Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- pseudo-intelloSage
Les 18/25 ans ont en grande majorité passé leur scolarité sur le sol français, entourés de la langue du pays, sauf s'ils sont vraiment arrivés dans les quelques années qui précèdent l'étude. On n'a donc presque que les "illettrés scolaires", qui ont traversé l'école, en plus ou moins grande partie, sans en ressortir vraiment lecteurs.
Parmi les gonzes de 60 ans, on trouvera un peu plus de personnes arrivées sur le sol français après leur 15e / 20e anniversaire, qui se sont glissés dans le monde du travail tout de suite et n'ont pas eu le temps / l'argent / l'occasion / l'énergie de s’inscrire à des cours du soir.
Ça ne fait pas tout, mais ça joue.
Parmi les gonzes de 60 ans, on trouvera un peu plus de personnes arrivées sur le sol français après leur 15e / 20e anniversaire, qui se sont glissés dans le monde du travail tout de suite et n'ont pas eu le temps / l'argent / l'occasion / l'énergie de s’inscrire à des cours du soir.
Ça ne fait pas tout, mais ça joue.
- VolubilysGrand sage
sauf qu'à 18 ans ils sortent juste de l'école où on leur demandait de lire et d'écrire quotidiennement, alors qu'à 60, ça fait plus de 40 ans qu'ils ont quitté le système et beaucoup ne lisent quasiment plus ni n'écrivent depuis leur sortie de l'école... et lire et écrire, c'est bêtes mais faute de pratique, cela s'oublie. Sans compter les problèmes de santé ou au mode de vie qui diminuent les capacités sensoriels, langagières ou intellectuelles...
Par ailleurs on peut avoir une très mauvaise maîtrise du langage écrit sans pour autant être considéré illettré...
Il serait intéressant de faire passer ce test aux mêmes personnes à divers âges de la vie pour voir que le principal facteur d’illettrisme est l'absence de pratique de la lecture et l'âge...
ou de ne comparer que de population du même âge mais à des années différentes (par exemple des personnes de 18 ans en 1970, en 1980, en 1990, en 2000, en 2010... et comparer les résultats...)
bref comparer des jeunes qui sont parfois encore aux études avec des personnes de plus de 60 ans, c'est ridicule.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- BélinacFidèle du forum
Ce sont des éléments à prendre en compte, bien évidemment, vous avez tous les deux raisons... Et il y en a d'autres, dans le sens contraire, comme la massification des études secondaires (les parents des bacheliers de 2019 n'ont pas forcément connu les joies de l'enseignement de Philosophie du Lycée général...). Les causalités sont complexes, comme toujours, en matière de faits sociaux... Ce que je voulais simplement dire, c'est qu'on peut tout à fait soutenir le contraire.... Et faire un peu la moyenne des deux....
- glucheNiveau 10
Oui, l'illettrisme s'accroit avec l'âge, c'est indispensable de le dire pour que ces chiffres soient compris.Volubilys a écrit:
sauf qu'à 18 ans ils sortent juste de l'école où on leur demandait de lire et d'écrire quotidiennement, alors qu'à 60, ça fait plus de 40 ans qu'ils ont quitté le système et beaucoup ne lisent quasiment plus ni n'écrivent depuis leur sortie de l'école... .
Quand je travaillais avec des BTS issus de la voie professionnelle, je me suis mieux rendu compte du problème: il n'y avait que l'école pour permettre à certains de ne pas tomber dans l'illettrisme. C'est un constat absolument terrible.
Indépendamment de cela, les chiffres sont absolument énormes je trouve.
- FenrirFidèle du forum
À titre personnel, avec toutes les réserves à émettre en terme de représentation statistique comme je le disais ailleurs, je constate des problèmes de plus en plus importants en compréhension de texte et en expression depuis que l'étude présentée ici. J'ai tendance à me dire que si ce constat se fait jour de plus en plus fréquemment chez les collègues ce n'est pas sans raison.
Et qu'effectivement une nouvelle étude statistique à ce sujet mériterait d'être effectuée. Parce que 18-25 ans c'est un intervalle de 7 ans, et que l'étude a 7 ans.
Et qu'effectivement une nouvelle étude statistique à ce sujet mériterait d'être effectuée. Parce que 18-25 ans c'est un intervalle de 7 ans, et que l'étude a 7 ans.
