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- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui, enfin la collègue, elle a fait un peu fort.
Elle a comparé le chef de l'État à un chef politique génocidaire (extermination des amérindiens par les colonisateurs européens), l'a présenté comme quelqu'un incitant au racisme et à la ratonnade, a présenté les forces de l'ordre comme des forces de répression criminelles et racistes, a comparé des responsables syndicaux à des exterminateurs de l'humanité, a traité ses collègues d'idiots et a remis en cause le vote comme mode légitime de désignation des représentants.
Disons qu'on a connu des paroles publiques plus modérées.
La liberté d'expression est un droit qui implique des devoirs. Le devoir de ne pas insulter. Le devoir de s'exprimer de façon à permettre l'auditoire de réfléchir et d'approfondir son analyse (car la démocratie a besoin qu'un intelligence collective émerge d'une discussion pertinente).
Elle a comparé le chef de l'État à un chef politique génocidaire (extermination des amérindiens par les colonisateurs européens), l'a présenté comme quelqu'un incitant au racisme et à la ratonnade, a présenté les forces de l'ordre comme des forces de répression criminelles et racistes, a comparé des responsables syndicaux à des exterminateurs de l'humanité, a traité ses collègues d'idiots et a remis en cause le vote comme mode légitime de désignation des représentants.
Disons qu'on a connu des paroles publiques plus modérées.
La liberté d'expression est un droit qui implique des devoirs. Le devoir de ne pas insulter. Le devoir de s'exprimer de façon à permettre l'auditoire de réfléchir et d'approfondir son analyse (car la démocratie a besoin qu'un intelligence collective émerge d'une discussion pertinente).
- BalthazaardVénérable
Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
- VinZTDoyen
Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
je remets le lien vers le texte original :
https://dijoncter.info/?le-grand-chef-blanc-a-parle-739
C'est un texte dans la tradition pamphlétaire, rien de plus. On n'est pas forcé d'aimer, mais ce n'est pas un appel au meurtre.
J'hallucine en voyant certaines réactions de certains collègues.
Ça me rappelle, toutes proportions gardées, ce que j'ai pu entendre au moment des attentats contre Charlie Hebdo (ah oui, c'est bien triste, mais ils l'avaient un peu cherché quand même, hein).
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- BalthazaardVénérable
VinZT a écrit:Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
je remets le lien vers le texte original :
https://dijoncter.info/?le-grand-chef-blanc-a-parle-739
C'est un texte dans la tradition pamphlétaire, rien de plus. On n'est pas forcé d'aimer, mais ce n'est pas un appel au meurtre.
J'hallucine en voyant certaines réactions de certains collègues.
Ça me rappelle, toutes proportions gardées, ce que j'ai pu entendre au moment des attentats contre Charlie Hebdo (ah oui, c'est bien triste, mais ils l'avaient un peu cherché quand même, hein).
Je pense pareil mais le politiquement correct gangrène tout.
- NLM76Grand Maître
Untitled a écrit:Celadon a écrit:La convocation était pour aujourd'hui me semble-t-il. Des nouvelles ?
Simple rappel au fameux devoir de réserve des fonctionnaires semble-t-il (auquel certains ici disent que nous ne sommes pas soumis, alors franchement on ne sait plus que croire...). Pas de sanction.
Source : https://www.francetvinfo.fr/politique/une-professeure-de-dijon-convoquee-par-son-rectorat-apres-avoir-critique-emmanuelmacron_3109737.html?fbclid=IwAR1RxgllDS5YXLs_mXYRdx0qGDuSDwb06aBJHEDb8fNsGn4IxcCmIHs-cYY
Un petit rappel : en France, de façon générale, le droit ne se fonde pas sur des "on m'a dit que". Une autre information: ce n'est pas parce que quelqu'un vous dit quelque chose, ce quelqu'un fût-il en position d'autorité, que ce quelque chose est la vérité...
Quelles sont les lois, les décrets, les arrêtés qui définissent le prétendu "devoir de réserve" d'un professeur fonctionnaire ? Nada.
En revanche, il existe une jurisprudence, dont vous avez un aperçu un assez clair ici :
- https://www.vpng-avocats.fr/articles/atelier-du-1er-avril-2016-lagent-public-et-les-reseaux-sociaux-72.htm
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Disons que la licence artistique ne peut autoriser toutes les outrances publiques. Ce serait trop facile.Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
- BalthazaardVénérable
C'est sous ce principe que dans certains pays , des propos qui ne feraient pas sourciller ici conduisent des gens à passer plusieurs années en prison. Je suis de ceux qui pensent que la liberté d'expression doit être entière, quels que soient les abus, l'attitude inverse entrainera irrémédiablement sur une pente glissante. De nombreux exemples l'ont montré à travers l'histoire. Par contre tout propos diffamatoire, si il est prouvé, doit être réprimé, là je suis d'accord.
