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- RendashBon génie
Bouboule a écrit:Prezbo a écrit:Rendash a écrit:
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Et, côté carotte, la distribution de quelques IMP et HSE. Assez dérisoires par rapport au travail demandé, mais cela peut tenter quelqu'un, surtout couplé avec le sentiment de fierté symbolique d'être nommé responsable de quelques chose.
Pour en revenir au sujet : je me réjouis que le SNE ait -enfin- entendu la lassitude massive des collègues découragés par les grèves ponctuelles, inaudibles et illisibles, et qu'il cherche d'autres modes d'action. Celle-ci m'a l'air sur le papier séduisante, réellement gênante pour l'administration, peu pour les parents et les élèves, bien ciblée sur quelques un des points les plus contestés de la réforme du lycée.
Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
Je ne suis pas sûr, en tout cas pas avec le même investissement.
Ce sont quand même toujours les mêmes collègues qui s'y collent (à la louche 1/3 ne sont jamais PP), et il a été difficile de trouver un 2è PP, qui parfois ne fait pas grand chose. Chez nous, si les PP qui font tourner la boutique passent leur tour en disant qu'ils l'ont assez fait ces dernières années, je ne sais pas trop ce qui se passera.
C'est vrai, mais dans le cas décrit, ce genre de CDE se fout pas mal de la qualité du boulot, puisqu'il est prêt à saloper la répartition par vengeance. Ce qui compte, c'est simplement d'avoir un nom dans chaque case "PP", peu importe que le taf soit fait correctement ou non. On appelle ça management, paraît-il
- BoubouleDoyen
Rendash a écrit:Bouboule a écrit:Prezbo a écrit:Rendash a écrit:
J'imagine que c'est rarement dit de façon explicite. Mais j'ai déjà vu un EDT archi-pourri pour une collègue qui s'était prise de bec avec un CDE, en revanche. Quand tu fais 8-17 tous les jours avec au moins une heure de trou dans chaque demi-journée, tu ne crois guère à une coïncidence. Même chose quand ton unique vœu d'EDT, pris en compte dans l'EDT provisoire de début d'année, est mystérieusement passé à la trappe dans l'EDT définitif après que tu as refusé (de nouveau) d'assumer la fonction de PP (vu deux fois, deux chefs différents).
Il y a aussi le CDE qui modifie une répartition de service proposée par l'équipe pour te retirer une classe demandée (vécu par moi), celui qui coupe le financement d'un projet que tu menais chaque année (vécu par d'autres...). Le CDE est un supérieur hiérachique, même lorsqu'on bénéficie d'un statut objectivement très protégé, évidemment que si on le contrarie, il faut être prêt à assumer la suite.
Il y a aussi le chantage affectif à coup de l'intérêt des élèves, pensez à l'image de l'établissement auprès des parents, après toutes les bonnes familles vont aller dans le privé d'à côté...(Vécu.)
Et, côté carotte, la distribution de quelques IMP et HSE. Assez dérisoires par rapport au travail demandé, mais cela peut tenter quelqu'un, surtout couplé avec le sentiment de fierté symbolique d'être nommé responsable de quelques chose.
Pour en revenir au sujet : je me réjouis que le SNE ait -enfin- entendu la lassitude massive des collègues découragés par les grèves ponctuelles, inaudibles et illisibles, et qu'il cherche d'autres modes d'action. Celle-ci m'a l'air sur le papier séduisante, réellement gênante pour l'administration, peu pour les parents et les élèves, bien ciblée sur quelques un des points les plus contestés de la réforme du lycée.
Ensuite, pour être efficace, il faudrait qu'elle soit massivement suivie -disons suffisamment pour que les CDE aient effectivement du mal à trouver un PP par classe-. Sur le sujet, je suis peut-être exagérément influencé par l'ambiance de mon établissement actuel, mais je suis pessimiste. Je pense qu'on trouvera toujours des gens pour accepter, pour les raisons ci-dessus.
