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- User20159Esprit éclairé
Elaïna a écrit:Après pour la question de l'utilité, d'une part c'est très personnel de vouloir "se sentir utile" dans son boulot (et ça rejoint la fameuse question de la vocation dont il a été longuement question sur d'autres fils), et d'autre part, chacun a une façon très personnelle de se sentir utile. Pour moi ça sera de raconter des trucs d'histoire et de géo, pour d'autres ça sera de faire du social (ou de l'alphabétisation de primo arrivants) dans une REP pourrie.
Je connais un certain nombre de gens qui me disent souvent qu'ils trouvent que j'ai, moi, un travail utile, comparé à eux. Et la plupart sont des gens très brillants, qui ont fait des trucs du genre HEC, Centrale, une fac de droit... La perte de sens touche énormément de monde - ça fait d'ailleurs partie des joies de la société capitaliste à mon sens.
1- Je tiens à te rassurer @Elaïna, nous faisons aussi de l'histoire et de la géographie dans les REP les plus pourries (en plus du social et en plus de l'alphabétisation)
2- Il est sûr qu'avec des cursi pareils, on brille en société....parce que les péquenots de profs mal payés...ben....tout le monde s'en tape.
Philomène87 a écrit:A l'intérieur de la profession, j'ai aussi entendu un camarade de promo dire "j'ai choisi un collège difficile, j'y serai plus utile". Merci pour ceux qui enseignent ailleurs...
La formule est très maladroite oui, on est utile (mais pourquoi ce mot ?) partout, mais il faut se rendre à l'évidence que ce n'est pas le même métier.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Quand les gens parlent d'un métier ou d'un job, "utile" s'oppose moins à "inutile" qu'à "nuisible". Disons qu'un travail utile est un travail qui produit réellement un bien : pas besoin de se couper les cheveux en quatre pour savoir qui du pâtre ou du violoniste est le plus essentiel à la société. Parce qu'un grand problème de notre temps, c'est que nous sommes souvent contraints de produire du caca (mauvaise bouffe, pub, médicaments pourris, meubles jetables, management débile) et souvent nous n'avons pas la maîtrise de la qualité de ce à quoi nous œuvrons, quand au moins nous savons ce que c'est (infinie division du travail, opacité des chaînes).
- SimeonNiveau 10
Balthazaard a écrit:https://www.liberation.fr/france/2019/08/29/ils-ont-tout-quitte-pour-devenir-profs_1748178
Pas de problème tout va pour le mieux...les élèves difficiles connait pas....les problèmes de niveau connait pas....juste quelques soucis d'intendance.
De l'info comme on aime sur le plus beau métier du monde.
Qui parle de crise des vocations?
Cela semble être un choix de l'article de ne pas aborder ces thèmes.
Et ce sont des enseignants qui découvrent le métier, le système pousse beaucoup à culpabiliser, à avoir honte et à cacher quand on en a des problèmes de disciplines, ce n'est pas si surprenant qu'ils n'en parlent pas.
Sur les problèmes de niveau, en début de carrière avec une formation disciplinaire parfois réduite, ce ne sont pas les mieux placés pour juger.
Ce qui m'a surpris c'est que community manager soit bien payé. J'avais l'image d'un taf à la con mal payé perso..
- ElaïnaDevin
Ha@_x a écrit:Elaïna a écrit:Après pour la question de l'utilité, d'une part c'est très personnel de vouloir "se sentir utile" dans son boulot (et ça rejoint la fameuse question de la vocation dont il a été longuement question sur d'autres fils), et d'autre part, chacun a une façon très personnelle de se sentir utile. Pour moi ça sera de raconter des trucs d'histoire et de géo, pour d'autres ça sera de faire du social (ou de l'alphabétisation de primo arrivants) dans une REP pourrie.
Je connais un certain nombre de gens qui me disent souvent qu'ils trouvent que j'ai, moi, un travail utile, comparé à eux. Et la plupart sont des gens très brillants, qui ont fait des trucs du genre HEC, Centrale, une fac de droit... La perte de sens touche énormément de monde - ça fait d'ailleurs partie des joies de la société capitaliste à mon sens.
1- Je tiens à te rassurer @Elaïna, nous faisons aussi de l'histoire et de la géographie dans les REP les plus pourries (en plus du social et en plus de l'alphabétisation)
2- Il est sûr qu'avec des cursi pareils, on brille en société....parce que les péquenots de profs mal payés...ben....tout le monde s'en tape.
