudyard Kipling. Le point de départ est la fascination du narrateur, un jeune professeur de littérature, Louis Lambert, pour le célèbre poème "If" dont il rêve de donner une traduction idéale en français. Lorsqu'il rencontre par hasard l'auteur dans le Sud de la France, à la veille de la Première Guerre Mondiale, une amitié étrange naît entre les deux hommes.
Je ne connaissais pas tellement Kipling et j'ignorais même qu'il était également poète. L'homme n'apparaît pas toujours sous un jour sympathique, c'est le moins que l'on puisse dire: propos extrémistes, germanophobes, comportement violent, indifférent ou cruel. Cependant la fascination du narrateur agit comme un filtre et finalement on ne devient sensible qu'aux tourments de l'écrivain rongé par la culpabilité et sa responsabilité dans la mort de deux de ses enfants.
Peut convenir aussi pour le défi "Transmettre" ou "pardonner" (à soi-même dans ce cas)
J'ai lu Tu seras un homme mon fils de Pierre Assouline pour le défi 44 (un livre contenant le nom d'un membre de la famille). Il s'agit de la biographie romancée de Rudyard Kipling. Le point de départ est la fascination du narrateur, un jeune professeur de littérature, Louis Lambert, pour le célèbre poème "If" dont il rêve de donner une traduction idéale en français. Lorsqu'il rencontre par hasard l'auteur dans le Sud de la France, à la veille de la Première Guerre Mondiale, une amitié étrange naît entre les deux hommes.
Je ne connaissais pas tellement Kipling et j'ignorais même qu'il était également poète. L'homme n'apparaît pas toujours sous un jour sympathique, c'est le moins que l'on puisse dire: propos extrémistes, germanophobes, comportement violent, indifférent ou cruel. Cependant la fascination du narrateur agit comme un filtre et finalement on ne devient sensible qu'aux tourments de l'écrivain rongé par la culpabilité et sa responsabilité dans la mort de deux de ses enfants.
Peut convenir aussi pour le défi "Transmettre" ou "pardonner" (à soi-même dans ce cas)
- AdrenFidèle du forum
Bonjour à tous,
grâce à Lulucastagnette, j'ai lu Chien-Loup de Serge Joncour que je classerai dans le défi n°13, un livre qui évoque la chance ou la malchance. Lulu en a déjà parlé, il s'agit de l'histoire d'un lieu et de ses habitants à une centaine d'années d'intervalle (1914-1915 et 2017). Pendant la première guerre mondiale, ce causse est le refuge d'un dompteur allemand et de ses fauves. La population du village est persuadée que ce lieu est ensorcelé et leur portera malheur à tous. En 2017, il est le lieu de vacances d'un couple de Parisiens qui veulent se déconnecter. Progressivement, le lieu mêle les deux histoires.
"A Orcières, la superstition était souveraine, les croyances réglaient la vie quotidienne. Au matin, malheur à celui qui se levait du pied gauche, malheur à celle qui mettait le pain à l'envers sur la table ou cassait du verre blanc, malheur à qui voyait un chat noir ou croisait deux couteaux. Et au soir, malheur dans la maison où rentrait un oiseau, malheur à celle qui renversait du sel ou balayait après le coucher du soleil..."
grâce à Lulucastagnette, j'ai lu Chien-Loup de Serge Joncour que je classerai dans le défi n°13, un livre qui évoque la chance ou la malchance. Lulu en a déjà parlé, il s'agit de l'histoire d'un lieu et de ses habitants à une centaine d'années d'intervalle (1914-1915 et 2017). Pendant la première guerre mondiale, ce causse est le refuge d'un dompteur allemand et de ses fauves. La population du village est persuadée que ce lieu est ensorcelé et leur portera malheur à tous. En 2017, il est le lieu de vacances d'un couple de Parisiens qui veulent se déconnecter. Progressivement, le lieu mêle les deux histoires.