_________________
À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- glucheNiveau 10
Agence nationale de lutter contre l'illettrisme a écrit:Des chiffres pour éclairer les décisions
7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2 500 000 personnes en métropole.
Qui sont-elles ?
Sur ces 2 500 000 personnes en situation d’illettrisme :
La moitié a plus de 45 ans. Attention aux idées reçues qui limitent ce phénomène aux classes d’âge les plus jeunes alors que les difficultés augmentent avec l’âge.
Plus de la moitié exerce une activité professionnelle. La lutte contre l’illettrisme touche donc de très près le monde du travail, de l'entreprise.
71 % d’entre elles parlaient uniquement le français à la maison à l’âge de 5 ans. Attention aux idées reçues qui assimilent illettrisme et immigration.
Où vivent-elles ?
La moitié des personnes concernées en situation d’illettrisme,vivent dans des zones rurales ou faiblement peuplées, ce qui signifie que la politique doit s’organiser sur tout le territoire.
10 % vivent dans les Zones Urbaines Sensibles (ZUS).
- SisypheHabitué du forum
Bonjour,
Je suis d'accord avec la quasi totalité de l'article. Seule une phrase me semble dangereuse : "cesser de faire de l’obtention du baccalauréat un objectif coûte que coûte en imposant à des élèves qui n’ont pas forcément de goût pour les études de suivre des enseignements qui ne les intéressent pas". Je comprends bien sûr l'idée. Cependant cet argument est aujourd'hui utilisé aux dépens des élèves de lycée professionnel. Le volume horaire alloué à l'enseignement du français est aujourd'hui réduit de moitié (une heure 30 par semaine en seconde bac pro, 45 minutes par semaine pour les CAP) au motif que les élèves n'ont pas d'appétence pour les Lettres. Une heure de co-intervention vient compléter le dispositif qui doit me permettre d'"enseigner le français sans que les élèves sans aperçoivent" comme me l'a fait remarquer une personne chargée de louer la "transformation de la voie professionnelle" (il ne faut pas parler de "réforme", je ne sais pourquoi). Outre l'incompréhension liée au fait que je cherche à enseigner les Lettres quand l'orientation actuelle m'incite à enseigner la communication, je reste révoltée contre cette utilisation du manque de désir des élèves pour justifier de les tenir à l'écart de ce qui pourrait le susciter.
Je suis d'accord avec la quasi totalité de l'article. Seule une phrase me semble dangereuse : "cesser de faire de l’obtention du baccalauréat un objectif coûte que coûte en imposant à des élèves qui n’ont pas forcément de goût pour les études de suivre des enseignements qui ne les intéressent pas". Je comprends bien sûr l'idée. Cependant cet argument est aujourd'hui utilisé aux dépens des élèves de lycée professionnel. Le volume horaire alloué à l'enseignement du français est aujourd'hui réduit de moitié (une heure 30 par semaine en seconde bac pro, 45 minutes par semaine pour les CAP) au motif que les élèves n'ont pas d'appétence pour les Lettres. Une heure de co-intervention vient compléter le dispositif qui doit me permettre d'"enseigner le français sans que les élèves sans aperçoivent" comme me l'a fait remarquer une personne chargée de louer la "transformation de la voie professionnelle" (il ne faut pas parler de "réforme", je ne sais pourquoi). Outre l'incompréhension liée au fait que je cherche à enseigner les Lettres quand l'orientation actuelle m'incite à enseigner la communication, je reste révoltée contre cette utilisation du manque de désir des élèves pour justifier de les tenir à l'écart de ce qui pourrait le susciter.
- NLM76Grand Maître
http://www.anlci.gouv.fr/Illettrisme/De-quoi-parle-t-on/Les-definitions:
CNRTL : XXe siècle. Dérivé d'illettré. Incapacité à lire un texte simple en le comprenant.
Illettré : XVIe siècle. Emprunté du latin illitteratus, « illettré, ignorant », dérivé de littera, « lettre ».
☆1. Qui ne connaît pas ses lettres, qui ne sait ni lire ni écrire. Un conscrit illettré. Une population illettrée. • Par affaibl. Qui est incapable de lire un texte simple en le comprenant. Un collégien illettré.
