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- InvitéInvité
Philippe Tournier a écrit:
Proviseur à Paris et ancien patron du syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN-Unsa), Philippe Tournier soutient la réforme portée par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Il répond à ses détracteurs.
Comme désormais toutes réformes éducatives, celle du lycée général fait l'objet non d'un débat entre des avis contraires mais d'une rafale de critiques reprises en boucle comme des évidences répétées à l'envi. Cela reflète d'ailleurs la dégradation progressive du débat éducatif : on est passé de positions syndicales à un résumé des positions en tweets puis, maintenant, à la synthèse des tweets qui tient lieu de position. Cet appauvrissement de l'idée d'échange s'est imposé lors de la réforme du collège : violence verbale, outrances et armées de trolls… S'y ajoute cette fuite en avant dans une emphase apocalyptique, hors de proportion avec l'objet de la contestation et d'autant plus exacerbée que la mobilisation est médiocre.
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- HypermnestreÉrudit
… mais elle permet, je cite, de supprimer des options grâce à un réajustement de la marge (le fameux "déshabiller l'un pour rhabiller l'autre" - vraiment, rien à voir avec une démarche visant à faire des économies) dont elle n'est pas (attention la nuance de vocabulaire) la "cause" mais le "prétexte".
Au passage, on peut rappeler que ces options demeureront dans les établissements privés où les élèves peuvent se rendre s'ils en ont les moyens.
Mais non, elle n'aggravera pas les inégalités.
A ce niveau-là de mauvaise foi...
Au passage, on peut rappeler que ces options demeureront dans les établissements privés où les élèves peuvent se rendre s'ils en ont les moyens.
Mais non, elle n'aggravera pas les inégalités.
A ce niveau-là de mauvaise foi...
- ZagaraGuide spirituel
- William FosterExpert
Philippe Tournier a écrit:... il n'est pas impossible, par exemple, que la nouvelle organisation des mathématiques entraîne un net redressement des résultats très médiocres de la France dans l'enquête TIMSS Advanced (qui compare le niveau des lycéens de terminale à ceux d'autres pays de l'OCDE).
"Pas impossible."
Irréaliste. Hautement improbable.
Comme le retour des dinosaures, une invasion zombie, une attaque extra-terrestre...
Bref, le gars s'impose en spécialiste et assène des contre-vérités pour discréditer ceux qui se poseraient en spécialistes et assèneraient des contre-vérités.
Et quand il aura eu une belle promotion pour avoir vendu une réforme, qui se souciera encore de son intérêt personnel dans cette "communication" ?
Je n'ai pas envie de tout reprendre point par point, peut-être quelqu'un ici le fera. Mais il a tout de même raison sur un point : la mobilisation est médiocre. Et il peut s'en vanter : son syndicat a tout fait pour démotiver toutes les mobilisations, une par une, dans la réforme du collège.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- HypermnestreÉrudit
La fin touche au sublime : les élèves allant dans les lycées qui proposeront quatre spé ne seront pas défavorisés par rapport à ceux qui vont dans des établissements en proposant douze. Explication : une spé "sciences humaines" ouvrira toutes les portes des formations de ce type.
- Bonjour, je veux faire histoire !
- Mais vous n'avez pas suivi la spé histoire.
- Non mais j'ai fait philo-lettres !
- Ok, ça marche.
- Bonjour je veux faire sciences-po !
- Mais vous n'avez pas fait de SES.
- Non mais j'ai fait LLCE !
- Ok, bienvenue.
Etc...
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas une façon de suggérer une possible économie au gouvernement : gardez les "vraies" spés (maths physiques SVT) et créer un truc fourre-tout "sciences humaines" ; après tout, la philo, les lettres, l'histoire, les langues… c'est la même chose.
- Bonjour, je veux faire histoire !
- Mais vous n'avez pas suivi la spé histoire.
- Non mais j'ai fait philo-lettres !
- Ok, ça marche.
- Bonjour je veux faire sciences-po !
- Mais vous n'avez pas fait de SES.
- Non mais j'ai fait LLCE !
- Ok, bienvenue.
Etc...
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas une façon de suggérer une possible économie au gouvernement : gardez les "vraies" spés (maths physiques SVT) et créer un truc fourre-tout "sciences humaines" ; après tout, la philo, les lettres, l'histoire, les langues… c'est la même chose.
