Grand oral

C'est vrai qu'un sujet de programmation python entièrement à l'oral et sans support visuel ça donne envie.

Après-midi de formation avec deux IPR à propos du Grand Oral. Qu'avons-nous appris ? RIEN. Car les IPR, ce n'est pas de leur faute, ne savent rien. Ils attendent des nouvelles des IG et vont faire "remonter" nos questions et remarques.

J'ai l'impression que, depuis quelques années, le rôle des IPR se résume de plus en plus à recueillir les doléances et à les porter en haut lieu sans d'ailleurs aucun espoir de réponse.
Je n'ai jamais rêvé d'être IPR, mais ces dernières années, je me mets à les plaindre de la position dans laquelle on les enferme.

Oui je les ai plains car nous n'avons pas été un public facile mais je nous plains aussi nous professeurs car je trouve cette situation très anxiogène, même si nous commençons à en avoir l'habitude depuis quelques années.

Beaucoup de questions concernant des choses très concrètes ont été posées (organisation des cours, composition des jurys qui vont voir défiler devant eux des candidats avec des combinaisons d'EDS très différentes..) mais nous n'avons pas eu de réponse claire: d'après les textes on peut penser que...nous allons demander aux IG....des formations seront organisées...

Pourquoi gâcher une après midi alors ? Zen ont pas marre de jouer les potiches inutiles ?

Clecle, j'ai supprimé un doublon de ton post, qui apparaissait deux fois.

Alors oui, je reconnais que la situation est inacceptable pour nous, d'autant que nos IPR ne sont pas en mesure de nous renseigner. Mais je constate aussi qu'ils organisent de plus en plus de pseudo formations sans avoir en mains les infos nécessaires. En cela, ils sont comme nous : tenus d'appliquer une réforme dont ils n'ont pas les détails et mis face à des gens qui ont des questions légitimes auxquelles ils sont bien en peine de répondre.
Ça ne m'empêche pas, dans de telles formations, de leur faire remarquer qu'on serait en droit à minima d'attendre des réponses à nos questions en amont des examens.

Merci Poupoutch ! Mais franchement s'ils n'ont rien de concret autant reculer la formation. L'an dernier j'ai perdu une journée comme ça sur le bac français !

Clecle78 a écrit:Merci Poupoutch ! Mais franchement s'ils n'ont rien de concret autant reculer la formation. L'an dernier j'ai perdu une journée comme ça sur le bac français !

De rien
Dans l'absolu, je suis d'accord. Je me demandais juste s'ils avaient vraiment le loisir de reculer ces formations.
Depuis que je suis arrivée dans l'EN, j'ai tellement vu d'IPR jouer les VRP des réformes que j'en suis venue à penser qu'au fond, on leur impose de faire des "formations", qui ne sont guère qu'un moyen de venir nous "vendre" telle ou telle nouveauté. J'ai l'impression qu'à tout prendre, notre laisse est encore un peu plus longue que la leur...

En conclusion c'est toujours le grand flou pour ce grand oral !

Clecle78 a écrit:En conclusion c'est toujours le grand flou pour ce grand oral !

Si c'est flou quand on est prêt, c'est certainement la presbytie :jesors:

Clecle78 a écrit:Pourquoi gâcher une après midi alors ? Zen ont pas marre de jouer les potiches inutiles ?

Et ce n'est que la première d'une longue série mais là ils ont en train de "former les formateurs" donc ce n'est pas pour tout de suite.

J'en ai parlé dans mon post précédent mais ils n'ont pas su ou pu répondre à ma question sur la composition des jurys. En théorie il faudrait au moins un spécialiste de chaque EDS, puisque les "questions" préparées par les élèves doivent concerner les deux spécialités. Or il y a tellement de combinaisons différentes que je ne sais pas comment il va être possible de faire un planning, à moins d'organiser un très complexe jeu de chaises musicales au cours duquel on changerait de jury après chaque candidat. Mes élèves de LLCE ont des deuxièmes spécialités très diverses: arts plastiques, SVT...Il faudrait que je fasse une recension. Je ne sais pas si j'ai été clair...

Hélips a écrit:

Clecle78 a écrit:En conclusion c'est toujours le grand flou pour ce grand oral !

Si c'est flou quand on est prêt, c'est certainement la presbytie :jesors:

Donc en fait, on attend que le ministère de l'EN nous fournisse les lunettes adaptées pour y voir plus clair ?

