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- ProfMINiveau 3
Qu'il y ait un lien fort entre maths et informatique est indéniable.
Cependant, il me semble que, pour NSI, on veut calquer l'approche sur celle proposée dans les cursus universitaires en informatique.
Une enseignante de NSI de mon lycée, qui enseigne aussi à l'Université, m'a clairement dit recycler ses cours de L1/L2 pour ses Premières NSI cette année.
Dans la formation longue pour NSI que je suis, c'est un peu la même chose. Les cours proposés sont essentiellement les UE théoriques de la Licence d'informatique. Pour les parties plus "techniques" (Python avancé, Programmation Web, Réseaux...), on nous laisse nous débrouiller...
A mon sens, le problème, qui se retrouve auprès des élèves comme l'évoqueFlorentGDG, c'est qu'on n'a pas vraiment (encore) trouvé de projection convenable de la discipline à e niveau d'enseignement (comme c'est le cas en mathématiques, où les maths du lycée proposent désormais une approche différente des maths du supérieur, mais qui ne sont pas incompatibles).
La situation est assez étrange car on se retrouve avec des portions de programme de NSI où le formalisme demandé est plus important que celui attendu en maths (preuve d'algo notamment).
En tout cas, l'informatique est plurielle. Tous les élèves choisissant NSI ne seront pas forcément des chercheurs en informatique théorique...
Cependant, il me semble que, pour NSI, on veut calquer l'approche sur celle proposée dans les cursus universitaires en informatique.
Une enseignante de NSI de mon lycée, qui enseigne aussi à l'Université, m'a clairement dit recycler ses cours de L1/L2 pour ses Premières NSI cette année.
Dans la formation longue pour NSI que je suis, c'est un peu la même chose. Les cours proposés sont essentiellement les UE théoriques de la Licence d'informatique. Pour les parties plus "techniques" (Python avancé, Programmation Web, Réseaux...), on nous laisse nous débrouiller...
A mon sens, le problème, qui se retrouve auprès des élèves comme l'évoqueFlorentGDG, c'est qu'on n'a pas vraiment (encore) trouvé de projection convenable de la discipline à e niveau d'enseignement (comme c'est le cas en mathématiques, où les maths du lycée proposent désormais une approche différente des maths du supérieur, mais qui ne sont pas incompatibles).
La situation est assez étrange car on se retrouve avec des portions de programme de NSI où le formalisme demandé est plus important que celui attendu en maths (preuve d'algo notamment).
En tout cas, l'informatique est plurielle. Tous les élèves choisissant NSI ne seront pas forcément des chercheurs en informatique théorique...
- SimeonNiveau 10
ProfMI a écrit:
La situation est assez étrange car on se retrouve avec des portions de programme de NSI où le formalisme demandé est plus important que celui attendu en maths (preuve d'algo notamment).
Il n'y a pas grand chose de dit sur le formalisme des "preuves d'algo", je pense qu'on aller vers une présentation qui ne soit pas trop "mathématisée".. Et il y a tjs eu des preuves dans le programme de maths, même si dans les faits on ne les demande pas vraiment aux élèves.
ProfMI a écrit:
En tout cas, l'informatique est plurielle. Tous les élèves choisissant NSI ne seront pas forcément des chercheurs en informatique théorique...
Il y a aussi des bacs techniques ou pro pour ceux qui veulent d'autres aspects de l'informatique.
- ProfMINiveau 3
De quels bacs techno/pro parlez-vous ?
Je sais qu'on traite d'informatique en STMG, en STI2D et en Bac Pro SEN notamment mais il ne me semble pas que ce sont des formations véritablement centrées sur ce domaine.
Une part des bacs généraux se dirige tout de même vers des formations en informatique plus "techniques" que le cursus Licence/Master/Ecole d'ingé (ex. écoles post-bac, IUT, BTS, école privée...).
Un bon nombre d'emplois à Bac+3/Bac+5 n'utilisent que peu de "théorie" mais demandes des compétences techniques pointues, la faculté à maintenir une veille technologique, à communiquer...
Il y a donc un équilibre à trouver.
A noter que je trouve les contenus en algorithmique très intéressants, quoique certains concepts me semblent vraiment complexes au niveau visé.
Simplement que le programme reste globalement un peu trop axé sur cette approche pour certains profils.
Bien sûr qu'il y a la part de projet qui doit être d'1/4 de l'horaire. Néanmoins, on est pas trop informé sur ce qui est attendu, quel est le niveau d'expertise technique requis.
D'ailleurs, quelle sera la nature de la production à présenter au grand oral ? Un programme conséquent avec soutenance orale d'un dossier technique ?
Deux exemples que je trouve représentatifs :
Dans les documents ressources sur les système d'exploitation, on parle de concepts avancés sur UNIX (i-noeuds, processus...) sans montrer, par exemple, l'intérêt de l'utilisation de la ligne de commande par un exemple frappant (pour des élèves qui sont habitués à l'interface "tablette", certains ne différenciant pas Windows, Chrome et Google... mais SNT est là pour ça, a priori)
On parle d'utiliser les bases de la POO dans le cadre de l'implémentation de structures de données, ce qui est recevable en soi car c'est ce qui est fait le plus souvent en Python. Mais on n'en parle pas sous l'angle programmation/conception logicielle, ce qui est, à mon sens, là où le recours à la POO prend tout son sens.
Je pense qu'il est important que les concepts viennent en réponse à une problématique liée aux usages. Ca demande une réflexion didactique certaine, mais il me semble que ce pourrait être un bon point pour motiver les élèves qui n'ont bien souvent qu'une vision superficielle de l'informatique.
C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
Je sais qu'on traite d'informatique en STMG, en STI2D et en Bac Pro SEN notamment mais il ne me semble pas que ce sont des formations véritablement centrées sur ce domaine.
Une part des bacs généraux se dirige tout de même vers des formations en informatique plus "techniques" que le cursus Licence/Master/Ecole d'ingé (ex. écoles post-bac, IUT, BTS, école privée...).
Un bon nombre d'emplois à Bac+3/Bac+5 n'utilisent que peu de "théorie" mais demandes des compétences techniques pointues, la faculté à maintenir une veille technologique, à communiquer...
