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- AnnaElissaNiveau 5
Je ne peux apporter mon expérience que sur les LC:
comme beaucoup l'ont dit avant, les conditions d'enseignement sont souvent loin de celles qu'on imaginait quand on n'est pas encore en poste et qu'on reste plongé, rempli d'enthousiasme, dans les études de lettres classiques. L'écart est grand entre ce que l'on maîtrise, ce qu'on aimerait transmettre et ce qu'il sera effectivement possible d'aborder avec des élèves du secondaire, et j'ai envie de dire, pour en avoir fait l'expérience, avec certains étudiants.
Comme la possibilité d'être muté dans le secondaire est la plus grande a priori, aurais-tu la possibilité d'aller voir dans un collège ou un lycée la réalité effective du métier, en assistant à quelques heures de cours?
comme beaucoup l'ont dit avant, les conditions d'enseignement sont souvent loin de celles qu'on imaginait quand on n'est pas encore en poste et qu'on reste plongé, rempli d'enthousiasme, dans les études de lettres classiques. L'écart est grand entre ce que l'on maîtrise, ce qu'on aimerait transmettre et ce qu'il sera effectivement possible d'aborder avec des élèves du secondaire, et j'ai envie de dire, pour en avoir fait l'expérience, avec certains étudiants.
Comme la possibilité d'être muté dans le secondaire est la plus grande a priori, aurais-tu la possibilité d'aller voir dans un collège ou un lycée la réalité effective du métier, en assistant à quelques heures de cours?
- BabaretteDoyen
Je viens d'y penser: Dimka, un ancien membre du forum, était doctorant en histoire et s'est réorienté vers médecine. Je crois me souvenir qu'il pratiquait le secourisme en montagne sur son temps libre. Certes, ce n'est pas de la médecine hospitalière, mais ça peut donner un petit aperçu du métier (demander confirmation à des spécialistes).
Pourquoi ne pas essayer sur ton temps libre?
Je réitère mon conseil et le modifie un peu: prends une année de césure, propose-toi comme contractuel en lettres et fais du secourisme (ou autre, je ne connais pas toutes les possibilités) sur ton temps libre, sans t'épuiser, bien sûr. Si tu te rends compte que tu veux passer les élèves par la fenêtre mais que tu adores réparer les gens cassés, tu sauras quoi faire. S'il s'avère que tu adores la naïveté des sixièmes et que le sang te dégoûte (je caricature), tu auras trouvé ta vocation. Et si tu es enchanté de ta double vie, tu pourras continuer.
Pourquoi ne pas essayer sur ton temps libre?
Je réitère mon conseil et le modifie un peu: prends une année de césure, propose-toi comme contractuel en lettres et fais du secourisme (ou autre, je ne connais pas toutes les possibilités) sur ton temps libre, sans t'épuiser, bien sûr. Si tu te rends compte que tu veux passer les élèves par la fenêtre mais que tu adores réparer les gens cassés, tu sauras quoi faire. S'il s'avère que tu adores la naïveté des sixièmes et que le sang te dégoûte (je caricature), tu auras trouvé ta vocation. Et si tu es enchanté de ta double vie, tu pourras continuer.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- JacqGuide spirituel
https://www.youtube.com/watch?v=mRZ8eakaZuY
- Tallulah23Niveau 7
Mais tu ne t'es jamais posé ces questions en HK et surtout en KH? Les ENS affichent clairement leurs objectifs: former à l'enseignement et à la recherche. Savoir si on a plutôt envie de travailler dans l'enseignement ou dans l'audit (via une école de commerce) c'est un peu la question fondamentale à se poser en KH.
N'as-tu pas un tuteur à l'ENS, qui est là pour te guider, te conseiller, t'accompagner tout au long de ton parcours? Lui as-tu parlé de ton projet, tes doutes?
Enseigner dans le secondaire est parfois éprouvant mais pour ma part, je m'y plais et j'arrive à avoir de vrais moments de réflexion et de partage intellectuel avec mes élèves. Pas toutes les classes, pas tous les élèves mais je n'ai pas l'impression d'avoir signé ma mort intellectuelle le jour où j'ai remis un pied dans un lycée pour y enseigner. D'autant plus que, comme le dit Elaina, nous avons du temps pour lire, ce qui est loin d'être le cas dans tous les métiers. Tous mes anciens camarades de prépa qui ont choisi d'autres voies (écoles de commerce, science po, urbanisme, etc) ont dit "je vais dans tel cursus pour ne pas finir prof et avoir un meilleur salaire, mais je continuerai à lire de la philosophie/de l'histoire/faire du petit latin au petit déjeuner etc." et clairement, aucun n'a pu s'y tenir. Ils ne lisent plus que très rarement, ils sont passés à autre chose et ils n'ont plus ni le temps ni l'habitude de faire des lectures longues et exigeantes. C'est un réel choix de vie, au-delà d'un choix d'études/ de carrière.
edit: oubli d'une lettre
N'as-tu pas un tuteur à l'ENS, qui est là pour te guider, te conseiller, t'accompagner tout au long de ton parcours? Lui as-tu parlé de ton projet, tes doutes?
