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- William FosterExpert
pogonophile a écrit:Il faut garder à l'esprit que le simple fait de passer le concours ne suscite pas immédiatement une très grande expérience, et je crois que nous avons, comme tout le monde, le droit à l'imperfection et à l'erreur. Ceci étant un propos général pas en lien direct avec la situation de départ, mais on a le droit d'être patient et tolérant envers les limites des autres, sans pour autant être taxé de complaisance.William Foster a écrit:Autant je suis d'accord avec toi sur la nécessité de dialogue, autant l'exemple du stagiaire me paraît juste ahurissant.
Il faudrait considérer les CdE comme des débutants néophytes ? C'est un gag ?
Oui, donc c'est un gag.
Nous ne parlons pas du droit à l'erreur ponctuelle qui tombe sous le sens, et qui se gère par une simple discussion informelle.
Entre un stagiaire ingénu fraîchement sorti de la fac découvrant le monde professionnel, et quelqu'un qui a au moins 5 ans de pratique professionnelle et qui vient de passer un concours comme celui de CdE, il y a... comment dire... bah au moins 5 ans d'ancienneté dans le milieu. Et un concours de plus.
Je ne dis pas qu'il faut condamner tout CdE qui faillirait d'une façon ou d'une autre, mais les considérer comme des grands débutants c'est juste impossible.
Dans le cas présent, Phylia a parlé d'une principale et d'une adjointe, et ce serait quand même un hasard incroyable que les deux viennent juste de passer leur concours...
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Mon CDE me harcèle depuis plus d'un an. Et il a décidé de mon refuser mon temps partiel pour la rentrée prochaine. Et veut aussi que je fasse les deux heures sup qui vont avec.Tous les coups qu'il peut me porter, il me les porte. Je prépare mon dossier de défense : RV avec le médecin du rectorat, RV avec le DRH, courrier de médecin, appui d'un syndicat et de plusieurs collègues. Je ne ferai pas de temps complet. Je ne peux pas. Mon médecin est d'accord pour m'arrêter le temps qu'il faudra. Je prends ma retraite dans deux ans et demi.
Je ne voyais pas ma fin de carrière comme ça. J'aime toujours mon travail, je suis capable d'enseigner à temps partiel jusqu'au bout.
Mon CDE est un professionnel médiocre. Il veut avoir le dernier mot et ne supporte pas que l'on ne soit pas d'accord avec lui.
Je dis qu'il est médiocre parce que lorsque quelqu'un est brillant, talentueux, il n'a pas besoin d'écraser les autres pour avancer.
Il aime dire qu'il est le chef. Il aime exercer le petit pouvoir qui est le sien. Il est ridicule lorsqu'il parle aux élèves élus au CA pour les mettre dans sa poche (mais ça ne marche pas, ils votent contre ses propositions...). Il est ridicule de la même façon face aux représentants de la mairie et du département. 95% des collègues ne le supportent pas. Idem pour les représentants des parents.
Avant lui, nous avons eu deux CDE humains et compétents.
Je ne voyais pas ma fin de carrière comme ça. J'aime toujours mon travail, je suis capable d'enseigner à temps partiel jusqu'au bout.
Mon CDE est un professionnel médiocre. Il veut avoir le dernier mot et ne supporte pas que l'on ne soit pas d'accord avec lui.
Je dis qu'il est médiocre parce que lorsque quelqu'un est brillant, talentueux, il n'a pas besoin d'écraser les autres pour avancer.
Il aime dire qu'il est le chef. Il aime exercer le petit pouvoir qui est le sien. Il est ridicule lorsqu'il parle aux élèves élus au CA pour les mettre dans sa poche (mais ça ne marche pas, ils votent contre ses propositions...). Il est ridicule de la même façon face aux représentants de la mairie et du département. 95% des collègues ne le supportent pas. Idem pour les représentants des parents.
Avant lui, nous avons eu deux CDE humains et compétents.
- vesperNiveau 7
pogonophile a écrit: je crois que nous avons, comme tout le monde, le droit à l'imperfection et à l'erreur.
