Bug important dans Parcoursup 2019 : 67.000 candidats concernés

400 établissements dans lesquels le personnel chargé de renseigner le bouzin est suffisamment incompétant pour confondre des champs de saisie nombres de places effectives et places en liste d'attente ? Je trouve ça un peu difficile à admettre.
J'aurais bien aimé voir à quoi ressemblait ces fameux champs de saisie et l'ergonomie de l'ensemble.

Ou 400 établissements dans lesquels on sait, d'expérience, qu'on peut dire "oui" à 3 fois la capacité, ça va rentrer large avec les refus. Même si je me suis laissée dire que certaines prépas qui avaient joué à ça l'an dernier ont eu moins de désistements qu'anticipés et se sont retrouvées avec trop d'inscrits (mais c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le loup, donc même si j'ai confiance en ma source, je ne garantis rien).

Hélips a écrit:Ou 400 établissements dans lesquels on sait, d'expérience, qu'on peut dire "oui" à 3 fois la capacité, ça va rentrer large avec les refus. Même si je me suis laissée dire que certaines prépas qui avaient joué à ça l'an dernier ont eu moins de désistements qu'anticipés et se sont retrouvées avec trop d'inscrits (mais c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le loup, donc même si j'ai confiance en ma source, je ne garantis rien).

Je ne pense pas du tout que cela soit l'explication ; dans le lycée à côté du mien les collègues ont mis en liste d'attente tous les dossiers au-delà de 30 places ont découvert une liste d'appel de 400. C'est donc un bug dont les filières sélectives ne peuvent pas être chacune jugées responsables.

Le fait que parcoursup existe est un bug en soi.

Parcoursup n'est pas le problème mais un symptôme. Le problème sous-jacent est que le bac a perdu depuis longtemps sa valeur de premier grade universitaire, et Parcoursup est l'institutionnalisation de cet état de fait.

Vivivava a écrit:

Hélips a écrit:Ou 400 établissements dans lesquels on sait, d'expérience, qu'on peut dire "oui" à 3 fois la capacité, ça va rentrer large avec les refus. Même si je me suis laissée dire que certaines prépas qui avaient joué à ça l'an dernier ont eu moins de désistements qu'anticipés et se sont retrouvées avec trop d'inscrits (mais c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le loup, donc même si j'ai confiance en ma source, je ne garantis rien).

Je ne pense pas du tout que cela soit l'explication ; dans le lycée à côté du mien les collègues ont mis en liste d'attente tous les dossiers au-delà de 30 places ont découvert une liste d'appel de 400. C'est donc  un bug dont les filières sélectives ne peuvent pas être chacune jugées responsables.

Donc effectivement mon explication n'est pas la bonne. C'est dommage, je trouvais que c'était bien rassurant pour les candidats remis en liste d'attente, snif.

Hélips a écrit:Ou 400 établissements dans lesquels on sait, d'expérience, qu'on peut dire "oui" à 3 fois la capacité, ça va rentrer large avec les refus. Même si je me suis laissée dire que certaines prépas qui avaient joué à ça l'an dernier ont eu moins de désistements qu'anticipés et se sont retrouvées avec trop d'inscrits (mais c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme qui a vu le loup, donc même si j'ai confiance en ma source, je ne garantis rien).

Je suis très sceptique sur cette théorie car ici on nous a imposé 20% de plus appelés (CPGE scientifique). Il me semble même que le logiciel n'acceptait pas plus. On ne pouvait absolument pas mettre 3 fois plus que nos places ouvertes.

Et je maintiens ma question : trois fois plus de places ouvertes pour 400 formations et ceux qui monitorent la plate-forme ne détectent rien ?

Frédérique Vidal a écrit:J’ai vu des chiffres fleurir et cela m’a beaucoup amusé de voir que des gens étaient capables de donner des chiffres alors que nous sommes dans l’incapacité de savoir combien de jeunes étaient affectés. Pour l’instant, c’est impossible.

Comment le ministère peut-il corriger quoi que ce soit s'il ne sait pas lui-même qui est affecté ? C'est de plus en plus étrange.

https://www.20minutes.fr/societe/2520879-20190518-bug-parcoursup-impossible-connaitre-nombre-candidats-affectes-selon-ministre

Mathador a écrit:Parcoursup n'est pas le problème mais un symptôme. Le problème sous-jacent est que le bac a perdu depuis longtemps sa valeur de premier grade universitaire, et Parcoursup est l'institutionnalisation de cet état de fait.

De facto.

Luigi_B a écrit:Et je maintiens ma questions : trois fois plus de places ouvertes pour 400 formations et ceux qui monitorent la plate-forme ne détectent rien ?

