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- beaverforeverNeoprof expérimenté
Le président vient de recevoir un rapport sur les défis de l'économie française.
Ce rapport aborde logiquement la question de l'éducation. Je vous livre quelques extraits.
Je trouve très intéressant de constater les décalages entre les croyances des experts et des acteurs de terrain.
Ce rapport aborde logiquement la question de l'éducation. Je vous livre quelques extraits.
Sur les grandes politiques de réforme a écrit:Les questions relatives aux politiques de l’éducation que nous abordons dans ce rapport ne sont pas nouvelles. En réalité, cela fait longtemps qu’elles ont été identifiées et d’importants progrès ont été réalisés ces dernières années en la matière grâce à de nombreuses initiatives. Elles portent sur l’amélioration de l’accès à la scolarisation dès le plus jeune âge pour les enfants issus de milieux socioéconomiques modestes, l’amélioration des résultats éducatifs dans les zones et établissements difficiles ou défavorisés, la revalorisation des métiers de l’enseignement, l’octroi de plus de responsabilités et d’autonomie aux directions des établissements, le renforcement des filières professionnelles et des filières en alternance. Nos propositions portent aussi sur l’amélioration de la transition entre l’école et la vie active. L’égalité des chances dans l’accès à un enseignement de qualité pour l’ensemble des élèves et la garantie d’une transition sereine vers le marché du travail doivent demeurer l’objectif du système éducatif français.
Sur l'augmentation des dépenses en zone défavorisée a écrit:Un effort doit donc être réalisé pour orienter davantage de fonds vers les écoles les plus mal loties et les zones défavorisées, où l’utilité marginale des dépenses publiques pourrait être la plus élevée. Il faut également rééquilibrer les dépenses entre l’élémentaire et le secondaire. C’est de fait l’intention de la loi pour la refondation de l’école de la République (2013) et de la loi pour une école de la confiance (2019).
Lors de notre enquête, nous avons constaté avec intérêt que si les personnes interrogées se déclarent préoccupées par les inégalités d’accès à une éducation de qualité, seulement 37 % d’entre elles sont d’accord pour que davantage de fonds soient alloués aux zones défavorisées. Cela témoigne d’un souhait d’équité en matière de contributions pouvant entrer en conflit avec une aspiration à une plus grande égalité des chances.
Sur la scolarisation des plus jeunes a écrit:En France, la taille des classes maternelles demeure supérieure à celle des autres pays, ce qui constitue un problème dans la mesure où il a été démontré qu’un taux d’encadrement plus élevé pour ces jeunes tranches d’âge est un déterminant de la qualité en matière d’éducation (voir annexe 5 et le rapport de l’OCDE Regards sur l’éducation 2020). En France, le nombre d’enfants par enseignant est de 23, alors que la moyenne de l’OCDE est de 14. La France fait toutefois davantage appel à des assistants qui sont des fonctionnaires spécialisés dans l’éducation de la petite enfance, ce qui fait baisser le ratio à 16 élèves par adulte (contre 11 en moyenne pour l’OCDE), d’après le rapport Regards sur l’éducation 2020.
Un défi important à relever dans le domaine de l’éducation des enfants de moins de 6 ans est la pénurie d’enseignants qualifiés et le caractère hétérogène de leur formation. Ainsi, la formation des enseignants pour cette tranche d’âge doit rester une priorité. Pour renforcer la confiance, il est également important d’impliquer davantage les parents en encourageant la communication entre les structures de la petite enfance et les familles.
Sur la principale difficulté rencontrée par les établissements primaires et secondaires !! a écrit:La principale difficulté rencontrée par les écoles élémentaires et secondaires concerne leur administration. Les écoles élémentaires, en France, sont souvent dirigées par des enseignants (appelés « directeurs d’école »), qui continuent parfois d’être chargés de fonctions pédagogiques à temps partiel. Le système est différent dans l’enseignement secondaire, où des fonctionnaires, appelés « chefs d’établissement », sont à la tête des établissements. Ces postes de direction requièrent des compétences particulières qu’il n’est pas aisé d’acquérir en tant qu’ancien enseignant. L’OCDE souligne que la formation des chefs d’établissement à la gestion des écoles et à la direction pédagogique est insuffisante. Parmi tous les pays de l’OCDE, la France a la proportion la plus faible de chefs d’établissement ayant suivi des formations sur les méthodes d’enseignement ou d’autres aspects en rapport avec la pédagogie (OCDE, 2018b).