Enseigner dans le secondaire est parfois éprouvant mais pour ma part, je m'y plais et j'arrive à avoir de vrais moments de réflexion et de partage intellectuel avec mes élèves. Pas toutes les classes, pas tous les élèves mais je n'ai pas l'impression d'avoir signé ma mort intellectuelle le jour où j'ai remis un pied dans un lycée pour y enseigner. D'autant plus que, comme le dit Elaina, nous avons du temps pour lire, ce qui est loin d'être le cas dans tous les métiers. Tous mes anciens camarades de prépa qui ont choisi d'autres voies (écoles de commerce, science po, urbanisme, etc) ont dit "je vais dans tel cursus pour ne pas finir prof et avoir un meilleur salaire, mais je continuerai à lire de la philosophie/de l'histoire/faire du petit latin au petit déjeuner etc." et clairement, aucun n'a pu s'y tenir. Ils ne lisent plus que très rarement, ils sont passés à autre chose et ils n'ont plus ni le temps ni l'habitude de faire des lectures longues et exigeantes. C'est un réel choix de vie, au-delà d'un choix d'études/ de carrière.
edit: oubli d'une lettre
- CasparProphète
Tallulah23 a écrit:Mais tu ne t'es jamais posé ces questions en HK et surtout en KH? Les ENS affichent clairement leurs objectifs: former à l'enseignement et à la recherche. Savoir si on a plutôt envie de travailler dans l'enseignement ou dans l'audit (via une école de commerce) c'est un peu la question fondamentale à se poser en KH.
N'as-tu pas un tuteur à l'ENS, qui est là pour te guider, te conseiller, t'accompagner tout au long de ton parcours? Lui as-tu parlé de ton projet, tes doutes?
Enseigner dans le secondaire est parfois éprouvant mais pour ma part, je m'y plais et j'arrive à avoir de vrais moments de réflexion et de partage intellectuel avec mes élèves. Pas toutes les classes, pas tous les élèves mais je n'ai pas l'impression d'avoir signé ma mort intellectuelle le jour où j'ai remis un pied dans un lycée pour y enseigner. D'autant plus que, comme le dit Elaina, nous avons du temps pour lire, ce qui est loin d'être le cas dans tous les métiers. Tous mes anciens camarades de prépa qui ont choisi d'autres voies (écoles de commerce, science po, urbanisme, etc) ont dit "je vais dans tel cursus pour ne pas finir prof et avoir un meilleur salaire, mais je continuera de lire de la philosophie/de l'histoire/faire du petit latin au petit déjeuner etc." et clairement, aucun n'a pu s'y tenir. Ils ne lisent plus que très rarement, ils sont passés à autre chose et ils n'ont plus ni le temps ni l'habitude de faire des lectures longues et exigeantes. C'est un réel choix de vie, au-delà d'un choix d'études/ de carrière.
Je te rejoins là-dessus, ainsi qu'Elaïna: nous sommes en partie payés en temps libre (ou en liberté de s'organiser en tout cas). Je me suis mis à la musique il y a quelques années (un puis deux instruments, chant choral, solfège, participation à des ensembles...) de façon assez intensive mais je ne pense pas que j'aurais eu le courage de faire tout ça si j'avais passé dix heures par jour devant un ordinateur.
- OudemiaBon génie
Je transmets le message d'un ami normalien, LC, suffisamment âgé pour avoir décroché un poste dans le supérieur :
Étant donné l'état des LC, quand on balance entre une thèse / le secondaire et une autre voie, il faut choisir l'autre voie, sauf évidemment si on a la passion de la recherche chevillée au corps.
Le plan "5 ou 6 ans dans le secondaire en attendant un poste dans le supérieur" c'est une très mauvaise idée.
Étant donné l'état des LC, quand on balance entre une thèse / le secondaire et une autre voie, il faut choisir l'autre voie, sauf évidemment si on a la passion de la recherche chevillée au corps.
Le plan "5 ou 6 ans dans le secondaire en attendant un poste dans le supérieur" c'est une très mauvaise idée.
