lutte contre la réforme (ref. pétition)

le lien de la pétition contre les modalités des EAF est:

https://www.snes.edu/Petition-pour-d-autres-programmes-de-francais-au-lycee.html

je fais un copié-collé du texte:



 
 

Prénom NOM	Etablissement	Signature
­

Un collectif de profs de Lettres vendéens (les Citrons pressés) propose la grève le jour de remise des descriptifs.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/la-roche-sur-yon-education-un-collectif-de-profs-de-lettres-contre-la-reforme-blanquer-6293610
Qu'en pensez-vous ?

Merci pour l'info, rien reçu du snes quoique syndiqué (et militant).

Ce passage me laisse « perplexe » :

La liste d’œuvres enferme la littérature dans une vision cantonnée à l’histoire littéraire, représente une vision étroite, passéiste et quelque peu élitiste de la littérature. Sans renier l’intérêt et l’utilité d’aborder avec les élèves des œuvres patrimoniales, nous tenons à donner aussi une véritable place à l'étude de la littérature contemporaine, vivante.

Comme si la littérature contemporaine pouvait être disjointe de l'histoire littéraire, pour commencer.

Mais comment les camarades du secteur contenu peuvent-ils utiliser l'adjectif « passéiste » pour quelque pan de la littérature que ce soit ?

Et comment peut-on être professeur de lettres et opposer ainsi « littérature patrimoniale » et « littérature vivante » ?

Que les camarades du secteur contenu du national pensent des sottises est une chose, mais qu'ils n'aient pas le simple bon sens stratégique de formuler une pétition susceptible d'être signée par les collègues, à ce niveau de responsabilité syndicale ça commence à être préoccupant.

En l'état elle n'est même pas assez floue pour que je puisse la signer et la proposer aux collègues à la rentrée. C'est brillant.

"La liste d’œuvres enferme la littérature dans une vision cantonnée à l’histoire littéraire, représente une vision étroite, passéiste et quelque peu élitiste de la littérature."


Je ne signe pas une pétition qui contient une telle phrase.

Tangleding a écrit:Merci pour l'info, rien reçu du snes quoique syndiqué (et militant).

Ce passage me laisse « perplexe » :

La liste d’œuvres enferme la littérature dans une vision cantonnée à l’histoire littéraire, représente une vision étroite, passéiste et quelque peu élitiste de la littérature. Sans renier l’intérêt et l’utilité d’aborder avec les élèves des œuvres patrimoniales, nous tenons à donner aussi une véritable place à l'étude de la littérature contemporaine, vivante.

Comme si la littérature contemporaine pouvait être disjointe de l'histoire littéraire, pour commencer.

Mais comment les camarades du secteur contenu peuvent-ils utiliser l'adjectif « passéiste » pour quelque pan de la littérature que ce soit ?

Et comment peut-on on être professeur de lettres et opposer ainsi « littérature patrimoniale » et « littérature vivante » ?

Que les camarades du secteur contenu du national pensent des sottises est une chose, mais qu'ils n'aient pas le simple bon sens stratégique de formuler une pétition susceptible d'être signée par les collègues, à ce niveau de responsabilité syndicale ça commence à être préoccupant.

En l'état elle n'est même pas assez floue pour que je puisse la signer et la proposer aux collègues à la rentrée. C'est brillant.

Bah "passéiste", c'est tout ce qui n'est pas écrit en respectant l'écriture inclusive, tu n'as pas remarqué?

Plus sérieusement, moi je l'ai reçue (bien que non syndiquée asteure), mais pas signée, pour les mêmes raisons que toi. Avec l'impression d'une déroute syndicale, à ne pas trouver les vrais arguments: soutenir une idéologie, au lieu de défendre un métier...

ysabel a écrit:"La liste d’œuvres enferme la littérature dans une vision cantonnée à l’histoire littéraire, représente une vision étroite, passéiste et quelque peu élitiste de la littérature."


Je ne signe pas une pétition qui contient une telle phrase.

