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- Theriakos96Habitué du forum
Bonjour à tous!
Par politesse, je me présente : je suis nouveau sur le forum.
Je suis élève normalien fonctionnaire stagiaire , en lettres classiques et en M1 de lettres classiques. Or, j'ai devant moi encore 3 ans et des brouettes de salaire. Mais j'hésite à "faire prof". Si c'était le cas, je ferais bien sûr une thèse (ne me méprenez pas, j'adore ce que je fais, la recherche est hyper stimulante et intéressante) et j'essayerais de devenir MCF ou prof en CPGE. Mais j'ai deux problèmes : l'un est une autre passion très forte, pour laquelle j'ai hésité après le bac, la médecine, et qui maintenant m'appelle. J'ai l'impression d'avoir fait "mes humanités" et pouvoir m'orienter vers ces études qui me consentiraient d'assouvir ma passion (je viens d'un milieu médical, en partie) et en même temps de continuer de lire mes classiques en "VO" pendant le temps libre et, pourquoi pas, faire une thèse en LC à 50 ans. L'autre est que la carrière enseignante me fait très peur, ce qui "me dirige" vers l'autre passion : mettons que je passe l'agrégation de LC, je fasse ma thèse. Ensuite? je me retrouve dans le secondaire sans pouvoir enseigner ce qui me plaît vraiment. Je m'explique : si on me disait "va dans le secondaire et enseigne 12h/semaine de langues anciennes et 3h de français" je signerais à l'instant. Mais aller dans le secondaire enseigner une discipline (le français) qui n'est pas celle de ma spécialité (ou du moins, pas la plus importante) et ce de manière quasi exclusive (je connais la cacique de l'agrèg de LC [normalienne, pas de thèse] qui enseigne 15h de français en collège...), franchement m'effraie et me décourage beaucoup.
Or, voilà ma question : quel est la "bonne chose à faire" (id est : ce que vous feriez vous si vous étiez moi) : le fait d'être (très/assez/plutôt ???) bon dans ma discipline et très passionné me donne vraiment envie de continuer sur mon chemin (d'autant plus que de cours de soutien en latin/grec/français que je donne à des élèves CPGE me plaisent énormement). Que feriez vous donc? Essayerez de tenter καιρός et voir ce qu'il en est d'un poste en prépa ou en fac et en attendant resteriez dans le secondaire, ou vous tenteriez dès la fin du M2 (que je ferais en césure) d'avoir la passerelle pour une entrée directe en P2 (deuxième année de médecine) pour ensuite entreprendre ce long, mais passionant cursus?
Merci d'avance et désolé si ce n'est pas la bonne section du forum.
Valete !
P.S
Mon pseudo montre mon doute : c'est de la médecine en grec ancien, voyez-vous donc ce qu'il en est...
Par politesse, je me présente : je suis nouveau sur le forum.
Je suis élève normalien fonctionnaire stagiaire , en lettres classiques et en M1 de lettres classiques. Or, j'ai devant moi encore 3 ans et des brouettes de salaire. Mais j'hésite à "faire prof". Si c'était le cas, je ferais bien sûr une thèse (ne me méprenez pas, j'adore ce que je fais, la recherche est hyper stimulante et intéressante) et j'essayerais de devenir MCF ou prof en CPGE. Mais j'ai deux problèmes : l'un est une autre passion très forte, pour laquelle j'ai hésité après le bac, la médecine, et qui maintenant m'appelle. J'ai l'impression d'avoir fait "mes humanités" et pouvoir m'orienter vers ces études qui me consentiraient d'assouvir ma passion (je viens d'un milieu médical, en partie) et en même temps de continuer de lire mes classiques en "VO" pendant le temps libre et, pourquoi pas, faire une thèse en LC à 50 ans. L'autre est que la carrière enseignante me fait très peur, ce qui "me dirige" vers l'autre passion : mettons que je passe l'agrégation de LC, je fasse ma thèse. Ensuite? je me retrouve dans le secondaire sans pouvoir enseigner ce qui me plaît vraiment. Je m'explique : si on me disait "va dans le secondaire et enseigne 12h/semaine de langues anciennes et 3h de français" je signerais à l'instant. Mais aller dans le secondaire enseigner une discipline (le français) qui n'est pas celle de ma spécialité (ou du moins, pas la plus importante) et ce de manière quasi exclusive (je connais la cacique de l'agrèg de LC [normalienne, pas de thèse] qui enseigne 15h de français en collège...), franchement m'effraie et me décourage beaucoup.