- ElaïnaDevin
Il est évident que je pense faire davantage d'histoire (et lire davantage) que la plupart de mes confrères qui sont aujourd'hui conservateurs. Mis à part ceux qui sont dans des postes bien spécifiques pour leurs compétences techniques, la plupart font des boulots administratifs, et ça fait bien longtemps qu'ils n'ont plus vu une charte médiévale ou un manuscrit du XVIIe siècle. Ils gagnent probablement un peu plus que moi, sortent probablement moins lessivés que moi d'une heure de cours (encore que, le harcèlement, la pression, les mesquineries, les chefs dingos, ça existe aussi au ministère de la Culture).
En ce qui me concerne, j'aime parler histoire avec des élèves. Faire la police me saoule (mais en même temps je ne suis pas certaine d'avoir déjà entendu un collègue qui kiffait mettre des croix pour que les secondes la bouclent). Mais je n'ai pas non plus l'impression d'avoir fait un trait sur la vie culturelle. Et j'avoue être un peu agacée quand j'entends dire que dans le secondaire on végète, on perd en compétences, on a le cerveau qui ramollit, etc. Pour le moment, je vis assez bien l'enseignement dans le secondaire. Oui, je serais mieux en prépa, mais il y a largement pire que d'être professeur d'HG là où je suis.
Tallulah, c'est compliqué en fait. Quand on est en prépa littéraire, on n'a qu'une vague idée de ce qu'est l'enseignement supérieur et la recherche. Les ENS certes disent qu'elles préparent à l'enseignement (et je me rappelle des caïmans de la prépa agreg qui répétaient "quand vous serez devant des secondes...") mais dans la pratique il y a un double discours qui consiste un peu à être dans le déni. D'ailleurs, quand on est allocataire moniteur et qu'on suit la formation du CIES (ou truc du genre, j'ai oublié le nom), c'est très ambigu : à aucun moment il n'est concrètement dit qu'il n'y a pas de postes (ou si peu). On est super bien formé à faire un CV universitaire, on suit des machins sur "valoriser sa thèse", mais à aucun moment les formateurs ne mettent les pieds dans le plat pour dire clairement que tout est bouché. Enfin, en tout cas, c'était comme ça quand j'y étais (de 2008 à 2011), ça a peut-être un peu évolué dans le sens de la prise de conscience, je ne sais pas.
En ce qui me concerne, j'aime parler histoire avec des élèves. Faire la police me saoule (mais en même temps je ne suis pas certaine d'avoir déjà entendu un collègue qui kiffait mettre des croix pour que les secondes la bouclent). Mais je n'ai pas non plus l'impression d'avoir fait un trait sur la vie culturelle. Et j'avoue être un peu agacée quand j'entends dire que dans le secondaire on végète, on perd en compétences, on a le cerveau qui ramollit, etc. Pour le moment, je vis assez bien l'enseignement dans le secondaire. Oui, je serais mieux en prépa, mais il y a largement pire que d'être professeur d'HG là où je suis.
Tallulah, c'est compliqué en fait. Quand on est en prépa littéraire, on n'a qu'une vague idée de ce qu'est l'enseignement supérieur et la recherche. Les ENS certes disent qu'elles préparent à l'enseignement (et je me rappelle des caïmans de la prépa agreg qui répétaient "quand vous serez devant des secondes...") mais dans la pratique il y a un double discours qui consiste un peu à être dans le déni. D'ailleurs, quand on est allocataire moniteur et qu'on suit la formation du CIES (ou truc du genre, j'ai oublié le nom), c'est très ambigu : à aucun moment il n'est concrètement dit qu'il n'y a pas de postes (ou si peu). On est super bien formé à faire un CV universitaire, on suit des machins sur "valoriser sa thèse", mais à aucun moment les formateurs ne mettent les pieds dans le plat pour dire clairement que tout est bouché. Enfin, en tout cas, c'était comme ça quand j'y étais (de 2008 à 2011), ça a peut-être un peu évolué dans le sens de la prise de conscience, je ne sais pas.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- MathadorEmpereur
Climat moins frais, j'en doute. L'Atlantique adoucit les hivers parisiens.Theriakos96 a écrit:#mathador : tu avais l'avantage d'un climat moins frais et d'une vie moins chère ! en tout cas je ne sais pas du tout ce qu'est la FPE. Tu es dans quelle discipline? Depuis combien de temps?
Ma discipline d'enseignement a le même apocope que mon pseudo. MP pour plus de détails.
