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brisenouilleNiveau 5
![[3e] Demi-heure d'éloquence - idées d'activités Empty](https://2img.net/i/empty.gif)
Bonjour,
Dans mon collège, à la rentrée, sera instaurée une demi-heure d'éloquence en 3e. C'est une idée de mon adjoint qui s'est appuyé sur des déclarations de notre ministre où il était question d'ajouter 30 min de français en 3e pour travailler cette notion. Au départ, des heures devaient être données en plus sur notre DHG, finalement, cela a été pris sur la marge (nous avons perdu le dédoublement français en 5e pour mettre en place cette demi-heure et nous n'avons évidemment pas été concertés...). L'éloquence est apparemment à la mode. Bref.
Je me retrouve donc à devoir animer cette demi-heure d'éloquence, tout comme mes deux autres collègues de français qui ont des 3e. Nous travaillons en alternance avec la prof d'art plastique qui doit compléter son service. Elle a animé l'atelier-théâtre du collège avant qu'il soit supprimé, elle pense donc proposer des activités en lien. De notre côté, nous voudrions trouver des activités en rapport avec le français et qui nous permettent - dans la mesure du possible - de travailler des points du programme (surtout qu'en 3e, avec la demi-heure perdue à la dernière réforme, c'est la course toute l'année...).
Nous avons fait une première réunion de travail avant les vacances, nos idées :
- récitations / exposés
- préparations aux différents oraux de 3e
- organisation de débats
- "speed-booking" (les élèves présentent un livre qu'ils ont lu à un camarade)
- création d'un procès, peut-être celui d'Antigone
Même si nous avons des idées, je ne sais pas trop par quel bout commencer. Certains d'entre vous ont-ils une heure similaire ? Que proposez-vous, surtout en début d'année ?
Merci pour vos retours.
Dans mon collège, à la rentrée, sera instaurée une demi-heure d'éloquence en 3e. C'est une idée de mon adjoint qui s'est appuyé sur des déclarations de notre ministre où il était question d'ajouter 30 min de français en 3e pour travailler cette notion. Au départ, des heures devaient être données en plus sur notre DHG, finalement, cela a été pris sur la marge (nous avons perdu le dédoublement français en 5e pour mettre en place cette demi-heure et nous n'avons évidemment pas été concertés...). L'éloquence est apparemment à la mode. Bref.
Je me retrouve donc à devoir animer cette demi-heure d'éloquence, tout comme mes deux autres collègues de français qui ont des 3e. Nous travaillons en alternance avec la prof d'art plastique qui doit compléter son service. Elle a animé l'atelier-théâtre du collège avant qu'il soit supprimé, elle pense donc proposer des activités en lien. De notre côté, nous voudrions trouver des activités en rapport avec le français et qui nous permettent - dans la mesure du possible - de travailler des points du programme (surtout qu'en 3e, avec la demi-heure perdue à la dernière réforme, c'est la course toute l'année...).
Nous avons fait une première réunion de travail avant les vacances, nos idées :
- récitations / exposés
- préparations aux différents oraux de 3e
- organisation de débats
- "speed-booking" (les élèves présentent un livre qu'ils ont lu à un camarade)
- création d'un procès, peut-être celui d'Antigone
Même si nous avons des idées, je ne sais pas trop par quel bout commencer. Certains d'entre vous ont-ils une heure similaire ? Que proposez-vous, surtout en début d'année ?
Merci pour vos retours.
Singing in The RainHabitué du forum
Porter sa voix de Stéphanie de Freitas. Le livre du concours Eloquentia avec une mine d’activ.
zeprofGrand sage
il y a le film "à voix haute" qui est intéressant.
normalement il y a un dossier pédagogique qui correspond.
normalement il y a un dossier pédagogique qui correspond.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- Jo-HannaNiveau 2
Il y a eu un documentaire "stupéfiant" sur fr2 sur le thème de l'éloquence il y a quelques mois qui était super intéressant. Il est peut être en ligne ?
Sinon le discours sur la peine de mort de Hugo peut être étudié pour décortiquer les manoeuvres de persuasion
Sinon le discours sur la peine de mort de Hugo peut être étudié pour décortiquer les manoeuvres de persuasion
AsarteLilithBon génie
Une collègue à moi avait étudié le film Le brio sur ce thème il y a deux ans et, avec la collègue d'hg, fait prépare a ses 3e le concours '' 180s pour les droits de l'homme''. Mais c'était en classe...
