- chriskash3Niveau 2
Lokomazout a écrit:Tellement vrai... Pas la même musique chez les profs célibataires ou parents isolés, c'est clair. :|
Absolument ! Célibataire, 20 ans d'ancienneté, impôts plein pot, 4 ans que je n'ai pas pu partir en vacances et ça fait presque 10 ans que je suis dans le rouge tous les mois !
C'est dingue, je m'en sortais mieux en début de carrière que maintenant !
- Pourquoi 3,14159Expert
Pareil ! Tout le contraire de ce qu'ont vécu mes parents.chriskash3 a écrit:Lokomazout a écrit:Tellement vrai... Pas la même musique chez les profs célibataires ou parents isolés, c'est clair. :|
Absolument ! Célibataire, 20 ans d'ancienneté, impôts plein pot, 4 ans que je n'ai pas pu partir en vacances et ça fait presque 10 ans que je suis dans le rouge tous les mois ! C'est dingue, je m'en sortais mieux en début de carrière que maintenant !
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- LokomazoutNiveau 9
Je ne remercierai jamais assez les miens (même si ma mère, prof en LP, n'est plus de ce monde) pour les kilomètres faits sur les routes de France et dans la plupart des pays frontaliers (et même au-delà : Autriche), et chaque fois pour trois semaines minimum ! Là, je n'ai clairement pas les moyens de retourner voir ces endroits ou d'en découvrir d'autres...
- chriskash3Niveau 2
Idem ! Et pourtant mes parents n'ont quasiment pas fait d'études secondaires, mon père n'a même pas son certificat d'études et ils ont pourtant maintenant une meilleure retraite que moi avec mon salaire de pauvre prof....
L'école, le mérite, le travail, les efforts sont les valeurs qu'ils m'ont enseignées, ils étaient fiers que moi, toujours premier de la classe, j'aie le CAPES du premier coup et devienne enseignant, symbole de réussite à leurs yeux...
Maintenant j'ai mal quand je vois la dégringolade de mon pouvoir d'achat, - 30 % en 20 ans, c'est hallucinant !
J'adorais mon métier, je déteste ce qu'il est devenu ... c'est bien triste.
L'école, le mérite, le travail, les efforts sont les valeurs qu'ils m'ont enseignées, ils étaient fiers que moi, toujours premier de la classe, j'aie le CAPES du premier coup et devienne enseignant, symbole de réussite à leurs yeux...
Maintenant j'ai mal quand je vois la dégringolade de mon pouvoir d'achat, - 30 % en 20 ans, c'est hallucinant !
J'adorais mon métier, je déteste ce qu'il est devenu ... c'est bien triste.
- pseudo-intelloSage
Je pourrais réécrire pour mon comptele post de chriscash sans en changer un iota.
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- chriskash3Niveau 2
pseudo-intello a écrit:Je pourrais réécrire pour mon comptele post de chriscash sans en changer un iota.
Je crains malheureusement que nous ne soyons nombreux dans ce cas, dévalorisés et plus reconnus pas ce système devenu inique alors que ce métier était à la base une vraie passion, une vocation.
Jamais je n'avais songé à regarder les salaires, à faire ce métier pour les vacances comme l'on entend si souvent le dire.... Non, je voulais juste essayer d'égaler les enseignants que j'admirais et apporter un vrai plus aux élèves en les tirant vers le haut malgré les difficultés.
Je suis pour l'équité alors la mise en place du PPCR m'a achevé et a douché mes espoirs, ce système est inique, en effet sous couvert d'égalitarisme on a créé de l'injustice, de la rancœur et de la démotivation.
Heureusement qu'il reste les élèves ...
- zigmag17Guide spirituel
Je fais le même constat. Désespérant...
- muonNiveau 6
Heureusement qu'il reste les élèves ..
ben pas toujours malheureusement....
ben pas toujours malheureusement....
- menerveOracle
Idem... mes parents m'ont dit que c'était un beau métier, que je gagnerai bien ma vie....et dans le rouge tous les mois sans avoir un train de vie extraordinaire!pseudo-intello a écrit:Je pourrais réécrire pour mon comptele post de chriscash sans en changer un iota.