Lorsque j'étais étudiant (un peu plus récemment), le discours ambiant était que c'est sérieusement bouché en recherche sauf en info, en maths appliquées et en géologie, le point commun entre ces matières étant qu'elles sont utiles et soit peu chères en équipement soit grassement financées par l'industrie.Elaïna a écrit:D'ailleurs, quand on est allocataire moniteur et qu'on suit la formation du CIES (ou truc du genre, j'ai oublié le nom), c'est très ambigu : à aucun moment il n'est concrètement dit qu'il n'y a pas de postes (ou si peu). On est super bien formé à faire un CV universitaire, on suit des machins sur "valoriser sa thèse", mais à aucun moment les formateurs ne mettent les pieds dans le plat pour dire clairement que tout est bouché. Enfin, en tout cas, c'était comme ça quand j'y étais (de 2008 à 2011), ça a peut-être un peu évolué dans le sens de la prise de conscience, je ne sais pas.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- cocktailFidèle du forum
Theriakos96 a écrit:
#coktail : commencer à travailler, c'est peut-être à la fin de l'internat et le clinicat est en effet déjà du travail : en effet pendant l'internat on est payé (en fin d'internat on peut même dépasser les 2000 avec les gardes) mais on n'est pas complètement responsable des actes médicaux, parce qu'on les pratique par "délégation" (même si celle-ci peut être "tacite et continue" de la part des seniors) et donc on n'est pas encore détaché de manière complète du statut étudiant. Je faisais coïncider le début du travail avec la réussite du concours de PH parce qu'il s'agit du "début de la carrière", un peu comme ouvrir son cabinet.
Ta carrière, tu la débuteras dès le début de ton internat, par les choix de stage que tu feras, les cordes que tu ajouteras à ton arc (DU/DIU/Master/etc) et les liens que tu réussiras à tisser avec tes séniors (en vue d'être placé sur un poste, notamment). Donc si pour toi c'est ça, "commencer à travailler", alors tu travailleras avant la trentaine. Si c'est être totalement responsable des actes médicaux, faire tes choix seuls, alors, tu ne commenceras peut-être jamais à travailler ! Car les PH bossent en équipe et/ou ont un chef de service qui peut parfois entraver la prise de décision et maintenir cette idée de pratique "par délégation".
Peut-être qu'il faut voir les choses autrement et te poser d'autres questions pour t'aider à prendre une décision.
- LefterisEsprit sacré
"Un médecin vaut mille homme", lit-on dans Homère . Ecoute Homère, avant de te retrouver dans une nasse dont il sera difficile de sortir.Theriakos96 a écrit:En tout cas je prends en compte vos conseils. Je vois quand même que tous vous me conseillez de changer de voie. C'est très significatif de la situation dans le secondaire. Or, mon problème est quelque peu plus compliqué : je ne cherche pas (seulement) à fouir le métier d'enseignant, en effet si on me proposait de choisir entre l'ENA et l'agrèg de LC, ce serait vite choisi les LC. C'est la médecine en soi qui m'intéresse, avant tout pour l'intérêt que je porte au corps humain et à son fonctionnement et deuxièmement pour le métier de médecin en lui-même.
Voilà deux conseils de bon sens :
Oudemia a écrit:Je transmets le message d'un ami normalien, LC, suffisamment âgé pour avoir décroché un poste dans le supérieur :
Étant donné l'état des LC, quand on balance entre une thèse / le secondaire et une autre voie, il faut choisir l'autre voie, sauf évidemment si on a la passion de la recherche chevillée au corps.
Le plan "5 ou 6 ans dans le secondaire en attendant un poste dans le supérieur" c'est une très mauvaise idée.
Je rajoute à ce post que même dans un endroit pourrave, enseigner ce qui reste de LA est déjà une gageure.Avoir un poste en prépa est très compliqué dans certaines disciplines dont les lettres classiques. Il ne faut pas compter dessus. Si tu ne veux pas enseigner en collège ou en lycée, autant prendre une autre voie.
C'est triste à dire, mais les LC, c'est terminé . Personne, en conscience, ne peut engager qui que ce soit dans cette voie méprisée, raillée, non seulement par les politicards, mais même au sein de l'institution. Les collègues, CDE, personnels de rectorat hostiles, c'est légion si j'ose dire. C'est à la limite une voie de garage pour les gens comme moi, nourris aux lettres et n'ayant qui n'ont pas le choix d'être médecin (ou même autre chose, impossible de trouver un détachement). L'âge venant le couloir de la nasse devient vite plus étroit, ne te laisse pas enfermer.