Il y a donc un équilibre à trouver.
A noter que je trouve les contenus en algorithmique très intéressants, quoique certains concepts me semblent vraiment complexes au niveau visé.
Simplement que le programme reste globalement un peu trop axé sur cette approche pour certains profils.
Bien sûr qu'il y a la part de projet qui doit être d'1/4 de l'horaire. Néanmoins, on est pas trop informé sur ce qui est attendu, quel est le niveau d'expertise technique requis.
D'ailleurs, quelle sera la nature de la production à présenter au grand oral ? Un programme conséquent avec soutenance orale d'un dossier technique ?
Deux exemples que je trouve représentatifs :
Dans les documents ressources sur les système d'exploitation, on parle de concepts avancés sur UNIX (i-noeuds, processus...) sans montrer, par exemple, l'intérêt de l'utilisation de la ligne de commande par un exemple frappant (pour des élèves qui sont habitués à l'interface "tablette", certains ne différenciant pas Windows, Chrome et Google... mais SNT est là pour ça, a priori)
On parle d'utiliser les bases de la POO dans le cadre de l'implémentation de structures de données, ce qui est recevable en soi car c'est ce qui est fait le plus souvent en Python. Mais on n'en parle pas sous l'angle programmation/conception logicielle, ce qui est, à mon sens, là où le recours à la POO prend tout son sens.
Je pense qu'il est important que les concepts viennent en réponse à une problématique liée aux usages. Ca demande une réflexion didactique certaine, mais il me semble que ce pourrait être un bon point pour motiver les élèves qui n'ont bien souvent qu'une vision superficielle de l'informatique.
C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
- FlorentGDGNiveau 5
ProfMI a écrit:C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
Je ne comprend pas pourquoi la SNT a une si mauvaise réputation chez les profs. Expliquer les fondamentaux de l'informatique peut être vraiment très intéressant. Un de mes cours les plus captivant de Master était l'explication des réseaux et de la sécurité info (ex : lecture d'article sur le Man-in-the-middle puis explication).
Sans être forcement un geek, un prof qui s’intéresse un minimum à l'informatique peut capter l'attention des étudiants assez facilement.
- VinZTDoyen
Ce qui est passionnant pour des étudiants de Master pour l'être beaucoup moins pour des élèves lambda de seconde, surtout si l'enseignant, à tort ou à raison, se sent incompétent sur le sujet.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- SimeonNiveau 10
ProfMI a écrit:De quels bacs techno/pro parlez-vous ?
Je sais qu'on traite d'informatique en STMG, en STI2D et en Bac Pro SEN notamment mais il ne me semble pas que ce sont des formations véritablement centrées sur ce domaine.
Une part des bacs généraux se dirige tout de même vers des formations en informatique plus "techniques" que le cursus Licence/Master/Ecole d'ingé (ex. écoles post-bac, IUT, BTS, école privée...).
Un bon nombre d'emplois à Bac+3/Bac+5 n'utilisent que peu de "théorie" mais demandes des compétences techniques pointues, la faculté à maintenir une veille technologique, à communiquer...
Je pensais surtout à STI2D. Et les bacs généraux qui partent en BTS ou même assez souvent IUT sont rarement ceux qui ont bien vécu leur bac général.
ProfMI a écrit:
Bien sûr qu'il y a la part de projet qui doit être d'1/4 de l'horaire. Néanmoins, on est pas trop informé sur ce qui est attendu, quel est le niveau d'expertise technique requis.
D'ailleurs, quelle sera la nature de la production à présenter au grand oral ? Un programme conséquent avec soutenance orale d'un dossier technique ?
Il y a eu un premier rapport sur le grand oral, et il présente un grand oral très axé "rhétorique" et pas du tout adapté à la présentation d'un projet.
Et je ne vois pas comment faire 1/4 du temps sur les projets vu la tête du programme en 1ère.
ProfMI a écrit:
Deux exemples que je trouve représentatifs :
Dans les documents ressources sur les système d'exploitation, on parle de concepts avancés sur UNIX (i-noeuds, processus...) sans montrer, par exemple, l'intérêt de l'utilisation de la ligne de commande par un exemple frappant (pour des élèves qui sont habitués à l'interface "tablette", certains ne différenciant pas Windows, Chrome et Google... mais SNT est là pour ça, a priori)
Il y a toujours beaucoup de considération à destination des enseignants plutôt qu'à leurs élèves dans les documents ressources, c'est à mon avis le cas ici.
ProfMI a écrit:
On parle d'utiliser les bases de la POO dans le cadre de l'implémentation de structures de données, ce qui est recevable en soi car c'est ce qui est fait le plus souvent en Python. Mais on n'en parle pas sous l'angle programmation/conception logicielle, ce qui est, à mon sens, là où le recours à la POO prend tout son sens.
On ne parle même pas des bases de la POO dans le fond (ni polymorphisme, ni héritage), juste du vocabulaire OO. Et je ne trouve pas ça plus mal.
FlorentGDG a écrit:Je ne comprend pas pourquoi la SNT a une si mauvaise réputation chez les profs. Expliquer les fondamentaux de l'informatique peut être vraiment très intéressant. Un de mes cours les plus captivant de Master était l'explication des réseaux et de la sécurité info (ex : lecture d'article sur le Man-in-the-middle puis explication).
Sans être forcement un geek, un prof qui s’intéresse un minimum à l'informatique peut capter l'attention des étudiants assez facilement.
C'est une matière sans "enjeux" en terme de notes au bac ou d'orientation du point de vue des élèves.
Cela un impact énorme, j'ai vu quelques collègues partir vers la SNT en se disant qu'ils allaient passionner les élèves et que ça sera super. Ils sont tous dégoûtés.
Si tu enseignes SNT, je te souhaite de réussir à passionner les élèves et de tomber dans le genre d'établissement où c'est un peu moins dur. Mais en tout cas, ni va pas en pensant que ça ne sera pas extrêmement difficile.