Or, voilà ma question : quel est la "bonne chose à faire" (id est : ce que vous feriez vous si vous étiez moi) : le fait d'être (très/assez/plutôt ???) bon dans ma discipline et très passionné me donne vraiment envie de continuer sur mon chemin (d'autant plus que de cours de soutien en latin/grec/français que je donne à des élèves CPGE me plaisent énormement). Que feriez vous donc? Essayerez de tenter καιρός et voir ce qu'il en est d'un poste en prépa ou en fac et en attendant resteriez dans le secondaire, ou vous tenteriez dès la fin du M2 (que je ferais en césure) d'avoir la passerelle pour une entrée directe en P2 (deuxième année de médecine) pour ensuite entreprendre ce long, mais passionant cursus?
Merci d'avance et désolé si ce n'est pas la bonne section du forum.
Valete !
P.S
Mon pseudo montre mon doute : c'est de la médecine en grec ancien, voyez-vous donc ce qu'il en est...
- PseudoDemi-dieu
Que ferais-je si j'étais vous ? Mais je ne suis pas vous. Je ne sais pas qu'elle est le "bonne chose à faire " ce qui sous entendrait qu'il y en a une mauvaise.
Peut-être pouvez-vous faire le test du regret. Prenez une des voie, songez-y, peut-être les yeux fermés, imprégniez vous de ce choix, projetez-vous à un moment du futur où vous serez devenu ce que vous visez, et demandez-vous : si je ne le fais pas, est-ce que je regretterais ? Puis faite pareil avec l'autre voie.
Le plus difficile est de ne pas laisser interférer, dans ce moment de test du regret, les avis des proches, les peurs de ne pas réussir, de se tromper, etc... Car alors, la balle de flipper est relancée et va continuer à sauter d'un champignon à un autre.
Peut-être pouvez-vous faire le test du regret. Prenez une des voie, songez-y, peut-être les yeux fermés, imprégniez vous de ce choix, projetez-vous à un moment du futur où vous serez devenu ce que vous visez, et demandez-vous : si je ne le fais pas, est-ce que je regretterais ? Puis faite pareil avec l'autre voie.
Le plus difficile est de ne pas laisser interférer, dans ce moment de test du regret, les avis des proches, les peurs de ne pas réussir, de se tromper, etc... Car alors, la balle de flipper est relancée et va continuer à sauter d'un champignon à un autre.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Theriakos96Habitué du forum
Merci de cette réponse!
Je dois dire que c'est une expérience intéressante...que je refais de manière systématique avant de m'en dormir (croyez-moi, ça peut assez loin pour m'ôter une bonne partie du sommeil de la nuit). Tout de même : en lettres je suis déjà à bac + 4 et normalien...en médecine il y aurait encore à faire ses preuves (bien que je n'aie pas de concours de première année grâce à la passerelle) : c'est quelque chose qui doit être pris en compte pour moi. Autres idées? quelqu'un aurait-il un conseil plus "fictionnel" (donc me dire ce qu'il ferait à ma place) [ce qui ne veut absolument pas dire que je n'apprécie pas le conseil de #Pseudo]?
Y a-t-il quelqu'un ayant fait ce type de parcours? J'ai lu qu'il y a un médecin qui voulait devenir prof de SVT, qu'en est-il? A-t-il/elle aimé? Quelqu'un étant passé de prof à médécin?
Merci encore pour votre attention,
Valete !
Je dois dire que c'est une expérience intéressante...que je refais de manière systématique avant de m'en dormir (croyez-moi, ça peut assez loin pour m'ôter une bonne partie du sommeil de la nuit). Tout de même : en lettres je suis déjà à bac + 4 et normalien...en médecine il y aurait encore à faire ses preuves (bien que je n'aie pas de concours de première année grâce à la passerelle) : c'est quelque chose qui doit être pris en compte pour moi. Autres idées? quelqu'un aurait-il un conseil plus "fictionnel" (donc me dire ce qu'il ferait à ma place) [ce qui ne veut absolument pas dire que je n'apprécie pas le conseil de #Pseudo]?
Y a-t-il quelqu'un ayant fait ce type de parcours? J'ai lu qu'il y a un médecin qui voulait devenir prof de SVT, qu'en est-il? A-t-il/elle aimé? Quelqu'un étant passé de prof à médécin?
