Recherche témoignage : difficultés à remplacer prof absent

Bonjour,

Journaliste, je cherche des témoignages de profs ayant été absents (ou dont un collègue l'a été) et dont le poste est resté vacant pendant plusieurs jours/semaines.
Le témoignage peut se faire de façon anonyme. Merci de me contacter en mp.

Bonne journée,
Dorothée

Bonjour,
Je peux en témoigner. J'ai été absente et pas remplacée, mes élèves sont allés en permanence. Je ne vois pas quoi dire de plus (mis à part que, bien évidemment, on a pris du retard dans le programme). A la campagne (pardon, en zone péri-urbaine), c'est fréquent...

Ah ben moi, je devrais être arrêtée depuis un mois, mais comme il n'y a pas de remplaçant, je fais cours sans écrire au tableau, ni annoter mes copies ! C'est ça ou rien. Les élèves se relaient pour écrire la trace écrite, ou je la tape quand le rétro projecteur fonctionne ou je donnais des photocopies avant que la photocopieuse ne tombe en panne ( il y a 14 jours !), sinon, oui, tout va bien !

Absent depuis trois semaines et a priori pas remplacé.

Notre collègue d'espagnol en congé de maternité ne sera pas remplacée : plus de TZR (elle est elle-même TZR et complète des services dans deux établissements), plus de contractuels. Le rectorat va passer à l'annonce pôle emploi mais pour l'instant personne de qualifié n'a pu être proposé.
Notre établissement est le cinquième sur la liste attendant un remplaçant en espagnol. Les élèves ont donc été prévenus qu'ils risquaient de n'avoir pas de cours d'espagnol durant la totalité du congé de maternité.

Zone rurale, établissement pas difficile mais éloigné de tout. Même situation en ville de toute façon.

Une collègue de lettres arrêtée un mois, pas remplacée.
Une collège d'histoire-géo arrêtée un mois et demi, remplacée par un contractuel au bout de trois semaines (le temps de le trouver, donc.)

ET la collègue d'italien en poste sur quatre établissements, on en parle ?

L'an dernier environ 3 mois de cours en moins en français pour plusieurs classes dont une première.
Cette année 3 semaines en HG et 1 mois et demi en anglais sans remplacement.

Parfois, il vaut mieux ne pas être remplacé. Quand le rectorat peine vraiment à trouver un remplaçant, il est peu regardant sur les qualifications.

Il a manqué un enseignant en anglais et un enseignant toute l'année dernière dans le collège où j'enseigne. Une classe de 4e était concernée par les 2.

La néotitulaire de lettres a démissionné après avoir donné deux heures de cours la première semaine. Les élèves n’ont pas eu français depuis son départ, voire n’ont jamais eu français cette année.
C’est catastrophique, les parents râlent et voudraient que les collègues en poste prennent chacun une classe...

Une collègue d'espagnol enceinte (en poste sur trois établissements) arrêtée 3 semaines, pas remplacée. Le professeur de musique, enfin, remplacé depuis le 2 décembre.

Vatrouchka a écrit:La néotitulaire de lettres a démissionné après avoir donné deux heures de cours la première semaine. Les élèves n’ont pas eu français depuis son départ, voire n’ont jamais eu français cette année.
C’est catastrophique, les parents râlent et voudraient que les collègues en poste prennent chacun une classe...

Ouais bien sur, et moi je voudrais qu'ils viennent bosser samedi et dimanche ces feignasses.

Absente tout le mois de juin, pas remplacée.
Mes fils n'ont pas eu de prof de Français en 1ère et de Philo en Tale respectivement, de la rentrée aux vacances de la Toussaint.

L'an passé un prof d'économie absent pratiquement toute l'année. Remplacé hypocritement en fin d'année par un collegue en hse car les ccf maison arrivaient. Les eleves ont valide ce ccf apres quelques heures avec le collègue. Quel sérieux ?

wilfried12 a écrit:

Vatrouchka a écrit:La néotitulaire de lettres a démissionné après avoir donné deux heures de cours la première semaine. Les élèves n’ont pas eu français depuis son départ, voire n’ont jamais eu français cette année.
C’est catastrophique, les parents râlent et voudraient que les collègues en poste prennent chacun une classe...

Ouais bien sur, et moi je voudrais qu'ils viennent bosser samedi et dimanche ces feignasses.

On devrait même faire don de notre personne et proposer sans aucune rémunération des stages intensifs pour les élèves concernés le soir, le week-end et pendant les vacances scolaires.

Cette année en techno nous avons eu un remplaçant (titulaire en arrêt longue maladie), et quand il a vu à quel point il était traité comme de la m... (car arrêts maladie renouvelés toutes les 2 semaines, donc remplaçant pas payé pendant les vacances), il a démissionné car on l'appelait sur un autre poste à l'année (vacances payées, donc). Certains collègues et parents trouvent son attitude gonflée, "parce que bon, quand même, il s'était engagé, gnagnagna". J'ai préféré ne pas répondre...

