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- PlumetteNiveau 1
Bonsoir,
Suite à une première année en tant qu'étudiant dans le supérieur qui ne me plaît pas, je souhaiterais me réorienter afin de devenir professeur dans le second degré.
Seulement, j'ai de grosses hésitations quant à la matière. J'aime beaucoup la culture antique, je lis des ouvrages à ce sujet, et j'apprécie apprendre des langues et m'intéresser aux aspects linguistiques. L'étude de la litterature française ne m'effrayant pas - bien au contraire ! - j'aurais voulu m'orienter vers un parcours en lettres classiques. Toutefois, je n'ai jamais eu la chance d'étudier le latin ni le grec dans le secondaire. Ainsi, avec une grande motivation, est-il possible (administrativement et humainement parlant) de se lancer dans une telle filière en étant débutant tant en latin qu'en grec ? Est-ce une pratique fréquente ? Aurai-je aussi réellement mes chances, dans quelques années, au CAPES/Agrétation de lettres classiques ? Avec un travail très rigoureux et sérieux, en combien de temps un débutant peut-il espérer combler ses lacunes et ratrapper les plus expérimentés en lettres anciennes ? De plus, de nos jours, est-il bien raisonable de vouloir enseigner les lettres classiques ? Je me pose cette question car sur ce forum même, j'ai vu plusieurs messages de profs LC regrettant le sort qui leur est réservé et voulant se reconvertir en LM...
Sinon, un voie sûrement plus raisonable en considération de mes acquis serait la licence d'anglais. J'ai un niveau C1 et possède quelques petites notions concernant les littératures anglaise et américaine. Je pars donc sur de bien meilleures bases si je me lance sur un parcours d'anglais, langue que je maîtrise un minimum et qui, même si elle me fait moins envie que LC, a le mérite de me plaire tout de même.
La grande question alors : que feriez-vous ma place ? LC ou anglais ?
Je précise, pour finir, que je dispose de quelques connaissances en théâtre que je souhaiterais approfondir pour ensuite eventuellement passer une certification complémentaire. Il est sûrement plus aisé d'élargir ma pratique du théâtre ainsi que mes connaissances théoriques dans un parcours de lettres classiques, me trompé-je ?
Par avance, merci !
Suite à une première année en tant qu'étudiant dans le supérieur qui ne me plaît pas, je souhaiterais me réorienter afin de devenir professeur dans le second degré.
Seulement, j'ai de grosses hésitations quant à la matière. J'aime beaucoup la culture antique, je lis des ouvrages à ce sujet, et j'apprécie apprendre des langues et m'intéresser aux aspects linguistiques. L'étude de la litterature française ne m'effrayant pas - bien au contraire ! - j'aurais voulu m'orienter vers un parcours en lettres classiques. Toutefois, je n'ai jamais eu la chance d'étudier le latin ni le grec dans le secondaire. Ainsi, avec une grande motivation, est-il possible (administrativement et humainement parlant) de se lancer dans une telle filière en étant débutant tant en latin qu'en grec ? Est-ce une pratique fréquente ? Aurai-je aussi réellement mes chances, dans quelques années, au CAPES/Agrétation de lettres classiques ? Avec un travail très rigoureux et sérieux, en combien de temps un débutant peut-il espérer combler ses lacunes et ratrapper les plus expérimentés en lettres anciennes ? De plus, de nos jours, est-il bien raisonable de vouloir enseigner les lettres classiques ? Je me pose cette question car sur ce forum même, j'ai vu plusieurs messages de profs LC regrettant le sort qui leur est réservé et voulant se reconvertir en LM...
Sinon, un voie sûrement plus raisonable en considération de mes acquis serait la licence d'anglais. J'ai un niveau C1 et possède quelques petites notions concernant les littératures anglaise et américaine. Je pars donc sur de bien meilleures bases si je me lance sur un parcours d'anglais, langue que je maîtrise un minimum et qui, même si elle me fait moins envie que LC, a le mérite de me plaire tout de même.
La grande question alors : que feriez-vous ma place ? LC ou anglais ?
Je précise, pour finir, que je dispose de quelques connaissances en théâtre que je souhaiterais approfondir pour ensuite eventuellement passer une certification complémentaire. Il est sûrement plus aisé d'élargir ma pratique du théâtre ainsi que mes connaissances théoriques dans un parcours de lettres classiques, me trompé-je ?
Par avance, merci !
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Quand je te lis je me dis que tu serais très heureux (vu tes centres d'intérêt) dans une hypokhâgne lettres avec option théâtre, latin et grec comme mon fils cette année. L'hypokhâgne te donnerait encore plus de chance je pense par rapport à la fac en vue de décrocher les concours.
Un copain de mon autre fils avait pu se réorienter et obtenir une place en prépa (petite prépa scientifique) je crois après une première année, il faut repasser par Parcoursup je pense (renseigne-toi bien).
Après pour les débouchés...Je ne suis pas sûre que je conseillerai à mon fils de tenter CAPES et agreg car l'avenir dans l'EN me semble très sombre ...Même si je suis très heureuse de le voir se plaire en hypokhâgne. Et Lefteris t'expliquera mieux que moi que les lettres classiques sont condamnées à plus ou moins long terme.
Un copain de mon autre fils avait pu se réorienter et obtenir une place en prépa (petite prépa scientifique) je crois après une première année, il faut repasser par Parcoursup je pense (renseigne-toi bien).
Après pour les débouchés...Je ne suis pas sûre que je conseillerai à mon fils de tenter CAPES et agreg car l'avenir dans l'EN me semble très sombre ...Même si je suis très heureuse de le voir se plaire en hypokhâgne. Et Lefteris t'expliquera mieux que moi que les lettres classiques sont condamnées à plus ou moins long terme.