- wilfried12Habitué du forum
FlorentGDG a écrit:ProfMI a écrit:C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
Je ne comprend pas pourquoi la SNT a une si mauvaise réputation chez les profs. Expliquer les fondamentaux de l'informatique peut être vraiment très intéressant. Un de mes cours les plus captivant de Master était l'explication des réseaux et de la sécurité info (ex : lecture d'article sur le Man-in-the-middle puis explication).
Sans être forcement un geek, un prof qui s’intéresse un minimum à l'informatique peut capter l'attention des étudiants assez facilement.
Un des problèmes c'est que ça doit aussi intéresser le prof, ce qui n'est hélas pas le cas pour beaucoup qui sont obligés d'enseigner cette matière.
- ProtonExpert
FlorentGDG a écrit:ProfMI a écrit:C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
Je ne comprend pas pourquoi la SNT a une si mauvaise réputation chez les profs. Expliquer les fondamentaux de l'informatique peut être vraiment très intéressant. Un de mes cours les plus captivant de Master était l'explication des réseaux et de la sécurité info (ex : lecture d'article sur le Man-in-the-middle puis explication).
Sans être forcement un geek, un prof qui s’intéresse un minimum à l'informatique peut capter l'attention des étudiants assez facilement.
Alalala quelle naïveté.
Déjà, les programmes sont nuls et archi nuls. Je l'enseigne cette année et ces heures de cours sont un fardeau.
Par exemple, on te demande de parler de réseau mais sans vraiment expliquer ce qui se passe alors qu'on doit aborder des choses techniques ! La partie réseau reste cependant pour moi la plus intéressante. Mais les élèves S'EN CONTRE FICHENT ROYALEMENT. Il faut bien comprendre qu'en face de toi, tu n'as pas des étudiants de master, mais des gamins dont le seul intérêt qu'ils voient à la technologie c'est le partage de photos et vidéos via Airdrop pour les mettre ensuite sur Snapchat. Voilà ce que la génération "digital native" sait faire. Ça et discuter de la dernière vidéo Tik Tok à la mode. J'ennuie donc royalement ma classe avec mes DNS, mon P2P so 2000 ou mes histoires de TCP/IP.
Aller, je suis sûr que parmi vous certains vont penser "ah mais moi je suis trop fort, je saurais les intéresser tes élèves". Je trouve pourtant que je leur propose des choses pas si mal : des TP de simulations de réseaux sur Filius, des TP sur html et CSS, chaque séance en classe est ponctuée de mini vidéos YouTube ... Finalement le SEUL MOYEN que j'ai trouvé pour les faire bosser et les tenir, c'est de mettre une note à chaque TP dans laquelle je tiens compte du comportement et des interros (rapides hein) de 15 min toutes les deux semaines (QCM, trucs à relier, une phrase de cours à réciter ...).
Mais si vous êtes trop fort, titulaire du BAFA, allez-y, passez donc ce capes de NSI.
Pour revenir au programme, quand je dis qu'il est nul, c'est qu'en dehors du web et d'internet, on ne fait que des choses ridicules : les bases de données c'est survolé et on ne sait pas très bien ce qu'il faut en faire, les objets connectés c'est wtf, la photo ... c'est pour apprendre le hdr (super) et le PIRE ... les réseaux sociaux. Alors cette dernière partie du programme, c'est vraiment l'apoplexie. On n'y apprend rien, mais ça doit plaisir aux concepteurs des programmes. "on éduque les futurs citoyens à utiliser les réseaux sociaux "
Si on voulait VRAIMENT enseigner des bases de l'informatique, on commencerait par expliquer le principe de fonctionnement d'un ordinateur, du processeur, de la mémoire, de l'affichage, ... et en programmation on pourrait aborder simplement la différence entre programmation récursive et impérative ... mais bon, tu aurais toujours 80% de classe qui osef total. Seulement, ça serait probablement plus sympa à enseigner qu'un cours sur cette merde de Facebook.
- SimeonNiveau 10
wilfried12 a écrit:
Un des problèmes c'est que ça doit aussi intéresser le prof, ce qui n'est hélas pas le cas pour beaucoup qui sont obligé d'enseigner cette matière.
Même pour le collègue passionné, qui a tux tatoué sur les fesses, il est très difficile d'intéresser les élèves en SNT dans un lycée "classique".
J'ai beau considérer que Flaubert est passionnant en soi, je me doute qu'il ne doit pas être facile de motiver les élèves pour le lire en première..
- ProfMINiveau 3
Bonjour,
Tout à fait en accord avec ce qui a été dit.
Il me semble que SNT a été une variable d'ajustement dans de nombreux cas : heures attribuées à des profs de maths pas forcément volontaires pour compenser le déficit d'heures en maths (perte d'heures avec le retrait des maths du tronc commun).
Deuxièmement, un étudiant de Master et un élève de 2nde, ça n'a rien à voir. Surtout à l'heure actuelle où il est presque anormal pour les élèves de devoir fournir du travail personnel (je ne suis pas réac', mais j'ai constaté les conséquences de #college2016 sur le terrain). J'en fais l'expérience quotidienne en maths, qui, aux yeux des familles, a un statut privilégié par rapport à SNT : peu d'investissement en cours (même sur des problèmes concrets), peu de travail personnel (même sur des exercices de technique pure) : ils ne cherchent pas à comprendre.
En informatique, c'est pareil : ils ne cherchent pas à comprendre comment ça fonctionne.
Enfin, on est d'accord que le programme est un fourre-tout de thèmes "à la mode" pour lesquels le background théorique et technique des élèves est clairement insuffisant. Et c'est particulièrement difficile pour le prof de leur faire prendre du recul car on baigne dans des thématiques qu'ils pensent connaître car ils les pratiquent.
Tout à fait en accord avec ce qui a été dit.
Il me semble que SNT a été une variable d'ajustement dans de nombreux cas : heures attribuées à des profs de maths pas forcément volontaires pour compenser le déficit d'heures en maths (perte d'heures avec le retrait des maths du tronc commun).
Deuxièmement, un étudiant de Master et un élève de 2nde, ça n'a rien à voir. Surtout à l'heure actuelle où il est presque anormal pour les élèves de devoir fournir du travail personnel (je ne suis pas réac', mais j'ai constaté les conséquences de #college2016 sur le terrain). J'en fais l'expérience quotidienne en maths, qui, aux yeux des familles, a un statut privilégié par rapport à SNT : peu d'investissement en cours (même sur des problèmes concrets), peu de travail personnel (même sur des exercices de technique pure) : ils ne cherchent pas à comprendre.
