- SimeonNiveau 10
Matheod a écrit:Hum, okay je pense que je vais passer, je n'aime pas faire utiliser des choses sans les expliquer, les élèves font déjà assez de "magie" en mathématiques.
On est vraiment dans un cas des cas où Python ressemble plus à du pseudo-code qu'à de la programmation, autant en profiter et se concentrer sur l'algorithme, non ?
Par contre, je ne serais pas trop quoi penser d'une proposition du type:
- Code:
moyenne = sum(notes) / len(notes)
- marcouNiveau 2
Avez vous une trouvée une progression?
Il y a les progressions du livre Variations de Hatier qui me plaisaient bien.
Et celle de Bordeaux ici
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/exemple-de-progression-de-seconde-programmes-2019/
Cette année, j'avais commencé par les fonctions affines mais au final, cela ne m'a pas trop convaincu.
Donc cette année, je ne sais pas s'il faut faire un chapitre sur Les Nombres dès le début?
Il y a les progressions du livre Variations de Hatier qui me plaisaient bien.
Et celle de Bordeaux ici
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/exemple-de-progression-de-seconde-programmes-2019/
Cette année, j'avais commencé par les fonctions affines mais au final, cela ne m'a pas trop convaincu.
Donc cette année, je ne sais pas s'il faut faire un chapitre sur Les Nombres dès le début?
- Patatrak64Niveau 6
marcou a écrit:Avez vous une trouvée une progression?
Il y a les progressions du livre Variations de Hatier qui me plaisaient bien.
Et celle de Bordeaux ici
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/exemple-de-progression-de-seconde-programmes-2019/
Cette année, j'avais commencé par les fonctions affines mais au final, cela ne m'a pas trop convaincu.
Donc cette année, je ne sais pas s'il faut faire un chapitre sur Les Nombres dès le début?
Pour ma part, j’ai réfléchi (seule) à une progression. Je vois mes collègues demain, on en discutera.
Ce n’est pas ma dernière version. J’ai finalement échangé l'arithmétique et les droites.
_________________
- Parcours:
2017 - 2018 : Stagiaire au lycée Saint John Perse de Pau - 64
2018 - 2022 : Titulaire au lycée George Sand de Nerac - 47
2022 - … : Titulaire au collège de Mugron - 40
- marcouNiveau 2
Merci
Je me demandais si l'arithmétique ne devait pas être faite tôt, en m^me temps que les fractions, pour les simplifier
Je me demandais si l'arithmétique ne devait pas être faite tôt, en m^me temps que les fractions, pour les simplifier
- chmarmottineGuide spirituel
Je travaille mes progressions ... je crois que ça ne passera jamais en 2de ! et je m'interroge sur plein de choses !
Par exemple :
Il est écrit :
je comprends donc qu'il faut résoudre de façon algébrique des équation du genre 1/x=7 ou x^3=-52 .... idem pour les inéquations
Autre exemple :
la phrase est bancale, non ?
1) c'est super vague, je ne sais pas s'il faut comprendre "résoudre une équation" (sous-entendu, n'importe quelle équation) ou "résoudre une équation produit" ...
2) le "à l'aide d'un tableau de signe" semble s'appliquer à toute la phrase : donc on résout des équations avec des tableaux de signes ?
Bref ...
Vous faites quoi des fonctions affines ... je déteste ce chapitre qui a déjà été plus ou moins fait en 3ème ...
Maintenant qu'on a quelque chose de plus cohérent sur les équations de droites, ça vaut le coup de la faire après, non ?
Histoire de bien distinguer les deux notions.
Et le projeté orthogonal, il se retrouve un peu perdu, non ?
Par exemple :
Il est écrit :
Pour les fonctions affines, carré, inverse, racine carrée et cube, résoudre graphiquement ou algébriquement une équation ou une inéquation du type ƒ(x) = k, ƒ(x) < k.
je comprends donc qu'il faut résoudre de façon algébrique des équation du genre 1/x=7 ou x^3=-52 .... idem pour les inéquations
Autre exemple :
Résoudre une équation, une inéquation produit ou quotient, à l’aide d’un tableau de signes.
la phrase est bancale, non ?