- PlumetteNiveau 1
Merci beaucoup pour votre réponse, qui je ne saurais expliquer pourquoi, m'a fait du bien ! Je tiens aussi à remarquer que je viens de m'inscrire sur ce site et que je suis fort agréablement surpris par la réactivité de ses membres !!
Je n'avais jamais envisagé la prépa... Je viens de me pencher un peu sur les enseignements qui y sont dispensés et c'est vrai que ça pourrait vraiment me plaire !
Sans indiscrétion, votre fils est-il dans une grande prépa ou plutôt dans une prepa de proximité ? Vous me conseilleriez davantage ces dernières où la pression comme la compétition sont moindres ? Et si je peux me permettre une autre question : comment votre fils fait-il pour suivre tous ces enseignements ? Car j'ai vu que c'est 4h pour le théâtre ainsi que pour chaque langue ancienne... sachant que 3h sont dans le tronc commun, ça représente quand même 9h supplémentaires hebdomadaires ! ... Ou fais-je erreur dans les calculs ? :lol: Et puis (une dernière question pour la route), votre fils était-il en début d'année débutant tant en latin qu'en grec ? Si tel est le cas, cela va-t-il, il tient bien le coup ? En tout cas je suis ravi pour votre fils s'il aime ce qu'il étudie !
Oui, je me renseignerai pour postuler en prépa, merci pour l'idée !
L'EN c'est toujours ce que j'ai voulu faire, depuis tout petit alors tant pis si c'est sombre, j'assumerai.
Votre dernière phrase me laisse sur un sentiment bien étrange : à mon désespoir s'ajoute de la tristesse, de l'incompréhension, de l'envie de redresser la barre et du réalisme me faisant comprendre que je ne suis pas un sauveur de monde, ou, en l'occurence, de latin/grec.
Je n'avais jamais envisagé la prépa... Je viens de me pencher un peu sur les enseignements qui y sont dispensés et c'est vrai que ça pourrait vraiment me plaire !
Sans indiscrétion, votre fils est-il dans une grande prépa ou plutôt dans une prepa de proximité ? Vous me conseilleriez davantage ces dernières où la pression comme la compétition sont moindres ? Et si je peux me permettre une autre question : comment votre fils fait-il pour suivre tous ces enseignements ? Car j'ai vu que c'est 4h pour le théâtre ainsi que pour chaque langue ancienne... sachant que 3h sont dans le tronc commun, ça représente quand même 9h supplémentaires hebdomadaires ! ... Ou fais-je erreur dans les calculs ? :lol: Et puis (une dernière question pour la route), votre fils était-il en début d'année débutant tant en latin qu'en grec ? Si tel est le cas, cela va-t-il, il tient bien le coup ? En tout cas je suis ravi pour votre fils s'il aime ce qu'il étudie !
Oui, je me renseignerai pour postuler en prépa, merci pour l'idée !
L'EN c'est toujours ce que j'ai voulu faire, depuis tout petit alors tant pis si c'est sombre, j'assumerai.
Votre dernière phrase me laisse sur un sentiment bien étrange : à mon désespoir s'ajoute de la tristesse, de l'incompréhension, de l'envie de redresser la barre et du réalisme me faisant comprendre que je ne suis pas un sauveur de monde, ou, en l'occurence, de latin/grec.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il n'est pas dans une très grande prépa mais elle est relativement cotée quand même je dirais (je peux vous donner son nom en mp). Je pense qu'elle convient bien à son niveau. Oui il a pris beaucoup d'options et a donc beaucoup d'heures de cours. Ceux qui n'ont pas théâtre ont une demi journée de libérée je crois et les langues anciennes correspondent à pas mal d'heures en plus aussi. Qui plus est il sort beaucoup au théâtre avec cette option (ce qui a l'air de lui plaire cela dit, il a déjà vu énormément de pièces depuis le début de l'année scolaire), le programme est très varié mais il a renoncé aux tournois d'échecs et je le vois beaucoup plus travailler qu'en terminale. Il fait grec grand débutant et avait déjà fait du latin depuis le collège. Mais tout est question de motivation. J'avoue que ce qu'il fait, j'aurais adoré le faire (j'ai toujours rêvé de faire du grec et j'aurais adoré l'option théâtre) et il est bien possible qu'il passe les concours (et ce qui ne m'a pas convenu pourrait lui convenir après tout, je ne sais pas)...
Vous allez avoir d'autres avis sur ce fil bientôt je pense. Je ne voudrais surtout pas vous décourager!
Vous allez avoir d'autres avis sur ce fil bientôt je pense. Je ne voudrais surtout pas vous décourager!
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
J'ajoute si vous parveniez à intégrer une hypokhâgne cela vous laisserait le temps de vous décider entre anglais et lettres classiques ou modernes, d'être plus sûr de ce que vous souhaitez vraiment faire. Et oui vos calculs sont justes je crois bien que cela lui fait en effet 9 heures supplémentaires (je vérifierai demain).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Par contre il me semble plus compliqué d'intégrer une très grande prépa en se réorientant (mais je peux me tromper), cela dit avec Parcoursup vous pouvez toujours tenter (demander les deux, grandes et petites puis choisir parmi celles obtenues en fonction du niveau, de la proximité géographique, des options).
- InvitéInvité
Ces questions ne me sont pas adressées mais je me permets de vous donner quelques éléments d'information.