Crier sur un enseignant lorsqu'on est son supérieur hiérarchique, et ce devant les élèves, est-ce seulement une erreur (parce que personne n'est parfait) ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Phylia a écrit:J'ajoute que même si j'étais passablement en colère, je sais très bien me maîtriser et m'exprimer sur un ton calme et posé, n'étant pas d'un naturel explosif (loin s'en faut). Je ne suis pas non plus particulièrement fragile psychologiquement (j'ai tout de même une bonne douzaine voire plus d'années d'exercice en ZEP / REP+ dans les départements les plus prisés de la région parisienne), mes seuls arrêts maladies (un par an en moyenne) sont liés a de gros rhumes ou à des grippes et je n'ai pas été malade ni absente depuis plus de deux ans. Les symptômes décrits sont apparus le jour-même et m'ont alertée par leur caractère complètement inhabituel. Depuis la semaine dernière, ça va mieux et j'arrive à faire cours sans me sentir parasitée.
Les faits que je rapporte sont effectivement la goutte d'eau qui a fait déborder la cafetière. S'il fallait rapporter tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de cette Principale, qu'il s'agisse de moi ou des collègues, ou de la manière dont elle s'immisce dans notre travail pédagogique, je pourrais écrire un livre
Pour ma part, je n'ai pas besoin que tu me “prouves” quoi que ce soit: j'ai lu tes explications, et je les ai trouvées très claires — tu n'as, je pense, strictement aucun besoin ou aucune nécessité de te “justifier”.
En revanche, je te le redis, tu t'es fait crier dessus, par un supérieur hiérarchique et devant tes élèves (dans le couloir): c'est une agression et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est “déstabilisant”. En général, quand on se fait agresser, on commence toujours par “se demander ce que l'on a pu faire”, puis par repasser les événements en boucle, tantôt pour se demander “où l'on a fauté”, tantôt pour se demander “ce qu'il aurait fallu faire”. C'est une partie intégrante du mal que ça fait. Et puis, on réagit différemment: certains surmontent rapidement, d'autres pas, alors on se dit “mince, je dois être faible” (ou autre terme de dévalorisation). Alors qu'en réalité, la base, c'est que la victime n'est jamais coupable, vu qu'elle est victime, mais qu'être victime, c'est faire l'expérience d'être “à la merci de”: et ce genre d'impuissance, c'est très choquant.
Alors je lis avec plaisir que tu vas mieux depuis la semaine passée, mais quand même… La difficulté que tu exprimes à faire cours quand même sans te sentir parasitée, ça ne me paraît pas “bénin” ou “pas grave”. Prends soin de toi et surtout, surtout, si jamais: n'hésite en aucun cas à aller voir ton médecin traitant, même après, à lui raconter l'histoire (les médecins savent ce dont il retourne et ils écoutent leurs patients) et à t'arrêter. Je sais bien que les profs ont tendance à ne pas “s'écouter” vu que je suis le premier à donner dans le panneau, mais il faut quand même faire passer sa santé avant.
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Si tu vales valeo.
- tit871Niveau 7
+10 000vesper a écrit:pogonophile a écrit: je crois que nous avons, comme tout le monde, le droit à l'imperfection et à l'erreur.
Crier sur un enseignant lorsqu'on est son supérieur hiérarchique, et ce devant les élèves, est-ce seulement une erreur (parce que personne n'est parfait) ?
- gauvain31Empereur
vesper a écrit:pogonophile a écrit: je crois que nous avons, comme tout le monde, le droit à l'imperfection et à l'erreur.
Crier sur un enseignant lorsqu'on est son supérieur hiérarchique, et ce devant les élèves, est-ce seulement une erreur (parce que personne n'est parfait) ?
Non , c'est une faute professionnelle. Et devant les élèves, c'est une faute professionnelle grave qui démontre un mauvais positionnement vis à vis de l'adulte. Un stage pendant les grandes vacances leur ferait le plus grand bien. Ou trouver un autre job, c'est ce que je leur conseillerais
- Monsieur_TeslaNiveau 10
scot69 a écrit:Mon ex CDE était du même genre. Ceux à qui j'en parlais me répondaient souvent "pourquoi vous ne l'avez pas envoyé bouler? pourquoi vous ne lui désobéissiez pas?". Oui, mais ce n'était pas si simple, une dictature comme la sienne s'est mise en place petit à petit, doucement, innocemment, sans que nous ne le réalisions vraiment. Cela fait partie du caractère des manipulateurs et certains sont très forts à ça.
