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- TucNiveau 2
Aujourd’hui, nous avions notre deuxième journée pédagogique et j’ai appris à cette occasion que certains élèves faisant latin ne pourraient pas le poursuivre en 4e car incompatible avec l’horaire d’italien. J’ai donc dit à mes chers collègues de notre petit collège de campagne que j’en avais marre d’enseigner le latin. Quel pavé dans la mare n’ai je pas lancé... tous les collègues pensent que c’est une chance pour l’établissement et pour moi d’enseigner cette option . Ils ne se rendent pas compte de l’investissement que ça demande pour avoir des élèves. Il faut en effet se battre pour en avoir en 5e mais aussi pour les garder en 4e car nous fonctionnons par un système de réinscription (bien trop contraignant qui serait obligatoire d’après certains collègues). Mais quand tu dis aux collègues de français: prenez-le, personne ne se bat...
Donc, je pense faire une demande au rectorat pour passer de lettres classiques à lettres modernes. Très honnêtement, j’enseigne depuis trois ans, je m’embête à construire des séquences pour au final perdre 17 élèves sur mes latinistes de 5e.
Donc, je pense faire une demande au rectorat pour passer de lettres classiques à lettres modernes. Très honnêtement, j’enseigne depuis trois ans, je m’embête à construire des séquences pour au final perdre 17 élèves sur mes latinistes de 5e.
- yranohHabitué du forum
Oui, beaucoup de collègues s'imaginent que c'est agréable d'enseigner le latin. Ça ne l'est vraiment pas pour tout le monde, et pour moi beaucoup moins au collège qu'au lycée, où l'on a moins à se préoccuper d'avoir des élèves, même si l'option n'est pas moins fragile.
Cette année j'ai fait faire aux 4e trois longues rédactions de 4h à 5h, en français bien sûre, sur de la "civilisation". C'est là qu'ils se sont montrés le plus intéressés. Oh ils ont fait des choses très bien. Malheureusement rien de latin là dedans, un petit peu de français, la cohérence des apprentissages en moins. Bref, pour le moment soit je m'ennuie, soit ce sont les élèves qui s'ennuient, et qui me le font payer chèrement, pas toujours par leur comportement ou par un manque de travail, mais au moins par le délitement des effectifs.
Après il faut voir le bon côté des choses : parfois de petits effectifs, moins de copies et moins longues à corriger. La seule solution que je vois pour rendre mon travail supportable, c'est de ne me tracasser de rien, mais c'est triste et pas facile.
Je ne te remonte pas le moral... Demander un transfert en lettres modernes, pourquoi pas. Je ne sais pas si c'est souvent accepté.
Cette année j'ai fait faire aux 4e trois longues rédactions de 4h à 5h, en français bien sûre, sur de la "civilisation". C'est là qu'ils se sont montrés le plus intéressés. Oh ils ont fait des choses très bien. Malheureusement rien de latin là dedans, un petit peu de français, la cohérence des apprentissages en moins. Bref, pour le moment soit je m'ennuie, soit ce sont les élèves qui s'ennuient, et qui me le font payer chèrement, pas toujours par leur comportement ou par un manque de travail, mais au moins par le délitement des effectifs.
Après il faut voir le bon côté des choses : parfois de petits effectifs, moins de copies et moins longues à corriger. La seule solution que je vois pour rendre mon travail supportable, c'est de ne me tracasser de rien, mais c'est triste et pas facile.
Je ne te remonte pas le moral... Demander un transfert en lettres modernes, pourquoi pas. Je ne sais pas si c'est souvent accepté.
- SteredDoyen
C'est sûr qu'il est parfois difficile d'être prof de LC : les emplois du temps gruyère car cours en M1 et S4, le besoin de recruter sous peine de fermeture, les effectifs (pour moi) plus chargés qu'en français (entre 28 et 31...), les réflexions des collègues sur les "langues mortes", l'IPR qui annonce clairement que pour une mut en lycée, c'est mort de chez mort, etc.
Ça peut être vraiment pénible.
