- AscagneGrand sage
De plus en plus la création comme la réception sont concernées par des considérations externes au champ littéraire. Je n'étais pas étonné d'apprendre, l'an dernier, ce qu'a écrit @Vivivava à propos de la conception des sujets, mais j'étais ébahi que la recherche du sujet le plus politiquement correct passe désormais avant la recherche d'un bon sujet de bac (je crois ne pas avoir été le seul à trouver le sujet des ES/S assez mal pensé).
- ysabelDevin
gluche a écrit:Olympe56, aux professeurs qui pensent comme toi, je dirais qu'il y a moyen de se consoler avec le programme de 2de, beaucoup plus ouvert que ce que nous avions jusqu'alors.
Je crois aussi qu'il ne faudrait pas faire du partage du goût pour la lecture la fin ultime de l'enseignement du français. Bien sûr que c'est un moteur pour nous, professeurs. Mais, à défaut de réussir avec tous - ce qui n'a jamais été le cas- , il n'est pas aberrant d'envisager de transmettre aussi aux élèves une culture commune qui n'a pas toujours dégoûté les élèves de le lecture, beaucoup d'entre nous peuvent en témoigner . Après tout, les profs de maths veulent d'abord que les élèves comprennent les maths, pas qu'ils les aiment. Un collègue de maths justement se plaignait de ses cours de français élève, disant qu'on ne lui enseignait pas ce qui était connu, les classiques en quelque sorte, comme si les élèves pouvaient connaître spontanément ce qui fait partie de la culture commune (difficile à définir certes!).
D'accord avec les réponses déjà données!
Et puis même pour le programme de 1ère il reste quand même une certaine liberté : les parcours et les LC.
Ensuite, le ministère avait prévenu que pour la première année ce seraient des œuvres canoniques pour que nous puissions recycler (même si Yourcenar, Verne, la pièce choisie de Beckett ne sont pas vraiment du canonique au lycée). Peut-être qu'à partir de l'an prochain proposeront-ils une œuvre sur les 3 de chaque OE plus originale…
C'est vrai que si on considère que son métier c'est de faire uniquement partager le goût de la lecture on est mal barré… Je considère que si les élèves adhèrent, c'est bien, autrement je n'en ai rien à battre : je suis là pour les cultiver, former leur esprit pas pour leur faire plaisir.
Après, les élèves sont vachement réac en fait (je le vois à chaque fois que je propose des comparaisons de mises en scène, dès que le metteur en scène se montre original, surprenant, ils n'aiment pas) et ne sont pas dupes. : ils savent très bien pourquoi ils sont au lycée et n'aiment pas être pris pour des abrutis (même quand ils ont un balais brosse dans la main).
Et pour l'an prochain je me réjouis à l'idée de ne pas à me taper la lecture d'un énième Gaudé, Schmitt ou autre du genre en OI à la réception des descriptifs.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- NLM76Grand Maître
Comme Ysabel. Si ce n'est que je ne serais pas péremptoire dans le propos. Bien sûr que le plaisir est important ; et j'en ai quelque chose à faire. Mais c'est justement parce qu'il est important qu'il n'est pas obligatoire : comme je veux que le plaisir soit possible, je dois m'interdire d'en faire un sine qua non. Et encore moins un critère d'évaluation, ni des élèves, ni de la réussite de mon cours. S'il y a du plaisir, tant mieux; s'il n'y en a pas, tant pis.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- glucheNiveau 10
Oui, c'est ça qui me paraît grave, de faire du plaisir un critère d'évaluation. Il ne resterait plus aux élèves qu'à simuler... J'ai toujours un peu de peine pour ces élèves manifestement intéressés voire enthousiastes qui cependant n'arrivent pas à dire qqch d'intéressant sur l'oeuvre...NLM76 a écrit: Bien sûr que le plaisir est important ; et j'en ai quelque chose à faire. Mais c'est justement parce qu'il est important qu'il n'est pas obligatoire : comme je veux que le plaisir soit possible, je dois m'interdire d'en faire un sine qua non. Et encore moins un critère d'évaluation, ni des élèves, ni de la réussite de mon cours. S'il y a du plaisir, tant mieux; s'il n'y en a pas, tant pis.
- roxanneOracle
Bon, ils m'ont rendu leur carnet, je viens d'y jeter un œil. C'est souvent très soigné, très différent, d'ailleurs plusieurs m'ont dit d'y faire très attention, que c'était fragile. Ma foi, ils ont joué le jeu, rendu un travail sérieux et parfois très original. Je valoriserai.
