Hécatombe au CAPES lettres modernes 3e concours.

Ce qui est assez amusant, c'est quand un membre du directoire vient assister à un oral dans une commission réputée trop sévère, et qu'il se confronte à la réalité de la notation : "Quoi, vous comptez mettre 7 à cette prestation ? Ça vaut 4 ou 5, grand maximum !" – "On veut bien, mais dans ce cas il faut baisser toutes les notes de la matinée car c'était bien pire, et vous direz encore qu'on n'est pas dans les clous !" (et après, on a la paix pendant 48h, avant une nouvelle visite, parce que décidément, on note vraiment trop bas).

De toute façon, les données du problème sont connues : salaire trop bas (avec de faibles perspectives d'évolution, puisque les revalorisations ne concernent que les débuts de carrière), mutation comme TZR à 500 km de la ville où on habite, établissements difficiles en début de carrière. Tant qu'on n'améliorera pas ces trois paramètres, on continuera à avoir des problèmes de recrutement.

e-Wanderer a écrit:De toute façon, les données du problème sont connues : salaire trop bas (avec de faibles perspectives d'évolution, puisque les revalorisations ne concernent que les débuts de carrière), mutation comme TZR à 500 km de la ville où on habite, établissements difficiles en début de carrière. Tant qu'on n'améliorera pas ces trois paramètres, on continuera à avoir des problèmes de recrutement.

Voici une façon bien pudique de nommer la « gestion » calamiteuse du climat scolaire par les rectorats.

Quand je vois le tollé provoqué ici par le fait que je demande parfois aux équipes d'absorber un peu plus d'HSA pour éviter un BMP de 3h (parce que ça fait venir deux ou trois fois par semaine une personne qui va vite être sur trois établissements), je crois qu'on est encore très loin d'avoir un consensus autour du fait que ce serait préférable de ne pas coller les pires postes aux débutants.
Enfin sur le papier tout le monde est pour, sauf ceux qui devraient laisser leur place...

On ne résoudra effectivement pas les conditions de travail dantesques de certains postes en cherchant à déterminer qui s'y collera. Ces conditions de travail ne devraient pas exister, mais pour y remédier il faudrait augmenter le ratio HP/élèves (ce qui peut se faire de deux façons) et/ou lever l'omertà sur la délinquance en milieu scolaire. Peu probable que cela arrive avec un gouvernement de compteurs de bouts de chandelles.