Résultats PPCR

A rebours a écrit:Ouais, ben moi, le rectorat (enfin, je ne sais qui au rectorat) a estimé, après avoir - dit-il - examiné mon recours, que je n'étais pas la mieux placée pour savoir ce que je vaux. Ce qui explique la différence d'appréciation entre les items et ce que je croyais valoir.
Et puis on m'explique aussi qu'il y a des "choix de gestion"...
Ce qui amène à la conclusion que ma demande de révision est refusée.
Et pas de formule de politesse.

Ça fait des mois que je rumine ça. Ça me ronge, alors même que collègues et parents chaque année paraissent trouver ce que nous faisons en latin efficace.
Alors j'irai plus loin, bien que je connaisse déjà l'issue et que mon CDE pour mon prochain rendez-vous PPCR sera la même sinistre personne qui veut abattre, ouvertement, les LC.

Ah ben, on a tous eu la même , effectivement ni merde ni bonjour ni rien.

Je te comprends parfaitement Audrey d'autant plus s'il y a eu falsification, c'est double injustice. Pour ma part, j'ai au moins eu une reconnaissance de mon travail par l'IPR et le CDE. Rien de extraordinaire mais au moins c'est honnête.

Pour moi c'est ni rien car même pas de réponse à mon recours.

Quel manque de considération

En cas de recours gracieux une absence de réponse après 30 jours vaut un refus et dans ce cas il reste 30 jours pour saisir la capa.
Une absence de réponse au stade du recours gracieux est presque normale il faut dans ce cas continuer la procédure.
Le texte de loi : « L’agent peut former un recours gracieux par écrit en vue de demander la révision de son appréciation finale auprès du recteur/de l’IA-DASEN/du ministre, dans un délai de 30 jours francs, suivant la notification de cette dernière. L’autorité compétente dispose de 30 jours francs pour répondre. En cas de réponse défavorable, l’agent peut saisir la commission administrative paritaire (CAP) d’une demande de révision dans le délai de 30 jours francs suivant la notification de la réponse. Il est précisé que le silence gardé par l’autorité administrative compétente à l’expiration du délai imparti pour répondre à la demande de révision vaut rejet de celle-ci ».

Bonjour.
Quelqu'un peut-il m'indiquer la procédure pour saisir la CAPA suite à mon PPCR?
Je suis dans l'académie de Nice.
Merci

Salut Tibérius tu trouveras ton bonheur ici : https://snalc.fr/national/article/4009/
ou ici https://nice.snes.edu/Certifies-contestation-du-rdv-de-carriere.html

roxanne a écrit:Je te comprends parfaitement Audrey d'autant plus s'il y a eu falsification, c'est double injustice. Pour ma part, j'ai au moins eu une reconnaissance de mon travail par l'IPR et le CDE. Rien de extraordinaire mais au moins c'est honnête.

C'était pour la HC?
J'ai lu que tu disais qu'il y avait 10 pc d'élus alors que pour les échelons 6 et 8, c'était 30.
Avant mon PPCR, j'ai épluché les résultats en lettres avec les docs de mon DS, sur notre aca, pour l'échelon 8. Figure- toi qu'on est à 10 pc de promus. Peut-être travaille-t-on moins en lettres que dans d'autres disciplines. C'est vrai que les oraux du bac de français, la réforme du lycée, la spécialité Humanités...tout cela est une sinécure.

Oui, c'est la hors classe. Encore moins de chance a priori.
Sinon, hs : tu as eu droit à la formation 6 heures de grammaire?

Non, tu sais dans le privé, on passe toujours après les autres. On a eu notre formation Réforme du bac de français en octobre. J'ai dû annuler des bouquins alors que mes élèves les avaient déjà achetés...
Ça viendra peut-être... C'était bien?

Honnêtement, c'était pas mal , ils ont eu le mérite d'essayer d'être concrets. Bon, on a eu droit à une histoire de l'enseignement de la grammaire un peu longuette (mais pas inintéressante). Et après, on a essayé de voir quel type de questions on peut ou pas poser. Mais il y avait public et privé mélangés.

Est-ce que quelqu'un sait si les remarques formulées lors du premier retour (avant l'avis définitif donc) du PPCR sont vues par l'inspecteur ? J'espère que oui

A rebours a écrit:
Ça fait des mois que je rumine ça.

