- The PaperNiveau 10
Je profite de ce sujet pour vous inviter à télécharger cet ebook où je réponds à 35 questions que les élèves me posent tous les ans :
Questions à propos du bac général de français
(Téléchargement gratuit jusqu'à samedi ; ensuite je dois mettre un prix minimum).
Comme j'y aborde des décalages entre tradition pédagogique et instructions officielles, peut-être que cela suscitera des débats. Plusieurs fois, j'ai indiqué ce que je recommandais de faire tout en précisant que ce n'était pas obligatoire d'après les I.O.
Je suis déjà rassuré de voir que plusieurs de mes collègues vont l'utiliser avec leurs classes pour éviter d'avoir à répéter sans arrêt les mêmes points de méthode, mais si vous êtes en désaccord avec un point, dites-le moi, qu'on en discute.
Au plaisir de vous lire.
Questions à propos du bac général de français
(Téléchargement gratuit jusqu'à samedi ; ensuite je dois mettre un prix minimum).
Comme j'y aborde des décalages entre tradition pédagogique et instructions officielles, peut-être que cela suscitera des débats. Plusieurs fois, j'ai indiqué ce que je recommandais de faire tout en précisant que ce n'était pas obligatoire d'après les I.O.
Je suis déjà rassuré de voir que plusieurs de mes collègues vont l'utiliser avec leurs classes pour éviter d'avoir à répéter sans arrêt les mêmes points de méthode, mais si vous êtes en désaccord avec un point, dites-le moi, qu'on en discute.
Au plaisir de vous lire.
- nicole 86Expert spécialisé
Je viens de le télécharger pour mes petits enfants, je le lirai très vite à tête reposée, merci.
- The PaperNiveau 10
Aujourd'hui on m'a posé une question que je n'ai pas mise dans le document : est-ce qu'au moment de dire notre lecture linéaire, on a droit aux notes qu'on a prises pendant les trente minutes ?
La liste s'allonge tous les ans !
La question peut sembler bête mais on vit dans un monde où il y a tellement de choses absurdes que ça n'est pas si bête que ça, finalement. D'ailleurs, il me semble qu'au grand oral des Terminales, il y a quelques années, les candidats n'avaient pas droit aux notes de la préparation qu'ils venaient de faire...
La liste s'allonge tous les ans !
La question peut sembler bête mais on vit dans un monde où il y a tellement de choses absurdes que ça n'est pas si bête que ça, finalement. D'ailleurs, il me semble qu'au grand oral des Terminales, il y a quelques années, les candidats n'avaient pas droit aux notes de la préparation qu'ils venaient de faire...
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- Publicité:
- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
Etude du "Malade imaginaire" https://www.amazon.fr/dp/B08D54RDYF
Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
"Bataille de dames" + étude https://www.amazon.fr/dp/B09FC7XCW4
"Les Romanesques" + étude : https://www.amazon.fr/dp/B0DC78GZR9
"Bisclavret" et "Le laüstic" + dossier sur le loup https://www.amazon.fr/dp/B0CGL84111
- NLM76Grand Maître
Je lis ton travail. J'en suis à l'introduction. Au plan purement formel, j'ajouterais éventuellement deux choses. D'abord, on ne ne dit pas "et enfin je conclurai" ; ensuite pour les 3 paragraphes: si on fait des paragraphes, on fait des vrais paragraphes, avec un alinéa. Les demi-alinéas, ça n'existe pas !
Sur le fond, je suis interpellé, mais pas tout à fait convaincu. Tu proposes une façon de voir l'accroche qui peut amener à quelque chose comme une problématisation pas trop mal. Mais en fait, il me semble, on en reste à une méthode qui permet d'éviter de problématiser. Ainsi, dans ton exemple, tu justifies le fait qu'on puisse s'intéresser à la critique de la médecine dans Le malade imaginaire. C'est une bonne chose, mais tu n'expliques pas pourquoi il est légitime de se demander pourquoi cette critique est efficace. Ainsi, le "donc" présent dans ta phrase donnée en modèle me paraît utilisé de façon illégitime. En réalité, rien ne permet ici de comprendre pourquoi il faut poser ce problème-là : pourquoi faut-il se poser la question de la critique ? Pourquoi s'intéresser au genre spécifique de la pièce ? Tu l'effleures en indiquant in fine, en écrivant "un sujet plutôt sérieux".