- marjoDoyen
Est-ce que certains d'entre vous ont commencé à réfléchir à une progression pour mettre en oeuvre ces nouveaux programmes, notamment en seconde ? On pourrait peut-être créer un sujet dédié.
- KhorsabadNiveau 6
Je vois beaucoup d'entre vous parler de journée de formation par rapport aux nouveaux programmes... Je n'ai eu aucune info dans mon académie et je me demandais comment vous avez fait pour bénéficier de cette journée de formation ? Merci !
- gregforeverGrand sage
elles sont proposées et non à la demande: apparemment dans mon académie il faudra attendre septembre... joie
- Une passanteEsprit éclairé
J'ai bénéficié d'une de ses "formations", en fait, je n'y ai rien appris, tout ce qui a été dit l'avait déjà été sur Néo, et au moins sur ce forum, il n'y a pas la mauvaise foi en prime...
Ah si, la seule question vraiment importante n'a pas obtenu de réponse : pourquoi est-on passé d'un projet de programme avec renouvellement des œuvres par quart tous les ans à un programme avec renouvellement par moitié ? Je doute que quiconque, lors de la consultation, ait réclamé cela ! (une faute de frappe passée inaperçue ou une victoire des éditeurs ?...)
Ah si, la seule question vraiment importante n'a pas obtenu de réponse : pourquoi est-on passé d'un projet de programme avec renouvellement des œuvres par quart tous les ans à un programme avec renouvellement par moitié ? Je doute que quiconque, lors de la consultation, ait réclamé cela ! (une faute de frappe passée inaperçue ou une victoire des éditeurs ?...)
- KhorsabadNiveau 6
gregforever a écrit:elles sont proposées et non à la demande: apparemment dans mon académie il faudra attendre septembre... joie
Soit je ne sais pas chercher, soit il n'y a aucune formation proposée dans mon académie...
- Une passanteEsprit éclairé
Khorsabad a écrit:gregforever a écrit:elles sont proposées et non à la demande: apparemment dans mon académie il faudra attendre septembre... joie
Soit je ne sais pas chercher, soit il n'y a aucune formation proposée dans mon académie...
Si c'est proposé, c'est que ce n'est pas sur le paf
Chez nous, c'est l'IPR qui s'est invité, on n'avait rien demandé !
- tannatHabitué du forum
En général, pour ce genre de formation, ce sont les ipr qui "invitent" les professeurs qui exercent dans les établissements concernés...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- Olympe56Je viens de m'inscrire !
Ah ben non, en fait, je me suis trompée. Beaucoup sont assez contents du nouveau programme. Et beaucoup ne lisent qu'une partie de ce qui est écrit : si on leur donne le goût de la lecture, on ne se fixe QUE cet objectif, on ne les évalue QUE sur ça, ce n'est pas le propos du tout... Et tant mieux si on a le temps de faire des lectures cursives plus libres, ce dont on peut douter, bref, on verra. Et tant mieux si c'est réjouissant de ne plus interroger que sur des oeuvres communes, ce dont on peut douter aussi. Que sera sera.
- VivivavaNiveau 10
Le CSP a dit aux associations de professeurs d'histoire et de SES qu'il n'avait jamais été mis au courant des résultats de la consultation.Une passante a écrit:J'ai bénéficié d'une de ses "formations", en fait, je n'y ai rien appris, tout ce qui a été dit l'avait déjà été sur Néo, et au moins sur ce forum, il n'y a pas la mauvaise foi en prime...
Ah si, la seule question vraiment importante n'a pas obtenu de réponse : pourquoi est-on passé d'un projet de programme avec renouvellement des œuvres par quart tous les ans à un programme avec renouvellement par moitié ? Je doute que quiconque, lors de la consultation, ait réclamé cela ! (une faute de frappe passée inaperçue ou une victoire des éditeurs ?...)
- VivivavaNiveau 10
Qu'on ait une information (plutôt qu'une formation) par des inspections ne change pas grand chose. Les inspections ont moins d'informations que les éditeurs.