Si vous ne connaissez pas grand chose à la prépa, un conseil : oubliez tout ce que peuvent raconter les journalistes à son propos, ainsi que les affirmations de ceux qui la connaissent par ouï-dire. Il y a beaucoup d'informations qui trainent sur les prépas, et bien peu sont fiables. L'idée qu'il existe une compétition acharnée faisant qu'on n'a pas intérêt à laisser traîner un cahier sous peine de se le faire faucher est par exemple fausse — c'est plutôt en PACES ça. Ce qui ne veut pas dire que règne une ambiance de franche camaraderie dans toutes les prépas de France. Mais je ne suis pas sûr que cela soit en majeure partie lié à la réputation : ça dépend des années, des traditions locales… et de la façon dont on ressent les choses. J'ai une bonne quinzaine de témoignages m'indiquant des situations très variées, de la toute petite prépa avec forte compétition, à H4 tranquille-pépère, en passant par la « grande provinciale » cool ; je connais même deux élèves issus de la même promo qui ont eu un sentiment radicalement opposé sur cette question. Bon, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différences entre les prépas réputées et celles qui le sont moins, mais je ne pense pas qu'elles se situent là.
Vous pouvez trouver su internet les maquettes des enseignements dispensés, qui varient selon les prépas. Il n'y avait par exemple pas d'option théâtre où j'étais et nous ne devions choisir qu'une option en première année (et si c'était LC, on pouvait virer la LV2 au second semestre, youhou !).
Il y a beaucoup d'étudiants qui arrivent en prépa en n'ayant jamais fait de langues anciennes. Ça ne pose pas de problème a priori, il y a des cours d'initiation partout. Il y en a peu dans cette situation qui choisissent l'option LC mais il y en a. Et comme vous avez un semestre devant vous, c'est même tout à fait jouable d'intégrer le groupe des confirmés dans la majorité des prépas si vous travaillez avec sérieux pendant ce temps. Et ça vous fera faire du latin et du grec, ce ne sera pas perdu.
Plumette a écrit:Sans indiscrétion, votre fils est-il dans une grande prépa ou plutôt dans une prepa de proximité ? Vous me conseilleriez davantage ces dernières où la pression comme la compétition sont moindres ?
Si vous ne connaissez pas grand chose à la prépa, un conseil : oubliez tout ce que peuvent raconter les journalistes à son propos, ainsi que les affirmations de ceux qui la connaissent par ouï-dire. Il y a beaucoup d'informations qui trainent sur les prépas, et bien peu sont fiables. L'idée qu'il existe une compétition acharnée faisant qu'on n'a pas intérêt à laisser traîner un cahier sous peine de se le faire faucher est par exemple fausse — c'est plutôt en PACES ça. Ce qui ne veut pas dire que règne une ambiance de franche camaraderie dans toutes les prépas de France. Mais je ne suis pas sûr que cela soit en majeure partie lié à la réputation : ça dépend des années, des traditions locales… et de la façon dont on ressent les choses. J'ai une bonne quinzaine de témoignages m'indiquant des situations très variées, de la toute petite prépa avec forte compétition, à H4 tranquille-pépère, en passant par la « grande provinciale » cool ; je connais même deux élèves issus de la même promo qui ont eu un sentiment radicalement opposé sur cette question. Bon, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de différences entre les prépas réputées et celles qui le sont moins, mais je ne pense pas qu'elles se situent là.
Plumette a écrit:Et si je peux me permettre une autre question : comment votre fils fait-il pour suivre tous ces enseignements ? Car j'ai vu que c'est 4h pour le théâtre ainsi que pour chaque langue ancienne... sachant que 3h sont dans le tronc commun, ça représente quand même 9h supplémentaires hebdomadaires ! ... Ou fais-je erreur dans les calculs ? :lol:
Vous pouvez trouver su internet les maquettes des enseignements dispensés, qui varient selon les prépas. Il n'y avait par exemple pas d'option théâtre où j'étais et nous ne devions choisir qu'une option en première année (et si c'était LC, on pouvait virer la LV2 au second semestre, youhou !).
Plumette a écrit:Et puis (une dernière question pour la route), votre fils était-il en début d'année débutant tant en latin qu'en grec ? Si tel est le cas, cela va-t-il, il tient bien le coup ?
Il y a beaucoup d'étudiants qui arrivent en prépa en n'ayant jamais fait de langues anciennes. Ça ne pose pas de problème a priori, il y a des cours d'initiation partout. Il y en a peu dans cette situation qui choisissent l'option LC mais il y en a. Et comme vous avez un semestre devant vous, c'est même tout à fait jouable d'intégrer le groupe des confirmés dans la majorité des prépas si vous travaillez avec sérieux pendant ce temps. Et ça vous fera faire du latin et du grec, ce ne sera pas perdu.
- InvitéInvité
Au passage, quitte à faire des lettres classiques (dont le situation est effectivement sinistrée), faites prépa. Cela vous laissera la possibilité de faire autre chose si finalement ça ne vous convient pas, et cela ne vous mettra pas en retard vis-à-vis de ceux qui les auront étudiées en fac — bien au contraire le plus souvent.
- PlumetteNiveau 1
Oui, je veux bien que vous me donniez le nom de sa prépa en mp s'il vous plaît, j'irai sur son site essayer de récolter des informations sur le théâtre et les langues anciennes, voire si elle est proche de chez moi, aller aux portes ouvertes et pourquoi pas y postuler, vu le bon écho que j'ai de vous. (D'ailleurs, à propos des mp, comment y répond-on ? J'en ai reçu un mais quand j'appuie pour y répondre, on m'affiche que je n'ai pas envoyé suffisamment de messages, ou quelque chose comme ça )
Ah c'est bien qu'ils sortent beaucoup voir des pièces, je me renseignerai pour vérifier si c'est partout pareil. En revanche, l'année prochaine, il devra choisir entre théâtre et LC ? Ou pourra-t-il poursuivre les deux ?
Si "tout est question de motivation" alors...