- chriskash3Niveau 2
Navré pour vous, pour nous et ce n'est que le début je le crains...
Ce qui est profondément désolant c'est cette casse systématique de ce tout qui fonctionnait dans l'ascenseur social au profit d'une éducation au rabais, d'un enseignement galvaudé aux résultats tronqués...
Ces valeurs que justement nos parents nous ont transmises, qui nous ont aidés à grandir, à être exigeants envers nous-mêmes et envers nos élèves (car au fond c'est cela la vraie bienveillance, avoir une réelle confiance dans les capacités des élèves à progresser), à faire en somme de nous de bons enseignants dignes d'exemplarité sont aujourd'hui devenues cause de railleries voire de mépris.
On marche sur la tête !
Ce qui est profondément désolant c'est cette casse systématique de ce tout qui fonctionnait dans l'ascenseur social au profit d'une éducation au rabais, d'un enseignement galvaudé aux résultats tronqués...
Ces valeurs que justement nos parents nous ont transmises, qui nous ont aidés à grandir, à être exigeants envers nous-mêmes et envers nos élèves (car au fond c'est cela la vraie bienveillance, avoir une réelle confiance dans les capacités des élèves à progresser), à faire en somme de nous de bons enseignants dignes d'exemplarité sont aujourd'hui devenues cause de railleries voire de mépris.
On marche sur la tête !
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Et tout ce la est d'un cynisme sans bornes car c'est voulu : détruire le service public pour livrer les secteurs clefs à des officines privées et faire fuir les fonctionnaires en les maltraitant. Enfin pas tous hein, seulement ceux dont le secteur est dans la ligne de mire desdites officines. Education et santé en pole position en somme.
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J'peux pas, j'ai piscine !
- Leroy86Niveau 9
Mathador a écrit:Ananké a écrit:HORA a écrit: Je ne suis pas loin de penser qu'il y a un orgueil mal placé de notre part : si nous ne demandons pas d'argent, c'est que ne nous ne sommes pas vénaux, c'est donc bien la preuve de notre supériorité morale (peut-être celle qui nous permet de tenir dans le métier d'ailleurs : l'Institution ne nous confère plus du tout l'autorité nécessaire dans une classe, il ne nous reste plus que le supposé "charisme" personnel, d'autant plus pratique à mettre en avant par cette même Institution qu'elle peut en faire l'alpha et l'oméga de ses propres défaillances, mais aussi cette représentation que nous nous faisons de notre place : je souffre dans ce métier, je sais que je suis sous payé, mais au moins je suis utile à la société). C'est une dynamique qui nous paupérise.
Tout à fait d'accord, position insupportable venant notamment dans le lycée où je suis de collègues de matières dites "littéraires" qui se pensent au dessus des réalités concrètes si peu poétiques et intellectuelles. Dès qu'il est question des "conditions matérielles d'existences" tout le monde se cache derrière son petit doigt. On se nourrit de nuages de concepts ou quoi ? Positon d'autant plus insupportable que l'on découvre que souvent si ces collègues se permettent d'être au-dessus des considérations financières "basses" c'est que le conjoint occupe un poste qui paie bien et qui lui permet cette pseudo morale ...
Non. Mais du métier d'hétaïre, oui.
Surtout quand on vous demande après chaque vacance si vous avez voyagé pour mieux parler des hôtels et des restos, c'est tout juste si on ne vous invite pas à une soirée photos! On ne vit pas dans le même monde...
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- LokomazoutNiveau 9
Leroy86 a écrit:On ne vit pas dans le même monde...
Vrai. Et c'est peut-être là le problème... Le peu de solidarité rien qu'entre nous !
Dans mon établissement, et à mon avis c'est loin d'être un cas isolé, ce sont toujours les mêmes qui revendiquent, qui font grève, qui vont "au charbon" contre la direction... Après, facile de dire "Oui, tu avais raison...".
La journée de salaire en moins à la fin du mois, c'est pour ma g.eule.