J'ai reçu une publicité pour quelques pages d'un manuel sur la méthode des exercices du bac :
- écrit : dissertation sur l'oeuvre et le parcours (j'en déduis que la problématique d'étude de l'oeuvre a plutôt intérêt à être celle du parcours): toutes dernières pages des extraits de ce manuel :
https://fr.calameo.com/read/0058035915b0138972afe?authid=rXRfDUv3YsuS
-oral: lecture, explication, question de grammaire, et entretien sur une oeuvre choisie par l'élève:
https://fr.calameo.com/read/005803591c665519c0940?authid=P3637zvK93r7
J'ai reçu une publicité pour quelques pages d'un manuel sur la méthode des exercices du bac :
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https://fr.calameo.com/read/0058035915b0138972afe?authid=rXRfDUv3YsuS
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- TangledingGrand Maître
Salut,
Ca fait plaisir de voir la bienveillance entre collègues suite à cette merveilleuse réforme des programmes.
Chacun caricature le camp adverse entre littérature à la naphtaline et sous-littérature contemporaine. Je suis plutôt côté naphtaline, au passage (jamais fait étudier de littérature de jeunesse, même au collège, d'ailleurs) et pour autant ces listes d'oeuvres imposées me désolent...
Comme si imposer des oeuvres allait résoudre les problèmes de descriptifs qui sont surtout des problèmes de cours, en réalité...
Comme s'il était impossible de cadrer un programme pour qu'il soit littéraire sans empêcher à peu près toute liberté dans le choix des oeuvres...
L'an dernier j'ai eu le plaisir de découvrir l'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly à la faveur d'un descriptif (d'un lycée privé catholique...)
J'ai vu des élèves venir avec des descriptifs "traditionnels" mais en ayant visiblement bénéficié de cours assez superficiels, vu l'homogénéité des prestations.
Et grâce à la question d'étude j'ai pu proposer un angle de lecture intéressant sur des textes qui visiblement avaient été abordés de façon sérieuse mais assez "basique". Le genre de question qui déstabilise le candidat au premier abord mais qui lui permet de se confronter au texte et in fine de mieux s'en sortir qu'en recrachant une explication pré-mâchée.
On retrouvera toutes ces possibilités avec les nouveaux programmes.
Sauf la possibilité que les élèves aient découvert une oeuvre moins "canonique" que celles de la liste ministérielle.
Je ne vois donc vraiment pas où est le gain avec ces nouveaux programmes.
Et qu'on ne me parle pas de la liberté offerte par les lectures cursives... 4 parcours et 4 études d'oeuvres intégrales dans l'année, ça ne laisse pas le temps pour grand chose d'autre, sans même parler de la grammaire.
Pour pouvoir faire entrer dans une oeuvre littéraire, donc dont la richesse n'est pas directement accessible, les élèves ont besoin du professeur, de ses cours, des questions qu'il soulève ou permet de soulever. Ca se fait par l'étude d'oeuvre intégrale, pas en leur suggérant de lire Madame Bovary en espérant qu'ils en comprennent la portée et le sens tout seuls dans leur coin (certains le pourront, d'autres non)
Bref, ces programmes de première me consternent. Comme si on n'avait pas sans cesse les mêmes oeuvres et les mêmes extraits à longueur de descriptifs, quasiment, sans liste imposée ? :/
Pas en lycée l'an prochain, je ne suis pas concerné directement. Mais en lycée je me battrais pour avoir des secondes, du coup. :/
En tout cas quand je vois que des collègues de lettres se réjouissent d'une restriction de liberté pour la profession (que ce soit Paget au sujet des carnets de lectures, même si non retenu, ou ici tel ou tel du fait de la liste imposée), je ne m'étonne pas qu'on nous impose tout ce qui nous tombe sur la gueule (pas seulement en lettres) : notre pire ennemi ce n'est pas Blanquer mais nous-mêmes...
Ca fait plaisir de voir la bienveillance entre collègues suite à cette merveilleuse réforme des programmes.
Chacun caricature le camp adverse entre littérature à la naphtaline et sous-littérature contemporaine. Je suis plutôt côté naphtaline, au passage (jamais fait étudier de littérature de jeunesse, même au collège, d'ailleurs) et pour autant ces listes d'oeuvres imposées me désolent...
Comme si imposer des oeuvres allait résoudre les problèmes de descriptifs qui sont surtout des problèmes de cours, en réalité...
Comme s'il était impossible de cadrer un programme pour qu'il soit littéraire sans empêcher à peu près toute liberté dans le choix des oeuvres...
L'an dernier j'ai eu le plaisir de découvrir l'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly à la faveur d'un descriptif (d'un lycée privé catholique...)
J'ai vu des élèves venir avec des descriptifs "traditionnels" mais en ayant visiblement bénéficié de cours assez superficiels, vu l'homogénéité des prestations.