Sur l'évaluation des réformes éducatives a écrit:Il sera très important de procéder à des évaluations sérieuses, régulières et détaillées de ces réformes récemment introduites en France, du point de vue des enseignants et plus généralement de l’éducation. Acquérir une meilleure compréhension à la fois à l’échelle macroscopique (en recueillant des données) et microscopique (en écoutant les réactions et les expériences des enseignants) permettrait aux responsables français des politiques de l’éducation de savoir ce qui a fonctionné et ce qui pourrait être amélioré à l’avenir. Il est fondamental que les enseignants participent à la conception des politiques et aux retours d’information conformément aux préconisations formulées dans la section 6.
L’évaluation des établissements et des écoles est obligatoire en France, mais elle revêt
différentes formes selon la zone géographique. Cette tradition de l’évaluation est un aspect
positif à exploiter et développer. En effet, les évaluations des écoles y sont en réalité moins
fréquentes qu’en moyenne dans l’OCDE. Le système aurait également tout à gagner d’une
meilleure coordination entre les différents modes d’évaluation et ses acteurs.
Les enseignants devraient donner leur avis sur la manière de rendre les évaluations les plus efficaces. Davantage de partage d’informations devrait avoir lieu entre les écoles et à l’échelon national pour identifier les problèmes communs, discuter des solutions et faire émerger les meilleures pratiques. Il pourrait également être utile de solliciter un retour d’information auprès des élèves eux-mêmes, car ils ont des préoccupations et des points de vue qu’il serait précieux et important de prendre en considération.
Plus généralement, l’éducation est un domaine où l’évaluation d’impact est effectuée dans de nombreux autres pays. Par exemple, le projet « Écoles du futur » à Singapour présente un réseau d’une dizaine d’écoles pilotes qui ont expérimenté l’introduction des TIC dans l’enseignement de la maternelle à la terminale, en partenariat avec des chercheurs et des fournisseurs privés de TIC.
Je trouve très intéressant de constater les décalages entre les croyances des experts et des acteurs de terrain.
- CeladonDemi-dieu
Bon ben on va pouvoir continuer comme ça puisque ça va dans le bon sens...
- BalthazaardVénérable
En plus quand on lit le reste du rapport....
- Dame JouanneÉrudit
Comment ne pas rire (jaune) à cette lecture?beaverforever a écrit:Sur l'évaluation des réformes éducatives a écrit:Il sera très important de procéder à des évaluations sérieuses, régulières et détaillées de ces réformes récemment introduites en France, du point de vue des enseignants et plus généralement de l’éducation. Acquérir une meilleure compréhension à la fois à l’échelle macroscopique (en recueillant des données) et microscopique (en écoutant les réactions et les expériences des enseignants) permettrait aux responsables français des politiques de l’éducation de savoir ce qui a fonctionné et ce qui pourrait être amélioré à l’avenir. Il est fondamental que les enseignants participent à la conception des politiques et aux retours d’information conformément aux préconisations formulées dans la section 6.
Allons, les auteurs n'avaient pourtant pas beaucoup de recherches à faire pour constater que, depuis plus de vingt ans de réformes successives, jamais aucune évaluation n'a été faite sur leur pertinence et leurs effets (ou en tout cas ni sérieuse ni publiée). Pas beaucoup de recherches à faire non plus pour voir que si on consulte les enseignants c'est avec des questionnaires type "vous trouvez la réforme : 1- géniale ; 2- fantastique ; 3- nsp".
Donc dire qu'il faudra évaluer les dernières réformes et consulter les enseignants, c'est au mieux un vœux pieux.
Pour continuer à rire jaune, une note de bas de page du rapport :
Le rapport dit quand même à propos du beau modèle finlandais qui doit nous servir d'exemple "bien sûr, la Finlande a des spécificités par rapport à la France, y compris une moindre inégalité due au milieu familial et à la langue)", mais apparemment ça compte pour peanuts. Et si on va pour ça vers une situation à la France Télécom, apparemment aucun problème (quelques suicides dans la transition, est-ce bien important ?)rapport Blanchard-Tirole a écrit:En Finlande, les enseignants sont des fonctionnaires municipaux. La protection de l’emploi est juridiquement très similaire à celle d’employés permanents, mais dans la pratique, elle peut être plus élevée. Les enseignants licenciés peuvent faire appel avec les mêmes motifs que les salariés, mais les litiges sont traités par le tribunal administratif plutôt que par les tribunaux ordinaires. Par exemple, le recrutement des nouveaux personnels en contrat à durée indéterminée de droit privé plutôt que sous le statut de fonctionnaire, comme cela a été fait pour La Poste et France Télécom, pourrait être exploré. Les personnes en CDI percevraient un salaire plus élevé et les enseignants en poste, dont le statut de fonctionnaire serait préservé, auraient la possibilité d’opter pour le nouveau statut. Ils seraient alors soumis aux nouvelles modalités contractuelles, et un recyclage professionnel pourrait leur être proposé en cas de besoin. Il peut également être judicieux de rémunérer davantage les professeurs de mathématiques et de sciences, plus difficiles à recruter.