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Bien sûr, il est évident que je caricature... encore que comme Philomène, j'ai entendu plusieurs amies me dire qu'ELLES, elles avaient choisi d'être UTILES dans un bahut pourri alors que moi, dans mon bahut de riches, je ne sers à rien puisque les gamins n'ont pas besoin de nous... (ô surprise, les enfants de bourges ont aussi le droit à l'instruction).
Après comme tu le dis, on ne fait pas tous le même métier c'est évident.
Ce qui me touche, c'est quand des proches, qui ont un cursus brillant et un job outrageusement bien payé, s'enfoncent dans la dépression parce qu'au bout de plusieurs années dans la finance, dans le milieu des cadres d'une grande société, etc, ils ne se voient que comme des rouages destinés à engraisser des actionnaires.
Evidemment, on pourrait leur dire "bah coco tu t'attendais à quoi en faisant ces études ?". Mais bon.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- ShajarVénérable
On manque énormément de personnes compétentes, même un minimum, en informatique, et le turn over est très important. Du coup, la plupart des jobs sont bien payés.Simeon a écrit:
Ce qui m'a surpris c'est que community manager soit bien payé. J'avais l'image d'un taf à la con mal payé perso..
J'ai entamé l'an dernier (et pas fini) une formation au CNAM en développement web, qui donne un bac +1, si tu es un peu sérieux, tu es presque sûr de trouver un boulot derrière, et pas forcément précaire/dégueulasse.
- LaverdureEmpereur
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Quand les gens parlent d'un métier ou d'un job, "utile" s'oppose moins à "inutile" qu'à "nuisible". Disons qu'un travail utile est un travail qui produit réellement un bien : pas besoin de se couper les cheveux en quatre pour savoir qui du pâtre ou du violoniste est le plus essentiel à la société. Parce qu'un grand problème de notre temps, c'est que nous sommes souvent contraints de produire du caca (mauvaise bouffe, pub, médicaments pourris, meubles jetables, management débile) et souvent nous n'avons pas la maîtrise de la qualité de ce à quoi nous œuvrons, quand au moins nous savons ce que c'est (infinie division du travail, opacité des chaînes).
Il me semble que l'utilité, ici, est plutôt l'utilité sociale qu'on pourrait opposer à utilité privée : les enseignants, médecin, éboueur, etc. dont il était question plus haut ont un métier (probablement) socialement plus utile que community manager mais celui-ci a un métier qui a une utilité privée importante pour l'entreprise qui l'a imaginé.
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- PoupoutchModérateur
Moi je vois surtout dans cet article qu'on a une vraie crise des vocations. Des gens qui n'avaient aucune compétence et sans doute pas une once de sens des réalités quant au métier se sont vus obtenir des concours passés à l'arrache (ou sont en liste complementaire et trouvent encore le moyen de geindre que c'est injuste) et réalisent ensuite que bosser en ayant à la fois à découvrir le métier et à se remettre à jour dans la discipline, c'est dur. Et ces gens, probablement, ne seraient pas devenus profs si on ne recrutait pas à 6 ou 7 de moyenne.
Ce que je vois aussi, c'est que la plupart du temps, il ne s'agit pas de gens qui ont "tout quitté" au sens où, pour la majorité, ils n'avaient pas des situations mirobolantes. La première était au chômage. Le second était indépendant et à mon avis, une fois retirées ses charges, ne gagnait pas si bien que ça. Le troisième a été malade et à arrêté de travailler. Les autres étaient précaires. On est quand même loin du cadre commercial ou du trader qui plaque tout pour aller faire de la permaculture dans le Lot...
L'article passe à côté de toutes les questions essentielles, ce n'est pas du journalisme mais vaguement du roman photo. On va faire pleurer dans les chaumières avec des mère courage et des profs passionnés mais en attendant, on ne s'interroge ni sur le fait que tant de cadres super bien payés au service de la société de consommation explosent en vol faute de trouver du sens à leur métier, ni sur le fait qu'on puisse devenir enseignant sans aucune qualification préalable, ni même sur les expériences malheureuses de certains. Et par dessus le marché, on met en concurrence ces nouveaux profs investis d'une mission qui vont porter le savoir aux élèves dans leurs petits becs de colibris enthousiastes (et qui le font savoir à coups de poncifs éculés) et les vilains profs qui n'ont jamais connu l'entreprise (aka le "vrai monde du travail") et qui fournissent déjà leurs banderoles pour la prochaine grève. Parce que oui, entre les lignes, il faut lire que parfois, avoir connu le bagne du community managing ou de l'ingénierie sera le seul moyen de devenir un prof comme on les aime, de ceux qui acceptent sans rechigner d'être payés des clopinettes pour être maman, assistante sociale, prof de maths, baby sitter et amie Facebook.
