Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

*Ombre* a écrit:Pour Livre avec un titre intrigant, je place le Jonathan Coe que l'on m'a conseillé : La Maison du sommeil.
Merci pour la recommandation : j'ai passé un très chouette moment avec ce livre à l'ambiance de thriller, qui explore de destin croisé de plusieurs ex-étudiants. L'intrigue ménage une tension croissante et quelques contrepoints très drôles (j'ai beaucoup aimé la satire des psychanalystes...) qui fait qu'on ne lâche pas le livre.
À découvrir pour ceux qui n'en ont pas encore eu l'occasion.

Contente qu'il t'ait plu !

Bonjour,
mon ordi ne marche plus... je vais donc essayer de reprendre où j'en ėtais sur le téléphone, mais c'est pas encore aujourd'hui que je posterai une liste.
Or donc Désorientale. Une femme se trouve dans la salle d'attente d'un gynéco spécialiste en PMA. C'est l'occasion pour elle de penser à sa famille, en particulier aux autres femmes qui l'ont prėcédée, depuis son arrière grand mère au harem, sa grand-mère qui lit son avenir dans le marc de café, puis le couple engagé et rebelle de ses parents qui quittent l'Iran pour la France avec leurs trois filles. Le récit n'est pas du tout chronologique, toutes les périodes alternent en revenant toujours au cabinet de la gynéco. La lecture est agréable et assez prenante en raison de ces ruptures chronologiques et d'ėvénements annoncés dont le récit est reporté et de questions sans réponses qui évoluent petit à petit.
Mes autres lectures quand l'ordi aura fini ses caprices.

Re-coucou
Défi n°23 : un livre évoquant un épisode biblique (réécriture ou simple clin d'oeil) : La paresse comme vérité effective de l'homme, Kazimir Malevitch.
Il se trouve que j'ai depuis plusieurs années un marque-page d'une librairie que j'aime beaucoup sur lequel figure une citation de cet essai qui m'a toujours beaucoup fait sourire et intriguée "Le travail doit être maudit, comme l'enseignent les légendes sur le paradis, tandis que la paresse doit être le but essentiel de l'homme. Mais c'est l'inverse qui s'est produit. C'est cette inversion que je voudrais tirer au clair." Bon, autant le dire tout de suite, c'est cette citation l'intérêt du livre à mon sens. Il faut dire que c'est Malevitch, qu'il écrit en 1921, donc on y trouve très vite des références au socialisme comme seul vrai but de l'homme, au-delà du travail et de la paresse. Ce n'est qu'après ma lecture curieuse et déçue que j'ai pensé que ce titre pouvait s'intégrer au défi. En effet, un passage est consacré à la création du monde par Dieu. Petit extrait : "L'imagination humaine a même donné le détail des jours de la création, d'où il ressort que Dieu construisit le monde en six jours et que le septième il se reposa. [...]s'il avait dû construire l'univers en effectuant un travail physique, Dieu aurait dû travailler autant qu'un homme ; il est clair qu'il ne s'agissait pas d'un travail physique, et qu'en conséquence, il n'avait pas besoin de se reposer. Pour effectuer sa création, il n'avait qu'à prononcer les mots "Que cela soit" : et l'univers dans toute sa diversité a été créé en répétant six fois "Que cela soit". Depuis ce temps, Dieu ne crée plus, il se repose sur le trône de la paresse et contemple sa propre sagesse."

Et le dernier en date, défi n°30 Silence, Juste avant l'Oubli d'Alice Zeniter. Je ne peux pas vous dire pourquoi je le mets dans cette catégorie sans vous révéler tout l'intrigue, donc il faudra me croire sur parole ! Petite entrée en matière : depuis la disparition inexpliquée (suicide, enlèvement ?) du célèbre auteur de romans policiers à succès Galwin Donnell exilé volontaire et solitaire sur une île de l'archipel des Hébrides, des journées d'études universitaires lui sont consacrées tous les trois ans sur cette île de Mirhalay. Emilie Perret s'y rend pour organiser ces journées et préparer sa thèse. Franck, son fiancé infirmier, l'y rejoint pour assister aux conférences, avec l'intention de la demander en mariage. L'auteur crée parfaitement un univers autour de l'auteur disparu et des universitaires. L'île et son gardien taciturne et misanthrope avec lequel Franck se lie y sont des personnages intriguants. J'ai beaucoup aimé toute la création littéraire autour de la création littéraire, titres et résumés de livres, articles de presse, recherches universitaires...
Un des titres de Galwin Donnell est Le silence d'Emily Rose, le nom d'un des personnages de son roman Les lèvres pâles est Silence.
Attention, la fin du roman est dans le spoiler

Mais le silence, c'est aussi:

Bref, ce qui arrive juste APRES l'Oubli.
C'est le premier roman que je lis de cette auteur et je crois que je vais me laisser tenter par d'autres, au moins L'Art de perdre. D'aileurs, je vais à la médiathèque

Et j'ai enfin posté ma liste ! "Vieux motard que j'aimais".