"A Orcières, la superstition était souveraine, les croyances réglaient la vie quotidienne. Au matin, malheur à celui qui se levait du pied gauche, malheur à celle qui mettait le pain à l'envers sur la table ou cassait du verre blanc, malheur à qui voyait un chat noir ou croisait deux couteaux. Et au soir, malheur dans la maison où rentrait un oiseau, malheur à celle qui renversait du sel ou balayait après le coucher du soleil..."
- *Ombre*Grand sage
Lu pour le défi Livre qui évoque l'idée de bonheur l'essai recommandé par Lulu : Développement (im)personnel, succès d'une imposture, de Julia de Funès. Je ne vais pas refaire la présentation de Lulu, j'ajoute juste que j'ai trouvé ça intéressant, et même plaisant à lire dans sa forme émaillée d'humour, mais que j'ai été un peu frustrée par la réduction du propos à une dimension psycho-philosophique, autour de la question du moi. C'est très bien, d'interroger les limites du rationalisme et de rappeler que, s'il suffisait de prendre un peu de recul sur ses émotions pour en identifier la cause avec certitude et s'en détacher afin d'agir efficacement, les malades mentaux se raisonneraient eux-mêmes et se guériraient tout seuls. Ce voyage dans l'épaisseur du moi, sa nature réflexive, donc duale, la difficulté à le saisir, est passionnant. Mais il m'a manqué l'analyse d'autres éléments. Quand on fait croire qu'un peu de méthode et de volonté suffiraient à mener au bonheur, on pousse commodément sous le tapis bien des déterminismes. Le développement personnel reste un truc de bobo parce qu'il évacue quelque chose qui nous préoccupe beaucoup, nous, enseignants : les déterminismes sociaux, la liberté réellement offerte par la société dans laquelle on vit et la place qu'on y occupe. Pourtant, tout un pan (la plus grande part ?) de la philosophie a embrassé la quête du "souverain bien" comme une affaire collective, ressortissant avant tout au politique. J'aurais aimé, personnellement, que cet aspect du problème soit évoqué, car quand je parlais d'opium du peuple à propos de cette mode du développement personnel, expression que j'ai retrouvée sous la plume de l'auteur, c'est à cela que je pensais : une façon commode d'éloigner les individus de la pensée politique en faisant du bonheur une affaire purement individuelle. De ce point de vue, le développement personnel joue le même rôle que la religion catholique en son temps, enjoignant aux individus de se préoccuper de leur salut et surtout pas des affaires de ce monde, comme si l'un ne passait pas aussi par l'autre.
En fait, ce livre m'a surtout donné envie de me replonger dans la philo.
Suite à cette lecture, j'ai farfouillé dans ma bibliothèque en me demandant vers quoi me tourner à présent. Il me devient difficile de trouver des ouvrages qui correspondent aux défis, les items étant de plus en plus pointus (auteur iranien, femme du Maghreb...). J'ai toutefois exhumé des rayons Salammbô de Flaubert, que je n'ai encore jamais lu (alors que j'adore la langue de Flaubert) et qui conviendrait au défi Livre dont le titre ne contient aucun E. Ça fera un bon contrepoint au volume 5 d'Harry Potter qui m'attend toujours. Et comme il faut faire, avec les moyens du bord, j'ai aussi tiré de la bibliothèque familiale Condition de l'Homme moderne, d'Hannah Arendt. J'ai commencé ce matin : cela correspond exactement à ce que j'ai envie de lire après l'essai de Julia de Funès.
Du coup, je pense que je vais laisser le défi de côté pour un moment : outre que j'ai à présent en route trois ouvrages denses qui devraient m'occuper un moment, je ne pourrai guère continuer avant la réouverture des bibliothèques et des librairies. Mais je continuerai de vous lire avec plaisir et de noter des titres pour plus tard.
En fait, ce livre m'a surtout donné envie de me replonger dans la philo.