Après, si la profession réclame de nouveau mode de mobilisation mais qu'elle est incapable de se mobiliser, c'est peut-être qu'elle aura ce qu'elle mérite.
Je ne suis pas sûr, en tout cas pas avec le même investissement.
Ce sont quand même toujours les mêmes collègues qui s'y collent (à la louche 1/3 ne sont jamais PP), et il a été difficile de trouver un 2è PP, qui parfois ne fait pas grand chose. Chez nous, si les PP qui font tourner la boutique passent leur tour en disant qu'ils l'ont assez fait ces dernières années, je ne sais pas trop ce qui se passera.
C'est vrai, mais dans le cas décrit, ce genre de CDE se fout pas mal de la qualité du boulot, puisqu'il est prêt à saloper la répartition par vengeance. Ce qui compte, c'est simplement d'avoir un nom dans chaque case "PP", peu importe que le taf soit fait correctement ou non. On appelle ça management, paraît-il
Il se passe quoi si le taf n'est pas fait correctement ? Il n'y a que l'équipe pédagogique qui a des soucis à gérer ?
- RendashBon génie
Dans le cas d'un CDE prêt à saboter la répartition pour imposer à quelqu'un d'assurer une mission dont il ne veut pas, que veux-tu que ça lui foute, la qualité du taf ? Et si d'aventure ça lui fout, ma foi, il pourra toujours regretter son choix, j'imagine
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- MathadorEmpereur
Enaeco a écrit:Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Chantage au service.
Une année avec que des classes de seconde, ça doit faire réfléchir...
J'aime bien le concept de « pourrir » un collègue en lui donnant moins de travail effectif parce qu'il a refusé du travail supplémentaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PrezboGrand Maître
Mathador a écrit:
J'aime bien le concept de « pourrir » un collègue en lui donnant moins de travail effectif parce qu'il a refusé du travail supplémentaire.
Je ne sais pas à quoi ressemblent les classes de seconde chez toi, mais chez moi ce ne sont pas celles qui demandent le moins de travail. Enfin, ça dépend du type de travail.
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas seulement une histoire de typologie des 2ndes, c'est aussi lié au fait que le service ne contienne qu'un seul niveau. Avec cela, un seul cours à préparer et un seul sujet de contrôle par chapitre préparé (en changeant éventuellement quelques valeurs si l'on n'utilise pas Auto Multiple Choice).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- kerangeloNiveau 7
non car c'est une conséquence de la reforme.Verdurette a écrit:Je comprends parfaitement les revendications touchant à l'orientation, l'alourdissement de la charge de travail, la réforme du lycée. En revanche, la phrase du courrier type "nous ne voulons plus contribuer à barrer la route des études supérieures à nos élèves", c'est franchement stupide.
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Sapere aude
- MathadorEmpereur
Laquelle ? Parcoursup ou celle du lycée ?kerangelo a écrit:non car c'est une conséquence de la reforme.Verdurette a écrit:Je comprends parfaitement les revendications touchant à l'orientation, l'alourdissement de la charge de travail, la réforme du lycée. En revanche, la phrase du courrier type "nous ne voulons plus contribuer à barrer la route des études supérieures à nos élèves", c'est franchement stupide.
Et si l'on considère sérieusement que tout élève du LGT doit être prêt pour faire des études supérieures à la sortie, il faut alors rendre l'entrée en 2nde GT plus sélective.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
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Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CleroliDoyen
Chez moi aussi, on ne se bat pas pour avoir plusieurs classes de seconde et un service entier avec ce seul niveau, ce serait justePrezbo a écrit:Mathador a écrit:
J'aime bien le concept de « pourrir » un collègue en lui donnant moins de travail effectif parce qu'il a refusé du travail supplémentaire.
Je ne sais pas à quoi ressemblent les classes de seconde chez toi, mais chez moi ce ne sont pas celles qui demandent le moins de travail. Enfin, ça dépend du type de travail.