☆2. Qui manque de culture, spécialement de culture littéraire. Un public illettré ou, subst., un public d'illettrés.
Illettrisme
On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme.CNRTL : XXe siècle. Dérivé d'illettré. Incapacité à lire un texte simple en le comprenant.
Illettré : XVIe siècle. Emprunté du latin illitteratus, « illettré, ignorant », dérivé de littera, « lettre ».
☆1. Qui ne connaît pas ses lettres, qui ne sait ni lire ni écrire. Un conscrit illettré. Une population illettrée. • Par affaibl. Qui est incapable de lire un texte simple en le comprenant. Un collégien illettré.
☆2. Qui manque de culture, spécialement de culture littéraire. Un public illettré ou, subst., un public d'illettrés.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- CleroliDoyen
+1Sisyphe a écrit:Bonjour,
Je suis d'accord avec la quasi totalité de l'article. Seule une phrase me semble dangereuse : "cesser de faire de l’obtention du baccalauréat un objectif coûte que coûte en imposant à des élèves qui n’ont pas forcément de goût pour les études de suivre des enseignements qui ne les intéressent pas". Je comprends bien sûr l'idée. Cependant cet argument est aujourd'hui utilisé aux dépens des élèves de lycée professionnel. Le volume horaire alloué à l'enseignement du français est aujourd'hui réduit de moitié (une heure 30 par semaine en seconde bac pro, 45 minutes par semaine pour les CAP) au motif que les élèves n'ont pas d'appétence pour les Lettres. Une heure de co-intervention vient compléter le dispositif qui doit me permettre d'"enseigner le français sans que les élèves sans aperçoivent" comme me l'a fait remarquer une personne chargée de louer la "transformation de la voie professionnelle" (il ne faut pas parler de "réforme", je ne sais pourquoi). Outre l'incompréhension liée au fait que je cherche à enseigner les Lettres quand l'orientation actuelle m'incite à enseigner la communication, je reste révoltée contre cette utilisation du manque de désir des élèves pour justifier de les tenir à l'écart de ce qui pourrait le susciter.
- egometDoyen
Par curiosité, quelle est la méthode utilisée pour établir ces chiffres?
Pour les jeunes, on utilise généralement des tests. Mais pour les vieux?
Ce qui m'intéresserait, ce serait d'examiner les facteurs qui contribuent à l'illettrisme. Le chiffre brut ne nous apprend rien. Surtout que l'illettrisme est une notion toute relative. Le résultat peut varier selon le test utilisé pour le détecter et les seuils réputés acceptables. A-t-on des données plus anciennes et comparables pour estimer l'effet du manque de pratique?
Qu'en est-il des immégrés adultes?
Il conviendrait d'examiner le nombre d'années passées à l'école. L'illettrisme peut souvent s'expliquer par une sortie précoce de l'école. Mais que dire de ceux qui sont censés avoir lu et écrit quotidiennement pendant des années?
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- LaotziSage
Des éléments de réponse dans la plaquette de l'INSEE disponible sur le site mis en lien plus haut : http://www.anlci.gouv.fr/content/download/11115/355202/version/1/file/2018_MAJ+plaquette+chiffres+juin+2013.pdf
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- egometDoyen
Je viens de me rendre compte d'un autre problème. Comme je n'ai pas la pyramide des âges en tête, il faudrait reprendre les chiffres. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas la proportion des gens d'une classe d'âge parmi les illettrés, mais la proportion d'illettrés au sein de chaque classe d'âge.
Il est à noter que la première classe d'âge est plus réduite que les suivantes: 18-25 ans contre des tranches de 10 ans par la suite.
Il est à noter que la première classe d'âge est plus réduite que les suivantes: 18-25 ans contre des tranches de 10 ans par la suite.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Si l’on considère les groupes d’âge,
4 % des 18 - 25 ans (4,5 % en 2004)
5,5 % des 26 - 35 ans (6 % en 2004)
7,5 % des 36 - 45 ans (9 % en 2004)
8 % des 46 - 55 ans (13 % en 2004)
12 % des 56 - 65 ans (14 % en 2004)
4 % des 18 - 25 ans (4,5 % en 2004)
5,5 % des 26 - 35 ans (6 % en 2004)
7,5 % des 36 - 45 ans (9 % en 2004)
8 % des 46 - 55 ans (13 % en 2004)
12 % des 56 - 65 ans (14 % en 2004)
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Apparemment, il y a une baisse de l'illettrisme. Mais les écarts ne sont pas forcément très nets. Même si les tests sont apparemment les mêmes, des modifications mineures dans la façon de les délivrer peuvent affecter les résultats.