1) c'est super vague, je ne sais pas s'il faut comprendre "résoudre une équation" (sous-entendu, n'importe quelle équation) ou "résoudre une équation produit" ...
2) le "à l'aide d'un tableau de signe" semble s'appliquer à toute la phrase : donc on résout des équations avec des tableaux de signes ?
Bref ...
Vous faites quoi des fonctions affines ... je déteste ce chapitre qui a déjà été plus ou moins fait en 3ème ...
Maintenant qu'on a quelque chose de plus cohérent sur les équations de droites, ça vaut le coup de la faire après, non ?
Histoire de bien distinguer les deux notions.
Et le projeté orthogonal, il se retrouve un peu perdu, non ?
- LadKlimaHabitué du forum
Je suis en train de travailler sur la progression et c'est vrai que par moments c'est bancal et différent du programme précédent. Les fonctions affines n'apparaissent plus aussi explicitement. Il semble qu'il est recommandé de débuter par l'étude de fonctions de référence avant l'étude qualitative de fonctions. La géométrie semble devoir débuter par les vecteurs. Des notions importantes et difficiles se retrouvent un peu perdu au milieu d'une grosse partie. Et tout les ajouts sur la construction et l'utilisation des nombres sera une horreur à traiter avec les élèves je pense.
- PrezboGrand Maître
Bon, à quelques jours de la rentrée, je m'y mets péniblement.
Telle que la phrase est écrite, oui...Dans la pratique, je crois qu'il faudra assumer que les programmes ont été écrits trop vite (syndrôme du "type qui fait la liste de tous les trucs à ne pas oublier sur un coin de table") et qu'il faudra déterminer des priorités. Sans quoi, pour chacune des fonctions de références, la résolution des équations et inéquations associées demanderait un développement séparé.
(Au passage, j'aurais préféré qu'on demande clairement de savoir résoudre une équation quotient par la méthode du produit en croix, compétence bien plus élémentaire et qui ne me semble aujourd'hui plus écrite suffisamment clairement dans aucun programme.)
Oui, la phrase est bancale et ambigue. En spéculant sur les intentions probables de l'auteur ou des auteurs, je suppose qu'il faut savoir résoudre les équations produit et quotient, et résoudre les inéquations produit et quotient à l'aide d'un tableau de signe.
On peut effectivement remarquer que des notions qui étaient centrales dans les versions précédentes des programmes, et qui me semblent nécessaires pour la suite (développer, factoriser, résoudre une (in)équation produit, faire un tableau de signe...) ne sont plus citées qu'au passage, voire implicitement, dans les compétences attendues. Là aussi, en attendant qu'une jurisprudence moyenne sur ce qui sera effectivement enseigné se dessine, il faudra faire des choix réalistes sur ce qu'il ne faut pas oublier et ce qui ne mérite pas qu'on s'y attarde trop.
chmarmottine a écrit:Je travaille mes progressions ... je crois que ça ne passera jamais en 2de ! et je m'interroge sur plein de choses !
Par exemple :
Il est écrit :
Pour les fonctions affines, carré, inverse, racine carrée et cube, résoudre graphiquement ou algébriquement une équation ou une inéquation du type ƒ(x) = k, ƒ(x) < k.
je comprends donc qu'il faut résoudre de façon algébrique des équation du genre 1/x=7 ou x^3=-52 .... idem pour les inéquations
Telle que la phrase est écrite, oui...Dans la pratique, je crois qu'il faudra assumer que les programmes ont été écrits trop vite (syndrôme du "type qui fait la liste de tous les trucs à ne pas oublier sur un coin de table") et qu'il faudra déterminer des priorités. Sans quoi, pour chacune des fonctions de références, la résolution des équations et inéquations associées demanderait un développement séparé.