De même pour moi, et j'ajoute la phrase qui suit et qui accrédite stupidement l'existence de deux littératures, la littérature patrimoniale et la littérature vivante.

On baigne dans la bêtise la plus crasse. Cela pourrait me faire sourire si les conséquences d'une telle bêtise n'étaient pas aussi désastreuses sur un plan stratégique.

Blanquer n'a pas trop de soucis à se faire avec de tels adversaires.

Quelle pitié...

Même réaction horrifiée à la lecture de cette pétition, que je suis donc incapable de signer en l'état...

Suis en train d'écrire au national, au secteur Contenus avec ma section départementale en copie. Marre des débilités du secteur Contenus. Il y a vraiment des camarades nuisibles, qu'on les cantonne à la rédaction des pages culture de l'US. Shit.


J'invite tous les collègues, notamment adhérents et sympathisants du SNES à envoyer un mél au secrétariat général et au secteur Contenus, en mettant en copie votre section locale :

secgene2@snes.edu
contenus.secretariat@snes.edu

Allez-y, et faites connaitre votre mécontentement.

La littérature contemporaine, que vous prétendez "vivante", me semble parfois totalement amorphe et bien plus ennuyeuse que la littérature "passéiste". D'ailleurs, pourquoi cette obsession de toujours vouloir faire un lien entre nos cours et l'actualité? Pourquoi ne pas étudier une œuvre littéraire pour son siècle, pour son époque, son contexte? Les élèves n'ont pas forcément envie qu'on leur parle de l'actualité, souvent bien sinistre et bien affligeante. Ils aiment découvrir des époques et des cultures éloignées. Si l'école ne s'en charge pas, ils n'auront probablement plus jamais l'occasion de le faire de toute leur vie et ils seront vite noyés dans le quotidien.

https://blogs.mediapart.fr/anne-mongodin/blog/300419/les-citrons-presses-ou-la-revolte-des-profs-de-francais

Par ailleurs, une forme nouvelle de censure se met en place. Dans la loi Blanquer, on voit en effet apparaître un «devoir d’exemplarité» qui n’a d'autre but que de museler les profs. Des chefs d’établissement refusent déjà de prêter des salles pour organiser des débats avec les parents d’élèves, comme ils ont refusé aux lycéens d’organiser des AG en décembre, au plus fort de la mobilisation des gilets jaunes. Les enseignant.e.s qui ont alerté le CHSCT sont convoqué.e.s par leur hiérarchie, le souci de la santé des personnels apparaissant désormais comme un potentiel problème. Episode récent du triste feuilleton, des profs du lycée Jean Perrin à Rezé ont mis en place une protestation sous la forme du 20/20 à tous les élèves afin de bloquer la plate-forme parcoursup. Résultat : ils ont été rappelés à l’ordre de façon particulièrement forte. Nos collègues du 44 ont protesté en publiant cette photo sur twitter... "Voilà des profs qui se tiennent sages" en écho au triste épisode des lycéens mis à genoux par les forces de l'ordre à Mantes-la-Jolie

Merci Celadon, ce sont les mêmes citrons pressés qui proposent la grève le jour de la remise des descriptifs. Je suis tentée, cela me semble très cohérent avec l'idée qu'on va nous donner un travail énorme.

Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires de cette page : contre la réforme mais contre une pétition ainsi formulée.

@Vivivava , @The Paper , @Une passante et tous...

Pour toutes celles et tous ceux qui sont opposé-e-s aux nouveaux programmes et à la formulation de la pétition du SNES, il y a une solution :

https://www.neoprofs.org/t123735-programmes-de-francais-lycee-petition-snes-amendee-a-partager

Je comprends qu'il puisse y avoir débat sur le texte d'une pétition mais il faut distinguer le fond et le détail...
Le paragraphe incriminé justifie-t-il de tuer le texte ? Parce que la réaction du ministre ne va certainement pas être l'effroi.

pogonophile a écrit:Je comprends qu'il puisse y avoir débat sur le texte d'une pétition mais il faut distinguer le fond et le détail...
Le paragraphe incriminé justifie-t-il de tuer le texte ? Parce que la réaction du ministre ne va certainement pas être l'effroi.