Et grâce à la question d'étude j'ai pu proposer un angle de lecture intéressant sur des textes qui visiblement avaient été abordés de façon sérieuse mais assez "basique". Le genre de question qui déstabilise le candidat au premier abord mais qui lui permet de se confronter au texte et in fine de mieux s'en sortir qu'en recrachant une explication pré-mâchée.
On retrouvera toutes ces possibilités avec les nouveaux programmes.
Sauf la possibilité que les élèves aient découvert une oeuvre moins "canonique" que celles de la liste ministérielle.
Je ne vois donc vraiment pas où est le gain avec ces nouveaux programmes.
Et qu'on ne me parle pas de la liberté offerte par les lectures cursives... 4 parcours et 4 études d'oeuvres intégrales dans l'année, ça ne laisse pas le temps pour grand chose d'autre, sans même parler de la grammaire.
Pour pouvoir faire entrer dans une oeuvre littéraire, donc dont la richesse n'est pas directement accessible, les élèves ont besoin du professeur, de ses cours, des questions qu'il soulève ou permet de soulever. Ca se fait par l'étude d'oeuvre intégrale, pas en leur suggérant de lire Madame Bovary en espérant qu'ils en comprennent la portée et le sens tout seuls dans leur coin (certains le pourront, d'autres non)
Bref, ces programmes de première me consternent. Comme si on n'avait pas sans cesse les mêmes oeuvres et les mêmes extraits à longueur de descriptifs, quasiment, sans liste imposée ? :/
Pas en lycée l'an prochain, je ne suis pas concerné directement. Mais en lycée je me battrais pour avoir des secondes, du coup. :/
En tout cas quand je vois que des collègues de lettres se réjouissent d'une restriction de liberté pour la profession (que ce soit Paget au sujet des carnets de lectures, même si non retenu, ou ici tel ou tel du fait de la liste imposée), je ne m'étonne pas qu'on nous impose tout ce qui nous tombe sur la gueule (pas seulement en lettres) : notre pire ennemi ce n'est pas Blanquer mais nous-mêmes...
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- KilmenyEmpereur
marjolie.june a écrit:Est-ce que certains d'entre vous ont commencé à réfléchir à une progression pour mettre en oeuvre ces nouveaux programmes, notamment en seconde ? On pourrait peut-être créer un sujet dédié.
Trop de travail pour cette fin d'année pour avoir le temps d'y penser. Ce sera le pensum des vacances (sic) d'été.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- EsclarmondeNiveau 5
Vivivava a écrit:Qu'on ait une information (plutôt qu'une formation) par des inspections ne change pas grand chose. Les inspections ont moins d'informations que les éditeurs.
J'ai reçu une publicité pour quelques pages d'un manuel sur la méthode des exercices du bac :
- écrit : dissertation sur l'oeuvre et le parcours (j'en déduis que la problématique d'étude de l'oeuvre a plutôt intérêt à être celle du parcours): toutes dernières pages des extraits de ce manuel :
https://fr.calameo.com/read/0058035915b0138972afe?authid=rXRfDUv3YsuS
-oral: lecture, explication, question de grammaire, et entretien sur une oeuvre choisie par l'élève:
https://fr.calameo.com/read/005803591c665519c0940?authid=P3637zvK93r7
Merci pour cette information. Nous sommes là depuis des semaines, pour ne pas dire des mois, à attendre des informations. Une note de service de la DGESCO paraît (enfin) hier. On se demande si on bien compris certains points de cette note de service (comme l’œuvre "choisie" par le candidat). Mais l'éditeur Nathan, lui, savait. Il conseille même à l'élève de choisir l’œuvre qu'il a préférée. On a presqu'envie d'être cynique et d'être plus précis : "Choisis la seule œuvre que tu as lue ou dont tu as lu un parascolaire"; ou même : "Choisis Phèdre, puisque tu l'as étudiée l'an dernier".
- PatrimonioNiveau 2
Tu as parfaitement raison, Tangleding. Notre I.P.R. nous a précisement dit que c'est là-dessus qu'il faudra faire des économies de temps si on veut arriver à traiter 24 textes. Donc le bachotage est institutionnalisé !Tangleding a écrit:
Et qu'on ne me parle pas de la liberté offerte par les lectures cursives... 4 parcours et 4 études d’œuvres intégrales dans l'année, ça ne laisse pas le temps pour grand chose d'autre, sans même parler de la grammaire.