- NitaEmpereur
beaverforever a écrit:Disons que la licence artistique ne peut autoriser toutes les outrances publiques. Ce serait trop facile.Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
J'ai trouvé le texte mal écrit et peu inspiré, mais je suis scandalisée que son auteur ait été convoquée au rectorat. Et je suis navrée de lire que certaines valeurs seraient respectables, mais pas d'autres. Si une valeur n'est pas respectable, est-ce une valeur ? Vous avez quatre heures.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- BalthazaardVénérable
Nita a écrit:beaverforever a écrit:Disons que la licence artistique ne peut autoriser toutes les outrances publiques. Ce serait trop facile.Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
J'ai trouvé le texte mal écrit et peu inspiré, mais je suis scandalisée que son auteur ait été convoquée au rectorat. Et je suis navrée de lire que certaines valeurs seraient respectables, mais pas d'autres. Si une valeur n'est pas respectable, est-ce une valeur ? Vous avez quatre heures.
La réponse est mieux écrite, je trouve, que le texte initial qui finalement est assez convenu...et d'ailleurs comme tel aurait du être ignoré. Mais nos maitres ne semblent guère briller par la finesse d'esprit...ça y est je vais m'y retrouver aussi.
- LefterisEsprit sacré
Choquer fait partie de la liberté d'expression. Heureusement qu'il y a eu des gens pour "choquer" (ce terme employé à tout venant par des rosières de la pensée commence à devenir particulièrement agaçant). Imaginons par exemple le Dictionnaire philosophique purgé de ce qui a pu choquer et choque encore . Et tout le monde peut être choqué par tout, donc interdisons tout. Qui, au fait, peut se permettre d'interdire, si ce n'est les détenteurs du pouvoir ? Les "choqués" peuvent toujours tourner la tête et rien ne les oblige à penser de même.beaverforever a écrit:
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
Quand à l'E.N. est-ce vraiment cela qui la discrédite ? N'est-ce pas justement les dégradations incessantes causées par les gens qui jouent aujourd'hui les outragés qui l'ont conduite là ?
Voire pire que la prison , le blasphème, ce crime imaginaire, est encore puni de châtiments corporels voire de mort dans certains pays.Balthazaard a écrit:C'est sous ce principe que dans certains pays , des propos qui ne feraient pas sourciller ici conduisent des gens à passer plusieurs années en prison. Je suis de ceux qui pensent que la liberté d'expression doit être entière, quels que soient les abus, l'attitude inverse entrainera irrémédiablement sur une pente glissante. De nombreux exemples l'ont montré à travers l'histoire. Par contre tout propos diffamatoire, si il est prouvé, doit être réprimé, là je suis d'accord.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HalybelÉrudit
beaverforever a écrit:Disons que la licence artistique ne peut autoriser toutes les outrances publiques. Ce serait trop facile.Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
Je ne trouve pas cela très "respectueux" de dire que ceux qui ne trouvent pas les propos choquants n'ont pas des "valeurs respectables" mais bon...
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Disons qu'il est respectable d'être scandalisé par le traitement des sans papiers en France et d'être choqué par l'assimilation des fonctionnaires de police à une force de répression. Généralement, la polarisation politique fait que ce sont deux groupes de personnes différents qui défendent ces deux types de valeur (respect de la personne humaine et respect des institutions garantissant l'ordre public). L'important me semble d'être capable de faire preuve d'empathie et de se mettre à la place d'autrui pour comprendre son point de vue. (Bien sûr, il est possible de défendre ces deux valeurs en même temps.)
Par ailleurs, j'entends bien l'argument d'une liberté d'expression garantie même dans l'outrance et l'injure ; et cela implique de défendre ceux qui expriment l'opinion que ces outrances doivent être limitées par un juge.
Par ailleurs, j'entends bien l'argument d'une liberté d'expression garantie même dans l'outrance et l'injure ; et cela implique de défendre ceux qui expriment l'opinion que ces outrances doivent être limitées par un juge.
- UntitledNiveau 8
Choquant ? Vous trouvez ce texte choquant ? Pour moi c'est juste un pétage de câble en règle, de quelqu'un qui n'en peut plus des petites phrases méprisantes d'EM, qui elles, le sont réellement (choquantes/violentes). Et puis cette allocution télévisée... Sérieusement, vous l'avez écouté parler ? N'avez-vous pas eu ce sentiment d'être en train de vous faire expliquer la vie par le grand gourou du village ? Pour ma part, c'est un juste retour de bâton. Je me suis délectée de ce texte, aussi pauvre soit-il d'un point de vue littéraire (franchement on s'en tape, ça fait juste du bien).