En somme, en déguisant le fait que l'introduction doit problématiser le sujet, doit montrer pourquoi le sujet pose problème et, avant l'annonce de plan, ne doit faire que ça, sous une division entre "entrée en matière" et "problématique", ou "énoncé du sujet", tu n'affirmes pas que l'introduction doit être un raisonnement, de sorte qu'ensuite, naturellement, l'introduction que tu fais est une apparence de raisonnement, mais n'est pas un raisonnement.
Je pense pour ma part, qu'il faut arrêter de demander une "accroche", ou une "entrée en matière". Il faut une problématisation, ou une position du problème.
Sur le fond, je suis interpellé, mais pas tout à fait convaincu. Tu proposes une façon de voir l'accroche qui peut amener à quelque chose comme une problématisation pas trop mal. Mais en fait, il me semble, on en reste à une méthode qui permet d'éviter de problématiser. Ainsi, dans ton exemple, tu justifies le fait qu'on puisse s'intéresser à la critique de la médecine dans Le malade imaginaire. C'est une bonne chose, mais tu n'expliques pas pourquoi il est légitime de se demander pourquoi cette critique est efficace. Ainsi, le "donc" présent dans ta phrase donnée en modèle me paraît utilisé de façon illégitime. En réalité, rien ne permet ici de comprendre pourquoi il faut poser ce problème-là : pourquoi faut-il se poser la question de la critique ? Pourquoi s'intéresser au genre spécifique de la pièce ? Tu l'effleures en indiquant in fine, en écrivant "un sujet plutôt sérieux".
En somme, en déguisant le fait que l'introduction doit problématiser le sujet, doit montrer pourquoi le sujet pose problème et, avant l'annonce de plan, ne doit faire que ça, sous une division entre "entrée en matière" et "problématique", ou "énoncé du sujet", tu n'affirmes pas que l'introduction doit être un raisonnement, de sorte qu'ensuite, naturellement, l'introduction que tu fais est une apparence de raisonnement, mais n'est pas un raisonnement.
Je pense pour ma part, qu'il faut arrêter de demander une "accroche", ou une "entrée en matière". Il faut une problématisation, ou une position du problème.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- The PaperNiveau 10
Je n'ai pas bien compris ta remarque sur les paragraphes. Est-ce que tu réagis à la remarque "La crainte que les élèves ont de perdre des points pour un alinéa trop court" ou à "Il n'existe pas de consigne officielle sur le nombre de paragraphes pour l'introduction. Puisqu'elle comporte trois étapes, on peut la présenter en trois paragraphes. Il est cependant traditionnel de la rédiger en un seul" ?
Il y a des collègues qui estiment qu'un alinéa doit faire trois carreaux précisément. Pour ma part, un, deux, trois, quatre carreaux, peu m'importe, tant que la totalité du devoir conserve la même présentation.
Sur Molière, tu l'as compris, la problématisation réside dans "un sujet plutôt sérieux". Mais puisque tu trouves que ce n'est qu'effleuré, est-ce que "un sujet pourtant sérieux" ne conviendrait pas mieux ?
Je comprends ce que tu veux dire sur le "donc" car tu estimes qu'il faut problématiser immédiatement (alors qu'ici, il marque la conséquence entre le fait que c'est la pièce où la critique de la médecine se fait la plus profonde et le fait de s'y intéresser). Dans ta façon de voir, en fait, il n'y a plus d'accroche, on commence par la problématique.
Il y a des collègues qui estiment qu'un alinéa doit faire trois carreaux précisément. Pour ma part, un, deux, trois, quatre carreaux, peu m'importe, tant que la totalité du devoir conserve la même présentation.