(Au passage, j'aurais préféré qu'on demande clairement de savoir résoudre une équation quotient par la méthode du produit en croix, compétence bien plus élémentaire et qui ne me semble aujourd'hui plus écrite suffisamment clairement dans aucun programme.)
chmarmottine a écrit:
Autre exemple :
Résoudre une équation, une inéquation produit ou quotient, à l’aide d’un tableau de signes.
la phrase est bancale, non ?
1) c'est super vague, je ne sais pas s'il faut comprendre "résoudre une équation" (sous-entendu, n'importe quelle équation) ou "résoudre une équation produit" ...
2) le "à l'aide d'un tableau de signe" semble s'appliquer à toute la phrase : donc on résout des équations avec des tableaux de signes ?
Oui, la phrase est bancale et ambigue. En spéculant sur les intentions probables de l'auteur ou des auteurs, je suppose qu'il faut savoir résoudre les équations produit et quotient, et résoudre les inéquations produit et quotient à l'aide d'un tableau de signe.
On peut effectivement remarquer que des notions qui étaient centrales dans les versions précédentes des programmes, et qui me semblent nécessaires pour la suite (développer, factoriser, résoudre une (in)équation produit, faire un tableau de signe...) ne sont plus citées qu'au passage, voire implicitement, dans les compétences attendues. Là aussi, en attendant qu'une jurisprudence moyenne sur ce qui sera effectivement enseigné se dessine, il faudra faire des choix réalistes sur ce qu'il ne faut pas oublier et ce qui ne mérite pas qu'on s'y attarde trop.
- chmarmottineGuide spirituel
Euh .. dites-moi, ils vous semblent comment vos élèves de 2de ?
Parce qu'ici ... oulàlà !!!!
Je commence par les vecteurs et je fais en TD quelques exos hyper simples (du genre trouver des longueurs égales dans un parallélogramme) ...
Ben, leur mode de pensée s'est arrêté au niveau CM2 ... pour eux, impossible qu'un carré soit un parallélogramme ...
J'ai eu droit à une discussion de 10 minutes entre deux élèves qui se demandaient ce que sont des droites perpendiculaires .... pour en arriver à me dire que ce sont deux droites qui se touchent ...
A la question "qu'est-ce qu'un parallélogramme ?", pas un élève n'a su me faire une phrase (ils me montrent avec leurs mains !!!) ....
pour finir par me dire "les côtés sont pareils".
Je n'ose même pas imaginer ce que cela va donner en calcul !
Parce qu'ici ... oulàlà !!!!
Je commence par les vecteurs et je fais en TD quelques exos hyper simples (du genre trouver des longueurs égales dans un parallélogramme) ...
Ben, leur mode de pensée s'est arrêté au niveau CM2 ... pour eux, impossible qu'un carré soit un parallélogramme ...
J'ai eu droit à une discussion de 10 minutes entre deux élèves qui se demandaient ce que sont des droites perpendiculaires .... pour en arriver à me dire que ce sont deux droites qui se touchent ...
A la question "qu'est-ce qu'un parallélogramme ?", pas un élève n'a su me faire une phrase (ils me montrent avec leurs mains !!!) ....
pour finir par me dire "les côtés sont pareils".
Je n'ose même pas imaginer ce que cela va donner en calcul !
- Badiste75Habitué du forum
Ils ne font pratiquement plus de démonstration géométrique au collège, qui se limite bien souvent à Thalès, Pythagore et la trigo... sans aucune rigueur de rédaction. Il suffit de regarder le DNB pour s’en convaincre. Et comme les profs s’adaptent surtout par rapport au DNB, aux recommandations des IPR et non aux contenus de lycée (à mon avis à tort), on en est là. Niveau descriptif pour 90 % de la classe, les 10 % restants étant les initiés, c’est-à-dire ceux qui sont autonomes au point de faire des maths seuls dans leur coin ou dont les parents sont au courant des manques. Après ça, on demande de redorer le blason de la démonstration au lycée et de faire davantage de géométrie non repérée d’ailleurs. Perso, sachant cela, je commence par ça avant les vecteurs, pour leur apprendre à faire un raisonnement hypothético-déductif... en Seconde! Durée pour un travail efficace : au moins 10 séances! Car oui on en est là, ce n’est pas du réinvestissement, c’est de l’apprentissage... sauf que le programme est si lourd que beaucoup de collègues zapperont (dans la même veine que Python!) et le problème sera encore plus prégnant l’année suivante...)
