- AmaliahEmpereur
Pour l'auteur haïtien, j'ai bien aimé Avant que les ombres s'effacent de Dalembert. L'histoire se passe en Europe dans les années 30 et l'on suit un médecin qui va trouver refuge en Haïti.
Édit : mauvaise orthographe du nom de l'auteur.
Édit : mauvaise orthographe du nom de l'auteur.
- PointàlaligneExpert
Trop longtemps que je n'ai pas joué au scrabble ! J'ai lu Le Charme noir de Yann... Queffélec mais le Q vaut 8 points et non 10
Je pense que je vais le ranger parmi les péchés capitaux, le héros étant un mauvais sujet enclin à la paresse, à la luxure... Sinon, une lecture pas mémorable, à part le passage central, glaçant, sur la guerre d'Algérie. Cela ne m'a pas donné envie de découvrir davantage l'auteur.
Comme certains sur le fil, j'atteins les défis que j'ai repoussés au début, et pour lesquels je n'ai pas d'envie particulière...
Je pense que je vais le ranger parmi les péchés capitaux, le héros étant un mauvais sujet enclin à la paresse, à la luxure... Sinon, une lecture pas mémorable, à part le passage central, glaçant, sur la guerre d'Algérie. Cela ne m'a pas donné envie de découvrir davantage l'auteur.
Comme certains sur le fil, j'atteins les défis que j'ai repoussés au début, et pour lesquels je n'ai pas d'envie particulière...
- *Ombre*Grand sage
Merci, Amaliah. Je vais relire le topic, en quête d'inspiration.
- HermionyGuide spirituel
De retour sur ce topic, après des mois d'absence (mais pas de non lecture !)
Lus dernièrement (depuis la mi-juillet):
-Le livre d'un auteur publié en Pléiade : La Vie devant soi, E.Ajar (Romain Gary). L'histoire de "Momo", jeune arabe recueilli par Madame Rosa qui fait office de famille d'accueil pour des enfants de prostituées. Le récit (du point de vue de l'enfant) d'un attachement sans faille entre un jeune sans attaches et une vieille juive, envers et contre tout et même au-delà de la mort...J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre (j'ai du mal avec les textes écrits en langage familier), mais c'est une oeuvre d'une grande sensibilité et la fin est particulièrement émouvante.
-Un livre qui a obtenu le Goncourt des lycéens : Le Testament français, Andréï Makine. Partagé entre deux cultures, entre la Russie et la France de sa grand-mère, le narrateur nous raconte comment il a été façonné par ces deux univers. La France de sa grand-mère a d'abord été le lieu de l'imaginaire, une sorte d'Atlantide, puis un facteur de rejet, avant que le narrateur n'en comprenne toute la richesse. Par-delà cet aspect, c'est aussi en filigrane le récit de la vie de la population russe faite de drames et de joies. J'ai beaucoup aimé ce livre.
-Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori : Mémoire de fille, Annie Ernaux. L'auteur nous raconte le fameux été 58, celui de sa toute première relation avec un homme, cet été qui fera basculer une partie de sa vie, partie qu'elle tentera d'oublier ensuite mais qui laissera des traces en elle, de façon obstinée. A travers un aller-retour constant entre hier et aujourd'hui, Annie Ernaux essaie de ressaisir cette "fille de 58", à travers des photos et des lettres.
Je n'aime pas le style d'Annie Ernaux et ça s'est confirmé ici. La sécheresse de l'écriture, les phrases qui ne sont pas toujours claires, souvent entrecoupées, bref, ce qui fait que je n'aime pas La Place, s'est retrouvé confirmé ici. Le thème est pourtant intéressant (comprendre comment un viol qui ne dit pas son nom peut propager son onde de choc bien des années plus tard / chercher à saisir la jeune fille que l'on a pu être), mais la narration a fait que j'avais hâte d'arriver au bout du livre...
-Un livre dont l'histoire contient un procès : Gravé dans le sable, M.Bussi. Les Alliés, le Débarquement. Lucky - celui à qui la chance a toujours souri - trouve la mort sur les côtes normandes. Sa petite amie Alice, restée inconsolable, finit par apprendre que Lucky n'aurait jamais dû mourir, qu'il avait échangé sa place contre un autre soldat, en échange d'un contrat de plusieurs centaines de millions de dollars, argent dont Alice aurait dû être bénéficiaire mais qu'elle n'a jamais reçu...S'ensuit alors une enquête qui s'étend de 1944 à 1975, de la France aux Etats-Unis.
Il me fallait une lecture "détente", je l'ai trouvée. Le style de M.Bussi n'est pas révolutionnaire, mais il parvient à nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. Lecture simple et agréable !
-Un livre qui évoque les Enfers : La Porte des Enfers, Laurent Gaudé. Mattéo, sa femme Guiliana et leur fils Pippo vivent à Naples. Une existence banale et tranquille. Jusqu'au jour où, pris dans une fusillade entre deux clans rivaux, Matteo ne peut sauver son fils Pippo. La douleur de la perte, le deuil impossible à faire, la rage et la vengeance qui dévore les entrailles, tout cela finit par ronger Matteo et sa femme. Un jour, le héros fait la connaissance d'un étrange petit groupe de personnages, centré autour d'un curieux professeur qui soutient qu'il est possible de descendre aux Enfers et qu'il sait où se trouve la porte...Matteo part alors en quête de l'impossible : ramener son fils, quel qu'en soit le prix.
J'ai été agréablement surprise par ce roman, qui mêle drame et fantastique, en suivant une alternance chronologique (1980 - 2002). Je n'avais jamais lu de roman de Gaudé (hormis les extraits que l'on peut trouver pour les brevets de 3e) et j'aime beaucoup son style. (bon, après la lecture, on n'a pas franchement envie de visiter Naples aussi... ).
Lus dernièrement (depuis la mi-juillet):
-Le livre d'un auteur publié en Pléiade : La Vie devant soi, E.Ajar (Romain Gary). L'histoire de "Momo", jeune arabe recueilli par Madame Rosa qui fait office de famille d'accueil pour des enfants de prostituées. Le récit (du point de vue de l'enfant) d'un attachement sans faille entre un jeune sans attaches et une vieille juive, envers et contre tout et même au-delà de la mort...J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre (j'ai du mal avec les textes écrits en langage familier), mais c'est une oeuvre d'une grande sensibilité et la fin est particulièrement émouvante.
-Un livre qui a obtenu le Goncourt des lycéens : Le Testament français, Andréï Makine. Partagé entre deux cultures, entre la Russie et la France de sa grand-mère, le narrateur nous raconte comment il a été façonné par ces deux univers. La France de sa grand-mère a d'abord été le lieu de l'imaginaire, une sorte d'Atlantide, puis un facteur de rejet, avant que le narrateur n'en comprenne toute la richesse. Par-delà cet aspect, c'est aussi en filigrane le récit de la vie de la population russe faite de drames et de joies. J'ai beaucoup aimé ce livre.
