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henriette
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Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par henriette Dim 30 Juin - 12:24
Merci.
Stered
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par Stered Dim 30 Juin - 13:26
Henriette, certes, ça peut être cassé en haut lieu, mais cela permet quand même de limiter les départs et les plaintes des parents. Ils s'engagent en toute connaissance de cause.
Chez nous, c'est aussi appliqué, sans être voté en CA. Il est écrit noir sur blanc sur l'acte d'engagement que c'est pour trois ans. Et se comporter comme un gougnafier n'y change rien. Seul exception : si l'élève doit doubler, il peut arrêter le latin.
On a peu de demandes finalement. Oh, bien un ou deux qui tentent : l'adjointe reçoit les parents avec le papier d'engagement. Ca suffit.

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Lédissé
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par Lédissé Dim 30 Juin - 13:44
@henriette : Quels textes "disent le contraire" ? Je n'ai trouvé de texte ni dans un sens ni dans l'autre.

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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Vieille etc._  Smile
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mayfloyde
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par mayfloyde Dim 30 Juin - 19:42
Henriette, êtes-vous sûre qu'il est illégal de demander aux familles qui ont inscrit leur enfant de poursuivre le latin tout au long du cycle ? Le B.O. n°4 du 25 janvier 2018 précise : "Les élèves intéressés par l'enseignement facultatif de LCA et leur famille prennent l'engagement de suivre cet enseignement sur toute la durée du cycle à partir de leur intégration (celle-ci pouvant intervenir à tout moment du cycle)."
Hypermnestre
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par Hypermnestre Dim 30 Juin - 19:53
yranoh a écrit:Oui, beaucoup de collègues s'imaginent que c'est agréable d'enseigner le latin. Ça ne l'est vraiment pas pour tout le monde, et  pour moi beaucoup moins au collège qu'au lycée, où l'on a moins à se préoccuper d'avoir des élèves, même si l'option n'est pas moins fragile.
Tu n'as pas conscience de la violence de cette phrase pour un prof de lycée QUI S'USE à recruter, motiver, conserver ses élèves...
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marcerette
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par marcerette Dim 30 Juin - 20:31
C'est tellement triste. Même si traduire le latin est parfois difficile et parfois rébarbatif, j'en garde un si bon souvenir.
Quand j'arriverai à devenir prof des écoles, je pense que je ferai de la pub pour le latin (j'aime l’étymologie et je pense que j'en parlerai aux élèves).
henriette
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par henriette Dim 30 Juin - 21:25
mayfloyde a écrit:Henriette, êtes-vous sûre qu'il est illégal de demander aux familles qui ont inscrit leur enfant de poursuivre le latin tout au long du cycle ? Le B.O. n°4 du 25 janvier 2018 précise : "Les élèves intéressés par l'enseignement facultatif de LCA et leur famille prennent l'engagement de suivre cet enseignement sur toute la durée du cycle à partir de leur intégration (celle-ci pouvant intervenir à tout moment du cycle)."
Mille mercis pour cette référence : j'en étais restée à NVB et le latin commencé et arrêté n'importe quand.
En effet cela change tout, et si ce B.O. dans la hiérarchie des textes s'impose à celui dont je parlais, je m'en vais en informer mon chef dès demain !

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
yranoh
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par yranoh Dim 30 Juin - 22:03
Hypermnestre a écrit:
Tu n'as pas conscience de la violence de cette phrase pour un prof de lycée QUI S'USE à recruter, motiver, conserver ses élèves...