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- BabaretteDoyen
Halybel a écrit:beaverforever a écrit:Disons que la licence artistique ne peut autoriser toutes les outrances publiques. Ce serait trop facile.Balthazaard a écrit:Était-ce sérieusement ou sous le ton de la parodie...? Si on qualifie quelqu'un d'ogre, peut-il porter plainte qu'on l'ait accusé de cannibalisme enfantin?
Ces propos sont extrêmes. Je comprend qu'un directeur du personnel lève un sourcil en les lisant car ils sont de nature à choquer certains concitoyens et à remettre en cause leur confiance dans l'Éducation nationale.
Peut-être que ces propos ne choquent pas certains participants à cette discussion car ils adhèrent au fond et à la forme, mais cela ne doit pas les empêcher de voir que d'autres personnes, avec des valeurs respectables, pensent différemment.
Je ne trouve pas cela très "respectueux" de dire que ceux qui ne trouvent pas les propos choquants n'ont pas des "valeurs respectables" mais bon...
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Untitled a écrit:Choquant ? Vous trouvez ce texte choquant ? Pour moi c'est juste un pétage de câble en règle, de quelqu'un qui n'en peut plus des petites phrases méprisantes d'EM, qui elles, le sont réellement (choquantes/violentes). Et puis cette allocution télévisée... Sérieusement, vous l'avez écouté parler ? N'avez-vous pas eu ce sentiment d'être en train de vous faire expliquer la vie par le grand gourou du village ? Pour ma part, c'est un juste retour de bâton. Je me suis délectée de ce texte, aussi pauvre soit-il d'un point de vue littéraire (franchement on s'en tape, ça fait juste du bien).
Je suis parfaitement d'accord avec toi. Le Président de la République a insulté les Français à plusieurs reprises. Je citerais Beaumarchais: "Il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits". Je ne suis aucunement choquée par le texte de cette enseignante, en revanche, je suis choquée de voir des personnes dormir dans la rue, et je ne dirais pas tout ce qui me choque parce que ça aurait plus ça place dans le fil restreint.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je ne suis pas choqué. Le texte me semble inutilement outrancier et à côté de la plaque (Macron en chef génocidaire raciste ?). Est-il en dehors des clous du devoir de réserve ? C'est au juge administratif d'en décider.
Si on veut lire le texte dans une logique de polarisation politique, alors effectivement, il fonctionne parfaitement. Personnellement les escalades conflictuelles de ce type me fatiguent et j'évite soigneusement les discours ou les commentaires politiques dont l'objectif principal est de susciter une réaction émotionnelle ou de l'énervement. Donc, non, je n'ai pas vu le discours de Macron et oui je n'aurai pas dû lire le texte de Carrouge.
Si on veut lire le texte dans une logique de polarisation politique, alors effectivement, il fonctionne parfaitement. Personnellement les escalades conflictuelles de ce type me fatiguent et j'évite soigneusement les discours ou les commentaires politiques dont l'objectif principal est de susciter une réaction émotionnelle ou de l'énervement. Donc, non, je n'ai pas vu le discours de Macron et oui je n'aurai pas dû lire le texte de Carrouge.
- CeladonDemi-dieu
Il a une réponseà ta question, Brighelli :titus06 a écrit:Celadon a écrit:https://www.francetvinfo.fr/politique/une-professeure-de-dijon-convoquee-par-son-rectorat-apres-avoir-critique-emmanuelmacron_3109737.htmlLaurent Rabbé, avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit de la fonction publique, estime que l'enseignante aura du mal à faire valoir ses arguments. "Au titre de ses obligations statutaires, un professeur de la fonction publique d'Etat a un devoir de réserve sur la politique mise en œuvre par sa tutelle, a fortiori par le chef de l'Etat", explique-t-il à franceinfo. Le juriste estime que le rectorat pourrait légitimement lancer des poursuites disciplinaires contre Sophie Carrouge pour manquement à cette obligation. "Tenir de tels propos publiquement en se présentant en tant qu'enseignante, c'est prendre le risque de sanctions disciplinaires, tranche le conseil. Individuellement, c'est un choix, c'est un risque à prendre".
Je me pose une question du coup. Brighelli, connu pour ses propos virulents et critiques sur son blog ou sur le site du Point a-t-il ete inquiété ? Parce qu'on peut dire qu'il a souvent attaqué "la politique mise en oeuvre par sa tutelle".
- Spoiler:
- https://www.valeursactuelles.com/lincorrect/la-liberte-dexpression-des-enseignants-est-elle-menacee-102037
J’ai sorti la Fabrique du crétin, qui n’était pas tendre pour l’institution (car le « crétin » du titre était moins le produit mal fini — l’élève — que cette myriade de pédagogues et d’administratifs à plumes et à poils qui depuis trente ans ont contribué à détruire l’Ecole de la République en infiltrant tout le système) en 2005. Peu de temps après, j’écrivis À bonne école, qui n’était pas plus conciliant, et je fis alors — sous la houlette de Stéphane Bern, qui animait alors l’arène de France — une émission avec Gilles de Robien, ministre de l’Education à l’époque. Nous avions ensemble rasé la tête d’un inspecteur du Primaire accroché à des méthodes de lecture mortelles —et par ailleurs inspirateur de Ségolène Royal lors de la campagne qui s’annonçait.
Ma foi, le ministre et moi avons communié dans notre commun désir d’améliorer les choses. Mais au sens strict de la loi Blanquer, j’étais sorti (largement sorti) du devoir de réserve qui dorénavant sera attaché aux talons des enseignants.
Pourtant, quand en 2008 j’ai publié Tableau noir, qui comme son nom l’indique marquait un cran de plus dans l’attaque frontale contre les Khmers rouges de la pédagogie qui tenaient en partie le ministère et en totalité les IUFM, le ministre — Xavier Darcos en l’occurrence — ne m’en a pas tenu rigueur. Il m’en a même publiquement félicité. Nous avons fait une émission ensemble, avec Natacha Polony à nos côtés, face à la pédagogie létale incarnée par Philippe Meirieu. La même année, j’ai scénarisé et animé un documentaire intitulé Education nationale, un grand corps malade. Personne au ministère ne me l’a reproché. Il est vrai que nous écrivions, à la même époque, des programmes que d’aucuns nous ont beaucoup reprochés, vu qu’ils tentaient de redresser la barre.
- CathEnchanteur
(Babarette, je m'apprêtais à citer Beaumarchais, avec la même phrase !)
- verdurinHabitué du forum
Il me semble que poser la question est déjà douteux. Tu n'es pas obligé d'aimer le texte ( on sera deux ).beaverforever a écrit:Je ne suis pas choqué. Le texte me semble inutilement outrancier et à côté de la plaque (Macron en chef génocidaire raciste ?). Est-il en dehors des clous du devoir de réserve ? C'est au juge administratif d'en décider.
[. . .]
Mais penser que le devoir de réserve peut s'y appliquer me semble pour le moins dangereux.
Sauf si tu es toujours d'accord avec le gouvernement en place, tu pourras voir l'inconvénient qu'il y a à passer en procès tous les opposants.
De fait ta position sur ce sujet me semble méprisable.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
verdurin a écrit:De fait ta position sur ce sujet me semble méprisable.
- MesonMixingNiveau 10
Je ne sais pas si ça a été posté ailleurs...
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/des-professeurs-revendiquent-leur-liberte-de-critiquer-l-executif-avec-le-hashtag-jesuisenseignant_3112943.html
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/des-professeurs-revendiquent-leur-liberte-de-critiquer-l-executif-avec-le-hashtag-jesuisenseignant_3112943.html
Ils ne veulent pas se taire. Des enseignants ont lancé le hashtag #JeSuisEnseignant sur les réseaux sociaux afin de revendiquer leur liberté de critiquer l'action de l'exécutif et de l'Education nationale. Ce mouvement intervient quelques jours après la convocation par le rectorat d'une professeure de Dijon (Côte-d'Or), qui avait critiqué Emmanuel Macron dans une tribune.
- BabaretteDoyen
Cath a écrit:(Babarette, je m'apprêtais à citer Beaumarchais, avec la même phrase !)
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- PointàlaligneExpert
Balthazaard a écrit:Nita a écrit:
J'ai trouvé le texte mal écrit et peu inspiré, mais je suis scandalisée que son auteur ait été convoquée au rectorat. Et je suis navrée de lire que certaines valeurs seraient respectables, mais pas d'autres. Si une valeur n'est pas respectable, est-ce une valeur ? Vous avez quatre heures.
La réponse est mieux écrite, je trouve, que le texte initial qui finalement est assez convenu...et d'ailleurs comme tel aurait du être ignoré. Mais nos maitres ne semblent guère briller par la finesse d'esprit...ça y est je vais m'y retrouver aussi.
Bien d'accord.
On ne peut qu'espérer que personne n'avait rien de mieux à faire au rectorat, et que c'est une administration comme on n'en fait plus, où il n'y a ni dossiers en souffrance, ni retards de traitement...
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