-Un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori : Mémoire de fille, Annie Ernaux. L'auteur nous raconte le fameux été 58, celui de sa toute première relation avec un homme, cet été qui fera basculer une partie de sa vie, partie qu'elle tentera d'oublier ensuite mais qui laissera des traces en elle, de façon obstinée. A travers un aller-retour constant entre hier et aujourd'hui, Annie Ernaux essaie de ressaisir cette "fille de 58", à travers des photos et des lettres.
Je n'aime pas le style d'Annie Ernaux et ça s'est confirmé ici. La sécheresse de l'écriture, les phrases qui ne sont pas toujours claires, souvent entrecoupées, bref, ce qui fait que je n'aime pas La Place, s'est retrouvé confirmé ici. Le thème est pourtant intéressant (comprendre comment un viol qui ne dit pas son nom peut propager son onde de choc bien des années plus tard / chercher à saisir la jeune fille que l'on a pu être), mais la narration a fait que j'avais hâte d'arriver au bout du livre...
-Un livre dont l'histoire contient un procès : Gravé dans le sable, M.Bussi. Les Alliés, le Débarquement. Lucky - celui à qui la chance a toujours souri - trouve la mort sur les côtes normandes. Sa petite amie Alice, restée inconsolable, finit par apprendre que Lucky n'aurait jamais dû mourir, qu'il avait échangé sa place contre un autre soldat, en échange d'un contrat de plusieurs centaines de millions de dollars, argent dont Alice aurait dû être bénéficiaire mais qu'elle n'a jamais reçu...S'ensuit alors une enquête qui s'étend de 1944 à 1975, de la France aux Etats-Unis.
Il me fallait une lecture "détente", je l'ai trouvée. Le style de M.Bussi n'est pas révolutionnaire, mais il parvient à nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. Lecture simple et agréable !
-Un livre qui évoque les Enfers : La Porte des Enfers, Laurent Gaudé. Mattéo, sa femme Guiliana et leur fils Pippo vivent à Naples. Une existence banale et tranquille. Jusqu'au jour où, pris dans une fusillade entre deux clans rivaux, Matteo ne peut sauver son fils Pippo. La douleur de la perte, le deuil impossible à faire, la rage et la vengeance qui dévore les entrailles, tout cela finit par ronger Matteo et sa femme. Un jour, le héros fait la connaissance d'un étrange petit groupe de personnages, centré autour d'un curieux professeur qui soutient qu'il est possible de descendre aux Enfers et qu'il sait où se trouve la porte...Matteo part alors en quête de l'impossible : ramener son fils, quel qu'en soit le prix.
J'ai été agréablement surprise par ce roman, qui mêle drame et fantastique, en suivant une alternance chronologique (1980 - 2002). Je n'avais jamais lu de roman de Gaudé (hormis les extraits que l'on peut trouver pour les brevets de 3e) et j'aime beaucoup son style. (bon, après la lecture, on n'a pas franchement envie de visiter Naples aussi... ).
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Escargot GéantNiveau 8
Bonjour tout le monde! fin juillet pour le défi j'ai lu:
6. Un livre d’un auteur publié en Pléiade. Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras
Résumé: Le fiancé de Lol part avec une autre femme lors d'un bal. Des années après elle prend pour amant l'amant de son amie de l'époque.
Mon avis: après mon petit coup de coeur pour Moderato cantabile plus tôt dans l'année je voulais lire un autre Duras de la même veine. Le style est identique mais pourtant ça n'a pas pris sur moi. Mystère.
43. Un roman grec. Vacances dans le Caucase de Maria Iordanidou
Résumé: En juillet 1914 la jeune grecque Anna, de Constantinople, accepte l'invitation dans le Caucase d'un oncle qui a réussi (tu la sens la grosse mauvaise idée ).
La guerre commence, c'est le bazar, et la tante d'Anna qui ne souhaite pas partager un éventuel héritage profite du trajet plus que tumultueux pour semer la jeune fille. La voilà seule dans un pays en guerre et dont elle ne comprend pas la langue...
Mon avis: j'ai beaucoup beaucoup aimé la description de la vie d'Anna pendant 4 ans dans la Russie en guerre. On sent tout l'amour de l'autrice pour ce pays, les aventures sont nombreuses et variées, la fin est poignante. Je conseille fortement.
6. Un livre d’un auteur publié en Pléiade. Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras
Résumé: Le fiancé de Lol part avec une autre femme lors d'un bal. Des années après elle prend pour amant l'amant de son amie de l'époque.
Mon avis: après mon petit coup de coeur pour Moderato cantabile plus tôt dans l'année je voulais lire un autre Duras de la même veine. Le style est identique mais pourtant ça n'a pas pris sur moi. Mystère.
43. Un roman grec. Vacances dans le Caucase de Maria Iordanidou
Résumé: En juillet 1914 la jeune grecque Anna, de Constantinople, accepte l'invitation dans le Caucase d'un oncle qui a réussi (tu la sens la grosse mauvaise idée ).
La guerre commence, c'est le bazar, et la tante d'Anna qui ne souhaite pas partager un éventuel héritage profite du trajet plus que tumultueux pour semer la jeune fille. La voilà seule dans un pays en guerre et dont elle ne comprend pas la langue...
Mon avis: j'ai beaucoup beaucoup aimé la description de la vie d'Anna pendant 4 ans dans la Russie en guerre. On sent tout l'amour de l'autrice pour ce pays, les aventures sont nombreuses et variées, la fin est poignante. Je conseille fortement.
- *Ombre*Grand sage
Je valide le défi 13, "livre qui a obtenu le prix Goncourt des lycéens" avec Frères d'âme, de Diop. C'est une très agréable surprise, comme souvent avec ce prix. On suit les pensées d'un tirailleur sénégalais que la perte de son "plus que frère", au début du roman, semble plonger dans la folie. La langue de Diop est belle, à la fois simple et riche d'images fortes qui, à force de se répondre et de se métamorphoser, forment un réseau chimérique. Les nombreuses répétitions lui confèrent un accent incantatoire et poétique. Je recommande.
Pour le défi 21, une pièce de théâtre antique qui évoque un mythe, j'ai choisi Les Suppliantes d'Eschyle, que je n'ai jamais lu, et dont on a tant parlé depuis quelques mois à cause de cette lamentable histoire de censure.
Pour le défi 21, une pièce de théâtre antique qui évoque un mythe, j'ai choisi Les Suppliantes d'Eschyle, que je n'ai jamais lu, et dont on a tant parlé depuis quelques mois à cause de cette lamentable histoire de censure.
- gregforeverGrand sage
J'ai lu Le complot contre l'Amérique (de Philip Roth (programme de prépa) et j'en profite pour rayer le défi 1: livre évoquant l'histoire américaine du XXème siècle.
L'auteur imagine que Lindbergh (l'aviateur)bat Roosevelt aux élections et que s'ensuit une forme de persécution des Juifs aux USA; ce récit est surtout centré sur la vie du jeune Philip et celle de sa famille: la mère qui a peur, le père qui dénonce la situation mais veut rester optimiste, le cousin qui va se battre à la guerre et revient amputé, le grand frère qui se laisse amadouer par un programme qui l'envoie aux travaux des champs, la tante qui épouse un religieux proche du pouvoir...