Mais... Mais avec une direction et des collègues qui soutiennent le latin, tout peut changer : on peut aussi mettre des heures ailleurs qu'en M1 et S4 sans pour autant bloquer les non latinistes (surtout en 5e !), on peut avoir des heures correctes (2/3/2 chez nous : ça évite les 1h en 5e qui ne permettent pas d'avancer), on peut avoir un adjoint qui n'est pas une quiche en edt, une direction qui soutient le fait que l'option soit un engagement sur 3 ans (même si effectivement les textes permettent d'arrêter en cours de cycle, mais on n'est pas obligé de le faire savoir, ni de l'offrir sur un plateau ! Ils n'étaient pas obligés de venir à la base), bref, courage !
Je te conseille sur FB le groupe Entraide dans l'enseignement des langues anciennes. C'est très dynamique et ça remonte le moral, en plus de donner des idées pour faire cours (bon, pas tout, hein, moi, le tout ludique, c'est niet... Par contre, le latin parlé ou Orberg, ça me parle plus).
Ceci dit, quand j'en aurai vraiment marre du collège (si cela arrive), je pense passer l'agreg en LM (si j'y arrive) afin de pouvoir espérer un poste en lycée. Sur mon acad (Créteil), c'est clairement énoncé : le lycée du secteur a trois postes de LC et 16 élèves sur tout l'effectif : le but est de supprimer deux postes quand les collègues vont muter ou partir en retraite... Donc pour espérer une mutation en lycée, comment dire ? Niet.
Ça peut être vraiment pénible.
Mais... Mais avec une direction et des collègues qui soutiennent le latin, tout peut changer : on peut aussi mettre des heures ailleurs qu'en M1 et S4 sans pour autant bloquer les non latinistes (surtout en 5e !), on peut avoir des heures correctes (2/3/2 chez nous : ça évite les 1h en 5e qui ne permettent pas d'avancer), on peut avoir un adjoint qui n'est pas une quiche en edt, une direction qui soutient le fait que l'option soit un engagement sur 3 ans (même si effectivement les textes permettent d'arrêter en cours de cycle, mais on n'est pas obligé de le faire savoir, ni de l'offrir sur un plateau ! Ils n'étaient pas obligés de venir à la base), bref, courage !
Je te conseille sur FB le groupe Entraide dans l'enseignement des langues anciennes. C'est très dynamique et ça remonte le moral, en plus de donner des idées pour faire cours (bon, pas tout, hein, moi, le tout ludique, c'est niet... Par contre, le latin parlé ou Orberg, ça me parle plus).
Ceci dit, quand j'en aurai vraiment marre du collège (si cela arrive), je pense passer l'agreg en LM (si j'y arrive) afin de pouvoir espérer un poste en lycée. Sur mon acad (Créteil), c'est clairement énoncé : le lycée du secteur a trois postes de LC et 16 élèves sur tout l'effectif : le but est de supprimer deux postes quand les collègues vont muter ou partir en retraite... Donc pour espérer une mutation en lycée, comment dire ? Niet.
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- KilmenyEmpereur
Ton discours me désole et m'attriste. Il faut réagir, ne pas se décourager et déjà analyser pourquoi ces élèves arrêtent : emploi du temps horrible ? à cause de l'italien ? (si ta direction veut encore du latin, c'est à elle de modifier les emplois du temps en conséquence) ? Par phénomène de groupe ?
Une fois l'analyse faite, il faut y remédier. Mais surtout ne pas baisser les bras, ne pas arrêter de se battre. Sinon...
Mais a priori, tu ne seras pas au même endroit l'an prochain, puisque tu dis être stagiaire dans un autre fil. C'est encore plus triste que tu sois si découragé à la fin de l'année de stage.
Une fois l'analyse faite, il faut y remédier. Mais surtout ne pas baisser les bras, ne pas arrêter de se battre. Sinon...