Merci encore pour votre attention,
Valete !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Lord StevenExpert
N'idéalisez sans doute pas médecine non plus. Je doute que cela vous laisse bcp de temps pour lire les classiques. Mais c'est quelqu'un qui regrette de ne pas avoir fait LC qui vous parle.... Je m'explique, j'ai étudié l'anglais pour la littérature anglaise qui m,à toujours passionné, ainsi que l'histoire anglo saxonne. Enseigner le vocabulaire lié au recyclage ou les modaux ne m'intéresse en rien. Et pourtant ma satisfaction est intacte lorsque je confronté mes élèves à Shakespeare, Melville ou Poe. Peut être pourriez vous avoir les mêmes satisfactions ponctuelles, mais ne vous imaginez pas un lit de rose constant, qq soit votre choix.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- Theriakos96Habitué du forum
Merci de cette réponse !
#Lord Steven : je conçois tout à fait ce que vous dites, et concernant la médecine et concernant l'enseignement. Deux éléments de réflexion sur lesquels je m'étais appuyé : primo tous les enseignants enseignent (tautologie ) la discipline en laquelle ils sont agrégés ou certifiés : je défie de trouver un agrégé d'histoire qui n'enseigne que de la géo ou un agrégé de chimie qui n'enseigne que de la physique (sachant que cela n'est même pas possible en CPGE il me semble bien, alors qu'un LC peut enseigner du français). Or en LC il me semble que les profs ayant un service exclusif en latin/grec dans le secondaire n'existent pas et ceux ayant un service majoritaire en latin/grec sont très rares. Il vaudrait mieux fermer des postes au concours LC et en laisser seulement pour avoir des services presques exclusifs en langues anciennes et ouvrir le nombre de postes fermés en LC au concours des LM, ainsi on aurait des "vrais" profs de français. Secundo en ce qui concerne la médecine,je n'idéalise pas, mais : travailler en tant que médecin (il est vrai, je n'aimerais pas être généraliste) hospitalier serait intéressant sous plusieurs points de vue. C'est un métier assez varié, intellectuellement assez stimolant, humainement gratifiant, certes plein de problèmes (administratif ++, mais prof aussi), une charge de travail très importante (mais prof, avec le travail qui va avec on n'est pas loin des 50h, alors bon, 65h en médecine ce n'est pas inimmaginable), c'est un métier qui permet, je le pense réellement, qui permet d'être utile, et in fine c'est mieux rémunéré que prof.
Bref, c'est compliqué dans mon esprit.
Merci pour vos réponses,
Valete !
#Lord Steven : je conçois tout à fait ce que vous dites, et concernant la médecine et concernant l'enseignement. Deux éléments de réflexion sur lesquels je m'étais appuyé : primo tous les enseignants enseignent (tautologie ) la discipline en laquelle ils sont agrégés ou certifiés : je défie de trouver un agrégé d'histoire qui n'enseigne que de la géo ou un agrégé de chimie qui n'enseigne que de la physique (sachant que cela n'est même pas possible en CPGE il me semble bien, alors qu'un LC peut enseigner du français). Or en LC il me semble que les profs ayant un service exclusif en latin/grec dans le secondaire n'existent pas et ceux ayant un service majoritaire en latin/grec sont très rares. Il vaudrait mieux fermer des postes au concours LC et en laisser seulement pour avoir des services presques exclusifs en langues anciennes et ouvrir le nombre de postes fermés en LC au concours des LM, ainsi on aurait des "vrais" profs de français. Secundo en ce qui concerne la médecine,je n'idéalise pas, mais : travailler en tant que médecin (il est vrai, je n'aimerais pas être généraliste) hospitalier serait intéressant sous plusieurs points de vue. C'est un métier assez varié, intellectuellement assez stimolant, humainement gratifiant, certes plein de problèmes (administratif ++, mais prof aussi), une charge de travail très importante (mais prof, avec le travail qui va avec on n'est pas loin des 50h, alors bon, 65h en médecine ce n'est pas inimmaginable), c'est un métier qui permet, je le pense réellement, qui permet d'être utile, et in fine c'est mieux rémunéré que prof.
Bref, c'est compliqué dans mon esprit.