- lisa81Habitué du forum
chmarmottine a écrit:Euh .. dites-moi, ils vous semblent comment vos élèves de 2de ?
Parce qu'ici ... oulàlà !!!!
Je commence par les vecteurs et je fais en TD quelques exos hyper simples (du genre trouver des longueurs égales dans un parallélogramme) ...
Ben, leur mode de pensée s'est arrêté au niveau CM2 ... pour eux, impossible qu'un carré soit un parallélogramme ...
J'ai eu droit à une discussion de 10 minutes entre deux élèves qui se demandaient ce que sont des droites perpendiculaires .... pour en arriver à me dire que ce sont deux droites qui se touchent ...
A la question "qu'est-ce qu'un parallélogramme ?", pas un élève n'a su me faire une phrase (ils me montrent avec leurs mains !!!) ....
pour finir par me dire "les côtés sont pareils".
Je n'ose même pas imaginer ce que cela va donner en calcul !
Il faut les motiver avec des rappels en musique:
https://www.youtube.com/watch?v=Bv2yTSuzw5Q
PS: Je me sens vieille....
- Badiste75Habitué du forum
Nul doute que ça plairait à un inspecteur!
- BRNiveau 9
lisa81 a écrit:Il faut les motiver avec des rappels en musique:
https://www.youtube.com/watch?v=Bv2yTSuzw5Q
Mathématiquement, à la première écoute, le texte est parfait. Ainsi, à partir de 1:25 :
Great Teacher Issaba a écrit:
Pour les quadrilatères, là il y en a plus, donc on va nommer que les principaux
Ceux qui ont les tés-co opposés, parallèles et qui sont deux à deux égaux
Ça c'est la famille des parallélogrammes, leurs diagonales se coupent en leur milieu
Et ce point est le centre de symétrie mais j'en parlerais plus tard si Dieu veut
Et dans cette famille rectangle losange et carré, j'espère que t'es préparé
Si le parallélogramme a des angles droits, c'est rectangle qu'il faut l'appeler,
S'il a ses quatre cotés de même longueur c'est losange qu'il faut le nommer,
Si c'est un rectangle et un losange à la fois c'est le carré que tu reconnais
S'ils ont bien compris la chanson, les élèves du Great Teacher Issaba auront retenu tout ce qu'il faut savoir. S'il réussit à motiver ses élèves dans son métier avec sa passion du rap, grand bien lui fasse : ses clips sont franchement agréables à écouter et à regarder. Tant qu'on ne m'impose pas de rapper mon cours, je ne vois pas pourquoi on devrait bouder son plaisir face à une initiative aussi sympathique :-)
- kioupsPBTHabitué du forum
J'ai une collègue qui faisait apprendre ses élèves en chanson au début des années 80. Ca passait super bien !
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- Badiste75Habitué du forum
Je ne suis pas vraiment d’accord. C’est avec ce genre de « pratiques pédagogiques » qu’on en vient à dire que la majorité des cours de maths de la majorité des collègues sont ennuyeux et que c’est normal que les élèves n’écoutent pas! Ce genre de pratique ne me choque pas en élémentaire. En revanche, pour moi le collège est justement le lieu où il faut savoir dire stop à tout ça. Ils deviennent ado et par définition on prépare le passage à l’âge adulte. Le monde extérieur est déjà suffisamment pollué par tout et n’importe quoi que je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. Non seulement on a pris le pli d’encourager ce genre d’initiatives au collège mais désormais ça gagne le lycée. On marche sur la tête. Bientôt on en sera là en classe prépa... J’enseigne en Seine Saint Denis, j’habite à cinq minutes de Montreuil, ville de ce collègue et JAMAIS je ne cautionnerai ce genre de délires pédagogiques. Il faut aussi penser aux profs des années suivantes : pour assurer la continuité des apprentissages et des méthodes pédagogiques il va devoir lui aussi se mettre à rapper pour faire des maths?! Les élèves de grands lycées parisiens auraient de quoi halluciner.