Oui, cet article m'énerve.
Ce que je vois aussi, c'est que la plupart du temps, il ne s'agit pas de gens qui ont "tout quitté" au sens où, pour la majorité, ils n'avaient pas des situations mirobolantes. La première était au chômage. Le second était indépendant et à mon avis, une fois retirées ses charges, ne gagnait pas si bien que ça. Le troisième a été malade et à arrêté de travailler. Les autres étaient précaires. On est quand même loin du cadre commercial ou du trader qui plaque tout pour aller faire de la permaculture dans le Lot...
L'article passe à côté de toutes les questions essentielles, ce n'est pas du journalisme mais vaguement du roman photo. On va faire pleurer dans les chaumières avec des mère courage et des profs passionnés mais en attendant, on ne s'interroge ni sur le fait que tant de cadres super bien payés au service de la société de consommation explosent en vol faute de trouver du sens à leur métier, ni sur le fait qu'on puisse devenir enseignant sans aucune qualification préalable, ni même sur les expériences malheureuses de certains. Et par dessus le marché, on met en concurrence ces nouveaux profs investis d'une mission qui vont porter le savoir aux élèves dans leurs petits becs de colibris enthousiastes (et qui le font savoir à coups de poncifs éculés) et les vilains profs qui n'ont jamais connu l'entreprise (aka le "vrai monde du travail") et qui fournissent déjà leurs banderoles pour la prochaine grève. Parce que oui, entre les lignes, il faut lire que parfois, avoir connu le bagne du community managing ou de l'ingénierie sera le seul moyen de devenir un prof comme on les aime, de ceux qui acceptent sans rechigner d'être payés des clopinettes pour être maman, assistante sociale, prof de maths, baby sitter et amie Facebook.
Oui, cet article m'énerve.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- ElaïnaDevin
Après je ne sais pas trop si ça change fondamentalement d'un "avant" où tout le monde devenait prof par passion pour sa discipline.
Quand je vois les histoires de fac de mes parents, la fac de lettres des années 70, ça donnait aussi beaucoup de nénettes qui faisaient une fac de lettres (ou d'autres choses mais souvent de sciences sociales, un truc de filles quoi), puis passaient un CAPES pour avoir de quoi faire le temps de trouver un mari et d'être mère au foyer le plus longtemps possible. Un certain nombre a passé les concours parce que bon, voilà, j'ai bac + quelque chose en lettres, qu'est-ce que je peux faire avec ça ?
Quand vous lisez des romans de périodes antérieures (XIXe - début XXe siècle), finalement, la figure du prof n'est pas si reluisante que ça : souvent moqué, peu riche voire carrément tirant le diable par la queue, souvent un pauvre type (ou une vieille fille).
Bref, j'ai un peu de peine à croire en une période où les professeurs auraient été de glorieux personnages pleins aux as et reconnus comme notables.
Quand je vois les histoires de fac de mes parents, la fac de lettres des années 70, ça donnait aussi beaucoup de nénettes qui faisaient une fac de lettres (ou d'autres choses mais souvent de sciences sociales, un truc de filles quoi), puis passaient un CAPES pour avoir de quoi faire le temps de trouver un mari et d'être mère au foyer le plus longtemps possible. Un certain nombre a passé les concours parce que bon, voilà, j'ai bac + quelque chose en lettres, qu'est-ce que je peux faire avec ça ?
Quand vous lisez des romans de périodes antérieures (XIXe - début XXe siècle), finalement, la figure du prof n'est pas si reluisante que ça : souvent moqué, peu riche voire carrément tirant le diable par la queue, souvent un pauvre type (ou une vieille fille).
Bref, j'ai un peu de peine à croire en une période où les professeurs auraient été de glorieux personnages pleins aux as et reconnus comme notables.
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- ElaïnaDevin
Après oui on est d'accord que les témoignages, au fond, font un peu pitié (en particulier la pauvre fille qui déteste les maths mais pense les faire aimer à d'autres... moi je déteste les huîtres, je risque pas de les faire aimer à mes mioches hein).
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- HORAHabitué du forum
Elaïna a écrit:Après je ne sais pas trop si ça change fondamentalement d'un "avant" où tout le monde devenait prof par passion pour sa discipline.
Quand je vois les histoires de fac de mes parents, la fac de lettres des années 70, ça donnait aussi beaucoup de nénettes qui faisaient une fac de lettres (ou d'autres choses mais souvent de sciences sociales, un truc de filles quoi), puis passaient un CAPES pour avoir de quoi faire le temps de trouver un mari et d'être mère au foyer le plus longtemps possible. Un certain nombre a passé les concours parce que bon, voilà, j'ai bac + quelque chose en lettres, qu'est-ce que je peux faire avec ça ?