Parfaite description de ma CDE, "diviser pour mieux régner",
les dictatures se mettent en place avec douceur et bienveillance apparente :missT2:
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- User17095Érudit
Une passante a écrit:Je crains aussi que cette époque n'ait pris fin il y a bien longtemps. L'individualisme est l'un des grands fléaux de l'EN, et si les collègues sont souvent d'accord pour râler en douce, quand il s'agit de se bouger, il n'y a souvent plus grand monde.
Et pour être confrontée à un chef au comportement plus que discutable, je sais aussi que le faire partir n'est pas si simple (à moins qu'un de mes collègues en arrêt ne se décide à s'immoler aux abords de l'établissement, notre situation n'est pas encore estimée suffisamment grave pour que le CHSCT académique ne se déplace, et on n'en est pas au stade du CDE qui "se contente" de crier sur les profs).
Effectivement, on voit beaucoup d'énergie, de pugnacité, de détermination... sur le forum. Dans la vraie vie c'est plus circonspect.
D'une manière générale, il faut se rappeler que les CdE sont aussi des fonctionnaires, avec les mêmes droits et protections, au premier rang desquelles la lenteur de toute action administrative, décuplée par une lâcheté courante ; chaque année, en voyant le mouvement, je me dis "tiens il est encore en poste celui là ?"
Et parfois, tout ça qui saute d'un simple coup de fil de DASEN, dans des situations où c'est absolument justifié, dans d'autres où il s'agit juste d'offrir une tête à une salle des profs ou des journalistes que personne n'a envie d'affronter.
Mais si une action était engagée à chaque fois qu'un CdE parle mal à un enseignant (parce qu'il est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie, et le taux de rotation dans les établissements grimperait très haut très vite.
- kaktus65Niveau 10
Hocam a écrit:Non, c'est plus qu'odieux, comme je l'ai écrit. Ton message de la page précédente comme ceux de Pogonophile montrent que vous n'avez pas bien saisi à quel point ce n'est pas juste désagréable de voir débarquer la chef et son adjointe en plein cours, sans la moindre forme de politesse (il ne manquait pas juste bonjour ou juste au revoir, ou juste une explication sommaire, il manquait tout cela à la fois) et que si notre collègue en arrive aux réactions médicales qu'elle décrit, c'est qu'il y a un problème plus large. Ça n'exclut pas de passer par une tentative de dialogue avec la direction avant d'en arriver à des actions plus fortes, mais je ne serais guère optimiste à la place de notre collègue à ce niveau de barbouzerie.Une passante a écrit:Je ne crois pas qu'il y ait eu minimisation, mais relativisation. Que l'attitude soit odieuse, je crois que tout le monde était d'accord avec cela !
Oh que oui. Inutile de dire qu'en plus l'autorité du professeur se retrouve réduite à zéro jusqu'à la fin de l'année dans la classe (à minima).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
kaktus65 a écrit:Oh que oui. Inutile de dire qu'en plus l'autorité du professeur se retrouve réduite à zéro jusqu'à la fin de l'année dans la classe (à minima).
Là dessus, je ne suis pas d'accord: en tout cas, pas nécessairement! À mon avis, si les élèves voient une principale crier, ils auront plutôt peur de la principale en question et c'est tout. Et puis, pas la peine d'inquiéter encore plus notre collègue pour rien, vu qu'elle a repris ses classes: après tout, ça reste des élèves, donc s'il y en a un ou deux qui s'agitent, elle leur passe une soufflante comme d'habitude, et voilà…
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Si tu vales valeo.
- vesperNiveau 7
pogonophile a écrit: Mais si une action était engagée à chaque fois qu'un CdE parle mal à un enseignant (parce qu'il est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie, et le taux de rotation dans les établissements grimperait très haut très vite.