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- CésarionNiveau 6
Je pensais à Présumé coupable ( film avec Philippe Torreton) mais le sujet est sensible (trop) pour des collégiens ( affaire d’Outreau); la peine de mort (Hugo, Badinter), idem!
Antigone antique et moderne, me semble une bonne idée ;
Zola, j’accuse
Le sujet est vaste mais en tant que professeur de lettres classiques, partir des origines me paraît essentiel. D’où vient le mot orateur, rhéteur, figures de style, de rhétorique
Chaplin, le dictateur
Les gestes de l’orateur dans l’antiquité , lien web :
https://www.arretetonchar.fr/la-rhétorique-latine-selon-cicéron/
Je m’appuierais sur les connaissances des latinistes et éventuels hellénistes de votre établissement.
Les différentes parties d’un discours dans l’antiquité.
Cicéron, Démosthène ( anecdotes sur ses débuts d’orateur).
Faire venir un avocat ( se renseigner si un parent ne l’est pas); se faire inviter par son député à l’Assemblée.
Rhétorique et réseaux sociaux.
A voix haute, un régal ( excellent dossier pédagogique facile à trouver sur internet...).
Le Brio, j’ai trouvé ça très quelconque mais c’est mon avis
J’aurais bien voulu que mon établissement me propose un projet de cette nature, tu as de la chance !
Antigone antique et moderne, me semble une bonne idée ;
Zola, j’accuse
Le sujet est vaste mais en tant que professeur de lettres classiques, partir des origines me paraît essentiel. D’où vient le mot orateur, rhéteur, figures de style, de rhétorique
Chaplin, le dictateur
Les gestes de l’orateur dans l’antiquité , lien web :
https://www.arretetonchar.fr/la-rhétorique-latine-selon-cicéron/
Je m’appuierais sur les connaissances des latinistes et éventuels hellénistes de votre établissement.
Les différentes parties d’un discours dans l’antiquité.
Cicéron, Démosthène ( anecdotes sur ses débuts d’orateur).
Faire venir un avocat ( se renseigner si un parent ne l’est pas); se faire inviter par son député à l’Assemblée.
Rhétorique et réseaux sociaux.
A voix haute, un régal ( excellent dossier pédagogique facile à trouver sur internet...).
Le Brio, j’ai trouvé ça très quelconque mais c’est mon avis
J’aurais bien voulu que mon établissement me propose un projet de cette nature, tu as de la chance !
henrietteMédiateur
Petite question : les élèves de 3e auront combien d'heures de cours en tout ? 26h30 (et vous dépasseriez le cadre des 26h imposé par la loi ?) ou 26h (et alors quelle discipline perd cette demi-heure ?) ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
FlantafafouilleNiveau 1
Bonjour à tous !
J'aurai, dès septembre, une classe de troisième pour la première fois. Habituée aux "petits", je tremble un peu, redoutant de ne pas aller dans la bonne direction.
Avec deux collègues du même niveau, nous montons un projet d'éloquence : un premier concours aura lieu après les vacances de la Toussaint et les élèves des trois classes auront leur rôle à jouer.
Je trouve cela exaltant et à la fois, je me sens particulièrement angoissée. À juste titre, mes collègues ont choisi de commencer par l'argumentation. Nous avons monté un premier chapitre intitulé "Argumenter: pourquoi et comment ?". Il s'agira de transmettre dès le début de l'année des outils pour construire correctement un paragraphe argumentatif. La séquence me semble plutôt bien menée et les élèves sont bien guidés. En revanche, mes collègues pensent travailler sur les grands discours pour leur deuxième chapitre. Je m'y attèle donc également de mon côté mais trouve la thématique bien ardue pour des élèves de troisième (OK, j'aurai quant à moi de bons élèves de CHAM, mais quand même ...). Parmi les objectifs de ce chapitre : savoir reconnaître les différents discours - savoir distinguer les différentes parties d'un discours - savoir reconnaître les procédés oratoires .... Dans mon corpus : divers discours sur la peine de mort (Beccaria,Badinter, Hugo ...), discours sur la misère de Hugo ... Mais j'avoue que je suis un peu perdue. Je perds même clairement confiance en moi et panique.
