- CeladonDemi-dieu
Je ne sais pas quand ça a commencé, mais la façon dont il formait ses lettres me semblait pour le moins curieuse.
- KimberliteExpert
Pourquoi pas?Audrey a écrit:Et Marina Carrère d'Encausse, merci à elle... on sent qu'elle comprend notre situation, et qu'elle se pose les bonnes questions. Elle mériterait des fleurs aussi, elle, tiens!
_________________
- Spoiler:
- ShajarVénérable
Il y a deux fils ouverts sur le même sujet : https://www.neoprofs.org/t124214-france-5-18-06-19-le-monde-en-face-profs-en-premie768re-ligne#4714439
Pour les fleurs, Marina Carrère d'Encausse est quand même beaucoup moins engagée que Ferroni.
Pour les fleurs, Marina Carrère d'Encausse est quand même beaucoup moins engagée que Ferroni.
- roxanneOracle
Elle a fait son boulot, plutôt bien. Et puis, un plateau où les gens s'écoutent sans hurler ou s'invectiver, sans agressivité, ça chang
e
e.
e
e.
- musaNeoprof expérimenté
J'ai juste vu le débat pour l'instant. Effectivement, c'était vraiment pas mal. Il y a juste une truc qui m'énerve toujours. On parle de violence, de profs qui se prennent des boules de pétanque, des chaises... et là tout de suite, réflexe pavlovien "il y a un manque criant de formation". Comme s'il pouvait exister des formations de prise de boules de pétanque dans la gueule ou que si on s'en prenait c'est qu'on avait peut-être commis une erreur évitable en amont. Pourquoi ne pas parler plutôt (même si peut-être certaines formations peuvent être utiles) d'abord de l'absence de sanction (dans la plupart des collèges, donner des heures de colle dissuasives est quasi mission impossible) voire du sentiment d'impunité qui règne? Est-ce que ce ne serait pas un poil plus en rapport avec le sujet?
Et la sociologue de service de se réjouir que la nouvelle génération de profs soit ouverte à ce sujet de la formation, contrairement à l'ancienne génération qui considérait bien sûr bêtement qu'un haut niveau disciplinaire suffisait. A l'heure où on est en train de nous imposer la formation pendant les vacances, ça me reste en travers de la gorge.
Mais à part ça, beaucoup de sujets ont été abordés de façon très juste.
Et la sociologue de service de se réjouir que la nouvelle génération de profs soit ouverte à ce sujet de la formation, contrairement à l'ancienne génération qui considérait bien sûr bêtement qu'un haut niveau disciplinaire suffisait. A l'heure où on est en train de nous imposer la formation pendant les vacances, ça me reste en travers de la gorge.
Mais à part ça, beaucoup de sujets ont été abordés de façon très juste.
- CeladonDemi-dieu
De façon très juste par les enseignants. Pas par la sociologue de l'éducation qui ne semble pas choquée par l'involution du fonctionnement du système.
- mafalda16Modérateur
La sociologue de l'éducation prêche par sa paroisse. Elle intervient dans la formation des profs, elle met donc en avant ce "besoin" de formation. Mais je trouve que les enseignants lui ont bien répondu sur ce point aussi.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- musaNeoprof expérimenté
mafalda16 a écrit:La sociologue de l'éducation prêche par sa paroisse. Elle intervient dans la formation des profs, elle met donc en avant ce "besoin" de formation. Mais je trouve que les enseignants lui ont bien répondu sur ce point aussi.
Ah bon? La petite jeune avait l'air absolument d'accord et les autres n'ont rien dit (ou j'ai loupé quelque chose).
- acsyleNiveau 10
J'ai regardé le doc, pas le débat.
Respect à la collègue de lettres qui est assez couillue pour témoigner à visage découvert de ce qu'elle pense de l'institution.
En revanche, je m'interrogeais il y a quelques temps sur l'efficacité de la portée de ce genre de reportage. En fait j'ai eu une espèce de révélation : je me suis dit "et si les gens qui regardaient les documentaires sur ce thème étaient finalement les mêmes qui venaient aux rencontres parents-profs ?" ou si vous préférez, sous une formule plus angoissante : "ceux qui regarderont sont ceux qui sont déjà de notre côté. Les mauvais, les pires, ceux qui nous critiquent et devraient justement voir ce reportage pour changer d'avis...ne regarderont pas."