Merci pour vos réponses,
Valete !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- shadowoflifeÉrudit
Bonjour,
J'apprends grâce à toi qu'il existe une passerelle pour aller directement en P2. Ça m'intéresse grandement, en pleine réflexion de reconversion, car comme toi, j'ai une passion pour la médecine, ai même fait une P1 (PCEM1 à l'epoque) après mon bac, mais ayant été classée en kiné, j'ai laissé tomber et ai bifurqué en fac d'anglais... Puis master, concours, me voilà prof depuis presque 11 ans...
Concernant ta question, tu sembles insatiable en ce qui concerne ce désir ardent d'apprendre et de découvrir. M'est avis que quoi qu'il advienne tu ne sauras te contenter d'un seul cursus, et que tu iras au bout de tes deux passions. Je te conseillerais dès lors de te mettre à la médecine maintenant, tant que tu es jeune. Il te sera plus aisé de revenir aux LC sur le tard, puisque tu ne reprendras pas le cursus depuis le début mais là où tu l'as laissé. Il me semble beaucoup plus difficile d'envisager l'inverse, et donc de reprendre à zéro des études de médecine à l'issue de ta thèse de LC. Mais ce n'est que mon humble avis.
Plein de bonnes choses pour la suite de ton parcours ! Je m'en vais regarder de plus près ces passerelles ! Merci pour cette info !
J'apprends grâce à toi qu'il existe une passerelle pour aller directement en P2. Ça m'intéresse grandement, en pleine réflexion de reconversion, car comme toi, j'ai une passion pour la médecine, ai même fait une P1 (PCEM1 à l'epoque) après mon bac, mais ayant été classée en kiné, j'ai laissé tomber et ai bifurqué en fac d'anglais... Puis master, concours, me voilà prof depuis presque 11 ans...
Concernant ta question, tu sembles insatiable en ce qui concerne ce désir ardent d'apprendre et de découvrir. M'est avis que quoi qu'il advienne tu ne sauras te contenter d'un seul cursus, et que tu iras au bout de tes deux passions. Je te conseillerais dès lors de te mettre à la médecine maintenant, tant que tu es jeune. Il te sera plus aisé de revenir aux LC sur le tard, puisque tu ne reprendras pas le cursus depuis le début mais là où tu l'as laissé. Il me semble beaucoup plus difficile d'envisager l'inverse, et donc de reprendre à zéro des études de médecine à l'issue de ta thèse de LC. Mais ce n'est que mon humble avis.
Plein de bonnes choses pour la suite de ton parcours ! Je m'en vais regarder de plus près ces passerelles ! Merci pour cette info !
- Lowpow29Fidèle du forum
Ce n'est pas comme si tu allais faire un choix irréversible, non ?
Tu peux très bien tenter les études de médecine puis revenir vers un M2/une thèse/l'agrégation de LC ensuite !
Comme ça, pas de regrets !
Tu peux très bien tenter les études de médecine puis revenir vers un M2/une thèse/l'agrégation de LC ensuite !
Comme ça, pas de regrets !
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- MathadorEmpereur
Si le domaine pour lequel tu envisageais de bifurquer était théorique (comme les maths ou les LC) je t'aurais sans doute suggéré d'envisager de l'étudier par correspondance comme violon d'Ingres, mais pour la médecine cela me semble délicat.
Sais-tu quelles seraient les conséquences d'une réorientation en médecine sur le statut de normalien (l'argent ne fait pas le bonheur mais c'est tout de même important) ? Notamment, serait-il possible d'honorer ton engagement décennal si tu devenais ensuite praticien hospitalier ou médecin de l'EN ?
PS: je suis surpris que tu sois 1A en M1, je croyais que cet usage tombait en désuétude.
Sais-tu quelles seraient les conséquences d'une réorientation en médecine sur le statut de normalien (l'argent ne fait pas le bonheur mais c'est tout de même important) ? Notamment, serait-il possible d'honorer ton engagement décennal si tu devenais ensuite praticien hospitalier ou médecin de l'EN ?
PS: je suis surpris que tu sois 1A en M1, je croyais que cet usage tombait en désuétude.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Theriakos96Habitué du forum
Merci à vous deux!
#Shadowlife : voilà un lien intéressant (que je ne peux pas poster...) je connais bien ces passerelles (il en existe une pour la P2 et une pour la D1 [3ème année]). Si tu veux en savoir plus, n'hésite pas à me contacter (bien que je ne puisse pas encore envoyer des MP).
