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- AmaliahEmpereur
Merci pour ce beau texte dont je ne connaissais que le début en fait.
- NadejdaGrand sage
Merci pour ce beau texte !
Comment as-tu mené concrètement ta séance ? Ce poème n'est pas évident.
J'aimerais moi aussi conclure mon chapitre sur l'autobiographie par de la poésie. J'irai jeter un oeil aussi aux poèmes de Bonnefoy dont j'ai un lointain souvenir.
Comment as-tu mené concrètement ta séance ? Ce poème n'est pas évident.
J'aimerais moi aussi conclure mon chapitre sur l'autobiographie par de la poésie. J'irai jeter un oeil aussi aux poèmes de Bonnefoy dont j'ai un lointain souvenir.
- *Ombre*Grand sage
J'ai lu moi-même le texte aux élèves, pour qu'ils en entendent le rythme et les sonorités.
Je leur avais mis une seule question au tableau : à quels genres littéraires ce texte appartient-il ? C'était une amorce facile, pour les amener à s'appuyer sur ce qu'ils comprennent, l'évocation du souvenir d'enfance.
Les élèves ont tout de suite pointé des bizarreries, des expressions qu'ils ne comprenaient pas : certes, une roue à aubes ne peut pas éclabousser le temps. Donc le texte dit autre chose que ce qu'il dit, c'est ça, la poésie, et c'est ça qui est intéressant. On ne se laisse pas impressionner et, en groupes, pour mettre les idées en commun et favoriser la réflexion, on cherche des indices pour comprendre. Je leur ai demandé de chercher tout ce qui pouvait les aider : les répétitions, les mots qui les marquent, et de partir de là pour essayer de comprendre plus précisément de quoi il est question.
Très vite, tous les groupes ont relevé le parallèle entre l'eau et le sang (notamment grâce aux deux vers parallèles) et l'insistance sur l'idée d'écoulement. Ensuite, j'ai dû aider certains groupes à rechercher à partir de là tout ce qui, dans le poème, s'écoule : l'eau, le sang, le temps. Mais avec ça, ils ont pu repartir vers l'idée de temps qui passe et de mort, et fouiller encore le texte avec cette idée en tête, en cherchant tout ce qui évoque la mort. Ainsi, l'essentiel était dit dans chaque groupe, même si certains sont allés bien plus loin que d'autres.
Nous avons mis en commun et repartant du vers mystérieux : cette fois, tous ont bien compris que le mot temps remplaçait le mot eau et posait, dès le début du poème, une équivalence entre les deux.
Là, il a fallu que je rappelle que c'était un poème et qu'il serait intéressant d'observer le rythme et les sonorités, ce que personne n'avait fait spontanément. Nouveau ratissage du texte, guidé par mes soins, parce que l'eau file, euh, pardon, le temps.
Tout à la fin de la séance, je leur ai projeté les premiers versets du livre de L'Ecclésiaste, pour qu'ils inscrivent cette image du fleuve dans l'horizon d'une référence.
Bilan : les élèves étaient contents de voir qu'ils étaient capables de donner un sens à un texte mystérieux. Mais surtout, je suis contente de voir que ce texte leur a plu, dans l'ensemble, leur a parlé. Ces images d'eaux, d'écoulement, cette évocation masquée de la mort les ont touchés, avant même qu'ils comprennent précisément le texte, et je trouve que ça, faire éprouver le fait qu'on peut se sentir touché par un poème qu'on ne comprend pas parfaitement, par la seule force de ses images, c'est une belle expérience.
Je leur avais mis une seule question au tableau : à quels genres littéraires ce texte appartient-il ? C'était une amorce facile, pour les amener à s'appuyer sur ce qu'ils comprennent, l'évocation du souvenir d'enfance.
Les élèves ont tout de suite pointé des bizarreries, des expressions qu'ils ne comprenaient pas : certes, une roue à aubes ne peut pas éclabousser le temps. Donc le texte dit autre chose que ce qu'il dit, c'est ça, la poésie, et c'est ça qui est intéressant. On ne se laisse pas impressionner et, en groupes, pour mettre les idées en commun et favoriser la réflexion, on cherche des indices pour comprendre. Je leur ai demandé de chercher tout ce qui pouvait les aider : les répétitions, les mots qui les marquent, et de partir de là pour essayer de comprendre plus précisément de quoi il est question.
Très vite, tous les groupes ont relevé le parallèle entre l'eau et le sang (notamment grâce aux deux vers parallèles) et l'insistance sur l'idée d'écoulement. Ensuite, j'ai dû aider certains groupes à rechercher à partir de là tout ce qui, dans le poème, s'écoule : l'eau, le sang, le temps. Mais avec ça, ils ont pu repartir vers l'idée de temps qui passe et de mort, et fouiller encore le texte avec cette idée en tête, en cherchant tout ce qui évoque la mort. Ainsi, l'essentiel était dit dans chaque groupe, même si certains sont allés bien plus loin que d'autres.
Nous avons mis en commun et repartant du vers mystérieux : cette fois, tous ont bien compris que le mot temps remplaçait le mot eau et posait, dès le début du poème, une équivalence entre les deux.
Là, il a fallu que je rappelle que c'était un poème et qu'il serait intéressant d'observer le rythme et les sonorités, ce que personne n'avait fait spontanément. Nouveau ratissage du texte, guidé par mes soins, parce que l'eau file, euh, pardon, le temps.
Tout à la fin de la séance, je leur ai projeté les premiers versets du livre de L'Ecclésiaste, pour qu'ils inscrivent cette image du fleuve dans l'horizon d'une référence.
Bilan : les élèves étaient contents de voir qu'ils étaient capables de donner un sens à un texte mystérieux. Mais surtout, je suis contente de voir que ce texte leur a plu, dans l'ensemble, leur a parlé. Ces images d'eaux, d'écoulement, cette évocation masquée de la mort les ont touchés, avant même qu'ils comprennent précisément le texte, et je trouve que ça, faire éprouver le fait qu'on peut se sentir touché par un poème qu'on ne comprend pas parfaitement, par la seule force de ses images, c'est une belle expérience.
- AinsifontNiveau 5
Texte magnifique et "résistant" qui a interpellé les élèves. C'est génial de pouvoir accompagner les élèves dans la découverte du sens et de constater que ce moment peut être enthousiasmant !
Ombre, est-ce que tu pourrais indiquer précisément quel extrait tu as choisi dans l'oeuvre de Marcel Pagnol ?
Merci et bonne journée à tous.
Ombre, est-ce que tu pourrais indiquer précisément quel extrait tu as choisi dans l'oeuvre de Marcel Pagnol ?
Merci et bonne journée à tous.
- NadejdaGrand sage
Si vous cherchez une nouvelle œuvre intégrale (ou cursive) à étudier dans le cadre de l'autobiographie, je vous conseille le très beau récit de Maryse Condé, Le Coeur à rire et à pleurer. Elle y retrace son enfance en Guadeloupe au sein d'une famille de la bourgeoisie noire puis ses débuts d'étudiante à Paris. C'est un vrai récit d'émancipation dans lequel elle raconte sa découverte tardive de la culture guadeloupéenne (ses parents, fiers de leur réussite, refusaient le créole et idolâtraient jusqu'à l'affectation les écrivains français ; il n'était jamais question du passé esclavagiste).
Ce n'est pas long et le texte existe dans une édition scolaire bien faite.
Ce n'est pas long et le texte existe dans une édition scolaire bien faite.
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