Je suis sans doute pessimiste. Aux rendez-vous parents profs on a aussi des gens un peu entre les deux, il y a aussi quelques personnes réellement ignorantes de la situation, ou tout du moins qui hallucinent lorsque je leur explique à quel point la situation est grave. Mais finalement, les pires, les gens qui inondent de commentaires assassins les articles sur les profs, ceux-là pour qui ce serait important de les convaincre...ceux-là ne regarderont pas et ne changeront pas d'avis. Et je ne crois pas que soit une si petite partie de la population.
Respect à la collègue de lettres qui est assez couillue pour témoigner à visage découvert de ce qu'elle pense de l'institution.
En revanche, je m'interrogeais il y a quelques temps sur l'efficacité de la portée de ce genre de reportage. En fait j'ai eu une espèce de révélation : je me suis dit "et si les gens qui regardaient les documentaires sur ce thème étaient finalement les mêmes qui venaient aux rencontres parents-profs ?" ou si vous préférez, sous une formule plus angoissante : "ceux qui regarderont sont ceux qui sont déjà de notre côté. Les mauvais, les pires, ceux qui nous critiquent et devraient justement voir ce reportage pour changer d'avis...ne regarderont pas."
Je suis sans doute pessimiste. Aux rendez-vous parents profs on a aussi des gens un peu entre les deux, il y a aussi quelques personnes réellement ignorantes de la situation, ou tout du moins qui hallucinent lorsque je leur explique à quel point la situation est grave. Mais finalement, les pires, les gens qui inondent de commentaires assassins les articles sur les profs, ceux-là pour qui ce serait important de les convaincre...ceux-là ne regarderont pas et ne changeront pas d'avis. Et je ne crois pas que soit une si petite partie de la population.
- SessiExpert
J'ai également vu ce documentaire, qui survenait juste après notre conseil d'enseignement pour la répartition des heures (où on nous a supprimé de l'AP en 6ème et en 5ème), autant dire que j'étais encore bien remontée! Vraiment, chapeau à cette prof de français, qui défend ses convictions aussi fermement, j'ai beaucoup aimé le discours de cette femme. Je n'ai pas trop suivi le débat, mais pour ce que j'en ai entendu, je me suis retrouvée dans les paroles des deux invités qui étaient sur le terrain (une PE et un prof de lycée je crois), un peu moins chez les deux autres.
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- Lord StevenExpert
Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- ddalcatelNiveau 9
Lord Steven a écrit:Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
Je n'ai pas vu l'émission hier soir, mais je me retrouve totalement dans ce que dit (et que vous notez) cette prof de lettres.
Dans une grande ville souvent si on n'est pas dans le bon secteur le public est un véritable naufrage... On n'a plus qu'une solution : envoyer nos enfants dans le privé. Fonctionnaire ou pas.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Comme m'a dit mon mari à la fin du reportage et du débat "- ça t'a mis du baume au cœur d'écouter tout cela ! "
Mais je crains que seuls les profs ou les entourages de profs aient regardé ce reportage, dans lequel je me suis totalement reconnue.
J'ai eu une discussion, ce matin, avec mon collègue de technologie, qui était scandalisé que la prof de français fasse faire une dictée au tableau par des élèves, et trouvait le processus franchement humiliant. Je crains que le public lambda pense comme lui et donc fasse un gros contresens sur la méthode employée ici par la prof de français.
Mais je crains que seuls les profs ou les entourages de profs aient regardé ce reportage, dans lequel je me suis totalement reconnue.
J'ai eu une discussion, ce matin, avec mon collègue de technologie, qui était scandalisé que la prof de français fasse faire une dictée au tableau par des élèves, et trouvait le processus franchement humiliant. Je crains que le public lambda pense comme lui et donc fasse un gros contresens sur la méthode employée ici par la prof de français.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
J'ai regardé "en diagonale". Et je ne suis vraiment pas emballé.