Quand vous lisez des romans de périodes antérieures (XIXe - début XXe siècle), finalement, la figure du prof n'est pas si reluisante que ça : souvent moqué, peu riche voire carrément tirant le diable par la queue, souvent un pauvre type (ou une vieille fille).
Bref, j'ai un peu de peine à croire en une période où les professeurs auraient été de glorieux personnages pleins aux as et reconnus comme notables.
S'il n'y en a jamais eu, il va y en avoir une. Une nouvelle ère. En 2020. 300 unités en brut par an quand même.
- BalthazaardVénérable
Poupoutch a écrit:Moi je vois surtout dans cet article qu'on a une vraie crise des vocations. Des gens qui n'avaient aucune compétence et sans doute pas une once de sens des réalités quant au métier se sont vus obtenir des concours passés à l'arrache (ou sont en liste complementaire et trouvent encore le moyen de geindre que c'est injuste) et réalisent ensuite que bosser en ayant à la fois à découvrir le métier et à se remettre à jour dans la discipline, c'est dur. Et ces gens, probablement, ne seraient pas devenus profs si on ne recrutait pas à 6 ou 7 de moyenne.
Ce que je vois aussi, c'est que la plupart du temps, il ne s'agit pas de gens qui ont "tout quitté" au sens où, pour la majorité, ils n'avaient pas des situations mirobolantes. La première était au chômage. Le second était indépendant et à mon avis, une fois retirées ses charges, ne gagnait pas si bien que ça. Le troisième a été malade et à arrêté de travailler. Les autres étaient précaires. On est quand même loin du cadre commercial ou du trader qui plaque tout pour aller faire de la permaculture dans le Lot...
L'article passe à côté de toutes les questions essentielles, ce n'est pas du journalisme mais vaguement du roman photo. On va faire pleurer dans les chaumières avec des mère courage et des profs passionnés mais en attendant, on ne s'interroge ni sur le fait que tant de cadres super bien payés au service de la société de consommation explosent en vol faute de trouver du sens à leur métier, ni sur le fait qu'on puisse devenir enseignant sans aucune qualification préalable, ni même sur les expériences malheureuses de certains. Et par dessus le marché, on met en concurrence ces nouveaux profs investis d'une mission qui vont porter le savoir aux élèves dans leurs petits becs de colibris enthousiastes (et qui le font savoir à coups de poncifs éculés) et les vilains profs qui n'ont jamais connu l'entreprise (aka le "vrai monde du travail") et qui fournissent déjà leurs banderoles pour la prochaine grève. Parce que oui, entre les lignes, il faut lire que parfois, avoir connu le bagne du community managing ou de l'ingénierie sera le seul moyen de devenir un prof comme on les aime, de ceux qui acceptent sans rechigner d'être payés des clopinettes pour être maman, assistante sociale, prof de maths, baby sitter et amie Facebook.
Oui, cet article m'énerve.
Tu traduis tout à fait le sentiment qui m'a fait poster le sujet.....et surtout, aucun n'est bordélisé par ses élèves, chacun sait que cela n'arrive jamais, surtout au débutant, que cette soif de transmettre que l'on lit ici est toujours le miroir de la soif d'apprendre que l'on trouve devant soi...un conte de fée en somme.
- SimeonNiveau 10
On manque énormément de personnes compétentes, même un minimum, en informatique,
Je ne vois pas qu'elles sont les compétences en informatique nécessaire pour être community manager ?
Il y doit y avoir un peu de bureautique comme pour être secrétaire mais pas vraiment plus.
- BalthazaardVénérable
Elaïna a écrit:Après je ne sais pas trop si ça change fondamentalement d'un "avant" où tout le monde devenait prof par passion pour sa discipline.
Quand je vois les histoires de fac de mes parents, la fac de lettres des années 70, ça donnait aussi beaucoup de nénettes qui faisaient une fac de lettres (ou d'autres choses mais souvent de sciences sociales, un truc de filles quoi), puis passaient un CAPES pour avoir de quoi faire le temps de trouver un mari et d'être mère au foyer le plus longtemps possible. Un certain nombre a passé les concours parce que bon, voilà, j'ai bac + quelque chose en lettres, qu'est-ce que je peux faire avec ça ?