Je comprends mal comment aller en prépa permet d'avoir plus de temps pour réfléchir entre LC et anglais puisque pour faire anglais il faut suivre la LV2 approfondie en hypokhâgne et pour LC, il est nécessaire de suivre les 2 langues anciennes en hypo. Donc, le choix des enseignements complémentaires en 1ère année détermine bien l'orientation future... Ou alors ai-je mal compris quelque chose ?
Merci Pauvre Martin pour votre message, plutôt rassurant, éclaircissant les rumeurs concernant les prépas !
Je pensais que je serais perçu comme un fou en présentant mes envies d'études mais visiblement, d'autres avant moi se sont déjà essayé à un tel parcours et cela ne semble pas vous paraître insurmontable... tant mieux !
Oui, j'ai déjà pensé à un peu découvrir la langue de mon côté, ce sera toujours ça de pris... Mais auriez-vous des sites, chaînes YouTube etc. sérieux à me proposer pour cela ? Car honnêtement, je n'ai pas trouvé grand chose personnellement...
Merci du conseil final, visiblement la prépa dispose d'assez nombreux avantages.
Ah c'est bien qu'ils sortent beaucoup voir des pièces, je me renseignerai pour vérifier si c'est partout pareil. En revanche, l'année prochaine, il devra choisir entre théâtre et LC ? Ou pourra-t-il poursuivre les deux ?
Si "tout est question de motivation" alors...
Je comprends mal comment aller en prépa permet d'avoir plus de temps pour réfléchir entre LC et anglais puisque pour faire anglais il faut suivre la LV2 approfondie en hypokhâgne et pour LC, il est nécessaire de suivre les 2 langues anciennes en hypo. Donc, le choix des enseignements complémentaires en 1ère année détermine bien l'orientation future... Ou alors ai-je mal compris quelque chose ?
Merci Pauvre Martin pour votre message, plutôt rassurant, éclaircissant les rumeurs concernant les prépas !
Je pensais que je serais perçu comme un fou en présentant mes envies d'études mais visiblement, d'autres avant moi se sont déjà essayé à un tel parcours et cela ne semble pas vous paraître insurmontable... tant mieux !
Oui, j'ai déjà pensé à un peu découvrir la langue de mon côté, ce sera toujours ça de pris... Mais auriez-vous des sites, chaînes YouTube etc. sérieux à me proposer pour cela ? Car honnêtement, je n'ai pas trouvé grand chose personnellement...
Merci du conseil final, visiblement la prépa dispose d'assez nombreux avantages.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Après la prépa tu auras une équivalence pour aller à la fac ; au terme de la première année par exemple il n'y a pas de spécialisation donc si tu pars à la fac tu peux demander une équivalence dans toutes les matières (pourvu que tu aies eu des résultats corrects). Des amis étaient partis en lettres modernes, d'autres en anglais, d'autres en philo etc. Par contre en effet en deuxième année tu te spécialises. Mais il me semble qu'il pourra garder les deux. En choisissant la spé théâtre, en gardant le latin comme langue ancienne obligatoire et le grec en option en plus. Car il est obligatoire de faire une langue ancienne donc avec ces deux options il a seulement 6h de plus en fait.
Edit si tu veux garder la possibilité de faire lettres classiques il faut avoir les deux, latin et grec. Mais on peut très bien faire une spé théâtre avec les deux options puis partir à la fac en licence de lettres classiques ensuite je crois.
Et oui tu ne peux envoyer de mp tant que tu n'as pas envoyé un certain nombre de messages je crois (j'avais oublié ce mode de fonctionnement du forum). Mais moi je peux t'en envoyer.
Edit si tu veux garder la possibilité de faire lettres classiques il faut avoir les deux, latin et grec. Mais on peut très bien faire une spé théâtre avec les deux options puis partir à la fac en licence de lettres classiques ensuite je crois.
Et oui tu ne peux envoyer de mp tant que tu n'as pas envoyé un certain nombre de messages je crois (j'avais oublié ce mode de fonctionnement du forum). Mais moi je peux t'en envoyer.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Sinon je me rappelle une jeune fille qui avait dû faire une BL donc pas de langue ancienne et qui en deux ans de prépa agreg avait rattrapé son retard et obtenu une note tout à fait honorable en latin (agreg de lettres modernes). Elle venait d'une excellente prépa et était très brillante, mais cela montre bien qu'on peut rattraper des étudiants qui ont fait du latin depuis longtemps si l'on est motivé.
- InvitéInvité
Plumette a écrit:Je pensais que je serais perçu comme un fou en présentant mes envies d'études mais visiblement, d'autres avant moi se sont déjà essayé à un tel parcours et cela ne semble pas vous paraître insurmontable... tant mieux !
Oui, j'ai déjà pensé à un peu découvrir la langue de mon côté, ce sera toujours ça de pris... Mais auriez-vous des sites, chaînes YouTube etc. sérieux à me proposer pour cela ? Car honnêtement, je n'ai pas trouvé grand chose personnellement...
Et pourquoi pas des livres ?
Pour le grec, vous avez le célèbre manuel de J.-V. Vernhes Initiation au grec ancien ; c'est une référence, avec malgré tout quelques précautions à prendre (que je peux vous détailler si cela vous intéresse). En attendant vous pouvez consulter ce site, c'est du grec biblique mais ça ne change pas grand chose pour les premières leçons.
Pour le latin, vous avez de même le manuel de S. Deléani Initiation à la langue latine et à son système, utilisé dans le groupe des débutants de la majorité des prépas de France d'après ce que je sais. Il doit y avoir aussi des choses de qualité sur Internet mais je connais moins.