Je rumine aussi.

Je ne veux pas du PPCR au 9e échelon.
Je n'en attends rien, je n'en veux pas, ça me démoralise par avance.

@Lectiole : au pire, prends cela comme une simple inspection sans te soucier du reste. L'inspection, c'est une obligation d'y répondre tôt ou tard comme tu le sais bien : au moins tu ne seras pas en porte-à-faux et peut-être que tu trouveras les échanges intéressants. Plein de courage.

Je n'ai pas été inspectée une seule fois entre 2006 et 2016.
Ma fille cadette est née avec une maladie orpheline en juin 2015 et j'ai eu l'agrégation la même année enceinte de 7 mois.
Début 2016, ma fille a été hospitalisée pendant plus de 2 mois, parfois en réanimation, et j'ai repris le travail à la mi-mars après une absence de 2 mois 1/2. J'ai été inspectée 15 jours plus tard avec une classe de 5e absente une semaine (ski) pendant ces 15 jours et qui avait recopié le manuel pendant mon absence, car ils n'avaient pas voulu travailler avec ma remplaçante qui leur faisait recopier le manuel (elle avait réussi à faire cours à mes 4e mais pas à cette 5e). C'était le 1er avril 2016. Mon agrégation n'a pas été validée mais étant donné les circonstances, on a accepté de le passer en visite-conseil et l'IPR devait revenir en mai mais j'ai appelé l'IG en mai pour dire que je n'étais pas en état d'être inspectée. Ma fille était à nouveau hospitalisée.
Une autre IPR est venue en septembre 2016.

Pour le PPCR niveau 8, c'est l'IPR du 1er avril 2016 qui est venue. J'étais très stressée. Je craignais le pire. Ça a à peu près été. J'ai eu des "satisfaisant" et des "très satisfaisant" mais ça n'a pas été comme le 1er avril 2016. Le très mauvais rapport de ce jour-là serait encore dans mon dossier selon mon CDE, CDE qui a écrit dans mon PPCR que je ne m'investis pas pour les élèves.

Donc je broie du noir. Je pense à redemander une fois encore une mutation alors que ça se passe bien avec mes élèves. Mais ça me broie.
Je me bats au quotidien pour parvenir à concilier mon travail et le suivi médical de ma fille. J'écrivais des albums jeunesse avant sa naissance et j'ai pratiquement abandonné alors que c'était mon principal loisir (écriture, salons du livre... Mais je ne peux plus). Elle a 4 rdv par semaine, parfois plus (ou des réunions). Mais je parviens à continuer à enseigner. Seulement quand on ne sait même pas de quoi demain sera fait, parce que je ne sais pas si je pourrai continuer à enseigner jusqu'à ma retraite, si jamais son suivi médical devenait trop lourd, on n'a pas besoin de stress supplémentaire. Peu m'importe d'évoluer à l'ancienneté puisque j'ai dû entendre des dizaines de fois depuis sa naissance "vous avez pensé à arrêter de travailler ?" Mais j'aime enseigner et ça me change les idées. Sauf que voilà, on m'ennuie avec des PPCR qui réactivent mon traumatisme et indiquent que je ne m'investis pas assez, ce qui en plus est faux. Mais c'est déjà bien que je puisse m'investir un peu. Il n'y a pas de médecine du travail. L'assistante sociale du rectorat n'a jamais répondu à mon mail de septembre 2015 alors que je demandais déjà de l'aide et on voudrait que je sois 100% opérationnelle ? Si c'est pour remarquer que je ne le suis pas, pas la peine qu'on revienne m'inspecter.

lectiole a écrit:
Donc je broie du noir. Je pense à redemander une fois encore une mutation alors que ça se passe bien avec mes élèves. Mais ça me broie.

Lectiole, c'est dur mais ton CDE va finir par partir et ne pourra plus revenir en poste dans ton établissement actuel. Si tu mutes, tu prends le risque de le retrouver un jour à la tête de ton nouvel établissement (c'est arrivé à l'une de mes collègues).
Il faut que tu arrives à "digérer" ce qui s'est passé car tu ne peux plus rien faire à part te pourrir la vie et tu as d'autres choses plus intéressantes à faire et à vivre, non ?  

