Les professeurs devront se former pendant les vacances, même les grandes...

"Selon l'OCDE, 12 enseignants sur 10 sont d'accord avec nos réformes."

Rassurez-vous le ministre va lancer un grand de formation, cela tombe bien..

Des formations sur les vacances, on peut en faire pour pas cher. Dans mon etbt, la direction met en place un ou deux journées dites "pédagogiques" qui servent à réfléchir sur les programmes, les projets, la poursuite d'études des élèves,.... il suffira désormais qu'elle les place sur les vacances sur la première ou la dernière semaine. Et tant qu'à faire au lieu d'en faire pour une ou deux journées, elle en mettra pour toute la semaine. Autant dire que beaucoup vont s'ennuyer, s'ennuyer et s'ennuyer. Ou encore elle lui est arrivée de procéder à des réunions pédagogiques avec 2 LEP proches pour étoffer un peu son offre. Autant dire que beaucoup d'entre nous s'ennuyent aussi. Il pourra faire la même proposition mais avec les deux LEP en question. Marre de perdre mon temps, aucun intérêt pour les élèves, ni pour une grande majorité d'entre nous.
Il y a longtemps, M AJONC avait fait une formation "organiser son espace de travail" qui ne lui a servi à rien puisqu'il était itinérant et allait de client en client. Mais il a fait cette formation quand même. Il s'en souvient encore.
Le jour où là haut ils auront compris que se former c'est répondre à des besoins, les nôtres et on peut en discuter de nos besoins. Les enseignants sont ceux qui ont le moins de formation dans la fonction publique en France, donc le fossé se creuse, se creuse.

Et se former à quoi d'ailleurs ? 5 jours vraiment ?

Cautère sur jambe de bois ?
Apprendre des recettes pédagogiques dans l'espoir qu'elles fonctionnent comme le Ex Opere Operato des catholiques , le rite suffisant à compenser le manque de qualité ou de probité de l'opérant...

Un espoir : où vont-ils trouver l'argent ?

Honchamp a écrit:Et se former à quoi d'ailleurs ? 5 jours vraiment ?

("mode Blanquer on") Peu importe ce qui compte c'est qu'on occupe ces faignants de profs payés à rien faire. Ça contentera nos électeurs qui ne pensent qu'à casser du prof (mode Blanquer off")

Honchamp a écrit:Un espoir : où vont-ils trouver l'argent ?

On a déjà trouvé plus d'un milliard pour cette débilité qu'est le SNU. Il suffira de continuer à maintenir le gel sur la fonction publique et à alourdir la mission des profs (menace d'annualisation). A terme, l'objectif est bien de nous écœurer et nous forcer à démissionner pour mieux exploiter quelques contractuels peu regardants sur le droit du travail...

VanGogh59 a écrit:A terme, l'objectif est bien de nous écœurer et nous forcer à démissionner pour mieux exploiter quelques contractuels peu regardants sur le droit du travail...

L'exploitation, c'est bien l'objectif.

Zagara a écrit:"Selon l'OCDE, 12 enseignants sur 10 sont d'accord avec nos réformes."

Ca c'est plus que du con-sensus.
C'est merveilleux, je suis en plus tellement heureuse d'apprendre que l'immense majorité de mes collègues sont heureux de leur situation.
Je l'étais d'ailleurs ...

Je ne suis d'ailleurs pas contre une formation pour affronter les changements sociétaux majeurs qui se répercutent dans nos établissements. Mais la formation ne devrait-elle pas aussi concerner d'autres acteurs que les enseignants ? Leurs cadres, et aussi les parents, tiens, tiens ...

VanGogh59 a écrit:

Honchamp a écrit:Et se former à quoi d'ailleurs ? 5 jours vraiment ?

("mode Blanquer on") Peu importe ce qui compte c'est qu'on occupe ces faignants de profs payés à rien faire. Ça contentera nos électeurs qui ne pensent qu'à casser du prof (mode Blanquer off")

Honchamp a écrit:Un espoir : où vont-ils trouver l'argent ?

On a déjà trouvé plus d'un milliard pour cette débilité qu'est le SNU. Il suffira de continuer à maintenir le gel sur la fonction publique et à alourdir la mission des profs (menace d'annualisation). A terme, l'objectif est bien de nous écœurer et nous forcer à démissionner pour mieux exploiter quelques contractuels peu regardants sur le droit du travail...