C'est pour le moins étonnant !
Mais effectivement, le gros problème de Parcoursup n'est pas le paramétrage de l'application, le gros problème reste que Parcoursup généralise la sélection parce qu'on n'a pas créé les places pour les élèves. D'autant que ce problème est accru par le grand nombre d'étudiants (environ 160 000) ayant déjà obtenu leur bac et qui rentrent dans Parcoursup.
L'UNEF que dans ces étudiants déjà bacheliers participants à Parcoursup, il y a quelque 10 000 jeunes gens de plus que les années précédentes. Ce machin censé résoudre les problèmes d'orientation en L1 n'a donc rien résolu du tout, et sans doute que dans ces jeunes gens il y en a qui ont quitté Parcoursup l'an dernier parce qu'ils n'avaient pas obtenu ce qu'ils souhaitaient.

Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Vivivava a écrit:Mais effectivement, le gros problème de Parcoursup n'est pas le paramétrage de l'application, le gros problème reste que Parcoursup généralise la sélection parce qu'on n'a pas créé les places pour les élèves.

La sélection existait déjà auparavant: elle se faisait sur l'obtention du bac. Il y a fort longtemps il pouvait arriver qu'un lycéen soit pris en CPGE et collé au bac…

Vivivava a écrit:Ce machin censé résoudre les problèmes d'orientation en L1 n'a donc rien résolu du tout, et sans doute que dans ces jeunes gens il y en a qui ont quitté Parcoursup l'an dernier parce qu'ils n'avaient pas obtenu ce qu'ils souhaitaient.

Le problème exposé par les médias à l'époque était surtout celui du tirage au sort pour cause de capacités d'accueil insuffisantes et les recours au TA associés. Et ce problème a été résolu en changeant les textes juridiques applicables, le passage d'APB à Parcoursup n'étant qu'un grossier chiffon rouge visant à distraire les familles.

Luigi_B a écrit:Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Quelle violence

Bouboule a écrit:Vous ne citez aucun exemple explicite de formations concernées par ce bug ! C'est la réserve du fonctionnaire éthique et responsable ?

Il faut, il faut.... :serge:


Sinon, je suis en contact avec mes élèves d'il y a deux ans, postulantes pour des écoles d'infirmières... Elles sont effondrées. C'est juste totalement dégueulasse ce mépris affiché par l'institution. Nous nous avons l'habitude, nous savons comment ils fonctionnent, mais nos élèves non. Elles postulaient pour des écoles d'infirmières.

J'ai entendu la ministre, droite dans ses bottes, expliquer que ce n'était pas grave, que les vœux annulés pour ceux qui avaient été pris et avaient donc annulé d'autres voeux étaient réactivés et que donc, tout allait pour le mieux. Mais oui, et pendant ce temps les vœux qu'ils avaient annulés ont juste été attribués à d'autres.

Heureusement ce jour il y a les Gilets Jaunes pour oublier, la semaine prochaine les élections européennes, les journalistes sont donc occupés et on pourra mettre l'affaire sous le tapis, les responsables pourront continuer à occuper leurs places et dire que tout va bien pendant que l'on saccage l'institution dont ils ont la charge.

Les élèves, après tout, quelle importance ?!

Luigi_B a écrit:Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Pourquoi ne pas se montrer cynique, quand on voit le faible degré de résistance des parents et de notre profession ?

gauvain31 a écrit:

Luigi_B a écrit:Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Quelle violence

D'un autre côté, pourquoi s'embêter à enrober les discours que l'on adresse aux gens qui ne sont rien ? Cela ferait désordre par rapport au reste du gouvernement.

400 formations qui se plantent cette année alors que pratiquement aucune l'année dernière, avec pourtant le même bouzin, c'est difficile à concevoir.

Parole rapportée (qui me semble beaucoup plus crédible) : Parcoursup aurait lancé une simulation en modifiant les données d'appel de certains lycées, sans les rétablir ensuite.
(mais bon c'est la faute des établissements, donc de leurs chefs, après on s'étonnera du rejet de plus en plus massif par les cadres)

pogonophile a écrit:400 formations qui se plantent cette année alors que pratiquement aucune l'année dernière, avec pourtant le même bouzin, c'est difficile à concevoir.

Parole rapportée (qui me semble beaucoup plus crédible) :  Parcoursup aurait lancé une simulation en modifiant les données d'appel de certains lycées, sans les rétablir ensuite.
(mais bon c'est la faute des établissements, donc de leurs chefs, après on s'étonnera du rejet de plus en plus massif par les cadres)

Cela me semble très crédible en effet, et dit le peu de cas que l'on fait du gros travail des collègues qui trient les dossiers.