C'est vraiment facile à lire et intéressant, vision alternative de la "vraie" histoire.
L'auteur imagine que Lindbergh (l'aviateur)bat Roosevelt aux élections et que s'ensuit une forme de persécution des Juifs aux USA; ce récit est surtout centré sur la vie du jeune Philip et celle de sa famille: la mère qui a peur, le père qui dénonce la situation mais veut rester optimiste, le cousin qui va se battre à la guerre et revient amputé, le grand frère qui se laisse amadouer par un programme qui l'envoie aux travaux des champs, la tante qui épouse un religieux proche du pouvoir...
C'est vraiment facile à lire et intéressant, vision alternative de la "vraie" histoire.
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 33, défi 33, Un livre dont une partie se déroule dans un désert : Atala, Chateaubriand
Atala se passe en Amérique, près du Mississippi et raconte une histoire d'amour entre deux indiens, Chactas et Atala, appartenant à deux tribus ennemies. Après que Chactas, Natchez prisonnier des Muscogulges, a été délivré par Atala, la fille du Sachem, les deux s'enfuient dans les "déserts" (au sens de lieux inhabités par l'homme) de l'Amérique. Chactas tombe vite fou amoureux d'Atala, mais celle-ci résiste à ses avances à cause d'un secret qu'elle cache.
Je suppose que beaucoup ici connaissaient déjà. Pour ma part, je ne l'avais encore jamais lu. Même si Chateaubriand a un style parfois grandiloquent que je goûte moyennement, ça n'a pas été une lecture désagréable. Comme on pouvait s'y attendre avec lui, la religion catholique joue un rôle important, et j'ai apprécié la vision qui en était donnée. Je pense que ça aurait fini par me lasser si ça avait été plus long néanmoins.
Verdict : à lire une fois
Chateaubriand a écrit:"Ah ! Repris-je avec vivacité, si votre coeur parlait comme le mien ! Le désert n'est-il pas libre ? Les forêts n'ont-elles point des replis où nous cacher ? Faut-il donc, pour être heureux, tant de choses aux enfants des cabanes ! O fille plus belle que le premier songe de l'époux ! O ma bien-aimée ! Ose suivre mes pas."
Atala se passe en Amérique, près du Mississippi et raconte une histoire d'amour entre deux indiens, Chactas et Atala, appartenant à deux tribus ennemies. Après que Chactas, Natchez prisonnier des Muscogulges, a été délivré par Atala, la fille du Sachem, les deux s'enfuient dans les "déserts" (au sens de lieux inhabités par l'homme) de l'Amérique. Chactas tombe vite fou amoureux d'Atala, mais celle-ci résiste à ses avances à cause d'un secret qu'elle cache.
Je suppose que beaucoup ici connaissaient déjà. Pour ma part, je ne l'avais encore jamais lu. Même si Chateaubriand a un style parfois grandiloquent que je goûte moyennement, ça n'a pas été une lecture désagréable. Comme on pouvait s'y attendre avec lui, la religion catholique joue un rôle important, et j'ai apprécié la vision qui en était donnée. Je pense que ça aurait fini par me lasser si ça avait été plus long néanmoins.
Verdict : à lire une fois
- LaverdureEmpereur
Un polar d'Europe du sud : Andrea Camilleri, Le voleur de goûter. Une histoire d'abord assez banale : un homme est assassiné chez lui ; mais l'histoire est en réalité plus complexe et s'internationalise. J'ai eu un peu de mal avec la traduction de la langue sicilienne typique dont le traducteur a cherché à retranscrire les spécificités mais, au total, l'histoire m'a tenu et le personnage de Montalbano, qui ressemble au commissaire Adamsberg, m'a bien plu.
Il convient également pour le défi sur le livre qui commence par une mort : l'assassinat arrive dès les premières pages.
Il convient également pour le défi sur le livre qui commence par une mort : l'assassinat arrive dès les premières pages.
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- SphinxProphète
15. Un livre évoquant un des cinq sens. Bashô, L'Étroit Chemin du Fond
47. Un recueil de haïkus. Bashô, L'intégrale des haïkus
J'ai demandé un recueil de haïkus à mon père, qui s'intéresse à la littérature japonaise, et en bon prof de lettres, il m'a filé non pas un livre mais trois J'ai donc commencé par une édition universitaire de L'Étroit Chemin du fond de Bashô (par Alain Walter aux éditions William Blake), poète du XVIIe siècle considéré au Japon comme le père fondateur du haïku. Il y a donc une soixantaine de pages d'introduction, une soixantaine de pages de texte bilingue et à peu près 120 pages de notes, qui m'apprennent qu'en fait, il ne s'agit pas de haïkus à proprement parler puisqu'à l'époque on ne les écrivait pas comme des formes poétiques à part : L'Étroit Chemin du Fond (le fond ici c'est le fond des choses ou bien l'arrière-pays ou encore le Nord, qui se dit pareil) est un carnet de voyage. À l'époque on pratique le renga (un type de poème collaboratif) que Bashô fait évoluer vers le haikai (la même chose mais en plus bourgeois et moins noble et avec des blagues) dont le tercet d'ouverture s'appelle un hokku (ou alors, je n'ai rien compris, mais il faut bien dire que c'est fichtrement compliqué pour le néophyte ) Bref, je classe ce livre non pas dans le "recueil de haïkus" puisqu'il n'en a pas la forme, mais dans le "livre évoquant un des cinq sens", et en particulier la vue, car il s'agit bien d'une collection de choses vues, et que la vue est un élément absolument essentiel à la poésie japonaise de cette époque : traditionnellement les lettrés, les moines et les dames écrivent des poèmes sur des lieux célèbres pour leur poésie intrinsèque (le temple machin, la forêt bidule, le mont Fuji), qu'on appelle uta-makura (oreiller du poème), et il y a les "vrais" poètes qui ont vraiment vu ces lieux et ceux qui se contentent de reprendre des lieux communs poétiques. Quand il entreprend son voyage dans le nord, Bashô cherche donc à se renouveler, et il écrit dans un autre bouquin : "Serait-ce un Ancien, qui ne s'est rendu sur place ne peut parler du paysage".
J'ai lu ensuite un recueil de haïkus proprement dit, c'est-à-dire un recueil de tous ces tercets dont Bashô émaille ses nombreux textes (souvent des couplets écrits en cadeau à quelqu'un d'ailleurs), et comme en réalité je ne sais pas si on peut dire que ce sont des haïkus (le mot n'a été inventé qu'à la fin du XIXe siècle par contraction de haikai et hokku et on a alors décrété que c'était Bashô qui avait codifié le genre), j'ai aussi lu, pour faire bonne mesure, un petit recueil plus moderne, Haïkus de Soseki à rire et à sourire illustré par Minami Shinbô.