- ar_angarNiveau 9
De la même façon, si tu te jette sur un mur de pierre, il n'est pas impossible, physiquement, que tu passes au travers. La probabilité est tellement faible qu'en terme mathématique, on ne la regarde même pas, mais en théorie, ce n'est pas impossible... Il devait être prof de physique quantique, c'est tout !William Foster a écrit:"Pas impossible."Philippe Tournier a écrit:... il n'est pas impossible, par exemple, que la nouvelle organisation des mathématiques entraîne un net redressement des résultats très médiocres de la France dans l'enquête TIMSS Advanced (qui compare le niveau des lycéens de terminale à ceux d'autres pays de l'OCDE).
Irréaliste. Hautement improbable.
Comme le retour des dinosaures, une invasion zombie, une attaque extra-terrestre...
Bref, le gars s'impose en spécialiste et assène des contre-vérités pour discréditer ceux qui se poseraient en spécialistes et assèneraient des contre-vérités.
Et quand il aura eu une belle promotion pour avoir vendu une réforme, qui se souciera encore de son intérêt personnel dans cette "communication" ?
Je n'ai pas envie de tout reprendre point par point, peut-être quelqu'un ici le fera. Mais il a tout de même raison sur un point : la mobilisation est médiocre. Et il peut s'en vanter : son syndicat a tout fait pour démotiver toutes les mobilisations, une par une, dans la réforme du collège.
Philippe Tournier a écrit: est-il vrai que cette réforme fait faire des économies au détriment de l'offre d'enseignements ? La réponse est négative. Elle ressort assez clairement d'une comparaison des grilles horaires publiées en 2010 et à la fin de l'année dernière. Que constate-t-on ? Qu'à une demi-heure près (en seconde), la réforme ne change rien à la dotation des établissements…
Dans un des établissement où je suis, un à deux postes vont dispaîtres. C'est un fait. Cela est dû à deux facteurs :
- regroupement des classes : fini les groupes de ES/L à 15 par groupe, on va passer à 24 minimum
- plus de recours aux heures sup pour "éviter" le recours aux BMP
Il en est de même dans sa fameusee "France périphérique", à la différence près que pour un élève qui ne trouve pas son bonheur dans son petit établissement de secteur, cela signifie faire 30-50 km pour en trouver un autre. Dans certains cas, comme l'ardèche, cela veut dire aller dans le département voisin (qui n'a pas de rammassage scolaire dans cette zone, bizzarement !), ce qui veut dire internat, ce qui peut ne pas être forcément dans les meilleurs conditions pour étudier. Ou tout simplement (et beaucoup plus probablement) ne pas prendre ce qu'il souhaite.Philippe Tournier a écrit: A ces critiques autour de l'inégalité sociale s'ajoute celle de l'inégalité "territoriale" générée par la réforme, terme souvent employé mais inexact car, en matière d'inégalités, la taille des établissements pèse en réalité plus que leur localisation. Certains petits établissements – à Paris notamment – auront du mal à proposer les sept spécialités majeures promises par le ministre.
Ah, les salauds de parisiens qui vont pâtir de cette réforme !
Philippe Tournier a écrit: Par exemple, mathématiques et physique sont d'évidence attendues pour être ingénieur, SVT pour être vétérinaire. Pour le reste, c'est en famille de spécialités qu'il faut raisonner : pour faire du droit ou des sciences sociales et politiques, la qualité du dossier comptera bien plus que d'avoir suivi telle ou telle spécialité. Il n'est donc nullement nécessaire d'offrir les douze spécialités existantes pour donner toutes les clefs du supérieur à un élève. Il suffit que son lycée offre des mathématiques, des SVT, de la physique et au moins une des spécialités attachées aux sciences de l'homme. Combien d'établissements ne le feront pas ?
Les recherches de pointes aujourd'hui (un exemple concret) mêlent de plus en plus les matières : la physique s'inspire de la vie telle qu'on la connaît, et il devient absolument crucial de disposer d'une culture générale dans le domaine des sciences en générale pour pouvoir travailler à certains niveaux, donc un ingénieur se doit d'avoir un minimum de connaissances dans des domaines qui ne sont pas les siens ! (sinon, on appelle ça un technicien : très bon dans son domaine, mais qui ne sais pas forcément faire des liens avec d'autres choses !)