Chez nous c'est clairement ça. Et si ça passe ce sera une semaine comme écrit plus haut. Notre direction jubilera de faire travailler fainéants et compagnie. Je me répète, se former oui mais de vraies formations, de qualité comme celle que j'ai connues, d'abord. Il faut dire qu'a chaque fois qu'ON m'a imposé une formation elle a rarement été de qualité. Des notes lors de ces formations, j'en ai plein le placard. Tiens , une idée pour demain!
Un exemple, j'aurai besoin d'une formation "vivre ma retraite"et ON me propose un truc dont je me fiche.

Avec grand plaisir si les traitements augmentent avec.
Sachant que le métier est rémunéré au plus bas au prétexte de ces 2 mois de vacances, si ça se transforme en mois de travail sans révision des rémunérations je change d'orientation professionnelle tant qu'il en est encore temps moi ^^

Non mais t'inquiète, formations ou pas, il y aura toujours un motifs pour ne pas nous augmenter.
D'ailleurs, le motif des "deux mois de vacances" a laissé sa place sur le podium à "on aimerait bien vos augmenter mais on peut point, car vous êtes trop nombreux".

Ouf, cela ne concerne pas les contractuels, je peux donc bronzer tranquille !

La marchandisation de l'enseignement est plus avancée que je ne le pensais. J'avais trouvé quelques infos sur les boîtes privées qui font des formations pour l'EN, il me semble aussi que quelqu'un avait expliqué ici avoir subit ce genre de chose... en discutant avec un de nos stagiaires, il m'a expliqué qu'il avait eu cette année des formations données par des boîtes privées (gestion de projet...). Evidemment, totalement inadaptées (on leur a parlé de "client", le formateur ne comprenait rien à ce que les stagiaires essayaient d'expliquer... "compétences, késako?"...). Je ne pensais pas que ça avait lieu aussi dans notre académie (je n'ai pas connu ça il y a 5 ans), donc c'est certainement bien plus répandu que je ne l'imaginais.

Les "formations" sur les congés pourront donc servir à engraisser ce genre de structures (les copains des copains, certainement)...

Luk a écrit:Avec grand plaisir si les traitements augmentent avec.
Sachant que le métier est rémunéré au plus bas au prétexte de ces 2 mois de vacances, si ça se transforme en mois de travail sans révision des rémunérations je change d'orientation professionnelle tant qu'il en est encore temps moi ^^

Je n'ai jamais compris cet argument. Les vacances d'été ne compensent certainement pas la faiblesse de la rémunération des professeurs.

slylan a écrit:

Luk a écrit:Avec grand plaisir si les traitements augmentent avec.
Sachant que le métier est rémunéré au plus bas au prétexte de ces 2 mois de vacances, si ça se transforme en mois de travail sans révision des rémunérations je change d'orientation professionnelle tant qu'il en est encore temps moi ^^

Je n'ai jamais compris cet argument. Les vacances d'été ne compensent certainement pas la faiblesse de la rémunération des professeurs.

La légende des 10/12^èmes peut-être bien, qui énonce que les enseignants sont payés 10 mois sur 12 lissés sur l'année. C'est complètement faux: si un certifié de classe normale est beaucoup moins bien payé qu'un inspecteur des finances ou un capitaine de police (à moins de se gaver d'HSA, ce qui implique un travail herculéen) c'est parce que son régime indemnitaire est indigent et étique. Les grilles indiciaires, elles, sont similaires.

Même en considérant les deux mois de vacances comme des congés sans solde, en divisant le revenu annuel par 10, ça donnerait une rémunération mensuelle bien faible par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie A.

En ce qui me concerne, hors de question d'interrompre mes vacances d'été. C'est le seul moment où je peux vraiment me reposer.

Mathador a écrit:

slylan a écrit:

Luk a écrit:Avec grand plaisir si les traitements augmentent avec.
Sachant que le métier est rémunéré au plus bas au prétexte de ces 2 mois de vacances, si ça se transforme en mois de travail sans révision des rémunérations je change d'orientation professionnelle tant qu'il en est encore temps moi ^^

Je n'ai jamais compris cet argument. Les vacances d'été ne compensent certainement pas la faiblesse de la rémunération des professeurs.