Je continue tout de même à trouver tout ça très hermétique - je savais déjà qu'on ne peut pas réellement faire ou lire de haïkus dans une autre langue que le japonais parce qu'il y a tout un tas de préconisations très précises sur les mots à employer (le vocabulaire des saisons), une liste restreinte des formes verbales et syntaxiques, le nombre d'unités de son (qui ne correspondent pas à nos syllabes), etc, mais maintenant que je vois qu'il me faut en plus une page de notes pour en comprendre le sens et les choix de traduction (avec ces caractères sino-japonais qui s'écrivent comme ci mais qu'on peut aussi en fait lire comme ça) j'ai encore plus l'impression que ça me passe complètement au-dessus de la tête :|
47. Un recueil de haïkus. Bashô, L'intégrale des haïkus
J'ai demandé un recueil de haïkus à mon père, qui s'intéresse à la littérature japonaise, et en bon prof de lettres, il m'a filé non pas un livre mais trois J'ai donc commencé par une édition universitaire de L'Étroit Chemin du fond de Bashô (par Alain Walter aux éditions William Blake), poète du XVIIe siècle considéré au Japon comme le père fondateur du haïku. Il y a donc une soixantaine de pages d'introduction, une soixantaine de pages de texte bilingue et à peu près 120 pages de notes, qui m'apprennent qu'en fait, il ne s'agit pas de haïkus à proprement parler puisqu'à l'époque on ne les écrivait pas comme des formes poétiques à part : L'Étroit Chemin du Fond (le fond ici c'est le fond des choses ou bien l'arrière-pays ou encore le Nord, qui se dit pareil) est un carnet de voyage. À l'époque on pratique le renga (un type de poème collaboratif) que Bashô fait évoluer vers le haikai (la même chose mais en plus bourgeois et moins noble et avec des blagues) dont le tercet d'ouverture s'appelle un hokku (ou alors, je n'ai rien compris, mais il faut bien dire que c'est fichtrement compliqué pour le néophyte ) Bref, je classe ce livre non pas dans le "recueil de haïkus" puisqu'il n'en a pas la forme, mais dans le "livre évoquant un des cinq sens", et en particulier la vue, car il s'agit bien d'une collection de choses vues, et que la vue est un élément absolument essentiel à la poésie japonaise de cette époque : traditionnellement les lettrés, les moines et les dames écrivent des poèmes sur des lieux célèbres pour leur poésie intrinsèque (le temple machin, la forêt bidule, le mont Fuji), qu'on appelle uta-makura (oreiller du poème), et il y a les "vrais" poètes qui ont vraiment vu ces lieux et ceux qui se contentent de reprendre des lieux communs poétiques. Quand il entreprend son voyage dans le nord, Bashô cherche donc à se renouveler, et il écrit dans un autre bouquin : "Serait-ce un Ancien, qui ne s'est rendu sur place ne peut parler du paysage".
J'ai lu ensuite un recueil de haïkus proprement dit, c'est-à-dire un recueil de tous ces tercets dont Bashô émaille ses nombreux textes (souvent des couplets écrits en cadeau à quelqu'un d'ailleurs), et comme en réalité je ne sais pas si on peut dire que ce sont des haïkus (le mot n'a été inventé qu'à la fin du XIXe siècle par contraction de haikai et hokku et on a alors décrété que c'était Bashô qui avait codifié le genre), j'ai aussi lu, pour faire bonne mesure, un petit recueil plus moderne, Haïkus de Soseki à rire et à sourire illustré par Minami Shinbô.
Je continue tout de même à trouver tout ça très hermétique - je savais déjà qu'on ne peut pas réellement faire ou lire de haïkus dans une autre langue que le japonais parce qu'il y a tout un tas de préconisations très précises sur les mots à employer (le vocabulaire des saisons), une liste restreinte des formes verbales et syntaxiques, le nombre d'unités de son (qui ne correspondent pas à nos syllabes), etc, mais maintenant que je vois qu'il me faut en plus une page de notes pour en comprendre le sens et les choix de traduction (avec ces caractères sino-japonais qui s'écrivent comme ci mais qu'on peut aussi en fait lire comme ça) j'ai encore plus l'impression que ça me passe complètement au-dessus de la tête :|
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- SphinxProphète
36. Un livre qui rompt le 4ème mur. William Goldman, The Princess Bride. Je l'avais pris au début pour "fidèle, infidèle" (je suppose que beaucoup de monde a vu le film culte et il est très fidèle au livre : Buttercup et Westley se sont juré leur amour, mais quand elle le croit mort, elle accepte d'épouser le vilain prince Humperdinck. De folles aventures s'ensuivent au nom de l'amour véritable), mais je vais finalement le placer là car il me semble que l'item du 4e mur doit être plus difficile à trouver, or on est en plein dedans : Goldman (scénariste d'Hollywood connu entre autres pour Butch Cassidy et le Kid et pour l'adaptation de Misery, et romancier) fait semblant de ne pas être l'auteur, et que le livre son seulement une partie abrégée ("the good parts") d'un roman plus long par un auteur (inventé), S. Morgenstern, venu d'un pays inventé (le Florin), que lui lisait son papa quand il était petit, et il écrit toute une préface pour l'expliquer au lecteur, dans laquelle il évoque son enfance, sa carrière, sa femme, son fils et ses relations compliquées avec ceux-ci (sauf que la femme et le fils ne sont pas les mêmes que sur Wikipedia, la carrière si, et je ne suis pas sûre pour le reste, donc il s'amuse à perdre le lecteur). Il interrompt ensuite constamment le roman pour faire des apartés dans lesquels il explique, en s'adressant au lecteur à la deuxième personne, quelles parties du "roman original" il a coupées et pourquoi, et pour expliquer ce qu'il a pensé de ce qu'il a coupé ou de ce qu'il reste et comment il réagissait à l'époque. Comme depuis le film est sorti, l'édition que j'ai lue a par la suite été augmentée d'une préface à la préface, dans laquelle il raconte comment le film s'est fait (ce qui est vrai) et d'une postface, dans laquelle il raconte comment il s'est rendu en Florin pour "abréger"/écrire la suite que les avocats de la famille du "vrai" auteur voulaient confier à Stephen King (ce qui est faux), et inclure une partie de ladite suite (toute cette dernière addition est un peu de trop à mon sens). Bref, c'est un livre qui tourne autour de l'idée de livre, et ce n'est pas tant qu'il rompt le 4e mur, qu'il le défonce à la masse et saute sur ce qui reste à pieds joints.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- JennyMédiateur
Défi 19 : Un livre dont l'histoire se déroule dans l'Empire ottoman : Amin Maalouf - Le rocher de Tanios
Amin Maalouf nous conte l'histoire de Tanios, qui a laissé son nom à un rocher. Or, les enfants du village n'ont pas le droit d'y grimper car ce personnage mythique a disparu le jour où il s'y est assis. Tanios était un jeune homme brillant, aux origines troubles. Est-il le fils de l'intendant ou le fils illégitime du cheikh ? Il étudie avec beaucoup de curiosité à l'école anglaise. Mais les rivalités entre puissances vont le pousser à quitter précipitamment le Liban et à participer à la chute de l'émir. Un joli livre narré à la manière d'un conte.