Suite à cette lecture, j'ai farfouillé dans ma bibliothèque en me demandant vers quoi me tourner à présent. Il me devient difficile de trouver des ouvrages qui correspondent aux défis, les items étant de plus en plus pointus (auteur iranien, femme du Maghreb...). J'ai toutefois exhumé des rayons Salammbô de Flaubert, que je n'ai encore jamais lu (alors que j'adore la langue de Flaubert) et qui conviendrait au défi Livre dont le titre ne contient aucun E. Ça fera un bon contrepoint au volume 5 d'Harry Potter qui m'attend toujours. Et comme il faut faire, avec les moyens du bord, j'ai aussi tiré de la bibliothèque familiale Condition de l'Homme moderne, d'Hannah Arendt. J'ai commencé ce matin : cela correspond exactement à ce que j'ai envie de lire après l'essai de Julia de Funès.
Du coup, je pense que je vais laisser le défi de côté pour un moment : outre que j'ai à présent en route trois ouvrages denses qui devraient m'occuper un moment, je ne pourrai guère continuer avant la réouverture des bibliothèques et des librairies. Mais je continuerai de vous lire avec plaisir et de noter des titres pour plus tard.
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 11 (Nature writing) et aussi le 3 (Transmettre ou hériter) : Retour en terre de Jim Harrison (2007).
Un métis indien malade se prépare à sa mort prochaine en dictant à sa femme l’histoire de sa famille pour la transmettre à ses enfants, avant que ses proches viennent accompagner ses derniers moments. Il est question dans ce livre notamment des croyances indiennes concernant les ours, du deuil, et de la façon qu’a chacun d’être au monde. Peut-être parce que je l'ai lu dans un contexte particulier où ma lecture a été beaucoup plus lente et fragmentée que d'habitude, je n'ai pas vraiment accroché.
- Escargot GéantNiveau 8
Adren a écrit:Bonjour à tous,
grâce à Lulucastagnette, j'ai lu Chien-Loup de Serge Joncour que je classerai dans le défi n°13, un livre qui évoque la chance ou la malchance. Lulu en a déjà parlé, il s'agit de l'histoire d'un lieu et de ses habitants à une centaine d'années d'intervalle (1914-1915 et 2017). Pendant la première guerre mondiale, ce causse est le refuge d'un dompteur allemand et de ses fauves. La population du village est persuadée que ce lieu est ensorcelé et leur portera malheur à tous. En 2017, il est le lieu de vacances d'un couple de Parisiens qui veulent se déconnecter. Progressivement, le lieu mêle les deux histoires.
"A Orcières, la superstition était souveraine, les croyances réglaient la vie quotidienne. Au matin, malheur à celui qui se levait du pied gauche, malheur à celle qui mettait le pain à l'envers sur la table ou cassait du verre blanc, malheur à qui voyait un chat noir ou croisait deux couteaux. Et au soir, malheur dans la maison où rentrait un oiseau, malheur à celle qui renversait du sel ou balayait après le coucher du soleil..."
Je l'ai lu l'an dernier dans le défi j'ai beaucoup, beaucoup aimé. Ces 3/4 premières pages notamment
- lulucastagnetteEmpereur
Adren, tu me confonds avec un/une autre néo, je n'ai jamais lu ce roman.
Je suis comme Ombre, en ce moment je lis ce que j'ai dans ma PAL mais plus rien ne rentre dans les items du défi malheureusement. Je fais donc une pause forcée.
Je suis comme Ombre, en ce moment je lis ce que j'ai dans ma PAL mais plus rien ne rentre dans les items du défi malheureusement. Je fais donc une pause forcée.
- AdrenFidèle du forum
Oups, je croyais que c'était toi ! Je vais mener l'enquête et prėsenter excuses et remerciements à la bonne personne, à moins qu'elle ne se manifeste. Oudemia, peut-être ?
- AdrenFidèle du forum
Tremere, Chien-Loup, c'est grâce à toi, excuses et remerciements
- JennyMédiateur
Pour le défi 26, Un livre qui fait rire ou sourire : Yukio Mishima - Vie à vendre
Coup de coeur pour cet inédit en français de Mishima.