Pour le défi 6 - Un livre dont le titre est à la forme négative : Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois.

Beaucoup de critiques lues sur babelio en septembre, sur ce livre ou d’autres du même auteur. Puis on m’a offert ce livre à mon anniversaire. Puis il a obtenu le Goncourt. Je n’ai aucun à priori négatif sur les Goncourt, il y en a que j’ai vraiment adoré. Mais là, sans plus. Certes, il est d’une construction qui change un peu. Mais l’histoire m’a un peu ennuyée et c’est finalement peut-être davantage les réflexions du co-détenu du héros qui m’ont amusé. Je reconnais cependant avoir l’humour facile.
En un sens, on voit assez bien où l’auteur veut en venir avec son personnage principal, mais le problème n’est pas vraiment là. C’est un livre qui se veut un peu intimiste et pour l’apprécier, il faut sûrement adhérer davantage aux personnages proposés.
Il paraît que d’autres livres de Jean-Paul Dubois sont bien mieux que celui-là, alors je garde l’auteur dans un coin de ma tête pour retenter.
Au suivant !

Pour le défi 41 - Un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent : Congo requiem de Jean-Christophe Grangé.

La suite de Lontano.
Deux énormes pavés pour une histoire rocambolesque. On retrouve la famille Morvan avec tous leurs excès : le père barbouze, l’aîné flic, sans peur mais plein de reproches, la fille *** déjantée, le cadet, financier drogué peureux au bord du divorce, la mère victime bien étrange de violences conjugales.
Tout ce petit monde va évoluer sous nos yeux qui piquent de fatigue, car ce livre est une plaie à lâcher. Presque inquiétant quand vers la deux-centième page vous avez l’impression que ça y est, tout est dit, tout est bouclé, vous avez la solution à l’énigme. Mais, car il y a un mais, ce n’était qu’une illusion. Il reste tout à découvrir, vous en faites les frais plusieurs fois. Et bon, comme on dit : les meilleures blagues sont les plus courtes. Alors certes, ce n’est pas une blague dont il s’agit là, c’est même loin d’être drôle, mais il est vrai que cela s’étire un peu trop en longueur. Il y a un aspect lassant à tous ces rebondissements. Et pourtant, la qualité est toujours là, du début à la fin. Non, c’est vraiment un trop plein qui finit par écœurer quelque peu.
Finalement, après toutes ces fausses fin, on en arrive à la fin, à ne plus vraiment y croire, à avoir le soupçon que peut-être ce n’est pas vraiment fini, quand bien il n’y a plus de pages ensuite.
Un très bon livre tout de même. Du coup, je veux encore du Grangé, heureusement, n’ayant presque rien lu de lui, il m’en reste tout plein dont je vais pouvoir me délecter.
Au suivant !

Deux femmes artistes à l'honneur pour poursuivre ce défi :

- Pour le défi n°2 (un livre d'entretiens) : Charles Juliet, Entretien avec Fabienne Verdier.
Dans un échange avec le merveilleux Charles Juliet, l'artiste peintre délivre sa conception ascétique de l'art avec une grande sensibilité, acuité; elle y évoque ses dix années de rude apprentissage auprès des meilleurs maîtres de calligraphie en Chine, son rapport à la nature, sa nécessité de solitude… Son travail a été exposé il y a peu de temps à Aix-en-Provence.

- Pour le défi n°7 (un livre qui comporte des photographies) : Sophie Calle, Des histoires vraies.
Il s'agit d'un bel objet-livre à la couverture rigide et aux pages épaisses publié chez Actes Sud. A chaque page, la plasticienne met en regard une photographie liée à un instant de son existence et un petit texte racontant la résonance de cet épisode dans la construction de son identité. On y découvre une artiste très originale qui perçoit le monde de manière sensible et décalée. Les pages sur ses parents sont très touchantes, mais l'humour et la dérision ne sont jamais absentes.

Pour le défi n°27 "un livre dans lequel se produit une métamorphose ", j'ai lu L'Arabe du futur, tome 4 de Riad Sattouf.