Désolé Clytemnestre. Je n'aurais pas dû généraliser. Je me suis toujours moins senti responsable des effectifs au lycée. Je n'ai jamais fait la tournée des collèges ; et le élèves qui arrivent savent ce qu'est le latin. Il y en a aussi moins, en tout cas dans mon expérience, qui voudraient arrêter, si près du but. Mais si on s'investit davantage, j'entends qu'on ne le ressente pas de cette façon.
A rebours
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par A rebours Dim 30 Juin - 22:21
henriette a écrit:
mayfloyde a écrit:Henriette, êtes-vous sûre qu'il est illégal de demander aux familles qui ont inscrit leur enfant de poursuivre le latin tout au long du cycle ? Le B.O. n°4 du 25 janvier 2018 précise : "Les élèves intéressés par l'enseignement facultatif de LCA et leur famille prennent l'engagement de suivre cet enseignement sur toute la durée du cycle à partir de leur intégration (celle-ci pouvant intervenir à tout moment du cycle)."
Mille mercis pour cette référence : j'en étais restée à NVB et le latin commencé et arrêté n'importe quand.
En effet cela change tout, et si ce B.O. dans la hiérarchie des textes s'impose à celui dont je parlais, je m'en vais en informer mon chef dès demain !

C'est bien un texte faisant loi, ou la circulaire dont se fichent pas mal de CDE ?
Mon nouveau CDE, justement, exige qu'à partir de l'an prochain on puisse arrêter à la fin de chaque année (en ajoutant comme pour me faire plaisir qu'on refusera une demande en cours d'année... Hum...), appuyant son action d'une diminution des horaires pour ne pas "gaspiller" d'heures pour de bons élèves.
Sur l'ensemble des niveaux, nous n'avons pas plus de une ou deux demandes d'arrêt par an, mais visiblement ça le préoccupe plus que des cas de harcèlement scolaire qui restent sans aucune action de sa part.
henriette
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Médiateur

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par henriette Dim 30 Juin - 22:27
J'ai bien peur qu'il ne s'agisse de cette fufameuse circulaire avec laquelle en effet mon chef se tamponne le coquillard...

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A rebours
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par A rebours Dim 30 Juin - 22:34
Ah... Zusse, comme dirait ma fille.
On se demande à quoi sert une circulaire si elle n'oblige à rien.
henriette
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par henriette Dim 30 Juin - 22:55
Pire que ça, elle est en contradiction avec le texte qui lui est supérieur dans la hiérarchie des textes !

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Agrippina furiosa
Fidèle du forum

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par Agrippina furiosa Lun 1 Juil - 10:02
A rebours a écrit:Ah... Zusse, comme dirait ma fille.
On se demande à quoi sert une circulaire si elle n'oblige à rien.
A calmer ces c**** de profs de LC pendant un moment ? Bon, court, le moment ...
marjo
marjo
Doyen

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par marjo Lun 1 Juil - 11:09
Tuc, je ne voudrais pas te décourager encore plus, mais étant moi-même LC, je me suis renseignée sur les conditions pour changer de matière et passer en LM et les chances que cela arrive sont proches de zéro.
Kilmeny
Kilmeny
Empereur

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par Kilmeny Lun 1 Juil - 11:18
yranoh a écrit:
Hypermnestre a écrit:
Tu n'as pas conscience de la violence de cette phrase pour un prof de lycée QUI S'USE à recruter, motiver, conserver ses élèves...

Désolé Clytemnestre. Je n'aurais pas dû généraliser. Je me suis toujours moins senti responsable des effectifs au lycée. Je n'ai jamais fait la tournée des  collèges ; et le élèves qui arrivent savent ce qu'est le latin. Il y en a aussi moins, en tout cas dans mon expérience, qui voudraient arrêter, si près du but. Mais si on s'investit davantage, j'entends qu'on ne le ressente pas de cette façon.

Pourtant, c'est entre la 3ème et la seconde que les risques d'évaporation sont les plus grands.

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Hypermnestre
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par Hypermnestre Lun 1 Juil - 11:35
yranoh a écrit:
Hypermnestre a écrit:
Tu n'as pas conscience de la violence de cette phrase pour un prof de lycée QUI S'USE à recruter, motiver, conserver ses élèves...