Quand vous lisez des romans de périodes antérieures (XIXe - début XXe siècle), finalement, la figure du prof n'est pas si reluisante que ça : souvent moqué, peu riche voire carrément tirant le diable par la queue, souvent un pauvre type (ou une vieille fille).
Bref, j'ai un peu de peine à croire en une période où les professeurs auraient été de glorieux personnages pleins aux as et reconnus comme notables.
je le crois aussi, par contre il y avait peut-être, chez une partie des gens (souvent ceux qui avaient peu ait d'étude) un certain respect pour le savoir et la fonction. Aujourd'hui nous sommes au mieux des intellos à deux balles (et on le mérite peut-être en fait...)
- OrlandaFidèle du forum
Poupoutch, je n’aurais pas mieux écrit. Je les ai trouvés assez malhonnêtes ces témoignages, au fond. Prétendre vouloir se sentir utile, c’est mieux que de dire: c’était ça ou le chômage, la relégation sociale.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- ShajarVénérable
On te demande presque toujours de maîtriser html/css et un CMS, type drupal, plus souvent un ou deux langages de programmation et/ou un logiciel de retouche photo et/ou un logiciel de dessin vectoriel. + évidemment une très bonne connaissance des réseaux sociaux etc.Simeon a écrit:On manque énormément de personnes compétentes, même un minimum, en informatique,
Je ne vois pas qu'elles sont les compétences en informatique nécessaire pour être community manager ?
Il y doit y avoir un peu de bureautique comme pour être secrétaire mais pas vraiment plus.
En tout cas, c'est ce que j'ai remarqué sur les fiches de poste, mais je ne passe pas mon temps dessus, donc c'est peut-être une impression faussée.
- pseudo-intelloSage
Orlanda a écrit:Poupoutch, je n’aurais pas mieux écrit. Je les ai trouvés assez malhonnêtes ces témoignages, au fond. Prétendre vouloir se sentir utile, c’est mieux que de dire: c’était ça ou le chômage, la relégation sociale.
Les témoignages ne sont pas malhonnêtes, c'est le travail du journaliste qui l'est.
On l'a bien vu ici, où il y a quelques mois encore, une journaliste postait pour rechercher des profs adeptes des pratiques innovantes.
Donc elle a dû faire un article comme prévu, en se fondant sur les trois témoignages sincères qu'elle aura glanés, même si ces trois témoignages sont tout à fait contraire à l'opinion d'une grosse majorité de la profession.
L'article était, plus que probablement, biaisé dès le départ...
- Manu7Expert spécialisé
Ce qui est le plus triste dans cette histoire, c'est de voir comment c'est facile actuellement d'obtenir un CAPES, alors que dans les années 2000, c'était très compliqué en maths par exemple... une période où on a refusé des étudiants très motivés qui auraient faits d'excellents profs...
Nous sommes vraiment dans une situation particulière, on peut même devenir prof pour un an et écrire un livre sur nous, cela me rappelle le livre de Florence Aubenas "Quai de Ouistreham" dans lequel elle raconte sa vie dans la peau d'une femme de ménage à bord des ferrys. (Très bon livre au passage).
C'est dit un peu plus haut, nous sommes devenus les nouveaux éleveurs de chèvres dans le Larzac !!!
Presque tout diplomé peut devenir prof, certains s'étonnent même qu'on vérifie les connaissances pour le concours alors que pour les contractuels on ne contrôle même pas. J'aurai tendance à penser que c'est anormal de ne pas vérifier les connaissances des contractuels, mais j'ai l'impression que ce candidat qui n'a plus 20 ans pense l'inverse... Surtout que les BAC+5 de 20 ans ce n'est pas très courant...
Chaque reconversion est respectable, nous sommes finalement assez nombreux parmi les profs à avoir suivi des parcours tortueux. Mais nous voyons tout de même de plus en plus (surtout en math) de personnes étranges qui se retrouvent devant les élèves. Il me semble qu'à l'époque où la reconversion était vraiment longue et difficile, on voyait beaucoup moins de touristes qui venaient faire un petit séjour...
Le journaliste oublie malheureusement de préciser que beaucoup de tentatives tombent à l'eau et ce sont les élèves qui boivent la tasse avec 3 ou 4 profs différents pour effectuer la moitié des heures d'une matière sur une année.
Au passage, merci d'être vous aussi choqué par la remarque "Je déteste les maths donc..." c'est à la mode cela sonne bien dans un article... Imagine-t-on les versions : "Je déteste le sport donc j'ai chosi EPS" ou "je suis bon en langue, j'hésitais entre anglais et espagnol, j'ai chosi prof d'anglais car je déteste parler anglais" ou "Je déteste la lecture donc ..."