Les documentaires et les débats sur l'EN éludent presque toujours la question qui me paraît première, fondamentale : celle de l'éducation. Alors on dit bien ici ou là qu'on demande aux profs d'éduquer les gamins et qu'ils ne peuvent tout faire, mais on n'interroge pas la place de l'enfant dans la société ni son rapport à l'adulte. Est-il nécessaire de contraindre ? L'enfant a-t-il besoin qu'on lui impose ? Autorité, sanction, contrainte, responsabilisation sont des mots définitivement ringards, perçus comme incompatibles avec l'amour des gosses.
Or toutes les souffrances du métier découlent à mon sens de cette question première.
Ce sont bien les évolutions sociétales en matière d'éducation qui ont conditionné les évolutions du métier, les évolutions pédagogiques, l'évolution du regard porté sur les profs et l'évolution de leur paie.
Le prof qui n'est plus respecté et qui n'est plus soutenu par sa hiérarchie, c'est avant tout un adulte dont l'autorité n'est plus par principe légitime.
La pédagogie de projet répond à la faillite des exigences.
Le "bruit pédagogique" n'est rien d'autre qu'une tentative pour justifier l'échec à imposer un silence studieux.
Les programmes qui se sont vidés de leur contenu procèdent de l'abandon des apprentissages trop rigoureux et trop systématiques, qui laissent les élèves trop longtemps penchés sur une table.
Je me sens moins estimé par mes meilleurs élèves de troisième que je ne l'étais il y a quinze ans. Et je sais pourquoi : je ne suis plus en mesure de les nourrir autant. Il faut passer tellement de temps à revenir sur des bases jamais construites que je ne suis plus en mesure de porter comme je le faisais un amour de la langue et de la littérature. Je rayonne moins, je me sens affadi.
Finalement, le montant écrit sur mon bulletin de paie correspond à cette évolution. Les connaissances disciplinaires sont de moins en moins monnayables.
Je trouve plutôt positif qu'on fasse des émissions pointant la difficulté du métier, mais la conclusion logique d'une émission qui ne pose pas la question éducative comme elle le devrait, c'est bien que les professeurs ne sont pas suffisamment formés, préparés par une formation adéquate à prendre des chaises dans la tronche.
Les documentaires et les débats sur l'EN éludent presque toujours la question qui me paraît première, fondamentale : celle de l'éducation. Alors on dit bien ici ou là qu'on demande aux profs d'éduquer les gamins et qu'ils ne peuvent tout faire, mais on n'interroge pas la place de l'enfant dans la société ni son rapport à l'adulte. Est-il nécessaire de contraindre ? L'enfant a-t-il besoin qu'on lui impose ? Autorité, sanction, contrainte, responsabilisation sont des mots définitivement ringards, perçus comme incompatibles avec l'amour des gosses.
Or toutes les souffrances du métier découlent à mon sens de cette question première.
Ce sont bien les évolutions sociétales en matière d'éducation qui ont conditionné les évolutions du métier, les évolutions pédagogiques, l'évolution du regard porté sur les profs et l'évolution de leur paie.
Le prof qui n'est plus respecté et qui n'est plus soutenu par sa hiérarchie, c'est avant tout un adulte dont l'autorité n'est plus par principe légitime.
La pédagogie de projet répond à la faillite des exigences.
Le "bruit pédagogique" n'est rien d'autre qu'une tentative pour justifier l'échec à imposer un silence studieux.
Les programmes qui se sont vidés de leur contenu procèdent de l'abandon des apprentissages trop rigoureux et trop systématiques, qui laissent les élèves trop longtemps penchés sur une table.
Je me sens moins estimé par mes meilleurs élèves de troisième que je ne l'étais il y a quinze ans. Et je sais pourquoi : je ne suis plus en mesure de les nourrir autant. Il faut passer tellement de temps à revenir sur des bases jamais construites que je ne suis plus en mesure de porter comme je le faisais un amour de la langue et de la littérature. Je rayonne moins, je me sens affadi.
Finalement, le montant écrit sur mon bulletin de paie correspond à cette évolution. Les connaissances disciplinaires sont de moins en moins monnayables.
Je trouve plutôt positif qu'on fasse des émissions pointant la difficulté du métier, mais la conclusion logique d'une émission qui ne pose pas la question éducative comme elle le devrait, c'est bien que les professeurs ne sont pas suffisamment formés, préparés par une formation adéquate à prendre des chaises dans la tronche.