Désolé Clytemnestre. Je n'aurais pas dû généraliser. Je me suis toujours moins senti responsable des effectifs au lycée. Je n'ai jamais fait la tournée des  collèges ; et le élèves qui arrivent savent ce qu'est le latin. Il y en a aussi moins, en tout cas dans mon expérience, qui voudraient arrêter, si près du but. Mais si on s'investit davantage, j'entends qu'on ne le ressente pas de cette façon.
Je t'en prie, pas de souci, c'est simplement que c'est chaque année plus dur et que la période est la plus difficile, alors, quand même les collègues de la discipline pensent cela…
De mon côté je suis passée dans six collèges : des groupes de 20 à 35. A chaque fois, un ou deux seulement qui veulent continuer (et s'orientent majoritairement vers un établissement privé), deux ou trois qui hésitent, et tout le reste comme un mur qui fait front autour du NON !
Et toi, toute seule, en face, à entendre des "ça sert à rien", "c'est nul" (en présence du collègue…), "on va plutôt commencer italien/russe/chinois/parapente..." "pas de problème, c'est compatible !", "oui mais ça va faire trop de travail, on a déjà beaucoup travaillé au collège" (?) ; à déployer des trésors d'inventivité pour essayer d'inverser la donne en 55 minutes…
Cette semaine je vais être présente 20h au lycée pour faire les inscriptions de 2nde et essayer de les convaincre jusqu'au bout…
Sur l'année, j'ai fait un voyage, quatre sorties, un concours de nouvelles, une expo, un énorme projet chronophage…
Donc non, vraiment, ce n'est pas une sinécure, tout du moins quand on n'est pas dans le privé ni dans un bahut de centre-ville.
PS : et mon pseudo est Hypermnestre Wink
Tuc
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par Tuc Lun 1 Juil - 16:51
Le problème de notre matière réside aussi dans l’attractivité et dans le sens de notre matière. Les collégiens veulent des cours de latin ludiques avec des activités intéressantes. Très sincèrement, j’ai beau faire des efforts pour aller dans ce sens, les programmes (surtout ceux de 3e) nous aident pas vraiment.

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Iphigénie
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Prophète

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par Iphigénie Lun 1 Juil - 17:04
Tuc a écrit:Le problème de notre matière réside aussi dans l’attractivité et dans le sens de notre matière. Les collégiens veulent des cours de latin ludiques avec des activités intéressantes. Très sincèrement, j’ai beau faire des efforts pour aller dans ce sens, les programmes (surtout ceux de 3e) nous aident pas vraiment.
Demander à notre enseignement d’être attractif c'était la meilleure façon de le tuer, de l’extérieur et de l’intérieur. Parce que les LA avaient pour principale attractivité d’être difficiles et exigeantes, donc efficaces.
Ce n’est pas le problème de notre matière, c’est sa fin.
Et le titre de ce fil le dit suffisamment et c’est la conséquence de cela.
Soline
Soline
Niveau 1

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par Soline Mar 2 Juil - 14:27
Tuc a écrit:Le problème de notre matière réside aussi dans l’attractivité et dans le sens de notre matière. Les collégiens veulent des cours de latin ludiques avec des activités intéressantes. Très sincèrement, j’ai beau faire des efforts pour aller dans ce sens, les programmes (surtout ceux de 3e) nous aident pas vraiment.

De toute façon si on les écoute, avec leur obsession du ludique, on finit par ne plus faire de langue du tout.
"Nous on veut faire de la mythologie, mais pas de la grammaire !"
A la rigueur ils tolèrent un peu de civilisation, et encore faut-il y aller à grand renforts de podcasts de youtubers qui ont un peu d'humour, avec surtout pas trop de textes...

Moi maintenant je leur dis dès la sixième que ce n'est pas la peine de s'inscrire au latin s'ils s'attendent à ne voir que de la mythologie et à ne devoir fournir aucun travail d'apprentissage. J'ai eu une quatrième particulièrement pénible cette année que j'ai eu un mal fou à intéresser et dont je ne suis même pas certaine qu'ils auront retenu le quart des quelques notions de grammaire qu'on a vues. C'était un enfer pour construire chaque séquence... Et malgré tous mes efforts, quasiment la moitié a demandé à arrêter en troisième. La déprime...
Kilmeny
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Empereur

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par Kilmeny Mar 2 Juil - 14:35
Hypermnestre a écrit:
Cette semaine je vais être présente 20h au lycée pour faire les inscriptions de 2nde et essayer de les convaincre jusqu'au bout…

Comment réagissent les collègues des autres options ? Si je faisais cela, je frôlerais l'incident diplomatique, voire la lapidation verbale.