Ici, nous ne comptons plus les semaines sans professeur d'éducation musicale pour tout un niveau cette année, sans professeur de ceci ou de cela ces trois-quatre dernières années. En espagnol, il y a trois ans, les élèves ont eu quelques semaines de cours au gré des passages de contractuels venus d'Amérique latine (une Bolivienne partie au bout de deux jours de cours, remplacée trois semaines plus tard par un Mexicain, lui-même disparu quatre semaines après, finalement remplacé par une Cubaine après des semaines de recherches, etc.). Ce ne sont même plus des problèmes de remplacement à proprement parler mais de pourvoi des postes, tout simplement. Quant à être remplacé quand on est absent deux-trois semaines, n'en parlons même pas, ce n'est tout simplement pas concevable.

Très fréquent dans mon collège de banlieue parisienne, proche de Paris, dans certaines matières : en math, français (lettres modernes comme lettres classiques), espagnol, techno, quand un collègue est arrêté pour longtemps, c'est très dur de trouver un remplaçant, même contractuel. Régulièrement des stagiaires et des néotits jettent l'éponge quelques semaines après la rentrée... Et comme le bahut n'est pas facile, les remplaçants doivent parfois être remplacés...

Faut dire que c'est une honte : une collègue contractuelle s'épuise : elle a 4h par jour pour faire l'aller-retour... Combien de temps tiendra-t-elle comme ça ?

Stered a écrit:Très fréquent dans mon collège de banlieue parisienne, proche de Paris, dans certaines matières : en math, français (lettres modernes comme lettres classiques), espagnol, techno, quand un collègue est arrêté pour longtemps, c'est très dur de trouver un remplaçant, même contractuel. Régulièrement des stagiaires et des néotits jettent l'éponge quelques semaines après la rentrée... Et comme le bahut n'est pas facile, les remplaçants doivent parfois être remplacés...

Faut dire que c'est une honte : une collègue contractuelle s'épuise : elle a 4h par jour pour faire l'aller-retour... Combien de temps tiendra-t-elle comme ça ?

J'ai connu ça il y a quelques années en région parisienne. Des élèves n'ont pas eu cours de maths pendant 7 mois...Je ne comprends même pas pourquoi les parents ne portent pas plainte contre l'Etat.

Pas de prof de français pendant plus d'un mois en lycée (dommage pour le bac), hélas prolongée encore au moins 2 mois : ils ont fini par trouver une non-titulaire qui n'avait qu'un mi-temps ailleurs, ils ont réussi à faire coïncider les emplois du temps pour qu'elle prenne la moitié des classes ; les autres collègues se partagent le reste...

Une collègue de Technologie partie à la retraite le 30 septembre (absence pas prévisible du tout, par conséquent, n'est-ce pas ?) Toujours pas remplacée. Ne sera pas remplacée avant Noël. Probable qu'elle ne soit pas remplacée du tout. L'autre titulaire de Technologie a accepté de donner quelques heures de cours à ses classes mais c'est une rustine. Il y a deux ans, collègue d'Anglais partie en arrêt maladie en janvier et remplacée uniquement à partir du mois de mai de la même année. Zone urbaine mais secteur très défavorisé.

pas remplacée durant 6 semaines pour un congé mater (annoncé donc longtemps à l'avance) puis remplacée finalement par une personne seulement titulaire du BAC

Les congés maternités, pourtant prévus à l'avance, ne sont jamais anticipés. Tout est fait dans l'urgence, au dernier moment, et le vivier de titulaires et désormais de contractuels se réduit.
La faiblesse des salaires n'est en rien étranger à cette désaffection pour le métier.

Sallustius a écrit:pas remplacée durant 6 semaines pour un congé mater (annoncé donc longtemps à l'avance) puis remplacée finalement par une personne seulement titulaire du BAC

En français, en latin et en grec ??!! Avec uniquement le bac ?! Punaise, ça devait être magnifique, les cours.

Une collègue de lettres modernes, remplacée par une étudiante en licence d'italien : au bout de 2 semaines, elle a fait ses comptes : entre le temps de transport pour accéder au collège en zone "péri-urbaine", ses temps de préparation (parce qu'elle voulait bien faire les choses, et elle avait reçu de l'aide des collègues) et le temps devant les élèves, elle a préféré retourner bosser chez Mc Do : le salaire horaire était meilleur...

Une collègue d'allemand absente pour congé maternité (prévisible), remplacée par un ingénieur informatique au chômage mais qui avait fait de l'allemand (en des temps sans doute fort anciens) quand arrivent les correspondants allemands : "Madaaame, même les correspondants n'arrivent pas à comprendre ce que dit le prof !" Oups...