Défi 40 : Un polar d'Europe du sud : Marco Malvaldi - La briscola à cinq
Une lecture légère. Un cadavre est retrouvé par un étudiant ivre qui ne parvient pas à convaincre la police qu'il a retrouvé un corps. Le barman Massimo va voir de ses propres yeux et se retrouve embarqué dans l'affaire que ne parvient pas à élucider le commissaire, qui n'est pas franchement une flèche. Il est "épaulé" de son grand-père et de trois autres octogénaires qui passent la journée à jouer aux cartes (à la briscola à cinq ), à manger des glaces et surtout à guetter les moindres potins du village. Alors un meurtre, ça les occupe ! Massimo, doté d'un bon sens de l'observation, cogite pour résoudre l'affaire.
Merci Sphinx pour le conseil.
Amin Maalouf nous conte l'histoire de Tanios, qui a laissé son nom à un rocher. Or, les enfants du village n'ont pas le droit d'y grimper car ce personnage mythique a disparu le jour où il s'y est assis. Tanios était un jeune homme brillant, aux origines troubles. Est-il le fils de l'intendant ou le fils illégitime du cheikh ? Il étudie avec beaucoup de curiosité à l'école anglaise. Mais les rivalités entre puissances vont le pousser à quitter précipitamment le Liban et à participer à la chute de l'émir. Un joli livre narré à la manière d'un conte.
Défi 40 : Un polar d'Europe du sud : Marco Malvaldi - La briscola à cinq
Une lecture légère. Un cadavre est retrouvé par un étudiant ivre qui ne parvient pas à convaincre la police qu'il a retrouvé un corps. Le barman Massimo va voir de ses propres yeux et se retrouve embarqué dans l'affaire que ne parvient pas à élucider le commissaire, qui n'est pas franchement une flèche. Il est "épaulé" de son grand-père et de trois autres octogénaires qui passent la journée à jouer aux cartes (à la briscola à cinq ), à manger des glaces et surtout à guetter les moindres potins du village. Alors un meurtre, ça les occupe ! Massimo, doté d'un bon sens de l'observation, cogite pour résoudre l'affaire.
Merci Sphinx pour le conseil.
- IssonoukwaNiveau 4
13. Un livre qui a obtenu le Goncourt des lycéens : Petit Pays, Gaël Faye
On connaît bien désormais le génocide que le Rwanda a connu en 1993, en revanche on parle très peu de ce qui s'est passé dans le petit pays voisin : le Burundi. En effet, la même année, le pays connaît une guerre civile liée aux premières élections démocratiques et au coup d'état militaire qui a suivi, et les massacres ethniques qui font écho à ceux du Rwanda, car le Burundi est aussi peuplé de Tusti et Hutu.
Le narrateur est un enfant de 11 ans, dont le père est Français et la mère Rwandaise et qui va voir son univers s'écrouler à cause du génocide et de la guerre civile au Burundi. C'est ce qui est arrivé à l'auteur. Le roman est bien écrit et parvient parfaitement à évoquer l'atmosphère qui règne dans l'impasse privilégiée de Bujumbura où vit le jeune Gabriel et où tout va basculer. Je pense que c'est une lecture qui pourrait être très bien pour de grands collégiens.
On connaît bien désormais le génocide que le Rwanda a connu en 1993, en revanche on parle très peu de ce qui s'est passé dans le petit pays voisin : le Burundi. En effet, la même année, le pays connaît une guerre civile liée aux premières élections démocratiques et au coup d'état militaire qui a suivi, et les massacres ethniques qui font écho à ceux du Rwanda, car le Burundi est aussi peuplé de Tusti et Hutu.
Le narrateur est un enfant de 11 ans, dont le père est Français et la mère Rwandaise et qui va voir son univers s'écrouler à cause du génocide et de la guerre civile au Burundi. C'est ce qui est arrivé à l'auteur. Le roman est bien écrit et parvient parfaitement à évoquer l'atmosphère qui règne dans l'impasse privilégiée de Bujumbura où vit le jeune Gabriel et où tout va basculer. Je pense que c'est une lecture qui pourrait être très bien pour de grands collégiens.
- *Ombre*Grand sage
Issonoukwa a écrit:13. Un livre qui a obtenu le Goncourt des lycéens : Petit Pays, Gaël Faye
On connaît bien désormais le génocide que le Rwanda a connu en 1993, en revanche on parle très peu de ce qui s'est passé dans le petit pays voisin : le Burundi. En effet, la même année, le pays connaît une guerre civile liée aux premières élections démocratiques et au coup d'état militaire qui a suivi, et les massacres ethniques qui font écho à ceux du Rwanda, car le Burundi est aussi peuplé de Tusti et Hutu.
Le narrateur est un enfant de 11 ans, dont le père est Français et la mère Rwandaise et qui va voir son univers s'écrouler à cause du génocide et de la guerre civile au Burundi. C'est ce qui est arrivé à l'auteur. Le roman est bien écrit et parvient parfaitement à évoquer l'atmosphère qui règne dans l'impasse privilégiée de Bujumbura où vit le jeune Gabriel et où tout va basculer. Je pense que c'est une lecture qui pourrait être très bien pour de grands collégiens.
J'ai lu le même roman pour l'item "livre qui évoque l'émigration", mais j'avoue que je ne partage pas l'enthousiasme général et que je me suis pas mal ennuyée. Pourtant, les deux premières pages sont magistrales, à la fois fraîches et percutantes, dignes du récit de la guerre des Grosboutiens et des Petitsboutiens. Mais quand un livre cesse de vous passionner à la troisième page et qu'il en reste plus de 200, ça fait long, même pour un livre court. Les dernières pages, qui évoquent le génocide, sont terribles, et il faudrait un coeur de pierre pour ne pas être touché, mais l'immense entre-deux, la vie d'un gosse de 11 ans dans un quartier tranquille au Burundi, ne m'a pas emballée.
Je valide aussi la pièce inspirée d'un mythe antique avec Les Suppliantes d'Eschyle. Mince, alors, une tragédie antique qui finit bien !
Et pour "Une histoire qui se déroule en 24 heures", j'ai choisi Athalie de Racine, que je n'avais jamais lu. C'est toujours un plaisir de lire des alexandrins raciniens, mais alors les textes théâtraux sur liseuse, je ne recommande pas.
N'étant pas encore venue à bout de mon autre défi, celui destiné à mes 3e, j'y retourne, laissant un peu celui-ci de côté.
- Escargot GéantNiveau 8
Coucou tout le monde! Début août dans le cadre du défi j'ai lu:
16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux. Le secret du mari de Liane Moriarty
Résumé:Tess qui vient de se faire larguer par son mari, Rachel qui pleure la mort de sa fille, et Cécilia qui vient de trouver une lettre mystérieuse dans le grenier ont des destins entrecroisés à Melbourne.
Mon avis: au départ j'ai trouvé pas trop mal, une ambiance un peu à la Desperate Housewives, des pensées féminines pas trop cliché et des personnages plutôt travaillés, et puis patatras, arrive la fin avec une morale vraiment atterrante qui a tout gâché pour moi.