- Madame_ProfEsprit sacré
Je trouve qu'au contraire, plusieurs de ces questions ont été soulevées (mais je n'ai pas encore regardé le débat)
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- LédisséEsprit sacré
Je crains aussi que les affirmations sur le caractère fatiguant d'une heure (a fortiori d'une journée) de cours ne soient pas comprises. Sauf pour l'ITEP, on ne voit que des élèves plutôt mignons, certes des "maîtresse maîtresse", mais rien qui semble insurmontable (ce qu'il n'aurait de toute façon pas été possible de filmer, ne serait-ce que parce qu'une classe filmée ne se comporte pas comme à la normale). Même un conjoint d'enseignant se fait des idées sur l'énergie qu'il faut déployer en cours.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- OrlandaFidèle du forum
Je n’ai pas bien compris ce que faisait sur le plateau la PE pas encore PE qui a raté trois fois le concours. Elle e été un peu contractuelle, certes, mais que pouvait-elle dire de vraiment pertinent sur un métier qu’elle ne connaît pas encore?
Répéter que le concours était difficile est contre-productif. On sait bien que non. Hélas, les gens penseront encore qu’aujourd’hui on recrute au rabais. Il y a mieux pour redorer le blason de la profession.
L’agrégé m’a en revanche davantage fait plaisir en disant qu’il lui avait été plus facile de réussir le concours d’HEC que celui de l’agrégation. Là, après, demander des augmentations salariales apparaît tout de suite plus pertinent.
Dans les portraits j’ai été touchée particulièrement par celui de la collègue de LP.
Répéter que le concours était difficile est contre-productif. On sait bien que non. Hélas, les gens penseront encore qu’aujourd’hui on recrute au rabais. Il y a mieux pour redorer le blason de la profession.
L’agrégé m’a en revanche davantage fait plaisir en disant qu’il lui avait été plus facile de réussir le concours d’HEC que celui de l’agrégation. Là, après, demander des augmentations salariales apparaît tout de suite plus pertinent.
Dans les portraits j’ai été touchée particulièrement par celui de la collègue de LP.
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- Melyne5Fidèle du forum
Moi aussi j'ai frémi en entendant que ses enfants étaient dans le privé mais losqu'elle a expliqué que dans l'établissement précis où ils étaient, les profs travaillaient " à l'ancienne" en inculquant des bases rigoureuses ce qu'on a du mal à faire avec les moyens du public ,' elle m'a convaincue; je n'y ai vu aucun orgueil et ne crois pas avoir entendu les mots cités par LordSteven : "du grand n'importe quoi" ou " c'est trop avantageux" . On n'entend que ce qu'on veut entendre...ddalcatel a écrit:Lord Steven a écrit:Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
Je n'ai pas vu l'émission hier soir, mais je me retrouve totalement dans ce que dit (et que vous notez) cette prof de lettres.
Dans une grande ville souvent si on n'est pas dans le bon secteur le public est un véritable naufrage... On n'a plus qu'une solution : envoyer nos enfants dans le privé. Fonctionnaire ou pas.
- Melyne5Fidèle du forum
Orlanda a écrit:
Dans les portraits j’ai été touchée particulièrement par celui de la collègue de PLP.
Alors que j'ai été exaspérée par sa bienveillance extrême face à l'élève en pleurs qui ne pouvait pas faire son évaluation et qui pourrait la faire plus tard quand elle serait prête...mais je ne connais pas le public des LP...
- Philomène87Grand sage
Melyne5 a écrit:Moi aussi j'ai frémi en entendant que ses enfants étaient dans le privé mais losqu'elle a expliqué que dans l'établissement précis où ils étaient, les profs travaillaient " à l'ancienne" en inculquant des bases rigoureuses ce qu'on a du mal à faire avec les moyens du public ,' elle m'a convaincue; je n'y ai vu aucun orgueil et ne crois pas avoir entendu les mots cités par LordSteven : "du grand n'importe quoi" ou " c'est trop avantageux" . On n'entend que ce qu'on veut entendre...ddalcatel a écrit:Lord Steven a écrit:Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
Je n'ai pas vu l'émission hier soir, mais je me retrouve totalement dans ce que dit (et que vous notez) cette prof de lettres.