Certains auraient-ils déjà travaillé sur ce thème avec leurs élèves et auraient-ils la gentillesse de me dire ce qu'ils ont fait ? Cela me rassurerait beaucoup et je vous en serais très très reconnaissante !
PS : Je me demande si je ne vais pas laisser tomber l'aspect théorique et technique (peut-être trop complexe pour des 3èmes..) pour davantage axer mon chapitre sur la parole vivante : gestuelle et voix...
J'aurai, dès septembre, une classe de troisième pour la première fois. Habituée aux "petits", je tremble un peu, redoutant de ne pas aller dans la bonne direction.
Avec deux collègues du même niveau, nous montons un projet d'éloquence : un premier concours aura lieu après les vacances de la Toussaint et les élèves des trois classes auront leur rôle à jouer.
Je trouve cela exaltant et à la fois, je me sens particulièrement angoissée. À juste titre, mes collègues ont choisi de commencer par l'argumentation. Nous avons monté un premier chapitre intitulé "Argumenter: pourquoi et comment ?". Il s'agira de transmettre dès le début de l'année des outils pour construire correctement un paragraphe argumentatif. La séquence me semble plutôt bien menée et les élèves sont bien guidés. En revanche, mes collègues pensent travailler sur les grands discours pour leur deuxième chapitre. Je m'y attèle donc également de mon côté mais trouve la thématique bien ardue pour des élèves de troisième (OK, j'aurai quant à moi de bons élèves de CHAM, mais quand même ...). Parmi les objectifs de ce chapitre : savoir reconnaître les différents discours - savoir distinguer les différentes parties d'un discours - savoir reconnaître les procédés oratoires .... Dans mon corpus : divers discours sur la peine de mort (Beccaria,Badinter, Hugo ...), discours sur la misère de Hugo ... Mais j'avoue que je suis un peu perdue. Je perds même clairement confiance en moi et panique.
Certains auraient-ils déjà travaillé sur ce thème avec leurs élèves et auraient-ils la gentillesse de me dire ce qu'ils ont fait ? Cela me rassurerait beaucoup et je vous en serais très très reconnaissante !
PS : Je me demande si je ne vais pas laisser tomber l'aspect théorique et technique (peut-être trop complexe pour des 3èmes..) pour davantage axer mon chapitre sur la parole vivante : gestuelle et voix...
- CésarionNiveau 6
Bonjour, je me permets de te renvoyer au fil de discussion, récent dans le forum, qui s’intitule « 3ème, une demi-heure d’éloquence ». Tu y trouveras, je l’espère, des réponses !
Bon courage.
Bon courage.
- brisenouilleNiveau 5
henriette a écrit:Petite question : les élèves de 3e auront combien d'heures de cours en tout ? 26h30 (et vous dépasseriez le cadre des 26h imposé par la loi ?) ou 26h (et alors quelle discipline perd cette demi-heure ?) ?
Pardon de ne pas avoir répondu, j'étais repartie en vacances !
Je crois que nous avons 26h30 (mais les modalités de cette heure ont changé plusieurs fois, j'attends la rentrée pour avoir confirmation).
Merci pour vos différentes idées.
J'ai feuilleté le livre "Porter sa voix" sur internet, ça a l'air intéressant. Je vais voir s'il est possible de le faire commander par mon établissement (il coûte tout de même 23€...).
J'ai regardé le reportage de "Stupéfiant" mais pas "A voix haute", par contre j'ai récupéré le dossier pédagogique qui donne effectivement des idées.
Une étude de film ou d'un discours, pourquoi pas ? Je garde l'idée !
J'avais bien pensé à revenir aux sources antiques de l'art oratoire mais je ne veux pas marcher sur les plates-bandes de ma collègue de LC, sans compter qu'étant moi-même LM, je ne suis pas très à l'aise sur ce sujet. A voir avec elle.
J'aime bien l'activité sur la gestuelle proposée par "Arrête ton char", je pense qu'on pourrait faire une séance sur le sujet.