On creuse les inégalités en les prenant pour des imbéciles au lieu justement de leur proposer des activités plus classiques qui ont au moins le mérite de leur simplicité. Je ne suis pas d’accord sur tout avec Brighelli mais sur ce point il a entièrement raison! Il évoque souvent qu’il faisait lire les grands auteurs français aux élèves des quartiers déshérités quand il était dans des établissements équivalents aux REP + actuels.
Je crois aussi qu’à Créteil, la moyenne d’âge enseignante est plus basse qu’ailleurs et je pense que quand on sort de l’école et ce qu’on nous vend en formation, on pense bien faire avec ce genre de délires. On se dit qu’au moins ils ont fait des maths! Et que sinon c’est impossible. Sauf qu’on oublie le message qu’on fait passer. On aurait au contraire tout intérêt à avoir des pratiques uniformément plus sérieuses et le message serait bien meilleur pour les élèves de ces quartiers.
On creuse les inégalités en les prenant pour des imbéciles au lieu justement de leur proposer des activités plus classiques qui ont au moins le mérite de leur simplicité. Je ne suis pas d’accord sur tout avec Brighelli mais sur ce point il a entièrement raison! Il évoque souvent qu’il faisait lire les grands auteurs français aux élèves des quartiers déshérités quand il était dans des établissements équivalents aux REP + actuels.
Je crois aussi qu’à Créteil, la moyenne d’âge enseignante est plus basse qu’ailleurs et je pense que quand on sort de l’école et ce qu’on nous vend en formation, on pense bien faire avec ce genre de délires. On se dit qu’au moins ils ont fait des maths! Et que sinon c’est impossible. Sauf qu’on oublie le message qu’on fait passer. On aurait au contraire tout intérêt à avoir des pratiques uniformément plus sérieuses et le message serait bien meilleur pour les élèves de ces quartiers.
- LadKlimaHabitué du forum
Je suis bien d'accord avec Badiste75.
- ben2510Expert spécialisé
Badiste75 a écrit:Je ne suis pas vraiment d’accord. C’est avec ce genre de « pratiques pédagogiques » qu’on en vient à dire que la majorité des cours de maths de la majorité des collègues sont ennuyeux et que c’est normal que les élèves n’écoutent pas! Ce genre de pratique ne me choque pas en élémentaire. En revanche, pour moi le collège est justement le lieu où il faut savoir dire stop à tout ça. Ils deviennent ado et par définition on prépare le passage à l’âge adulte. Le monde extérieur est déjà suffisamment pollué par tout et n’importe quoi que je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. Non seulement on a pris le pli d’encourager ce genre d’initiatives au collège mais désormais ça gagne le lycée. On marche sur la tête. Bientôt on en sera là en classe prépa... J’enseigne en Seine Saint Denis, j’habite à cinq minutes de Montreuil, ville de ce collègue et JAMAIS je ne cautionnerai ce genre de délires pédagogiques. Il faut aussi penser aux profs des années suivantes : pour assurer la continuité des apprentissages et des méthodes pédagogiques il va devoir lui aussi se mettre à ramper pour faire des maths?! Les élèves de grands lycées parisiens auraient de quoi halluciner.
On creuse les inégalités en les prenant pour des imbéciles au lieu justement de leur proposer des activités plus classiques qui ont au moins le mérite de leur simplicité. Je ne suis pas d’accord sur tout avec Brighelli mais sur ce point il a entièrement raison! Il évoque souvent qu’il faisait lire les grands auteurs français aux élèves des quartiers déshérités quand il était dans des établissements équivalents aux REP + actuels.