Aliceinwonderland a écrit:Après la prépa tu auras une équivalence pour aller à la fac ; au terme de la première année par exemple il n'y a pas de spécialisation donc si tu pars à la fac tu peux demander une équivalence dans toutes les matières (pourvu que tu aies eu des résultats corrects). Des amis étaient partis en lettres modernes, d'autres en anglais, d'autres en philo etc. Par contre en effet en deuxième année tu te spécialises. Mais il me semble qu'il pourra garder les deux. En choisissant la spé théâtre, en gardant le latin comme langue ancienne obligatoire et le grec en option en plus. Car il est obligatoire de faire une langue ancienne donc avec ces deux options il a seulement 6h de plus en fait.
Loin de moi l'idée de vouloir vous contredire mais c'est assez curieux. Il n'y a qu'une option/spécialité évaluée au concours, en deuxième année donc. On ne fait pas forcément une khâgne pour le concours, cela dit.
- PlumetteNiveau 1
D'accord, merci pour toutes ces infos qui me permettent d'y voir un peu plus clair sur le fonctionnement des prépa !
En effet, elle devait être vraiment brillante pour avoir ratrappé le niveau en latin en deux ans seulement !!
Je pensais que les livres seraient trop spécialisés et savants pour quelqu'un qui n'a jamais fait de langue ancienne... Mais apparemment faisais-je erreur ! Merci pour ces conseils bibliographique, je vais essayer de me procurer celui pour le latin en occasion !
En effet, elle devait être vraiment brillante pour avoir ratrappé le niveau en latin en deux ans seulement !!
Je pensais que les livres seraient trop spécialisés et savants pour quelqu'un qui n'a jamais fait de langue ancienne... Mais apparemment faisais-je erreur ! Merci pour ces conseils bibliographique, je vais essayer de me procurer celui pour le latin en occasion !
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Bonjour Plumette !
Que c'est difficile de te conseiller !!!
En tant que LC pure et dure et convaincue, je ne peux que trouver formidable qu'un petit jeune veuille se lancer dans cette voie exigeante mais pleine de satisfactions ... ton enthousiasme fait vraiment plaisir à voir et me conforte dans ce que je vois tous les jours : le latin et le grec (que je n'enseigne pas, mais un peu quand même pendant les cours de latin !) plaisent encore et toujours à certains ados, et pas seulement pour les belles histoires de la mythologie ! Et la casse systématique qui a été faite de ces enseignements, et qui continue gentiment hein, fait d'autant plus mal au coeur ... Bref.
Après, il faut aussi voir la réalité en face, LC, ce n'est pas l'avenir ... peut-être enseignerais-tu le latin, mais pour encore combien de temps ? Il te resterait de toutes façons le français, mais il faut envisager aussi le problème des mutations : en LC, à moins de tenter des échanges de postes avec des collègues (et c'est toujours risqué), on ne peut plus bouger ... d'où la demande de certains de passer en LM, ce que je comprends totalement. Quand on n'a plus trop envie de bouger parce qu'on a un poste sympa, pas loin de chez soi, pas de souci, mais pour un jeune, c'est à prendre en considération.
Pour ce qui est de débuter les langues anciennes, je pense que ce doit être le cas de presque tous les étudiants qui envisagent les LC aujourd'hui : combien ont gardé le latin au lycée ? Et combien ont fait du grec ??? Donc être grand débutant, si on est déterminé à bosser dur, ne me paraît pas être trop handicapant. Et si tu as un bon niveau en grammaire française, c'est jouable.
Enfin, je ne peux que trop t'inciter à te pencher sur une orientation en prépa : même dans une petite prépa, ce sera une excellente expérience en terme de méthodes de travail et d'acquis de culture générale. Et ne panique pas pour l'ambiance, la pression et tout ça, ce n'est pas le bagne non plus, la seule chose importante est qu'il faut être bosseur. De plus ta manière de t'exprimer à l'écrit me semble être de bon augure, tu devrais tout à fait pouvoir y trouver ton compte. Et, si ça fonctionne toujours de la même manière, tu peux avoir une équivalence fac, dans la matière que tu souhaites, à condition d'avoir un niveau acceptable évidemment, donc ça peut te laisser un peu de temps pour te décider entre l'anglais et les LC.
Quoi qu'il en soit, bonne chance à toi !
Que c'est difficile de te conseiller !!!
En tant que LC pure et dure et convaincue, je ne peux que trouver formidable qu'un petit jeune veuille se lancer dans cette voie exigeante mais pleine de satisfactions ... ton enthousiasme fait vraiment plaisir à voir et me conforte dans ce que je vois tous les jours : le latin et le grec (que je n'enseigne pas, mais un peu quand même pendant les cours de latin !) plaisent encore et toujours à certains ados, et pas seulement pour les belles histoires de la mythologie ! Et la casse systématique qui a été faite de ces enseignements, et qui continue gentiment hein, fait d'autant plus mal au coeur ... Bref.
Après, il faut aussi voir la réalité en face, LC, ce n'est pas l'avenir ... peut-être enseignerais-tu le latin, mais pour encore combien de temps ? Il te resterait de toutes façons le français, mais il faut envisager aussi le problème des mutations : en LC, à moins de tenter des échanges de postes avec des collègues (et c'est toujours risqué), on ne peut plus bouger ... d'où la demande de certains de passer en LM, ce que je comprends totalement. Quand on n'a plus trop envie de bouger parce qu'on a un poste sympa, pas loin de chez soi, pas de souci, mais pour un jeune, c'est à prendre en considération.
Pour ce qui est de débuter les langues anciennes, je pense que ce doit être le cas de presque tous les étudiants qui envisagent les LC aujourd'hui : combien ont gardé le latin au lycée ? Et combien ont fait du grec ??? Donc être grand débutant, si on est déterminé à bosser dur, ne me paraît pas être trop handicapant. Et si tu as un bon niveau en grammaire française, c'est jouable.