4. Un livre qui évoque l’esclavage. Les bonnes gens de Laird Hunt
Résumé: Au début du XXe, Ginny âgée de 14 ans rejoint son mari Linus sur sa propriété. Elle y trouve deux petites esclaves avec qui elle sympathise au début. Mais c'est au début...
Mon avis: J'ai adoré cette histoire malgré le côté glauque. La narration se fait à plusieurs voix et sur plusieurs époques, l'écriture m'a bouleversée. Je conseille très fortement. (un défaut : les motivations que l'auteur donne à Ginny)
Coup de coeur.
16. Un livre évoquant un des sept péchés capitaux. Le secret du mari de Liane Moriarty
Résumé:Tess qui vient de se faire larguer par son mari, Rachel qui pleure la mort de sa fille, et Cécilia qui vient de trouver une lettre mystérieuse dans le grenier ont des destins entrecroisés à Melbourne.
Mon avis: au départ j'ai trouvé pas trop mal, une ambiance un peu à la Desperate Housewives, des pensées féminines pas trop cliché et des personnages plutôt travaillés, et puis patatras, arrive la fin avec une morale vraiment atterrante qui a tout gâché pour moi.
4. Un livre qui évoque l’esclavage. Les bonnes gens de Laird Hunt
Résumé: Au début du XXe, Ginny âgée de 14 ans rejoint son mari Linus sur sa propriété. Elle y trouve deux petites esclaves avec qui elle sympathise au début. Mais c'est au début...
Mon avis: J'ai adoré cette histoire malgré le côté glauque. La narration se fait à plusieurs voix et sur plusieurs époques, l'écriture m'a bouleversée. Je conseille très fortement. (un défaut : les motivations que l'auteur donne à Ginny)
Coup de coeur.
- SphinxProphète
41. Un roman de cape et d'épée. Alexandre Dumas, Robin des Bois Deux romans en fait dans mon volume : Le Prince des Voleurs et Robin Hood le Proscrit. Dans le premier, on découvre comment Robin des Bois devient Robin des Bois, et il y a surtout beaucoup d'enlèvements de jeunes filles (et de Will Scarlett) qui sont enlevées, puis libérées, puis enlevées, etc. Dans le second, Robin des Bois dépouille les riches (Normands) pour donner aux pauvres et embête le shérif de Nottingham. Le plus gros des deux romans se passe sous le règne de Henri II et ses deux fils Richard Coeur de Lion et le Prince Jean n'arrivent qu'à la fin. Il y a peu de capes, pas mal d'épées, d'arcs et de flèches, des souterrains mystérieux, des enlèvements, des déclarations romantiques (beaucoup trop de déclarations romantiques à mon goût). Pas un des meilleurs Dumas mais distrayant.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
J'ai décidé de rentabiliser mes lectures et relectures professionnelles, car le boulot me prend tellement de temps que je patine sur mes autres lectures.
Je valide donc
-numéro 24, un roman dont le titre comporte un prénom féminin ou masculin:
Thérèse Desqueyroux de Mauriac
Que j'ai relu ma foi avec plaisir. Autrefois les sous-entendus homosexuels entre Thérèse et Anne m'avaient totalement échappé!
-30 , un roman écrit par un courtisan
La Princesse de Clèves.
Cette chère Madame de Lafayette a tout de même écrit des Mémoires de la cour, on peut donc la considérer comme un courtisan.
-34, un livre dont l'histoire se déroule sur 24 heures
Le mariage de Figaro, ou la folle journée.
Relu en détail avec toujours autant de plaisir!
Je valide donc
-numéro 24, un roman dont le titre comporte un prénom féminin ou masculin:
Thérèse Desqueyroux de Mauriac
Que j'ai relu ma foi avec plaisir. Autrefois les sous-entendus homosexuels entre Thérèse et Anne m'avaient totalement échappé!
-30 , un roman écrit par un courtisan
La Princesse de Clèves.
Cette chère Madame de Lafayette a tout de même écrit des Mémoires de la cour, on peut donc la considérer comme un courtisan.
-34, un livre dont l'histoire se déroule sur 24 heures
Le mariage de Figaro, ou la folle journée.
Relu en détail avec toujours autant de plaisir!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- *Ombre*Grand sage
Sphinx a écrit:41. Un roman de cape et d'épée. Alexandre Dumas, Robin des Bois Deux romans en fait dans mon volume : Le Prince des Voleurs et Robin Hood le Proscrit. Dans le premier, on découvre comment Robin des Bois devient Robin des Bois, et il y a surtout beaucoup d'enlèvements de jeunes filles (et de Will Scarlett) qui sont enlevées, puis libérées, puis enlevées, etc. Dans le second, Robin des Bois dépouille les riches (Normands) pour donner aux pauvres et embête le shérif de Nottingham. Le plus gros des deux romans se passe sous le règne de Henri II et ses deux fils Richard Coeur de Lion et le Prince Jean n'arrivent qu'à la fin. Il y a peu de capes, pas mal d'épées, d'arcs et de flèches, des souterrains mystérieux, des enlèvements, des déclarations romantiques (beaucoup trop de déclarations romantiques à mon goût). Pas un des meilleurs Dumas mais distrayant.
J'avais eu le même sentiment que toi quant à cette oeuvre. Pas mal, mais les péripéties sont noyées dans un discours romantique qui, à mon avis, seyait très mal à Dumas.
- SphinxProphète
Disons que l'idylle de Robin et la belle Marianne, bon, soit, c'est contractuel, l'idylle d'Allan Clare et de lady Christabel (la fille du shérif) qui permet à Robin, en aidant les amoureux, de devenir véritablement Robin, très bien, l'idylle de Will l'Écarlate et de Maude qui détache celle-ci de Robin et qui prend de longues années de cour, soit, les amours de Petit Jean, ça commence à bien faire, et quand Will veut marier ses six frères alors là je dis stop :lol: Et pourtant j'ai un coeur de midinette !
J'ai un peu eu l'impression d'une compilation d'anecdotes prises à droite et à gauche dans les sources anglaises en fait.
J'ai un peu eu l'impression d'une compilation d'anecdotes prises à droite et à gauche dans les sources anglaises en fait.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- *Ombre*Grand sage
C'est exactement l'impression que j'avais eue : copie des romans anglais à la mode, comme Dumas s'était essayé à la vogue gothique avec Pauline.
- HermionyGuide spirituel
Lu cette semaine :
-un livre qui commence par une mort : La Maison Biscornue, Agatha Christie. L'histoire de la famille Leonides, dont le patriarche vient de mourir, et qui cache en son sein un meurtrier, celui du grand-père...Je ne dis pas merci à l'auteur de la 4e de couverture qui n'a rien trouvé de mieux que de donner quasiment l'identité du meurtrier (qu'on devine de toute façon assez rapidement, mais quand même...). Une lecture agréable.
-un livre d'un auteur né le même mois que vous : l'Avare de Molière. Relu pour savoir si je le faisais avec mes 5e, la réponse est donc oui. J'avais oublié cette pièce travaillée avec des 4e il y a des années de cela et je l'aime beaucoup. J'espère que je parviendra à transmettre cet engouement à mes élèves !