Médecin, tu auras aussi plus de latitude pour gérer ta carrière, arrêter de bosser, reprendre... Mon généraliste, jeune, vient de se prendre un an sabbatique pour vivre en Italie. Tu pourras faire pareil dans ce sens là.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RogerMartinBon génie
Chez nous, aucune fusion M2R agrég. C'est franchement impossible à mener correctement de front en lettres, avec la rédaction d'un vrai mémoire de recherche. Ou alors, personne ne fait de thèse derrière.Mathador a écrit:Lorsque je parle de M2 ad hoc, il s'agit de M2 professionnels d'enseignement (validé par des agregs blanches), un peu comme les masters MEEF mais avec du contenu scientifique au lieu du pédagol. Les M2 recherche continuent de fonctionner comme avant, de façon séparée (contrairement à ce qui peut exister dans certaines facs et certaines matières, où l'on a fusionné prépa agreg et M2R).RogerMartin a écrit:Les temps ont bien changé
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Stanislas RNiveau 5
Bien, je pense que tu as compris que le choix du professorat avec un ratio LC/français favorable est illusoire, sans compter les problèmes de gestion de classes, l'éloignement géographique ainsi qu'un maigre salaire. De plus tu écris avoir très peur de la voie professorale, la confrontation avec la réalité risque d'être fort pénible. Je te conseille de fuir l'enseignement et de te tourner le cœur léger vers la médecine. Garde les lettres classiques comme violon d'Ingres et pourquoi pas une thèse en "dilettante".
- RogerMartinBon génie
Si je peux me permettre : je pense qu'attendre un poste d'enseignant-chercheur en restant dans le secondaire, c'est un pari plus qu'osé, surtout en LC où le nombre de postes est horriblement bas, et n'a plus aucune chance de ré-augmenter, vu les effectifs étudiants qui (ne) se pressent (pas) à l'entrée des L1... Les formations LC vont finir par se compter sur les doigts de la main
J'ai un ami normalien MCF qui n'arrive même pas à muter depuis sa fac de province (après Fondation Thiers, IUF et tout le tremblement, c'est peut-être l'esprit le plus brillant que je connaisse) parce qu'il n'y a tout simplement plus de postes et qu'on lui oppose que son propre poste sera "perdu" s'il le quitte. Sauf qu'il n'enseigne plus une heure de latin certains semestres, vu qu'il n'y a plus de licence LC dans sa fac.
Je te conseille de partir en médecine si tu es attiré par ces métiers. Et c'est un conseil que je te donne la mort dans l'âme, car je trouve que la formation LC est magnifique et a toute sa place à la fac. J'ai moi-même fait Ulm, et je connais plein d'anciens élèves qui galèrent en histoire ou lettres pour entrer en fac. La porte des prépas, autre débouché possible, n'est pas si large que ça, et de toute façon ce n'est pas du tout le même métier qu'enseignant-chercheur.
J'ai un ami normalien MCF qui n'arrive même pas à muter depuis sa fac de province (après Fondation Thiers, IUF et tout le tremblement, c'est peut-être l'esprit le plus brillant que je connaisse) parce qu'il n'y a tout simplement plus de postes et qu'on lui oppose que son propre poste sera "perdu" s'il le quitte. Sauf qu'il n'enseigne plus une heure de latin certains semestres, vu qu'il n'y a plus de licence LC dans sa fac.
Je te conseille de partir en médecine si tu es attiré par ces métiers. Et c'est un conseil que je te donne la mort dans l'âme, car je trouve que la formation LC est magnifique et a toute sa place à la fac. J'ai moi-même fait Ulm, et je connais plein d'anciens élèves qui galèrent en histoire ou lettres pour entrer en fac. La porte des prépas, autre débouché possible, n'est pas si large que ça, et de toute façon ce n'est pas du tout le même métier qu'enseignant-chercheur.
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- Stanislas RNiveau 5
Aparté: Étrange. Il y a quelques semaines je conseillais(et d'autres qui sont aussi sur ce sujet) à Barbosa de choisir une autre voie . J'étais moins prompt à réagir, il y a encore quelques mois.
- LefterisEsprit sacré
Toutafé. N'oublie pas dans ta liste de joyeusetés l'explosion probable du statut à plus ou moins long terme, et à mon avis l'aggravation du comportement du "public". Fréquenter les lettres pour soi, faire une thèse le cas échéant pour approfondir un sujet de prédilection, garder le lien, avoir accès aux bibliothèques, en prenant son temps, me paraît plus sage que se lancer dans ce qui s'apparente à jouer au loto.Stanislas R a écrit:Bien, je pense que tu as compris que le choix du professorat avec un ratio LC/français favorable est illusoire, sans compter les problèmes de gestion de classes, l'éloignement géographique ainsi qu'un maigre salaire. De plus tu écris avoir très peur de la voie professorale, la confrontation avec la réalité risque d'être fort pénible. Je te conseille de fuir l'enseignement et de te tourner le cœur léger vers la médecine. Garde les lettres classiques comme violon d'Ingres et pourquoi pas une thèse en "dilettante".
@Theriakos96 : RogerMartin donne une description réaliste et informée du naufrage. Plus aucune chance que ça redémarre, hélas.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jazzNiveau 5
Bonjour, prends le temps de faire la liste de tous les éléments factuels qui vont rentrer en compte dans ta décision. Borne-toi à ce que tu maîtrises et ignore ce sur quoi tu n'as pas de prise : tout ce qui est dit ici sur l'accès aux CPGE ou à l'enseignement supérieur est exact.