Il y aurait donc des enseignants "ingérables" auxquels des CdE pourraient "mal parler" étant donné qu'ils seraient "ingérables" et de l'autre des CdE auxquels il arriverait de "mal parler" à des enseignants mais parce que ça leur aurait tout simplement aurait "échappé", comme par inadvertance. Comment comprendre cette asymétrie ?
- User17095Érudit
epekeina.tes.ousias a écrit:kaktus65 a écrit:Oh que oui. Inutile de dire qu'en plus l'autorité du professeur se retrouve réduite à zéro jusqu'à la fin de l'année dans la classe (à minima).
Là dessus, je ne suis pas d'accord: en tout cas, pas nécessairement! À mon avis, si les élèves voient une principale crier, ils auront plutôt peur de la principale en question et c'est tout. Et puis, pas la peine d'inquiéter encore plus notre collègue pour rien, vu qu'elle a repris ses classes: après tout, ça reste des élèves, donc s'il y en a un ou deux qui s'agitent, elle leur passe une soufflante comme d'habitude, et voilà…
Effectivement, ce n'est pas censé tenir à ça.
La plus grosse difficulté je crois, sera plutôt de ne pas en rajouter, et de parvenir à répondre "ça ne vous regarde pas" aux "oh la la comment elle vous a trop mal parlé."
vesper a écrit:pogonophile a écrit: Mais si une action était engagée à chaque fois qu'un CdE parle mal à un enseignant (parce qu'il est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie, et le taux de rotation dans les établissements grimperait très haut très vite.
Il y aurait donc des enseignants "ingérables" auxquels des CdE pourraient "mal parler" étant donné qu'ils seraient "ingérables" et de l'autre des CdE auxquels il arriverait de "mal parler" à des enseignants mais parce que ça leur aurait tout simplement aurait "échappé", comme par inadvertance. Comment comprendre cette asymétrie ?
Le "il" de "il est ingérable" renvoyait au CdE, sujet de la proposition... effectivement ce n'est pas très bien formulé.
Si on genre les acteurs pour que ce soit plus clair, ça donne " si une action était engagée à chaque fois qu'une CdE parle mal à un enseignant (parce qu'elle est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie."
Bref, il n'y a pas d'asymétrie.
- Pourquoi 3,14159Expert
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- ProvenceEnchanteur
Madame-de-Pierre a écrit:Provence a écrit:Madame-de-Pierre a écrit:Pour ma part le chef qui me parlera mal devant mes élèves il est pas né, je me ferais un malin plaisir de lui demander de changer de ton et n' hésiterai pas à répliquer devant ces chères têtes blondes à base de «Merci Mme. Machin pour ce brillant exemple de comment il est inadmissible de s'adresser à un collègue, vous êtes un exemple pour toute la communauté éducative». Ok ça ne calme pas le jeu mais quand on me manque de respect je vois rouge...
Le jour où tu tomberas sur un chef au comportement irrationnel ou malveillant, tu verras que ce n’est pas si simple.
Je suis déjà tombé sur un chef adjoint malveillant et ça a été très simple au contraire... Maintenant je sais que c'est une situation très difficile à gérer et éprouvante, il faut être entouré.
Je t’assure, pour l’avoir vécu, que subir un adjoint malveillant n’est pas la même chose que subir un chef malveillant. Je souhaite à chacun de pouvoir se défendre dans ce cas et je te rejoins sur le fait qu’il faut être bien entouré. Pour les détails, ce sera en MP.
- vesperNiveau 7
pogonophile a écrit:
Le "il" de "il est ingérable" renvoyait au CdE, sujet de la proposition... effectivement ce n'est pas très bien formulé.
Si on genre les acteurs pour que ce soit plus clair, ça donne " si une action était engagée à chaque fois qu'une CdE parle mal à un enseignant (parce qu'elle est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie."
Bref, il n'y a pas d'asymétrie.