Les idées de sorties sont supers aussi, je note ! J'avais moi-même pensé à les faire assister à une émission de radio.
A vrai dire, je trouve le sujet intéressant mais ça m'agace qu'on nous l'impose et qu'on le finance en faisant disparaître le demi-groupe sur un autre niveau (à effectif très chargé, en plus).
En fait, ce sont surtout les premières heures qui me bloquent. Je vais commencer l'année par l'argumentation mais il va me falloir quelques semaines pour les familiariser à la notion. Que faire, en attendant, en sachant que tout l'aspect théâtral est pris en charge par la collège d'art plastique ?
- Jo-HannaNiveau 2
Tu peux toujours partir d'eux : qu'est-ce que ça veut dire "être éloquent"; quand a-t-on besoin de faire preuve d'éloquence ; quel est leur rapport à la prise de parole en public ; qui selon eux est éloquent ? Peut-être même par 2 puis passage devant groupe pour confronter leurs approches ?
NadejdaGrand sage
Il est important que les élèves aient des modèles à lire et décrypter, à voir et à entendre : sans modèles, leurs tentatives sont creuses, peu informées. Donc il me semble raisonnable d'alterner des moments plus théoriques où ils observent et analysent ce qui rend éloquentes certaines prises de parole et des moments de pratique.
En début d'année, les élèves peuvent facilement repérer l'éloquence dans les discours de Hugo ou de Martin Luther King. C'est une bonne base pour travailler l'argumentation (que défend-il ? avec quels arguments ? pourquoi ce discours reste-t-il en mémoire ?) et ils peuvent ensuite écrire des discours sur ces modèles avant de les déclamer. Pense aussi aux pamphlets, lettres ouvertes, qui peuvent être assez virulents et éloquents (à rattacher peut-être alors à l'entrée sur la satire).
Petit à petit ils seront plus à l'aise et tu pourras davantage laisser de place à l'improvisation (par exemple en leur faisant jouer des scènes qui auraient pu se trouver dans les pièces que vous étudiez).
Les thématiques développées par les textes de science-fiction peuvent facilement donner lieu à des débats, à des simulations de procès (les collègues de sciences, s'ils sont intéressés, peuvent être sollicités). C'est une autre manière de traiter le sujet de réflexion. Les élèves aiment bien se mettre dans la peau de personnages mais cela demande un gros travail de préparation (ils doivent être au clair sur la position qu'ils défendent, avoir préparé des arguments, au besoin à l'aide de dossiers documentaires). Cela te prendra 2-3 séances.
J'en avais listé quelques modalités :
Il y a bien sûr aussi tous les exercices qui permettent de chauffer ses cordes vocales, de travailler l'articulation, de chasser les tics de langage, d'avoir une bonne posture... Ces petits exercices peuvent ouvrir une séance ou être intensifiés à l'approche de l'oral de 3e (si ta collègue souhaite s'y coller).
Quelques idées glanées un peu partout :
En début d'année, les élèves peuvent facilement repérer l'éloquence dans les discours de Hugo ou de Martin Luther King. C'est une bonne base pour travailler l'argumentation (que défend-il ? avec quels arguments ? pourquoi ce discours reste-t-il en mémoire ?) et ils peuvent ensuite écrire des discours sur ces modèles avant de les déclamer. Pense aussi aux pamphlets, lettres ouvertes, qui peuvent être assez virulents et éloquents (à rattacher peut-être alors à l'entrée sur la satire).
Petit à petit ils seront plus à l'aise et tu pourras davantage laisser de place à l'improvisation (par exemple en leur faisant jouer des scènes qui auraient pu se trouver dans les pièces que vous étudiez).
Les thématiques développées par les textes de science-fiction peuvent facilement donner lieu à des débats, à des simulations de procès (les collègues de sciences, s'ils sont intéressés, peuvent être sollicités). C'est une autre manière de traiter le sujet de réflexion. Les élèves aiment bien se mettre dans la peau de personnages mais cela demande un gros travail de préparation (ils doivent être au clair sur la position qu'ils défendent, avoir préparé des arguments, au besoin à l'aide de dossiers documentaires). Cela te prendra 2-3 séances.