Nous sommes vraiment dans une situation particulière, on peut même devenir prof pour un an et écrire un livre sur nous, cela me rappelle le livre de Florence Aubenas "Quai de Ouistreham" dans lequel elle raconte sa vie dans la peau d'une femme de ménage à bord des ferrys. (Très bon livre au passage).
C'est dit un peu plus haut, nous sommes devenus les nouveaux éleveurs de chèvres dans le Larzac !!!
Presque tout diplomé peut devenir prof, certains s'étonnent même qu'on vérifie les connaissances pour le concours alors que pour les contractuels on ne contrôle même pas. J'aurai tendance à penser que c'est anormal de ne pas vérifier les connaissances des contractuels, mais j'ai l'impression que ce candidat qui n'a plus 20 ans pense l'inverse... Surtout que les BAC+5 de 20 ans ce n'est pas très courant...
Chaque reconversion est respectable, nous sommes finalement assez nombreux parmi les profs à avoir suivi des parcours tortueux. Mais nous voyons tout de même de plus en plus (surtout en math) de personnes étranges qui se retrouvent devant les élèves. Il me semble qu'à l'époque où la reconversion était vraiment longue et difficile, on voyait beaucoup moins de touristes qui venaient faire un petit séjour...
Le journaliste oublie malheureusement de préciser que beaucoup de tentatives tombent à l'eau et ce sont les élèves qui boivent la tasse avec 3 ou 4 profs différents pour effectuer la moitié des heures d'une matière sur une année.
Au passage, merci d'être vous aussi choqué par la remarque "Je déteste les maths donc..." c'est à la mode cela sonne bien dans un article... Imagine-t-on les versions : "Je déteste le sport donc j'ai chosi EPS" ou "je suis bon en langue, j'hésitais entre anglais et espagnol, j'ai chosi prof d'anglais car je déteste parler anglais" ou "Je déteste la lecture donc ..."
- lisa81Habitué du forum
Autre article sur le même thème:
https://weekend.lesechos.fr/perso/developpement-personnel/0601780878257-temoignages-jai-quitte-le-prive-pour-devenir-prof-2288273.php
Comme c'est beau :
Oui mais...du rêve à la réalité:
https://weekend.lesechos.fr/perso/developpement-personnel/0601780878257-temoignages-jai-quitte-le-prive-pour-devenir-prof-2288273.php
Comme c'est beau :
Patrick Baudoin avait 48 ans lorsqu'il a abandonné la banque pour se lancer dans l'enseignement. Sa motivation principale : faire comprendre ce qui se cache derrière les maths et pousser les jeunes vers les métiers scientifiques.
Oui mais...du rêve à la réalité:
Cet ancien élève des plus prestigieux établissements parisiens devient enseignant dans un collège en zone d'éducation prioritaire (REP) du côté d'Ivry-sur-Seine, en proche banlieue parisienne. Il y enseignera pendant deux ans et demi avant de mettre un terme à sa nouvelle carrière. Manque de moyen, mauvaise gestion du personnel, classes trop hétérogènes... Il en sort quelque peu désillusionné.
« Je n'arrivais pas aux résultats que je visais. J'aurais pu continuer si j'en avais eu financièrement besoin, mais je ne crois pas au modèle de collège que nous avons développé. Les classes sont trop hétérogènes, faire de la pédagogie différenciée c'est impossible.
« Le temps libre », un leurre
Pour beaucoup de ces reconvertis, la question du temps a été récurrente dans leur motivation. Mais entre les préparations de cours, les réunions, les corrections de copie et la fatigue accumulée, le « temps libre » est un leurre, du moins les premières années. Sophie Leroy voulait se remettre à la peinture, elle avait imaginé que ce métier le lui permettrait, « sauf qu'on n'a le temps de rien ».
- zeprofGrand sage
Jenny a écrit:Je comprends l'idée.
Parfois, on exerce des métiers qui n'ont pas beaucoup de sens... et on cherche autre chose quand on se reconvertit.
oui c'est exactement ça
j'ai une copine de fac qui vient de signer sa rupture conventionnelle avec la grosse boite d'assurance pour laquelle elle bossait pour préparer le CAPES.
elle évoque effectivement une recherche de "sens" pour son métier : sens qu'elle n'avait pas en bossant pour les assurances...
Elaïna a écrit:Comme Danska, je vous trouve un peu durs.
Le mec qui se rend compte qu'il faut travailler beaucoup (surtout au début), qui intègre les joies du tézédariat... il a le mérite de reconnaître qu'il ne s'y attendait pas, et visiblement il s'y est collé de bon coeur.