Ensuite, si aucune solution rationnelle se dessine, suis ton instinct, tes goûts.
Pour le côté fictionnel, mais je ne suis pas à ta place plutôt à celle de tes parents, j'irais en médecine pour ne pas regretter. Bonne réflexion !
Ensuite, si aucune solution rationnelle se dessine, suis ton instinct, tes goûts.
Pour le côté fictionnel, mais je ne suis pas à ta place plutôt à celle de tes parents, j'irais en médecine pour ne pas regretter. Bonne réflexion !
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Toutafé. N'oublie pas dans ta liste de joyeusetés l'explosion probable du statut à plus ou moins long terme, et à mon avis l'aggravation du comportement du "public". Fréquenter les lettres pour soi, faire une thèse le cas échéant pour approfondir un sujet de prédilection, garder le lien, avoir accès aux bibliothèques, en prenant son temps, me paraît plus sage que se lancer dans ce qui s'apparente à jouer au loto.Stanislas R a écrit:Bien, je pense que tu as compris que le choix du professorat avec un ratio LC/français favorable est illusoire, sans compter les problèmes de gestion de classes, l'éloignement géographique ainsi qu'un maigre salaire. De plus tu écris avoir très peur de la voie professorale, la confrontation avec la réalité risque d'être fort pénible. Je te conseille de fuir l'enseignement et de te tourner le cœur léger vers la médecine. Garde les lettres classiques comme violon d'Ingres et pourquoi pas une thèse en "dilettante".
@Theriakos96 : RogerMartin donne une description réaliste et informée du naufrage. Plus aucune chance que ça redémarre, hélas.
Comme Lefteris, attention aux mirages...
- Theriakos96Habitué du forum
Chers tous, merci de vos réponses qui m'ont permis de conduire une réflexion un tant soit peu poussée. Quelques éléments de ma réflexion :
1° Le fait que les lettres classiques se meurent, a fait revivre en moi l'envie de combattre pour ces connaissances, la même envie qui en terminale m'avait pris de faire en sorte que la métrique des Hodes d'Horace ne soit pas oubliée, ou que la lecture de Thucydide ne soit pas abandonnée. Les Argonautiques, les épopées latines...bref tout cela ne peut pas mourir. C'est pour défendre ces choses là, qui ont dicté ma formation au lycée que je ne voulais pas faire autre chose que des lettres classiques.
2° Le confort du métier de prof est sans doute moindre à celui de médecin : le problème c'est que je ne veux pas à proprement parler fuir la profession : si l'on me proposait d'être PDG je réfuserais. C'est la médecine en tant que telle qui m'intéresse.
3° Le temps libre/temps de lecture : j'imagine que de ce côté là, la vie de prof gagne, quand même.
4° Le supérieur : même enseigner le français en prépa éco et scientifique est si difficile? Je connais des gens qui ont eu l'an dernier leur premier poste en CPGE en scientifique, dans le sud, après Normal (Lyon) Agrèg LC et Thèse en littérature française...je croyais que ces postes étaient moins difficiles à atteindre, mais vos témoignages m'effrayent grandement.
5° La peur de passer encore 5 années d'études dont quand même de la 2ème à la 4ème en médecine ce serait revenir au début du parcours, j'ai peur que l'envie d'apprendre "en réfléchissant" n'ait étouffé l'envie d'apprendre "tout court" (qu'on m'a dit être assez importante en méd) d'ici-là...
6° On m'a conseilé d'en parler avec mes caïmans : ils me soutiennent!! J'aurais quelque peu espéré qu'ils m'arrêtent et qu'ils me refrènent, pour que je puisse savoir si je tenais vraiment à la chose. Rencontrer de leur part une forme de résistance m'aurait permis de savoir à quel point je tient à ce projet...(cela peut en effet paraître tordu).
7° Le quotidien des médecins n'est pas toujours plus simple ; de plus en italien on dit "chi lascia la vecchia via per la nuova, sa quel che lascia ma non quel che trova".
Je me demandais dans quelle mesure dans le secondaire on peut (id est : on nous permet) de continuer de faire de la recherche : philologie/édition de textes qui soient publiés, articles, monographies etc. Est-ce que les Belles Lettres, par exemple, acceptent des travaux d'édition de gens qui ne sont pas dans le supérieur?
Merci de vos réponses,
Valete !