Là encore, tu parles d'or.Tangleding a écrit:En tout cas quand je vois que des collègues de lettres se réjouissent d'une restriction de liberté pour la profession [...] je ne m'étonne pas qu'on nous impose tout ce qui nous tombe sur la gueule (pas seulement en lettres) : notre pire ennemi ce n'est pas Blanquer mais nous-mêmes...
Quand je pense que le doyen de l'inspection des Lettres était venu à Strasbourg nous dire officiellement qu'il avait compris notre souffrance, à galoper derrière l'objectif des 20 textes en ES-S, et qu'il allait nous donner de l'oxygène, nous permettre de faire beaucoup plus ce qu'on aime, dans un élargissement clairement humaniste : tu parles ! Il nous augmente de 20 % le nombre de textes ! Oui, lui ; car il a participé à l'élaboration de ce nouveau programme !
Quel cynisme ...
Et que dire de nos surcharges de travail par rapport aux autres disciplines ? Marre de passer ma vie à bosser : vacances, soirées, weekends !
- IphigénieProphète
Il n'est pas sûr que les IPR qui ont dû vendre les dernières réformes soient tout à fait clairs avec une réforme qui va dans le sens inverse.
De toute façon c'est en appliquant sur le long terme qu'on verra ce qu'il en ressort réellement...
Mais pour ce qui est de l'organisation jusqu'à maintenant, on sait où on est allé: dans le mur. Une totale inefficacité dans la transmission d'un plaisir de lecture, encore plus dans les connaissances et une usine à gaz de descriptifs (tu parles d'une absence de contraintes...) et déjà un burn out des profs pour se préparer à poser des questions sur des descriptifs à tudier un mois avant, à contrôler pendant voire à dénoncer après.
Alors chacun s'exprime, mais un peu sur du vide pour l'instant....
De toute façon c'est en appliquant sur le long terme qu'on verra ce qu'il en ressort réellement...
Mais pour ce qui est de l'organisation jusqu'à maintenant, on sait où on est allé: dans le mur. Une totale inefficacité dans la transmission d'un plaisir de lecture, encore plus dans les connaissances et une usine à gaz de descriptifs (tu parles d'une absence de contraintes...) et déjà un burn out des profs pour se préparer à poser des questions sur des descriptifs à tudier un mois avant, à contrôler pendant voire à dénoncer après.
Alors chacun s'exprime, mais un peu sur du vide pour l'instant....
- PatrimonioNiveau 2
Quand je parlais du doyen de doyen de "l'inspection des Lettres", je voulais dire : "de l'inspection générale des Lettres ; pas des I.P.R. de mon académie.
- TangledingGrand Maître
Je ne vois pas trop où est le vide, il y avait des objets d'étude imposés et littéraires et nous pouvions choisir en toute liberté à l'intérieur de ce cadre.
Cette réforme n'est que du lean management, on standardise en pensant améliorer la productivité.
Les défauts qui existaient précédemment continueront d'exister mais dans un cadre étroit et tout ce qui faisait la richesse offerte par le cadre large des programmes précédents disparaîtra tout simplement.
Il suffit de former correctement les futurs enseignants de lettres si on veut éviter qu'ils ne fassent étudier en lycée de la daube. Et faire en sorte que les objets d'étude ne soient pas compatibles avec Schmitt et autres fadaises sans pour autant restreindre ainsi les choix à 3 titres prétendûment incontournables (si on veut prétendre à l'incontournable, c'est un peu plus que 4 ou 8 oeuvres...)
Je le redis il sera toujours possible de faire de la daube sur Balzac (qui n'est pas au programme, cette fois-ci) ou Camus.
Nous avons tous fait des rencontres de hasard au contact de nos enseignants de lettres, des rencontres de lecteur à lecteur. Quel intérêt de flanquer ça à la benne ?
A part préparer les séquences clefs en main pour le contractuel non formé et interchangeable de demain, cela n'a aucun intérêt.
Avec les meilleures intentions du monde une partie de la profession se fait instrumentaliser par ce pseudo vernis patrimonial du lycée Blanquer.
Or dans les faits la formation disciplinaire des enseignants reste inchangée, le temps dévolu à l'enseignement de la littérature et de la langue n'augmente pas, et bien évidemment la maîtrise de la langue et l'appétence littéraire de nos lycéens ne sortiront pas grandies de ces réformes (la voie littéraire est en train d'être encore plus dévalorisée avec le lycée Blanquer)
On se réjouit de la disparition de l'écriture d'invention alors que ce sujet n'est jamais sorti d'un cadre particulièrement débilitant de glose argumentative vaguement contextualisée, alors qu'il existe une multitude d'écrits d'invention qui permettraient une vraie évaluation d'un vrai sens littéraire (je n'ose écrire "compétences littéraires", évidemment).