Après pour la question de l'utilité, d'une part c'est très personnel de vouloir "se sentir utile" dans son boulot (et ça rejoint la fameuse question de la vocation dont il a été longuement question sur d'autres fils), et d'autre part, chacun a une façon très personnelle de se sentir utile. Pour moi ça sera de raconter des trucs d'histoire et de géo, pour d'autres ça sera de faire du social (ou de l'alphabétisation de primo arrivants) dans une REP pourrie.
Je connais un certain nombre de gens qui me disent souvent qu'ils trouvent que j'ai, moi, un travail utile, comparé à eux. Et la plupart sont des gens très brillants, qui ont fait des trucs du genre HEC, Centrale, une fac de droit... La perte de sens touche énormément de monde - ça fait d'ailleurs partie des joies de la société capitaliste à mon sens.
je partage ton avis Elaïna et j'ai souvent cette réflexion aussi et, idem, de la part de gens bien payés, ayant fait de grosses études et qui pourtant ont une certaine nostalgie de "l'utilité sociale" du métier d'enseignant opposée à l"utilité économique" dans laquelle ils sont...
gauvain31 a écrit:muon a écrit:Parce qu'être enseignant ça a nécessairement du sens?
Il m'arrive avec certaines classes de ne trouver aucun sens à ce que je fais: élèves pénibles, fainéants, pas à leur place...avec toute la fatigue nerveuse et le sentiment de vacuité qui va avec.
J'envie alors l'éleveur de chèvres, le secrétaire administratif, l'éboueur....dont les jobs me paraissent alors plus utiles ou reposants que le mien
Le métier en lui-même a intrinsèquement du sens. Le manque de sens ne vient pas de toi , mais des élèves et de leur manque d'éducation , mais aussi des réformes décidées par des gens de l'ombre qui dénaturent de métier
bien vu.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- ElaïnaDevin
Pour le coup du temps libre, là encore je ne suis pas étonnée.
Pas mal de mes amis non profs, ainsi que mes soeurs (qui sont fort bien payées dans leurs boulots respectifs, qui sont loin d'être des bullshit jobs par ailleurs) voient dans mon métier que j'ai beaucoup de temps pour moi. C'est vrai, j'en ai plus qu'elles (et les vacances en font partie) (et à titre personnel, pour en avoir parlé avec elles, je ne voudrais pas faire leur job pour un empire : non, merci, avoir deux mois de vacances l'été pour lire, glander et jouer avec mes mioches me va très bien). Mais j'ai aussi plusieurs années d'expérience alors forcément je me dégage du temps, je suis plus efficace (je ne mets plus 15 minutes par copie, par exemple...). J'avais évidemment beaucoup moins de temps libre quand j'ai débuté.
Un quidam qui voudrait se reconvertir en se disant "tiens, je vais mener la vie d'Elaïna", se planterait lourdement. Il commencerait par vivre la vie d'Elaïna lors de sa première année, avec les secondes de l'angoisse pour baptême du feu. J'imagine que les gens qui témoignent se sont sûrement dit "tiens, je vais faire comme mon cousin/voisin/frère", sauf que non, ils ont vécu la vie du stagiaire puis du T1, et ça clairement ça fait bien mal.
Pas mal de mes amis non profs, ainsi que mes soeurs (qui sont fort bien payées dans leurs boulots respectifs, qui sont loin d'être des bullshit jobs par ailleurs) voient dans mon métier que j'ai beaucoup de temps pour moi. C'est vrai, j'en ai plus qu'elles (et les vacances en font partie) (et à titre personnel, pour en avoir parlé avec elles, je ne voudrais pas faire leur job pour un empire : non, merci, avoir deux mois de vacances l'été pour lire, glander et jouer avec mes mioches me va très bien). Mais j'ai aussi plusieurs années d'expérience alors forcément je me dégage du temps, je suis plus efficace (je ne mets plus 15 minutes par copie, par exemple...). J'avais évidemment beaucoup moins de temps libre quand j'ai débuté.