Dommage que la nouvelle étude ne soit pas faite à un intervalle qui corresponde aux tranches d'âge choisies. Ca aurait facilité les comparaisons, notamment en permettant de voir comment un groupe a évolué dans le temps (pertes dues au manque de pratique par exemple).
Pas bien satisfait non plus des indicateurs choisis dans la section illettrisme et territoires, puisqu'il faudrait savoir quelle proportion de la population générale habite dans les territoires considérés.
Je trouve que la plaquette de l'ANLCI nous apprend surtout où trouver les malheureux, mais nous renseigne très peu sur les causes possibles.
Dommage que la nouvelle étude ne soit pas faite à un intervalle qui corresponde aux tranches d'âge choisies. Ca aurait facilité les comparaisons, notamment en permettant de voir comment un groupe a évolué dans le temps (pertes dues au manque de pratique par exemple).
Pas bien satisfait non plus des indicateurs choisis dans la section illettrisme et territoires, puisqu'il faudrait savoir quelle proportion de la population générale habite dans les territoires considérés.
On aimerait avoir la proportion pour tous les territoires.Mais attention : dans les Zones Urbaines Sensibles le pourcentage de personnes en situation d’illettrisme est deux fois plus élevé que dans la population sur laquelle a porté l’exploitation de l’enquête (14 % au lieu de 7 % (18 % au lieu de
9 % en 2004)).
Je trouve que la plaquette de l'ANLCI nous apprend surtout où trouver les malheureux, mais nous renseigne très peu sur les causes possibles.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- VolubilysGrand sage
C'est quand même inquiétant que 4% des 18-25 ans soient illettrés. Ils sortent (ou n'en sont pas encore sorti pour beaucoup) du système scolaire où ils viennent de passer au minimum 13 ans... 13 ans d'école pour ne même pas savoir lire et écrire....
Pour les plus de 56 ans : ils ont eu un passé scolaire différent (souvent beaucoup moins long avec une entrée dans la vie active précoce), l'absence de pratique sur plusieurs décennies, des modes de vie et des problèmes de santé diminuant leur capacité.... bref, leur illettrisme est impossible à corréler avec leur scolarité, alors que celle des 18/25 est l'image de leur scolarité.
Pour les plus de 56 ans : ils ont eu un passé scolaire différent (souvent beaucoup moins long avec une entrée dans la vie active précoce), l'absence de pratique sur plusieurs décennies, des modes de vie et des problèmes de santé diminuant leur capacité.... bref, leur illettrisme est impossible à corréler avec leur scolarité, alors que celle des 18/25 est l'image de leur scolarité.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Leroy86Niveau 9
Volubilys a écrit:C'est quand même inquiétant que 4% des 18-25 ans soient illettrés. Ils sortent (ou n'en sont pas encore sorti pour beaucoup) du système scolaire où ils viennent de passer au minimum 13 ans... 13 ans d'école pour ne même pas savoir lire et écrire....
Pour les plus de 56 ans : ils ont eu un passé scolaire différent (souvent beaucoup moins long avec une entrée dans la vie active précoce), l'absence de pratique sur plusieurs décennies, des modes de vie et des problèmes de santé diminuant leur capacité.... bref, leur illettrisme est impossible à corréler avec leur scolarité, alors que celle des 18/25 est l'image de leur scolarité.
Ou du contexte social, nous sommes bien placés pour savoir que les élèves dans des situations difficiles voire impossibles ne sont pas si rares.
_________________
"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- ElyasEsprit sacré
C'est moi où certains confondent sur ce fil analphabétisme et illettrisme ?
- pseudo-intelloSage
Elyas a écrit:C'est moi où certains confondent sur ce fil analphabétisme et illettrisme ?
Je ne confonds pas, mais je ne sais pas à quel point l'étudie et impartiale , et vraiment approfondie : j'ai des élèves illettrés qui me rendent exactement les mêmes copies qu'ils me rendraient s'ils étaient analphabètes, dès qu'il s'agit de compréhension de texte.