Dans ce tome, nous retrouvons Riad à l'entrée de l'adolescence ; d'adorable petit garçon blondinet, il se transforme en adolescent qui ne reconnaît plus son corps. Il découvre le cruel monde du collège.
Une autre métamorphose, c'est celle du père qui se tourne petit à petit vers la religion, l'intolérance.

J'ai adoré lire les quatre tomes de cette bande dessinée, à la fois drôle, tendre, touchante et j'attends avec impatience le tome 5.

Bonjour à tous,
défi n°6 un livre dont le titre est à la forme négative : Aucun de nous ne reviendra, Charlotte Delbo. Il s'agit du premier tome de sa trilogie Auschwitz et après. Glaçant de déshumanisation. A la fois celle des gardiens du camp et celle des détenus. Ce récit est aussi marquant que Si c'est un homme ou que Nuit et brouillard. J'en ai aussi beaucoup aimé le style. d'écriture, presque poétique.

Défi 14, Un livre coréen : L'âme du vent, OH Jung-Hi

OH Jung-Hi a écrit:Le vent, qui souffle sans arrêt et qui siffle à mes oreilles et fait onduler mes cheveux, a emporté jusqu'à la moindre trace de mon existence. Ce qui en reste n'est que néant. J'ai l'impression d'être un fantôme ne possédant rien, pas même une ombre. J'ai tenté de retrouver mon passé, mais, de cela non plus, il ne reste rien ! Déracinée, je ne fais que tourbillonner, enfermée dans un cercle vicieux. Où est donc cachée l'âme du vent qui me persécute ?

Il s'agit en fait de deux récits, avec à chaque fois une femme mariée comme héroïne. Le premier, "L'âme du vent" raconte l'histoire d'une femme qui fugue régulièrement loin de son foyer. L'histoire est racontée tantôt du point de vue du mari, tantôt de celui de la femme.
Le second, "La soirée", parle d'une soirée mondaine vécue par une écrivaine qui s'interroge sur sa vie. Il s'agit d'un moment d'une vie, sans drame ni bouleversement, mais qui intéresse par la façon dont il est raconté.

Pour une découverte de la littérature coréenne, ce fut fort plaisant, à la fois léger et délicat. L'analyse psychologique, primordiale ici, se fait tantôt de l'intérieur, tantôt de l'extérieur : en plus des changements de points de vue, l'autrice alterne entre la première et la troisième personne, parfois d'une phrase à l'autre. Les récits sont courts, sans situation finale nette, mais je crois qu'elle a eu raison de s'arrêter là, laissant à l'imagination du lecteur un rôle à jouer. Encore un livre que je recommande, donc.

Verdict : agréable à lire
Question : vous me confirmez qu'on a bien droit aux bandes dessinées/romans graphiques ? Il me semble que oui et j'en ai une qui convient pour la suite.

Oui Ryuzaki, on a le droit

Super, merci !

C'est même chaudement recommandé, comme la lecture des compte-rendus de Ryuzaki.
Je termine un gros pavé en même temps que les vacances, je vais avoir moins de temps les prochaines semaines... Après La Serpe, qui contenait beaucoup d'allusions à l'affaire Pauline Dubuisson, j'ai lu La petite Femelle, l'énorme récit que le même auteur, Philippe Jaenada, lui a consacré. Toujours autant de digressions, mais on s'y habitue... Pauline Dubuisson a tué son amant, alors qu'elle était venue se suicider car il allait se marier (pas avec elle). Nul besoin d'attendre internet pour ne pas avoir le droit à l'oubli. Elle est rattrapée lors de son procès par un passé sulfureux, et jugée sévèrement. Lorsqu'elle a purgé sa peine, repris des études et rejoint Essaouira où elle travaille dans un hôpital, c'est une photo de magazine dans une salle d'attente qui la trahit une deuxième fois. Son père parle à plusieurs reprises de fatalité, et il y a bien de la tragédie dans le destin de Pauline Dubuisson. Je range ce livre dans la catégorie "Pardonner (ou pas)".

Les vacances aidant (et le choix de lectures pas trop ardues pour l'instant, il faut le dire), j'arrive à 15/50.

Pour le défi 24 (un livre dont le titre ne contient aucun E) et aussi les 8 (un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années : au moins deux) et 28 (Femmes fortes) : Girl d’Edna O’Brien (2019).
La narratrice (fictive) est l’une des collégiennes enlevées au Nigéria par le groupe islamiste Boko Haram. Elle raconte son calvaire : l’enlèvement, l’esclavage (y compris sexuel), son mariage forcé à l’un des soldats dont elle aura un enfant, puis sa fuite et la difficile survie dans la forêt, enfin le retour chez elle tout aussi difficile, les soupçons et la honte qu’elle inspire. Un livre dur.