Un quidam qui voudrait se reconvertir en se disant "tiens, je vais mener la vie d'Elaïna", se planterait lourdement. Il commencerait par vivre la vie d'Elaïna lors de sa première année, avec les secondes de l'angoisse pour baptême du feu. J'imagine que les gens qui témoignent se sont sûrement dit "tiens, je vais faire comme mon cousin/voisin/frère", sauf que non, ils ont vécu la vie du stagiaire puis du T1, et ça clairement ça fait bien mal.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- zeprofGrand sage
je pense aussi que beaucoup de gens sont mal renseignés et s'imaginent que nos 18 h devant élèves sont notre temps de travail total et là dessus les médias ne tordent pas beaucoup le cou aux idées reçues... l'atterrissage doit être d'autant plus compliqué...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- ElaïnaDevin
Honnêtement j'y crois assez peu. Les gens ne sont pas complètement idiots et savent très bien que les copies ne se corrigent pas toute seule, ou que nous n'avons pas d'hologrammes pour faire le conseil de classe à notre place. Seulement, ils ne se rendent pas bien compte de la difficulté, en particulier des premières années, ni de la fatigue que peut représenter le fait de faire cours. Mon mari qui sait très bien ce qu'est le boulot d'un professeur a commencé à assurer des heures de cours par ci par là (pour des établissements du supérieur hein, pas pour les secondes de l'angoisse), la première fois il est revenu complètement *** de fatigue pour quelques heures de cours et il a reconnu qu'il ne mesurait pas bien ce qu'était la fatigue du prof jusqu'alors.
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- muonNiveau 6
L'article des Échos cité plus haut est très intéressant. Ce qu'il ressort, et qu'il serait souhaitable que les parents irrascibles et tous ceux qui nous dénigrent aient en tête, c'est cette difficulté à être en représentation en permanence, et la fatigue qui en découle.
Le polytechnicien quinquagénaire habitué à animer une réunion par jour avec des adultes consentants, se rend compte qu'il doit en faire jusqu'à l'équivalent de 7 par jour, avec des ados.
Tous ces cadres en reconversion doivent quand même morfler, et pas que financièrement. Le polytechnicien a d'ailleurs jeté l'éponge, pour des prétextes pas très clairs où en gros c'est pas de sa faute s'il n'arrive pas à intéresser les élèves aux maths, c'est la faute de l'hétérogénéité du collège unique (ouf pour lui, il va retrouver un job plus tranquille)
Le polytechnicien quinquagénaire habitué à animer une réunion par jour avec des adultes consentants, se rend compte qu'il doit en faire jusqu'à l'équivalent de 7 par jour, avec des ados.
Tous ces cadres en reconversion doivent quand même morfler, et pas que financièrement. Le polytechnicien a d'ailleurs jeté l'éponge, pour des prétextes pas très clairs où en gros c'est pas de sa faute s'il n'arrive pas à intéresser les élèves aux maths, c'est la faute de l'hétérogénéité du collège unique (ouf pour lui, il va retrouver un job plus tranquille)
- ElaïnaDevin
Il n'a pas tout à fait tort sur ce polytechnicien.
Moi je suis sûre que je serais plus efficace pour intéresser les élèves à l'histoire si je n'en avais pas 35 dont une moitié qui devrait retourner au CM2.
Moi je suis sûre que je serais plus efficace pour intéresser les élèves à l'histoire si je n'en avais pas 35 dont une moitié qui devrait retourner au CM2.
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- BoubouleDoyen
Manu7 a écrit:
[...]
Au passage, merci d'être vous aussi choqué par la remarque "Je déteste les maths donc..." c'est à la mode cela sonne bien dans un article... Imagine-t-on les versions : "Je déteste le sport donc j'ai chosi EPS" ou "je suis bon en langue, j'hésitais entre anglais et espagnol, j'ai chosi prof d'anglais car je déteste parler anglais" ou "Je déteste la lecture donc ..."
C'est quand même un témoignage navrant et en plus je ne suis pas du tout convaincu qu'il aurait été plus facile pour elle d'obtenir le capes de physique-chimie bien qu'elle ait été "chimiste dans un labo". Les contenus en physique-chimie ont beaucoup plus évolué qu'en maths (où on a allégé mais peu transféré) et en général un chimiste est assez spécialisé (certains docteurs en chimie ont tellement de mal à décrocher le capes qu'on leur a créé une agreg réservée afin de ne pas trop dévaloriser leur doctorat).
- Manu7Expert spécialisé
Oui, je suis d'accord avec toi Bouboule, le CAPES de P-C est assez compliqué, j'ai un ami ex-ingénieur qui s'est reconverti prof de P-C et il a enchaîné CAPES agrégation, il a bossé pendant 3-4 ans comme un malade et il avait commencé avant de démissionné. Il savait très bien où il allait.
Par contre, en math, actuellement, c'est relativement facile d'obtenir le CAPES et en attendant c'est encore plus facile d'obtenir un poste contractuel.
Par contre, en math, actuellement, c'est relativement facile d'obtenir le CAPES et en attendant c'est encore plus facile d'obtenir un poste contractuel.
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