1° Le fait que les lettres classiques se meurent, a fait revivre en moi l'envie de combattre pour ces connaissances, la même envie qui en terminale m'avait pris de faire en sorte que la métrique des Hodes d'Horace ne soit pas oubliée, ou que la lecture de Thucydide ne soit pas abandonnée. Les Argonautiques, les épopées latines...bref tout cela ne peut pas mourir. C'est pour défendre ces choses là, qui ont dicté ma formation au lycée que je ne voulais pas faire autre chose que des lettres classiques.
2° Le confort du métier de prof est sans doute moindre à celui de médecin : le problème c'est que je ne veux pas à proprement parler fuir la profession : si l'on me proposait d'être PDG je réfuserais. C'est la médecine en tant que telle qui m'intéresse.
3° Le temps libre/temps de lecture : j'imagine que de ce côté là, la vie de prof gagne, quand même.
4° Le supérieur : même enseigner le français en prépa éco et scientifique est si difficile? Je connais des gens qui ont eu l'an dernier leur premier poste en CPGE en scientifique, dans le sud, après Normal (Lyon) Agrèg LC et Thèse en littérature française...je croyais que ces postes étaient moins difficiles à atteindre, mais vos témoignages m'effrayent grandement.
5° La peur de passer encore 5 années d'études dont quand même de la 2ème à la 4ème en médecine ce serait revenir au début du parcours, j'ai peur que l'envie d'apprendre "en réfléchissant" n'ait étouffé l'envie d'apprendre "tout court" (qu'on m'a dit être assez importante en méd) d'ici-là...
6° On m'a conseilé d'en parler avec mes caïmans : ils me soutiennent!! J'aurais quelque peu espéré qu'ils m'arrêtent et qu'ils me refrènent, pour que je puisse savoir si je tenais vraiment à la chose. Rencontrer de leur part une forme de résistance m'aurait permis de savoir à quel point je tient à ce projet...(cela peut en effet paraître tordu).
7° Le quotidien des médecins n'est pas toujours plus simple ; de plus en italien on dit "chi lascia la vecchia via per la nuova, sa quel che lascia ma non quel che trova".
Je me demandais dans quelle mesure dans le secondaire on peut (id est : on nous permet) de continuer de faire de la recherche : philologie/édition de textes qui soient publiés, articles, monographies etc. Est-ce que les Belles Lettres, par exemple, acceptent des travaux d'édition de gens qui ne sont pas dans le supérieur?
Merci de vos réponses,
Valete !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- ElaïnaDevin
Bien sûr, tu peux continuer à publier en étant dans le secondaire !!
En ce qui me concerne, j'ai publié dans des revues historiques du genre RHMC/XVIIe siècle, dans un dictionnaire, dans deux ouvrages collectifs et je prépare la publication de ma thèse aux éditions de mon école.
Je n'ai jamais eu de problème non plus pour m'absenter pour un colloque ou une journée d'études, mais je propose toujours de rattraper, même quand j'ai un ordre de mission (qui normalement me permet de m'absenter sans avoir à rattraper).
En ce qui me concerne, j'ai publié dans des revues historiques du genre RHMC/XVIIe siècle, dans un dictionnaire, dans deux ouvrages collectifs et je prépare la publication de ma thèse aux éditions de mon école.
Je n'ai jamais eu de problème non plus pour m'absenter pour un colloque ou une journée d'études, mais je propose toujours de rattraper, même quand j'ai un ordre de mission (qui normalement me permet de m'absenter sans avoir à rattraper).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Theriakos96Habitué du forum
Merci pour la réponse!
En effet cela semble assez intéressant en termes de possibilités. Tu es en histoire si j'ai bien compris et tu attends un poste en prépa. Si ce n'est pas indiscret, tu vises seulement l'histoire en HK/KH ou aussi la culture générale en scientifique/économique (je ne sais pas si avec l'agrèg d'histoire c'est possible d'y accéder, mais si cela est possible en LC cela devrait l'être davantage en Histoire)?
Merci de vos réponses,
Valete !
En effet cela semble assez intéressant en termes de possibilités. Tu es en histoire si j'ai bien compris et tu attends un poste en prépa. Si ce n'est pas indiscret, tu vises seulement l'histoire en HK/KH ou aussi la culture générale en scientifique/économique (je ne sais pas si avec l'agrèg d'histoire c'est possible d'y accéder, mais si cela est possible en LC cela devrait l'être davantage en Histoire)?
Merci de vos réponses,
Valete !
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- ElaïnaDevin
Oui je suis en histoire. Le poste en prépa, j'aimerais bien, je demande n'importe quoi pourvu que ça soit en Ile de France où je vis (mon mari n'est pas déplaçable, il ne pourrait pas trouver une situation égale à ce qu'il a aujourd'hui ailleurs, et nous ne souhaitons pas non plus déraciner nos enfants qui sont heureux où ils vivent). C'est un choix personnel même si je sais que ça me ferme des portes. Mais pour le moment mon poste en lycée + des colles ça me va bien aussi.