Merci d'avoir levé l'ambiguïté. :-)
- DalvaVénérable
Je ne crois pas, non. Simplement, dans la vraie vie, nous sommes des dizaines de milliers d'enseignants. Sur ce forum, nous ne sommes que quelques milliers (milliers qui font la démarche de s'inscrire à un forum pour se tenir renseignés) et parmi ces quelques milliers, seuls quelques uns manifestent ce beaucoup "d'énergie, de pugnacité, de détermination" que tu mentionnes. Sans doute peux-tu au moins supposer qu'ils font de même "dans la vraie vie".pogonophile a écrit:Une passante a écrit:Je crains aussi que cette époque n'ait pris fin il y a bien longtemps. L'individualisme est l'un des grands fléaux de l'EN, et si les collègues sont souvent d'accord pour râler en douce, quand il s'agit de se bouger, il n'y a souvent plus grand monde.
Et pour être confrontée à un chef au comportement plus que discutable, je sais aussi que le faire partir n'est pas si simple (à moins qu'un de mes collègues en arrêt ne se décide à s'immoler aux abords de l'établissement, notre situation n'est pas encore estimée suffisamment grave pour que le CHSCT académique ne se déplace, et on n'en est pas au stade du CDE qui "se contente" de crier sur les profs).
Effectivement, on voit beaucoup d'énergie, de pugnacité, de détermination... sur le forum. Dans la vraie vie c'est plus circonspect.
Tout ce qu'on peut dire, c'est que si la part de personnes pugnaces, déterminées et énergiques dans la vraie vie est proportionnelle à la part de ceux qui s'expriment sur le forum rapportée au nombre d'inscrits, on n'est effectivement pas sortis des ronces.
Edit : je sors d'une HMIS, la proportion se confirme, d'où le ton sans doute défaitiste de mon message.
- William FosterExpert
vesper a écrit:pogonophile a écrit:
Le "il" de "il est ingérable" renvoyait au CdE, sujet de la proposition... effectivement ce n'est pas très bien formulé.
Si on genre les acteurs pour que ce soit plus clair, ça donne " si une action était engagée à chaque fois qu'une CdE parle mal à un enseignant (parce qu'elle est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie."
Bref, il n'y a pas d'asymétrie.
Merci d'avoir levé l'ambiguïté. :-)
Utiliser le mot "ingérable" pour désigner la personne qui gère, c'était effectivement ambigu. :|
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- kaktus65Niveau 10
[quote="pogonophile"]
Effectivement, ce n'est pas censé tenir qu'à ça.
La plus grosse difficulté je crois, sera plutôt de ne pas en rajouter, et de parvenir à répondre "ça ne vous regarde pas" aux "oh la la comment elle vous a trop mal parlé." Et cela rajoute de la difficulté à la difficulté. Tu crois vraiment que certains élèves ne vont pas s'en servir de cet épisode ?
Les élèves mécontents de notre collègue n'auront qu'à se plaindre auprès de leur CDE puisqu'elle peut l'engueuler quand elle en a envie ... Je lui conseille vivement de bien être encadrée et de ne pas laisser la situation pourrir.
epekeina.tes.ousias a écrit:kaktus65 a écrit:Oh que oui. Inutile de dire qu'en plus l'autorité du professeur se retrouve réduite à zéro jusqu'à la fin de l'année dans la classe (à minima).
Là dessus, je ne suis pas d'accord: en tout cas, pas nécessairement! À mon avis, si les élèves voient une principale crier, ils auront plutôt peur de la principale en question et c'est tout. Et puis, pas la peine d'inquiéter encore plus notre collègue pour rien, vu qu'elle a repris ses classes: après tout, ça reste des élèves, donc s'il y en a un ou deux qui s'agitent, elle leur passe une soufflante comme d'habitude, et voilà…
Effectivement, ce n'est pas censé tenir qu'à ça.
La plus grosse difficulté je crois, sera plutôt de ne pas en rajouter, et de parvenir à répondre "ça ne vous regarde pas" aux "oh la la comment elle vous a trop mal parlé." Et cela rajoute de la difficulté à la difficulté. Tu crois vraiment que certains élèves ne vont pas s'en servir de cet épisode ?