Un dernier extrait, qu'on rigole franchement?
En fait ce n'est pas un décalage mais un gouffre. On peut se demander ce qu'eux-même ont réellement consulté : les retours des acteurs de terrain ou la propagande ministérielle ?rapport Blanchard-Tirole a écrit:L’enseignement professionnel peut être extrêmement bénéfique. Or, en France, il est considéré comme une voie de seconde zone pour ceux qui ne réussissent pas dans la filière générale. Heureusement, plusieurs réformes en cours visent à restaurer l’image des filières professionnelles et à améliorer leur qualité. Il convient de poursuivre sur cette voie.
- ACYRNiveau 2
- IphigénieProphète
Encore de grands penseurs de l’éducation .
Bon tous ces marchands de tapis ne pourraient pas travailler à la promotion des conserves françaises sur le marché chinois? Ils auraient de quoi faire des prouesses économiques et nous ficher la paix?
On va quand même avec ces élites réussir l’exploit de faire exploser le secteur public et d’être nuls dans le secteur privé
Bon tous ces marchands de tapis ne pourraient pas travailler à la promotion des conserves françaises sur le marché chinois? Ils auraient de quoi faire des prouesses économiques et nous ficher la paix?
On va quand même avec ces élites réussir l’exploit de faire exploser le secteur public et d’être nuls dans le secteur privé
- Clecle78Bon génie
Ignoble !
- Thalia de GMédiateur
Pourrait-on avoir un lien ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- BalthazaardVénérable
Clecle78 a écrit:Ignoble !
C'est le mot!
- TivinouDoyen
Il me tarde d'être recyclée!
- JmarcelNiveau 5
Voici le rapport : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2021-rapport-les_grands_defis_economiques-juin_0.pdf
On peut trouver les paragraphes concernant les enseignants avec un ctrl+f "enseignement" ou "enseignants".
Loin d'être promu des vendeurs de tapis, ce rapport répond en tout point aux attentes de l'OCDE qui guident les réformes depuis plusieurs ministères déjà.
On remarquera que beaucoup de propositions furent celles du Grenelle de l'éducation ... quelle coïncidence.
On peut trouver les paragraphes concernant les enseignants avec un ctrl+f "enseignement" ou "enseignants".
Loin d'être promu des vendeurs de tapis, ce rapport répond en tout point aux attentes de l'OCDE qui guident les réformes depuis plusieurs ministères déjà.
On remarquera que beaucoup de propositions furent celles du Grenelle de l'éducation ... quelle coïncidence.
- beloteHabitué du forum
Donc ils veulent la guéguerre entre les disciplines pour savoir qui est mieux payé à travail équivalent ? Je vois déjà certains dire qu'ils travaillent plus parce qu'ils corrigent plus, d'autres pointer du doigt les matières qui sont réputées pour moins travailler parce que pas de copies ou parce que les programmes ne changent pas d'une année sur l'autre. Ca va mettre une bonne ambiance entre les disciplines, c'est sûr.
Le salaire équivalent pour tous, bien que très insuffisant, permet d'éviter un certain nombre de querelles en salle des profs.
Le salaire équivalent pour tous, bien que très insuffisant, permet d'éviter un certain nombre de querelles en salle des profs.
- Dame JouanneÉrudit
Il me semble que ce rapport a déjà été mentionné dans un autre topic sur le même sujet. J'avais alors relevé le même extrait...
- IphigénieProphète
En fait le plus gros problème pointé dans l’éducation est l’insuffisance d’équipement informatique et la promotion de logiciels de e- learning.
Les élèves ne savent ni lire ni écrire mais si on achète tout plein d’ordinateurs on va progresser, tout en économisant sur le recrutement d’enseignants qualifiés.
Je veux bien un prix Nobel d’économie. C’est assez fastoche comme raisonnement .
Les élèves ne savent ni lire ni écrire mais si on achète tout plein d’ordinateurs on va progresser, tout en économisant sur le recrutement d’enseignants qualifiés.
Je veux bien un prix Nobel d’économie. C’est assez fastoche comme raisonnement .
- Thalia de GMédiateur
Tu as raison, c'est là https://www.neoprofs.org/t133698-rapport-blanchard-tirole-sur-les-defis-economiques#5243572, donc je fusionne.Dame Jouanne a écrit:Il me semble que ce rapport a déjà été mentionné dans un autre topic sur le même sujet. J'avais alors relevé le même extrait...
Edit : j'ai modifié le titre.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MathadorEmpereur
belote a écrit:Donc ils veulent la guéguerre entre les disciplines pour savoir qui est mieux payé à travail équivalent ? Je vois déjà certains dire qu'ils travaillent plus parce qu'ils corrigent plus, d'autres pointer du doigt les matières qui sont réputées pour moins travailler parce que pas de copies ou parce que les programmes ne changent pas d'une année sur l'autre. Ca va mettre une bonne ambiance entre les disciplines, c'est sûr.
Le salaire équivalent pour tous, bien que très insuffisant, permet d'éviter un certain nombre de querelles en salle des profs.
Surtout qu'en pratique les différences existent déjà, vu que les maths c'est moins de corrections de copies, des programmes plus stables et plus d'agrégés (350-400 postes par an à l'externe, et ça fait pas loin de 10 ans qu'on ne fait plus le plein). Le problème de recrutement est partout, ce n'est pas en augmentant les profs de maths de 200 euros (ce qui restera au-dessous de la paye de Bercy) qu'on réglera le problème.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CòchoNiveau 5
C'est là qu'on aimerait de Michel Desmurget soit ministre.Iphigénie a écrit:En fait le plus gros problème pointé dans l’éducation est l’insuffisance d’équipement informatique et la promotion de logiciels de e- learning.
Les élèves ne savent ni lire ni écrire mais si on achète tout plein d’ordinateurs on va progresser, tout en économisant sur le recrutement d’enseignants qualifiés.
Je veux bien un prix Nobel d’économie. C’est assez fastoche comme raisonnement .
- SimeonNiveau 10
En dehors des passages sur les CDI et sur les CdE (ce qui n'est pas rien), j'ai l'impression que c'est plutôt une série d'évidences avec lesquelles je suis assez d'accord.
- beloteHabitué du forum
Mathador a écrit: Surtout qu'en pratique les différences existent déjà, vu que les maths c'est moins de corrections de copies, des programmes plus stables et plus d'agrégés (350-400 postes par an à l'externe, et ça fait pas loin de 10 ans qu'on ne fait plus le plein). Le problème de recrutement est partout, ce n'est pas en augmentant les profs de maths de 200 euros (ce qui restera au-dessous de la paye de Bercy) qu'on réglera le problème.
Le CAPES n'a pas fait le plein encore cette année... 100 postes ne sont pas pourvus en mathématiques. Je sais que les enseignants de matières scientifiques ont davantage de chances d'être recrutés à des salaires bien supérieurs dans d'autres ministères ou dans le privé et qu'il faut continuer à les attirer dans l'EN. Cependant, je suis triste de voir qu'une fois de plus, c'est au détriment des matières dites de sciences molles ou littéraires. J'aimerais que mon travail soit reconnu en tant que tel, que le choix d'une matière que j'ai aimée ne soit pas un frein de plus dans ma carrière (ça l'est déjà quand on parle de reconversion par rapport à des disciplines plus attractives dans le marché de l'emploi).
- beloteHabitué du forum
Iphigénie a écrit:Encore de grands penseurs de l’éducation .
Bon tous ces marchands de tapis ne pourraient pas travailler à la promotion des conserves françaises sur le marché chinois? Ils auraient de quoi faire des prouesses économiques et nous ficher la paix?
On va quand même avec ces élites réussir l’exploit de faire exploser le secteur public et d’être nuls dans le secteur privé
C'est d'autant plus vrai que la plupart des membres qui ont contribué à ce rapport sont des professeurs d'économie aux Etats-Unis et ont sans doute une connaissance très "lointaine" du système éducatif français.
- MathadorEmpereur
belote a écrit:Mathador a écrit: Surtout qu'en pratique les différences existent déjà, vu que les maths c'est moins de corrections de copies, des programmes plus stables et plus d'agrégés (350-400 postes par an à l'externe, et ça fait pas loin de 10 ans qu'on ne fait plus le plein). Le problème de recrutement est partout, ce n'est pas en augmentant les profs de maths de 200 euros (ce qui restera au-dessous de la paye de Bercy) qu'on réglera le problème.
Le CAPES n'a pas fait le plein encore cette année... 100 postes ne sont pas pourvus en mathématiques. Je sais que les enseignants de matières scientifiques ont davantage de chances d'être recrutés à des salaires bien supérieurs dans d'autres ministères ou dans le privé et qu'il faut continuer à les attirer dans l'EN. Cependant, je suis triste de voir qu'une fois de plus, c'est au détriment des matières dites de sciences molles ou littéraires. J'aimerais que mon travail soit reconnu en tant que tel, que le choix d'une matière que j'ai aimée ne soit pas un frein de plus dans ma carrière (ça l'est déjà quand on parle de reconversion par rapport à des disciplines plus attractives dans le marché de l'emploi).
Il y a aussi des gros problèmes de recrutement en allemand et en LC, et pour le coup je doute que ce soit dû à une concurrence particulièrement rude des emplois des autres ministères et du secteur privé.
De toute façon, comme l'a déjà expliqué @Lefteris, l'idée que les étudiants de certaines filières sont « obligés » de passer le CAPES ou l'agrégation à la fin de leurs études ne tient que dans la mesure où il y a encore des étudiants dans ces filières.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- e-WandererGrand sage
Ça ne surprendra personne que les étudiants aient de plus en plus de mal à apprendre des langues à déclinaisons, quand on voit le massacre de l'étude de la grammaire. En L1, on est obligé de tout reprendre à zéro : le article, ce n'est pas la même chose que le pronom, etc.
Sinon, peut-être un petit signe d'espoir : après des années de vaches maigres en prépa CAPES depuis la réforme Chatel (on était tombé à une quinzaine de candidats contre 70-80 il y a 20 ans), l'INSPE nous annonce une trentaine d'inscrits pour l'année prochaine. Tous en LM, aucun LC (il y en avait 3 cette année).
Sinon, peut-être un petit signe d'espoir : après des années de vaches maigres en prépa CAPES depuis la réforme Chatel (on était tombé à une quinzaine de candidats contre 70-80 il y a 20 ans), l'INSPE nous annonce une trentaine d'inscrits pour l'année prochaine. Tous en LM, aucun LC (il y en avait 3 cette année).
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Patience et raisonFidèle du forum
Oh combien!Còcho a écrit:C'est là qu'on aimerait de Michel Desmurget soit ministre.Iphigénie a écrit:En fait le plus gros problème pointé dans l’éducation est l’insuffisance d’équipement informatique et la promotion de logiciels de e- learning.
Les élèves ne savent ni lire ni écrire mais si on achète tout plein d’ordinateurs on va progresser, tout en économisant sur le recrutement d’enseignants qualifiés.
Je veux bien un prix Nobel d’économie. C’est assez fastoche comme raisonnement .
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- JacqGuide spirituel
:sourit:Dame Jouanne a écrit:
Un dernier extrait, qu'on rigole franchement?En fait ce n'est pas un décalage mais un gouffre. On peut se demander ce qu'eux-même ont réellement consulté : les retours des acteurs de terrain ou la propagande ministérielle ?rapport Blanchard-Tirole a écrit:L’enseignement professionnel peut être extrêmement bénéfique. Or, en France, il est considéré comme une voie de seconde zone pour ceux qui ne réussissent pas dans la filière générale. Heureusement, plusieurs réformes en cours visent à restaurer l’image des filières professionnelles et à améliorer leur qualité. Il convient de poursuivre sur cette voie.
Des référentiels professionnels vidés de tout contenu (sauf le verbiage institutionnel), des horaires consacrés à du totalement inutile (accompagnement personnalisé en classe entière - parfois jusqu'à 36 élèves dans mon ancienne académie - basé sur des tests de positionnement inutiles / de la co-animation rebaptisée co-intervention pour ne pas faire trop grotesque, du chef-d'oeuvre inutiles et chronophages que personne ne veut faire - bon nombre d'heures ne sont mêmes pas affectées), des horaires élèves indigents (45mn hebdo élèves de français en C.A.P mais 3h hebdo élèves de co-animation et trois heures de chef d'oeuvres). Des collègues de matières pro qui se reconvertissent lorsqu'ils constatent que leur enseignement est de plus en plus vide. Des évaluations bidons. Du PIX à 90% totalement inutile à prendre sur les heures disciplinaires déjà indigentes.
Ce qu'ils ont consulté ? Oui, la propagande. Ce qu'ils ont évalué ? Rien : le verbiage de ladite propagande et certainement aucun acteur de terrain, que ce soient les enseignants, les élèves (qui se plaignent de la disparition des heures disciplinaires) ou les employeurs.
La conclusion de toute façon de toute enquête : ça ne marche pas, c'est la faute des enseignants qui ne comprennent pas et appliquent mal, donc on va continuer dans la même voie sans jamais remettre en cause nos réformes totalement débiles dont les effets désastreux sont visibles sans mener la moindre enquête mais simplement en sortant des réunions entre technocrates uniquement.
- ElyasEsprit sacré
Je crois que tout est dit dans cette vidéo au sujet du langage :
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