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- Theriakos96Habitué du forum
C'est tout à fait normal, ce qui n'est pas normal c'est contraindre des gens à concevoir seulement de changer radicalement sa vie pour avoir un poste !
En tout cas c'est très intéressant. Je doute encore plus qu'avant...
Merci de vos réponses,
Valete !
En tout cas c'est très intéressant. Je doute encore plus qu'avant...
Merci de vos réponses,
Valete !
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- RuthvenGuide spirituel
Pourquoi ne pas mener les deux de front ? Il me semble avoir déjà vu des normaliens avoir la double casquette - en philo. un spécialiste de Binswanger et de Maldiney par ex. est aussi médecin d'après la quatrième de couverture
Quant à publier aux Belles Lettres, regarde la collection des Etudes anciennes, tu verras qu'il y a quelques enseignants du secondaire ; pour l'édition des Budé, il doit y en avoir aussi quelques uns (et il ne faut pas croire que les MCF/PU de LC soient beaucoup plus productifs ) .
Pour aller dans le sens des autres témoignages, les LC sont une discipline morte ; les départements survivent essentiellement en donnant des cours de mythologie, de culture gé., d'épigraphie pour les historiens, d'initiation à la langue. Quant à la prépa. il faut plaire à l'IG, avec ce que cela peut avoir d'arbitraire.
Quant à publier aux Belles Lettres, regarde la collection des Etudes anciennes, tu verras qu'il y a quelques enseignants du secondaire ; pour l'édition des Budé, il doit y en avoir aussi quelques uns (et il ne faut pas croire que les MCF/PU de LC soient beaucoup plus productifs ) .
Pour aller dans le sens des autres témoignages, les LC sont une discipline morte ; les départements survivent essentiellement en donnant des cours de mythologie, de culture gé., d'épigraphie pour les historiens, d'initiation à la langue. Quant à la prépa. il faut plaire à l'IG, avec ce que cela peut avoir d'arbitraire.
- RogerMartinBon génie
Publier depuis le secondaire, aujourd'hui, je n'y crois pas. En tout cas, pas en début de carrière : on peut être envoyé partout en France pour un premier poste, dans certains établissements il n'y aura pas du tout d'heures de latin grec, et les célibataires débutants sont remarquablement mal traités lors des attributions de poste. Après, je reconnais bien le discours enflammé du normalien qui se dit que la réalité va se plier à ses désirs. Been there, done it : les caïmans se taillaient les veines quand je leur disais que je me lançais dans le médiéval. Mais en anglais, il y a (encore) des postes. Promettez-nous que si ça tourne bien vous nous le direz, et que si ça tourne mal vous ne nous le direz pas.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ElaïnaDevin
Bah quand même, je connais un paquet de collègues qui enseignent dans le secondaire et trouvent moyen de publier. C'est ptet pas aussi bien que les écrits des Grands Chercheurs de la Fac mais sans vouloir plier la réalité à son désir, on arrive quand même à faire des trucs.
Là où je te rejoins RM, c'est qu'il y a une certaine hypocrisie dans le milieu des grandes écoles : par exemple à l'école des chartes il y a un cycle de conférences sur les "itinéraires de chartistes". Pour l'instant, pas un seul itinéraire de chartiste prof dans le secondaire n'a été évoqué alors qu'il y en a quand même un certain nombre et que certains ont fait des trucs tout à fait honorables (partenariats entre leurs établissements et le supérieur, prépas science po, etc).
Là où je te rejoins RM, c'est qu'il y a une certaine hypocrisie dans le milieu des grandes écoles : par exemple à l'école des chartes il y a un cycle de conférences sur les "itinéraires de chartistes". Pour l'instant, pas un seul itinéraire de chartiste prof dans le secondaire n'a été évoqué alors qu'il y en a quand même un certain nombre et que certains ont fait des trucs tout à fait honorables (partenariats entre leurs établissements et le supérieur, prépas science po, etc).
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- RogerMartinBon génie
Je ne dis pas que c'est impossible de publier des trucs de qualité en étant dans le secondaire -- et il y a des daubes phénoménales produites par toutes sortes d'auteurs, le secondaire n'est pas non plus la garantie d'une pureté supérieure. Je dis que débuter aujourd'hui (ou plutôt demain, si j'ai bien saisi) dans le secondaire en se disant que c'est un métier qui va laisser le temps de publier, qu'on est attendu dans le supérieur (prépa, fac) à plus ou moins long terme, ça me paraît illusoire. Mais comme tu le soulignes, certaines grandes écoles aiment bien laisser planer un certain flou sur les carrières pour éviter d'affoler les foules, ça n'encourage pas à la lucidité.
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