Et oui, LowPop29, tu as raison, mais à un moment donné il faut bien commencer à travailler et faire un choix...tu me diras : vita breuis, ars longa.... true story!!
Merci de vos réponses,
Valete !
#Shadowlife : voilà un lien intéressant (que je ne peux pas poster...) je connais bien ces passerelles (il en existe une pour la P2 et une pour la D1 [3ème année]). Si tu veux en savoir plus, n'hésite pas à me contacter (bien que je ne puisse pas encore envoyer des MP).
Et oui, LowPop29, tu as raison, mais à un moment donné il faut bien commencer à travailler et faire un choix...tu me diras : vita breuis, ars longa.... true story!!
Merci de vos réponses,
Valete !
- CasparProphète
Lowpow29 a écrit:Ce n'est pas comme si tu allais faire un choix irréversible, non ?
Tu peux très bien tenter les études de médecine puis revenir vers un M2/une thèse/l'agrégation de LC ensuite !
Comme ça, pas de regrets !
Oui, mais enfin les études de médecine c'est très long et ça ne laisse pas beaucoup de temps libre...Il faut aussi avoir le financement nécessaire (parents ? Fortune personnelle ? ). En tout cas, les postes de MCF sont rares et chers donc la probabilité d'avoir à enseigner dans le secondaire est tout d emême importante si on passe l'agrégation.
- MathadorEmpereur
LC c'est français, latin et grec. Autant la déréliction des langues anciennes déséquilibre un certain nombre de services de LC vers le français, autant le français n'a jamais été hors champ des LC. D'ailleurs historiquement l'agrégation de LM n'existait pas, et tous les professeurs de lettres (sauf certains PEGC) étaient également professeurs de langues anciennes.Theriakos96 a écrit:Or en LC il me semble que les profs ayant un service exclusif en latin/grec dans le secondaire n'existent pas et ceux ayant un service majoritaire en latin/grec sont très rares. Il vaudrait mieux fermer des postes au concours LC et en laisser seulement pour avoir des services presques exclusifs en langues anciennes et ouvrir le nombre de postes fermés en LC au concours des LM, ainsi on aurait des "vrais" profs de français.
Lorsqu'on est normalien il faut soit avoir l'approbation de la direction sur les études envisagées, soit prendre un congé sans solde, donc ce n'est pas si simple.Lowpow29 a écrit:Ce n'est pas comme si tu allais faire un choix irréversible, non ?
Tu peux très bien tenter les études de médecine puis revenir vers un M2/une thèse/l'agrégation de LC ensuite !
Comme ça, pas de regrets !
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- Theriakos96Habitué du forum
Merci pour ta réponse !
Mathador, non l'usage pour les kubes de rentrer en M1 n'a jamais été plus fréquent ! En tout cas, l'ENS me soutiendrait en ce changement (il existe désormais un parcours médecine-Humanités ouvert aux médecins à partir de la P2, je ne ferais que faire l'inverse). En tout cas je jouirais de mes 3 années de salaire de manière normale et, pour l'engagement décennal, n'importe quelle fonction publique compte, donc à la fin de l'internat + clinicat, ce serait bien terminé et je pourrais même (ce n'est pas moin souhait quoi qu'il en soit) m'installer dans le privé!
Merci de vos réponses,
Valete !
Mathador, non l'usage pour les kubes de rentrer en M1 n'a jamais été plus fréquent ! En tout cas, l'ENS me soutiendrait en ce changement (il existe désormais un parcours médecine-Humanités ouvert aux médecins à partir de la P2, je ne ferais que faire l'inverse). En tout cas je jouirais de mes 3 années de salaire de manière normale et, pour l'engagement décennal, n'importe quelle fonction publique compte, donc à la fin de l'internat + clinicat, ce serait bien terminé et je pourrais même (ce n'est pas moin souhait quoi qu'il en soit) m'installer dans le privé!
Merci de vos réponses,
Valete !
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- Lowpow29Fidèle du forum
Oui bien sûr, mais en médecin, dès l'internat, tu seras payé - sous-payé certes mais tu toucheras un salaire etc.
Et à l'ENS tu as aussi perçu un salaire.
Et si tu retournes vers l'agreg, tu toucheras rapidement un salaire aussi.
D'acc Mathador mais bref, je dis ça car je m'apprête à reprendre deux ans d'études pendant ma future mise en disponibilité donc je comprends la problématique du salaire mais quand on s'oriente vers ce genre de profession, qu'on a moins de 30 ans et qu'on a jusque là un parcours linéaire enviable, je pense que la question peut être mise de côté.