En informatique, c'est pareil : ils ne cherchent pas à comprendre comment ça fonctionne.
Enfin, on est d'accord que le programme est un fourre-tout de thèmes "à la mode" pour lesquels le background théorique et technique des élèves est clairement insuffisant. Et c'est particulièrement difficile pour le prof de leur faire prendre du recul car on baigne dans des thématiques qu'ils pensent connaître car ils les pratiquent.
- marypopNiveau 9
wilfried12 a écrit:FlorentGDG a écrit:ProfMI a écrit:C'est ce vers quoi on semble aller avec SNT mais la situation n'est pas vraiment meilleure, notamment à cause du manque d'enseignants réellement motivés (ce qui se comprend tout-à-fait d'ailleurs).
Je ne comprend pas pourquoi la SNT a une si mauvaise réputation chez les profs. Expliquer les fondamentaux de l'informatique peut être vraiment très intéressant. Un de mes cours les plus captivant de Master était l'explication des réseaux et de la sécurité info (ex : lecture d'article sur le Man-in-the-middle puis explication).
Sans être forcement un geek, un prof qui s’intéresse un minimum à l'informatique peut capter l'attention des étudiants assez facilement.
Un des problèmes c'est que ça doit aussi intéresser le prof, ce qui n'est hélas pas le cas pour beaucoup qui sont obligé d'enseigner cette matière.
En dehors du côté "variable d'ajustement" un des gros soucis est aussi que 1h30 par classe c'est quand même un enfer d'emploi du temps et de contraintes.
En seconde, donc non pondéré, ça fait beaucoup d'élèves, beaucoup de corrections, beaucoup de préparation et beaucoup de conseils de classe ...
ça n'aide pas avouons-le !
Le même genre de choses, mais choisi par les élèves, 3 heures par semaine serait déjà bien plus intéressant à enseigner.
- ProtonExpert
Parfaitement d'accord marypop. Cette matière en option et avec un nombre d'heures plus élevé ... pourquoi pas ! Mais le programme reste moisi quand même.
- ProfMINiveau 3
Concernant NSI, c'est un peu différent.
Concernant l'absence (quasiment) de notions d'orienté objet, je trouve que cela ne colle pas avec le choix de Python comme langage prépondérant.
Il est courant de dire que "tout est objet" en Python donc sans avoir des notions d'objet, on ne peut pas expliquer les concepts "avancés" du langage, sauf à se résumer à quelques "recettes" (comme en informatique de CPGE) qui n'ont alors que peu d'intérêt.
Et ça n'arrange pas par exemple si on veut leur faire faire des choses un peu évoluées, comme un petit jeu avec une petite GUI Tkinter. On va se retrouver à faire du "bricolage" comme en ISN, qui peut donner de mauvaises habitudes de programmation (abus de variables globales...) et est peu maintenable. (Bien évidemment, je ne jette pas la pierre aux collègues d'ISN pour autant, hein)
Cependant, comme le faisait remarquer Simeon, ce n'est pas ce vers quoi on semble aller vue la tournure donnée au grand oral...
Donc on utilise Python quasiment comme un BASIC quelconque. A ce compte-là, je pense qu'il aurait été plus formateur d'utiliser le C pour se rapprocher de l'aspect matériel... Mais pas sûr que les élèves accrochent...
Concernant l'absence (quasiment) de notions d'orienté objet, je trouve que cela ne colle pas avec le choix de Python comme langage prépondérant.
Il est courant de dire que "tout est objet" en Python donc sans avoir des notions d'objet, on ne peut pas expliquer les concepts "avancés" du langage, sauf à se résumer à quelques "recettes" (comme en informatique de CPGE) qui n'ont alors que peu d'intérêt.
Et ça n'arrange pas par exemple si on veut leur faire faire des choses un peu évoluées, comme un petit jeu avec une petite GUI Tkinter. On va se retrouver à faire du "bricolage" comme en ISN, qui peut donner de mauvaises habitudes de programmation (abus de variables globales...) et est peu maintenable. (Bien évidemment, je ne jette pas la pierre aux collègues d'ISN pour autant, hein)
Cependant, comme le faisait remarquer Simeon, ce n'est pas ce vers quoi on semble aller vue la tournure donnée au grand oral...
Donc on utilise Python quasiment comme un BASIC quelconque. A ce compte-là, je pense qu'il aurait été plus formateur d'utiliser le C pour se rapprocher de l'aspect matériel... Mais pas sûr que les élèves accrochent...
- SimeonNiveau 10
Je ne partage pas l'idée qu'il faudrait partir du Nand en SNT, on peut faire des trucs sympa sur des parties plus "culturelles" de l'info. Même en partant de trucs culturels à la mode, ça reste difficile d'avoir l'attention de tout les élèves.
En lycée en France, si tu ne passes pas par la note à un moment, tu n'auras pas grand choses des élèves, si tu passes par la note, il faut un minimum de format scolaire évaluable, et pas tjs évident d'en faire un truc passionnant.
En lycée en France, si tu ne passes pas par la note à un moment, tu n'auras pas grand choses des élèves, si tu passes par la note, il faut un minimum de format scolaire évaluable, et pas tjs évident d'en faire un truc passionnant.
- kaktus65Niveau 10
Proton a écrit:
Alalala quelle naïveté.
Déjà, les programmes sont nuls et archi nuls. Je l'enseigne cette année et ces heures de cours sont un fardeau.
Par exemple, on te demande de parler de réseau mais sans vraiment expliquer ce qui se passe alors qu'on doit aborder des choses techniques ! La partie réseau reste cependant pour moi la plus intéressante. Mais les élèves S'EN CONTRE FICHENT ROYALEMENT. Il faut bien comprendre qu'en face de toi, tu n'as pas des étudiants de master, mais des gamins dont le seul intérêt qu'ils voient à la technologie c'est le partage de photos et vidéos via Airdrop pour les mettre ensuite sur Snapchat. Voilà ce que la génération "digital native" sait faire. Ça et discuter de la dernière vidéo Tik Tok à la mode. J'ennuie donc royalement ma classe avec mes DNS, mon P2P so 2000 ou mes histoires de TCP/IP.