Enfin, je ne peux que trop t'inciter à te pencher sur une orientation en prépa : même dans une petite prépa, ce sera une excellente expérience en terme de méthodes de travail et d'acquis de culture générale. Et ne panique pas pour l'ambiance, la pression et tout ça, ce n'est pas le bagne non plus, la seule chose importante est qu'il faut être bosseur. De plus ta manière de t'exprimer à l'écrit me semble être de bon augure, tu devrais tout à fait pouvoir y trouver ton compte. Et, si ça fonctionne toujours de la même manière, tu peux avoir une équivalence fac, dans la matière que tu souhaites, à condition d'avoir un niveau acceptable évidemment, donc ça peut te laisser un peu de temps pour te décider entre l'anglais et les LC.
Quoi qu'il en soit, bonne chance à toi !
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Pauvre Martin a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Après la prépa tu auras une équivalence pour aller à la fac ; au terme de la première année par exemple il n'y a pas de spécialisation donc si tu pars à la fac tu peux demander une équivalence dans toutes les matières (pourvu que tu aies eu des résultats corrects). Des amis étaient partis en lettres modernes, d'autres en anglais, d'autres en philo etc. Par contre en effet en deuxième année tu te spécialises. Mais il me semble qu'il pourra garder les deux. En choisissant la spé théâtre, en gardant le latin comme langue ancienne obligatoire et le grec en option en plus. Car il est obligatoire de faire une langue ancienne donc avec ces deux options il a seulement 6h de plus en fait.
Loin de moi l'idée de vouloir vous contredire mais c'est assez curieux. Il n'y a qu'une option/spécialité évaluée au concours, en deuxième année donc. On ne fait pas forcément une khâgne pour le concours, cela dit.
Effectivement je n'avais pas pensé à cela. Mais même si l'option grecque est "inutile" entre guillemets pour le concours (qu'il souhaite en effet tenter même si ça me paraît inaccessible) je pense qu'il doit pouvoir la conserver quand même non ? ça peut être bien s'il veut s'orienter en classiques finalement? Enfin on va déjà voir s'il passe en khâgne avant toute chose...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
J'ajoute mon autre fils voit demain son copain qui s'est réorienté en prépa, il va lui demander s'il est bien repassé par Parcoursup.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
Aliceinwonderland a écrit:Effectivement je n'avais pas pensé à cela. Mais même si l'option grecque est "inutile" entre guillemets pour le concours (qu'il souhaite en effet tenter même si ça me paraît inaccessible) je pense qu'il doit pouvoir la conserver quand même non ? ça peut être bien s'il veut s'orienter en classiques finalement? Enfin on va déjà voir s'il passe en khâgne avant toute chose...
Ça n'était pas possible où j'étais : chacun ne pouvait choisir qu'une spécialité en deuxième année. Mais les équivalences n'étaient pas forcément attribuées pour cette spécialité (spé LC pouvant mener à une L2 de LM), à condition de batailler un peu avec l'Université. Une convention, comme la loi l'exige, réglait tout ça.
J'ignore ce qu'il en est pour les autres prépas.
Aliceinwonderland a écrit:Enfin on va déjà voir s'il passe en khâgne avant toute chose...
Force et honneur à lui !
- PlumetteNiveau 1
Et oui Agrippina furiosa, je comprends que ce doit être rageant de voir sa matière peu à peu se consumer, surtout quand des ministres malsains et incompétents n'ont cessé de rajouter de l'huile sur la petite braise initiale. Donc certes, peut-être n'est-ce pas l'avenir (et encore, j'ai trouvé des documents annonçant la mort des langues anciennes ne datant pas d'aujourd'hui, loin de là, et pourtant ces dernières résistent et sont toujours là, tant bien que mal) mais je ne pense pas que ce soit une raison pour refuser de les apprendre ; sinon, autant qu'on fasse tous de la robotique ou auxiliaire de vie ! Justement, le fait de se dire que l'on est peut-être parmi les derniers à etudier une discipline est assez exaltant, je trouve. D'ailleurs, le fait que j'aime beaucoup le théâtre dont je voudrais poursuivre l'étude un minimum, pourrait m'être une roue de secours au cas où la mort du latin/grec soit définitivement sonnée...
Quant aux mutations, car c'est un aspect important tout de même, sûrement est-ce plus difficile d'obtenir un poste en lycée et de changer d'établissement en LC mais n'est-ce pas aussi une augmentation des chances d'obtenir un meilleur poste en raison de la désafactation de la matière ? Par exemple, il y aura moins de concurrents pour décrocher l'académie que l'on souhaite... D'autant plus que les langues anciennes ne semblent pas être très répandues dans les REP, cela dimunuerait par conséquent les chances d'être envoyé dans ces établissements, non ? Et le fait d'avoir le théâtre pourrait aussi permettre de débloquer une situation de mutation difficile en rendant mon profil plus varié et souple, non ?
Bon ça va, ça me rassure si la plupart commencent vraiment les langues anciennes dans le supérieur. Honnêtement, oui je pense avoir un bon niveau en grammaire française, d'autant plus que c'est grâce à elle, discipline très carrée et rigoureuse, que l'esprit plutôt mathématique qu'était le mien s'est finalement intéressé à la littérature.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me livrer tous ces conseils pertinents et d'être si encourageante, c'est vraiment agréable !!