Mais a priori, tu ne seras pas au même endroit l'an prochain, puisque tu dis être stagiaire dans un autre fil. C'est encore plus triste que tu sois si découragé à la fin de l'année de stage.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- LefterisEsprit sacré
Oui, quelle plaie parce que les conditions sont déplorables. Autant j'aime le latin, et même de plus en plus, autant je suis comme toi écoeuré par les conditions qui sont faites à la discipline, aux enseignants, aux élèves vraiment motivés (qui ne sont pas légion...) . Horaires pourris quoique très insuffisants, menace permanente de fermeture, indifférence de tout le monde voire mépris (collègues, directions, parents, de moins en moins de monde ayant eu une culture humaniste). Le mieux est de prendre du recul , de laisser tomber, plutôt que de se battre envers et contre tout, de négocier des heures, de faire de la pub comme un vulgaire démarcheur. Après m'être beaucoup démené au sein de mon établissement, après avoir même réussi à mettre en place de l'ECLA afin de créer un groupe de grec, qui a été fermé j'ai laissé tomber depuis l'abjecte réforme du collège, qui en faisant du latin un "enseignement de complément" a fait dégringoler le latin niveau d'un atelier pâte à modeler Avec 5 à 6 heures au total, qu'ils fassent comme ils l'entendent. Si j'ai des élèves, je fais cours, sinon, qu'ils fassent ce qu'ils veulent, qu'ils dépècent les dernières heures pour leurs "projets". Je me bats pour le latin, mais à un autre niveau , pas celui de l'établissement. Comme je l'ai dit en conseil pédago, au moment de la DHG, j'ai fait LC, pas épicerie. L'an dernier, je n'ai vu que deux classes de 5e (on démarre en 4e) pour leur présenter l'option, cette année, je ne me suis pas donné cette peine. On verra bien. Je considère désormais, contrairement à l'idée que certains voudraient faire circuler, que ce n'est pas du ressort du professeur de LC . Si le pouvoir politique et l'institution elle-même ont piétiné les Humanités, par des baisses de moyens, des discours hostiles ou utilitaristes, ce n'est pas à nous de nous mettre la rate au court-bouillon. Après tout, qu'ils y aillent franchement, qu'ils y mettent un terme, on ferme les concours de LC et on n'en parle plus.Tuc a écrit:Aujourd’hui, nous avions notre deuxième journée pédagogique et j’ai appris à cette occasion que certains élèves faisant latin ne pourraient pas le poursuivre en 4e car incompatible avec l’horaire d’italien. J’ai donc dit à mes chers collègues de notre petit collège de campagne que j’en avais marre d’enseigner le latin. Quel pavé dans la mare n’ai je pas lancé... tous les collègues pensent que c’est une chance pour l’établissement et pour moi d’enseigner cette option . Ils ne se rendent pas compte de l’investissement que ça demande pour avoir des élèves. Il faut en effet se battre pour en avoir en 5e mais aussi pour les garder en 4e car nous fonctionnons par un système de réinscription (bien trop contraignant qui serait obligatoire d’après certains collègues). Mais quand tu dis aux collègues de français: prenez-le, personne ne se bat...
Donc, je pense faire une demande au rectorat pour passer de lettres classiques à lettres modernes. Très honnêtement, j’enseigne depuis trois ans, je m’embête à construire des séquences pour au final perdre 17 élèves sur mes latinistes de 5e.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Agrippina furiosaFidèle du forum
C'est pas faux ...
Pour l'instant, j'ai encore assez d'énergie pour "faire de la retape" et me battre pour assurer aux élèves un enseignement de latin le plus conforme possible à l'idée que je m'en fais (grammaire, textes et pas seulement civilisation). Mon chef me soutient, les élèves sont plutôt intéressés (dans l'ensemble, hein), donc je continue.
Mais j'ai déjà réfléchi au problème : le jour où je manquerai d'énergie et de motivation pour tout ça, où le jour où je tombe sur un cde anti-LC (il y en a pas mal, apparemment) je laisse tomber. Je me consacrerai au latin et au grec chez moi, et avec ma fille, si elle le souhaite. Sans regrets. C'est un travail, ce n'est pas un sacerdoce, on ne joue pas notre vie, si les gens veulent du latin pour leurs gosses, qu'ils le montrent et se battent pour.