Ce n'est pas à destination du ministre mais du secteur contenu du SNES-Fsu. La signature de la pétition du SNES est impossible pour tout professeur de lettres normalement constitué, c'est une pétition condamnée à l'échec, parce que le public visé ne la signera pas.

Donner de l'audience à une version revisitée et signable, c'est envoyer un message clair à la direction du SNES pour qu'ils ramènent à la raison stratégique le secteur contenu.

Le texte du SNES je ne peux pas le signer, et pourtant je suis un militant du SNES, un peu cogneur mais malgré tout discipliné. Simplement le retrait du paragraphe qu'on a viré et réécrit est non-négociable.

Je serais professeur de lettres je ne signerais pas non plus.

Olympias a écrit:Je serais professeur de lettres je ne signerais pas non plus.

Merci Olympias, je craignais, visiblement à tort, que cette controverse n'apparaisse aux "profanes" comme un débat sur le sexe des anges. Je suis plutôt rassuré de voir qu'il n'en est rien.

N'hésite pas à faire circuler notre contre-proposition de pétition si tu la trouves plus adéquate...

Je suis fatiguée de ces anathèmes exposant que la littérature n'est pas adaptée à nos élèves...que ce que nous avons étudié est forcément nul, chiant et moisi.
Oui il y a de la littérature contemporaine écrite avec les pieds !
On peut trouver un juste milieu entre le renoncement à transmettre une culture "classique" et refuser la moindre ouverture.

Olympias a écrit:Je suis fatiguée de ces anathèmes exposant que la littérature n'est pas adaptée à nos élèves...que ce que nous avons étudié est forcément nul, chiant et moisi.
Oui il y a de la littérature contemporaine écrite avec les pieds !
On peut trouver un juste milieu entre le renoncement à transmettre une culture "classique"  et refuser la moindre ouverture.

Combien de fois ai-je entendu des parents expliquer qu'on pourrait faire lire des oeuvres plus "modernes" que nos choix "moyen-âgeux" (pour des oeuvres du XIXe, le plus souvent, en collège)... Mais voir des collègues de lettres de mon syndicat se vautrer dans cette médiocrité et penser sérieusement qu'on puisse signer leur texte, j'avoue que je ne m'y attendais pas...

J'avais reçu un mail pour venir à la JRD (journée de réflexion disciplinaire) du groupe lettres du SNES.

Mais je n'y suis pas allé car j'ai un souvenir très net d'un JRD à l'époque des nouveaux programmes de français en collège : les collègues présents (et moi même) avons démoli les projets de programmes (d'une rare nullité). Au final une synthèse de la JRD faite par les responsables du groupe lettres (il n'y avait eu aucun vote d'un texte même indicatif), une synthèse qui n'avait rien à voir avec le son de cloche des collègues, qui semblait avoir été écrite avant même le début de la JRD.

De toute façon une réunion syndicale où on ne vote pas, où l'on ne rédige pas collectivement quelque chose, je ne vais pas y perdre mon temps. :/

Allez, un petit sondage Figaro, pour changer ?
http://www.lefigaro.fr/actualites/2019/06/02/01001-20190602QCMWWW00037-jean-michel-blanquer-a-t-il-raison-de-vouloir-reformer-l-education-nationale.php4

Jean-Michel Blanquer a-t-il raison de vouloir réformer l'éducation nationale ?

Par Le Figaro Mis à jour le 02/06/2019 à 14:13 Publié le 02/06/2019 à 14:10

3323 votants

83% oui

17% non

Et certains commentaires, qui prouvent que c'est bien bien compris.

Page introuvable.

Correction du lien :
http://www.lefigaro.fr/actualites/2019/06/02/01001-20190602QCMWWW00037-jean-michel-blanquer-a-t-il-raison-de-vouloir-reformer-l-education-nationale.php

Merci. Je me demande pourquoi il ne fonctionnait pas, à part le 4 de la fin...