Sur Molière, tu l'as compris, la problématisation réside dans "un sujet plutôt sérieux". Mais puisque tu trouves que ce n'est qu'effleuré, est-ce que "un sujet pourtant sérieux" ne conviendrait pas mieux ?
Je comprends ce que tu veux dire sur le "donc" car tu estimes qu'il faut problématiser immédiatement (alors qu'ici, il marque la conséquence entre le fait que c'est la pièce où la critique de la médecine se fait la plus profonde et le fait de s'y intéresser). Dans ta façon de voir, en fait, il n'y a plus d'accroche, on commence par la problématique.
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- roxanneOracle
Je l'ai chaque année celle-là. Il faut aussi se mettre à leur place, c'est vraiment le premier vrai oral type examen avec part d'inconnu.The Paper a écrit:Aujourd'hui on m'a posé une question que je n'ai pas mise dans le document : est-ce qu'au moment de dire notre lecture linéaire, on a droit aux notes qu'on a prises pendant les trente minutes ?
La liste s'allonge tous les ans !
La question peut sembler bête mais on vit dans un monde où il y a tellement de choses absurdes que ça n'est pas si bête que ça, finalement. D'ailleurs, il me semble qu'au grand oral des Terminales, il y a quelques années, les candidats n'avaient pas droit aux notes de la préparation qu'ils venaient de faire...
- NoukaExpert
Mon fils m’a même demandé s’il avait tout simplement le droit de prendre des notes pendant les 30 min…
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En disponibilité
- roxanneOracle
Celle-là, on l'a aussi. Il n'a pas fait d'oraux blancs en cours ou organisés par son lycée?
- frimoussette77Guide spirituel
Il y a un temps de préparation au Grand oral ?The Paper a écrit:Aujourd'hui on m'a posé une question que je n'ai pas mise dans le document : est-ce qu'au moment de dire notre lecture linéaire, on a droit aux notes qu'on a prises pendant les trente minutes ?
La liste s'allonge tous les ans !
La question peut sembler bête mais on vit dans un monde où il y a tellement de choses absurdes que ça n'est pas si bête que ça, finalement. D'ailleurs, il me semble qu'au grand oral des Terminales, il y a quelques années, les candidats n'avaient pas droit aux notes de la préparation qu'ils venaient de faire...
- NLM76Grand Maître
Je suis absolument d'accord avec toi. Mais de nombreux élèves font des pseudo-alinéas, avec zéro carreau de retrait. A la limite, si ce n'était qu'un choix de mise en page un peu inepte, soit. On rencontre des livres mis en page ainsi. Mais en fait, beaucoup d'élèves, à certains moments de l'introduction, après un point, ne vont pas jusqu'au bout de la ligne, et puis commencent la phrase suivante au début de la ligne suivante. Mais, pour eux, "ce n'est pas un alinéa". C'est juste qu'ils n'avaient pas envie d'aller jusqu'au bout des lignes.The Paper a écrit:Je n'ai pas bien compris ta remarque sur les paragraphes. Est-ce que tu réagis à la remarque "La crainte que les élèves ont de perdre des points pour un alinéa trop court" ou à "Il n'existe pas de consigne officielle sur le nombre de paragraphes pour l'introduction. Puisqu'elle comporte trois étapes, on peut la présenter en trois paragraphes. Il est cependant traditionnel de la rédiger en un seul" ?
Il y a des collègues qui estiment qu'un alinéa doit faire trois carreaux précisément. Pour ma part, un, deux, trois, quatre carreaux, peu m'importe, tant que la totalité du devoir conserve la même présentation.
Donc le plus simple, c'est "pas d'alinéa dans l'introduction", avec la nuance que "si on veut diviser l'introduction en n paragraphes, pourquoi pas; mais dans ce cas, on fait correctement les paragraphes, avec de vrais alinéas (1, 2, 3... carreaux, comme ça vous chante)."
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- The PaperNiveau 10
Ah d'accord. Effectivement.
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- NLM76Grand Maître
En fait le raisonnement est le suivant :The Paper a écrit:
Sur Molière, tu l'as compris, la problématisation réside dans "un sujet plutôt sérieux". Mais puisque tu trouves que ce n'est qu'effleuré, est-ce que "un sujet pourtant sérieux" ne conviendrait pas mieux ?