Les élèves mécontents de notre collègue n'auront qu'à se plaindre auprès de leur CDE puisqu'elle peut l'engueuler quand elle en a envie ... Je lui conseille vivement de bien être encadrée et de ne pas laisser la situation pourrir.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce que je crois surtout, c'est que ça serait plus constructif de rassurer notre collègue, qui nous lit, et de lui donner des tuyaux positifs.
Pour ma part, si un élève la ramenait, je lui suggèrerais, s'il a des remarques à faire, d'aller s'adresser à la principale du collège — et en attendant, qu'il va avoir affaire à moi et pour commencer punition!
Pour ma part, si un élève la ramenait, je lui suggèrerais, s'il a des remarques à faire, d'aller s'adresser à la principale du collège — et en attendant, qu'il va avoir affaire à moi et pour commencer punition!
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Si tu vales valeo.
- SeiferÉrudit
pogonophile a écrit:Une passante a écrit:Je crains aussi que cette époque n'ait pris fin il y a bien longtemps. L'individualisme est l'un des grands fléaux de l'EN, et si les collègues sont souvent d'accord pour râler en douce, quand il s'agit de se bouger, il n'y a souvent plus grand monde.
Et pour être confrontée à un chef au comportement plus que discutable, je sais aussi que le faire partir n'est pas si simple (à moins qu'un de mes collègues en arrêt ne se décide à s'immoler aux abords de l'établissement, notre situation n'est pas encore estimée suffisamment grave pour que le CHSCT académique ne se déplace, et on n'en est pas au stade du CDE qui "se contente" de crier sur les profs).
Effectivement, on voit beaucoup d'énergie, de pugnacité, de détermination... sur le forum. Dans la vraie vie c'est plus circonspect.
D'une manière générale, il faut se rappeler que les CdE sont aussi des fonctionnaires, avec les mêmes droits et protections, au premier rang desquelles la lenteur de toute action administrative, décuplée par une lâcheté courante ; chaque année, en voyant le mouvement, je me dis "tiens il est encore en poste celui là ?"
Et parfois, tout ça qui saute d'un simple coup de fil de DASEN, dans des situations où c'est absolument justifié, dans d'autres où il s'agit juste d'offrir une tête à une salle des profs ou des journalistes que personne n'a envie d'affronter.
Mais si une action était engagée à chaque fois qu'un CdE parle mal à un enseignant (parce qu'il est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie, et le taux de rotation dans les établissements grimperait très haut très vite.
Au cas où après ma première année dans mon établissement, j'ai fait pleurer à chaudes larmes la principale adjointe à la suite d'une histoire similaire, lui expliquant, face au CDE, que j'avais fait mon travail contrairement à elle. Je lui ai également montrée la lettre que j'enverrais au rectorat s'il devait y avoir à nouveau quelque chose contre un seul des membres de l'établissement, ça a roulé comme sur des roulettes par la suite.
Après des laquais au sein de l'EN, il y en a. Tant mieux pour toi si c'est ce que tu as trouvé face à toi...
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- tit871Niveau 7
pogonophile a écrit:Une passante a écrit:Je crains aussi que cette époque n'ait pris fin il y a bien longtemps. L'individualisme est l'un des grands fléaux de l'EN, et si les collègues sont souvent d'accord pour râler en douce, quand il s'agit de se bouger, il n'y a souvent plus grand monde.
Et pour être confrontée à un chef au comportement plus que discutable, je sais aussi que le faire partir n'est pas si simple (à moins qu'un de mes collègues en arrêt ne se décide à s'immoler aux abords de l'établissement, notre situation n'est pas encore estimée suffisamment grave pour que le CHSCT académique ne se déplace, et on n'en est pas au stade du CDE qui "se contente" de crier sur les profs).
Effectivement, on voit beaucoup d'énergie, de pugnacité, de détermination... sur le forum. Dans la vraie vie c'est plus circonspect.
D'une manière générale, il faut se rappeler que les CdE sont aussi des fonctionnaires, avec les mêmes droits et protections, au premier rang desquelles la lenteur de toute action administrative, décuplée par une lâcheté courante ; chaque année, en voyant le mouvement, je me dis "tiens il est encore en poste celui là ?"