- VolubilysGrand sage
Ils ont fait 13 ans d'école minimum! et on ne leur demande pas d'écrire le nouveau prix Goncours mais d'avoir un niveau CE1 en lecture/écriture. Il y a là un énorme échec du système scolaire, indépendamment du milieu social. (Le milieu social détruira le peu qu'ils ont appris au fil du temps, d'où le taux d'illettrisme des plus de 50 ans) mais là, on parle d'élève qui n'ont RIEN appris à l'école, de personne qui à la sortie de 3 ans de maternelle, 5 ans d'élémentaire et 6 ans se secondaire ne savent pas lire! (pas juste qui lisent mal, mais qui ne savent pas lire du tout. Si on ajoute les mauvais lecteurs, on atteint les fameux 20% de non-lecteur à la fin du CM2...)Leroy86 a écrit:Volubilys a écrit:C'est quand même inquiétant que 4% des 18-25 ans soient illettrés. Ils sortent (ou n'en sont pas encore sorti pour beaucoup) du système scolaire où ils viennent de passer au minimum 13 ans... 13 ans d'école pour ne même pas savoir lire et écrire....
Pour les plus de 56 ans : ils ont eu un passé scolaire différent (souvent beaucoup moins long avec une entrée dans la vie active précoce), l'absence de pratique sur plusieurs décennies, des modes de vie et des problèmes de santé diminuant leur capacité.... bref, leur illettrisme est impossible à corréler avec leur scolarité, alors que celle des 18/25 est l'image de leur scolarité.
Ou du contexte social, nous sommes bien placés pour savoir que les élèves dans des situations difficiles voire impossibles ne sont pas si rares.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- ElyasEsprit sacré
Je ne te visais pas spécifiquement, Pseudo-intello. Je constate simplement qu'il y a une confusion entre analphabétisme et illettrisme, même dans les comparaisons. Dans tous les cas, tant les illettrés que les analphabètes développent des stratégies d'esquive de l'écrit et de la lecture extrêmement performantes. En classe, ce sera l'insolence, le travail non fait ou non rendu etc.
Ensuite, notre école fait peu écrire. Je suis désolé de le dire mais c'est la réalité. Un illettré peut très bien copier ce qui est écrit au tableau ou coller son polycopié dans son cahier mais il ne comprendra pas nécessairement.
La majorité des pratiques scolaires actuelles tendent à faire peu produire par les élèves des écrits personnels témoignant de la construction d'un discours réflexif cohérent et disciplinaire ou à lire des textes longs. On fait lire des extraits, des textes de 6-7 lignes et on fait beaucoup beaucoup d'images et de vidéos. On peut donc bien avoir 13 ans de scolarité et être illettré-e.
Évidemment, il y a des causes structurelles (la baisse des horaires, la prédominance de l'oral de plus en plus affirmé, la ludification des pratiques etc) mais il y a aussi des causes internes : les pratiques faites en classe. En fait, les causes structurelles et internes se répondent de plus en plus et donc l'accélération du phénomène d'illettrisme peut s'accroître. Enfin, il y a aussi que le lycée s'est massifié. Avant, il était beaucoup plus sélectif. Plus maintenant.
C'est l'une des raisons qui fait que mon premier cours de l'année est la copie d'une carte que je fais et, après, je demande à mes élèves de transformer la carte en texte. Je repère tout de suite les situations de chacun de mes élèves. Cela devait être l'objectif des rédactions où on devait raconter nos vacances dès le premier cours quand j'étais collégien, je pense (je dois beaucoup à deux de mes professeurs de lettres ).
Ensuite, notre école fait peu écrire. Je suis désolé de le dire mais c'est la réalité. Un illettré peut très bien copier ce qui est écrit au tableau ou coller son polycopié dans son cahier mais il ne comprendra pas nécessairement.
La majorité des pratiques scolaires actuelles tendent à faire peu produire par les élèves des écrits personnels témoignant de la construction d'un discours réflexif cohérent et disciplinaire ou à lire des textes longs. On fait lire des extraits, des textes de 6-7 lignes et on fait beaucoup beaucoup d'images et de vidéos. On peut donc bien avoir 13 ans de scolarité et être illettré-e.