J'en avais listé quelques modalités :
- Spoiler:
- - Débat d'idées en table-ronde : chacun prend la parole sur un sujet afin d'en définir progressivement, et collectivement, les enjeux. Pas de prise de position nette.
- Affrontement entre deux groupes : soit chacun choisit son « camp » soit les groupes sont définis arbitrairement.
- Débat entre deux élèves qui ne partagent pas le même point de vue puis questions des autres élèves à la manière d'un débat politique
- Le ping-pong d'arguments : 2 équipes de part et d'autre d'une table. Trouver un sujet de débat. Un membre de l'équipe qui défend le « pour » fournit un argument, un membre de l'équipe adverse réfute et donne un autre argument, la main passe à l'équipe du « pour » et ainsi de suite. La première équipe qui n'a plus d'argument a perdu.
- La battle : deux orateurs s'affrontent sur un sujet de société. Mais plutôt que de parler l'un après l'autre, ils parlent ensemble côte à côte. Le gagnant est celui des deux qui aura réussi à capter l'attention du public.
- Le débat par jeu de rôle : Un élève incarne un personnage fictif ou une personne dans une situation particulière pour débattre sur un sujet (par exemple, pour « L'argent fait-il le bonheur ? », un élève incarne un milliardaire, un autre un sans-abri, un autre un grand patron malheureux...)
- La mise en scène d'un procès : personnage problématique ou indéfendable a priori (Médée) ; personne qui ne devrait pas être poursuivie ; accident qui pose à nouveaux frais une question de société ou liée à l'environnement ou qui formule un problème éthique lié au développement des nouvelles technologies ; procès d'une personnalité scientifique qui n'a pas été entendue en son temps
Il y a bien sûr aussi tous les exercices qui permettent de chauffer ses cordes vocales, de travailler l'articulation, de chasser les tics de langage, d'avoir une bonne posture... Ces petits exercices peuvent ouvrir une séance ou être intensifiés à l'approche de l'oral de 3e (si ta collègue souhaite s'y coller).
Quelques idées glanées un peu partout :
- Spoiler:
Bien inspirer, sentir le ventre se gonfler puis prononcer le plus longtemps possible le son « Chhhhh » puis « Jjjjjj » puis un « aaaaa » le plus grave possible ;
Poser l'index et le majeur sur chacune de ses joues, remonter les joues avec ces deux doigts puis faire le bateau à moteur (« Bbbb ») c'est-à-dire faire triller les lèvres ;
Prendre un stylo, le placer le plus loin possible dans la bouche puis placer sa langue au-dessus puis en-dessous etc. ;
Lire un texte avec un stylo dans la bouche, s'exercer plusieurs fois pour le rendre compréhensible.
Se détendre la mâchoire en faisant semblant de mâcher du chewing-gum et en se la massant ;
Bien prononcer les voyelles à la suite plusieurs fois ;
S'entraîner avec des virelangues.
L'imitateur : Demander à un élève d'imiter un autre élève après que celui-ci lui a fait un petit cours ou un petit discours sur le sujet de son choix : en exagérant ses tics, ses gestes parasites, l'élève-cobaye en prend conscience. À pratiquer si les élèves sont bienveillants entre eux.
Le buzzer à « euh » : à deux ou en groupe. Dès que l'élève prononce un « euh » dans son discours (qu'il aura préparé dans une autre salle), ses auditeurs tapent sur la table. L'élève devra se rendre compte de son tic de langage. Variante : autres tics comme « effectivement », « en fait », « du coup », « genre »...
Conseiller aux élèves de s'enregistrer pour se rendre compte de ses tics, de son débit, de ses problèmes d'articulation.
S'aider d'un mur pour que le corps soit bien aligné, aplanir l'arrière du tronc en s'appuyant contre le mur en gommant la cambrure du bas du dos et en ne déportant pas la tête vers l'avant. Respirer en relâchant complètement le visage, épaules bien détendues. L'air passe librement dans la gorge et le ventre s'active par lui-même. Puis même exercice sans l'aide d'un mur, bien veiller au port de tête. Donc pas de posture « coup franc » ni « fashionista ».