Pour le défi 49 (un livre dont le titre mentionne une partie du corps) : Le cœur est un muscle fragile de Brigitte Smadja (2016).
Ce roman pour adolescents est un livre sur la génération Facebook, où tout se dit et se « like » en ligne, une histoire qui interroge sur la place de l’amitié et de l’amour dans cette vie de dépendance numérique où votre réputation peut être démolie du jour au lendemain, comme cela arrive au personnage principal, Simon, 15 ans. Le roman fait un retour en arrière sur les sept années qui ont précédé afin de comprendre comment il en est arrivé là. L'intrigue autour d'une figure légendaire des "quartiers" m'a paru un peu tirée par les cheveux, en revanche la description de l'installation d'habitudes et du changement dans le mode de relations aux autres est intéressante.

Défi n°4: un livre traduit du néerlandais.

Un long week-end dans les Ardennes, Hella S. Haasse, traduit par Annie Kroon. 2000.
Résumé de l'éditeur:

La grande pianiste Edith Waldschade aime les loups et en élève trois, en dépit des légendes effrayantes que lui racontait son père quand elle était enfant. Solitaire et taciturne, elle respecte ces animaux pour leur beauté et leur intelligence tandis que son père révérait en eux la bête souveraine de la mythologie nordique.
Dans sa propriété cernée de sapins surgit un jour l'inquiétant Erwin, qui prétend être son demi-frère. Que veut-il ? Que sait-il ? Le mystérieux passé familial dont il semble être le dépositaire mêle superstitions et peurs ancestrales à une histoire plus récente, celle de l'Europe brune des années 1930-1940.

Le titre original, Fenrir, oriente un peu plus vers les bribes de mythologie scandinave qui parsèment le début du roman, prétendue spécialité du père Waldschade. Cela commence comme un récit d'héritage, de questions prévisibles et cliché sur le passé du père et le demi-frère inconnu qui surgit subitement pour tenter de récupérer sa juste place et son héritage, obsédé jusqu'au malaise par des questions de "race", à travers en plus des bouts de correspondance entre la pianiste Edith et son ami violoniste juif, Yon, qui ne lui donne plus de nouvelles depuis vingt ans... Et puis la sœur d'Edith, Gerda, organise des fêtes païennes dans la propriété, pendant qu'un apprenti journaliste passionné de loups, s'invite tranquillement avec un ami recruté par un autre personnage pour tuer les loups...
Moins de 200 pages en format Actes Sud -- ça fait un peu court pour de telles histoires censées s'entrecouper et se croiser, parfois par des indications pseudo-théâtrales (didascalies entre parenthèses, parfois, mais pas de façon systématique le nom en capitales du personnage qui prend la parole). Bref, il est finalement très court, ce long week-end, peu approfondi, foisonnant de chemins très vite aperçus mais peu empruntés, y compris dans l'exploration des personnages.

Ça se lit très vite. Je pense que je l'oublierai assez vite aussi, je suis restée sur ma faim.

Il faut que je trouve un livre de vacances, maintenant. Remarquez, je pourrais y mettre The Member of the Wedding de Carson McCullers, que je relis pour les cours.

Même défi, un livre traduit du néerlandais avec Le diner de Herman Koch.

L'idée est intéressante, la réaction de parents confrontés à un acte très violent commis par leurs enfants, beaucoup de cynisme et une critique très forte de notre société.
Facile à lire, pas désagréable mais pas génial non plus.

Sinon, je me suis encore laissée "piéger" par Zola, j'ai relu la Fortune des Rougon et la Curée, pour l'instant, je ne les mets pas car ce sont des relectures.

J'avais lu Le Dîner dans le défi de l'année dernière (animal sur la couverture). Je l'avais aussi trouvé violent dans le contenu et la critique sociale. Je ne l'aurais sans doute pas lu dans d'autres circonstances.
Je termine péniblement Felicidad de Jean Molla donné à mes 3e pour les vacances et que j'ai besoin de relire aussi. Me souvenant de la fin (mais pas suffisamment pour en faire un contrôle de lecture), je me motive en le plaçant dans le défi n°22 livre en français, titre dans une autre langue, même si j'avais d'abord une autre idée pour ce thème.

celitian a écrit:Même défi, un livre traduit du néerlandais avec Le diner de Herman Koch.

L'idée est intéressante, la réaction de parents confrontés à un acte très violent commis par leurs enfants, beaucoup de cynisme et une critique très forte de notre société.
Facile à lire, pas désagréable mais pas génial non plus.