Aller, je suis sûr que parmi vous certains vont penser "ah mais moi je suis trop fort, je saurais les intéresser tes élèves". Je trouve pourtant que je leur propose des choses pas si mal : des TP de simulations de réseaux sur Filius, des TP sur html et CSS, chaque séance en classe est ponctuée de mini vidéos YouTube ... Finalement le SEUL MOYEN que j'ai trouvé pour les faire bosser et les tenir, c'est de mettre une note à chaque TP dans laquelle je tiens compte du comportement et des interros (rapides hein) de 15 min toutes les deux semaines (QCM, trucs à relier, une phrase de cours à réciter ...).
Mais si vous êtes trop fort, titulaire du BAFA, allez-y, passez donc ce capes de NSI.
Pour revenir au programme, quand je dis qu'il est nul, c'est qu'en dehors du web et d'internet, on ne fait que des choses ridicules : les bases de données c'est survolé et on ne sait pas très bien ce qu'il faut en faire, les objets connectés c'est wtf, la photo ... c'est pour apprendre le hdr (super) et le PIRE ... les réseaux sociaux. Alors cette dernière partie du programme, c'est vraiment l'apoplexie. On n'y apprend rien, mais ça doit plaisir aux concepteurs des programmes. "on éduque les futurs citoyens à utiliser les réseaux sociaux "
Si on voulait VRAIMENT enseigner des bases de l'informatique, on commencerait par expliquer le principe de fonctionnement d'un ordinateur, du processeur, de la mémoire, de l'affichage, ... et en programmation on pourrait aborder simplement la différence entre programmation récursive et impérative ... mais bon, tu aurais toujours 80% de classe qui osef total
. Seulement, ça serait probablement plus sympa à enseigner qu'un cours sur cette merde de Facebook.
Totalement d'accord avec Proton. Ayant aussi enseigné en technologie (la matière qui ne servait à rien avant qu'elle apparaisse au DNB), j'avais déjà vite compris qu'il fallait tout noter ou menacer une interrogation si aucun effort n'était fait pour les rares cours que je donne (en fait, un par partie seulement plus les quelques uns sur l'algo/Python que je dispatche sur l'année).
Mes élèves (j'ai 5 classes de Secondes en SNT) apprécient la matière (si j'en crois les CDC) mais ce n'est pas pour autant qu'ils cherchent à approfondir et quand je parle d'approfondir, vous avez compris que ça ne va pas loin (protocole UDP vs TCP/IP par exemple). Pour tout ce qui est technique et donc intéressant d'un point de vue informatique, je suis au même ratio que Proton pour l'intérêt des élèves.
L'image du BAFA est excellente, c'est ce qu'attendent les élèves en cours, il faut être réaliste
La matière reste sans enjeu pour le bac, disparaît en fin d'année, je n'aurai aucun scrupule à ne pas faire tout le programme ...
- kaktus65Niveau 10
ProfMI a écrit:Concernant NSI, c'est un peu différent.
Concernant l'absence (quasiment) de notions d'orienté objet, je trouve que cela ne colle pas avec le choix de Python comme langage prépondérant.
Il est courant de dire que "tout est objet" en Python donc sans avoir des notions d'objet, on ne peut pas expliquer les concepts "avancés" du langage, sauf à se résumer à quelques "recettes" (comme en informatique de CPGE) qui n'ont alors que peu d'intérêt.
Et ça n'arrange pas par exemple si on veut leur faire faire des choses un peu évoluées, comme un petit jeu avec une petite GUI Tkinter. On va se retrouver à faire du "bricolage" comme en ISN, qui peut donner de mauvaises habitudes de programmation (abus de variables globales...) et est peu maintenable. (Bien évidemment, je ne jette pas la pierre aux collègues d'ISN pour autant, hein)
Cependant, comme le faisait remarquer Simeon, ce n'est pas ce vers quoi on semble aller vue la tournure donnée au grand oral...
Donc on utilise Python quasiment comme un BASIC quelconque. A ce compte-là, je pense qu'il aurait été plus formateur d'utiliser le C pour se rapprocher de l'aspect matériel... Mais pas sûr que les élèves accrochent...
Absolument, d'ailleurs, c'est un gros reproche que je fais au programme de NSI : Certains gros titres sont alléchants mais quand on regarde le contenu, c'est parfois construit sans queue ni tête.
- La POO sans héritage ni polymorphisme est d'une nullité sans nom, cela sert à quoi la POO ? Moi, je fais un struct en C et j'obtiens la même chose !
- Pas un mot sur l'UML.
- Pas non plus de programmation événementielle, c'est fort dommage si l'on veut programmer un petit jeu via une IHM.
- La méthode de Merise (au moins les grandes lignes) absente pour les SGBD.
- A l'inverse, la partie algo va vraiment loin, la programmation dynamique, est-ce-utile au lycée ?
Après, j'aurai aimé :
- une initiation à l'intelligence artificielle, Python est très bon pour cela.
- une initiation à la représentation en 3D voire des personnages / terrains etc. en 3D. Là, c'est très intéressant niveau mathématique.
Pour ce qui est du langage C (plutôt C++ je dirai), c'est très simple : combien de collègues connaissent ces langages ? Et ce n'est pas en un an qu'on les apprend.
- SimeonNiveau 10
kaktus65 a écrit:
Absolument, d'ailleurs, c'est un gros reproche que je fais au programme de NSI : Certains gros titres sont alléchants mais quand on regarde le contenu, c'est parfois construit sans queue ni tête.
- La POO sans héritage ni polymorphisme est d'une nullité sans nom, cela sert à quoi la POO ? Moi, je fais un struct en C et j'obtiens la même chose !
- Pas un mot sur l'UML.
- Pas non plus de programmation événementielle, c'est fort dommage si l'on veut programmer un petit jeu via une IHM.
- La méthode de Merise (au moins les grandes lignes) absente pour les SGBD.