Je crois aussi qu’à Créteil, la moyenne d’âge enseignante est plus basse qu’ailleurs et je pense que quand on sort de l’école et ce qu’on nous vend en formation, on pense bien faire avec ce genre de délires. On se dit qu’au moins ils ont fait des maths! Et que sinon c’est impossible. Sauf qu’on oublie le message qu’on fait passer. On aurait au contraire d’avoir des pratiques uniformément plus sérieuses et le message serait bien meilleur pour les élèves de ces quartiers.
N'exagérons pas, on a sa dignité quand même.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Badiste75Habitué du forum
Merci Ben, j’ai modifié :-)
- BRNiveau 9
Vous êtes vous vraiment penché sur le parcours et la démarche de Great Teacher Issaba ? Je vous invite à lire par exemple https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/interview-issaba-rappeur-et-professeur-de-mathematiques_125391Badiste75 a écrit:Je ne suis pas vraiment d’accord. C’est avec ce genre de « pratiques pédagogiques » qu’on en vient à dire que la majorité des cours de maths de la majorité des collègues sont ennuyeux et que c’est normal que les élèves n’écoutent pas! Ce genre de pratique ne me choque pas en élémentaire. En revanche, pour moi le collège est justement le lieu où il faut savoir dire stop à tout ça. Ils deviennent ado et par définition on prépare le passage à l’âge adulte. Le monde extérieur est déjà suffisamment pollué par tout et n’importe quoi que je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter. Non seulement on a pris le pli d’encourager ce genre d’initiatives au collège mais désormais ça gagne le lycée. On marche sur la tête. Bientôt on en sera là en classe prépa... J’enseigne en Seine Saint Denis, j’habite à cinq minutes de Montreuil, ville de ce collègue et JAMAIS je ne cautionnerai ce genre de délires pédagogiques. Il faut aussi penser aux profs des années suivantes : pour assurer la continuité des apprentissages et des méthodes pédagogiques il va devoir lui aussi se mettre à rapper pour faire des maths?! Les élèves de grands lycées parisiens auraient de quoi halluciner.
J'en retiens une chose : voilà un garçon qui semble passionné par son métier de professeur, qui aime pratiquer le rap et qui s'est amusé à mélanger les deux dans sa chanson sur le théorème de Pythagore. Il ne s'agit pas pour lui de support pédagogique : il est aussi surpris que vous des retours positifs sur ses chansons, il en est légitimement fier et je lui souhaite de continuer tant qu'il y prend du plaisir.
Peut-on vraiment ne pas être admiratif de son parcours ? Peut-on vraiment ne pas être content de voir un professeur qui semble s'épanouir dans son métier ?
- kioupsPBTHabitué du forum
Apprendre les tables ou l'alphabet en chantant, ça se faisait au début du XXème siècle. Mais bon...
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- Badiste75Habitué du forum
Pour moi le problème est ailleurs. Tant mieux pour lui j’ai envie de dire s’il s’épanouit avec ses élèves, loin de moi l’idée de lui souhaiter du mal. Quant à son parcours, ce n’est ni plus ni moins que le parcours d’un nombre non négligeable d’enseignants de maths de mon académie. Personnellement j’essaye de voir un peu plus loin que ce que l’article laisse suggérer et j’y vois pas mal de conséquences indirectes qui peuvent s’avérer problématiques. Si vraiment ça vaut le coup, alors supprimons les cours de maths et remplaçons les par des cours de rap, ça aura le mérite de la transparence.
- kioupsPBTHabitué du forum
Il y a un truc qui me gêne fortement dans ce que tu dis avant, quand tu parles de pratiques uniformément plus sérieuses. Sérieuses ou pas, les pratiques, à mon sens, ne doivent pas être uniformes (même si ça semblerait fonctionner en Russie...). Je suis persuadé que ce qu'il fait fonctionne pour des élèves, ça fonctionne moins pour d'autres qui ont besoin d'un cadre plus rigoureux. Il n'y a pas de méthode miracle, il y a plein de méthodes, ça en est une, ça fonctionne pour lui, tant mieux, ce n'est pas ce que je fais.
