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- AiônNiveau 8
Eutyphron a écrit:De plus, l'ancrage historique rend forcément cette matière intéressante, si on ne nous savonne pas la planche.
Tu as déjà, au moins partiellement, une approche historique à ce jour ? Pour ma part vraiment très peu. Seulement en initiation de première en L. Et c'est vrai que ça marche et que les élèves sont moins perdus. Mais là l'approche à la fois historique et notionnelle, c'est trop prescriptif et contradictoire. Je ne sais pas encore vraiment comment prendre ce problème.
RogerMartin a écrit:Et ça risque de déformer plutôt que de former
En tout cas, très difficilement des dialecticiens compétents. Il n'y a qu'à voir les anglo-saxons. Cette question de méthode est loin d'être anodine selon moi.
Ruthven a écrit:Pour travailler la parole, l'Odyssée me semble une très bonne idée
Je suis d'accord. Merci beaucoup pour la référence, je vais regarder. Si le ou la collègue voulait faire l'Odyssée je mobiliserais Adorno et Horkeimer (Dialektik der Aufklärung), mais des textes évidemment, certainement pas l'oeuvre complète.
- NLM76Grand Maître
En revanche, il y a un truc qui me plaît, c'est l'opportunité de causer un peu avec le professeur de philosophie.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AiônNiveau 8
NLM76 a écrit: c'est l'opportunité de causer un peu avec le professeur de philosophie
J'adore les collègues de lettres avec qui je parle au lycée. Mais on est généralement d'accord pour dire que les méthodes de nos disciplines sont à peine comparables. Le thème "les séductions de la parole" en philosophie et en lettres par exemple, c'est aux antipodes ! Dans un cas c'est bien, dans l'autre c'est mal. Je carricature à peine. Mais si justement ça peut introduire une dialectique féconde c'est intéressant. Le travail de coordination pour que ce ne soit pas brouillon, est par contre énorme...
Ruthven a écrit:Pucci, Ulysse polutropos
Ça a l'air super ! Je le lirai ces vacances. Merci beaucoup !
- NLM76Grand Maître
Oui, c'est à peu près ça, et de ce fait, "la parole" est un thème qui m'a l'air assez intéressant. Mais pour ce qui est du second, je ne vois pas du tout quelle est son unité.Aiôn a écrit:
J'adore les collègues de lettres avec qui je parle au lycée. Mais on est généralement d'accord pour dire que les méthodes de nos disciplines sont à peine comparables. Le thème "les séductions de la parole" en philosophie et en lettres par exemple, c'est aux antipodes ! Dans un cas c'est bien, dans l'autre c'est mal. Je carricature à peine. Mais si justement ça peut introduire une dialectique féconde c'est intéressant. Le travail de coordination pour que ce ne soit pas brouillon, est par contre énorme...
En fait, peut-être même est-ce que je ne vois pas son caractère littéraire. Les trois sous-thèmes m'y semblent raccrochés d'une façon artificielle. Pour "découverte du monde et pluralité des cultures", ce qui m'intéresserait peut-être c'est Galland. Mais pour Jean de Léry, Bougainville, Montaigne et Montesquieu, je ne suis pas enthousiaste.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AspasieNiveau 10
Personnellement, je ne procèderai sans doute pas ainsi, mais je trouve l'idée très intéressante. Cela a l'avantage de la cohérence, du fil rouge.clo74 a écrit:
Mon collègue de philo avait dans l'idée d'étudier le Gorgias, et d'y adjoindre évidemment d'autres textes. Quant à moi, je serais tentée par l'Odyssée. Qu'en pensez-vous?
- AiônNiveau 8
C'est une bonne idée. On peut par exemple y ajouter le débat entre Héraclite et Pythagore sur Homère :
Marcel Détienne : Homère, Hésiode et Pythagore
Babut : Héraclite critique des poètes et des savants
Pour le deuxième thème il y a une piste du type "en découvrant le Nouveau-Monde on a animalisé les sauvages parce qu'on a fait preuve de trop d'imagination et de pas assez de raison". Si on le prend comme ça on est très aidé par Lévi-Strauss. Et il y a une intéressante question politique et de philosphie contemporaine sur l'universalisme et le différentialisme derrière :
Stoczkowski : Racisme, antiracisme et cosmologie levi-straussienne
En faisant ça j'aurais l'impression de suivre le programme absolument à la lettre mais d'aller au plus facile, et ça ne me fait pas absolument plaisir en termes de liberté pédagogique et philosophique. Je dois encore réfléchir. Et surtout c'est ce je proposais en co-animation avec le collègue d'histoire aux secondes en initiation quand j'étais stagiaire. C'est trop léger pour une spécialité il me semble, il faudrait étoffer.