- A l'inverse, la partie algo va vraiment loin, la programmation dynamique, est-ce-utile au lycée ?
Après, j'aurai aimé :
- une initiation à l'intelligence artificielle, Python est très bon pour cela.
- une initiation à la représentation en 3D voire des personnages / terrains etc. en 3D. Là, c'est très intéressant niveau mathématique.
Pour ce qui est du langage C (plutôt C++ je dirai), c'est très simple : combien de collègues connaissent ces langages ? Et ce n'est pas en un an qu'on les apprend.
La POO du programme se résume au vocabulaire et au struct à la C, oui. Et c'est très bien comme ça.
Pareil UML, Merise, c'est sûrement très utilisé en entreprise mais on est loin des bases de l'informatique.
Par contre l'idée de la programmation dynamique de subdiviser un problème en plus petit problème est fondamental et aide à développer sa pensée même en dehors de l'informatique.
Il y a une initiation à l'IA via les knn. Et je pense qu'il y a au moins autant de collègues à l'aise en C qu'en Python.
Les bases de C s'apprennent aussi vite que Python si on a la capacité d'abstraction pour comprendre les pointeurs. Le C est un langage de niche au final, même si certains voudraient y voir un langage universel, qui n'aurait pas convenu à un programme aussi large que celui de NSI.
- ProfMINiveau 3
Bonsoir,
Pour l'étude de UML ou Merise dans le détail, je trouve que c'est trop approfondi. Mais évoquer la programmation événementielle ou le pattern MVC me semble être le minimum pour se permettre de faire des IHM (et c'est demandé au moins en ce qui concerne le Web), leur faire construire des diagrammes de classes et de relations pour les bases de données.
J'ai jeté un œil aux modalités du nouveau CAPES NSI.
Le programme du CAPES ne va a priori pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves. Malgré les questions d'ordre didactique dans l'écrit 2 et à l'oral, je trouve cela un peu gênant.
Donc, à vouloir former un corps spécifique, on peut (va) se retrouver avec des enseignants qui n'auront pas toujours beaucoup plus de recul que leurs élèves.
Toujours mieux qu'une formation "éclair" de 5 semaines cependant... même si le problème reste à peu près le même selon moi. On préfère former des gens à la va-vite plutôt que de se baser sur l'existant (par exemple encourager les titulaires du CAPET SII ou Eco-Gestion option informatique qui ont souvent une expérience professionnelle dans ce secteur).
Certaines initiatives sont cependant louables (je pense notamment à l'oral 2 où le candidat propose son propre dossier et où il sera donc possible de clairement se démarquer).
Pour comparer, le CAPES de maths (dont les exigences ont toutefois beaucoup baissé ces dernières années) échappe à cet écueil au moins sur l'écrit 1 (qui demande d'être un minimum rigoureux sur les notations et capable de mener une démonstration non vue à l'avance, ce qui n'est pas le cas d'un bon nombre d'élèves du lycée).
Pour l'étude de UML ou Merise dans le détail, je trouve que c'est trop approfondi. Mais évoquer la programmation événementielle ou le pattern MVC me semble être le minimum pour se permettre de faire des IHM (et c'est demandé au moins en ce qui concerne le Web), leur faire construire des diagrammes de classes et de relations pour les bases de données.
J'ai jeté un œil aux modalités du nouveau CAPES NSI.
Le programme du CAPES ne va a priori pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves. Malgré les questions d'ordre didactique dans l'écrit 2 et à l'oral, je trouve cela un peu gênant.
Donc, à vouloir former un corps spécifique, on peut (va) se retrouver avec des enseignants qui n'auront pas toujours beaucoup plus de recul que leurs élèves.
Toujours mieux qu'une formation "éclair" de 5 semaines cependant... même si le problème reste à peu près le même selon moi. On préfère former des gens à la va-vite plutôt que de se baser sur l'existant (par exemple encourager les titulaires du CAPET SII ou Eco-Gestion option informatique qui ont souvent une expérience professionnelle dans ce secteur).
Certaines initiatives sont cependant louables (je pense notamment à l'oral 2 où le candidat propose son propre dossier et où il sera donc possible de clairement se démarquer).
Pour comparer, le CAPES de maths (dont les exigences ont toutefois beaucoup baissé ces dernières années) échappe à cet écueil au moins sur l'écrit 1 (qui demande d'être un minimum rigoureux sur les notations et capable de mener une démonstration non vue à l'avance, ce qui n'est pas le cas d'un bon nombre d'élèves du lycée).
- SimeonNiveau 10
ProfMI a écrit:
J'ai jeté un œil aux modalités du nouveau CAPES NSI.
Le programme du CAPES ne va a priori pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves. Malgré les questions d'ordre didactique dans l'écrit 2 et à l'oral, je trouve cela un peu gênant.
Donc, à vouloir former un corps spécifique, on peut (va) se retrouver avec des enseignants qui n'auront pas toujours beaucoup plus de recul que leurs élèves.
Toujours mieux qu'une formation "éclair" de 5 semaines cependant... même si le problème reste à peu près le même selon moi. On préfère former des gens à la va-vite plutôt que de se baser sur l'existant (par exemple encourager les titulaires du CAPET SII ou Eco-Gestion option informatique qui ont souvent une expérience professionnelle dans ce secteur).
La description du programme en eco-gestion option info ne va pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves.
Sachant qu'il n'y a presque rien en BTS "info" ou en STMG en algorithmique alors que c'est le coeur de NSI...
- ProfMINiveau 3
OK pour le CAPET en Eco-Gestion. Le programme de SII option info va plus loin par contre (y compris par rapport à NSI).
Ce que j'entendais n'est pas que les titulaires de ces CAPET aillent directement enseigner en NSI, mais :
1. Que ce soit les bénéficiaires prioritaires des formations pour NSI. A formation égale, ils auront plus de recul qu'un prof de maths non spécialiste en informatique (notamment les SII).
2. Que le programme du CAPES NSI aurait pu inclure celui de l'option info du CAPET SII même si certaines parties ne sont pas à enseigner aux élèves afin d'assurer du recul d'ordre technique aux enseignants. Notamment utile en ce qui concerne l'accompagnement des projets.