Bref, il y avait de vrais problèmes dans la pratique des programmes existants et de la définition des épreuves existantes. Mais la réforme actuelle esquive toutes ces difficultés au lieu de proposer de les surmonter.
Cette réforme n'est que du lean management, on standardise en pensant améliorer la productivité.
Les défauts qui existaient précédemment continueront d'exister mais dans un cadre étroit et tout ce qui faisait la richesse offerte par le cadre large des programmes précédents disparaîtra tout simplement.
Il suffit de former correctement les futurs enseignants de lettres si on veut éviter qu'ils ne fassent étudier en lycée de la daube. Et faire en sorte que les objets d'étude ne soient pas compatibles avec Schmitt et autres fadaises sans pour autant restreindre ainsi les choix à 3 titres prétendûment incontournables (si on veut prétendre à l'incontournable, c'est un peu plus que 4 ou 8 oeuvres...)
Je le redis il sera toujours possible de faire de la daube sur Balzac (qui n'est pas au programme, cette fois-ci) ou Camus.
Nous avons tous fait des rencontres de hasard au contact de nos enseignants de lettres, des rencontres de lecteur à lecteur. Quel intérêt de flanquer ça à la benne ?
A part préparer les séquences clefs en main pour le contractuel non formé et interchangeable de demain, cela n'a aucun intérêt.
Avec les meilleures intentions du monde une partie de la profession se fait instrumentaliser par ce pseudo vernis patrimonial du lycée Blanquer.
Or dans les faits la formation disciplinaire des enseignants reste inchangée, le temps dévolu à l'enseignement de la littérature et de la langue n'augmente pas, et bien évidemment la maîtrise de la langue et l'appétence littéraire de nos lycéens ne sortiront pas grandies de ces réformes (la voie littéraire est en train d'être encore plus dévalorisée avec le lycée Blanquer)
On se réjouit de la disparition de l'écriture d'invention alors que ce sujet n'est jamais sorti d'un cadre particulièrement débilitant de glose argumentative vaguement contextualisée, alors qu'il existe une multitude d'écrits d'invention qui permettraient une vraie évaluation d'un vrai sens littéraire (je n'ose écrire "compétences littéraires", évidemment).
Bref, il y avait de vrais problèmes dans la pratique des programmes existants et de la définition des épreuves existantes. Mais la réforme actuelle esquive toutes ces difficultés au lieu de proposer de les surmonter.
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- stenchMonarque
Tangleding a écrit:
A part préparer les séquences clefs en main pour le contractuel non formé et interchangeable de demain, cela n'a aucun intérêt.
Autre intérêt : préparer les remplacements en interne imposés quand on sera passé à l'annualisation...
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- TangledingGrand Maître
Tout à fait, Stench, j'ai pris l'extension maximale de cette logique standardisée et l'objectif final du "nouveau monde macroniste".stench a écrit:Tangleding a écrit:
A part préparer les séquences clefs en main pour le contractuel non formé et interchangeable de demain, cela n'a aucun intérêt.
Autre intérêt : préparer les remplacements en interne imposés quand on sera passé à l'annualisation...
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- IphigénieProphète
Oui enfin ....
« Les trains qui racontent leur voyage », c’est vrai que ça vous renouvelle le sens littéraire....On se réjouit de la disparition de l'écriture d'invention alors que ce sujet n'est jamais sorti d'un cadre particulièrement débilitant de glose argumentative vaguement contextualisée, alors qu'il existe une multitude d'écrits d'invention qui permettraient une vraie évaluation d'un vrai sens littéraire (je n'ose écrire "compétences littéraires", évidemment).
- TangledingGrand Maître
Tu peux aussi faire un sujet de dissertation débile, tu sais, Iphigénie. Et un commentaire sur un extrait de Schmitt, tu m'en diras des nouvelles.Iphigénie a écrit:Oui enfin ....
« Les trains qui racontent leur voyage », c’est vrai que ça vous renouvelle le sens littéraire....On se réjouit de la disparition de l'écriture d'invention alors que ce sujet n'est jamais sorti d'un cadre particulièrement débilitant de glose argumentative vaguement contextualisée, alors qu'il existe une multitude d'écrits d'invention qui permettraient une vraie évaluation d'un vrai sens littéraire (je n'ose écrire "compétences littéraires", évidemment).
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