Et parfois, tout ça qui saute d'un simple coup de fil de DASEN, dans des situations où c'est absolument justifié, dans d'autres où il s'agit juste d'offrir une tête à une salle des profs ou des journalistes que personne n'a envie d'affronter.
Mais si une action était engagée à chaque fois qu'un CdE parle mal à un enseignant (parce qu'il est ingérable, ou parce que ça lui a échappé), il faudrait que la réciproque soit vraie, et le taux de rotation dans les établissements grimperait très haut très vite.
bin oui c plus facile de se défendre derrière son clavier que devant son chef, c'est bien pour cela qu'on vient là, on a peur de certains de nos CDE et de leur pouvoir, voire pouvoir de nuisance...et donc en tant que CDE , Pogonophile,au final tu trouves cela normal, justifiable, de crier sur un prof devant ses élèves? ou c'est une attitude indigne d'un CDE?
- PhyliaNiveau 9
Bonsoir à tous !
Merci à Mafalda16 d'avoir rouvert ce sujet et à vous pour vos réponses et vos conseils.
Concernant mes élèves, il n'y a pas eu de conséquence et il n'y en aura pas. L'épisode s'est déroulé devant une classe de troisième que j'avais en groupe et qui ne pose pas de problème.
Je prévois prochainement de prendre rendez-vous avec la principale pour lui lire ce que je pense de sa manière de faire et de nous parler. Je serai accompagnée d'un collègue syndiqué qui aura relu avec moi ce que je compte lui dire. Bref, rien de très nouveau jusqu'à présent : j'avance lentement mes pions et j'essaie d'anticiper les coups !
Merci à Mafalda16 d'avoir rouvert ce sujet et à vous pour vos réponses et vos conseils.
Concernant mes élèves, il n'y a pas eu de conséquence et il n'y en aura pas. L'épisode s'est déroulé devant une classe de troisième que j'avais en groupe et qui ne pose pas de problème.
Je prévois prochainement de prendre rendez-vous avec la principale pour lui lire ce que je pense de sa manière de faire et de nous parler. Je serai accompagnée d'un collègue syndiqué qui aura relu avec moi ce que je compte lui dire. Bref, rien de très nouveau jusqu'à présent : j'avance lentement mes pions et j'essaie d'anticiper les coups !
- User17095Érudit
Seifer a écrit:Au cas où après ma première année dans mon établissement, j'ai fait pleurer à chaudes larmes la principale adjointe à la suite d'une histoire similaire, lui expliquant, face au CDE, que j'avais fait mon travail contrairement à elle. Je lui ai également montrée la lettre que j'enverrais au rectorat s'il devait y avoir à nouveau quelque chose contre un seul des membres de l'établissement, ça a roulé comme sur des roulettes par la suite.
Après des laquais au sein de l'EN, il y en a. Tant mieux pour toi si c'est ce que tu as trouvé face à toi...
Je ne sais pas s'il y a lieu d'être fier de faire pleurer l'adjointe, que tu aies raison ou pas. Quand je recadre un prof, je prends soin de ne pas le faire craquer, et si ça arrivait, je n'en ferais certainement pas une gloire. On ne gagne jamais rien à humilier les gens, ni à les mettre au pied du mur en public.
C'est peut-être pour ça que je n'ai jamais eu d'explosion en salle des profs. Pas parce que j'ai affaire à des laquais, mais à des personnes, et que je les traite comme telles. On peut se dire beaucoup de choses, être en désaccord, s'engueuler même, du moment que la porte est fermée. On ne se crie pas dessus devant d'autres collègues ni devant les élèves, et pour éviter que ça arrive, on ferme la porte avant d'énoncer les reproches.
Phylia a écrit:Bonsoir à tous !
Merci à Mafalda16 d'avoir rouvert ce sujet et à vous pour vos réponses et vos conseils.
Concernant mes élèves, il n'y a pas eu de conséquence et il n'y en aura pas. L'épisode s'est déroulé devant une classe de troisième que j'avais en groupe et qui ne pose pas de problème.