Exemple de bonnes et de mauvaises postures :
https://www.youtube.com/watch?v=ZQNBfE85n2s (également sur le regard en W qui balaie tout l'auditoire, la gestuelle, les auto-contacts et mouvements parasites à éviter, le fait de placer ses mains dans un cercle imaginaire, la manière d'occuper l'espace, et d'être bien assis)
Le périphérique : L'élève est face au périphérique et veut dire bonjour à son ami qui est de l'autre côté sans crier ni se désaxer. L'idée est que le son irradie en cercles concentriques et non sur un axe horizontal.
Les chaises émotionnelles : quatre chaises sont alignées côte à côte, de petits papiers sont posés sur chacune d'elles, sur ces papiers sont notées des émotions : anxieux, triomphant, méprisant, surexcité, pensif... L'élève choisit avant de commencer l'exercice une phrase de son choix (un proverbe par exemple). Il s'assoit successivement sur les quatre chaises et va tenter de faire devenir aux autres les mots (émotions) inscrits sur les papiers.
Les discours multicolores : Inventer un discours qui comporte au moins deux registres : une déclaration d'amour poétique et drôle, un appel à manifester crié et chuchoté, un discours de remise de décoration solennel et moqueur...
Le marionnettiste : 4 personnes. Deux personnes s'assoient face à face, de part et d'autre d'une table. Deux autres personnes se tiennent debout derrière elles : les personnes assises jouent la scène par des gestes en fonction du dialogue entre les participants qui sont debout.
Exemples de situations : première rencontre entre deux personnes qui se sont connues sur les réseaux sociaux, deux amis qui se retrouvent après s'être perdus de vue, un investisseur qui vient présenter un projet à un banquier dont il sollicite un prêt...
Le face à l'écran : Visionner un bref extrait d'un discours : observer et mémoriser les gestes. Regarder de nouveau la séquence en coupant le son et en plaquant sur les images un texte totalement différent et improvisé (recette, déclaration d'amour, description d'une ville...) : les mots doivent coller aux gestes de l'orateur.
Variante : Passer l'extrait d'un film sans le son, faire jouer la scène, le dialogue en tenant compte de la gestuelle des acteurs.
- FlantafafouilleNiveau 1
Wahou ! Mille mercis pour ces idées géniales ! C'est très inspirant !
- brisenouilleNiveau 5
Merci beaucoup pour toutes ces idées, c'est très inspirant !
Bon, j'ai craqué, j'ai commandé le livre "Porter sa voix" après en avoir lu d'autres extraits sur internet. On verra si mon établissement accepte de me rembourser...
Bon, j'ai craqué, j'ai commandé le livre "Porter sa voix" après en avoir lu d'autres extraits sur internet. On verra si mon établissement accepte de me rembourser...
- Fantomette31Niveau 1
Bonjour,
Je me permets d'intervenir. Quelle chance pour toi et ton équipe!
Dans mon collège, mes collègues ont monté un projet qui s'est révélé très riche: organiser en fin d'année un concours d'éloquence entre les classes de 4ème.
Le thème était en lien avec le programme d'histoire:dénoncer une injustice de la société du 19ème siècle (la condition féminine, le travail des enfants, etc...) ou proposer un projet de loi (toujours en lien avec les avancées sociales du 19ème siècle). Les discours étaient rédigés en classe, travaillés, lus devant toute la classe afin de sélectionner les 4 finalistes par classe qui affronteraient les autres élèves.
Au préalable, nous leur avons passé A voix haute, et nous avions étudié Les Misérables. Il faut également que le prof d'histoire ait eu le temps de traiter les sujets évoqués.
j'espère avoir pu t'aider!
Je me permets d'intervenir. Quelle chance pour toi et ton équipe!
Dans mon collège, mes collègues ont monté un projet qui s'est révélé très riche: organiser en fin d'année un concours d'éloquence entre les classes de 4ème.
Le thème était en lien avec le programme d'histoire:dénoncer une injustice de la société du 19ème siècle (la condition féminine, le travail des enfants, etc...) ou proposer un projet de loi (toujours en lien avec les avancées sociales du 19ème siècle). Les discours étaient rédigés en classe, travaillés, lus devant toute la classe afin de sélectionner les 4 finalistes par classe qui affronteraient les autres élèves.