- nigousseHabitué du forum
Je reste persuadée que le fait que la profession enseignante soit paupérisée relève ( de manière consciente ou non) de son extrême féminisation, encore trop souvent considérée comme un métier d'appoint plébiscitée par des mères de famille ( temps libre pour s'occuper des enfants....). Je rapproche cela de la mobilisation des sage-femmes il y a quelque temps, j'avais entendu une sage-femme gréviste qui expliquait ( et je pense qu'elle avait raison) que si son métier était pratiqué majoritairement par des hommes, les salaires seraient meilleurs car le métier serait mieux considéré ( pas un métier de bonne femme quoi!). D'ailleurs, je le vis au quotidien parmi mes collègues ( je suis dans un LP avec des formations très féminines esthétique, coiffure, mode...) qui très souvent m'explique doctement quand je dénonce la faiblesse de nos traitements, que ben non on n'est pas si mal payés que ça ( ah l'exemple de la caissière, j'y ait droit à chaque fois!) et qu'on a les vacances bla bla, en plus elles me disent que leur paye c'est pour financer les vacances, les cours d'équitation, de tennis...des chérubins... et qu'elles préfèrent garder les vacances plutôt qu'une augmentation de salaire ( je vis en Alsace donc beaucoup de leurs conjoints ont de bonnes situations en Suisse donc leur salaire c'est "l'argent de poche" de la famille). Je partage l'avis de différents intervenants sur l'absolue nécessité à présent de se mobiliser pour NOS intérêts et uniquement les nôtres ( comme le font depuis 10 ans les autres catégories de fonctionnaires qui se fichent du point d'indice vue l'évolution exponentielle de leurs primes!), de faire remonter cela aux syndicats chacun chacune, il faut se réveiller, la réforme des retraites va nous achever, il faut bien se dire que parmi les fonctionnaires nous seront les SEULS sacrifiés ( les policiers, gendarmes, surveillants pénitentiaires, pompiers ont déjà obtenu de conserver leur régime spécial de retraite, les cheminots ont obtenu que la réforme ne concerne que les nouveaux entrants...). Il faut arrêter de se sous-estimer par rapport à d'autres catégories, nous aussi nous avons des compétences importantes et spécifiques!
- CleroliDoyen
Pour ce que ce soit un métier d'appoint, il faut avoir un conjoint gagnant bien sa vie. Lorsque j'ai débuté dans le métier, il y avait des femmes dans ce cas, souvent à temps partiel d'ailleurs, mais ce n'est plus ce que j'observe aujourd'hui (je n'habite pas près de la Suisse). Maintenant, ces représentations d'un autre temps perdurent sûrement dans l'esprit de nos dirigeants mais ce n'est pas le cas de figure majoritaire.nigousse a écrit:Je reste persuadée que le fait que la profession enseignante soit paupérisée relève ( de manière consciente ou non) de son extrême féminisation, encore trop souvent considérée comme un métier d'appoint plébiscitée par des mères de famille ( temps libre pour s'occuper des enfants....). .
- AnankéNiveau 9
nigousse a écrit: Je reste persuadée que le fait que la profession enseignante soit paupérisée relève ( de manière consciente ou non) de son extrême féminisation, encore trop souvent considérée comme un métier d'appoint plébiscitée par des mères de famille ( temps libre pour s'occuper des enfants....).
Absolument d'accord. Mais on touche à des problèmes profonds, de mentalité, culturels .. d'où le fait que ça bouge trop peu.