Je suis assez curieux de voir quel élève pourra faire une fac de langue étrangère (allemand, par exemple), en n'ayant pas suivi la langue avant... parceque son lycée ne proposait pas cette option. Elle est bien belle la qualité du dossier !
Donner les clés ne signifie pas laisser la possibilité de choisir ce que l'on veut ? Donc si une personne préfère tel ou tel enseignement d'option, mais que ceux qui sont proposés dans son établissement ne lui conviennent pas, que va-t-il faire : les suivre par dépit, les subir, ne pas en faire un "bon dossier"... et donc ne sera pas pris pour la suite !
Effectivement :Philippe Tournier a écrit: beaucoup d'enseignants ont le sentiment très vif d'une dégradation de leur métier, et cela nourrit un climat permanent de crise.
- Les élèves sont de plus en plus nombreux par classe, ce qui empêche de travailler (tant pour eux que pour nous) dans de bonnes conditions (sur une heure de cours, l'attention disponible mathématiquement pour chaque élève est de moins de... 2 minutes
- Le nombre d'heures dûes augmente : avec le nombre d'heure devant élève, il faut associer les autres, qui sont dérrière : préparation des cours, des bulletins, conseils de classes, correction des contrôles (si on considère passer 5 minutes par copie, cela fait quasiment 3h/classe/contrôle). Dans ces conditions, il y aura moins de contrôles, par manque de temps.
- La rénumération diminue (vis-à-vis de ce qui se passe dans le reste de la société, cf. passage de 1.5 à 1.2 smic/mois)
Peut-être que le sentiment est basé sur des faits ?
Philippe Tournier a écrit: La tendance à la dispersion en enseignements fragmentés et médiocrement exigeants a marqué les quarante dernières années et a certainement contribué, en lycée, au sentiment d'une transmission des savoirs dégradée : multiplication de classes et d'élèves faiblement intéressés par ces apprentissages obligatoires, course perpétuelle pour boucler des programmes parfois bien prétentieux.
Bien sûr ! mais le problème vient bien souvent d'ailleurs : à force de crier que l'on doit avoir X% d'une classe d'âge avec le bac, on pousse tout le monde vers cet objectif, alors même qu'ils n'ont pas le niveau requis, qu'ils accumulent les lacunes, et ne peuvent donc pas suivre les cours dispensés au lycée.
Je crois bien qu'on a là "le prétexte et non la cause"
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C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- CathEnchanteur
Proviseur et membre de l'unsa, faut pas s'attendre à autre chose.
- Dame JouanneÉrudit
Non, mieux encore : on gardera aussi une seule spe "enseignement scientifique renforce" (maths, PC, SVT mixée d'informatique) pour optimiser les coûts et les effectifs. Il ne faut pas croire que les sciences vont mieux s'en sortir. D'ailleurs les TP ça coûte cher et on ne peut pas les faire à 35 élèves...Hypermnestre a écrit:La fin touche au sublime : les élèves allant dans les lycées qui proposeront quatre spé ne seront pas défavorisés par rapport à ceux qui vont dans des établissements en proposant douze. Explication : une spé "sciences humaines" ouvrira toutes les portes des formations de ce type.
- Bonjour, je veux faire histoire !
- Mais vous n'avez pas suivi la spé histoire.
- Non mais j'ai fait philo-lettres !
- Ok, ça marche.
- Bonjour je veux faire sciences-po !
- Mais vous n'avez pas fait de SES.
- Non mais j'ai fait LLCE !
- Ok, bienvenue.
Etc...
Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas une façon de suggérer une possible économie au gouvernement : gardez les "vraies" spés (maths physiques SVT) et créer un truc fourre-tout "sciences humaines" ; après tout, la philo, les lettres, l'histoire, les langues… c'est la même chose.
- William FosterExpert
Pas que. Ancien Mamamouchi !Cath a écrit:Proviseur et membre de l'unsa, faut pas s'attendre à autre chose.