Pour l'instant, j'ai encore assez d'énergie pour "faire de la retape" et me battre pour assurer aux élèves un enseignement de latin le plus conforme possible à l'idée que je m'en fais (grammaire, textes et pas seulement civilisation). Mon chef me soutient, les élèves sont plutôt intéressés (dans l'ensemble, hein), donc je continue.
Mais j'ai déjà réfléchi au problème : le jour où je manquerai d'énergie et de motivation pour tout ça, où le jour où je tombe sur un cde anti-LC (il y en a pas mal, apparemment) je laisse tomber. Je me consacrerai au latin et au grec chez moi, et avec ma fille, si elle le souhaite. Sans regrets. C'est un travail, ce n'est pas un sacerdoce, on ne joue pas notre vie, si les gens veulent du latin pour leurs gosses, qu'ils le montrent et se battent pour.
- LefterisEsprit sacré
En contrepartie, qu'on ne me demande rien d'autre, absolument rien. Je ne vois pas pourquoi je devrais voir disparaître mon métier, morceau par morceau, le grec, puis le latin, puis le français saboté par les "horaires plafond" , mais faire des projets, des "éducations à...". Ce qui me chagrine le plus, c'est de ne pas avoir été prévenu que ça allait disparaître. Je ne me serais jamais reconverti pour faire un métier alimentaire et moins bien payé.Agrippina furiosa a écrit:C'est pas faux ...
Pour l'instant, j'ai encore assez d'énergie pour "faire de la retape" et me battre pour assurer aux élèves un enseignement de latin le plus conforme possible à l'idée que je m'en fais (grammaire, textes et pas seulement civilisation). Mon chef me soutient, les élèves sont plutôt intéressés (dans l'ensemble, hein), donc je continue.
Mais j'ai déjà réfléchi au problème : le jour où je manquerai d'énergie et de motivation pour tout ça, où le jour où je tombe sur un cde anti-LC (il y en a pas mal, apparemment) je laisse tomber. Je me consacrerai au latin et au grec chez moi, et avec ma fille, si elle le souhaite. Sans regrets. C'est un travail, ce n'est pas un sacerdoce, on ne joue pas notre vie, si les gens veulent du latin pour leurs gosses, qu'ils le montrent et se battent pour.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Oui, je comprends ton désarroi : ça tient de l'arnaque totale. Quand j'ai commencé, il y a un peu plus de 20 ans, j'étais loin de me douter de ce qui nous arriverait ... et NVB nous a bel et bien achevés.
- nicole 86Expert spécialisé
Agrippina furiosa a écrit:Oui, je comprends ton désarroi : ça tient de l'arnaque totale. Quand j'ai commencé, il y a un peu plus de 20 ans, j'étais loin de me douter de ce qui nous arriverait ... et NVB nous a bel et bien achevés.
Ce déclin a été amorcé bien avant NVB, je me souviens avoir fait grève en 2004 parce que le Rectorat supprimait le dernier cours de grec en lycée public dans le département de la Creuse.
- TucNiveau 2
Merci à tous pour vos réponses.
Pour répondre à Kilmeny, je suis dans l’enseignement privé et je suis passé au mouvement pour obtenir un poste définitif. Mon chef a transformé le support stagiaire en poste définitif pour me permettre de rester car il a vu que j’étais très investi. A l’issue des résultats du mouvement, je me retrouve donc affecté dans le même collège, ce qui est une chance.
Concernant les LCA, le chef n’a pas d’avis tranché sur la question. C’est sa première année en tant que chef d'établissement donc il a fait ce qu’il a pu pour les soutenir. Maintenant, il est vrai qu’une heure par semaine en 5e n’est pas suffisant, surtout que 6 heures ont sauté en raison du voyage en Angleterre et de différents projets menés durant l’année. Donc, j’ai vraiment fait ce que j’ai pu pour faire le programme et essayé de rendre ça vivant (interview de dieux, exposés). Après, nous n’avons pas de salle informatique, nous avons un CDI de 15 m2 avec très peu de livres donc il n’est pas facile de faire bouger les choses. De plus, les élèves comme les parents veulent des bonnes notes sans trop travailler donc au bout d’un moment, on se retrouve bloqué.