Au préalable, nous leur avons passé A voix haute, et nous avions étudié Les Misérables. Il faut également que le prof d'histoire ait eu le temps de traiter les sujets évoqués.
j'espère avoir pu t'aider!
- canadienNiveau 2
brisenouille a écrit:Merci beaucoup pour toutes ces idées, c'est très inspirant !
Bon, j'ai craqué, j'ai commandé le livre "Porter sa voix" après en avoir lu d'autres extraits sur internet. On verra si mon établissement accepte de me rembourser...
Finalement, le livre t'a été utile ?
- brisenouilleNiveau 5
Pas énormément. C'est ma 2e année avec cette demi-heure d'éloquence : j'ai tenté certains exercices proposés dans le livre l'an dernier et ça n'a pas bien fonctionné mais je crois que ça tient aussi à ma personnalité. Je suis une ancienne élève hyper-timide, je ne participais jamais en classe, j'aurais détesté avoir de l'éloquence dans mon EDT. Du coup, je ne me sens pas vraiment légitime pour enseigner cette matière (l'idée nous a été imposée par notre direction).
Je l'ai prêté à certains collègues et je crois qu'ils s'en servent davantage.
J'en profite pour faire un retour sur cette 2e année qui sera aussi la dernière (changement de direction et la nouvelle est farouchement opposée au dépassement des 26h hebdomadaires).
J'ai trouvé ça beaucoup plus profitable cette année. Je me suis appuyée sur mes échecs et mes réussites de l'année passée pour bâtir une progression qui m'a paru plus cohérente.
- Séance 1 : étude de deux discours extraits de la pièce de théâtre Jules César de Shakespeare
- Séance 2 : les élèves devaient écrire un discours pour défendre une cause et le lire à la classe
- Séance 3 : débat par groupe à l'aide de questions de sujets de réflexion simplifiées
- Séance 4 : présentation en face-à-face d'une autobiographie lue à la maison
- Séance 5 : entraînement à la lecture oralisée avec la tirade du nez de Cyrano
- Séance 6 : lecture à voix haute notée en choisissant un texte étudié en français ou éloquence
- Séance 7 : récitation de poésie et / ou scène de théâtre (annulée pour cause de confinement)
- Séance 8 : organisation du procès d'Antigone (en m'appuyant sur "Porter sa voix" pour cette activité) => annulée l'an dernier, à voir cette année
Ce qui me plaît bien, c'est que c'est vraiment complémentaire avec le français, ça leur permet de s'entraîner pour le brevet. Ils ont pris ça beaucoup plus au sérieux que l'an dernier.
Point noir : ils préfèrent clairement faire éloquence avec ma collègue d'art plastique qui leur fait faire des "jeux" car c'est plus marrant et ils n'ont rien à préparer.
Je l'ai prêté à certains collègues et je crois qu'ils s'en servent davantage.
J'en profite pour faire un retour sur cette 2e année qui sera aussi la dernière (changement de direction et la nouvelle est farouchement opposée au dépassement des 26h hebdomadaires).
J'ai trouvé ça beaucoup plus profitable cette année. Je me suis appuyée sur mes échecs et mes réussites de l'année passée pour bâtir une progression qui m'a paru plus cohérente.
- Séance 1 : étude de deux discours extraits de la pièce de théâtre Jules César de Shakespeare
- Séance 2 : les élèves devaient écrire un discours pour défendre une cause et le lire à la classe
- Séance 3 : débat par groupe à l'aide de questions de sujets de réflexion simplifiées
- Séance 4 : présentation en face-à-face d'une autobiographie lue à la maison
- Séance 5 : entraînement à la lecture oralisée avec la tirade du nez de Cyrano
- Séance 6 : lecture à voix haute notée en choisissant un texte étudié en français ou éloquence
- Séance 7 : récitation de poésie et / ou scène de théâtre (annulée pour cause de confinement)
- Séance 8 : organisation du procès d'Antigone (en m'appuyant sur "Porter sa voix" pour cette activité) => annulée l'an dernier, à voir cette année
Ce qui me plaît bien, c'est que c'est vraiment complémentaire avec le français, ça leur permet de s'entraîner pour le brevet. Ils ont pris ça beaucoup plus au sérieux que l'an dernier.
