Sondage : Blanquer est-il un bon ministre de l'éducation ?

Le problème est que ce pur produit de la technocratie de l'Education nationale, quelque soit le résultat du sondage a réussi à atteindre son objectif : passer pour un professionnel (ce qu'il n'est pas) non issu de la technocratie (alors qu'il en est le pire des représentants) qui tient un langage de vérité (alors qu'il est le pire - ou le meilleur - produit de la novlangue mensongère de l'EN) et serait la "caution de gauche" de Macron (alors qu'il est le pire réactionnaire possible de l'EN, sacrifiant sans vergogne aucune le destin des classes populaires, entre autre). Son fait d'arme : rien de glorieux, avoir compris qu'il faut faire croire qu'il agit dans le sens des enfants et pour cela faire pleurer dans les chaumières en prétendant s'occuper du primaire, tout en saccageant sans aucun état d'âme le secondaire. Heureusement pour lui, les syndicats, dont je ne critique pas l'action, sont inaudibles et les journalistes sont dans un tel état de décrépitude que ceux qui en auraient encore la volonté sont incapables de faire leur travail et de dénoncer cet escroc. Blanquer est pire que tous, car, en plus d'être un bon communiquant (la seule chose que l'on peut lui reconnaître), il est le pur produit de ce qui se fait le pire, la technocratie sans rapport avec le terrain, le politique sans aucune morale, le carriériste réussissant sa trajectoire au sein d'un système stalinien devenu libéral mais usant des ficèles staliniennes : l'Education nationale.

Jacq a écrit:Le problème est que ce pur produit de la technocratie de l'Education nationale, quelque soit le résultat du sondage a réussi à  atteindre son objectif : passer pour un professionnel (ce qu'il n'est pas) non issu de la technocratie (alors qu'il en est le pire des représentants) qui tient un langage de vérité (alors qu'il est le pire - ou le meilleur - produit de la novlangue mensongère de l'EN) et serait la "caution de gauche" de Macron (alors qu'il est le pire réactionnaire possible de l'EN, sacrifiant sans vergogne aucune le destin des classes populaires, entre autre). Son fait d'arme : rien de glorieux, avoir compris qu'il faut faire croire qu'il agit dans le sens des enfants et pour cela faire pleurer dans les chaumières en prétendant s'occuper du primaire, tout en saccageant sans aucun état d'âme le secondaire.  Heureusement pour lui, les syndicats, dont je ne critique pas l'action, sont inaudibles et les journalistes sont dans un tel état de décrépitude que ceux qui en auraient encore la volonté sont incapables de faire leur travail et de dénoncer cet escroc.  Blanquer est pire que tous, car, en plus d'être un bon communiquant (la seule chose que l'on peut lui reconnaître), il est le pur produit de ce qui se fait le pire, la technocratie sans rapport avec le terrain, le politique sans aucune morale, le carriériste  réussissant sa trajectoire au sein d'un système stalinien devenu libéral mais usant des ficèles staliniennes : l'Education nationale.

Blanquer est quand même incontestablement un professionnel de l'Educ'Nat' ; un techno très professionnel qui, malgré sa distance avec le terrain, en a certainement une assez bonne connaissance - ainsi que de toutes les strates intermédiaires de l'institution - pour pouvoir mettre en place la politique qu'on lui commande tout en minimisant les oppositions... et sans ignorer ce qu'il détruit.
D'une certaine manière c'est un meilleur ministre que NVB ou Chatel qui, bien que parachutés à l'Educ'nat', n'avaient pourtant pas démérité car tous deux avaient réussi à faire passer les réformes qui étaient à l'agenda du moment ; en effet, contrairement à eux, Blanquer n'a pas besoin d'être en permanence briefé par un directeur de cabinet, ce qui explique sans doute son aisance dans le mensonge ; grâce à ses compétences, Blanquer est une sorte de "deux-en-un", à la fois ministre et son propre directeur de cabinet.

Sinon, en lisant ce fil, je m'interroge en revanche sur le profil de quelqu'un comme Souâd Ayada qui a un solide profil universitaire et qui, si on se fie aux déclarations qu'elle a faites peu après sa nomination à la présidence du CSP, donnait l'impression d'avoir des convictions assez affirmées en ce qui concerne la pédagogie. A-t-elle, à l'instar d'un Cédric Villani vantant la présence des maths dans l'enseignement de culture scientifique du tronc commun, troqué son intégrité contre des perspectives de carrière politique ou fera-telle partie des grands déçus de cette réforme quand elle comprendra que l'ambition des programmes validés sous sa présidence aura été dévoyée et se soldera par une nouvelle baisse de niveau ?

Un bon ministre de l'éducation nationale, ça n'existe pas. La position est maudite. Même à supposer qu'on trouve un type pur, bien intentionné, sympathique et compétent, il sera corrompu à brève échéance par la technocratie. Ou alors, il fera un dépression et démissionnera.

Jeudi dernier lors d'un stage, notre IPR nous a dit que le ministre de l'EN n'existe pas, que c'est le ministre du budget. Je n'en croyais pas mes oreilles. C'est un jeune IPR très intègre et très brillant. Je suis content qu'il y ait des gens comme lui dans l'EN. Mais il semblait souffrir de cette situation

Tiens, je viens de voir le nombre de poste au CRPE par rapport à l'an dernier : -888 postes.

Cath a écrit:Tiens, je viens de voir le nombre de poste au CRPE par rapport à l'an dernier : -888 postes.

Mais ce n'est pas possible ; tu mens forcément Cath , puisque notre cher ministre nous a dit qu'il mettait les moyens au primaire. C'est ce que nous disent les journalistes. Ils ont donc forcément raison

Damned, je suis démasquée !

Je suis toujours mi-amusée mi-atterrée devant l'engouement pour ce genre de sondage en ligne à la con, où n'importe qui ou n'importe quoi (bot) peut tranquillement voter de façon illimitée avec une représentativité quasi-nulle alors que dans le même temps les sondages qui sont faits avec au moins un minimum de méthode (échantillon certes faible d'environ un millier de personnes en respectant une répartition bien précise h/f, âge, csp, etc.) sont régulièrement décriés...

ProvençalLeGaulois a écrit:Je suis toujours mi-amusée mi-atterrée devant l'engouement pour ce genre de sondage en ligne à la con, où n'importe qui ou n'importe quoi (bot) peut tranquillement voter de façon illimitée avec une représentativité quasi-nulle alors que dans le même temps les sondages qui sont faits avec au moins un minimum de méthode (échantillon certes faible d'environ un millier de personnes en respectant une répartition bien précise h/f, âge, csp, etc.) sont régulièrement décriés...

+1.

gauvain31 a écrit:Jeudi dernier lors d'un stage, notre IPR nous a dit que le ministre de l'EN n'existe pas, que c'est le ministre du budget. Je n'en croyais pas mes oreilles. C'est un jeune IPR très intègre et très brillant. Je suis content qu'il y ait des gens comme lui dans l'EN. Mais il semblait souffrir de cette situation

Il y en a sans doute parmi nous qui ont choisi ce métier avec une forme d’idéal à l’esprit, incompatible avec la réalité quotidienne. Et dans cette situation, où il n’existe aucun levier d’action, le décalage peut provoquer une véritable souffrance

Voté "non"... trois fois

Je vous trouve durs envers le ministre. Il n'est pas plus mauvais que les autres. Le cassage des filières de BAC est une bonne chose. Le tronc commun littéraire sans maths est, certes absurde. Mais la situation actuelle est la même puisqu'il n'y a pas de note planché pour valider l'année.

Paleoprof a écrit:

gauvain31 a écrit:Jeudi dernier lors d'un stage, notre IPR nous a dit que le ministre de l'EN n'existe pas, que c'est le ministre du budget. Je n'en croyais pas mes oreilles. C'est un jeune IPR très intègre et très brillant. Je suis content qu'il y ait des gens comme lui dans l'EN. Mais il semblait souffrir de cette situation

Il y en a sans doute parmi nous qui ont choisi ce métier avec une forme d’idéal à l’esprit, incompatible avec la réalité quotidienne. Et dans cette situation, où il n’existe aucun levier d’action, le décalage peut provoquer une véritable souffrance

Il pouvait effectivement encore y avoir des leviers d'action en favorisant dans l'ancien système de promotion certains collègues; maintenant que les IPR n'ont plus aucun pouvoir, (sauf le pouvoir de nuisance), l’atterrissage doit être rude pour certains. Il ne reste plus que le rôle de conseil, certains IPR vont devoir à ce titre revoir entièrement la relation qu'ils entretiennent avec les enseignants.

cassiopella a écrit:Voté "non"... trois fois

Je vous trouve durs envers le ministre. Il n'est pas plus mauvais que les autres. Le cassage des filières de BAC est une bonne chose. Le tronc commun littéraire sans maths est, certes absurde. Mais la situation actuelle est la même puisqu'il n'y a pas de note planché pour valider l'année.

Et faire qu'un élève de bac pro en trois ans ait moins d'heures de français histoire géographie qu'en avait un ancien BEP en deux ans... c'est une bonne chose ? Et j'en passe sinon vous allez avoir une nouvelle fois droit à la prose sur le saccage du lycée professionnel et donc de nos élèves...

egomet a écrit:Un bon ministre de l'éducation nationale, ça n'existe pas. La position est maudite. Même à supposer qu'on trouve un type pur, bien intentionné, sympathique et compétent, il sera corrompu à brève échéance par la technocratie. Ou alors, il fera un dépression et démissionnera.

C'est le syndrome Nicolas Hulot

Marie-Lul' a écrit:

egomet a écrit:Un bon ministre de l'éducation nationale, ça n'existe pas. La position est maudite. Même à supposer qu'on trouve un type pur, bien intentionné, sympathique et compétent, il sera corrompu à brève échéance par la technocratie. Ou alors, il fera un dépression et démissionnera.

C'est le syndrome Nicolas Hulot

En ce qui concerne Nicolas Hulot, il y a encore un autre problème. Au moment de mettre en oeuvre ses idéaux, on doit faire face au mur de la réalité. Je ne crois pas qu'il l'ait admis, mais il n'est pas possible aujourd'hui, techniquement, de sortir à la fois du nucléaire et des énergies fossiles. C'est louable d'essayer, mais il faut se faire une raison.

Quelqu'un pourrait m'expliquer le rôle de L'institut Montaigne dans l'application de la politique de Blanquer ?

cassiopella a écrit:Voté "non"... trois fois

Je vous trouve durs envers le ministre. Il n'est pas plus mauvais que les autres. Le cassage des filières de BAC est une bonne chose. Le tronc commun littéraire sans maths est, certes absurde. Mais la situation actuelle est la même puisqu'il n'y a pas de note planché pour valider l'année.

On voit bien que tu n'as pas connu les premières et Term L d'avant 2000 avec 2heures de maths obligatoire...c'était effectivement du temps bien employé.

Balthazaard a écrit:

cassiopella a écrit:Voté "non"... trois fois

Je vous trouve durs envers le ministre. Il n'est pas plus mauvais que les autres. Le cassage des filières de BAC est une bonne chose. Le tronc commun littéraire sans maths est, certes absurde. Mais la situation actuelle est la même puisqu'il n'y a pas de note planché pour valider l'année.

On voit bien que tu n'as pas connu les premières et Term L d'avant 2000 avec 2heures de maths obligatoire...c'était effectivement du temps bien employé.

C'est vrai que la série L n'a jamais vraiment été une série de bons en lettres, mais beaucoup plus sûrement une série de nuls en maths. Je le sais, c'est celle que j'ai suivie. Je faisais figure d'exception dans ma classe. Sauf pour le sport, là, j'étais dans les clous.

Nous pourrions peut-être nous demander aussi ce que serait un "bon" ministre de l'EN ?
Il est normalement au service des élèves qui doivent être "élevés" (vers le haut), et aussi au service de ses personnels.
Selon ces deux critères, en quoi J.M. Blanquer serait-il un "bon" ministre de l'Education nationale ?

Il n'est qu'une personne au service de Bercy selon des critères à court terme et ruineux à long terme (un vulgaire secrétaire d'Etat donc ?), de sa carrière personnelle, et même pas du patronat puisqu'il ne va leur fournir que du personnel inemployable et par contre un très bon communiquant pour escroquer ceux qui ne demandent qu'à l'être, les médias.

Balthazaard a écrit:On voit bien que tu n'as pas connu les premières et Term L d'avant 2000 avec 2heures de maths obligatoire...c'était effectivement du temps bien employé.

Deux heures / quinizaine en Tale L en 2000, pour chaque science. Dont, peut-être, une heure en groupe.

egomet a écrit:C'est vrai que la série L n'a jamais vraiment été une série de bons en lettres, mais beaucoup plus sûrement une série de nuls en maths. Je le sais, c'est celle que j'ai suivie. Je faisais figure d'exception dans ma classe. Sauf pour le sport, là, j'étais dans les clous.

Y'avait des exceptions. D'ailleurs, dans ma classe, certains suivaient la spé maths (ceux que les profs de seconde auraient volontiers envoyés en S), et en était nombreux à suivre une option facultative (parfois deux).

Mais bon, j'étais dans la bonne classe de L du bon lycée L de ma ville, celui qui accueillait la prépa au sein de ses murs.