Je rejoins aussi les dernières remarques sur le métier de prof comme variable d'ajustement (lié essentiellement à sa féminisation), mais j'en tire un autre constat, même si j'aimerais - et je l'invoque de fait - une solidarité entre nous : notre corps professionnel est trop hétérogène pour qu'il y ait cette solidarité. Quelle "lutte" commune peut-il y avoir entre les collègues agrégés qui ont 20 ans de carrière, propriétaires de leurs résidences principales et secondaires, qui peuvent lever le pied sur le travail s'ils le trouvent trop lourd sans impacter leur niveau de vie du fait même que souvent le conjoint fait 4000 ou 5000 euros/mois ; un contractuel qui ne se préoccupe que de son prochain contrat CDD et qui de ce fait accepte sans sourciller, heures supplémentaires, services d'ajustement merdiques etc et "nous" ce qui pensons que ce métier est complètement vidé de son sens et doit être réévalué en s'opposant pratiquement aux nouvelles obligations de service aberrantes ? Il y a une rupture non seulement générationnelle mais aussi socio-économique et même philosophique entre collègues. Dans ces conditions impossible de revendiquer qqch de commun, même s'il faut reconnaître que la demande d'une prime mensuelle de 500 euros net à l'avantage de la clarté et d'une certaine efficacité (je me demande qui pourrait être contre parmi les collègues).
- nigousseHabitué du forum
Je rejoins tout à fait l'analyse d'Ananké. J'ajouterai la question de l'âge car la réforme des retraites n'impactera que les générations à partir de 1963; or, j'ai lu qu'entre 2015 et 2035, on estime que 600000 à 700000 profs partiront en retraite donc un quasi-renouvellement du corps enseignant, qui n'a sans doute pas échappé à nos "élites" d'où les attaques sans doute, sachant que la majorité des réformes ne toucheront qu'une partie des profs ( donc une mobilisation moindre) et que les nouveaux venus mieux " formatés" seront sans doute plus malléables. Effectivement la seule solution c'est une augmentation sensible de l'ISOE, pour moi passage immédiat à 500 nets mensuels et programmation d'un passage dans les 5 ans à 1000 euros mensuels. Nos syndicats ont un argument tout trouvé, les profs sont les seuls à ne pas avoir bénéficié d'augmentation de primes depuis le gel du point d'indice, donc les autres ont déjà été servis, c'est le tour des profs ( quand les policiers obtiennent des primes je n'ai pas souvenir les avoir entendus réclamer la même chose pour les autres fonctionnaires, d'ailleurs quand j'entends leurs syndicats, ils brandissent toujours l’argument des " missions spécifiques", à nous de faire de même).
- User20159Esprit éclairé
Je reste persuadée que le fait que la profession enseignante soit paupérisée relève ( de manière consciente ou non) de son extrême féminisation, encore trop souvent considérée comme un métier d'appoint plébiscitée par des mères de famille ( temps libre pour s'occuper des enfants....).
Pas d'accord, poser le problème ainsi : féminisation = déconsidération, me gène beaucoup. De plus, la "féminisation" dépend du "secteur" d'enseignement : premier degré certes oui, second degré, ben ça dépend beaucoup des matières. Supérieur ? 60 % des MCF et 75 % des PU sont des hommes, et d'ailleurs ils sont pas beaucoup mieux payés que nous. (Un MCF débutant ça gagne pas lourd, et beaucoup de PU français partent à la retraite avec un dernier salaire qui ne dépasse pas 4000 euros mensuels, d'ailleurs leurs collègues étrangers hallucinent ).
On est globalement tous mal payés.
nigousse a écrit: Je partage l'avis de différents intervenants sur l'absolue nécessité à présent de se mobiliser pour NOS intérêts et uniquement les nôtres
Mouais, enfin n'oublions pas les petites mains (assistants d'éducation notamment), les agents, les CPE (qui font partie du même corps que nous), les collègues docs (ça touche l'ISOE un prof doc au fait ? ), parce que nous sommes tous payés au lance-pierre.
- kaktus65Niveau 10
chriskash3 a écrit:Idem ! Et pourtant mes parents n'ont quasiment pas fait d'études secondaires, mon père n'a même pas son certificat d'études et ils ont pourtant maintenant une meilleure retraite que moi avec mon salaire de pauvre prof....
L'école, le mérite, le travail, les efforts sont les valeurs qu'ils m'ont enseignées, ils étaient fiers que moi, toujours premier de la classe, j'aie le CAPES du premier coup et devienne enseignant, symbole de réussite à leurs yeux...
Maintenant j'ai mal quand je vois la dégringolade de mon pouvoir d'achat, - 30 % en 20 ans, c'est hallucinant !
J'adorais mon métier, je déteste ce qu'il est devenu ... c'est bien triste.
C'est un métier que l'on aime, on l'a choisi. Je crois que c'est surtout de ce que notre hiérarchie en a fait que l'on déteste.
- nigousseHabitué du forum
Au contraire Hax vous illustrez mon propos, plus il y a d'hommes dans le degré d'enseignement meilleur est le traitement ( même si il reste insuffisant bien sûr), PE femme mal payée, professeur d'université mieux payé ( après honnêtement prof de fac on peut faire jusqu'à 65 ans, prof en maternelle dans le bruit, plié en 2 toue la journée c'est moins sûr). Dans mon idée, j'incluais bien sûr tous nos collègues intervenant au près des élèves ( CPE...), ça coule de source.
- muonNiveau 6
On discute là entre quelques collègues du même avis, mais je ne suis pas sûr que nous soyons représentatifs de l'ensemble de la profession, et je ne vois pas à l'horizon poindre la revendication de l'augmentation des primes, par quelque syndicat que ce soit (la doctrine bons sentiments bisounours étant dégel du point d'indice pour tous les fonctionnaires, augmentation des bas salaires...avec pour conséquences: rattrapage et dépassement de la catégorie B par la C - cas des agents de labo- déclassement des profs rattrapés par l'augmentation du smic )
A part se reconvertir, je ne vois aucune solution pour améliorer ses revenus (agrégé échelon 10, j'ai les mêmes revenus qu'un technicien principal de l'économie catégorie B dernier échelon, qui peut évoluer ensuite vers d'autres corps plus rémunérateurs)
A part se reconvertir, je ne vois aucune solution pour améliorer ses revenus (agrégé échelon 10, j'ai les mêmes revenus qu'un technicien principal de l'économie catégorie B dernier échelon, qui peut évoluer ensuite vers d'autres corps plus rémunérateurs)
- nigousseHabitué du forum
Je vous comprends Muon, c'est bien ma crainte, j'ai l'impression que nos syndicats vont nous faire l'énième coup de la solidarité avec tous les fonctionnaires et on aura le dégel pendant 5 minutes ( 5 ou 10 euros et on nous dira qua ça a coûté 4 milliards!). Mais en tant qu'individu c'est aussi à nous de bouger, d'interpeller nos syndicats, de brandir les fiches de paye des autres catégories avec les primes et les nôtres à côté, notamment pour montrer notre décrochage par rapport à la catégorie B, de les diffuser à grande échelle....mais je me berce pas d'illusions on nous balancera oui mais vous avez les vacances, les 18h bla bla. Je suis à la moitié du gué ( 43 ans), je suis nulle maths/sciences, n'ai aucune appétence ( voire un rejet total de mon cerveau, enfin ce qu'il en reste) pour le numérique, les chiffres, le droit, la fiscalité. Tout ce qui m'intéresse ce sont les animaux, la nature et les livres, bref rien de "rentable" et "monnayable" et ayant un mari dans le privé et un crédit immo pour encore 11 ans, je ne suis absolument pas mobile ( ce qui est nécessaire si on veut passer des concours menant à des postes plus intéressants sur le plan financier) donc piégée à 200%, je le vis de plus en plus mal et ne trouve pas de solution, j'ai pensé à l'agreg mais je ne suis loin d'avoir l'intelligence pour la décrocher et quand je vous lis ça ne me motive pas.