-un livre avec un animal sur la couverture : Le Renard de Morlange. Encore une lecture pour le boulot (5e), lue il y a pas mal d'années mais que j'avais oublié. J'ai redécouvert un livre bien écrit et au vocabulaire extrêmement riche (tellement riche qu'il va falloir que je fasse un lexique à mes élèves). En revanche, la fin est très brouillon et m'a laissé un goût d'inachevé, c'est dommage...
-un livre qui commence par une mort : La Maison Biscornue, Agatha Christie. L'histoire de la famille Leonides, dont le patriarche vient de mourir, et qui cache en son sein un meurtrier, celui du grand-père...Je ne dis pas merci à l'auteur de la 4e de couverture qui n'a rien trouvé de mieux que de donner quasiment l'identité du meurtrier (qu'on devine de toute façon assez rapidement, mais quand même...). Une lecture agréable.
-un livre d'un auteur né le même mois que vous : l'Avare de Molière. Relu pour savoir si je le faisais avec mes 5e, la réponse est donc oui. J'avais oublié cette pièce travaillée avec des 4e il y a des années de cela et je l'aime beaucoup. J'espère que je parviendra à transmettre cet engouement à mes élèves !
-un livre avec un animal sur la couverture : Le Renard de Morlange. Encore une lecture pour le boulot (5e), lue il y a pas mal d'années mais que j'avais oublié. J'ai redécouvert un livre bien écrit et au vocabulaire extrêmement riche (tellement riche qu'il va falloir que je fasse un lexique à mes élèves). En revanche, la fin est très brouillon et m'a laissé un goût d'inachevé, c'est dommage...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Petite mise à jour pour la dernière quinzaine, mais je vais vite car je me suis beaucoup inspirée de vos lectures !
- Pour le défi n°12 (Un livre écrit par un auteur qui use de plusieurs noms de plume), j'ai lu "Les contes de la bécasse", que je ne connaissais pas, et dont Aphrodissia avait parlé. Comme d'habitude avec Maupassant, ce fut un régal ! Je garde "Le testament" et "Un coq chanta" sous le coude pour la prochaine fournée de 4ème que j'aurai (peut-être un thème en complément, et en opposition, avec celui de l'amour lyrique !)
- Pour le défi n°6 (Un livre d'un auteur publié dans le Pléiade), j'ai continué ma découverte de Giono avec "Angelo". L'idéal aurait été de le lire avant le Hussard, puisque ce roman raconte la fuite d'Angelo d'Italie après le meurtre d'un gradé prussien et sa première rencontre avec Pauline, qu'on retrouve dans la Manosque en panique du Hussard. Je pense que quand j'aurais fini le défi, je relirai les deux, pour avoir une vision globale. Mais j'ai d'ores et déjà adoré ! Merci encore aux fans de Giono qui ont été si convaincantes ... et, chez moi, il y avait vraiment du boulot !
- Pour le défi n°49 (Un livre avec un point cardinal dans le titre), j'ai lu "A l'Est d'Eden" de Steinbeck, si bien vendu ici même par Babarette (si tu passes par là, merci, merci !). Je passe sur l'histoire, je pense que beaucoup de monde connaît. J'ai adoré ! Le personnage de Cathy est absolument fascinant et terrifiant, et les réflexions de l'auteur sur l'évolution de son pays m'ont beaucoup intéressée (mais je reconnais beaucoup aimer l'histoire ...). Bref, moi qui ne connaissais pas du tout cet auteur, je suis conquise, et je me garde "Les raisins de la colère", peut-être en VO si je le trouve, pour les vacances de Toussaint et le défi n°1.
- Pour le défi n°20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est illustré dans d'autres genres), j'ai lu "Des jours et des nuits à Chartres" de Henning Mankell. Certains doivent connaître, on l'a reçu en spécimen cette année pour les 3èmes et quelqu'un en a déjà parlé ici. L'auteur part d'une photo de Robert Capa montrant une jeune femme, son bébé dans les bras, tondue et conspuée par la foule, à Chartres, à la Libération. A partir de là, la pièce fait intervenir Robert Capa, qui devient un personnage de la pièce, pour retracer le destin de cette jeune femme, amoureuse d'un soldat allemand et jugée pour cet acte. La construction est très originale et la langue intéressante. Je me tâte un peu pour tenter avec mes 3èmes cette année (marre de L'Atelier, qui marche pourtant très bien ), ça fait quelques jours que je réfléchis pour essayer de monter quelque chose de sympa ... Est-ce que quelqu'un a dans l'idée de tenter aussi cette oeuvre ?
Voilà !
Je galère un peu pour le défi 28 (un roman d'un auteur portugais) : j'ai pris "La splendeur du Portugal" de Antonio Lobo Antunes à la médiathèque. J'avais déjà tenté un roman de cet auteur il y a pas mal d'années et je n'étais pas allée au bout ... Je vais l'attaquer, mais si vous avez eu un coup de coeur sur cet item, je suis preneuse !
- Pour le défi n°12 (Un livre écrit par un auteur qui use de plusieurs noms de plume), j'ai lu "Les contes de la bécasse", que je ne connaissais pas, et dont Aphrodissia avait parlé. Comme d'habitude avec Maupassant, ce fut un régal ! Je garde "Le testament" et "Un coq chanta" sous le coude pour la prochaine fournée de 4ème que j'aurai (peut-être un thème en complément, et en opposition, avec celui de l'amour lyrique !)
- Pour le défi n°6 (Un livre d'un auteur publié dans le Pléiade), j'ai continué ma découverte de Giono avec "Angelo". L'idéal aurait été de le lire avant le Hussard, puisque ce roman raconte la fuite d'Angelo d'Italie après le meurtre d'un gradé prussien et sa première rencontre avec Pauline, qu'on retrouve dans la Manosque en panique du Hussard. Je pense que quand j'aurais fini le défi, je relirai les deux, pour avoir une vision globale. Mais j'ai d'ores et déjà adoré ! Merci encore aux fans de Giono qui ont été si convaincantes ... et, chez moi, il y avait vraiment du boulot !
- Pour le défi n°49 (Un livre avec un point cardinal dans le titre), j'ai lu "A l'Est d'Eden" de Steinbeck, si bien vendu ici même par Babarette (si tu passes par là, merci, merci !). Je passe sur l'histoire, je pense que beaucoup de monde connaît. J'ai adoré ! Le personnage de Cathy est absolument fascinant et terrifiant, et les réflexions de l'auteur sur l'évolution de son pays m'ont beaucoup intéressée (mais je reconnais beaucoup aimer l'histoire ...). Bref, moi qui ne connaissais pas du tout cet auteur, je suis conquise, et je me garde "Les raisins de la colère", peut-être en VO si je le trouve, pour les vacances de Toussaint et le défi n°1.