Je prévois prochainement de prendre rendez-vous avec la principale pour lui lire ce que je pense de sa manière de faire et de nous parler. Je serai accompagnée d'un collègue syndiqué qui aura relu avec moi ce que je compte lui dire. Bref, rien de très nouveau jusqu'à présent : j'avance lentement mes pions et j'essaie d'anticiper les coups !
Tu as très certainement raison (je vais pas dire le contraire c'est ce sur quoi j'insiste depuis le début )
Quoi que tu aies à dire, ça donnera lieu à un meilleur échange assis autour d'une table, que debout dans un couloir avec les élèves à portée de voix.
- SeiferÉrudit
à la différence que le prof que tu as en face de toi ne t'a pas fait pleurer à plusieurs reprises. Or, la principale avait fait craquer plusieurs collègues, deux CLM à cause d'elle, donc non, aucun scrupule.
Avec mon ancien chef on avait beau avoir des désaccords, ça ne nous empêchait pas d'avoir de très bonnes relations et de comprendre la différence entre relation de travail et relation amicale. Avec mon PA actuel, ancien de la CNT, nous avons une unanimité à son encontre et il ne fait rien de révolutionnaire, simplement nous faciliter la vie lorsqu'il le peut et nous soutenir quoiqu'il arrive. A un moment faut se rendre que le métier de chef n'est pas de nous mettre des bâtons dans les roues.
Je n'ai aucun début de complaisance avec les personnes présentant un comportement de harceleur, pour une raison simple : ça peut tuer.
Avec mon ancien chef on avait beau avoir des désaccords, ça ne nous empêchait pas d'avoir de très bonnes relations et de comprendre la différence entre relation de travail et relation amicale. Avec mon PA actuel, ancien de la CNT, nous avons une unanimité à son encontre et il ne fait rien de révolutionnaire, simplement nous faciliter la vie lorsqu'il le peut et nous soutenir quoiqu'il arrive. A un moment faut se rendre que le métier de chef n'est pas de nous mettre des bâtons dans les roues.
Je n'ai aucun début de complaisance avec les personnes présentant un comportement de harceleur, pour une raison simple : ça peut tuer.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- KimberliteExpert
Selon les établissement, ça peut être différent. Là où j'ai étudié, il y avait un certain mépris des profs, et je pense que certains en auraient profité pour être encore plus odieux. Dans mon établissement, même si nos élèves peuvent être pénibles, je suis certaine qu'ils se rangeraient en majorité du côté du prof (pour eux, le prof fait partie du quotidien alors que les CDE sont des réalités assez éloignées. J'ai parfois été étonnée que des élèves me fassent des réflexions pas nécessairement très sympa sur le chef d'établissement...).epekeina.tes.ousias a écrit:kaktus65 a écrit:Oh que oui. Inutile de dire qu'en plus l'autorité du professeur se retrouve réduite à zéro jusqu'à la fin de l'année dans la classe (à minima).
Là dessus, je ne suis pas d'accord: en tout cas, pas nécessairement! À mon avis, si les élèves voient une principale crier, ils auront plutôt peur de la principale en question et c'est tout. Et puis, pas la peine d'inquiéter encore plus notre collègue pour rien, vu qu'elle a repris ses classes: après tout, ça reste des élèves, donc s'il y en a un ou deux qui s'agitent, elle leur passe une soufflante comme d'habitude, et voilà…
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- Spoiler:
- User20159Esprit éclairé
Seifer a écrit:Je n'ai aucun début de complaisance avec les personnes présentant un comportement de harceleur, pour une raison simple : ça peut tuer.
Question occultée depuis le début de ce fil, ou presque, quand un collègue vient présenter son cas et une souffrance.
Le harcèlement tue.
La surcharge de travail tue.
Le mépris tue.
Il s'agit de questions sérieuses, et il y a beaucoup trop de suicides liés au travail dans notre merveilleuse maison.
Le pire c'est qu'on continue à y aller, tous les jours, malgré le mépris ou la condescendance du chef (très rare) , de l'IPR (fréquente) , du DASEN (constante) ,du Rectorat (permanente), du Ministère (totale) de l'Etat (affligeante ).
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