Mais pour la littérature je ne sais pas. Et tout ce que je dis là n'est pas du tout définitif. Je n'ai pas encore réfléchi en profondeur à ce programme et j'attends aussi des suggestions éventuelles pour me faire de meilleures idées.
Marcel Détienne : Homère, Hésiode et Pythagore
Babut : Héraclite critique des poètes et des savants
Pour le deuxième thème il y a une piste du type "en découvrant le Nouveau-Monde on a animalisé les sauvages parce qu'on a fait preuve de trop d'imagination et de pas assez de raison". Si on le prend comme ça on est très aidé par Lévi-Strauss. Et il y a une intéressante question politique et de philosphie contemporaine sur l'universalisme et le différentialisme derrière :
Stoczkowski : Racisme, antiracisme et cosmologie levi-straussienne
En faisant ça j'aurais l'impression de suivre le programme absolument à la lettre mais d'aller au plus facile, et ça ne me fait pas absolument plaisir en termes de liberté pédagogique et philosophique. Je dois encore réfléchir. Et surtout c'est ce je proposais en co-animation avec le collègue d'histoire aux secondes en initiation quand j'étais stagiaire. C'est trop léger pour une spécialité il me semble, il faudrait étoffer.
Mais pour la littérature je ne sais pas. Et tout ce que je dis là n'est pas du tout définitif. Je n'ai pas encore réfléchi en profondeur à ce programme et j'attends aussi des suggestions éventuelles pour me faire de meilleures idées.
- TivinouDoyen
Je vais enseigner la spécialité HLP en Terminale l'an prochain (je n'avais pas la spé en première), et j'ai plusieurs questions.
1. Avez-vous consulté les deux manuels proposés (Hachette et Nathan), et qu'en pensez-vous?
2. Ma collègue de philo est très indépendante, et ne souhaite pas que nous travaillions ensemble. Comment avez-vous procédé en première? Chacun fait ses trois heures de son côté?
1. Avez-vous consulté les deux manuels proposés (Hachette et Nathan), et qu'en pensez-vous?
2. Ma collègue de philo est très indépendante, et ne souhaite pas que nous travaillions ensemble. Comment avez-vous procédé en première? Chacun fait ses trois heures de son côté?
- User27372Niveau 7
Tivinou a écrit:Je vais enseigner la spécialité HLP en Terminale l'an prochain (je n'avais pas la spé en première), et j'ai plusieurs questions.
1. Avez-vous consulté les deux manuels proposés (Hachette et Nathan), et qu'en pensez-vous?
2. Ma collègue de philo est très indépendante, et ne souhaite pas que nous travaillions ensemble. Comment avez-vous procédé en première? Chacun fait ses trois heures de son côté?
Je compte utiliser le Nathan qui m’a paru un guide de démarrage viable. Pour ta collègue, difficile de travailler sans faire de lien entre Philo et Lettres, de cheminer en binôme en somme. Mais il est vrai qu’il n’est pas simple de changer certaines habitudes...
- TivinouDoyen
Merci @superpedro. Je trouve aussi le Nathan mieux fait, même si ça part un peu dans tous les sens à mon goût. Peut-être parce que je n'ai pas assuré l'année de première. Je vais bien les comparer encore une fois... et demander son avis à ma collègue!
- AphrodissiaMonarque
Il y a un manuel pour les terminales?
J'ai eu les 1e HLP l'an dernier, j'ai travaillé sans manuel et sans collègue. Nous nous sommes mis d'accord en début d'année sur les attentes pour l'écrit, nous nous sommes dit nos plans en gros, nous avons trouvé que ça n'avait pas l'air redondant; en fin de trimestre nous nous sommes accordés sur les appréciations sur les bulletins: cela s'est bien passé comme ça. J'ai plus facilement échangé avec la collègue qui avait le deuxième groupe en littérature.