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- Badiste75Habitué du forum
J’exagère peut-être sur l’uniformité. Mais je suis convaincu que plus deux enseignants auront des pratiques relativement semblables, plus les élèves de l’un suivront facilement les cours de l’autre. Je ne prétends pas que TOUT devrait être identique d’un prof à l’autre. En revanche, je pense que les pratiques farfelues sont plus malsaines qu’elles n’y paraissent au premier abord. Et si en Russie ça fonctionne, sans totalement copier ce modèle car la société russe n’est pas la société française et ce type de pratiques a aussi ses limites, il faut aussi l’avoir à l’esprit.
- kioupsPBTHabitué du forum
Mais ce n'est pas si farfelu que ça, ça se fait depuis très longtemps. Sauf que maintenant c'est sur Youtube. Et ce n'est qu'une activité, on ne sait pas comment se passe le reste de ses cours.
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- Badiste75Habitué du forum
J’espère bien que ça reste ponctuel! Et en effet le fait que ce soit désormais public accentue les conséquences fâcheuses que je redoute toujours dans telles circonstances. Quand ça ne dépassait pas la sphère privée, il y avait moins de risques d’embrigadement. Je ne serais pas surpris qu’il y ait bientôt un stage PAF maths et rap. C’est vrai que les programmes sont tellement peu lourds qu’on peut volontiers s’accorder du temps pour rendre les maths ludiques! D’ailleurs, on le voit, chaque année, les acquis des élèves qui nous arrivent sont de plus en plus solides. La faute? Les méchants professeurs qui n’ont pas su s’adapter. Peut-être qu’on pourrait raisonner à l’inverse et se dire que les adaptations de ceux qui se sont adaptés ont été contre-productives.
- kioupsPBTHabitué du forum
Embrigadement, carrément ? Faut se détendre un peu là...
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2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- PrezboGrand Maître
BR a écrit:
Vous êtes vous vraiment penché sur le parcours et la démarche de Great Teacher Issaba ? Je vous invite à lire par exemple https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/interview-issaba-rappeur-et-professeur-de-mathematiques_125391
J'en retiens une chose : voilà un garçon qui semble passionné par son métier de professeur, qui aime pratiquer le rap et qui s'est amusé à mélanger les deux dans sa chanson sur le théorème de Pythagore. Il ne s'agit pas pour lui de support pédagogique : il est aussi surpris que vous des retours positifs sur ses chansons, il en est légitimement fier et je lui souhaite de continuer tant qu'il y prend du plaisir.
Pareil.
j'ai visionné quelques vidéos et l'interview du type par curiosité, et grosso-modo, ce que je vois, c'est un prof de maths de profession, par ailleurs passionné de rap, qui s'amuse à écrire ses propres morceaux en reprenant tous les clichés du genre (à commencer par ce pseudo qui sent bon l'egotrip) et en y introduisant son quotidien de prof, dont il reprend aussi les clichés. Il joue manifestement sur l'effet de décalage.
Dans l'interview, il a un discours plutôt classique...Rien n'indique que ses vidéos sont le premier support pédagogique qu'il utilise, ni même qu'il les considère comme un support pédagogique.
Ensuite, le contenu est mathématiquement maîtrisé, donc si ça peut imprimer la mémoire des élèves en surplus d'un cours classique, pourquoi pas.
Je comprends qu'on puisse être échaudé par ce qui a souvent été mis en avant en formation, mais pour ce cas précis, ça ne me choque pas. Comme ne me choquent pas les étudiants du quartier latin qui faisaient des calembours en latin à l'époque où l'apprentissage du latin était un passage obligé vers les hautes études.
(On peut par ailleurs être sensible ou pas à l'univers, mais franchement, je trouve les vidéos réussies. Manifestement, il y a eu du travail à tous les niveaux.)
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