Et à l'ENS tu as aussi perçu un salaire.
Et si tu retournes vers l'agreg, tu toucheras rapidement un salaire aussi.
D'acc Mathador mais bref, je dis ça car je m'apprête à reprendre deux ans d'études pendant ma future mise en disponibilité donc je comprends la problématique du salaire mais quand on s'oriente vers ce genre de profession, qu'on a moins de 30 ans et qu'on a jusque là un parcours linéaire enviable, je pense que la question peut être mise de côté.
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- Theriakos96Habitué du forum
Merci de ta réponse !
LowPop29 j'ai encore 3 ans de salaire à l'ENS, il ne faut pas parler au passé ! En tout cas, si je faisais cette reconversion, j'aurais seulement la 5ème et la 6ème année du cursus découverte, après quoi il y aurait l'internat (qui, ceci étant dit, est payé plus que je ne le suis maintenant, mais LOIN DE MOI de me plaindre ).
Merci de vos réponses,
Valete !
LowPop29 j'ai encore 3 ans de salaire à l'ENS, il ne faut pas parler au passé ! En tout cas, si je faisais cette reconversion, j'aurais seulement la 5ème et la 6ème année du cursus découverte, après quoi il y aurait l'internat (qui, ceci étant dit, est payé plus que je ne le suis maintenant, mais LOIN DE MOI de me plaindre ).
Merci de vos réponses,
Valete !
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Lowpow29Fidèle du forum
Waw !! Alors impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque !!
Bon courage et bon choix, dans tous les cas il n'y a pas de mauvais choix dans ta situation, c'est super de pouvoir faire tant de choses
Bon courage et bon choix, dans tous les cas il n'y a pas de mauvais choix dans ta situation, c'est super de pouvoir faire tant de choses
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- MathadorEmpereur
Theriakos96 a écrit:En tout cas, l'ENS me soutiendrait en ce changement (il existe désormais un parcours médecine-Humanités ouvert aux médecins à partir de la P2, je ne ferais que faire l'inverse). En tout cas je jouirais de mes 3 années de salaire de manière normale et, pour l'engagement décennal, n'importe quelle fonction publique compte, donc à la fin de l'internat + clinicat, ce serait bien terminé et je pourrais même (ce n'est pas moin souhait quoi qu'il en soit) m'installer dans le privé!
Theriakos96 a écrit:En tout cas, si je faisais cette reconversion, j'aurais seulement la 5ème et la 6ème année du cursus découverte, après quoi il y aurait l'internat (qui, ceci étant dit, est payé plus que je ne le suis maintenant, mais LOIN DE MOI de me plaindre ).
Bonne nouvelle ! Je ne pensais pas que les conditions étaient aussi favorables.
S'il s'avérait que cela n'allait pas en médecine, serait-il envisageable que tu retournes en prépa agreg LC avec le M1 de cette année ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
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- Theriakos96Habitué du forum
Merci de vos réponses !
#LowPop29 merci de tes encouragements! Je suis dans une situation très favorables (je n'ose dire privilégiée..).
#Mathador : je compte finir mon M2 l'an prochain en CST (sans salaire donc) pour garder les 3 ans de salaire pour le futur et parce qu'à cause de la prépa mon dernier diplôme est...le bac. J'aimerais donc avoir un diplôme du supérieur (le M2 le cas échant) avant de me reconvertir. En tout cas merci pour tes avis. D'autres avis ?
Merci beaucoup de vos réponses,
Valete !
#LowPop29 merci de tes encouragements! Je suis dans une situation très favorables (je n'ose dire privilégiée..).
#Mathador : je compte finir mon M2 l'an prochain en CST (sans salaire donc) pour garder les 3 ans de salaire pour le futur et parce qu'à cause de la prépa mon dernier diplôme est...le bac. J'aimerais donc avoir un diplôme du supérieur (le M2 le cas échant) avant de me reconvertir. En tout cas merci pour tes avis. D'autres avis ?
Merci beaucoup de vos réponses,
Valete !
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- Une passanteEsprit éclairé
Entre la médecine et l'enseignement, je n'hésiterais pas une seule seconde. La passion pour la discipline enseignée (si superficiellement, si mal) ne compense pas les conditions de travail et le salaire de prof.