L'an prochain, j'aurai les terminales a priori et je change de collègue de philo, mais sans doute pas de façon de procéder.
Ceci dit, les collègues de philo ont demandé un manuel mais je ne sais pas lequel.
J'ai eu les 1e HLP l'an dernier, j'ai travaillé sans manuel et sans collègue. Nous nous sommes mis d'accord en début d'année sur les attentes pour l'écrit, nous nous sommes dit nos plans en gros, nous avons trouvé que ça n'avait pas l'air redondant; en fin de trimestre nous nous sommes accordés sur les appréciations sur les bulletins: cela s'est bien passé comme ça. J'ai plus facilement échangé avec la collègue qui avait le deuxième groupe en littérature.
L'an prochain, j'aurai les terminales a priori et je change de collègue de philo, mais sans doute pas de façon de procéder.
Ceci dit, les collègues de philo ont demandé un manuel mais je ne sais pas lequel.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Clecle78Bon génie
Le Nathan est pas mal, on va l'adopter
- User1279Niveau 3
Les deux manuels sont catastrophiques. N'oublions pas qu'ils ont été composés avant que les sujets de la BNS ne sortent... Autant dire qu'ils ignorent très largement la nature de l'épreuve à laquelle ils sont censés préparer.
- User1279Niveau 3
D'ailleurs s'il fallait donner un conseil à qui aura nouvellement la charge de la spé en première à la rentrée, c'est de bien bosser la BNS (plus de 90 sujets) pour orienter le travail. Vivement que les sujets sortent pour la terminale.
- User1279Niveau 3
Dernier point important : les sujets de la BNS et ceux des annales zéro sont cohérents entre eux et font autorité pour le bac. En revanche les exemples sur Eduscol (trois ou quatre sujets) ne correspondent à rien, n'ont pas été produits sous supervision des IG associées de lettres et de philo et doivent donc être tout à fait ignorés.
- Zoup25Niveau 1
Bonsoir,
Je prends la spé HLP cette année. Je débute également dans le métier ! De ce fait je ne suis pas hyper sûre de ce que je fais... Les sujets proposés ont-ils des corrigés ou c'est à nous de nous débrouiller ? Je ne comprends pas vraiment les attendus, ça m'aiderait bien... Et pour le manuel Nathan, il n'y a pas de livre du professeur ? Idem, j'ai vu qu'ils proposaient des sujets.
Je prends la spé HLP cette année. Je débute également dans le métier ! De ce fait je ne suis pas hyper sûre de ce que je fais... Les sujets proposés ont-ils des corrigés ou c'est à nous de nous débrouiller ? Je ne comprends pas vraiment les attendus, ça m'aiderait bien... Et pour le manuel Nathan, il n'y a pas de livre du professeur ? Idem, j'ai vu qu'ils proposaient des sujets.
- User1279Niveau 3
Il n'y a pas de corrigés dans la BNS, heureusement. Mais en se confrontant aux textes et aux questions qui les accompagnent c'est le meilleur moyen de modéliser les "attendus". En tout cas du côté philo de la hlp ça marche. De l'autre côté je ne saurais dire, bien sûr.
Quant aux manuels, ce ne sont que des compilations faites à la va-vite par des collègues qui n'avaient bien sûr jamais enseigné la spé et à un moment où on tâtonnait encore beaucoup (plus encore qu'aujourd'hui) pour la définir simplement : je ne vois donc pas trop quelle aide on peut en attendre pour comprendre en quoi consiste l'enseignement de cette spé.
Quant aux manuels, ce ne sont que des compilations faites à la va-vite par des collègues qui n'avaient bien sûr jamais enseigné la spé et à un moment où on tâtonnait encore beaucoup (plus encore qu'aujourd'hui) pour la définir simplement : je ne vois donc pas trop quelle aide on peut en attendre pour comprendre en quoi consiste l'enseignement de cette spé.