Ce que j'entendais n'est pas que les titulaires de ces CAPET aillent directement enseigner en NSI, mais :
1. Que ce soit les bénéficiaires prioritaires des formations pour NSI. A formation égale, ils auront plus de recul qu'un prof de maths non spécialiste en informatique (notamment les SII).
2. Que le programme du CAPES NSI aurait pu inclure celui de l'option info du CAPET SII même si certaines parties ne sont pas à enseigner aux élèves afin d'assurer du recul d'ordre technique aux enseignants. Notamment utile en ce qui concerne l'accompagnement des projets.
- marypopNiveau 9
Simeon a écrit:ProfMI a écrit:
J'ai jeté un œil aux modalités du nouveau CAPES NSI.
Le programme du CAPES ne va a priori pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves. Malgré les questions d'ordre didactique dans l'écrit 2 et à l'oral, je trouve cela un peu gênant.
Donc, à vouloir former un corps spécifique, on peut (va) se retrouver avec des enseignants qui n'auront pas toujours beaucoup plus de recul que leurs élèves.
Toujours mieux qu'une formation "éclair" de 5 semaines cependant... même si le problème reste à peu près le même selon moi. On préfère former des gens à la va-vite plutôt que de se baser sur l'existant (par exemple encourager les titulaires du CAPET SII ou Eco-Gestion option informatique qui ont souvent une expérience professionnelle dans ce secteur).
La description du programme en eco-gestion option info ne va pas plus loin que ce qui doit être enseigné aux élèves.
Sachant qu'il n'y a presque rien en BTS "info" ou en STMG en algorithmique alors que c'est le coeur de NSI...
Alors si, les épreuves vont plus loin que le programme STS en éco-gestionet ce pour plusieurs raisons :
- couvre tout le programme des deux options (SLAM et SISR) donc c'est vaste.
- va bien plus en profondeur sur les questions à l'épreuve, on peut comparer les sujets pour s'en rendre compte c'est en particulier vrai sur la base de données, la gestion de projet, moins sur le développement et surtout beaucoup moins sur le réseau. Le capet est plus théorique et le BTS plus pratique (ce qui semble logique) on a donc à l'écrit du CAPET plus de modélisation et les questions sont bien moins étayées, et c'est encore plus vrai si tu regardes l'agrégation.
Concernant l'algorithmique pure, en effet c'est en NSI et pas en CAPET car traditionnellement rattaché au programme de mathématiques (en SIO, l'Unité Algorithmique est enseignée aux étudiants sur le programme et par les enseignants de Mathématiques, mais il y a du développement par les enseignants informatique, oui je sais c'est surprenant).
En SII je ne peux pas dire.
- ProfMINiveau 3
Merci pour ces remarques, @marypop
Effectivement, j'ai un collègue agrégé de maths qui enseigne l'algo en BTS. J'avais feuilleté un livre et il me semble qu'ils vont jusqu'aux parcours d'arbres (j'ai un doute pour les graphes).
Ce que je trouve un peu regrettable, c'est qu'on demande un niveau assez élevé en "théorie" (essentiellement en algo), ce qui est très intéressant, mais en portant peu d'importance à l'aspect "technique"/concret. Clairement, je vois mal comment développer l'enseignement par projet si l'enseignant ne propose pas une trame au déroulement, des possibilités de structuration et un aiguillage vers des bibliothèques adaptées en fonction des besoins (ce qui demande une bonne connaissance de l'écosystème Python). Je conviens cependant que cela reste difficile à évaluer dans le cadre d'un concours.
Pour tenter un parallèle, en maths, on expérimente, on calcule, on modélise pour résoudre des problèmes concrets. En gros, on varie les approches, on n(étudie et on n'utilise pas uniquement les outils mathématiques pour eux-mêmes.
Effectivement, j'ai un collègue agrégé de maths qui enseigne l'algo en BTS. J'avais feuilleté un livre et il me semble qu'ils vont jusqu'aux parcours d'arbres (j'ai un doute pour les graphes).
Ce que je trouve un peu regrettable, c'est qu'on demande un niveau assez élevé en "théorie" (essentiellement en algo), ce qui est très intéressant, mais en portant peu d'importance à l'aspect "technique"/concret. Clairement, je vois mal comment développer l'enseignement par projet si l'enseignant ne propose pas une trame au déroulement, des possibilités de structuration et un aiguillage vers des bibliothèques adaptées en fonction des besoins (ce qui demande une bonne connaissance de l'écosystème Python). Je conviens cependant que cela reste difficile à évaluer dans le cadre d'un concours.
Pour tenter un parallèle, en maths, on expérimente, on calcule, on modélise pour résoudre des problèmes concrets. En gros, on varie les approches, on n(étudie et on n'utilise pas uniquement les outils mathématiques pour eux-mêmes.
- marypopNiveau 9
Alors déjà il faut oublier python en bts, le but étant plutôt de former les étudiants à la programmation Web. Suivant le lieu, pour les slam (option dev) ils vont travailler sur plusieurs modules en première année : dev, bdd, etc, et intégrer ça en PPE par équipe (projet personnel encadré).
C'est assez bien fait et sur des heures et des heures cumulées d'enseignement. On ne peut pas comparer avec nsi qui n'a pas la même finalité.
C'est assez bien fait et sur des heures et des heures cumulées d'enseignement. On ne peut pas comparer avec nsi qui n'a pas la même finalité.
- NeoNomadNiveau 1
Bonjour,
Je tiens tout de même à souligner que les 2 domaines, même si ils semblent proches, ne le sont pas tant que ça.
Je donne mon exemple de parcours pour étoffer mon point de vue.
J'ai été webmaster pendant 15 ans après une licence d'informatique. Comme certains l'ont dit sur le forum, au bout d'un moment j'en ai eu marre des cahiers des charges, des délais impossibles, pour finalement se voir supprimer 3 mois de travail sur la décision d'un patron qui n'y connait pas grand chose.
Du coup je me suis tourné vers l'enseignement au moment de la création du capes Maths option Informatique (1 écrit de chaque et 1 oral de chaque).
Mais c'était nouveau, du coup j'ai eu des enseignants de maths en jury de capes.