- MathadorEmpereur
Cela me semble effectivement raisonnable, et te permettra de remplir les conditions de diplôme si tu veux te reconvertir ailleurs dans la fonction publique en catégorie A. Et même si tu prépares l'agreg, cela t'évite d'avoir le M2 afférent à valider simultanément (bien que ce ne soit pas très contraignant lorsqu'on prépare dans une ENS).Theriakos96 a écrit:#Mathador : je compte finir mon M2 l'an prochain en CST (sans salaire donc) pour garder les 3 ans de salaire pour le futur et parce qu'à cause de la prépa mon dernier diplôme est...le bac. J'aimerais donc avoir un diplôme du supérieur (le M2 le cas échéant) avant de me reconvertir.
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- MathadorEmpereur
Surtout si l'on est amené à enseigner majoritairement une matière qui n'est pas la matière de prédilection.Une passante a écrit:Entre la médecine et l'enseignement, je n'hésiterais pas une seule seconde. La passion pour la discipline enseignée (si superficiellement, si mal) ne compense pas les conditions de travail et le salaire de prof.
Mais du coup cela n'est-il pas plus intéressant que tu prennes la 1A et la 2A pour M1-M2, et la 3A et la 4A pour couvrir les 5e et 6e années de médecine ?Theriakos96 a écrit:En tout cas, si je faisais cette reconversion, j'aurais seulement la 5ème et la 6ème année du cursus découverte, après quoi il y aurait l'internat (qui, ceci étant dit, est payé plus que je ne le suis maintenant, mais LOIN DE MOI de me plaindre ).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CasparProphète
Une passante a écrit:Entre la médecine et l'enseignement, je n'hésiterais pas une seule seconde. La passion pour la discipline enseignée (si superficiellement, si mal) ne compense pas les conditions de travail et le salaire de prof.
Assez d'accord avec toi. Si c'était à refaire... Et la passion pour la littérature et la culture antiques peuvent aussi être assouvies pendant son temps libre.
- Theriakos96Habitué du forum
Merci de ta réponse !
#Une Passante : pour moi le secondaire serait, en tout cas, un "passage temporaire" (enfin, plus que 5/6 ans, ce serait quand même assez long je pense) avant de pouvoir atteindre le supérieur ; le problème est que ce passage serait beaucoup moins déplaisant si je pouvais enseigner presque que du latin/grec (je pense que même 10h de langues anciennes m'iraient) et ce de manière quelque peu sérieuse. En ce qui concerne la médecine, c'est une ancienne passion que je n'ai pas suivie en Terminale parce que j'avais besoin de me former davantage aux Humanités. Le problème est que j'ai peur de franchir le pas et abandonner finalement le chemin que j'avais choisi en fin de lycée..
Merci de vos réponses,
Valete!
#Une Passante : pour moi le secondaire serait, en tout cas, un "passage temporaire" (enfin, plus que 5/6 ans, ce serait quand même assez long je pense) avant de pouvoir atteindre le supérieur ; le problème est que ce passage serait beaucoup moins déplaisant si je pouvais enseigner presque que du latin/grec (je pense que même 10h de langues anciennes m'iraient) et ce de manière quelque peu sérieuse. En ce qui concerne la médecine, c'est une ancienne passion que je n'ai pas suivie en Terminale parce que j'avais besoin de me former davantage aux Humanités. Le problème est que j'ai peur de franchir le pas et abandonner finalement le chemin que j'avais choisi en fin de lycée..
Merci de vos réponses,
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- MathadorEmpereur
Le problème de ce passage « temporaire » est qu'il risque de ne pas être temporaire. Il y a des collègues sur le forum qui ont un dossier universitaire solide et qui ne sont pas dans le supérieur pour autant. Et si tu cherches à te réorienter en médecine après 5 ans d'exercice en tant qu'agrégé cela sera bien plus galère que dans les conditions dont tu peux bénéficier actuellement, d'autant plus que cela requiert un diplôme spécifique (il n'en serait pas de même si ton projet alternatif était, par exemple, de devenir directeur d'hôpital ou commissaire de police).Theriakos96 a écrit:#Une Passante : pour moi le secondaire serait, en tout cas, un "passage temporaire" (enfin, plus que 5/6 ans, ce serait quand même assez long je pense) avant de pouvoir atteindre le supérieur ; le problème est que ce passage serait beaucoup moins déplaisant si je pouvais enseigner presque que du latin/grec (je pense que même 10h de langues anciennes m'iraient) et ce de manière quelque peu sérieuse.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CasparProphète
Oublie l'idée de n'enseigner que le latin et le grec, c'est le genre de chose qui n'arrive quasiment jamais. (Trois LC dans mon gros lycée: l'un n'enseigne plus ni le latin ni le grec car il a été dégoûté par les conditions d'enseignements: programmes, horaires etc et les deux autres ont une part importante de leur service en français). Je n'ai jamais rencontré de prof de LC n'enseignant que les langues anciennes (ça ne veut pas dire que ça n'existe pas mais encore une fois ça doit être très rare).