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- LemmyKHabitué du forum
Philippe Tournier a écrit:
Ce reproche est systématique, qu'on supprime 15.000 postes par an lors de la réforme de Luc Chatel, 2.500 aujourd'hui ou même qu'on soit en train d'en créer 60.000 comme lors de la réforme du collège
Il y a vraiment eu 60 000 postes crées à l'époque de Mme Vallaud?
I
- ZagaraGuide spirituel
LemmyK a écrit:Philippe Tournier a écrit:
Ce reproche est systématique, qu'on supprime 15.000 postes par an lors de la réforme de Luc Chatel, 2.500 aujourd'hui ou même qu'on soit en train d'en créer 60.000 comme lors de la réforme du collège
Il y a vraiment eu 60 000 postes crées à l'époque de Mme Vallaud?
I
Ce chiffre comprend les postes de stagiaires créés mécaniquement à cause du rétablissement de la formation post-concours, c'est donc un chiffre "optimiste" à tout le moins.
Voir : http://luipresident.blog.lemonde.fr/2017/05/10/60-000-postes-dans-leducation-la-promesse-de-hollande-est-elle-tenue/
Sur les 60 000 postes revendiqués par le gouvernement, 29 590 sont des postes de stagiaires. Une tendance qui correspond à la priorité de l’exécutif de » reconstituer d’abord une formation initiale des enseignants » Promesse tenue de François Hollande, avec la création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE).
[...]
54 000 postes peut paraître un chiffre énorme, mais cela reste inférieur au nombre total d’écoles, de collèges et de lycées (63 900). Pour Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT, « les 60 000 postes n’ont pas changé grand-chose dans la majorité des classes, notamment parce que ces créations ont été utilisées dans les zones qui en avaient le plus besoin et dans le cadre de dispositifs précis, comme le » plus de maîtres que de classes » en primaire Promesse partiellement tenue de François Hollande ».
- LefterisEsprit sacré
Un beau mélange de mensonges et de mépris. Ce monsieur devrait vite passer à la politique, il a les qualités dans l'air du temps. Il attend une gamelle, lui aussi ? Il ménage la chèvre et le chou parfaitement, les saccageurs passés et présents. La réforme du collège n'a pas éradiqué les langues anciennes : ben voyons, passage de huit heures sur le cycle à 5 heures, dans le meilleur des cas, et sur une seule classe. Fin du grec presque partout. Et l'allemand, et l'italien, et les postes partagés dans des tas de matière par baisse de la DHG . Les professeurs ont juste "le sentiment " d'une dégradation de leur métier, : mais quelle arrogance. Charges qui s'empilent traitements gelés, indemnités en baisse même, services plus pénibles, dégradation des programmes au profit de l'idéologie du pratique, on pourrait en écrire une page. Une vague impression pas trop fondée, hein... Et les créations de postes. IL est au courant qu'il y a un hiatus entre les postes ouverts et les postes pourvus, faute de candidats, ou encore de niveau puisque les jurys ne pourvoient pas tout ? (Au fait il oublie d'expliquer les raisons de cette fuite du métier). Il est au courant que ce sont des heures postes qui sont calculées ? Et pur la réforme du lycée tous les voyants sont au rouge, les DHG sont tombées, le pire est déjà dans les tuyaux. Je ne comprends pas comment l'intérêt personnel peut à ce point encourager à mentir, alors qu'une institution est en train d'être laminée.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnaxagoreGuide spirituel
Merci Lefteris.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- William FosterExpert
Lefteris a écrit:Je ne comprends pas comment l'intérêt personnel peut à ce point encourager à mentir, alors qu'une institution est en train d'être laminée.
Peut-être est-il déjà convaincu du résultat et en est au « sauve qui peut ». #francescoschettino
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Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- RogerMartinBon génie
Après tout ce que ce Monsieur a probablement accompli au service de sa profession, il doit encore servir la soupe. C'est triste, je trouve.
L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
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- IphigénieProphète
RogerMartin a écrit:Après tout ce que ce Monsieur a probablement accompli au service de sa profession, il doit encore servir la soupe. C'est triste, je trouve.
L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
et comme le Men actuel est en paroles opposé au Men de NVB, soutenir les deux donne une souplesse positionnelle particulièrement performante, non?