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Agrippina furiosa
Fidèle du forum

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par Agrippina furiosa Mar 2 Juil - 18:58
Soline a écrit:
Tuc a écrit:Le problème de notre matière réside aussi dans l’attractivité et dans le sens de notre matière. Les collégiens veulent des cours de latin ludiques avec des activités intéressantes. Très sincèrement, j’ai beau faire des efforts pour aller dans ce sens, les programmes (surtout ceux de 3e) nous aident pas vraiment.

De toute façon si on les écoute, avec leur obsession du ludique, on finit par ne plus faire de langue du tout.
"Nous on veut faire de la mythologie, mais pas de la grammaire !"
A la rigueur ils tolèrent un peu de civilisation, et encore faut-il y aller à grand renforts de podcasts de youtubers qui ont un peu d'humour, avec surtout pas trop de textes...

Moi maintenant je leur dis dès la sixième que ce n'est pas la peine de s'inscrire au latin s'ils s'attendent à ne voir que de la mythologie et à ne devoir fournir aucun travail d'apprentissage. J'ai eu une quatrième particulièrement pénible cette année que j'ai eu un mal fou à intéresser et dont je ne suis même pas certaine qu'ils auront retenu le quart des quelques notions de grammaire qu'on a vues. C'était un enfer pour construire chaque séquence... Et malgré tous mes efforts, quasiment la moitié a demandé à arrêter en troisième. La déprime...

Dis-toi bien que tu n'y es pour rien : c'est la génération 0 efforts, 0 frustration, et tu es tombée sur bel échantillon. Laisse tomber, passe à autre chose, concentre-toi sur ton nouveau crue de 5èmes et basta. Ca ne peut pas marcher à tous les coups. Mais on est légitime à vouloir leur faire faire de la langue : on est profs de LC, pas de mako-moulages (mais si c'était sympa quand on était petit ...).
On n'a pas à rougir de leur demander un minimum de boulot, et du moment qu'on est clair sur le contrat quand on fait la tournée des popotes en 6ème, il n'y a rien à dire : respecter ses engagements, ça fait aussi partie de l'éducation ...
Courage !!!
A rebours
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Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par A rebours Jeu 4 Juil - 16:40
Oui, bon, ben si on voulait nous dégoûter d'enseigner le latin, on ne s'y prendrait pas autrement : résultats de mon PPCR.
- alors que j'ai environ 25/30 élèves plutôt heureux par niveau, visiblement je ne m'investis pas assez pour le recrutement ou les "projets"
- le CDE me reproche de n'avoir qu'un public de bon ou très bons élèves (ben oui, tiens, quelle nouvelle, même s'il y a au moins deux "cancres" par groupe),
- reproche aussi de n'enseigner que le latin (je suis à TP). Faut croire que ça me ferme l'esprit, d'être prof de latin.

Voilà. J'aimais mon métier et enseigner les LC. J'aimais, au passé...
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Louiseetcie
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Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par Louiseetcie Mar 3 Sep - 14:15
Hypermnestre a écrit:
yranoh a écrit:
Hypermnestre a écrit:
Tu n'as pas conscience de la violence de cette phrase pour un prof de lycée QUI S'USE à recruter, motiver, conserver ses élèves...

