Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Pour le défi 16: un livre évoquant l'un des sept péchés capitaux. LA COLÈRE.
Mon Oncle Napoléon d'Iradj Pezechksad.
Le narrateur est un adolescent iranien qui tombe amoureux de sa cousine Leyli un 13 août à trois heures moins le quart de l'après-midi... Leyli est la fille de "Monsieur", le chef de cette famille iranienne, sous-lieutenant à la retraite qui s'invente chaque jour des victoires à la Napoléon... et qui les embellit un peu plus à chaque nouvelle réunion de famille, d'où le surnom d' "Oncle Napoléon" que lui donnent dans son dos les autres membres de la famille, qui s'amusent de sa folie douce.
Mais voilà, un soir où toute la famille est réunie, et où l'oncle Napoléon raconte son fabuleux destin à la famille dans un silence religieux, il entend un "bruit corporel suspect", qu'il interprète immédiatement comme un manque de respect de la part du père du narrateur...
Dans cette famille où la colère éclate au moindre pet de travers (c'est le cas de le dire!!! ), la querelle entre les deux hommes tourne à la bataille rangée, et tous les coups sont permis, jusqu'au plus retors...

Spoiler:

Bref. C'est un bon gros pavé, très drôle, qui montre un clan iranien replié sur lui-même, paranoïaque et méfiant à l'égard des étrangers. La colère des personnages (l'oncle Napoléon n'en a pas du tout le privilège, ohhh non!) éclate à chaque page, et moi j'ai beaucoup ri.
Peut convenir aussi, à mon avis, pour d'autres péchés capitaux, à vous de me dire lesquels; pour le franchissement d'une frontière (ils dépassent allègrement "les bornes des limites"!); et peut-être même pour un livre évoquant les enfers (l'enfer des réunions de famille!), sans oublier un livre comportant un prénom masculin.
A lire, vraiment!

Pour le défi 31 (auteur d'un pays nordique), j'ai lu Le journal de ma disparition, de Camilla Grebe. Si j'ai trouvé que c'était un bon roman policier, je reste sceptique sur le fait qu'il ait reçu le prix du meilleur polar suédois : c'est une lecture plaisante mais pas extraordinaire non plus.
Il convient aussi pour le défi 46 (immigration / émigration).
Prochaine lecture : La lettre à Helga, que les discussions ci-dessus m'ont donné envie de découvrir.

Dernières lectures :

Pour le défi 10. Un livre d'un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle : Patrick K. Dewdney, La peste et la vigne (tome 2 du Cycle de Syffe)
Auteur britannique qui vit en France et écrit en français.
C'est la suite de l'Enfant de poussière que j'avais adoré l'an dernier et c'est toujours aussi bien.    Syffe, après ses aventures du premier tome, se retrouve à nouveau séparé de son amie Brindille et réduit en esclavage dans les mines carmines. Seul survivant de la peste qui touche le campement, il parvient à s'échapper à travers les montagnes et découvre un nouveau peuple, les Arces qui vivent à l'écart du monde, cachés dans les montagnes, magnifiquement décrites par l'auteur. Bien traité et proche du souverain, considéré comme un messager divin, il décide pourtant de braver à nouveau les dangers en participant à la guerre civile dans l'espoir fou de retrouver Brindille... Il découvre alors un nouveau peuple et découvre davantage de questions que de réponses.
Une très belle série de fantasy. J'attends avec impatience le tome 3.

Pour le défi 35. Un livre qui commence par une mort. - Aline Kiner, La nuit des béguines
Le livre débute par la mort sur le bûcher de Marguerite Porète, une béguine qui a écrit un ouvrage interdit par l'Inquisition. Sous fond de persécutions religieuses et de mise au pas des croyants, Aline Kiner nous emmène au sein du Grand béguinage de Paris, où vivent des femmes relativement libres, ni mariées ni religieuses... Ysabel maîtrise l'art de soigner grâce aux plantes, Ade vit en retrait. Leur vie est bouleversée par l'irruption de Maheut, une toute jeune fille à la chevelure flamboyante, mutique et violentée, poursuivie par un mystérieux franciscain. Les béguines sont aussi présentes dans la ville, au sein de la boutique tenue par Jeanne du Faut, mercière qui tient une place centrale dans le quartier de la soie. Elles doivent affronter des remises en cause virulentes de leur statut, émanant notamment de la papauté et luttent pour conserver leur liberté et se protéger les unes les autres.
Un beau roman, qui restitue notamment les odeurs d'un Paris médiéval, dont les quartiers sont décrits avec précision. L'auteur tente de s'approcher d'une vraisemblance historique : le personnage de Marguerite Porète a bien existé, ses idées sont largement évoquées, la bibliographie est abondante, l'ouvrage a été relu par des historiens médiévistes.

J'attaque La lettre à Helga ce soir. Tivinou : ça donne envie !

Pour le défi n°23 "Un livre qui évoque les enfers", j'ai lu La chambre des officiers de Marc Dugain.

Nous sommes en août 1914; Adrien, jeune ingénieur, part en guerre. Il est gravement blessé au visage quelques jours plus tard et va vivre pendant quatre années dans la chambre des officiers du Val-de-Grâce, là où sont soignées les gueules cassées. Il y rencontre l'amitié et tente de se reconstruire, dans tous les sens du terme.

Un roman poignant sur l'enfer de la guerre de 14 ; l'amitié entre ces hommes blessés est très touchante. J'ai adoré ce livre.

Défi n°8 Maudite éducation, de Gary Victor.

Merci beaucoup à la personne qui a proposé le défi 'un roman d'un auteur haïtien" ! Je n'étais pas plus enthousiaste que cela, mais je suis tombée sur une petite merveille. En choisissant presque le premier roman haïtien venu à la bibliothèque (les livres sont classés par pays, facile), et c'est vraiment une très belle découverte ! C'est un roman sur l'éveil à la sexualité et à l'amour, sur la dictature et sur la famille, mais aussi un livre empreint d'une dimension méta-textuelle, enchâssé de minis-récits en lien indirect avec l'intrigue. La langue, fluide, poétique, élégante mais sans surcharge est une douce musique. Le récit est passionnant, haletant. Je vous conseille vraiment ce petit bijou que j'ai refermé avec émotion, comme on quitte un ami. Cette oeuvre m'a bouleversée !

Défi n°9 : La porte de la salle de bain, de Sandrine Beau.

Je ne brûlais pas d'envie de lire du jeunesse, mais je suis contente de cette lecture. Il est question du changement du corps d'une adolescente, changement tant attendu, mais qui a ses grands inconvénients. La jeune adolescente raconte son rapport à sa poitrine. Le compagnon de sa mère va se mettre à s'intéresser à elle de manière plus que gênante.
J'ai lu ce roman d'une traite, et avec beaucoup d'émotion. Jetez-y un œil, offrez-le à vos enfants (dès dix ans environ), cela va plaire.

Défi n°10 Un fils en or, de Shilpi Somaya Godwa (écrit en anglais par une romancière indienne, donc de langue maternelle hindie).

Encore un beau roman, qui m'a été prêté. Je l'ai presque dévoré ! Il fonctionne aussi pour "un roman qui évoque le franchissement d'une frontière".
Anil, jeune Indien, interne dans un hôpital aux Etats-Unis, est partagé entre ces deux pays, ces deux cultures. Amoureux d'une femme, Leena, qui ne lui est pas destinée, il souffre de la voir mariée à un autre. Leena, qui l'aime aussi, subit un mariage arrangé avec un homme terrible, violent.
Les rapports familiaux, aux Etats-Unis comme en Inde, sont joliment décrits dans ce roman passionnant, dont j'ai tourné les pages avec fébrilité.

Babarette a écrit:Défi n°8 Maudite éducation, de Gary Victor.

Merci beaucoup à la personne qui a proposé le défi 'un roman d'un auteur haïtien" ! Je n'étais pas plus enthousiaste que cela, mais je suis tombée sur une petite merveille. En choisissant presque le premier roman haïtien venu à la bibliothèque (les livres sont classés par pays, facile), et c'est vraiment une très belle découverte ! C'est un roman sur l'éveil à la sexualité et à l'amour, sur la dictature et sur la famille, mais aussi un livre empreint d'une dimension méta-textuelle, enchâssé de minis-récits en lien indirect avec l'intrigue. La langue, fluide, poétique, élégante mais sans surcharge est une douce musique. Le récit est passionnant, haletant. Je vous conseille vraiment ce petit bijou que j'ai refermé avec émotion, comme on quitte un ami. Cette oeuvre m'a bouleversée !  

Je suis très contente d'avoir osé insister ! C'est chouette un classement par pays, dans ma médiathèque, même avec les mots clés je ne parviens pas à lister les romanciers haïtiens présents au catalogue.  :decu:   Quant aux auteurs islandais, certains sont repérés par leur prénom !

Babarette a écrit: Défi n°10 Un fils en or, de Shilpi Somaya Godwa (écrit en anglais par une romancière indienne, donc de langue maternelle hindie).

Encore un beau roman, qui m'a été prêté. Je l'ai presque dévoré ! Il fonctionne aussi pour "un roman qui évoque le franchissement d'une frontière".
Anil, jeune Indien, interne dans un hôpital aux Etats-Unis, est partagé entre ces deux pays, ces deux cultures. Amoureux d'une femme, Leena, qui ne lui est pas destinée, il souffre de la voir mariée à un autre. Leena, qui l'aime aussi, subit un mariage arrangé avec un homme terrible, violent.
Les rapports familiaux, aux Etats-Unis comme en Inde, sont joliment décrits dans ce roman passionnant, dont j'ai tourné les pages avec fébrilité.

J'ai lu aussi l'autre roman du même auteur, La Fille secrète, que j'ai dévoré également. Mais comme elle est née au Canada, je ne l'aurais pas comptée pour un écrivain indien. L'an dernier j'avais regardé sa biographie pour voir si elle pouvait rentrer dans le critère "auteur indien". Je me suis demandé quelle était sa langue maternelle mais on ne précise pas quand sa famille a émigré au Canada. Comment ça, je pinaille?

Je suis en train de finir un roman ado au titre vraiment nul PS : Tu me manques de Brigid Kemmerer (auteur dont l'initiale vaut 10 points au scrabble). Une correspondance entre deux jeunes gens éprouvés par la vie, un roman sur le deuil, la culpabilité et l'image qu'on donne de soi. Ce n'est pas de la grande littérature mais je l'ai dévoré.

Ah, mince, ça ne fonctionne donc pas?

Bon, ben il y a toujours le franchissement d'une frontière, mais je voulais faire le défi dans l'ordre.

Je pense que si, vu qu'on ne sait pas quelle langue ses parents lui parlaient! J'essaie juste de te retarder dans ton avancée rapide!

C'est très méchant, Amaliah. Très très méchant.

Amaliah a écrit:Je suis en train de finir un roman ado au titre vraiment nul PS : Tu me manques de Brigid Kemmerer (auteur dont l'initiale vaut 10 points au scrabble). Une correspondance entre deux jeunes gens éprouvés par la vie, un roman sur le deuil, la culpabilité et l'image qu'on donne de soi. Ce n'est pas de la grande littérature mais je l'ai dévoré.

Finalement je vais peut-être mettre ce livre dans le défi "Masque(s)" vu que la correspondance entre les deux se fait de manière anonyme pendant presque tout le livre et que chacun se demande qui est l'autre, enfin l'un plus que l'autre!
Le titre en anglais est carrément mieux : Letters to the lost. Drôle d'idée de mettre un titre si nul en français.

Pour le défi 14 (un animal sur la couverture) j'ai lu Sauveur et fils c'est plutot de la littérature jeunesse mais c'est bien écrit et je l'ai lu pour le clin d'oeil...
car pour le défi 7 (ordre chonologique non respecté) j'avais lu en nous beaucoup d'hommes respirent et les 2 oeuvres sont de Marie Aude Murail...
or quand j'ai lu en nous... ma fille ainée (qui a 14 ans) était en train de dévorer la série des sauveur sans que l'on se soit concertées et nous avons trouvé la coïncidence amusante.

De Gary Victor, ne ratez pas les Cloches de la Brésilienne.
A noter : les auteurs haïtiens ont le créole pour langue maternelle, ils écrivent donc dans une autre langue.

Pour le défi 20, une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres : Le dialogue des carmélites de Bernanos.

n°41 un roman de cape et d'épée : Cinq-Mars de Vigny. Il convient aussi pour le livre dont l'histoire se situe avant la naissance de l'auteur (l'intrigue se passe sous Louis XIII) et le livre contenant un procès : on a une bonne affaire de sorcellerie (les possédés de Loudun). C'est plaisant à lire, mais bon... Richelieu sans D'Artagnan... il manque quelque chose !

nicole 86 a écrit:J’ai continué ma découverte de la littérature islandaise en évitant les policiers et les romans d'action.