Vie à vendre est l'histoire d'Hanio Yamada, pris d'une soudaine envie d'en finir. Mais c'est un suicide raté : premièrement, tout le monde s'en fiche et deuxièmement, il se réveille à l'hôpital. Dépité, cet employé modèle, qui mène une vie routinière, décide de tout quitter et de mettre sa vie en vente par petite annonce. Il ne tarde pas à avoir un client : un homme âgé, marié à une jolie femme beaucoup plus jeune qui l'a quitté pour un mafieux. Il souhaite qu'Hanio couche avec elle, se fasse surprendre par le criminel et que ce dernier tue les amants d'un soir. Le plan échoue en partie et Hanio reste en vie. Il multiplie les missions loufoques et survit à des luttes entre espions, à une potion mortelle, à une femme-vampire, à des carottes empoisonnées, à une jeune droguée désespérée... Mais il ne parvient qu'à s'enrichir et la mort ne veut toujours pas de lui. Hanoi finit par se retrouver dans une position périlleuse et craint désormais d'être tué. La vie prend alors de la valeur à ses yeux.
J'ai adoré ce récit très drôle, souvent absurde.
Début du livre :
Coup de coeur pour cet inédit en français de Mishima.
Vie à vendre est l'histoire d'Hanio Yamada, pris d'une soudaine envie d'en finir. Mais c'est un suicide raté : premièrement, tout le monde s'en fiche et deuxièmement, il se réveille à l'hôpital. Dépité, cet employé modèle, qui mène une vie routinière, décide de tout quitter et de mettre sa vie en vente par petite annonce. Il ne tarde pas à avoir un client : un homme âgé, marié à une jolie femme beaucoup plus jeune qui l'a quitté pour un mafieux. Il souhaite qu'Hanio couche avec elle, se fasse surprendre par le criminel et que ce dernier tue les amants d'un soir. Le plan échoue en partie et Hanio reste en vie. Il multiplie les missions loufoques et survit à des luttes entre espions, à une potion mortelle, à une femme-vampire, à des carottes empoisonnées, à une jeune droguée désespérée... Mais il ne parvient qu'à s'enrichir et la mort ne veut toujours pas de lui. Hanoi finit par se retrouver dans une position périlleuse et craint désormais d'être tué. La vie prend alors de la valeur à ses yeux.
J'ai adoré ce récit très drôle, souvent absurde.
Début du livre :
Mishima a écrit:...... Quand Hanio ouvrit les yeux, il faisait si clair autour de lui qu’il se crut au Paradis. Mais à l’arrière de son crâne subsistait encore une forte migraine. Et au Paradis, il n’y a aucune raison qu’on souffre de migraines.
La première chose qu’il vit, c’était une grande fenêtre aux vitres dépolies. Une fenêtre nue, sans le moindre rideau, bordée de murs d’une blancheur agressive.
« Il semble avoir repris conscience, dit une voix.
— Ouf, nous voilà rassurés ! Penser qu’on a sauvé une vie, ça vous met en forme pour la journée ! »
Hanio leva les yeux. Devant lui se tenait une infirmière et un homme courtaud, en uniforme de pompier.
«Du calme, voyons! Du calme! Ce n’est pas le moment de gigoter comme ça », dit l’infirmière, le maintenant d’une main ferme par les épaules.
Hanio comprit qu’il avait raté son suicide.
- ValorNiveau 9
Je ne connaissais pas ce Mishima. Merci, Jenny, pour la découverte!
- JennyMédiateur
Il vient de sortir.
J’attends la réouverture de ma librairie pour m’en prendre d’autres.
J’attends la réouverture de ma librairie pour m’en prendre d’autres.
- OudemiaBon génie
J'ai encore un livre en cours qui entre dans le défi, mais c'est une lecture à petites doses ; je pourrai encore respecter un autre item avec un livre en ligne, mais après ce sera a priori la disette...
- JennyMédiateur
Suis-je la seule à avoir une pile monstrueuse de livres non lus ? :oups:
- ValorNiveau 9
Oh oui! Quand les temps seront meilleurs, ça va être razzia chez les libraires (et je crois qu'ils auront bien besoin de notre soutien)!Jenny a écrit:Il vient de sortir.
J’attends la réouverture de ma librairie pour m’en prendre d’autres.
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