Évidemment, il y a des causes structurelles (la baisse des horaires, la prédominance de l'oral de plus en plus affirmé, la ludification des pratiques etc) mais il y a aussi des causes internes : les pratiques faites en classe. En fait, les causes structurelles et internes se répondent de plus en plus et donc l'accélération du phénomène d'illettrisme peut s'accroître. Enfin, il y a aussi que le lycée s'est massifié. Avant, il était beaucoup plus sélectif. Plus maintenant.
C'est l'une des raisons qui fait que mon premier cours de l'année est la copie d'une carte que je fais et, après, je demande à mes élèves de transformer la carte en texte. Je repère tout de suite les situations de chacun de mes élèves. Cela devait être l'objectif des rédactions où on devait raconter nos vacances dès le premier cours quand j'étais collégien, je pense (je dois beaucoup à deux de mes professeurs de lettres ).
- VolubilysGrand sage
Non mais ce n'est pas ça l'illettrisme, ça n'a rien à voir avec un discours réflexif cohérent ou des textes longs, l'illettrisme c'est avoir au mieux un niveau en lecture et écriture niveau CP ou CE1.Elyas a écrit:Je ne te visais pas spécifiquement, Pseudo-intello. Je constate simplement qu'il y a une confusion entre analphabétisme et illettrisme, même dans les comparaisons. Dans tous les cas, tant les illettrés que les analphabètes développent des stratégies d'esquive de l'écrit et de la lecture extrêmement performantes. En classe, ce sera l'insolence, le travail non fait ou non rendu etc.
Ensuite, notre école fait peu écrire. Je suis désolé de le dire mais c'est la réalité. Un illettré peut très bien copier ce qui est écrit au tableau ou coller son polycopié dans son cahier mais il ne comprendra pas nécessairement.
La majorité des pratiques scolaires actuelles tendent à faire peu produire par les élèves des écrits personnels témoignant de la construction d'un discours réflexif cohérent et disciplinaire ou à lire des textes longs. On fait lire des extraits, des textes de 6-7 lignes et on fait beaucoup beaucoup d'images et de vidéos. On peut donc bien avoir 13 ans de scolarité et être illettré-e.
En fin d'année, la majorité de mes CP maîtrise mieux le langage écrit que ces deux exemples.
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- slynopHabitué du forum
Selon vous, y-a-t-il plus d'illettrés ou plus d'illettrées ?
Quand je regarde tous les élèves que j'ai pu avoir, je penche pour une prédominance masculine, mais c'est vraiment subjectif.
Quand je regarde tous les élèves que j'ai pu avoir, je penche pour une prédominance masculine, mais c'est vraiment subjectif.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- Leroy86Niveau 9
Volubilys a écrit:Non mais ce n'est pas ça l'illettrisme, ça n'a rien à voir avec un discours réflexif cohérent ou des textes longs, l'illettrisme c'est avoir au mieux un niveau en lecture et écriture niveau CP ou CE1.Elyas a écrit:Je ne te visais pas spécifiquement, Pseudo-intello. Je constate simplement qu'il y a une confusion entre analphabétisme et illettrisme, même dans les comparaisons. Dans tous les cas, tant les illettrés que les analphabètes développent des stratégies d'esquive de l'écrit et de la lecture extrêmement performantes. En classe, ce sera l'insolence, le travail non fait ou non rendu etc.
Ensuite, notre école fait peu écrire. Je suis désolé de le dire mais c'est la réalité. Un illettré peut très bien copier ce qui est écrit au tableau ou coller son polycopié dans son cahier mais il ne comprendra pas nécessairement.
La majorité des pratiques scolaires actuelles tendent à faire peu produire par les élèves des écrits personnels témoignant de la construction d'un discours réflexif cohérent et disciplinaire ou à lire des textes longs. On fait lire des extraits, des textes de 6-7 lignes et on fait beaucoup beaucoup d'images et de vidéos. On peut donc bien avoir 13 ans de scolarité et être illettré-e.
En fin d'année, la majorité de mes CP maîtrise mieux le langage écrit que ces deux exemples.
Et ceux-ci "savent" écrire, pensons à ceux pour qui l'écriture tient du dessin.
_________________
"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- egometDoyen
C'est confirmé dans les statistiques citées plus haut. 60% contre 40%.slynop a écrit:Selon vous, y-a-t-il plus d'illettrés ou plus d'illettrées ?