Caspar a écrit:Je ne sais pas si j'ai été clair...

Toi, si ; le Grand Truc, toujours pas beaucoup

Caspar a écrit:

Clecle78 a écrit:Pourquoi gâcher une après midi alors ? Zen ont pas marre de jouer les potiches inutiles ?

Et ce n'est que la première d'une longue série mais là ils ont en train de "former les formateurs" donc ce n'est pas pour tout de suite.

J'en ai parlé dans mon post précédent mais ils n'ont pas su ou pu répondre à ma question sur la composition des jurys. En théorie il faudrait au moins un spécialiste de chaque EDS, puisque les "questions" préparées par les élèves doivent concerner les deux spécialités. Or il y a tellement de combinaisons différentes que je ne sais pas comment il va être possible de faire un planning, à moins d'organiser un très complexe jeu de chaises musicales au cours duquel on changerait de jury après chaque candidat. Mes élèves de LLCE ont des deuxièmes spécialités très diverses: arts plastiques, SVT...Il faudrait que je fasse une recension. Je ne sais pas si j'ai été clair...

D'autant que les documentalistes seraient de ce qu'on avait dit très sollicités pour ces jurys.
De ce que je comprends, la composition du jury influera le choix de la question par rapport aux 2 questions que le candidat présentera.

En gros : 1. spé 1 2. spé 2, avec un jury où il n'y a qu'un spécialiste de la spé 1, ce sera la question 1 choisie, et l'autre membre du jury posera des questions d'ordre plus généraliste, pour voir si le candidat peut expliquer certains points à un néophyte (mais bon, cette projection-là a des limites sur certaines spé). Idem pour des questions croisant les 2 EDS, un membre du jury poserait des questions techniques sur sa spé, l'autre des questions plus vagues (surtout avec la partie orientation) à la manière de certaines questions lors des TPE.

Oui on nous a parlé du juré jouant le rôle du "candide". Les profs-docs ne sont pas très nombreuses donc elles ne pourront pas participer à tous les jurys...

Ah le fameux « Candide » … On a eu droit aussi à ça quand on peinait à faire des jurys pour feue la spé ISN.
On péchait donc un collègue, en catastrophe (et gratis), parfois ignare en info, et la « mission » du candidat était de le convaincre que son projet était de nature à mystifier le MIT et la Silicon Valley réunies, alors même qu'il avait bien souvent récupéré un truc codé par un autre sur le ouèbe. Comme la consigne ipéhèresque était de distribuer de bonnes notes, tout ça était donc une aimable plaisanterie. Et encore, les élèves passaient sur ce projet une moitié d'année environ. Là, entre mars et juin, sur un sujet nébuleux, sans tableau, je sens qu'on va passer de grands moments.

Parfait symbole de ces gens qui s'agitent, parlent à tout propos et font passer l'éloquence (pour les meilleurs, pour les autres c'est la langue de bois) avant le fond. On en a plein les écrans. Il était évidemment urgent d'y frotter les élèves.

Voilà. Il est techniquement impossible de composer pour chaque élève un jury de spécialistes. On aura donc au mieux un prof d'une des deux spécialités, au pire aucun prof spécialiste. Ce qui au fond, quand on voit les critères d'évaluation importe peu, deux tiers de la note reposant sur tout sauf des contenus disciplinaires.
Par ailleurs, les questions étant préparées en un mois (en retirant les vacances, ponts et autres journées de l'hygiène et de la sécurité routière) elles ne pourront de toute manière pas être suffisamment travaillées pour mettre en difficulté quelque prof que ce soit. Et quand bien même, comme pour les TPE, on vous dira qu'il faut valoriser la capacité de l'élève à vous entourlouper quand bien même il n'aurait pas de réelles connaissances.
Souvenons-nous qu'il était question, au départ, de remuscler le bac. Objectif louable mais clairement pas atteint si l'on considère que les spécialités seront évaluées une première fois sur un programme incomplet sans laisser le temps aux élèves d'assimiler savoir et méthodes (qui aura le temps de leur laisser 1 mois de révision quand les épreuves sont susceptibles de commencer dès la première semaine de mars ?) et une deuxième fois sur un vague erzatz de concours d'éloquence.

Caspar a écrit:Oui on nous a parlé du juré jouant le rôle du "candide". Les profs-docs ne sont pas très nombreuses donc elles ne pourront pas participer à tous les jurys...

Vous allez être fessés pendant que Pangloss sera brûlé ? C'est intéressant comme perspective !

VinZT a écrit:Ah le fameux « Candide » … On a eu droit aussi à ça quand on peinait à faire des jurys pour feue la spé ISN.
On péchait donc un collègue, en catastrophe (et gratis), parfois ignare en info, et la « mission » du candidat était de le convaincre que son projet était de nature à mystifier le MIT et la Silicon Valley réunies, alors même qu'il avait bien souvent récupéré un truc codé par un autre sur le ouèbe. Comme la consigne ipéhèresque était de distribuer de bonnes notes, tout ça était donc une aimable plaisanterie. Et encore, les élèves passaient sur ce projet une moitié d'année environ. Là, entre mars et juin, sur un sujet nébuleux, sans tableau, je sens qu'on va passer de grands moments.

Je me reconnais dans cette expérience et je partage la même crainte.

Je me demande comment les collègues de philo vont pouvoir faire passer des oraux et corriger leurs copies...en même temps.

Ou les collègues de lettres qui font passer les EAF.

Bah, de la même façon que les collègues des spés feront cours normal tout en corrigeant les copies de l'"épreuve finale".... Croyez quand même pas qu'on va nous libérer ???

Pat B a écrit:Bah, de la même façon que les collègues des spés feront cours normal tout en corrigeant les copies de l'"épreuve finale".... Croyez quand même pas qu'on va nous libérer ???

Et après les épreuves comment motiver les élèves et les faire travailler alors que leur examen est passé ? Préparer le Grand Oral certes, mais six heures par semaine ça va faire beaucoup pour ne faire que ça, d'autant plus que certains IPR ont dit qu'il ne fallait pas "accompagner" les élèves (à la formation, si on peut l'appeler ainsi, puisque les IPR/formateurs ne savaient pour ainsi dire RIEN, on nous a parlé au contraire d'accompagnement, mot qui peut être interprété de diverses matières).

En LLCE nos élèves passent un écrit ET un oral, sur un dossier préparé par eux-mêmes sur les thématiques du programme. On se rapproche donc dangereusement du Grand Oral pour lequel les candidats doivent préparer deux "questions", terme un peu étrange à mon sens. Grand Oral qui pourra être mené "en partie" dans la langue étrangère concernée, donc ça fait doublon, même si les deux oraux ne sont pas identiques.

Caspar a écrit:

Pat B a écrit:Bah, de la même façon que les collègues des spés feront cours normal tout en corrigeant les copies de l'"épreuve finale".... Croyez quand même pas qu'on va nous libérer ???

Et après les épreuves comment motiver les élèves et les faire travailler alors que leur examen est passé ?

Je comptais jouer sur le fait que les notes du contrôle continu comptent toujours pour le bac (c'est le cas même après les épreuves de milieu d'année, n'est-ce pas ?). Six heures par semaine pendant des mois pour préparer ce truc, même pas en rêve !

Danska a écrit:

Caspar a écrit:

Pat B a écrit:Bah, de la même façon que les collègues des spés feront cours normal tout en corrigeant les copies de l'"épreuve finale".... Croyez quand même pas qu'on va nous libérer ???

Et après les épreuves comment motiver les élèves et les faire travailler alors que leur examen est passé ?

Je comptais jouer sur le fait que les notes du contrôle continu comptent toujours pour le bac (c'est le cas même après les épreuves de milieu d'année, n'est-ce pas ?). Six heures par semaine pendant des mois pour préparer ce truc, même pas en rêve !

Certes, mais bon, je trouve que l'épreuve en mars c'est vraiment tôt alors que la "reconquête du mois de juin" est un grand marronnier depuis des décennies. Je me mets à la place de l'élève lambda: les examens sont passés, Parcoursup est passé (je crois, je ne suis pas PP de terminale), donc ils vont y aller mollo mollo.

C'est franchement n'importe quoi de mettre les épreuves si tôt, je suis bien d'accord avec toi. Mais à part faire comme si de rien n'était et continuer le programme, je ne vois pas quoi faire d'autre une fois les épreuves passées...

Moi je serais pour attiser les braises de colère qui sommeillent en chacun d’entre nous...tout le monde est d’accord pour dire que ces épreuves en mars c’est n’importe quoi. Je crois qu’il faut garder un peu d’esprit critique et arrêter de faire tout ce qu’on nous demande parce qu’il faut juste le faire. Vivement que cela se passe mal et n’importe comment...et qu’on réfléchisse à quelque chose de plus cohérent.