Mes enseignants m'avaient conseillé à juste titre de repasser par une licence de maths pour remise à niveau, et je les en remercie, car après plusieurs années à faire la même chose (HTML/CSS/PHP/MySQL) il ne me restait plus beaucoup de maths théoriques en tête. La licence m'a remis au niveau, et j'ai enchainé le capes maths/info en M1, que j'ai loupé 3 ans de suite, car aucun cours spécialisé dans ma fac sur ce capes particulier. Et pourtant, ce ne sont pas les connaissances informatiques qui me font défaut. Au contraire, en licence, j'étais le 1er de la classe dans toutes les UE qui touchaient plus ou moins à la programmation.
Ce que je veux dire par là, c'est que les mathématiciens purs ne sont pas forcément les meilleurs pour enseigner l'option SNT ou NSI, et que les informaticiens comme moi n'ont pas les bonnes connaissances pédagogiques pour répondre aux demandes ministérielles dans ce domaine.
Et pourtant, je suis sur que je pourrais être un très bon enseignant d'informatique.
Que pensez-vous de ça?
Je tiens tout de même à souligner que les 2 domaines, même si ils semblent proches, ne le sont pas tant que ça.
Je donne mon exemple de parcours pour étoffer mon point de vue.
J'ai été webmaster pendant 15 ans après une licence d'informatique. Comme certains l'ont dit sur le forum, au bout d'un moment j'en ai eu marre des cahiers des charges, des délais impossibles, pour finalement se voir supprimer 3 mois de travail sur la décision d'un patron qui n'y connait pas grand chose.
Du coup je me suis tourné vers l'enseignement au moment de la création du capes Maths option Informatique (1 écrit de chaque et 1 oral de chaque).
Mais c'était nouveau, du coup j'ai eu des enseignants de maths en jury de capes.
Mes enseignants m'avaient conseillé à juste titre de repasser par une licence de maths pour remise à niveau, et je les en remercie, car après plusieurs années à faire la même chose (HTML/CSS/PHP/MySQL) il ne me restait plus beaucoup de maths théoriques en tête. La licence m'a remis au niveau, et j'ai enchainé le capes maths/info en M1, que j'ai loupé 3 ans de suite, car aucun cours spécialisé dans ma fac sur ce capes particulier. Et pourtant, ce ne sont pas les connaissances informatiques qui me font défaut. Au contraire, en licence, j'étais le 1er de la classe dans toutes les UE qui touchaient plus ou moins à la programmation.
Ce que je veux dire par là, c'est que les mathématiciens purs ne sont pas forcément les meilleurs pour enseigner l'option SNT ou NSI, et que les informaticiens comme moi n'ont pas les bonnes connaissances pédagogiques pour répondre aux demandes ministérielles dans ce domaine.
Et pourtant, je suis sur que je pourrais être un très bon enseignant d'informatique.
Que pensez-vous de ça?
- FlorentGDGNiveau 5
NeoNomad a écrit:Ce que je veux dire par là, c'est que les mathématiciens purs ne sont pas forcément les meilleurs pour enseigner l'option SNT ou NSI, et que les informaticiens comme moi n'ont pas les bonnes connaissances pédagogiques pour répondre aux demandes ministérielles dans ce domaine.
Et pourtant, je suis sur que je pourrais être un très bon enseignant d'informatique.
Que pensez-vous de ça?
Après 2ans dans l'informatique indus, je tente le CAPES NSI, du coup, j'espère que tu as raison
Le retour d'expérience est la meilleur chose qu'on peut avoir dans ses études. Les cours de FAC qui nous ont le plus marqué est souvent ceux des intervenant extérieur.
Mais il ne faut pas oublier que NSI est au lycée, donc pas une formation professionnalisante comme un BTS ou une LP. Donc la théorie est à maitriser parfaitement pour ne pas embrouiller les élèves.
- SimeonNiveau 10
NeoNomad a écrit:
Mais c'était nouveau, du coup j'ai eu des enseignants de maths en jury de capes.
Mes enseignants m'avaient conseillé à juste titre de repasser par une licence de maths pour remise à niveau, et je les en remercie, car après plusieurs années à faire la même chose (HTML/CSS/PHP/MySQL) il ne me restait plus beaucoup de maths théoriques en tête. La licence m'a remis au niveau, et j'ai enchainé le capes maths/info en M1, que j'ai loupé 3 ans de suite, car aucun cours spécialisé dans ma fac sur ce capes particulier. Et pourtant, ce ne sont pas les connaissances informatiques qui me font défaut. Au contraire, en licence, j'étais le 1er de la classe dans toutes les UE qui touchaient plus ou moins à la programmation.
Ce que je veux dire par là, c'est que les mathématiciens purs ne sont pas forcément les meilleurs pour enseigner l'option SNT ou NSI, et que les informaticiens comme moi n'ont pas les bonnes connaissances pédagogiques pour répondre aux demandes ministérielles dans ce domaine.
Et pourtant, je suis sur que je pourrais être un très bon enseignant d'informatique.
Que pensez-vous de ça?
Je ne suis pas sur de bien comprendre le problème, c'est globalement pour moitié de l'informatique, ça me semble quand même laisser de la place aux informaticiens, en tout cas, au moins dans un contexte où le Capes est loin d'attirer les foules.
Et tu sembles mettre en cause le jury sur tes notes en info, c'est difficile de revenir sur les oraux, mais as-tu demandé à voir tes copies d'écrits, penses-tu que les correcteurs se sont trompés car ils n'avaient pas le niveau pour comprendre ta copie?
En suite, étant à l'origine un "mathématicien pur", j'aimerai bien ne pas trop me faire taper dessus, ceux qui comme moi se sont lancés en NSI se sont formés et ne sont pas si mauvais en informatique.
Je voudrais bien savoir quels critères pourraient vous prouver cela.
Après comme dit, il y a le capes NSI, mais je suspecte avec le nombre de candidat cette année, qu'il sera plus dur pour un informaticien que le capes math-info des années précédentes.
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- Philosophie : Pourquoi mes copies de Capes ne m'ont-elles pas valu une bonne note ? Sénèque (capes 2012) et "L'art est-il un langage ?" (capes 2014)
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