Quant aux mutations, car c'est un aspect important tout de même, sûrement est-ce plus difficile d'obtenir un poste en lycée et de changer d'établissement en LC mais n'est-ce pas aussi une augmentation des chances d'obtenir un meilleur poste en raison de la désafactation de la matière ? Par exemple, il y aura moins de concurrents pour décrocher l'académie que l'on souhaite... D'autant plus que les langues anciennes ne semblent pas être très répandues dans les REP, cela dimunuerait par conséquent les chances d'être envoyé dans ces établissements, non ? Et le fait d'avoir le théâtre pourrait aussi permettre de débloquer une situation de mutation difficile en rendant mon profil plus varié et souple, non ?
Bon ça va, ça me rassure si la plupart commencent vraiment les langues anciennes dans le supérieur. Honnêtement, oui je pense avoir un bon niveau en grammaire française, d'autant plus que c'est grâce à elle, discipline très carrée et rigoureuse, que l'esprit plutôt mathématique qu'était le mien s'est finalement intéressé à la littérature.
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me livrer tous ces conseils pertinents et d'être si encourageante, c'est vraiment agréable !!
- MathadorEmpereur
Ce que tu dis fonctionne en maths (ou plutôt, fonctionnait jusqu'à ce que la réforme du lycée en cours résorbe en partie la pénurie) mais en LC, il est courant de convertir en LM les postes de LC qui sont libérés par une mutation ou un départ en retraite, ce qui fait que la pénurie d'enseignants se manifeste surtout par ses aspects délétères (peu de postes vers lesquels muter).Plumette a écrit:Quant aux mutations, car c'est un aspect important tout de même, sûrement est-ce plus difficile d'obtenir un poste en lycée et de changer d'établissement en LC mais n'est-ce pas aussi une augmentation des chances d'obtenir un meilleur poste en raison de la désafactation de la matière ? Par exemple, il y aura moins de concurrents pour décrocher l'académie que l'on souhaite...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ProvenceEnchanteur
Pourquoi "incompétents"? C'est le résultat d'une démarche politique consciente et assumée.Plumette a écrit:Et oui Agrippina furiosa, je comprends que ce doit être rageant de voir sa matière peu à peu se consumer, surtout quand des ministres malsains et incompétents n'ont cessé de rajouter de l'huile sur la petite braise initiale.
C'est surtout très triste.Justement, le fait de se dire que l'on est peut-être parmi les derniers à etudier une discipline est assez exaltant, je trouve.
Tu te trompes.D'autant plus que les langues anciennes ne semblent pas être très répandues dans les REP
Pour avoir commencé le grec dans le supérieur, je serai moins encourageante. Une année de travail assidu ne remplace pas la pratique lente et régulière d'un apprentissage.Bon ça va, ça me rassure si la plupart commencent vraiment les langues anciennes dans le supérieur.
- LefterisEsprit sacré
Si vraiment tu veux devenir enseignant (ce que je te déconseille vu le cauchemar qui se prépare, notamment après 2022), il vaut mieux anglais que lettres classiques. La discipline est sabotée, volontairement, sciemment par les dirigeants successifs, et même parfois raillée voire haïe dans les établissements (CDE, "collègues"). Je suis "reconverti" et je me consolais de cette descente sociale et financière avec l'intérêt de la discipline et la liberté du métier. Quand j'ai démarré, j'avais tous les niveaux de latin, parfois deux classes par niveau, du grec. Peu après, en une décennie, j'ai vu disparaître le grec, et presque tout le latin en 2016 (et ce qui reste dans des conditions d'enseignement déplorables). D'autres coupes sombres sont à attendre. Donc pour l'intérêt, c'est terminé. La liberté, c'est bientôt fini également, tu ne connaîtras que les pratiques managériales les plus immondes du nouveau statut que tu auras le malheur d'expérimenter. Tout ça au prix de gros efforts car j'en ai connu qui étaient débutants dans les deux langues, et ils bossaient comme des forcenés (même les grands débutants en grec). Le niveau baisse désormais, vu l'état dans lequel les rares candidats sortent du lycée, mais quand même. Et attention, une fois piégé dans un boulot à la qualification ultra-spécialisée, méprisée partout, il te sera difficile d'en sortir. J'ai essayé, certes tard, mais tout est fermé, sauf à reprendre des études à zéro et repasser des concours.L'anglais, au moins ça peut donner des portes de sortie.Plumette a écrit:Bonsoir,
Suite à une première année en tant qu'étudiant dans le supérieur qui ne me plaît pas, je souhaiterais me réorienter afin de devenir professeur dans le second degré.
Seulement, j'ai de grosses hésitations quant à la matière. J'aime beaucoup la culture antique, je lis des ouvrages à ce sujet, et j'apprécie apprendre des langues et m'intéresser aux aspects linguistiques. L'étude de la litterature française ne m'effrayant pas - bien au contraire ! - j'aurais voulu m'orienter vers un parcours en lettres classiques. Toutefois, je n'ai jamais eu la chance d'étudier le latin ni le grec dans le secondaire. Ainsi, avec une grande motivation, est-il possible (administrativement et humainement parlant) de se lancer dans une telle filière en étant débutant tant en latin qu'en grec ? Est-ce une pratique fréquente ? Aurai-je aussi réellement mes chances, dans quelques années, au CAPES/Agrétation de lettres classiques ? Avec un travail très rigoureux et sérieux, en combien de temps un débutant peut-il espérer combler ses lacunes et ratrapper les plus expérimentés en lettres anciennes ? De plus, de nos jours, est-il bien raisonable de vouloir enseigner les lettres classiques ? Je me pose cette question car sur ce forum même, j'ai vu plusieurs messages de profs LC regrettant le sort qui leur est réservé et voulant se reconvertir en LM...