Cleroli a écrit:

lectiole a écrit:
Donc je broie du noir. Je pense à redemander une fois encore une mutation alors que ça se passe bien avec mes élèves. Mais ça me broie.

Lectiole, c'est dur mais ton CDE va finir par partir et ne pourra plus revenir en poste dans ton établissement actuel. Si tu mutes, tu prends le risque de le retrouver un jour à la tête de ton nouvel établissement (c'est arrivé à l'une de mes collègues).

J'allais écrire exactement le même contenu !

Encore 3 ans 1/2 avant le départ à la retraite de mon CDE qui sera donc encore là, en toute fin de carrière, pour mon PPCR 9e échelon avec l'IPR du 1er avril.
Et ensuite je ne serai plus inspectée jusqu'à ma retraite.

Impossible de faire décaler ce PPCR 9e échelon.

Donc je rumine parce que j'ai l'impression d'un piège devant moi que je ne peux éviter que si je mute.

Je rejoins Cleroli. Si ça se passe bien avec tes élèves et tes collègues, tu dois tenir le coup. Après tout, ce sont eux que tu vois le plus. Tu ne sais pas ce que tu peux trouver ailleurs. Tu as affronté des épreuves difficiles, ce n'est pas une appréciation d'un CDE qui doit te faire vaciller. Courage!

Ce n'est pas seulement son appréciation.
C'est une prise d'initiative impossible, des absences de réponse ou des réponses à côté de la plaque.
C'est très pesant au quotidien.

D'ailleurs j'y repense aujourd'hui parce que je suis une formation "college au cinéma". J'ai décidé en fin d'année dernière de reprendre le projet et j'en suis la coordinatrice.
Et donc le "pas d'investissement" m'est revenu en mémoire d'autant que mon CDE ne répond jamais à mes mails concernant " Collège au cinéma" mais m'a demandé mardi si j'allais à la formation. J'étais déjà indiquée absente au collège, mes heures parfois déjà annoncées comme remplacées par des collègues. Si je n'y étais pas allée, je l'aurais dit.
Grosse fatigue.
Donc je vais demander ma mutation intra. Je ne suis pas sûre de l'obtenir mais je ne peux pas tenir sur la longueur.

Bonjour à tous,
J'ai "subi" une inspection l'année dernière (6e échelon) qui s'est très mal passée (du point de vue de l'inspecteur hein, les élèves ont été tout mignons, pas de souci). Séance d'écriture trop guidée, oh lala ! C'est en effet très grave.
J'étais à mi temps, en bossant à 1h20 de chez moi, avec un enfant en bas âge et un conjoint régulièrement absent plusieurs mois, pour situer un peu. Bref, je ne me cherche pas particulièrement d'excuses, je conçois qu'on ne me trouve pas investie dans la vie de l'établissement.

Je n'ai eu en toute logique que des "à consolider" et au mieux "satisfaisant". Ce fut déjà difficile à avaler.

Je viens de recevoir plus d'un an après, un courrier du recteur m'attribuant l'avis général : "À consolider". Ça remue bien le couteau encore une fois. Je suis en congé maternité, je ne compte pas revenir avant septembre.

Le courrier fait mention de "mesures et modalités d'accompagnement" qui seront définies par l'inspecteur qui reviendra me voir.

Quelles sont ces mesures d'accompagnement ?
Peut on les refuser ?

Il va sans dire que je me sens comme une mauvaise élève incompétente... Alors que quand je compare avec d'autres collègues qui font aussi du "très guidé", on leur dit que c'est très bien. Mon inspection précédente s'était déroulée à merveille : ma séance avait ravi l'inspectrice qui m'a félicitée sur plein de choses. C'est un peu la douche froide du coup...

Je suis effaré par le nombre de témoignages ici, relatant la violence institutionnelle, le "cassage" en règle et gratuit de collègues bien insérés, le côté arbitraire et complètement ubuesque de ces inspections... bien notés lors d'une première inspection, laminés durant la seconde. Et l'humiliation cuisante qui va avec.

Et le cynisme et schizophrénie de l'institution, qui continue par ailleurs à recruter massivement des contractuels payés au lance-pierre et mal formés, sans que cela l'émeuve particulièrement.

Bon courage à toi Madame Rose!