Sinon, je me suis encore laissée "piéger" par Zola, j'ai relu la Fortune des Rougon et la Curée, pour l'instant, je ne les mets pas car ce sont des relectures.

Ah, ces deux-là, ils sont terribles ! La Curée est mon chouchou, mais j'ai toujours beaucoup de mal à feuilleter un Zola : ça se termine invariablement par une relecture. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il m'en reste à lire ... je vais peut-être y jeter un oeil pour le défi !

Défi 13: un livre qui évoque la chance ou la malchance: L'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard, un roman d'Isabelle Duquesnoy, une historienne. On suit le destin malchanceux du héros, Victor, laid et tordu. Pour échapper à sa condition misérable et à la haine de sa mère,  l'abominable Pâqueline, Victor devient embaumeur. Ce ne sont pas les morts qui manquent à Paris en ces temps post-révolutionnaires... Si la fortune pointe le bout de son nez, ce n'est que pour un temps avant que les déboires reprennent.
Une lecture très surprenante qui n'est pas sans rappeler Le Parfum de Süskind.

Agrippina furiosa a écrit:

celitian a écrit:Même défi, un livre traduit du néerlandais avec Le diner de Herman Koch.

L'idée est intéressante, la réaction de parents confrontés à un acte très violent commis par leurs enfants, beaucoup de cynisme et une critique très forte de notre société.
Facile à lire, pas désagréable mais pas génial non plus.

Sinon, je me suis encore laissée "piéger" par Zola, j'ai relu la Fortune des Rougon et la Curée, pour l'instant, je ne les mets pas car ce sont des relectures.

Ah, ces deux-là, ils sont terribles ! La Curée est mon chouchou, mais j'ai toujours beaucoup de mal à feuilleter un Zola : ça se termine invariablement par une relecture. D'ailleurs, ça me fait penser qu'il m'en reste à lire ... je vais peut-être y jeter un oeil pour le défi !

Dans ce style littéraire, tu as peut-être déjà lu si tu aimes Zola, Les Buddenbrook de Thomas Mann convient pour plusieurs défis, un livre captivant.

Défi 44, Un livre dont le titre comporte un nom de membre de la famille : Le journal de mon père, Jirô Taniguchi

Spoiler:

Comme annoncé, cette critique portera sur une bd (/manga/roman graphique). L'histoire est celle d'un homme qui assiste aux obsèques de son père qu'il n'avait pas revu depuis des années. Il redécouvre cet homme en réinterrogeant l'image qu'il avait de lui au cours d'une introspection qui l'amène à se plonger dans son propre passé.
Avant même de commencer, je savais déjà que j'allais aimer. J'ai découvert Taniguchi cette année, avec Quartier lointain que j'ai adoré et cette autre bd était à la hauteur de mes attentes. L'histoire est touchante et les dessins sont magnifiques. Chaque case est comme un petit tableau. J'aime beaucoup la façon dont il saisit les expressions faciales des personnages.
C'est un peu moins original que Quartier lointain mais Taniguchi est un très grand auteur de bd et une très belle découverte pour moi.

Décidément j'ai de la chance avec ce défi en ce moment, j'enchaîne les coups de cœur.


Verdict : très beau

J'adore Taniguchi: Quartier lointain est fabuleux! Le Journal de mon père, je pense qu'il faut avoir un peu de bouteille pour apprécier vraiment...
Cet auteur permet de faire connaître et aimer les mangas aux réfractaires (et notamment aux parents d'élèves qui se plaignant que leurs enfants ne lisent que ça!).

Moi aussi, j'adore Taniguchi.

Je termine de mon côté La Salle de bal d'Anna Hope, pour la catégorie Roman primé par un magazine (grand prix des lectrices de Elle 2018). C'est une histoire d'amour très touchante qui prend naissance dans un asile d'aliénés. Quelle chance cet amour a-t-il quand on est interné au seul motif qu'on est misérable et menacé par le projet eugéniste qui se développe au début du XXe siècle ?
Une lecture facile, plaisante, et pour autant pas si légère ni insignifiante que cela. L'écriture est belle, les personnages attachants, et l'atmosphère m'a souvent fait penser à Vol au-dessus d'un nid de coucou.
Je recommande.

Moi aussi, j’avais beaucoup aimé La salle de bal ainsi que Le chagrin des vivants du même auteur.

Bonjour à tous ! Où s'inscrit-on pour participer au défi ?

Tu copies-colles ta liste là : https://www.neoprofs.org/t126845-neo-defi-lecture-2020-les-listes-des-participants
Tu l'édites pour la mettre à jour au fur et à mesure.
Et tu viens parler de tes lectures ici.