La légende des 10/12^èmes peut-être bien, qui énonce que les enseignants sont payés 10 mois sur 12 lissés sur l'année. C'est complètement faux: si un certifié de classe normale est beaucoup moins bien payé qu'un inspecteur des finances ou un capitaine de police (à moins de se gaver d'HSA, ce qui implique un travail herculéen) c'est parce que son régime indemnitaire est indigent et étique. Les grilles indiciaires, elles, sont similaires.

@Mathador: +1 . Notre manque de curiosité combiné au manque de combativité nous fait avaler bien des couleuvres.

slylan a écrit:Même en considérant les deux mois de vacances comme des congés sans solde, en divisant le revenu annuel par 10, ça donnerait une rémunération mensuelle bien faible par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie A.

Cela dépend également du corps avec lequel on compare, et on doit bien trouver d'autres A sous-payés dans d'autres ministères. En revanche, si l'on compare un agrégé et un commissaire de police, ce n'est pas 10 mois mais plutôt 8 mois sur 12 que l'agrégé est payé si l'on fait une proportionnalité.

A part la culture, je ne vois pas de ministère où la piétaille est aussi mal payée: avec aussi peu de primes. (Je n'y inclus pas la hiérarchie qui s'en sort toujours mieux.)

Le Marianne de cette semaine :

slylan a écrit:Même en considérant les deux mois de vacances comme des congés sans solde, en divisant le revenu annuel par 10, ça donnerait une rémunération mensuelle bien faible par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie A.

Et déjà  l'argument serait faussé dès le départ, car les autres fonctionnaires n'ont pas 5 semaines de congés. Il faut compter en jours. J'en viens, de la catégorie A : il y a 25 jours ouvrables et selon les statuts 20 à 25 jours de RTT (cela dépend des règlements d'emploi, du nombre de jours "rachetés etc.) . ON se trouve donc déjà autour de 50 jours ouvrables . Il faut ajouter les jours fériés, qui ne sont pas décomptés : aléatoire, certains tombent un dimanche, mais ça fait entre 5 et 10 jours. On est donc à 55 -60 jours de congés, hors récupérations éventuelles, ou compte épargne temps. Concrètement 11 à 12 semaines. Enseignant, en comptant 4 petites vacances de 10 jours , plus au mieux -pur ceux qui ne sont pas d'examens - 7 semaines et 4 jours, on est à 15 semaines et 4 jours englobant les jours fériés, 74 jours.  
Le différentiel existe, 15 à 20 jours,  mais il est déjà bien plus faible que ce qui est dans l'imaginaire collectif, surtout si une partie du temps est consacrée à bosser.  L'avantage de l'EN, c'est qui n'y a pas les dates à négocier avec les collègues. L'inconvénient est lié à et avantage  : la rigidité.
Une autre certitude : l'écart de traitement  bien plus grand que celui des jours de congé.  Quand je suis devenu certifié, à indice égal par reclassement (même immédiatement supérieur)  je suis passé de de 40 000 € annuels à 26 000 €. A vos calculatrices ..

F.Lemoine a écrit:Le Marianne de cette semaine :

Merci d'attirer notre attention sur ce numéro de Marianne.

"2015 : Najat Vallaud-Belkassem tire le collège vers le bas."

Ben oui, il y a 30 ans Bercy a réalisé qu'avoir ouvert les vannes en grand dans la FP (d'Etat et territoriale) pesait fortement sur le budget de l'Etat. On a donc demandé à faire des économies, mais sans vrai plan (si ce n'est un plan obsolète car suivant un système mort en 2008 notamment) et sans réfléchir à long terme. Le meilleur moyen a été de casser le SP pour ensuite filer ses missions au privé... on y arrive. Si le mouvement a été long précédemment c'est parce que jusque là peu d'hommes politiques avaient envie de flinguer leurs carrières. Mais avec la mort des syndicats et le je m'en foutisme qui les caractérise, Macron et sa clique sont devenus l'outil que Bercy attendait depuis 30 ans. Ça va juste faire 20 ans que je le répète.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ild récoltent ce qu'ils ont semé. J'ai une plus grosse conscience vu que nous pensone à l'adoption, bien que nous soyons fécond.

Je ne suis pas devenu prof par hasard