Dans une grande ville souvent si on n'est pas dans le bon secteur le public est un véritable naufrage... On n'a plus qu'une solution : envoyer nos enfants dans le privé. Fonctionnaire ou pas.
Ce qui m'interpelle surtout c'est cette tendance très répandue de se mêler des choix des autres. Là, c'est inadmissible qu'une prof du public mette ses enfants dans le privé. Dans mon collège (privé), les collègues qui mettent leurs enfants dans le public sont mal vus également. Dans un autre ordre d'idée, j'ai déjà entendu "quoi tu es prof et tu refuses de voter ? c'est inadmissible vu ta fonction".
Ce qui ressort de tout cela, c'est que l'on apparaît prisonnier d'un statut qui n'est que professionnel (certains admettent même qu'il est seulement alimentaire) et que notre liberté individuelle s'efface devant ce statut.
- VanGogh59Expert spécialisé
Melyne5 a écrit:Moi aussi j'ai frémi en entendant que ses enfants étaient dans le privé mais losqu'elle a expliqué que dans l'établissement précis où ils étaient, les profs travaillaient " à l'ancienne" en inculquant des bases rigoureuses ce qu'on a du mal à faire avec les moyens du public ,' elle m'a convaincue; je n'y ai vu aucun orgueil et ne crois pas avoir entendu les mots cités par LordSteven : "du grand n'importe quoi" ou " c'est trop avantageux" . On n'entend que ce qu'on veut entendre...ddalcatel a écrit:Lord Steven a écrit:Je trouvais la prof de lettres assez sympathique... jusqu'à ce qu'elle s'enorgueillisse d'envoyer ses enfants dans le privé parce que "quand même là bas les profs font du vrai boulot alors que dans le public c'est du grand n'importe quoi heureusement qu'elle est là pour relever le niveau dans son collège" mais quitter le statut de fonctionnaire ? Oh non c'est trop avantageux. Curieusement elle a perdu toute sa crédibilité à mes yeux.
Je n'ai pas vu l'émission hier soir, mais je me retrouve totalement dans ce que dit (et que vous notez) cette prof de lettres.
Dans une grande ville souvent si on n'est pas dans le bon secteur le public est un véritable naufrage... On n'a plus qu'une solution : envoyer nos enfants dans le privé. Fonctionnaire ou pas.
Ca m'a d'autant plus convaincu que j'ai choisi de faire la même chose avec ma propre fille. Ça et leur souplesse également pour contrer les effets néfastes de la réforme du collège...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- InvitéInvité
Vous avez pu visionner le débat en replay? Je ne le trouve pas. J'ai trouvé le documentaire de bonne facture, faisant entendre une parole libre et non édulcorée made in EN, ce qui est rare. Je crains qu'effectivement il ne soit vu que par un public d'initiés...
- mistinguetteFidèle du forum
le débat est dispo mais cela s'appelle le monde en face, je crois.
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- Melyne5Fidèle du forum
corailc a écrit:Vous avez pu visionner le débat en replay? Je ne le trouve pas. J'ai trouvé le documentaire de bonne facture, faisant entendre une parole libre et non édulcorée made in EN, ce qui est rare. Je crains qu'effectivement il ne soit vu que par un public d'initiés...
Oui là : https://mobile.france.tv/france-5/le-monde-en-face/
- HéliandreExpert
Je viens de le finir. Les larmes aux yeux plusieurs fois, beaucoup d'échos avec différentes facettes de ma carrière... J'enchaîne sur le débat.
https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/1005109-le-monde-en-face.html
https://www.france.tv/france-5/le-monde-en-face/1005109-le-monde-en-face.html
- CasparProphète
J'ai bien aimé le documentaire et le débat (même si on évite pas le côté gnangnan parfois du professeur passionné avec la vocation chevillée au corps) mais on est passé très vite sur la violence qui règne dans certains établissements, et la sociologue de service nous a ressorti la tarte à la crème de "oui mais il y a ait déjà des chahuts et de la violence avant" ainsi que la deuxième tarte à la crème de l'exception française (ici concernant la formation) qui a le don de me faire hérisser le poil: non il n'y a pas d'exception française ou alors chaque pays est une exception. Les modes de recrutement et de formation diffèrent, ainsi que les conditions d'exercice et les salaires, selon les pays.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum