Quand des étudiants mettent en ligne les cours de leurs professeurs

Je crois justement que c'est ce dont beaucoup d'entre nous ne veulent pas : des cours standardisés.
Perso, je ne peux pas ou rarement reprendre un cours tel-quel.


Sinon, si  on veut s'inspirer/mutualiser:
- il y a des sites comme celui-ci, la BDD.
- Des sites liés à des assos, par disciplines : ex : les Clionautes, en H-Géo (Il faut être adhérent).
- Il y a aussi des collègues qui ont des blogs, ou qui mettent des cours en ligne sur le site de leur établissement.
- Et on trouve des choses sur les sites académiques.
Bref, dans beaucoup de matières , il y a de quoi démarrer, s'inspirer.

Quand au site dont on parle ici, je trouve ça moche, je parle pour l'histoire-géo en tout cas, quand je pense au temps que passe un prof de fac, un prof de prépa, pour faire des cours pointus : les lectures, les synthèses...
Il y a bien une question de propriété intellectuelle...

Même avis que Marcelle Duchamp.

D'accord avec Marcelle.
Je veux bien partager mon travail, à condition que mon nom apparaisse dessus, et non celui de l'IPR ou de l'étudiant qui me l'a piqué. Et bien sûr, si le trublion en tire du fric, j'exige qu'il me revienne.

jp38 a écrit:
par exemple, je suis choqué qu'il est difficile de trouver un bon cours d'histoire de seconde en ligne gratuitement,
ainsi sur academie-en-ligne.fr (CNED) : il n'y a rien.
Alors que sur des sites privés et payants, il y a d'excellents cours  souvent réalisés par des professeurs de l'éducation nationale.

Eh bien moi, je ne trouve pas choquant de devoir mettre un peu la main au porte-monnaie pour obtenir quelque chose de bonne qualité. Beaucoup trop de gens sont habitués au tout-gratuit et estiment que tout leur est dû, mais ne s'imaginent pas le travail colossal derrière ce qu'ils obtiennent (ou prétendent pouvoir obtenir) gratuitement.
N'oublions pas, que quand c'est gratuit, c'est que quelqu'un paie pour nous...

jp38 a écrit:j'ai un avis complètement opposé... c'est très positif que la connaissance soit partagée.

Que la connaissance soit partagée est une bonne chose, mais ça ne doit pas enlever à l'auteur son droit à être reconnu comme tel, ni à le priver de son droit à choisir comment son travail doit être partagé. S'il décide que ce partage doit être gratuit alors il n'y a pas à faire payer le fruit de son travail. Pour y parvenir il faut en passer par la reconnaissance de la paternité de l'oeuvre.

C'est une problématique qui a conduit à la création des licences libres comme les Creative Commons, et la GPL pour le logiciel par exemple.

Philomène 87: 
Exactement! 
Un peu comme ces parents qui nous demandent de leur envoyer nos cours en ligne (donc hors de nos temps de cours!) pendant qu’ils partent se dorer la pilule hors temps scolaire. Moi aussi j’aimerai avoir les moyens de partir aux Seychelles hors temps scolaire!!

Vous m'avez mal lu... je ne pense pas qu'il faille les imposer aux professeurs...

Mais considérer qu'un cours que l'on prépare nous appartient... alors qu'on est payé pour les préparer...
Je ne peux pas partager cette idée. D'autant plus qu'on recherche tous sur Internet, dans des livres
des idées..

Pensez aussi à l'élève qui se retrouve avec un mauvais cours dans une matière... Ce serait normal qu'il puisse
accéder à un cours en ligne...

Je vais faire ma vieille bique de 33 ans mais de mon temps, quand on avait un mauvais prof, soit on demandait à un copain d’une autre classe de nous filer ses cours et un coup de main et/ ou on partait à la librairie/ bibliothèque/ B.U / CDI... chercher de quoi bosser et s’aider. 

Et quand bien même je suis payée pour préparer mes cours, ce que j’écris, invente, conçois, mets en page m’appartient. Et personne d’autres que moi ne peut décider de le diffuser.

Marcelle Duchamp a écrit:Je vais faire ma vieille bique de 33 ans mais de mon temps, quand on avait un mauvais prof, soit on demandait à un copain d’une autre classe de nous filer ses cours et un coup de main et/ ou on partait à la librairie/ bibliothèque/ B.U / CDI... chercher de quoi bosser et s’aider. 

Et quand bien même je suis payée pour préparer mes cours, ce que j’écris, invente, conçois, mets en page m’appartient. Et personne d’autres que moi ne peut décider de le diffuser.

Et ce ne serait pas mieux un cours de qualité disponible pour tous sur Internet ?

En informatique, mathématiques... on trouve de multiples ressources, voir des cours complets gratuits.
(pour l'informatique en algorithmie, il y a algorea par exemple : cours + exercices du niveau débutant à école d'ingénieur)

En histoire, français... les cours de bonne qualité sont payants ou alors on doit passer des heures à chercher des morceaux...

Dans cette discussion, on est loin de l'école universelle et gratuite pour tous. C'est chacun pour soi.

Et si tu partais du principe qu'un cours de collège, ce n’est pas un cours pour étudiants / adultes ?
Et si tu partais du principe que qu'on ne peut pas forcément comparer toutes les disciplines ?
Et si tu partais du principe qu'un cours pour un collégien, ce n'est pas juste des informations mais des questions, des exercices, et un prof à qui poser les questions ?

Si tu veux un cours type post-bac ou adulte (on rédige des informations et c'est bon), tu achètes un bouquin ou tu vas sur Wikipedia. Il y a des livres d'histoires destinés à la jeunesse (pas des manuels, que tu auras du mal à traiter sans professeur).

Ça tombe bien ce site vise les universités et non pas les "cours pour collégiens".
Pour le collège et le lycée, Kartable suffit largement.

jp38 a écrit: Mais considérer qu'un cours que l'on prépare nous appartient...  alors qu'on est payé pour les préparer...

En effet, payé pour le présenter nous même avec telle ou telle classe, c'est à dire dans un contexte restreint et particulier.
Si un cours était une recette de cuisine applicable par n'importe qui à n'importe quel moment ça se saurait !

Je suis désolée mais c'est mon cours alors j'en fais ce que j'en veux !

Marcelle Duchamp a écrit:Je vais faire ma vieille bique de 33 ans mais de mon temps, quand on avait un mauvais prof, soit on demandait à un copain d’une autre classe de nous filer ses cours et un coup de main et/ ou on partait à la librairie/ bibliothèque/ B.U / CDI... chercher de quoi bosser et s’aider. 

Et quand bien même je suis payée pour préparer mes cours, ce que j’écris, invente, conçois, mets en page m’appartient. Et personne d’autres que moi ne peut décider de le diffuser.

Internet est un moyen de faciliter les échanges, mais savoir chercher sur internet n'est pas forcément plus aisé que d'aller en bibliothèque (cf ma signature). Internet est un outil de démocratisation du savoir. Il n'y a pas à le diaboliser parce qu'on ne l'utilisait pas étant jeune.

Ceci dit, un cours reste la propriété intellectuelle de l'enseignant, seul lui peut décider de le diffuser, gratuitement ou non.

jp38 a écrit:

Mais considérer qu'un cours que l'on prépare nous appartient...  alors qu'on est payé pour les préparer...
Je ne peux pas partager cette idée. ..

C'est pourtant la loi pour les professeurs du supérieur : leurs cours est protégé par le droit d'auteur.
Ce qui n'est pas le cas pour les professeurs pré-bac.

Babarette a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Je vais faire ma vieille bique de 33 ans mais de mon temps, quand on avait un mauvais prof, soit on demandait à un copain d’une autre classe de nous filer ses cours et un coup de main et/ ou on partait à la librairie/ bibliothèque/ B.U / CDI... chercher de quoi bosser et s’aider. 

Et quand bien même je suis payée pour préparer mes cours, ce que j’écris, invente, conçois, mets en page m’appartient. Et personne d’autres que moi ne peut décider de le diffuser.

Internet est un moyen de faciliter les échanges, mais savoir chercher sur internet n'est pas forcément plus aisé que d'aller en bibliothèque (cf ma signature). Internet est un outil de démocratisation du savoir. Il n'y a pas à le diaboliser parce qu'on ne l'utilisait pas étant jeune.

Ceci dit, un cours reste la propriété intellectuelle de l'enseignant, seul lui peut décider de le diffuser, gratuitement ou non.

Je ne vois pas le lien avec ce que je marquais plus haut... Je disais juste qu’on peut aussi chercher des infos de son côté et se monter sa propre base de données sans pomper un cours tout prêt sur internet. Je répondais à la question posée « et pour ceux qui ont un mauvais prof? »...

J'avais mal compris, je pensais que c'était le fait que ce soit sur internet qui te posait problème. Mais après tout, si un cours est disponible sur Internet, pourquoi ne pas s'en servir, ça n'est pas plus facile que de lire un livre de synthèse. En admettant, bien entendu, que ce soit l'enseignant qui ait diffusé son travail sous forme de Créative commons.

Je viens de regarder le site Kartable que je ne connaissais pas.
Cours de 6e sur les "notions géométriques" (sic), j'ai trouvé au moins trois erreurs et plusieurs imprécisions ...

La référence à Kartable était ironique me semble-t-il

Ça explique

mafalda16 a écrit:La référence à Kartable était ironique me semble-t-il

Je me disais aussi.

C'était en effet ironique. Il n'empêche que mes cours et ceux de mes collègues sont visiblement moins bien que ceux de Kartable aux yeux des élèves qui semblent adorer ce site pour leurs révisions (j'entends revenir un ou deux autres sites également).
C'est une réalité, il faut en être conscient.

Je viens d'aller y faire un tour : rien de mon TD mais surtout dans ma matière des cours de 1ère année. Pfffffff !!!!
Après certains étudiants s'étonneront que l'on ne donne pas les power-point réalisés pour les cours / TD !

Marcelle Duchamp a écrit:

Babarette a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:Je vais faire ma vieille bique de 33 ans mais de mon temps, quand on avait un mauvais prof, soit on demandait à un copain d’une autre classe de nous filer ses cours et un coup de main et/ ou on partait à la librairie/ bibliothèque/ B.U / CDI... chercher de quoi bosser et s’aider. 

Et quand bien même je suis payée pour préparer mes cours, ce que j’écris, invente, conçois, mets en page m’appartient. Et personne d’autres que moi ne peut décider de le diffuser.

Internet est un moyen de faciliter les échanges, mais savoir chercher sur internet n'est pas forcément plus aisé que d'aller en bibliothèque (cf ma signature). Internet est un outil de démocratisation du savoir. Il n'y a pas à le diaboliser parce qu'on ne l'utilisait pas étant jeune.

Ceci dit, un cours reste la propriété intellectuelle de l'enseignant, seul lui peut décider de le diffuser, gratuitement ou non.

Je ne vois pas le lien avec ce que je marquais plus haut... Je disais juste qu’on peut aussi chercher des infos de son côté et se monter sa propre base de données sans pomper un cours tout prêt sur internet. Je répondais à la question posée « et pour ceux qui ont un mauvais prof? »...

Je reste réservé. Chercher des infos de son côté peut s'avérer être un exercice périlleux, tant au niveau de la quantité de données récoltées que de la qualité. Pour être moi même quelqu'un qui se forme en autodidacte, je peux t'assurer que par moment, il vaut mieux avoir un cours, bien rédigé, bien propre que de tenter vainement de se constituer une base de données avec des informations dont on ne peut vérifier l'exactitude.

Je pense notamment aux informations (contradictoires) que l'on peut trouver sur des sites jugés sérieux ou encore les informations pas encore actualisées (notamment en science, où on ne cesse de découvrir des choses). En se plaçant du côté de l'élève, comment trier le bon grain de l'ivraie quand on n'a pas encore le recul ni même les connaissances pour juger de la pertinence d'une information ? Dans ce cas là, seul un cours d'un professeur (donc quelqu'un de légitime) inspire confiance.

Pour le reste je ne vois pas bien le problème avec ce site qui propose, si je ne m'abuse, de racheter les prises de notes des élèves (on parle donc de documents rédigés par un élève, avec ses propres mots à partir de ce qu'un prof a vraisemblablement dicté en vrac et à la volée, pour la plupart du temps), et pour le coup, je ne pense pas qu'il s'agisse du travail du professeur.

Le problème c'est qu'on y trouve aussi directement des fiches réalisées par des collègues, avec leur nom, leur université... J'en ai trouvé deux lors de ma recherche dans mon domaine (recherche qui s'est cantonnée à la première page de résultats, deux minutes devant écran...).
Être payé pour fournir le travail d'autres c'est ****

Alyki a écrit:Je viens d'aller y faire un tour : rien de mon TD mais surtout dans ma matière des cours de 1ère année. Pfffffff !!!!
Après certains étudiants s'étonneront que l'on ne donne pas les power-point réalisés pour les cours / TD !

Dorénavant, je me contente de pwp sommaires... Ils peuvent bien les mettre en ligne, il n'y a plus que quelques mots et quelques (rares) illustrations. Sinon je donne des documents papier, sans les mettre en ligne.

V.Sullivan a écrit:
Pour le reste je ne vois pas bien le problème avec ce site qui propose, si je ne m'abuse, de racheter les prises de notes des élèves (on parle donc de documents rédigés par un élève, avec ses propres mots à partir de ce qu'un prof a vraisemblablement dicté en vrac et à la volée, pour la plupart du temps), et pour le coup, je ne pense pas qu'il s'agisse du travail du professeur.

Il y a assez peu de "prise de notes", et beaucoup de pompage de pwp ou de synthèses transmises par l'enseignant.

Je viens d'aller faire un tour sur le site, par curiosité, en regardant les cours de géographie de mon ancienne université. Je me demandais s'il y avait les cours de mes anciens professeurs. Impossible de le savoir : la plupart des notes de cours n'indiquent pas qui est le professeur, ce qui est honteux !

Je viens d'aller faire un tour sur le site et je n'ai constaté aucun nom d'enseignant dans les pages parcourues.
Sur la période du Moyen Age, j'ai lu des résumés très approximatifs de cours donnés à la Sorbonne, non exempts de fautes d'orthographe (glauser pour gloser). Rien à voir avec un vrai cours. L'enseignant doit s'arracher les cheveux en lisant ça.

Par contre, j'ai l'impression qu'en Droit, c'est beaucoup plus sérieux;De véritables cours sont à disposition et là encore: aucun nom, ce qui est effectivement scandaleux.