Pour répondre à Kilmeny, je suis dans l’enseignement privé et je suis passé au mouvement pour obtenir un poste définitif. Mon chef a transformé le support stagiaire en poste définitif pour me permettre de rester car il a vu que j’étais très investi. A l’issue des résultats du mouvement, je me retrouve donc affecté dans le même collège, ce qui est une chance.
Concernant les LCA, le chef n’a pas d’avis tranché sur la question. C’est sa première année en tant que chef d'établissement donc il a fait ce qu’il a pu pour les soutenir. Maintenant, il est vrai qu’une heure par semaine en 5e n’est pas suffisant, surtout que 6 heures ont sauté en raison du voyage en Angleterre et de différents projets menés durant l’année. Donc, j’ai vraiment fait ce que j’ai pu pour faire le programme et essayé de rendre ça vivant (interview de dieux, exposés). Après, nous n’avons pas de salle informatique, nous avons un CDI de 15 m2 avec très peu de livres donc il n’est pas facile de faire bouger les choses. De plus, les élèves comme les parents veulent des bonnes notes sans trop travailler donc au bout d’un moment, on se retrouve bloqué.
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"Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde." Nietzsche Friedrich
- PointàlaligneExpert
Tuc a écrit:Aujourd’hui, nous avions notre deuxième journée pédagogique et j’ai appris à cette occasion que certains élèves faisant latin ne pourraient pas le poursuivre en 4e car incompatible avec l’horaire d’italien. J’ai donc dit à mes chers collègues de notre petit collège de campagne que j’en avais marre d’enseigner le latin. Quel pavé dans la mare n’ai je pas lancé... tous les collègues pensent que c’est une chance pour l’établissement et pour moi d’enseigner cette option . Ils ne se rendent pas compte de l’investissement que ça demande pour avoir des élèves. Il faut en effet se battre pour en avoir en 5e mais aussi pour les garder en 4e car nous fonctionnons par un système de réinscription (bien trop contraignant qui serait obligatoire d’après certains collègues). Mais quand tu dis aux collègues de français: prenez-le, personne ne se bat...
Donc, je pense faire une demande au rectorat pour passer de lettres classiques à lettres modernes. Très honnêtement, j’enseigne depuis trois ans, je m’embête à construire des séquences pour au final perdre 17 élèves sur mes latinistes de 5e.
C'est une honte !
Mettre en concurrence deux disciplines dont les effectifs sont par définition tendus, c'est provoquer la disparition de l'une ou des deux.
Je ne comprends pas que tes collègues ne se soient pas mobilisés pour défendre cette double richesse de votre établissement.
Tu as toute ma sympathie.
- CowabungaHabitué du forum
C'est plus qu'une honte : c'est illégal. Ton CdE ne respecte pas les textes officiels.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- KilmenyEmpereur
Cowabunga a écrit:C'est plus qu'une honte : c'est illégal. Ton CdE ne respecte pas les textes officiels.
+1. Signale le à ton ARELA et à ton inspecteur.
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- TucNiveau 2
Une question: est-il vrai que les élèves ont la possibilité d’arrêter le latin en fin de 5e ?
- henrietteMédiateur
Ils ont la possibilité de l'arrêter à la fin de chaque année, oui...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User20159Esprit éclairé
@henriette
Chez nous on s'est battu pour que ce ne soit pas possible : l'élève qui a signé pour le latin en fait jusqu'à la fin de la 3e, non négociable.
Alors tous les ans, il y a des élèves qui essayent, mais les PPs opposent une fin de non-recevoir...
Chez nous on s'est battu pour que ce ne soit pas possible : l'élève qui a signé pour le latin en fait jusqu'à la fin de la 3e, non négociable.
Alors tous les ans, il y a des élèves qui essayent, mais les PPs opposent une fin de non-recevoir...
- TucNiveau 2
A la fin de chaque année ? Certains établissements démandent une inscription sur l’ensemble du cycle 4. Chez-nous, ils s’inscrivent en 5e puis ont la possibilité de continuer ou d’arreter en fin de 5e. Ils doivent ensuite poursuivre jusqu’en fin de 3e.