- Dame TartineNeoprof expérimenté
muon a écrit:On discute là entre quelques collègues du même avis, mais je ne suis pas sûr que nous soyons représentatifs de l'ensemble de la profession, et je ne vois pas à l'horizon poindre la revendication de l'augmentation des primes, par quelque syndicat que ce soit (la doctrine bons sentiments bisounours étant dégel du point d'indice pour tous les fonctionnaires, augmentation des bas salaires...avec pour conséquences: rattrapage et dépassement de la catégorie B par la C - cas des agents de labo- déclassement des profs rattrapés par l'augmentation du smic )
A part se reconvertir, je ne vois aucune solution pour améliorer ses revenus (agrégé échelon 10, j'ai les mêmes revenus qu'un technicien principal de l'économie catégorie B dernier échelon, qui peut évoluer ensuite vers d'autres corps plus rémunérateurs)
Je rejoins cette analyse. Beaucoup de collègues ne veulent pas voir ce qui arrive, d'autres s'en fichent. Il ne se passera rien, il n'y a plus aucun esprit de corps, on va se faire bouffer et ceux d'entre nous qui n'ont pas un conjoint avec un salaire correct ou des enfants pour les aider lorsqu'ils seront vieux, qui ont connu la précarité, une autre carrière avec des périodes de chômage après de longues études peuvent s'attendre à croupir dans la pauvreté avec une retraite misérable. Personnellement je cumule tous ces points négatifs. J'aime mon métier mais je vais devoir m'en échapper pour préparer ma survie. Merci à ce gouvernement inique , à ceux qui ont voté larem et qui pensent encore que leur insignifiant petit roitelet agit pour leur intérêt (aveuglement, quand tu nous tiens...).
J'avoue aussi avoir honte du degré de soumission et de veulerie de mes collègues : j'ai été la seule à faire la grève des corrections dans mon LP.
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J'peux pas, j'ai piscine !
- VicomteDeValmontGrand sage
Les salaires minables des enseignants, profession très largement féminisée, font augmenter de 4 points la différence de salaire homme/femme dans la catégorie A de la fonction publique d'Etat: https://www.weka.fr/actualite/remuneration/article/fonction-publique-d-etat-les-femmes-gagnent-toujours-moins-que-les-hommes-85746/
Nous ne sommes par ailleurs par tous à la même enseigne. Si on se fie aux données statistiques de l'État, la différence moyenne de salaire entre un certifié CN et un agrégé CN est de 909e net/mois. Un rapprochement salarial des certifiés vers les agrégés est donc fortement souhaitable pour réduire la paupérisation de la profession, le dernier élément qui empêchait ce rapprochement (le niveau de diplôme) ayant été levé.
Nous ne sommes par ailleurs par tous à la même enseigne. Si on se fie aux données statistiques de l'État, la différence moyenne de salaire entre un certifié CN et un agrégé CN est de 909e net/mois. Un rapprochement salarial des certifiés vers les agrégés est donc fortement souhaitable pour réduire la paupérisation de la profession, le dernier élément qui empêchait ce rapprochement (le niveau de diplôme) ayant été levé.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- zigmag17Guide spirituel
C'est une moyenne en effet, je ne me retrouve pas dans cette grille: enseignante titulaire de plus de cinquante ans HC en LP, je gagne beaucoup moins que les 3121 euros nets annoncés, encore moins que les 3243 censés être versés aux enseignants HC . J'ai encore plus envie de pleurer quand je lis ces chiffres .
Nigousse: j'ai les mêmes centres d'intérêt que toi (+ peinture + écriture), qui ne "rapportent" rien. Depuis que je me retrouve locataire, je me sens un peu plus libre de mes choix quant à une éventuelle reconversion, avant de me poser définitivement et de racheter une petite maison, j'ai encore un âge pas trop canonique pour les banquiers mais je dois me dépêcher. Si je trouve une filière ou des concours intéressants pour nous, je te fais signe en mp. (je cherche...)
Nigousse: j'ai les mêmes centres d'intérêt que toi (+ peinture + écriture), qui ne "rapportent" rien. Depuis que je me retrouve locataire, je me sens un peu plus libre de mes choix quant à une éventuelle reconversion, avant de me poser définitivement et de racheter une petite maison, j'ai encore un âge pas trop canonique pour les banquiers mais je dois me dépêcher. Si je trouve une filière ou des concours intéressants pour nous, je te fais signe en mp. (je cherche...)
- chriskash3Niveau 2
Quand on compare avec les salaires des autres fonctionnaires de catégorie A, nous sommes les grands perdants, surqualifiés mais largement sous-payés ... c'est honteux !!!
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