- MathadorEmpereur
Je ne sais pas lire dans les pensées des gens mais il n'y a visiblement pas que dans le MEN que l'UNSA est dans le camp des patrons.RogerMartin a écrit:L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Tallulah23Niveau 7
Comprendre: le nouveau bac n'aggravera pas les inégalités entre un lycéen d'H4 et un lycéen de LLG. Pour les autres...quels autres?
- Ajonc35Sage
J'enseigne en lep depuis toujours et il n'y a pas besoin de lire les textes de lois sur l'Ecole pour comprendre qu'à chaque fois qu'une nouvelle loi est votée ou une réforme approuvée il faut se projeter 2 à 3 ans plus tard. Que nos collègues de lycée regarde ce qu'il s'est passé en lep il y a 10 ans et tout est dit. Un simple prof de base regarde autour de lui et quand il a des lustres d'ancienneté, il sait déjà. Depuis 20 ans de pire en pire pour les enseignants mais pas que. Et j'ai une pensée émue pour tous ceux qui ne sont déjà pas dans le bon moule. Cela ne veut pas dire qu'ils ne réussiront pas, mais cela leur sera encore plus difficile. Évidemment les lycéens d'h4 ou llg n'ont pas besoin de moi.
- LemmyKHabitué du forum
En actes, il y a une certaine continuité dans la destruction !Iphigénie a écrit:RogerMartin a écrit:Après tout ce que ce Monsieur a probablement accompli au service de sa profession, il doit encore servir la soupe. C'est triste, je trouve.
L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
et comme le Men actuel est en paroles opposé au Men de NVB, soutenir les deux donne une souplesse positionnelle particulièrement performante, non?
- LemmyKHabitué du forum
Mathador a écrit:Je ne sais pas lire dans les pensées des gens mais il n'y a visiblement pas que dans le MEN que l'UNSA est dans le camp des patrons.RogerMartin a écrit:L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
Je viens d'aller sur le lien:
"Jugé trop proche de la direction, un syndicat perd sa représentativité".
Les bras m'en tombent!
- LefterisEsprit sacré
La réponse principale est relativement simple : c'est tout simplement parce que l'UNSA , par son histoire, son héritage, fait partie des syndicats dont la philosophie est le corporatisme, c'est-à-dire qu'ils sont "incorporés" dans le système. D'où l'élément de langage consistant à parler de "corps intermédiaires" pour les syndicats, ce qu'ils ne sont pas en principe, mais dont les gouvernants rêvent pour tous. Les premiers syndicats de ce type sont issus de la pensée réformiste de l'Eglise (Rerum Novarum) , et estiment que le syndicat est là pour se soumettre aux décisions politiques et hiérarchiques en accompagnant ces décisions. D'où le hiatus béant, et de plus en plus, entre ces syndicats et ceux qui considèrent les intérêts matériels et moraux des salariés, généralement ceux issus des principes de la Charte d'Amiens.RogerMartin a écrit:Après tout ce que ce Monsieur a probablement accompli au service de sa profession, il doit encore servir la soupe. C'est triste, je trouve.
L'UNSA qui soutenait NVB etc. à outrance parce que sinon ce serait la drôaaate et ses horreurs, j'avais à peu près saisi, mais là, l'UNSA soutient la politique actuelle du MEN dans quel but ? (c'est une vraie question)
L'EN est une illustration exemplaire de ça : quand certains luttent contre les réformes qui nous frappent de plein fouet, d'autres se demandent si on mettra les tables en îlots et comment se fera la co-intervention. Je schématise, mais tout le monde a ça en tête.
Il faut ajouter à cette raison majeure le syndicalisme "de service" en vogue dans l'EN . On adhère pour un service, être renseigné pour sa mutation, et on laisse ensuite la direction à quelques personnes, sans rien comprendre à ce qui se passe, sans s'intéresser aux grandes orientations, ni voir pour qui on roule. D'où l'écart récemment mentionné sur ce forum entre la colère de certains enseignants face à ce qui leur arrive et leur adhésion syndicale.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HypermnestreÉrudit
Comme d'habitude, Lefteris parle d'or...
- LemmyKHabitué du forum
+1 :serge:Hypermnestre a écrit:Comme d'habitude, Lefteris parle d'or...
- OlympiasProphète
Selon lui le concours ne sert à rien.
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- dictionnaire des idées reçues sur l'EN
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