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- User20159Esprit éclairé
C'est bien ça l'inscription est pour l'ensemble du cycle.
Et on répond aux élèves et aux familles qui veulent arrêter, que trop tard, il s'agit maintenant d'un enseignement obligatoire...
Et on répond aux élèves et aux familles qui veulent arrêter, que trop tard, il s'agit maintenant d'un enseignement obligatoire...
- TucNiveau 2
C’est une excellente idée ! Autre chose, tu as combien d’heures en 5e ?
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- User20159Esprit éclairé
C'est deux heures hebdos en 5e/4e je crois ?
Je suis pas prof de LC je suis juste un PP hyper chiant qui s'oppose catégoriquement à l'école à la carte de certains élèves et parents d'élèves....
Je suis pas prof de LC je suis juste un PP hyper chiant qui s'oppose catégoriquement à l'école à la carte de certains élèves et parents d'élèves....
- henrietteMédiateur
Le problème c'est que vous êtes dans l'illégalité en faisant cela. Les textes disent exactement le contraire.Ha@_x a écrit:@henriette
Chez nous on s'est battu pour que ce ne soit pas possible : l'élève qui a signé pour le latin en fait jusqu'à la fin de la 3e, non négociable.
Alors tous les ans, il y a des élèves qui essayent, mais les PPs opposent une fin de non-recevoir...
Il faudrait voir toutefois si, dans le cadre de la liberté d'organisation laissée aux EPLE, une telle disposition qui serait votée au CA serait valable et dérogatoire à la loi. Quelqu'un le sait- il ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User20159Esprit éclairé
@henriette
S'il faut rester dans l'illégalité pour conserver les langues anciennes dans mon REP+, j'assume, mes magnifiques collègues de lettres assument, et même mon chef je crois, assume...
Ceci dit, oui, ce fut voté en CA et réaffirmé en CP.
S'il faut rester dans l'illégalité pour conserver les langues anciennes dans mon REP+, j'assume, mes magnifiques collègues de lettres assument, et même mon chef je crois, assume...
Ceci dit, oui, ce fut voté en CA et réaffirmé en CP.
- henrietteMédiateur
C'est super que vous ayez pu faire voter cela au CA. La disposition figure dans le réglement intérieur ?
Nous avons des parents très procéduriers par chez moi, qui écrivent à l'IA et au Rectorat pour un oui ou pour un non. Je pense que mon chef actuel ne prendra pas le risque de se voir dédit par les instances académiques.
Mais si cela ne t'ennuie pas, voudrais-tu bien me faire parvenir votre texte en MP ? Je peux toujours essayer de le proposer, qui ne tente rien comme on dit.
Nous avons des parents très procéduriers par chez moi, qui écrivent à l'IA et au Rectorat pour un oui ou pour un non. Je pense que mon chef actuel ne prendra pas le risque de se voir dédit par les instances académiques.
Mais si cela ne t'ennuie pas, voudrais-tu bien me faire parvenir votre texte en MP ? Je peux toujours essayer de le proposer, qui ne tente rien comme on dit.
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- User20159Esprit éclairé
henriette a écrit:Il faudrait voir toutefois si, dans le cadre de la liberté d'organisation laissée aux EPLE, une telle disposition qui serait votée au CA serait valable et dérogatoire à la loi.
Il me paraît fort peu probable qu'une quelconque décision votée en CA puisse être dérogatoire à la loi (hiérarchie des normes tout ça...), quant à la liberté d'organisation laissée aux EPLE, je ne me suis jamais penché sur la question...Après c'est un fonctionnement ancien, qui remonte à avant mon arrivée au collège et réaffirmé à chaque fois par l’extraordinaire collègue de LC qui nous a quitté l'an dernier. :pleurs:
Je jetterai un œil sur le RI, mais je ne suis pas sûr que ça y figure, et si je retrouve un quelconque texte, je transmet.
- henrietteMédiateur
Merci.
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