Je comprends ce que tu veux dire sur le "donc" car tu estimes qu'il faut problématiser immédiatement (alors qu'ici, il marque la conséquence entre le fait que c'est la pièce où la critique de la médecine se fait la plus profonde et le fait de s'y intéresser). Dans ta façon de voir, en fait, il n'y a plus d'accroche, on commence par la problématique.
- Le malade imaginaire est une satire de la médecine, ce qui est apparemment une affaire "sérieuse" (Majeure);
- or Le malade imaginaire est une comédie-ballet, ce qui paraît induire que cette pièce est fondamentalement faite pour divertir. (Mineure)
- Donc, il est intéressant de se demander comment une comédie-ballet comme Le malade imaginaire peut constituer une critique efficace de la médecine. (Conclusion)
Le problème, dans la formulation de ton raisonnement, c'est que tu n'explicites pas la seconde prémisse avant d'en tirer ta conclusion. C'est aussi que tu n'explicites pas vraiment quel est le problème, quelle tension est présente dans le sujet.
Et je pense que ces "défauts" sont liés au fait qu'on dit "problématique" : cela permet d'éviter l'idée qu'il faut poser un véritable problème. Problématiser, c'est purement et simplement montrer que le sujet pose problème ; ça n'est pas "donner une problématique", c'est-à-dire formuler une phrase alambiquée, comme l'imaginent la plupart des élèves.
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- The PaperNiveau 10
Ok, merci. Je retoucherai le document après le bac à partir des remarques faites ici.
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- NLM76Grand Maître
Tout cela est fort intéressant. En fait, à expliciter la problématisation sous la forme d'un syllogisme (plus ou moins), je me rends compte de ce que comprennent mal les élèves. Mon raisonnement est en effet allusif : il passe sous silence des syllogismes qu'il sous-tend, et qui ne sont sans doute pas évidents pour les élèves.
Et il me faut une autre prémisse pour démontrer que le problème posé par le sujet est intéressant, que c'est un véritable problème méritant d'être posé :
Et cette prémisse est intéressante parce qu'elle dit un enjeu essentiel de la réflexion, le fait qu'il faut relier, créer des liens, ou plutôt découvrir des liens, entre des choses qui pourraient paraître à priori difficiles à relier. Elle dit aussi que la réflexion n'est pas la piètre argumentation, la défense d'une idée préconçue, mais l'élaboration d'une nouvelle pensée, qui s'écarte de la doxa qu'on détient déjà.
En fait mes prémisses aboutissent d'abord à la conclusion suivante :NLM76 a écrit:En fait le raisonnement est le suivant :
- Le malade imaginaire est une satire de la médecine, ce qui est apparemment une affaire "sérieuse" (Majeure);
- or Le malade imaginaire est une comédie-ballet, ce qui paraît induire que cette pièce est fondamentalement faite pour divertir. (Mineure)
- Donc, il est intéressant de se demander comment une comédie-ballet comme Le malade imaginaire peut constituer une critique efficace de la médecine. (Conclusion)
- Donc il y a quelque chose de paradoxal dans Le malade imaginaire.
Et il me faut une autre prémisse pour démontrer que le problème posé par le sujet est intéressant, que c'est un véritable problème méritant d'être posé :
- Or il est intéressant d'étudier ce qui est paradoxal.
- Donc il est intéressant d'étudier comment Le malade imaginaire peut être à la fois une comédie-ballet et une critique de la médecine.
Et cette prémisse est intéressante parce qu'elle dit un enjeu essentiel de la réflexion, le fait qu'il faut relier, créer des liens, ou plutôt découvrir des liens, entre des choses qui pourraient paraître à priori difficiles à relier. Elle dit aussi que la réflexion n'est pas la piètre argumentation, la défense d'une idée préconçue, mais l'élaboration d'une nouvelle pensée, qui s'écarte de la doxa qu'on détient déjà.
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