Point noir : ils préfèrent clairement faire éloquence avec ma collègue d'art plastique qui leur fait faire des "jeux" car c'est plus marrant et ils n'ont rien à préparer.
- canadienNiveau 2
brisenouille a écrit:Pas énormément. C'est ma 2e année avec cette demi-heure d'éloquence : j'ai tenté certains exercices proposés dans le livre l'an dernier et ça n'a pas bien fonctionné mais je crois que ça tient aussi à ma personnalité. Je suis une ancienne élève hyper-timide, je ne participais jamais en classe, j'aurais détesté avoir de l'éloquence dans mon EDT. Du coup, je ne me sens pas vraiment légitime pour enseigner cette matière (l'idée nous a été imposée par notre direction).
Je l'ai prêté à certains collègues et je crois qu'ils s'en servent davantage.
J'en profite pour faire un retour sur cette 2e année qui sera aussi la dernière (changement de direction et la nouvelle est farouchement opposée au dépassement des 26h hebdomadaires).
J'ai trouvé ça beaucoup plus profitable cette année. Je me suis appuyée sur mes échecs et mes réussites de l'année passée pour bâtir une progression qui m'a paru plus cohérente.
- Séance 1 : étude de deux discours extraits de la pièce de théâtre Jules César de Shakespeare
- Séance 2 : les élèves devaient écrire un discours pour défendre une cause et le lire à la classe
- Séance 3 : débat par groupe à l'aide de questions de sujets de réflexion simplifiées
- Séance 4 : présentation en face-à-face d'une autobiographie lue à la maison
- Séance 5 : entraînement à la lecture oralisée avec la tirade du nez de Cyrano
- Séance 6 : lecture à voix haute notée en choisissant un texte étudié en français ou éloquence
- Séance 7 : récitation de poésie et / ou scène de théâtre (annulée pour cause de confinement)
- Séance 8 : organisation du procès d'Antigone (en m'appuyant sur "Porter sa voix" pour cette activité) => annulée l'an dernier, à voir cette année
Ce qui me plaît bien, c'est que c'est vraiment complémentaire avec le français, ça leur permet de s'entraîner pour le brevet. Ils ont pris ça beaucoup plus au sérieux que l'an dernier.
Point noir : ils préfèrent clairement faire éloquence avec ma collègue d'art plastique qui leur fait faire des "jeux" car c'est plus marrant et ils n'ont rien à préparer.
Je suis un ancien élève hyper-timide aussi, mais moi, j'aurais souhaité avoir l'éloquence dans mon EDT... En fait, je suis convaincu que travailler sur l'oral peut aider de tels élèves à justement devenir moins timides, du moins devant leurs camarades de classe. Affronter sa peur grâce à des exercices qui habituent ces élèves à être devant la classe, sans même forcément parler (je pense à l'exercice qui demande à l'élève d'être là et de fixer un par un chaque camarade, sans rien dire) peut au final être bénéfique, d'autant plus que ce n'est que dans ce contexte qu'ils pourront à loisir pratiquer une telle chose. Le début de ta progression me semble relever du Manuel de rhétorique de Pierre Chiron. Vous en êtes-vous inspiré ?
- brisenouilleNiveau 5
Absolument pas, je ne connais pas ce livre.
Je suis d'accord : d'ailleurs, certains élèves très timides progressent et me le disent mais il n'empêche que cela reste une épreuve pour eux. Je leur dis toujours que c'est en faisant que ça devient moins dur mais je me sens toujours un peu hypocrite quand je me mets à leur place.
Le genre d'exercices dont tu parles, c'est plus ma collègue (prof de théâtre et d'impro à ses heures) qui en propose. On se complète ainsi, c'est pour cette raison que je disais que d'autres collègues se servaient plus du livre que moi.
Je suis d'accord : d'ailleurs, certains élèves très timides progressent et me le disent mais il n'empêche que cela reste une épreuve pour eux. Je leur dis toujours que c'est en faisant que ça devient moins dur mais je me sens toujours un peu hypocrite quand je me mets à leur place.
Le genre d'exercices dont tu parles, c'est plus ma collègue (prof de théâtre et d'impro à ses heures) qui en propose. On se complète ainsi, c'est pour cette raison que je disais que d'autres collègues se servaient plus du livre que moi.
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