Sinon, un voie sûrement plus raisonable en considération de mes acquis serait la licence d'anglais. J'ai un niveau C1 et possède quelques petites notions concernant les littératures anglaise et américaine. Je pars donc sur de bien meilleures bases si je me lance sur un parcours d'anglais, langue que je maîtrise un minimum et qui, même si elle me fait moins envie que LC, a le mérite de me plaire tout de même.
La grande question alors : que feriez-vous ma place ? LC ou anglais ?
Je précise, pour finir, que je dispose de quelques connaissances en théâtre que je souhaiterais approfondir pour ensuite eventuellement passer une certification complémentaire. Il est sûrement plus aisé d'élargir ma pratique du théâtre ainsi que mes connaissances théoriques dans un parcours de lettres classiques, me trompé-je ?
Par avance, merci !
Le grec et le latin c'est très bien, il faut en faire, mais comme violon d'Ingres. Ca ne m'a amené que des satisfactions avant d'être enseignant. Une fois enseignant, que des insatisfactions, et si je trouvais autre chose à faire pour finir ma carrière, au même salaire bien entendu, je le ferais.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Provence a écrit:
Pour avoir commencé le grec dans le supérieur, je serai moins encourageante. Une année de travail assidu ne remplace pas la pratique lente et régulière d'un apprentissage.Bon ça va, ça me rassure si la plupart commencent vraiment les langues anciennes dans le supérieur.
Oui c'est vrai qu'il faut nuancer : personnellement j'étais contente d'avoir fait du latin dès le collège, c'est bien sûr un plus d'avoir commencé tôt et les grands débutants avaient (et c'est logique) parfois du mal à nous rattraper nous les confirmés.
Cela dit il existe toujours des cas très brillants comme l'étudiante dont je parlais, et même si je me doute que mon fils aura du mal à rattraper les grecs confirmés je vois qu'il avance quand même très vite en grec (j'avais essayé de m'y mettre seule avec le Vernhes et il m'arrive de lui faire réviser son voc, il me parle de ce qu'il fait en grammaire et là je suis incapable de suivre, je vois bien qu'il est déjà très avancé par rapport au stade où j'étais arrivé, les 3h/semaine sont intensives). Mais c'est moins sportif c'est sûr d'avoir seulement le grec en grand débutant.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Lefteris parle d'or concernant la dégradation (qui n'est rien encore au vu de ce qui se profile) néanmoins je trouve important de pouvoir faire un cursus littéraire de qualité si l'on en a l'envie, la motivation. Je me rappelle une prof de fac qui nous disait "on vous dire que ce que vous étudiez est inutile, mais ce n'est pas vrai". Il y a eu une période où je me suis sentie flouée, je ne la croyais plus mais avec le recul je trouve qu'elle avait raison. Je regrette de ne pas avoir repris un cursus en classique en plus (quand j'ai réintégré la fac avec une équivalence en LM, je m'étais dit que c'était trop tard, alors que j'étais encore toute jeune en fait).
Donc en ce sens je dirais à Plumette de ne pas hésiter à choisir cette orientation si elle lui tient vraiment à cœur.
Par contre l'avenir dans l'EN étant réellement très sombre, je lui dirais comme je le dis à mon fils de se réserver une porte de sortie : peut-être dans son cas faire des langues anciennes mais privilégier l'anglais en khâgne et pour l'équivalence, faire un double cursus ensuite peut-être, se réserver une porte de sortie (anglais commercial je ne sais pas?), penser à sciences po... Avoir une autre corde à son arc pour ne pas se retrouver coincé si la désillusion est trop brutale...
Donc en ce sens je dirais à Plumette de ne pas hésiter à choisir cette orientation si elle lui tient vraiment à cœur.
Par contre l'avenir dans l'EN étant réellement très sombre, je lui dirais comme je le dis à mon fils de se réserver une porte de sortie : peut-être dans son cas faire des langues anciennes mais privilégier l'anglais en khâgne et pour l'équivalence, faire un double cursus ensuite peut-être, se réserver une porte de sortie (anglais commercial je ne sais pas?), penser à sciences po... Avoir une autre corde à son arc pour ne pas se retrouver coincé si la désillusion est trop brutale...
- LefterisEsprit sacré
Oui, il faut faire des lettres pour soi, mais se garder une porte de sortie, ou faire un double cursus pour les gros bosseurs. Si je me suis retrouvé enseignant, c'est en grande partie parce que j'étais trop spécialisé, et que le seul concours que je pouvais décrocher tout de suite, au pied levé, c'était là-dedans. Jamais je n'avais envisagé ça en faisant des langues anciennes, au départ. Et ce n'est pas dans l'enseignement qu'on pratique le plus, hélas. Ce que l'on fait au quotidien ne présente, il faut le dire, que très peu d'intérêt.Aliceinwonderland a écrit:
Par contre l'avenir dans l'EN étant réellement très sombre, je lui dirais comme je le dis à mon fils de se réserver une porte de sortie : peut-être dans son cas faire des langues anciennes mais privilégier l'anglais en khâgne et pour l'équivalence, faire un double cursus ensuite peut-être, se réserver une porte de sortie (anglais commercial je ne sais pas?), penser à sciences po... Avoir une autre corde à son arc pour ne pas se retrouver coincé si la désillusion est trop brutale...
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- Lord StevenExpert
J'ai envie de nuancer quelque peu les propos de notre ami Lefteris quant à notre liberté pédagogique. Du moins en anglais et en lycée. Le programme est assez fourre tout pour faire ce qu'on veut, cela dit l'essentiel de ma carrière est derrière moi donc je me fiche pas mal du PPCR et autres niaiseries. Et la spécialité vous permet d'enseigner la littérature. Mais cela implique 1/ que vous soyez nommé en lycée 2/ que les collègues en place vous laissent la spé. Et ça c'est pas gagné!!!
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