- olexNiveau 3
Il y a un livre du professeur téléchargeable pour le manuel de chez Nathan.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui est dit des manuels. Ils sont certes perfectibles (notamment parce que c'est une nouvelle discipline) mais c'est une bonne base de textes (à nous d'adapter les exercices, de les mettre en lien avec des films, d'organiser des débats etc.) et de références pour aider les élèves dans les devoirs maison. Cela évite aussi de se perdre en photocopies... Dans le Nathan, certains textes sont même ceux de la banque de sujets et certaines questions également, donc je ne le trouve pas hors-sujet. Le Hachette va dans tous les sens et il y a beaucoup d'exercices un peu trop formels à mon goût.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce qui est dit des manuels. Ils sont certes perfectibles (notamment parce que c'est une nouvelle discipline) mais c'est une bonne base de textes (à nous d'adapter les exercices, de les mettre en lien avec des films, d'organiser des débats etc.) et de références pour aider les élèves dans les devoirs maison. Cela évite aussi de se perdre en photocopies... Dans le Nathan, certains textes sont même ceux de la banque de sujets et certaines questions également, donc je ne le trouve pas hors-sujet. Le Hachette va dans tous les sens et il y a beaucoup d'exercices un peu trop formels à mon goût.
- Clecle78Bon génie
Tout a fait d'accord Olex. J'ai trouvé de quoi faire ! Je n'utilise que le Nathan car Hachette ne m'a envoyé aucun spécimen.
- User1279Niveau 3
olex a écrit:c'est une bonne base de textes (à nous d'adapter les exercices, de les mettre en lien avec des films, d'organiser des débats etc.) et de références pour aider les élèves dans les devoirs maison. Cela évite aussi de se perdre en photocopies... Dans le Nathan, certains textes sont même ceux de la banque de sujets et certaines questions également, donc je ne le trouve pas hors-sujet. Le Hachette va dans tous les sens et il y a beaucoup d'exercices un peu trop formels à mon goût.
C'est tout à fait ça : une compilation, où on trouve de tout, sans ordre, sans lien, et donc aussi du bon au détour du hasard. C'est pas ça qui peut aider, non pas à trouver des textes (n'importe quelle compilation fait ce job), mais à expliquer en quoi consiste l'enseignement de la spé. Cette dernière chose n'étant pas encore suffisamment définie au moment où ces compilations ont été produites, ça n'a rien d'étonnant et ça ne met pas en cause la qualité des compilateurs.
- marxNiveau 6
D'accord avec Gyrovague : les manuels de 1ère ne sont pas au point et entretiennent la confusion entre la philosophie et la littérature. Il y a un petit progrès au niveau des manuels de Terminale. Mais aucun de ces manuels n'est agrée par les IGEN de lettres-philo. Les sujets officiels sont une meilleure source d'inspiration.
Par contre je ne comprends pas vraiment comment ça peut fonctionner dès qu'un des deux profs soit de lettres soit de philo travaille dans son coin. Il s'agit pas de deux spécialités séparées et indépendantes. Le meilleur moyen de faire est de réfléchir à deux sur le programme et de mettre en commun et c'est ça qui peut donner des idées. J'ai dû travailler toute l'année avec une collègue de lettres qui ne voulait pas ou ne savait pas établir de progression et qui donnait au compte-gouttes un minimum d'informations sur ce qu'elle faisait, résultat calamiteux : élèves embrouillés, cours parfois contradictoires ou avec des redondances, mélange des genres à l'examen...
Une partie du problème tient au fait que cette spécialité interdisciplinaire ne correspond pas aux habitudes de travail de la grande majorité des profs, on n'est pas formé au travail en équipe. Et quand ça tourne entre profs d'un semestre à l'autre pour des raisons de prestige ou d'emploi du temps ça n'arrange rien.
Par contre je ne comprends pas vraiment comment ça peut fonctionner dès qu'un des deux profs soit de lettres soit de philo travaille dans son coin. Il s'agit pas de deux spécialités séparées et indépendantes. Le meilleur moyen de faire est de réfléchir à deux sur le programme et de mettre en commun et c'est ça qui peut donner des idées. J'ai dû travailler toute l'année avec une collègue de lettres qui ne voulait pas ou ne savait pas établir de progression et qui donnait au compte-gouttes un minimum d'informations sur ce qu'elle faisait, résultat calamiteux : élèves embrouillés, cours parfois contradictoires ou avec des redondances, mélange des genres à l'examen...
Une partie du problème tient au fait que cette spécialité interdisciplinaire ne correspond pas aux habitudes de travail de la grande majorité des profs, on n'est pas formé au travail en équipe. Et quand ça tourne entre profs d'un semestre à l'autre pour des raisons de prestige ou d'emploi du temps ça n'arrange rien.
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