Pour le "temporaire", je confirme, les reconversions sont évidemment possibles mais vraiment pas évidentes, et plus difficiles au fur et à mesure que le temps passe, malgré tous les beaux discours qu'on nous serine sur la mobilité professionnelle et le fait d'exercer plusieurs métiers au cours de sa vie.
Pour le "temporaire", je confirme, les reconversions sont évidemment possibles mais vraiment pas évidentes, et plus difficiles au fur et à mesure que le temps passe, malgré tous les beaux discours qu'on nous serine sur la mobilité professionnelle et le fait d'exercer plusieurs métiers au cours de sa vie.
- Une passanteEsprit éclairé
Theriakos96 a écrit:Merci de ta réponse !
#Une Passante : pour moi le secondaire serait, en tout cas, un "passage temporaire" (enfin, plus que 5/6 ans, ce serait quand même assez long je pense) avant de pouvoir atteindre le supérieur ; le problème est que ce passage serait beaucoup moins déplaisant si je pouvais enseigner presque que du latin/grec (je pense que même 10h de langues anciennes m'iraient) et ce de manière quelque peu sérieuse. En ce qui concerne la médecine, c'est une ancienne passion que je n'ai pas suivie en Terminale parce que j'avais besoin de me former davantage aux Humanités. Le problème est que j'ai peur de franchir le pas et abandonner finalement le chemin que j'avais choisi en fin de lycée..
Merci de vos réponses,
Valete!
Tant de collègues espèrent la même chose et se retrouvent, dépités, des années dans des lieux géographiques qui leur déplaisent, avec des conditions de travail éprouvantes en attendant le Saint Graal qui n'arrive pas...
Les postes du supérieur sont rares, très rares et les établissements secondaires proposant du latin se raréfient tandis que ceux proposant du grec doivent être moins d'une dizaine par académie.
C'est Ascagne qui raconte régulièrement sur le forum ses mésaventures dans le secondaire alors qu'il espère un poste dans le supérieur.
Tout choix est un renoncement, mais puisque les deux voies te plaisent, l'une (la médecine) t'offre de meilleures opportunités que l'autre (l'enseignement)...
Il ne faut pas oublier que devenir professeur dans l'Education Nationale, c'est devenir un pion entre les mains de l'Etat, le lieu où on t'envoie, l'établissement où tu atterris, quand tu es sur un poste fixe et non un TZR ballotté de remplacements en remplacements...
Et même en poste fixe, tu n'es à l'abri de rien, ton poste peut être supprimé, morcelé et on t'envoie au loin pour compléter ton service.
Tu subis au quotidien le mépris de la société, te fait traiter de fainéant quasiment tout le temps, tu subis les pseudo blagues sur tes vacances permanentes alors que tu bosses comme un dingue, tu peines à boucler tes fins de mois tant le coût de la vie augmente alors que ton salaire stagne, voire régresse quand les cotisations augmentent.
Tu peux être confronté à toute la misère sociale, intellectuelle, culturelle du monde sans pouvoir changer grand chose, face à des élèves parfois attachants mais parfois profondément mal élevés.
Devenir prof, ce n'est pas faire cours à des élèves qui sont là pour apprendre ce que tu as à leur transmettre, ce n'est qu'une petite partie du métier (quand ils veulent apprendre et non faire le concours de celui qui pourrira le plus le cours du prof). Il y a tout ce qu'il y a autour, qui peut te pourrir littéralement la vie. Il vaut mieux en être conscient et savoir où on met les pieds.
Alors si tu n'as pas l'âme d'un martyr, le sacerdoce de l'enseignement chevillé au corps mais qu'un plan B bien plus gratifiant (sur tous les plans) t'ouvre les bras, je pense qu'il ne faut pas beaucoup hésiter.
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