C'est pour ça qu'il faut  y placer le minimum d'affect, au risque d'y laisser sa peau... A 3 ou 4 ans près on finira de toute façon tous à la HC avec le nouveau bidule sauf si on a démarré à 35ans, mais effectivement c'est un très très mauvais moment à passer si on tombe mal !

Et effectivement, je suis tombé sur une terreur de l'inspection pour mon mon dernier rdv de carrière du 9ème échelon , l'entretien oral a été éprouvant, jusqu'à ce que je lui dise que mon projet est de quitter l'EN pour monter ma boîte de cours particulier quand on est (vite) arrivé à mes perspectives de carrière... Assez curieusement le ton s'est ensuite bien adouci, ils ont besoin de profs de maths, l'IPR me l'a bien fait sentir !

Quelle que soit l'ambiance lors de l'entretien, on est au final presque tous évalués satisfaisant ou très satisfaisant.

J'ai arrêté de me prendre la tête avec ces machin et de chercher à complaire à l'institution que je méprise, et je m'investis dorénavant à la hauteur de ma décevante évaluation (satisfaisant)...

Après tout, pourquoi l'égalitarisme forcené serait-il  meilleur pour les profs que pour les élèves lorsqu'il s'agit de motiver les troupes ?

3DS par trimestre, et 0 DM pour le reste de ma carrière (pas envie d'évaluer le niveau des géniteurs ou des profs particuliers),  levage de pied général !  Je vais pulvériser mon kilométrage en vélo et en ski de fond, voila mon seul et unique objectif de 2020...

La prochaine inspection conseil ça sera "cause toujours tu m'intéresses..."

@Marxou : Merci. L'entretien avait été cordial et mené, je pense, avec une véritable volonté de bienveillance de sa part mais c'était presque pire... J'avais vraiment l'impression d'être une enfant.

@pg73 : j'étais dans le même état d'esprit, n'étant pas du tout convaincue des nouvelles méthodes et de la pédagogie de projets et de paillettes qui règne désormais. Je pensais naïvement que ça n'irait pas jusqu'à des mesures d'accompagnement (j'ai toujours été compétente dans mon domaine, major de promo, très bon classement au concours, et bon contact avec les élèves en général - personne ne monte sur les tables, quoi...)

Maintenant, j'attends de voir ce qui m'attend, en plus de l'humiliation...si ce sont des formations à suivre, des visites conseil...etc ?

Madame Rose a écrit:@Marxou :  Merci. L'entretien avait été cordial et mené, je pense, avec une véritable volonté de bienveillance de sa part mais c'était presque pire... J'avais vraiment l'impression d'être une enfant.

@pg73 :  j'étais dans le même état d'esprit, n'étant pas du tout convaincue des nouvelles méthodes et de la pédagogie de projets et de paillettes qui règne désormais. Je pensais naïvement que ça n'irait pas jusqu'à des mesures d'accompagnement (j'ai toujours été compétente dans mon domaine, major de promo, très bon classement au concours, et bon contact avec les élèves en général - personne ne monte sur les tables, quoi...)

Maintenant, j'attends de voir ce qui m'attend, en plus de l'humiliation...si ce sont des formations à suivre, des visites conseil...etc ?

Je ne comprends pas le sens de ces mesures d'accompagnement : pourquoi suivre des formations, puisque le contenu ne correspondra pas à ce que tu fais habituellement dans tes classes? (et si en plus tu avais eu de bonnes remarques dans un rapport précédent : peut-être de la jalousie ou une incompatibilité idéologique)

Et puis qu'est-ce que tu risquerais si tu n'y allais pas?

Scandaleux, il n'y a rien à ajouter ... Le minimum que tu puisses faire c'est utiliser ton droit de réponse (qui est limité à quelques lignes) le mieux possible pour mettre en évidence les contradictions évidentes lors de tes deux inspections. Préciser que tu n'as pas besoin de "mesures d'accompagnement" et comme cela à peu d'impact voire pas sur la "carrière", tu ne risques absolument rien. Tu es LIBRE maintenant, il faut réussir à encaisser les écrits malveillants et à conserver l'envie d'enseigner auprès des élèves ce qui reste le coeur de notre métier. Je n'ai que du courage te souhaiter pour surmonter "l'évaluation bienveillante de l'école de la confiance" ! Le gros point positif dans ce que tu relates, c'est le retour des élèves et c'est déjà beaucoup.