Pour le défi 38, un livre dont le titre contient une apostrophe : L’embellie d’une auteure islandaise Audur Ava Olafsdottir, qu’une amie blogueuse avait lu (entre autres) pour préparer son voyage en Islande. Un roman d’initiation sous la forme du road trip  d’une jeune femme accompagnée du fils d’une amie, un petit garçon sourd âgé de quatre ans. Le livre démarre lentement mais ensuite le voyage dans son île nous fournit l’occasion de connaître des paysages et des habitants et nous donne à comprendre comment une relation due  à la contrainte des circonstances peut conduire à l’épanouissement de chacun.  Je retiens une belle balade dans une nature qui prend toute sa place, des personnages attachants et une histoire de résilience pour les deux personnages.

Pour le défi 31, un livre écrit par un auteur d’un pays nordique : Rosa candida de Audur Ava Olafsdottir.  Là encore, un roman d’initiation, un tout jeune homme vit dans la même journée la mort de sa mère et la naissance de sa fille. Fort de son amour pour les roses hérité de sa mère, il part réhabiliter une roseraie à l’abandon dans un monastère lointain et s’éloigne de son père âgé et de son frère jumeau autiste.
Ce livre m’avait été présenté comme un chef d’œuvre, je ne sais pas si je le qualifierais ainsi mais j’ai vraiment aimé lire comment un jeune homme devient le père de son enfant ainsi que l’évolution de sa relation avec son propre père. C’est un roman tout en lenteur et en douceur où le ventre a une grande importance que ce soit par la nourriture, une opération de l’appendicite ou les relations amoureuses.
Ce livre convient aussi pour le défi 15 (importance du goût) et le défi 35 (commence par une mort).

J'ai réservé à la médiathèque deux autres livres islandais sans savoir s'ils trouveront place dans le cadre du défi.

J'ai lu Rosa candida il y a deux ans et la couleur rouge vif de la rhubarbe cet été. J'ai trouvé ce dernier très poétique.
J'avais emprunté L'embellie à la médiathèque et l'ai rendu sans avoir eu le temps de le lire. Ton avis m'a donné envie de le réemprunter pour le lire cette fois !

Delia a écrit:De Gary Victor, ne ratez pas les Cloches de la Brésilienne.
A noter : les auteurs haïtiens ont le créole pour langue maternelle, ils écrivent donc dans une autre langue.

Merci! Je le lirai avec plaisir tant j'ai aimé Maudite éducation.

Pour le défi 24 (un livre dont le titre comporte un prénom féminin ou un prénom masculin), mais convient aussi pour les 22 (frontière) et 46 (émigration) : Ulysse from Bagdad d’Eric-Emmanuel Schmitt (2008).
En voici la première phrase : « Je m’appelle Saad Saad, ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste ». On s’attache à cet Irakien dont le roman retrace la vie sous Saddam Hussein puis le périple lorsqu’il décide de fuir la guerre. On se laisse porter par le récit qui se fait léger aussi par le biais du personnage du père notamment, et par le jeu des parallèles avec l’Odyssée (mais sur une trajectoire inversée : le roi d’Ithaque rentrait chez lui, Saad veut quitter son pays et rejoindre l'Angleterre).

défi 42: auteur sur lequel on a des a priori: Gilles Legardinier Complètement cramé

mouais bof; annoncé comme hilarant, j'ai trouvé ça sans plus; l'histoire est certes un peu loufoque, de ce grand patron se reconvertissant en majordome; ça se lit vite, mais globalement ça ne restera pas dans ma mémoire longtemps!

10 points au Scrabble : Soundiata, l'enfant-lion, de Lilyan Kesteloot.
La grande épopée malienne adaptée en littérature jeunesse par une grande ethnologue africaniste.
Le texte est très beau, le rythme bon et il y a des tentatives intéressantes pour donner un aperçu de la littérature orale et des performances ded griots.
Je compte le faire lire à mes 5e.

Babarette a écrit:Défi n°8 Maudite éducation, de Gary Victor.

Merci beaucoup à la personne qui a proposé le défi 'un roman d'un auteur haïtien" ! Je n'étais pas plus enthousiaste que cela, mais je suis tombée sur une petite merveille. En choisissant presque le premier roman haïtien venu à la bibliothèque (les livres sont classés par pays, facile), et c'est vraiment une très belle découverte ! C'est un roman sur l'éveil à la sexualité et à l'amour, sur la dictature et sur la famille, mais aussi un livre empreint d'une dimension méta-textuelle, enchâssé de minis-récits en lien indirect avec l'intrigue. La langue, fluide, poétique, élégante mais sans surcharge est une douce musique. Le récit est passionnant, haletant. Je vous conseille vraiment ce petit bijou que j'ai refermé avec émotion, comme on quitte un ami. Cette oeuvre m'a bouleversée !

Ah, merci. Je n'avais pas d'idées d'auteur haïtien ;  j'ai vu que la bibliothèque avait un livre de Gary Victor (Le sang et la mer), je le lirai.
Sinon, pour le narrateur non fiable, je viens de lire La méprise de Nabokov, l'histoire d'un homme qui rencontre un vagabond qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. J'ai eu un peu de mal au début, puis j'ai complètement révisé mon jugement. C'est très subtil et intelligent, je le conseille.

Défi n°3: un classique de la littérature américaine. Marc Twain, Les aventures d'Huckleberry Finn.
Voilà un roman d'aventures très agréable à lire; il est amusant et tous les personnages y sont sympathiques et attachants. Les révélations finales permettent un dénouement où tout est bien qui finit bien.

Il convient aussi aux défis 4 et 24. A un jour près, je remplissais le défi de l'auteur né le même mois que moi.

J'ai terminé Abigaël, de Magda Szabo, et j'ai beaucoup aimé. Brutalement placée en pension alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Gina a bien du mal à s'adapter ; elle commet des maladresses et souffre de l'ostracisme de ses pairs. Elle s'épanche auprès d'une statue censée accomplir des miracles et voit avec stupeur ses prières entendues. Gina n'a alors de cesse que de découvrir qui se cache derrière le personnage d'Abigaël. Comme elle mène l'enquête, elle découvre que les petites intrigues qui font le quotidien de son monde clos cachent des enjeux bien plus graves que les amourettes et les perfidies de jeunes recluses. J'ai aimé cette atmosphère, à la fois celle de cet internat très sévère, où la façade d'excellence cache bien des manoeuvres, et celle du mystère qui plane autour d'Abigaël. C'est bien écrit et très agréable à lire.
Je le classe dans le défi 50 (Masques) puisqu'il s'agit de découvrir l'identité de la mystérieuse Abigaël mais ce roman convient aussi pour Un titre qui contient un prénom.

Par contre, j'ai peiné sur Le Chant d'Achille, de Madeline Miller. Je n'y ai pas trouvé le souffle épique promis et je n'ai pas vu l'intérêt de relire des histoires connues qu'aucun travail sur la langue ne transfigure. Je le classe dans les livres dont l'histoire se passe avant la naissance de l'auteur, mais je ne le recommande pas. Pour moi, c'est de la littérature jeunesse qui n'a d'intérêt que pour ceux qui ne connaissent pas les personnages (et son incapables de lire L'Iliade). Je pourrais à la rigueur le conseiller à mes bons lecteurs de Sixième.

Déçue aussi par La Fin de la jalousie de Proust. J'ai voulu voir ce que vaut cet auteur, qui est pour moi un monument, dans le genre de la nouvelle. Mais je me suis ennuyée. Proust n'y déploie pas encore la langue incantatoire qui fait la magie de La Recherche. Privés d'une forme suffisamment solide, ces récits de trahison et d'adultère ne sont finalement, comme le disait Gallimard au moment où il refusa le manuscrit de Du Côté de chez Swann, que des histoires sans intérêt de cocottes et de vieux oisifs. Je le mets dans le défi Fidèles, infidèles.

Ombre, ça donne envie de lire Abigaël!

Pour le défi 33, (un livre dont une partie se déroule dans un désert), ça joue une histoire qui se déroule sur une ile déserte ?

Ou bien j'abuse ?

Sinon j'ai lu dans la douleur L'adieu aux armes pour le défi né le même mois que soi et hormis le dernier chapitre, je me suis passablement fait suer.

Pour le défi 16, un livre évoquant un des sept péchés capitaux :Le livre de Jonas dans l'Ancien Testament  sur la colère.
Ce livre convient aussi pour les défis 24 (prénom) et 29 (fidèle, infidèle)