Désolé Clytemnestre. Je n'aurais pas dû généraliser. Je me suis toujours moins senti responsable des effectifs au lycée. Je n'ai jamais fait la tournée des  collèges ; et le élèves qui arrivent savent ce qu'est le latin. Il y en a aussi moins, en tout cas dans mon expérience, qui voudraient arrêter, si près du but. Mais si on s'investit davantage, j'entends qu'on ne le ressente pas de cette façon.
Je t'en prie, pas de souci, c'est simplement que c'est chaque année plus dur et que la période est la plus difficile, alors, quand même les collègues de la discipline pensent cela…
De mon côté je suis passée dans six collèges : des groupes de 20 à 35. A chaque fois, un ou deux seulement qui veulent continuer (et s'orientent majoritairement vers un établissement privé), deux ou trois qui hésitent, et tout le reste comme un mur qui fait front autour du NON !
Et toi, toute seule, en face, à entendre des "ça sert à rien", "c'est nul" (en présence du collègue…), "on va plutôt commencer italien/russe/chinois/parapente..." "pas de problème, c'est compatible !", "oui mais ça va faire trop de travail, on a déjà beaucoup travaillé au collège" (?) ; à déployer des trésors d'inventivité pour essayer d'inverser la donne en 55 minutes…
Cette semaine je vais être présente 20h au lycée pour faire les inscriptions de 2nde et essayer de les convaincre jusqu'au bout…
Sur l'année, j'ai fait un voyage, quatre sorties, un concours de nouvelles, une expo, un énorme projet chronophage…
Donc non, vraiment, ce n'est pas une sinécure, tout du moins quand on n'est pas dans le privé ni dans un bahut de centre-ville.
PS : et mon pseudo est Hypermnestre Wink

Je me retrouve tellement dans ton témoignage...

Comment se positionnent vos collègues vis-à-vis des LCA?
Chez moi, c'est de plus en plus de difficile de travailler sereinement et de se sentir utile. La réforme crée des tensions et rivalités entre disciplines : mes quelques heures de LCA sont jalousées ; on m'a clairement dit qu'il y avait des options nettement plus utiles que la mienne pour le profil d'élèves que nous accueillons ; l'effectif (un peu moins de 30 élèves sur l'ensemble de l'établissement, rural) semble dérisoire aux yeux de beaucoup et ne justifie pas le maintien de la discipline. Je reçois quelques marques de soutien en off, ça et là, mais rien d'explicite : je pense que je préférerais travailler dans l'anonymat d'un gros bahut plutôt que dans la solitude d'un petit établissement comme le mien.
A rebours
A rebours
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Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par A rebours Mar 3 Sep - 16:38
Mon CDE m'a dit en ces mots "C'est du gaspillage d'heures pour les bons élèves", en parlant du latin.
Voilà.
marjo
marjo
Doyen

Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par marjo Mar 3 Sep - 16:39
😵😱🤢
boneminealsace
boneminealsace
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Enseigner le latin, quelle plaie.  - Page 2 Empty Re: Enseigner le latin, quelle plaie.

par boneminealsace Mar 3 Sep - 16:40
Je suis passée à temps partiel cette année et mon CDE m'a automatiquement "privée" de latin (un peu pour me punir d'être à temps partiel... Il fait venir un prof à 1h d'ici juste pour assurer le latin...) Eh bien; j'ai encore un peu honte de le dire mais c'est comme un soulagement...
J'ai vraiment l'impression qu'en LCA, on doit toujours se justifier; j'ai fait la tournée des classes l'an passé mais je n'ai annoncé aucune festivité (pas de voyages, pas de sorties et même pas de mythologie...), les quelques élèves qui ont signé se sont inscrits (en théorie) pour travailler...
On court après les heures, on court après les élèves et le public est de moins en moins enclin à apprendre quoi que ce soit. Peut-être que je suis fatiguée ou désabusé mais l'amour de ma matière ne suffit plus à encaisser les coups.
Enseigner le français est plus légitime et donc un peu plus facile de ce point de vue-là (encore qu'il faille maintenant tout justifier y compris l'intérêt d'avoir une orthographe correcte et de savoir analyser une phrase). Aucun collègue (même s'ils sont très sympas) ne considère le latin comme une matière... Juste une option pour la frime... Et surtout aucun boulot pour le prof, bref pour tout le monde le latin c'est inutile et rébarbatif

_________________
2000: Bac S
2005: Maîtrise de LC
2005 à 2011: Vaines tentatives de Capes et Agreg...
2011: Capes LC (enfin!!)
2011-2015: Stagiaire(à long terme!!) en LC
2015: Titularisation (enfin!!) et préparation de l'agreg
2016: Fin des LC au collège (mais pourquoi tant de haine? Tout ça pour... ça?)
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