C'est la marque de fabrique de ce gouvernement : mentir plutôt que d'assumer.

C'est une constante en politique, je ne vois pas ce que cela a de spécifique à ce gouvernement ...

Vivivava a écrit:

Luigi_B a écrit:Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Pourquoi ne pas se montrer cynique, quand on voit le faible degré de résistance des parents et de notre profession ?

C'est d'autant plus violent que depuis des années, l'éducation nationale a habitué l'enfant et sa famille à ce qu'il ait, sans efforts, ce qu'il veut comme il veut. On passe d'années en années, même en lycée maintenant, on a son bac par indulgence (pardon "bienveillance") et quand de temps et en temps, un prof se montre un peu plus clairvoyant (pardon "injuste") et bien, il suffit que môman râle un peu et tout rentre dans l'ordre. Et là, au bout de 15 ans d'école à ce régime, d'un coup de manière tout çà fait brutale et pire opaque, ça ne marche plus. Il est surtout là le cynisme.

Totalement d'accord, Roxanne.

Tout à fait d'accord, Roxanne.

Luigi_B a écrit:Cette phrase de la ministre m'avait échappé :

Même si ces jeunes le vivent comme "j’ai eu quelque chose et on me l’a enlevé", en fait la réalité c’est qu’ils n’auraient jamais dû l’avoir.

Je l'avais vue et c'est la formulation qui fait bondir même si c'est l'explication que j'ai donné (de façon reformulée) à ma fille en lui expliquant qu'elle n'aurait pas dû être en OUI. Mais bon les gamins, la justification il s'en...
Après je vois bien le même style pour les concours profs, tu vas sur publinet tu es admis et finalement le lendemain tu ne l'es plus... et on t'explique qu'au final (même si c'était vrai) tu ne l'étais pas.


Sinon voici le mail du jour pour corriger "les erreurs humaines".

Publinet a écrit:Bonjour,

Nous vous informons que vous disposez d'un délai supplémentaire de 24 heures pour répondre aux propositions d’admission que vous avez reçues le 15 mai.

La date limite du 20 mai (23h59, heure de Paris) est désormais affichée dans votre dossier en face de chaque proposition concernée.

Nous vous rappelons également que si avez reçu plusieurs propositions d’admission à des dates différentes, vous devez impérativement accepter ou renoncer à chaque proposition avant la date limite indiquée au risque de perdre toutes vos propositions. Ne laissez jamais passer un délai.

Nous restons à votre disposition pour répondre à vos questions, via le numéro gratuit de Parcoursup (ouvert du lundi au vendredi de 10h à 16h - 0 800 400 070) et la messagerie "contact" depuis votre dossier pour contacter directement votre académie.

Cordialement,
L’équipe en charge de la plateforme Parcoursup

C'est vrai ce que dit la ministre et en même temps j'espère qu'elle s'est excusée parce que ce genre de montagnes russes émotionnelles, faire subir ça à un candidat, quels que soient ses résultats, c'est affreux.

Mais je crois qu'il y a déjà eu ce type d'erreurs pour des concours enseignants aussi. Pas une année où moi je les ai passés mais je suis à peu près certaine d'en avoir entendu parler.

DerMax a écrit:
Sinon voici le mail du jour pour corriger "les erreurs humaines".

Publinet a écrit:Bonjour,
[...]
Ne laissez jamais passer un délai.
[...]
Cordialement,
L’équipe en charge de la plateforme Parcoursup

On dirait un gag. :|

Aliceinwonderland a écrit:C'est vrai ce que dit la ministre et en même temps j'espère qu'elle s'est excusée parce que ce genre de montagnes russes émotionnelles, faire subir ça à un candidat, quels que soient ses résultats, c'est affreux.

Mais je crois qu'il y a déjà eu ce type d'erreurs pour des concours enseignants aussi. Pas une année où moi je les ai passés mais je suis à peu près certaine d'en avoir entendu parler.

PLP Maths-PC en 2001 ou 2002 : un décalage dans la liste alphabétique des candidats a envoyé à l'oral des gens qui avaient raté, voire qui n'avaient même pas passé les écrits. Et a recalé des gens qui avaient réussi leurs écrits. Ces derniers ont demandé à voir leur copie, ce qui a mis l'erreur au jour.
Bilan final : tous les candidats qui méritaient leur admissibilité sont allés aux oraux... Et les admissibles qui n'auraient pas dû l'être ont été autorisés à se présenter aux oraux.