- Pour le défi n°20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est illustré dans d'autres genres), j'ai lu "Des jours et des nuits à Chartres" de Henning Mankell. Certains doivent connaître, on l'a reçu en spécimen cette année pour les 3èmes et quelqu'un en a déjà parlé ici. L'auteur part d'une photo de Robert Capa montrant une jeune femme, son bébé dans les bras, tondue et conspuée par la foule, à Chartres, à la Libération. A partir de là, la pièce fait intervenir Robert Capa, qui devient un personnage de la pièce, pour retracer le destin de cette jeune femme, amoureuse d'un soldat allemand et jugée pour cet acte. La construction est très originale et la langue intéressante. Je me tâte un peu pour tenter avec mes 3èmes cette année (marre de L'Atelier, qui marche pourtant très bien ), ça fait quelques jours que je réfléchis pour essayer de monter quelque chose de sympa ... Est-ce que quelqu'un a dans l'idée de tenter aussi cette oeuvre ?
Voilà !
Je galère un peu pour le défi 28 (un roman d'un auteur portugais) : j'ai pris "La splendeur du Portugal" de Antonio Lobo Antunes à la médiathèque. J'avais déjà tenté un roman de cet auteur il y a pas mal d'années et je n'étais pas allée au bout ... Je vais l'attaquer, mais si vous avez eu un coup de coeur sur cet item, je suis preneuse !
- NadejdaGrand sage
Agrippina furiosa a écrit:- Pour le défi n°20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est illustré dans d'autres genres), j'ai lu "Des jours et des nuits à Chartres" de Henning Mankell. Certains doivent connaître, on l'a reçu en spécimen cette année pour les 3èmes et quelqu'un en a déjà parlé ici. L'auteur part d'une photo de Robert Capa montrant une jeune femme, son bébé dans les bras, tondue et conspuée par la foule, à Chartres, à la Libération. A partir de là, la pièce fait intervenir Robert Capa, qui devient un personnage de la pièce, pour retracer le destin de cette jeune femme, amoureuse d'un soldat allemand et jugée pour cet acte. La construction est très originale et la langue intéressante. Je me tâte un peu pour tenter avec mes 3èmes cette année (marre de L'Atelier, qui marche pourtant très bien ), ça fait quelques jours que je réfléchis pour essayer de monter quelque chose de sympa ... Est-ce que quelqu'un a dans l'idée de tenter aussi cette oeuvre ?
D'après ce fil, une neo l'envisage aussi : https://www.neoprofs.org/t125090-piece-de-theatre-3e-agir-dans-la-cite#4751464
- miss sophieExpert spécialisé
Pour le défi 4 (un livre qui évoque l’esclavage) : La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière (1999), valable aussi pour les défis 20 (une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est illustré dans d'autres genres), 23 (un livre qui évoque les enfers) et 37 (l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur).
En 1550, sous l’égide d’un légat du pape, une « dispute » oppose le philosophe Sepulveda et le dominicain Las Casas sur la question de savoir si les Indiens d’Amérique sont des hommes comme les Espagnols ou si ce sont des êtres inférieurs que l’on peut traiter en esclaves. Un texte magistral.
En 1550, sous l’égide d’un légat du pape, une « dispute » oppose le philosophe Sepulveda et le dominicain Las Casas sur la question de savoir si les Indiens d’Amérique sont des hommes comme les Espagnols ou si ce sont des êtres inférieurs que l’on peut traiter en esclaves. Un texte magistral.
- SatelliteNiveau 9
22. Un livre évoquant le franchissement d'une frontière, réelle ou symbolique: Le nazi et le barbier d'Edgar Hilsenrath.
Le narrateur, batard allemand engagé dans la SS prend, après la guerre, l'identité de son ami d'enfance, juif tué (par lui?) dans un camp d'extermination. Il "devient" le juif qu'il est supposé être, apprend l'hébreu, l'histoire du peuple juif. D'un cynisme fou. un très grand livre!
_________________
Notre âme est transitive. Il lui faut un objet, qui l'affecte, comme son complément direct, aussitôt. [Francis Ponge]
- RyuzakiNiveau 9
Semaine 34, défi 34, Un livre dont l'histoire se déroule sur vingt-quatre heures : Nicomède, Corneille
Moi aussi, j'ai fait dans la tragédie classique. La pièce est assez compliquée à résumer simplement, disons seulement qu'elle a lieu en Bithynie, un royaume d'Asie Mineure, et que l'essentiel de l'intrigue tourne autour de la rivalité amoureuse et politique de deux demi-frères, Nicomède et Attale, fils du roi Prusias. À cette rivalité viennent s'ajouter les menées de Rome, qui cherche à limiter la puissance de la Bithynie, et les machinations de la femme du roi, jalouse de Nicomède.
La pièce est plus austère que d'autres tragédies. Il est clair que l'histoire d'amour n'est là que pour la forme, les personnages sont d'abord des princes et se soucient surtout de leur pouvoir et de leur gloire. Le dénouement est très précipité et assez peu vraisemblable (ça arrive chez Corneille).
On ne peut pas dire que j'ai détesté mais ça n'est franchement pas la plus belle tragédie que j'ai lue et je n'y ai pas trouvé de vers mémorable. Lisez-la pour votre culture si vous y tenez, mais ça ne me semble franchement pas indispensable.
Verdict : a fait mieux
Pierre Corneille a écrit:
ARSINOE
Vous qui savez son crime, ordonnez de sa peine
LAODICE
Un peu d'abaissement suffit pour une reine :
C'est déjà trop de voir son dessein avorté.
ARSINOE
Dites, pour châtiment de sa témérité,
Qu'il lui faudroit du front tirer le diadème.
LAODICE
Parmi les généreux il n'en va pas de même :
Ils savent oublier quand ils ont le dessus,
Et ne veulent que voir leurs ennemis confus.
ARSINOE
Ainsi qui peut vous croire aisément se contente !
LAODICE
Le ciel ne m'a pas fait l'âme plus violente.
ARSINOE
Soulever des sujets contre leur souverain,
Leur mettre à tous le fer et la flamme en la main,
Jusque dans le palais pousser leur insolence,
Vous appelez cela fort peu de violence ?
LAODICE
Nous nous entendons mal, Madame ; et je le voi,
Ce que je dis pour vous, vous l'expliquez pour moi.
Moi aussi, j'ai fait dans la tragédie classique. La pièce est assez compliquée à résumer simplement, disons seulement qu'elle a lieu en Bithynie, un royaume d'Asie Mineure, et que l'essentiel de l'intrigue tourne autour de la rivalité amoureuse et politique de deux demi-frères, Nicomède et Attale, fils du roi Prusias. À cette rivalité viennent s'ajouter les menées de Rome, qui cherche à limiter la puissance de la Bithynie, et les machinations de la femme du roi, jalouse de Nicomède.
La pièce est plus austère que d'autres tragédies. Il est clair que l'histoire d'amour n'est là que pour la forme, les personnages sont d'abord des princes et se soucient surtout de leur pouvoir et de leur gloire. Le dénouement est très précipité et assez peu vraisemblable (ça arrive chez Corneille).
On ne peut pas dire que j'ai détesté mais ça n'est franchement pas la plus belle tragédie que j'ai lue et je n'y ai pas trouvé de vers mémorable. Lisez-la pour votre culture si vous y tenez, mais ça ne me semble franchement pas indispensable.
Verdict : a fait mieux
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