- MathadorEmpereur
D'un autre côté, si le service est à 10 ou 12 classes, c'est logique. En maths et en SPC on fait un service complet avec moins de classes.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Alegato.Niveau 7
En tout cas, pour ma part, je trouve que c'est une très bonne initiative du SNES, bravo à eux . J'espère que les autres syndicats vont se joindre à ce type d'appel. Enfin des moyens d'actions qui changent. Il ne faut pas s'arrêter là, les syndicats devraient appeler les enseignants à mettre 20/20 et la même appréciation à tous leurs élèves à chaque fin de trimestre pour protester.
- musaNeoprof expérimenté
Moi aussi je trouve que c'est une bonne initiative à laquelle j'espère que les autres syndicats vont se joindre. J'aimerais aussi un appel à laisser tomber tous les projets, voyages et autres, bref tout ce qui n'est pas obligatoire. Je crains que ce ne soit pas suivi aussi massivement que je le voudrais vu le "dévouement" (masochiste?) de beaucoup de collègues mais comme dit plus haut, si ces moyens d'action échouaient, la profession n'aurait ensuite que ce qu'elle mérite.
- EnaecoVénérable
Mathador a écrit:Enaeco a écrit:Rendash a écrit:Le seul réel moyen de pression dont dispose un chef d'établissement, c'est le chantage à l'EDT pourri. C'est bien léger pour forcer quelqu'un à faire quelque chose, non ?
Chantage au service.
Une année avec que des classes de seconde, ça doit faire réfléchir...
J'aime bien le concept de « pourrir » un collègue en lui donnant moins de travail effectif parce qu'il a refusé du travail supplémentaire.
Pardon, mon exemple n'était peut-être pas assez parlant, pas assez général.
Quand je parle de seconde, je parle, chez moi de classe avec 2/3 d'élèves qui au choix et souvent cumulable : n'ont pas le niveau pour suivre, ne font aucun effort pour y remédier, se foutent royalement de ce qu'on raconte, ne sont pas la pour travailler, sont la pour s'amuser.
On peut remplacer "classe de seconde" par toute autre classe qu'on ne souhaite pas avoir en priorité.
Le travail est peut-être moindre mais ne compense clairement pas les conditions d'enseignement et de fatigue induite.
Bref, à titre personnel, le service conditionne quand même grandement la qualité de l'année qui va s'écouler.
Nos chefs sont coincés entre le fait qu'une classe doit avoir un PP et que la mission ne peut pas être imposée. C'est leur problème mais quelles solutions ont-ils?
- User17095Érudit
Enaeco a écrit:Nos chefs sont coincés entre le fait qu'une classe doit avoir un PP et que la mission ne peut pas être imposée. C'est leur problème mais quelles solutions ont-ils?
Aucune. Si tu soulèves qu'il y a un problème, la réponse c'est "appuyez-vous sur votre force de conviction"
On retrouve la même impasse avec la répartition par exemple, mais sans l'issue "le CdE est aussi représentant de l'Etat donc peut outrepasser le blocage du CA"
Et c'est aussi le problème des élèves, les PP ne sont pas inutiles : présents au quotidien, et nécessaires pour plusieurs moments genre parcoursup.
Je crois que la raison pour laquelle un certain nombre d'enseignants refusent la mission ou s'apprêtent à la quitter comme en ce moment, là où ils ne font pas la grève des examens bien qu'ils en parlent, c'est que c'est une forme de non-action : ça n'entre pas en conflit avec l'éthique, contrairement au fait de mettre 20 à tout le monde, qui est une action dont on peut se sentir personnellement responsable.
Pour le dire autrement, si je fais la rétention des notes, je pénalise mes élèves pour parcoursup et je me sens coupable, si je ne fais pas PP, c'est le système qui les pénalise mais moi je n'ai rien fait.
- wilfried12Habitué du forum
Il y a aussi le fait que l'un est légal et pas l'autre.
- User17095Érudit
Certes, ça peut en décider quelques uns, mais il y a des actions non légales comme les occupations qui sont assez fréquentes.
- MatheodHabitué du forum
Mais bon généralement elles ne fonctionnent que si on a la complicité du CDE.
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