Quand je regarde tous les élèves que j'ai pu avoir, je penche pour une prédominance masculine, mais c'est vraiment subjectif.
Pour ma part, je relierais volontiers cette tendance au fait que les garçons sont beaucoup plus enclins aux comportements disruptifs. Pour les infractions ou les comportements à risque, la disproportion est massive.
Mais ce n'est sans doute pas le seul facteur. Les garçons réussissent plutôt mieux en calcul.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ElyasEsprit sacré
Volubilys a écrit:Non mais ce n'est pas ça l'illettrisme, ça n'a rien à voir avec un discours réflexif cohérent ou des textes longs, l'illettrisme c'est avoir au mieux un niveau en lecture et écriture niveau CP ou CE1.Elyas a écrit:Je ne te visais pas spécifiquement, Pseudo-intello. Je constate simplement qu'il y a une confusion entre analphabétisme et illettrisme, même dans les comparaisons. Dans tous les cas, tant les illettrés que les analphabètes développent des stratégies d'esquive de l'écrit et de la lecture extrêmement performantes. En classe, ce sera l'insolence, le travail non fait ou non rendu etc.
Ensuite, notre école fait peu écrire. Je suis désolé de le dire mais c'est la réalité. Un illettré peut très bien copier ce qui est écrit au tableau ou coller son polycopié dans son cahier mais il ne comprendra pas nécessairement.
La majorité des pratiques scolaires actuelles tendent à faire peu produire par les élèves des écrits personnels témoignant de la construction d'un discours réflexif cohérent et disciplinaire ou à lire des textes longs. On fait lire des extraits, des textes de 6-7 lignes et on fait beaucoup beaucoup d'images et de vidéos. On peut donc bien avoir 13 ans de scolarité et être illettré-e.
En fin d'année, la majorité de mes CP maîtrise mieux le langage écrit que ces deux exemples.
Nous ne nous contredisons pas parce que je me rends compte que j'ai oublié de donner deux détails :
- par manque de travail d'écrit et de lecture correspondant à leur niveau d'âge intellectuel, il y a des régressions.
- la compression des horaires et la multiplication des pratiques minorant l'écriture développée favorise la régression ou la non-perception à temps de l'illettrisme.
Dans tous les cas, ces élèves évitent l'écrit. Tristement, je constate que des parents pallient ces carences en faisant à la place de leur enfant à la maison. J'ai deux-trois cas dans mes 4 classes cette année (1 en 6e, 1 en 5e et 1 en 3e).
- slynopHabitué du forum
J'ai un vieux portable qui ne me permet pas d'ouvrir les liens, d'où le fait que je n'ai pas pu voir les statistiques.
Merci egomet pour la précision 😊
Peut-être aussi parce que les filles verbalisent bien plus que les garçons, savent exprimer un peu plus leurs émotions par les mots que les garçons.
C'était flagrant cette année dans une de mes 4e avec des garçons, pour la quasi totalité, peinant comme pas possible pour exprimer quelque chose à l'écrit, et des filles capables de s'exprimer correctement, voire d'une façon excellente pour 2/3 d'entre elles. Grande pauvreté de vocabulaire d'un côté et suffisant ou riche de l'autre.
Merci egomet pour la précision 😊
Peut-être aussi parce que les filles verbalisent bien plus que les garçons, savent exprimer un peu plus leurs émotions par les mots que les garçons.
C'était flagrant cette année dans une de mes 4e avec des garçons, pour la quasi totalité, peinant comme pas possible pour exprimer quelque chose à l'écrit, et des filles capables de s'exprimer correctement, voire d'une façon excellente pour 2/3 d'entre elles. Grande pauvreté de vocabulaire d'un côté et suffisant ou riche de l'autre.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Marianne : le niveau des élèves baisse, celui des « pédagogistes » aussi !
- Non, le niveau des élèves n'a pas baissé : le coup de gueule anti-déclinisme d'un prof sur Facebook
- [Le Monde] La Suède juge les écrans responsables de la baisse du niveau des élèves et veut un retour
- [Maths] Conception d'une évaluation : Niveau de la classe (ou des élèves de l'établissement) ou niveau des attendus du programme ?
- Le niveau baisse-t-il?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum