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- Luigi_BGrand Maître
Un article parlant de "Challenges" mais qui manque de données objectives. J'ajoute donc un graphique de mon cru pour "l'observatoire des rémunérations" que notre ministre veut mettre en place :
On comprend mieux l'inflation des heures supplémentaires sur la même période.
Pour ce qui est des données objectives, j'ai mis à jour mon graphique sur la période des vingt dernières années. pic.twitter.com/3LoO7jqhOH
— Loys Bonod (@loysbonod) 16 janvier 2019
On comprend mieux l'inflation des heures supplémentaires sur la même période.
- HORAHabitué du forum
Merci Luigi, ton graphe est très éloquent. Nous faisons parie des fonctionnaires qui perdent de façon spectaculaire si on rapporte notre traitement à l'inflation car pour nous tout dépend du point d'indice, puisque pas d'indemnité fixe digne de ce nom. CQFD, encore une fois, après l'entubage à venir pour nos pensions de retraite.
- William FosterExpert
Je parie 2$ que ça ne va pas s'améliorer. Qui tient ?
Et oui, j'ai 2$ ! #nanti
Et oui, j'ai 2$ ! #nanti
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- gauvain31Empereur
Merci Luigi pour ce graphique éloquent et le lien avec l'article de Challenges sur le pouvoir d'achat des profs.
https://www.challenges.fr/education/comment-les-profs-degringolent-l-echelle-sociale_636400
Challenges.fr a écrit:Les difficultés de recrutement le montrent: fini le temps où les étudiants envisageaient le professorat comme une sinécure, considérant que les vacances et l'emploi à vie compensaient finalement une gratification modeste. Les professeurs subissent de plein fouet la stagnation de leurs salaires et les prix galopants de l'immobilier dans les métropoles. Certes, leur salaire moyen (2.380 euros nets en 2016) est légèrement au-dessus du revenu moyen français (2.250 nets en 2015), mais leur niveau de vie doit aussi être analysé au regard de leur niveau d'étude élevé (bac + 5, fonctionnaire catégorie A) et des conditions de travail qui se dégradent d'année en année. D'autant que les chiffres cachent de nombreuses disparités. Car entre le professeur des écoles avec 10 ans d'expérience (1.894 euros nets) et l'agrégé tout juste passé "hors classe" (3.514 brut), il existe un gouffre.
https://www.challenges.fr/education/comment-les-profs-degringolent-l-echelle-sociale_636400
- User18123Niveau 3
Bonjour à tous,
Au risque de passer pour le méchant ou le mec qui ne comprend rien, j'ai deux problèmes quand je vois ça.
1/ Pourquoi ne regarde-t-on que la valeur du point d'indice ? Il y a quand même une autre donnée qui rentre en compte dans le salaire d'un prof : l'échelon qui augmente tous les deux à trois ans. Parce que c'est bien gentil de comparer ça avec le SMIC, mais bon nombre de smicards le restent toute leur vie. Alors certes le SMIC augmente plus, mais il s'agit de l'unique augmentation que le salaire de ces personnes subira.
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Je dis ça sans aucune agressivité, merci de me répondre sur le même ton.
Au risque de passer pour le méchant ou le mec qui ne comprend rien, j'ai deux problèmes quand je vois ça.
1/ Pourquoi ne regarde-t-on que la valeur du point d'indice ? Il y a quand même une autre donnée qui rentre en compte dans le salaire d'un prof : l'échelon qui augmente tous les deux à trois ans. Parce que c'est bien gentil de comparer ça avec le SMIC, mais bon nombre de smicards le restent toute leur vie. Alors certes le SMIC augmente plus, mais il s'agit de l'unique augmentation que le salaire de ces personnes subira.
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Je dis ça sans aucune agressivité, merci de me répondre sur le même ton.
- JennyMédiateur
Teguru a écrit:
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Si on compare avec les autres fonctionnaires de catégorie A, les enseignants sont moins bien payés. Il ne s'agit pas de "toucher plus" que les autres fonctionnaires.
- Pourquoi 3,14159Expert
Nous sommes les seuls dans la fonction publique à n'avoir aucune prime de compensation du gel du point d'indice, pour ne pas dire aucune prime.Teguru a écrit:Bonjour à tous,
Au risque de passer pour le méchant ou le mec qui ne comprend rien, j'ai deux problèmes quand je vois ça.
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- User18123Niveau 3
J'accepte totalement ta remarque. Mais la perte de pouvoir d'achat, point central de cet article et donc de ce sujet, est la même pour tous les fonctionnaires de catégorie A. Pourquoi se limiter à parler des enseignants ?
- Luigi_BGrand Maître
Bien sûr, sauf que la progression de carrière, indexée sur le point d'indice, est diminuée d'autant : c'est précisément là qu'a lieu, à échelon égal et à vingt ans de distance, le déclassement.Teguru a écrit:1/ Pourquoi ne regarde-t-on que la valeur du point d'indice ? Il y a quand même une autre donnée qui rentre en compte dans le salaire d'un prof : l'échelon qui augmente tous les deux à trois ans. Parce que c'est bien gentil de comparer ça avec le SMIC, mais bon nombre de smicards le restent toute leur vie. Alors certes le SMIC augmente plus, mais il s'agit de l'unique augmentation que le salaire de ces personnes subira.
Les enseignants sont précisément, dans la catégorie A des fonctionnaires, ceux qui touchent le moins de primes : notre salaire statutaire est fonction du point d'indice. Seule variable possible : les heures supplémentaires, qui explosent sur la même période.2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Pour le reste, les autres fonctionnaires ne touchant pas de primes sont aussi concernés que nous : aucune raison de différencier, effectivement. Mais cependant il y a une raison particulière de s'intéresser aux enseignants : la crise des vocations, inédite dans l'histoire de notre école.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Une passanteEsprit éclairé
Teguru a écrit:J'accepte totalement ta remarque. Mais la perte de pouvoir d'achat, point central de cet article et donc de ce sujet, est la même pour tous les fonctionnaires de catégorie A. Pourquoi se limiter à parler des enseignants ?
Parce que les enseignants sont les seuls à n'avoir pas vu la perte du pouvoir d'achat compensée par des primes ?
- DanskaProphète
Parce qu'on est sur un forum d'enseignants, justement ? Et parce que, étant les moins bien payés de la catégorie A, cette perte de pouvoir d'achat est encore plus sensible que si nous avions également des primes, comme les autres ?
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Les autres fonctionnaires de catégorie touchent en moyenne 30% de primes en plus que nous, ça amorti quand même bien l'augmentation généralisée des prix, non ?
Edit : grillée par Luigi, Une passante et Danska
Edit : grillée par Luigi, Une passante et Danska
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J'peux pas, j'ai piscine !
- wilfried12Habitué du forum
Teguru a écrit:Bonjour à tous,
Au risque de passer pour le méchant ou le mec qui ne comprend rien, j'ai deux problèmes quand je vois ça.
1/ Pourquoi ne regarde-t-on que la valeur du point d'indice ? Il y a quand même une autre donnée qui rentre en compte dans le salaire d'un prof : l'échelon qui augmente tous les deux à trois ans. Parce que c'est bien gentil de comparer ça avec le SMIC, mais bon nombre de smicards le restent toute leur vie. Alors certes le SMIC augmente plus, mais il s'agit de l'unique augmentation que le salaire de ces personnes subira.
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Je dis ça sans aucune agressivité, merci de me répondre sur le même ton.
1) Le problème est qu'entre un prof qui a commencé sa carrière il y a 20 ans, et un néo titulaire, le second à perdu environ 20% de pouvoir d'achat pour le même métier. Les échelons ne sont pas la pour compenser une baisse de la rémunération, mais plutôt un salaire de base incroyablement faible.
2) Les seuls non, mais parmi les plus touchés oui car nous n'avons eu aucune compensation quand beaucoup ont eu des primes. Et notre demande actuellement c'est de réduire l'écart avec les autres fonctionnaires, pas du tout de gagner plus.
- GewenNiveau 2
Teguru a écrit:J'accepte totalement ta remarque. Mais la perte de pouvoir d'achat, point central de cet article et donc de ce sujet, est la même pour tous les fonctionnaires de catégorie A. Pourquoi se limiter à parler des enseignants ?
Parce que les primes se sont fortement développées chez les autres cat. A ces 20 dernières années, contrairement à nous (= que ISOE chez nous, qui a très peu augmenté). Un ami, fonctionnaire territorial A avec le même indice que moi, gagne pratiquement 500 euros de plus par mois que moi ; certains B nous dépassent également aujourd’hui du fait de ces primes « compensatoires ».
- User18123Niveau 3
Merci à tous pour vos réponses à la fois instructives et cordiales. Je n'avais pas connaissance de toutes ces primes auxquelles les autres ont pu avoir accès. J'ai essayé de me renseigner du coup, et la seule que je trouve c'est la GIPA, prime pour laquelle nous sommes exigibles, mais l'avancement d'échelon nous empêche d'en tirer un quelconque profit.
- Une passanteEsprit éclairé
Gewen a écrit:Teguru a écrit:J'accepte totalement ta remarque. Mais la perte de pouvoir d'achat, point central de cet article et donc de ce sujet, est la même pour tous les fonctionnaires de catégorie A. Pourquoi se limiter à parler des enseignants ?
Parce que les primes se sont fortement développées chez les autres cat. A ces 20 dernières années, contrairement à nous (= que ISOE chez nous, qui a très peu augmenté). Un ami, fonctionnaire territorial A avec le même indice que moi, gagne pratiquement 500 euros de plus par mois que moi ; certains B nous dépassent également aujourd’hui du fait de ces primes « compensatoires ».
Qui n'a même pas augmenté du tout !
A sa création, en 1989, c'était 6000 francs annuels, ce qui, selon l'inflation, équivaut à 1420,02 euros (site de l'INSEE pour la conversion), or, l'ISOE aujourd'hui, c'est 1213,56 euros !
Sans parler des PE qui ont eu l'aumône de 400 euros seulement il y a quelques années..
- Luigi_BGrand Maître
J'ai calculé : sauf erreur de ma part, à échelon égal, la perte de pouvoir d'achat depuis vingt ans est de 14,6%. C'est l'équivalent de 7,6 semaines de salaires en moins sur une année.
- trompettemarineMonarque
Question sérieuse :
C'est bien Jospin qui a désindexé notre salaire de l'inflation ?
C'est bien Jospin qui a désindexé notre salaire de l'inflation ?
- JacqGuide spirituel
Merci Luigi, et un petit bonjour à toi par la même occasion !
- LaotziSage
trompettemarine a écrit:Question sérieuse :
C'est bien Jospin qui a désindexé notre salaire de l'inflation ?
Non, la suppression de l'échelle mobile des salaires date de 1982, prise sous l'impulsion du ministre des Finances d'alors, un certain Jacques Delors... L'idée était, en particulier, de contenir l'inflation. Le blocage des salaires des fonctionnaires fut étendu, par incitation puis par la loi (Auroux), aux conventions collectives du privé dans les années qui ont suivi.
(en passant, cela montre bien ce que la recherche historique récente a démontré, à savoir qu'il n'y a pas de "tournant de la rigueur" en 1983 mais un continuum, ou des virages successifs, car des mesures de rigueur sont bien prises avant 1983, en fait dès 1981 par Delors ministre des Finances)
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- pseudo-intelloSage
Parce que les enseignants sont rattrapée, sur leur net à payer, par les catégories B, et que ce n'est pas normal.Teguru a écrit:Bonjour à tous,
Au risque de passer pour le méchant ou le mec qui ne comprend rien, j'ai deux problèmes quand je vois ça.
1/ Pourquoi ne regarde-t-on que la valeur du point d'indice ? Il y a quand même une autre donnée qui rentre en compte dans le salaire d'un prof : l'échelon qui augmente tous les deux à trois ans. Parce que c'est bien gentil de comparer ça avec le SMIC, mais bon nombre de smicards le restent toute leur vie. Alors certes le SMIC augmente plus, mais il s'agit de l'unique augmentation que le salaire de ces personnes subira.
2/ Sommes-nous les seuls à subir ce gel du point d'indice ? Il me semble que tous les fonctionnaires sont logés à la même enseigne. Pourquoi alors nous différencions des autres ? Avons-nous plus de raisons de toucher plus que les autres fonctionnaires ?
Je dis ça sans aucune agressivité, merci de me répondre sur le même ton.
Et parce que contrairement à la majorité des autres concours de la fonction publique, les candidats viennent à manquer sérieusement.
En ce qui concerne les smicards : j'ai fait quelques boulots dans ma vie d'étudiante, payés au SMIC. J'ai pu les effectuer, pendant les vacances, parce qu'il n'y avait aucune formation spécifique à avoir. Que ce soit la caisse, la saisie informatique, la relève de compteur électrique (le seul boulot qui a impliqué une journée de formation - par compagnonnage), finalement, c'est à la portée de n'importe qui d'alphabétisé et de pas trop trop débile (sauf pathologies spécifiques et rares). Le principe d'un emploi qualifié, c'est qu'il faut quelqu’un de compétent, et qu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre.
Sinon, en ce qui concerne les emplois au SMIC, dans le privé, parfois, les gens qui restent un peu longtemps dans leur boîte évoluent, s'ils en ont les moyens (intellectuels, organisationnels...) et 'montent" dans l’entreprise. Tout le monde n'est pas en mesure de le faire, faute de qualification, par exemple mais j'ai envie de dire que justement, si on se bat toute l'année avec nos élèves pour les mettre au boulot, leur apprendre des trucs, et les aider à se responsabiliser, c'est bien pour qu'ils aient les moyens intellectuels et autres de ne pas rester toute leur vie scotché au même emploi de base.
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- slylanNiveau 10
La première phrase de l'article résume bien mon état d'esprit. Cependant, le cas de l'agregé qui n'arrive pas à se loger correctement à Paris n'est pas le plus parlant. Certains lecteurs se diront qu'on prend cet exemple pour exagérer le trait en utilisant une situation particulière, celle de la vie à Paris.
- VicomteDeValmontGrand sage
- RendashBon génie
slylan a écrit:La première phrase de l'article résume bien mon état d'esprit. Cependant, le cas de l'agregé qui n'arrive pas à se loger correctement à Paris n'est pas le plus parlant. Certains lecteurs se diront qu'on prend cet exemple pour exagérer le trait en utilisant une situation particulière, celle de la vie à Paris.
Qui concerne tout de même un sacré paquet d'enseignants, en particulier de jeunes enseignants.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JennyMédiateur
Rendash a écrit:slylan a écrit:La première phrase de l'article résume bien mon état d'esprit. Cependant, le cas de l'agregé qui n'arrive pas à se loger correctement à Paris n'est pas le plus parlant. Certains lecteurs se diront qu'on prend cet exemple pour exagérer le trait en utilisant une situation particulière, celle de la vie à Paris.
Qui concerne tout de même un sacré paquet d'enseignants, en particulier de jeunes enseignants.
Situation qui devrait être prise en compte, d'autant plus qu'il n'y a pas que des agrégés dans l'académie.
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